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Radioactif 610

janvier 10, 2023

Radioactif 610

31 Mars 2012

Les prêts étudiants: des dettes à vie.

On n’a encore rien compris au Québec avec notre vue de taupe et notre mémoire au gruyère. La crise étudiante sert actuellement à faire monter le taux de satisfaction de Jean Charest.      

Au Québec, on a encore la mentalité des justiciers. Il faut faire payer les autres, plus particulièrement les plus petits que soi. On a les crises jalousie et d’envie féminine à portée de cœur. Il ne faut surtout pas que l’autre vive mieux que nous.

C’est une manière de se venger de tout ce qui nous blesse intérieurement. On réagit comme des enfants. Ceux qui ne pensent pas comme nous méritent leur mauvais sort.      

Après avoir été incarcéré pour avoir mis la main quelques secondes sur le petit zizi de Mathieu, il m’était impossible de trouver un emploi. On me refusait même le droit de faire du bénévolat auprès des adultes. Comment peux-tu t’en sortir avec un salaire de famine? Chaque fois que tu touches 0.25 $ de l’heure d’augmentation de salaire, tu dois faire face aux augmentations normales de notre système : électricité, transport, logement, etc. À la fin, au bout de l’année, tu es encore plus pauvre qu’avant ton augmentation.        

Le seul moyen de t’en sortir est de te scolariser; mais pas trop, sinon tu coûtes trop cher et tu ne trouves pas d’emploi.           

Aller à l’université, ça coûte des sous. J’ai payé plus de 20,000 $ de dettes après avoir eu mon bacc. Heureusement, je pouvais encore enseigner.            

Là, après la prison pour une nouvelle fois, je ne pouvais que vendre des « t-shirts » pour la Fondation des Aveugles, puis Nuhab. Je suis un très mauvais vendeur. Je déteste vendre.         

J’ai été accepté dans le projet fédéral Sprint, ce qui me permettait d’emprunter pour retourner en classe. Je voulais me diriger vers l’internet, car c’était le champ où il semblait y avoir le plus d’avenir. Par ailleurs, je venais de participer à l’élection précédente pour le Bloc et le gouvernement provincial avait gelé les seuls 10 $ que j’avais en casse pour survivre. On m’avertit que mon acceptation dans le projet Sprint, même si j’étais accepté au CEGEP de Maisonneuve était une erreur administrative.  

Que devais-je faire? Je ne pouvais pas continuer à vivre sur le bien-être social, tout en essayant de survivre et m’occuper de petit Gabriel. J’ai opté pour la seule solution possible.            

Je me suis inscrit à un cours pour obtenir un certificat en scénarisation.

Je me suis dit qu’avec ma Thérèsa, je pourrais ainsi refaire ma vie. Quelle erreur! Non seulement je n’ai jamais eu d’emploi à partir de ces connaissances, mais je me suis ramassé avec une dette fabuleuse que je ne pourrai jamais remettre, car on n’engage pas un bonhomme de 69 ans.

J’accepterais de verser la moitié de ce salaire, pourvu qu’on ne touche pas à mes pensions, simplement pour enfin pouvoir me débarrasser de mes dettes. Si tu as un prêt étudiant, si tu veux t’en sortir, il te faut absolument un emploi stable et payant.  Malheureusement, je ne l’aurai jamais. Donc, je serai éternellement un « rejet social ».   

Je suis trop dangereux. Je suis pédéraste et non pédophile , et je l’assume. On essaie même de m’empêcher d’être diffusé en étant publié que sur des CD ou des collectifs.

04 Avril 2012

Les grèves étudiantes

L’entêtement de Charest face aux étudiants ressemble de plus en plus à celui avec lequel il a fait face à la population du Québec, réclamant une Commission d’enquête sur l’emprise de de la pègre dans la construction et du gouvernement par la voie des enveloppes brunes au sein du parti libéral.

Pour que ça change, l’appui aux étudiants doit déborder le cadre de l’enseignement et le mouvement doit être de plus en plus l’exigence d’élections générales.  

Mon frère prétend que Charest ne cèdera pas d’un pouce et fera des élections qu’en automne 2013 parce qu’il aura été remplacé par Mme Normandeau ou le ministre Fournier à la tête du gouvernement.  Pourtant, ça coûte 300 à 500,000 $ en frais policiers par jour. De plus, on commence à instaurer la dictature judiciaire. La Commission Bastarache nous a prouvé que nos juges doivent leur nomination au politique. Une Commission de libéraux pour permettre aux avocats libéraux de se faire plus d’argent entre eux.     

En fait, Charest démissionnera parce qu’il sait qu’avec lui le parti libéral va être absolument lavé. Ce serait la raison pour laquelle le ministre Fournier s’attaque au fédéral parce que les luttes sans issue avec Ottawa ont toujours rapporté de gros dividendes. Malheureusement, les libéraux sont incapables de se servir de leur logique et en venir à la seule conclusion/solution acceptable pour nous : l’indépendance du Québec.

Les libéraux voteraient pour n’importe cochon juste pour ne pas changer d’idée à la face des autres.

Pourtant, il me semble que même un libéral devrait maintenant s’apercevoir que c’est le système entier qui est pourri.          

Quand on demande aux étudiants de faire leur part, on oublie de dire qu’ils la font déjà. Que font-ils (la majorité) ils payent les frais d’université et mangent avec les prêts obtenus au lieu de vivre sur le bien-être. S’ils ont ensuite un bon emploi, ils remettront leurs prêts. Les bourses sont devenues exceptionnelles.

08 Avril 2012

L’obsession sexuelle au Québec.

Si on mettait autant d’énergies à combattre la violence et la corruption que l’on en met pour combattre la liberté sexuelle, le monde changerait pour vrai, car la sexualité est la base des moyens pour créer à partir des religions toutes les discriminations. Au Québec, on n’a pas encore écarté l’oppression sexuelle enseignée par l’Église.


10 Avril 2012

Les menaces d’un hystérique.

L’autre soir, dans une page de Facebook, j’ai un bonhomme que je ne connais pas qui a commencé à m’engueuler parce que je suis, à son avis, un pédophile. Je me reconnais comme ayant été un pédéraste et non un pédophile. La différence d’âge du jeune permet une différence de jugement de la part de celui-ci à savoir s’il aime cela ou s’il n’aime pas cela. La raison pour laquelle on fait du sexe un péché est complètement stupide, car c’est basé sur le fait que l’âme vaut plus que le corps matériel. .

Je dois ajouter que ces caractéristiques me semblent de plus en plus stupides d’autant plus que mon «chum» a actuellement 71 ans  C’est un peu vieux pour être un minet. Et, dans ma vie, j’ai vécu avec trois femmes, difficile d’être vraiment mysogine.        

En fait, si je n’avais pas connu un développement différent des autres de ma sexualité, je n’aurais certes pas fait toutes les recherches entreprises pour comprendre le phénomène de la sexualité.

J’en suis venu à la conclusion que la majorité a encore un rapport religieux avec le sexe, car on continue d’entretenir la peur et l’ignorance face aux réalités sexuelles.

Je maintiens que sans violence, ni domination, avec consentement, la sexualité ne regarde que les personnes concernées. La peur actuelle permet de mettre sur pied un vaste réseau de chantage.

De plus, la peur sexuelle crée une marque profonde chez tous les enfants et leur inculque une peur bleue de tout ce qui est autorité, ce qui à mon avis, explique le conservatisme.

C’est vrai que M. Foucault était peut-être gai (je ne sais pas je n’ai pas couché avec lui), mais ça change quoi dans le résultat de ses recherches. Quant à W. Reich, il faut se demander si c’est la prison qui l’a rendu fou ou s’il l’était avant de s’y rendre. Il faut lire leurs livres avant de les dénoncer.        

L’hystérie de ce bonhomme a de quoi à faire peur. Il a terminé en me promettant une longue période en prison et la visite imminente de la police.  Au moins, cette fois, on ne me menace pas de mort quoique ça y ressemble quand on regarde les résultats.          

Pourquoi ceux qui attaquent la liberté sexuelle deviennent-ils tous des hystériques quand d’autres disent le contraire d’eux ? Ceux qui ont honte de la sexualité, on besoin d’un bon psychologue. Pourquoi devrait-on avoir honte et interdire un phénomène tout à fait naturel ? La protection des jeunes est devenu de la surprotection et leur enlever le droit à leur vie privée.

Quant à la pédophilie, je me suis prononcé contre dans mes écrits et j’ai expliqué pourquoi. Il faut savoir faire des nuances.


19 Avril 2012

Le vandalisme : » les bras » de Jean Charest? ?

Qui sont les vandales ?  

De qui sont les bras des vandales qui s’attaquent aux bureaux de nos députés libéraux ? Il est évident que ces attaques font l’affaire des libéraux qui montent dans les sondages, grâce à cette violence soudaine. Mais est-ce que ces attaques sont vraiment l’œuvre d’étudiants en grève ? Est-ce des étudiants contre la grève ? Des bras qui veulent aider Charest ?  

En relisant mon livre « Un sourire d’enfer » je note un passage dans lequel je raconte que lors d’une élection provinciale, à Sherbrooke, on avait vandalisé le bureau des libéraux et voler des documents dont une peinture de Réginald Dupuis. Comme par hasard, parce qu’alors j’étais plus radical qu’aujourd’hui, je fus montré du doigt et accusé de ces méfaits. Or, après les élections, la police a retrouvé la peinture en question dans les locaux du parti libéral.  

Est-ce une répétition du passé ? Cela expliquerait l’insistance de M. Charest sur les actes de vandalisme qui lui permettent de remonter dans les tirages.           


24 Avril 2012

Pourquoi payer pour la GRC ?

M. Ignatieff dit que le Québec sera indépendant.

Dommage que cette lucidité n’est pas contagieuse chez tous les libéraux ? Ou serait-ce que ces déclarations visent à essayer de réveiller les Canadian? Les provoquer ? Un Trudeau à l’envers ? Mais j’adorerais que M. Ignatieff ait raison.

Parlant de pouvoir, si les libéraux sont sérieux, les libéraux de Jean Charest demanderaient que la GRC rentre dans ses terres et que l’on ne paye que la Sureté du Québec. La GRC ne veut pas nous remettre ce que pourquoi nous avons payé : le registre des armes à feu et le résultat des enquêtes sur la construction.  On n’a pas besoin du Canada pour savoir lire le Code criminel.

Radioactif 609

janvier 9, 2023

Radioactif 609

Textes de 2012, p. 1507/1708

18 Mars 2012

Turcotte vs pédéraste

Guy Turcotte tue deux enfants et on songe à le libérer. Un pédéraste s’amuse avec un petit gars de 13 ans, qui aime ça et qui vit une vive passion avec son aîné et celui-ci fait non seulement de la prison, mais il est inscrit dans une liste à vie de personnes dangereuses. Il ne peut plus travailler, il ne peut plus faire de bénévolat, il ne peut même plus voyager.

Dans les cas de sexualité, on prend pour acquis que ça blesse, que ça ne peut pas exister dans le plaisir si tu n’as pas atteint l’âge du mariage. Dans un cas, il y a eu mort et dans l’autre, du plaisir et on nous fait croire que le plaisir est plus dangereux qu’une possibilité de récidive avec un meurtre.     

Il y a un problème quelque part. Quand bien même le jeune se la ferait manger tous les jours, il n’en souffrira jamais. Prétendre qu’un jeune aura de la difficulté à vivre heureux un rapport sexuel dans sa vie d’adulte à cause de cette relation de jeunesse, c’est de la folie furieuse.

C’est comme prétendre que l’éjaculation a un rapport quelconque avec le nombre de fois qu’elle se produit. Dans ce cas, on devrait se masturber souvent puisqu’on dit que cet exercice en est un de prévention du cancer de la prostate chez les gars.    

Qui présente le plus grand danger ? Le tueur ou le pédéraste ?

18 Mars 2012

La fin s’en vient…


Si on avait un référendum demain matin : les fédérastes seraient les premiers à essayer de nous le faire perdre. Je ne sais pas si on nous ferait pleurer sur la perte des Rocheuses ou si on organiserait un grand festival à St-Tite, mais une chose est certaine, tous les moyens, même illégaux comme lors du dernier référendum, seraient pris pour qu’on ne quitte pas la Canada.   52 pour cent des taxes et impôts du Québec vont à Ottawa qui offre de moins en moins de services. Canada is a big business. Quand le Québec ne rapportera plus d’argent au fédéral, on sera content de nous voir partir. Et nous serons contents de partir pour enfin créer notre pays.            

24 Mars 2012

Mort de l’écrivain Marcel F. Raymond

(Montréal – Le 20 mars 2012) La direction de L’arc-en-ciel littéraire et de MFR éditeur sont attristées de vous annoncer le décès de l’écrivain Marcel F. Raymond, des suites d’une longue maladie, le 20 mars, à 6h10, à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal.    

Marcel F. Raymond est né à Montréal en 1943. Il était à la fois poète, essayiste et peintre. Dès sa plus tendre enfance, il s’est intéressé à la recherche journalistique. Il fut plus tard collaborateur et directeur d’un hebdomadaire estival appelé « Bonjour Beaulac ». En plus de publier plusieurs titres et de collaborer à de nombreuses revues et périodiques littéraires, il a également fondé les Éditions MFR http://www.mfrediteur.com/ en 1978. Il était mécanicien de l’imaginaire et poète de la respiration libérée.            

De ses nombreux voyages, il a rapporté une série d’observations et de dimensions qu’il a su conjuguer au pragmatisme de ses rapports personnels sur une impression canadienne.  

Détenteur d’un baccalauréat ès Arts en 1973 et d’une maîtrise en littératures francophones et résonances médiatiques de l’Université Concordia en 2011, il a toujours poursuivi ses « études chronologiques ». Il a été membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) depuis la fondation de l’organisme. Spécialiste des recherches sur la refonte générale des matières constitutionnelles canadiennes, Marcel F. Raymond a régulièrement animé des ateliers de travail sur le sujet.

Voici la liste des titres publiés à ce jour :
– « Les Jardins », essais, Éditions MFR Inc. (1978)    
– « Anniversaire insolite », poèmes, Éditions MFR Inc. (1979)        
– « Les Jardins », essais, 2ième édition, Éditions MFR Inc. (1980)
– « Secondes » récit, Éditions MFR Inc. (1980)           
– « Lettrogrammes », lettres, Éditions MFR Inc. (1980)          
– « Voyages », poèmes chocs, Éditions MFR Inc. (1981)      
– « Le frondeur calligraphié », poèmes, Éditions MFR Inc. (1983)  
– « Journal de bord », poèmes, Éditions MFR Inc. (1984)     
– « Poèmes choisis, 1984-1988 », poèmes, Éditions MFR Inc. (1988)       
– « Questions et réponses…, 1ère édition », Éditions MFR Inc. (1989)     
– « Questions et réponses…, 2ième édition », Éditions MFR Inc. (1995)  
– « La jungle en folie », poèmes, MFR Éditeur (1997)           
– « Instances fragmentées », poèmes, MFR Éditeur (2000)  
– « Normand Chambert: Bien droit/Straight up », MFR Éditeur (2007)       
– « Le retour », poésie, L’arc-en-ciel littéraire (2010)   
– « Le poète nyctalope, Louis Geoffroy (1947-1977) », thèse de maîtrise en littératures francophones et résonances médiatiques de l’Université Concordia, MFR Éditeur (2011)            
– Participation aux divers collectifs de L’arc-en-ciel littéraire, soit « Sortir de l’ombre », « Pulsions poétiques », « De vers et de prose » et « L’opuscule à l’encre rose » prévu pour 2012.                       

En 2009, L’arc-en-ciel littéraire a créé le Concours de création littéraire Marcel F. Raymond pour lui rendre hommage, car il a agi comme éditeur pendant 30 ans en plus d’œuvrer au sein de mouvements ou d’organismes gais tel Les Archives gaies du Québec. Pour en savoir davantage sur ce concours qui a été reconnu par le Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

25 Mars 2012

La recherche du Petit Prince


Je commencerai bientôt à publier ma première tentative de roman : La recherche du Petit Prince. Je me faisais alors appelé Jean-Pierre Patrice. J’avais environ 22 ans et j’habitais Québec.

C’était ma première réflexion sur mon statut de pédéraste, puis, de gai. Je me sentais encore coupable. J’étais mal dans ma peau comme tous les jeunes gais qui se découvrent différents. Mais, à cette époque, on était perçu comme des salauds, des cochons, des sans-cœur qui ne pensaient pas à toute la peine qu’ils faisaient à ceux qui les aimaient.        

Je venais de faire trois mois de prison parce que j’étais en amour avec un garçon de 14 ans. Pour moi, la sexualité était le plaisir des plaisirs, mais « le » plaisir défendu.

J’en étais encore loin de croire comme aujourd’hui que les religions avec leur morale sexuelle sont responsables de milliers de suicides et de meurtres à cause de l’intolérance qu’elles imposent.       

La sexualité est un plaisir et le péché un virus dans la tête de ceux qui ont peur de la sexualité.

Selon l’histoire de Dieu, la guerre entre le bien et le mal a commencé quand Lucifer a refusé de s’incliner devant l’Homme, car il trouvait que la liberté était une erreur dans la création. Serait-ce que tous les suppôts de Satan sont ceux qui combattent la liberté sexuelle non violente ?

C’est rendu possible grâce au magnifique travail de celui qui s’est occupé de mes archives : Marcel F. Raymond. Il est décédé récemment.
Nota bene : Mon premier texte était meilleur, mais j’avais oublié qu’il faut se faire une copie avant de le publier.

26 Mars 2012

La recherche du petit prince 1

Préface

Il ne faudra pas chercher dans « La recherche du Petit Prince » une autobiographie, ce n’est pas le cas. Ce livre marque, il est vrai, une synthèse de mes expériences vécues, de mes idées et de mes lectures qui ont cependant été transformées pour laisser dégager une idée didactique : il faut donner plus d’amour à l’humanité et vivre davantage de l’Esprit. C’est un appel à l’amour, cet amour dont la pénurie engendre tous nos maux actuels et futurs.  

J’aime la liberté, mais je sais qu’elle n’est qu’un rêve quand on la conçoit dans sa plénitude. La libération, voilà la vérité, le but, le destin.         

Je veux protester contre la domination des pays sous-développés. Donner des armes, c’est nuire lorsqu’un pays a besoin de paix et de pain que ce soit de la part des communistes ou des capitalistes. Je considère qu’à notre époque, l’abus est l’affront à l’évolution humaine et l’acte le plus vil qui soit pour l’amélioration de l’humanité. Je désire protester contre les « rackets » du commerce international et de la finance qui se jouent des hommes, sans scrupule aucun, comme si l’humain était une bête à exploiter.            

Je crois fermement que le mal présent et des siècles à venir est ce matérialisme hideux qui donne l’impression à l’homme d’être dominé par la matière. Je reproche aussi au matérialisme de forcer la sensibilité humaine par ses couleurs, formes et sons pour arriver à ses fins. Le malheur de l’homme naît du matérialisme, de la sensibilité disproportionnée à la raison et cela nous oblige de créer un type d’homme amélioré : celui de l’esprit, car l’homme est avant tout un être capable de penser, qui a besoin de sentir la nécessité de sa présence dans l’humanité.

Il existe aussi un mal tout aussi profond qui réside dans l’impression d’une combinaison malsaine entre les riches et les Églises pour conserver les peuples dans l’ignorance, les préjugés et les tabous.    

Mais malgré tout, il faut être optimiste de voir et d’améliorer l’évolution humaine qui fonce vers le dégagement presque total du matériel pour abreuver l’esprit , ne se préoccuper que des problèmes qui dépassent l’atome et donner naissance à une société universelle : la société humaine où les continents seront les provinces, le monde, le pays.           

Je prône une révolution morale. Pas plus, pas moins. Prendre l’amour comme principe central entraînera, je le sais, une modification profonde de nos institutions, un bouleversement presque complet de notre mentalité, car cela implique qu’il faudra réviser nos échelles de valeurs. Il faudra avoir en premier lieu un humanisme profond, en second, un sens aussi profond de la responsabilité individuelle et collective et en dernier lieu les biens matériels.  

Ce bouleversement sera difficile, car nos systèmes politiques, d’éducation, de travail actuels et même la religion ne visent qu’à l’argent , ce qui lui confère la première place dans nos échelles de valeurs. Résultat : il n’y a plus d’hommes (le désert du Petit Prince) , mais des robots malheureux parce qu’ils ne sont pas et ne peuvent pas être satisfaits d’eux-mêmes.      

Être un homme, c’est avant tout être créateur
, c’est donner un sens au monde, à ce que l’on produit, un sens valable et véridique. C’est malheureux, car s’il y a de la misère, c’est que les hommes ne sont pas des hommes, les chefs ne sont pas des chefs, ils ne sont pas conscients de leur responsabilité et de leur devoir et ceux qui le sont trop lâches pour conserver leur conviction.     

Je regrette de ne pas avoir réussi à surpasser le doute, mais il est impossible de donner plus que l’on ne possède. Ma foi est un véritable paradoxe, car je me suis nourri autant de sciences que de religions. Et quand j’ai écrit ce livre, je n’avais pas encore réalisé la synthèse que j’opère habituellement, car je sais que la science ne fait que confirmer souvent ce que nous avait appris la religion. Je crois dans le doute, car je cherche la vérité.

Sachez que je ne veux pas imposer mes idées, ni même mes expériences, car je suis ignorant, mais je veux simplement vous en faire part. Il vous appartient de juger et de prendre position.            

Je sais qu’il faut toujours repenser la vie et c’est le seul but de ce livre écrit par admiration pour le plus beau de tous les livres (exception faite de la Bible) Le petit prince d’Antoine de St-Exupéry.  

Jean-Pierre Patrice.

26 Mars 2012

La Thérèsa Gold Mines

Les gens qui veulent les textes sur la Thérèsa Gold Mines n’ont qu’à me faire parvenir leur adresse postale pour que je puisse leur faire parvenir le CD (lecture) sur lequel je les ai publiés.         On peut m’écrire à : jeansimoneau@cgocable.ca

29 Mars 2012

Le cas Charest

Jeans Charest table sur la grogne générale de la population contre les actions étudiantes pour augmenter son capital politique. Jean Charest compte sur l’impopularité des actions étudiantes pour jouer à « l’homme de béton » et ainsi permettre à tous ceux qui sont contre la hausse de grossir le rang des gens “satisfaits” de leur premier ministre.

Un élément essentiel pour pouvoir déclencher des élections. Cette grogne pourrait éventuellement permettre de faire appel au peuple. Une élection sur les frais de scolarité.         

Son entêtement est en fonction du capital politique à retirer plutôt que le bien du Québec. Il faut revoir tout le financement des universités ainsi que la participation fédérale. Un autre point : pourquoi devons-nous toujours être comparés avec le reste du Canada ? On s’en fiche, on a une structure sociale différente. On a qu’à penser à l’immobilier, au coût d’un logement, en dehors du Québec, pour comprendre la différence.            

Nous vivons dans une société où le capitalisme croit qu’il faut encore augmenter les profits en payant moins la masse humaine qui constitue ses esclaves. Les multinationales font la pluie et le beau temps.

Radioactif 608

janvier 8, 2023

Radioactif 608

29 Février 2012

Textes de 2012, p. 1500/1708

Une tentative de roman.

Ti-Zoune

J’ai quatorze ans. Je suis en secondaire. Je n’ai pas de difficulté à l’école, mais je n’aime pas mon prof de français. Il me fait chier. Je devrais peut-être laisser l’école. Après tout, ça ne donne rien. Les manuels gagnent plus d’argent que les intellectuels. Et, j’aime bien faire du travail manuel question de remplir le Saint-Laurent de mes petits spermatozoïdes à la recherche d’ovules.

 Malheureusement, pour eux, ils ne savent pas encore à quoi ressemble l’autre sexe. Il ne faut pas se fier aux adultes pour leur apprendre. Les adultes sont des constipés, pour qui le plaisir est synonyme d’enfer.         

Je me demande bien ce que je vais faire dans la vie. Personne ne veut de moi, je suis plus délaissé qu’un vieux chiffon. On peut bien se parler. Essayez d’impressionner, mais il y en a toujours un de meilleur que moi. Ce n’est pas facile de décider ce qu’on sera, quand on sent qu’on n’est déjà rien.            

On ne peut même pu fuir ailleurs. Ailleurs, est déjà pire qu’ici…
Ils peuvent bien faire de grands programmes pour éliminer les décrocheurs, ils parlent de l’école, ma réalité est toute autre, je suis décrocheur de la vie, de leur maudit monde de fous.

Dans le fonds, il se fiche bien de moi. Tout ce qui les intéresse je suis un contribuable potentiel.    

Je devrais peut-être entrer dans l’armée. Avoir pour emploi de mourir, c’est bien la seule place où on ne te demande pas d’expérience.    

Ti-Zoune 2  

Maudit que je suis fatigué ce matin. À 6 h 30, maman était déjà à la porte à me crier après, comme d’habitude : «Tu vas être en retard. »

C’est quoi cette idée de devoir passer deux heures dans l’autobus pour se rendre à l’école? On pourrait aussi bien apprendre, assis devant notre ordinateur. On pourrait au moins se lever à 9 h 30.           

Je comprends que mes parents devaient marcher, eux, deux trois milles dans la tempête pour aller se s’empiller dans une petite cabane chauffée au bois. Y étaient comme moi, obligés d’y aller. Pourquoi  devrais-je leur dire merci d’avoir aujourd’hui des autobus pour aller à l’école ?  

Je n’arrive pas à comprendre le plaisir qu’il y a à vivre si je dois toute ma vie me lever pour aller travailler. Et, on se demande après pourquoi on n’aime pas l’école. On doit se lever tous les matins avec les coqs. Jamais le droit de manquer une journée.         

Je devais être fatigué puisque je me suis endormi en chemin. Heureusement que Claude m’a réveillé. Il ne pourrait pas aller pisser sans que je sois avec lui. Une vraie galle.

« Ah non, maudit! Pas un cours de français en entrant .  C’est toujours la même maudite affaire avec lui. Tu entres, tu corriges les fautes du texte précédent et tu dois en pondre un autre immédiatement. Quinze minutes plates ! Quinze minutes à t’arracher cellule par cellule pour avoir une idée. Tiens, je vais l’avoir ce coup icitte. Je vais lui écrire dans mon journal de bord que je ne rêve que de moyens pour tuer mon prof de français. Il va paniquer, le vieux tabarnache ! »

Ti-Zoune 3

Cette fois, je ne le manquerai pas. Je vais lui dire que je le haïs. Son maudit journal de bord va servir à quelque chose pour une fois.     

« Il y a deux sortes de profs : les cools et les sadiques. Vous êtes un des sadiques. Des fois, je voudrais trouver une façon de me débarrasser de vous. Ce n’est pas une menace, c’est un « rêve ». Je peux vous amener la corde si vous le voulez. »     

Et voilà, prend ça, mon Moineau !          

Ti-Zoune remit sa copie, fier d’avoir dit ce qu’il pensait à son prof trop exigeant.            

J’ai hâte de voir Yves Paradis à la récréation, il a dit qu’il avait des adresses internet pour moi. Mais, je dois faire attention, y parait que c’est déjà tout un bum. Y aurait même sa petite gang. Il ne faudrait pas que je me laisse entraîner par lui. Je veux bien savoir ce qu’il me veut, mais pas plus. Je ne veux pas faire de peine à maman, elle ne veut pas que je le fréquente.        

Ti-Zoune ne comprenait pas tellement pourquoi, mais il savait que sa mère a une réputation de « scrupule ambulant  » «Ta mère est arriérée, elle va encore à la messe le dimanche! » lui avaient dit certains jeunes du groupe de Paradis. 

Comme prévu, Ti-Zoune rencontra le grand Yves qui lui refila une adresse à consulter. Ti- Zoune profita de l’absence de ses parents pour voir ce que contenait ce fameux site dont tous les gars parlaient à la cachette, comme si on y apprenait à fabriquer une bombe atomique.       

Le soir, Ti-Zoune se précipita à son ordi, dès que sa mère eut quitté la place. Du moins, le croyait-il.            

Eurk de la porno !  Malgré la curiosité, Ti-Zoune n’y voyait pas encore d’intérêt. Il aurait préféré un site qui lui aurait montré de vieilles voitures.          

Il n’avait pas vu le début des séances de cul qu’il entendit sa mère crier : «Qu’est-ce que tu regardes? »            

Elle était hystérique. Elle exigea que Ti-Zoune ferme immédiatement l’ordinateur et elle le menaça de le lui enlever et le mettre au salon pour mieux surveiller ce qu’il regardait.  

Ti- Zoune était furieux. Pourquoi se priverait-il d’ordinateur pour respecter des scrupules insignifiants, venus d’un autre âge?  Mais, dans le fond, il s’en fichait . Il avait beaucoup plus envie de faire ses recherches en automobile et en musique qu’en sexe. Une chose qui ne lui disait encore rien de bien captivant.     

Ti-Zoune ne comprenait pas pourquoi sa mère s’énervait ainsi. On ne pourrait quand même pas le blesser à travers l’écran. « Les adultes sont vraiment bizarres. Ils s’énervent pour des riens. Pourquoi devient-on fous dès que l’on voit un corps nu? »      

Pour être certaine que l’incident ne se reproduise pas, sa mère décida de ne pas sortir ce soir-là. Elle pleurait comme s’il avait tué.       

En se couchant, Ti-Zoune pensa à son prof de français.  » Il doit être en beau maudit à l’heure qu’il est. »


05 Mars 2012

Ti-Zoune 4

Vendredi. C’est au moins la dernière journée de la semaine. Elle commence mieux qu’hier. C’est un cours de géographie. La professeure a un tel sourire que la découverte des autres continents et leurs mystères est plus qu’agréable, surtout quand elle se penche.        

« Tous les hommes sont pareils. C’est à la fois vrai et faux. On dirait qu’à cause des religions, certains n’ont pas évolué et ne savent pas penser par eux-mêmes. C’est un peu comme sa mère quand il est question de sexe.  Au moins, elle, elle ne tue pas encore par respect pour un Dieu qui se prétend amour et qui vous empêche de respirer», pense Ti-Zoune qui vient juste d’entendre les informations. Il faut être fous pour tuer sous prétexte qu’on a manqué de respect pour un livre saint ou être incapable de se calmer les émotions. L’hystérie est un phénomène de groupe.      

Malgré son âge, Ti-Zoune croit déjà que les religieux leur en mettent plein la vue quand ils essaient de leur faire croire qu’ils parlent au nom d’un Dieu.

Dieu n’est pas là à tous les siècles pour leur dire ce qui se passe et aucune période de la vie n’est pareille. Que dirait son arrière-grand-père s’il voyait un appareil de télévision?  Il croirait bien que c’est une invention du diable. Ti-Zoune intuitionnait déjà que de la naissance à la mort, il y a des individus pour abuser des plus ignorants.

Ti-Zoune a toujours adoré tout ce qui touche la science et particulièrement ce qui permet de comprendre l’être humain. Ça en fait une espèce d’intellectuel avant la lettre.

En passant devant les Parenteau, Ti-Zoune se rappela le gang à Ti-Loup qui ne manquera certainement pas l’occasion de venir l’intimider à la récréation du midi sous prétexte de parler de la cassette à visionner. « Qu’est-ce que je vais leur dire? »     

Ti-Zoune était perdu dans ses réflexions quand le Collant est venu s’asseoir à ses côtés. Jasmin avait été ainsi surnommé parce qu’il a l’habitude de se tasser sur la personne qui l’accompagne, comme s’il devait les presser pour mieux les entendre.

Ti-Zoune fit semblant de dormir. Ça ne le tentait pas de parler avec qui que ce soit ce matin-là.

08 Mars 2012

Ti-Zoune 5

Ti-Zoune l’avait oublié celle-là. C’était le français après la géographie. Le prof semblait particulièrement heureux.      

« Probablement qu’il goûte déjà les plaisirs de la fin de semaine», pensa Ti-Zoune qui n’avait pas encore entendu les folles théories de la CRAC et son Lego.

Ti-Zoune aurait certainement aimé évaluer son prof de français et le retourner au bureau de recherches d’emplois, sans savoir qu’il se tirait royalement dans les pieds en agissant ainsi.  On n’apprend pas quand on se croit supérieur à son professeur ou que l’on refuse un prof exigeant. On l’obstine et on lui tient tête.

 Les plus fins savent manipuler leurs parents pour avoir encore plus d’impact. L’évaluation des professeurs peut détruire un système scolaire.

Cependant, chez les Anglophones, l’évaluation est un fait depuis très longtemps; mais celle-ci sert à améliorer les méthodes de travail du professeur et non à évoluer les performances de ses élèves.

Un élève en difficulté qui ne veut rien savoir, même s’il avait le meilleur des profs, demeura toujours un élève en difficulté. On peut l’aider à s’améliorer, mais il aura toujours plus de difficulté que les autres.            

On aurait cru que ce vieux bougre de prof savait lire dans les pensées de Ti-Zoune, car il souligna immédiatement que la France est si peu fière de sa langue qu’elle se permet de s’angliciser en utilisant trop d’anglicismes comme week-end. Ce qui, à son avis, est un manque de respect pour leur propre culture.

« C’est possible d’emprunter quelques mots aux autres langues, mais pas au point d’essayer de tout chambarder selon les humeurs des stations de télévision, c’est dégradant. »    

Ti-Zoune fut d’abord furieux de la note de son professeur. « Tu manques d’imagination. Il ne suffit pas de dire que tu veux ma peau. Tu dois trouver des méthodes originales de me tuer qui me font rire ou qui créent le désir, l’anxiété de voir laquelle tu inventeras par la suite. »        

T-Zoune se mit à chercher des moyens de passer à l’action. La corde et l’arsenic sont dépassés, les médicaments sont trop courants. Que faut-il inventer pour être original?

Puisqu’il aimait la chasse, Ti-Zoune écrivit, j’attacherai, mon prof dans un piège et je répandrai sur lui une odeur pour attirer les ours ou les loups.   

« On verra bien qui n’a pas d’imagination », se dit Ti-Zoune.          

Sans s’en rendre compte, Ti-Zoune venait de faire son entrée dans les plaisirs de la création.

Des heures seront dorénavant retenues à réfléchir simplement sur le moyen employé pour tuer son prof afin d’en parler dans ses prochains « journaux de bord ». Il ne suffit pas d’écrire sans faute, il faut apprendre le plaisir de créer un monde à nous.

08 Mars 2012

La dette et l’indépendance

Commentaire sur le site de François Lisée.

 Jean simoneau : Commentaire en attente d’approbation.   
Mars 8, 2012 à 22:16         

Avec la pénurie d’énergies, nous n’en sommes qu’au début de l’étouffement de l’humanité par ceux qui organisent les crises. Nos pauvres banques n’ont fait que quelques milliards de profits en trois mois. Il faut étouffer la Grèce et les autres pays d’Europe. C’est donc normal qu’on essaie d’en soutirer plus en étouffant les plus petits. Si les gens sont de plus en plus endettés, c’est que les salaires sont de plus en plus petits en proportion avec les augmentations du coût de la vie et de la consommation. La seule vraie question est de savoir s’il est possible de mieux se réaliser comme peuple en étant indépendant. Une question à laquelle nous avons déjà répondu avec les résultats de la Commission Bélanger-Campeau. Une étude américaine en venait à la conclusion qu’un Québec totalement indépendant serait même à long terme plus payant que la souveraineté-association.

12 Mars 2012

Le NPD n’est pas indépendantiste.

mars 12, 2012 à 16:51 blogue de François Lisée

Sauf au tout début où on nous reconnaissait au moins le droit d’y rêver, le NPD n’a jamais été favorable à l’indépendance du Québec. Il faut cesser de croire dans les divisions gauche-droite au Québec et au Canada. On est plus ou moins religieux ; plus ou moins progressistes. Les spécialistes divisent tout pour mieux comprendre, mais la réalité est un tout.

J’ai aussi entendu un Monsieur Normandin sur You Tube qui prétend que l’on est indépendant depuis 1968, soit depuis que le Québec a mis la reine et le sénat à la porte du Parlement québécois. (Je suis d’accord du fait que l’on n’a pas signé la Constitution). Il dit même que les référendums ont simplement permis au Québec de retourner dans le giron fédéral. Toute cette fraude aurait été orchestrée par le Barreau du Québec. Je trouve ça un peu fort, mais cela signifierait qu’en fait la lutte pour la souveraineté est juste un moyen pour nous faire oublier l’arnaque économique, selon laquelle on paye des impôts et des taxes à deux gouvernements. Ça c’est plus près des libéraux quoique j’aie bien de la difficulté à croire ça. La politique est sale, mais à ce point ?

Il faut maintenant démontrer en quoi les Québécois seront mieux dans un Québec indépendant. Le PQ doit dès maintenant créer un projet de société révolutionaire pour nous prouver que c’est la meilleure solution. Ceux qui continuent à s’en prendre au PQ et à Madame Marois, en attendant les élections, font carrément le jeu des fédéralistes.

L’indépendance se fera au Québec par et pour les Québécois.

Un ordre des professeurs, c’est une idée vieille de plus de 40 ans. Tout un changement. Est-ce à dire que ça nous prend du temps à évoluer ?

16 Mars 2012

Rites et religions

 Jean simoneau : Commentaire en attente d’approbation.   
mars 16, 2012 à 22:50       

Au Québec on mélange religion, rites religieux, morale et spiritualité. On a tellement peur de ce que les autres pensent qu’on n’ose plus mettre nos culottes.

C’est ainsi qu’on parle de voile, de sexualité, de nourriture alors que ces éléments sont des inventions des différentes religions, des rites. Les rites (voiles, nourriture) sont des éléments qui ont été rajoutés à travers le temps, tout comme la morale sexuelle l’a été à partir du 17è siècle.     

En fait, si on veut un Québec laïc, sa morale doit être laïque et reposée sur la science plutôt que les élucubrations des différentes religions à travers les siècles.    

On a qu’à se souvenir de notre catholicisme qui nous défendait de manger de la viande le vendredi sous peine d’aller en enfer. Que dire de la morale sexuelle qui a rendu le Québec à moitié fou quand on présenta des danseuses africaines aux seins nus ou “Les dieux ont soif” au théâtre. Une maladie du scrupule que l’on retrouve à la base de toutes les peurs de ce que l’on considère la droite au Québec.            

C’est qu’ici on ne semble pas savoir aller au fond des choses et faire les nuances qui s’imposent. Le droit à la religion, c’est strictement le droit de pratiquer les exercices spirituels chez soi ou dans le temple de sa religion. Un droit qui est certainement une réponse à notre peur jadis du communisme. Il faudrait pouvoir échapper à l’époque où le Québec était sous dictature religieuse. Il faudrait aussi pouvoir créer une démarcation entre religion (règle morale) et spiritualité (croyance dans un être suprême).         

Toutes les religions attaquent une règle acceptée par la très grande majorité au Québec, soit l’égalité homme-femme. Que faisons-nous du droit des jeunes à ne pas se faire laver la cervelle et de se créer une morale personnelle ?            

Le respect de l’autre commence par lui reconnaître le droit de se créer sa propre morale en dehors de la violence.      

Radioactif 607

janvier 7, 2023

Radioactif  607

21 Novembre 2011

Félicitations M. Charest…


Ce n’est pas tous les jours que je félicite Jean Charest, mais cette fois, je me dois de le faire puisqu’il vient de décider de s’attaquer à l’homophobie.           

J’espère qu’il comprend que le suicide des jeunes pour l’orientation sexuelle existe à cause de la censure, de la morale judéo-chrétienne. La honte des parents de traiter du sujet est pour les jeunes la preuve que de vivre ta sexualité fait de toi un pervers. D’ailleurs, si on parle de sexe à l’école c’est pour montrer ses dangers plutôt que de nous permettre de comprendre une des plus grandes beautés de la nature : notre sexualité. Un élément qui ne peut exister sans intelligence, sans le plus grand attribut de l’homme : sa liberté.           

Comment un jeune peut-il se sentir valoriser quand on paye des sommes faramineuses pour dénoncer ? Si on doit dénoncer, c’est qu’il y a quelque chose de croche à dénoncer. Or, notre société a toujours cru que la sexualité est mauvaise, un élément dont on avoir honte. On a toujours confondu pureté de l’enfant et la chasteté. Une obsession religieuse qui nous a lavé la cervelle.           

On a jamais été capable faire la différence entre une partouze et un viol. Le Québec est devenu tellement scrupuleux que l’on doit maintenant plutôt parler de paranoïa sexuelle.

Combattre l’homophobie, c’est cesser de présenter la sexualité comme un objet de honte, de violence.

Le sexe c’est un plaisir comme le prétendait la Grèce antique. Il est temps que l’on cesse de mentir aux jeunes et qu’on leur apprenne à être fiers de leur corps.

Les éditions de l’ARC-EN-CIEL LITTÉRAIRE.

Cette année, l’Arc-en-ciel littéraire est supposé publier trois livres dans lesquels je participerai, soit le collectif de nouvelles littéraires et le collectif de poésie.

J’ai beaucoup hésité pour le choix des textes, car j’ai pris ceux qui ont été écrits quand j’étais encore très jeune.  Je dissimulais la pédérastie à travers Satan. Ce qui signifie que j’acceptais d’une certaine façon que le sexe était un péché. Je passais d’ailleurs mon temps à me confesser à l’adolescence. Pas question de me masturber le soir et communier le lendemain matin sans d’abord m’être confessé.

                2012

02 Janvier 2012

Un saut

Puisque le livre de Jean Ferguson est aussi du nombre de ceux mis en marché, j’ai décidé d’éliminer la première partie des blogues de 2002 qui se répète dans l’autre livre. Je tiens cependant à présenter l’œuvre de Jean Ferguson. Il s’agit de la Petite anthologie des textes érotiques masculins, dont j’ai écrit la préface.  Par ailleurs, j’ai gardé ma participation poétique dans ce livre.


Jean Ferguson      
Petite anthologie de textes érotiques masculins 71   
Préface de Jean Simoneau        


JEAN SIMONEAU
(Québécois, 1943- )          

Ce poète journaliste-enseignant québécois s’est fait connaître surtout par son livre Laissez venir à moi les petits gars, livre qui eut beaucoup de succès dans les années soixante-dix. Auteur controversé, Simoneau a toujours prôné l’indépendance du Québec par tous les moyens et il a toujours propagé l’idée d’une liberté sexuelle totale et absolue, mais consentie. Il est l’auteur de livres politiques, de romans et de poésie, une poésie intimiste, caractérisée par une sensualité adolescente et par une tendresse émotive assez particulière. Il a travaillé à la Tribune de Sherbrooke de 1968 à 1972. Ce journaliste, frôlant la marginalité, choque parce qu’il a toujours dénoncé l’hypocrisie idéologique de nos sociétés qui ne recherchent que le contrôle et l’exploitation.          

Simoneau n’a jamais nié son goût pour les garçons et il a souvent écrit sur cet amour particulier. Pour cette raison, il a été démis de sa fonction d’enseignant en Abitibi et il a été emprisonné après un procès qui s’est déroulé sur une période de trois ans, jugé beaucoup plus, semble-t-il, pour ses idées politiques extrêmes sur l’indépendance du Québec – allant jusqu’à l’approbation du FLQ des années ’70 -, et l’exploitation des peuples par le capitalisme, que pour ses prétendues liaisons avec un adolescent.

Malgré qu’il s’agisse de pure fiction, sa sentence tint surtout à une page prise hors contexte de son livre l’Homo-vicièr ainsi qu’un texte intitulé Pour en finir avec l’hypocrisie ou Manifeste pour une liberté sexuelle absolue, consentie, dans lequel Simoneau prétend que la pédérastie est moins dangereuse et tue moins de jeunes que la drogue.

Ainsi, Simoneau se considère comme un «prisonnier d’opinion». Par hasard, Simoneau fut emprisonné pendant qu’Ottawa promulguait la loi sur la clarté référendaire. Craignait-on plus sa pédérastie que sa réputation surfaite de felquiste ?            


JORDAN

Petit Cri        
adorable enfant      
mi- Chine, mi- Amérique  
je t’offre mes larmes           
pour te baigner nu 
dans mes yeux éblouis.    
Parqué dans ta réserve    
tu étouffes sous la morale           
toute sénile toute blanche           
monde qui nie l’essence même  
le but ultime de la vie:       
JOUIR.

Petit Cri        
pour ta beauté        
je te rends ta LIBERTÉ.     


BEAU GARÇON    

Je veux mourir pour toi     
mourir d’amour et de volupté       
mourir condamné de t’avoir caressé      
d’avoir déchiré le voile de la haine        
pour entrevoir le ciel toujours bleu         
toujours chaud des caresses du soleil  
hypnose permanente de beauté            
de soif de ton corps de douze ans.        

Ange, je serai enfin en toi            
la mort est une porte d’entrée      
un accès interdit aux hypocrites
une bouche chaude qui t’aspire
dans l’infini qui se révèle
indifférent à la haine des hommes        
drogués de pouvoir et d’argent.  

Je mourrai    
fier de t’avoir fait connaître           
la jouissance et la liberté.

PRIÈRE D’UN PÉDÉRASTE     

Rien n’est plus beau         
qu’un petit gars nu, bandé,          
sinon le sourire de Dieu   
qui l’observe ainsi magnifique.   
Rien ne vaut la jouissance          
dans ses yeux allumée     
par ma langue sur son corps       
par mes lèvres sur son gland      
par mes doigts sur sa peau          
sinon Dieu qui se réjouit  
de m’entendre le remercier          
de m’avoir offert l’extase   
d’avoir créé tant de vie et de beauté …  

J’aimerais mourir d’aimer  
ce Dieu qui se mire en moi          
que j’adore dans notre jouissance         
à travers l’illumination de nos sens,      
la passerelle de notre matière     
avec l’amour de vivre sans délai
de toi, de toi, beauté infinie …     

Dieu est beau         
Dieu est extase       
Dieu est sourire      
Dieu est amour       

Tu es le chemin qui m’y conduit …         
Pourquoi son accès par ton corps         
sa lumière à travers ton regard    
sa vie au rythme de notre jouissance    
nous seraient-ils interdits?          

Si Dieu est amour  
t’aimer comme je t’aime     
est la plus belle des prières …     
Et, le mal: argent égoïste  
Père de la violence …        

PASSION

Quand ton corps sous mes yeux            
chante la gamme des sourires    
Tout ce que je hais du monde     
je le bannis avec tes lèvres          
Je ranime le vert de ta salive       
de ta voix, je chante le printemps           
Avec toi        
Au-delà du bien tout est noir       
au-delà de la folie tout est musique.      


BEL INCONNU      

Ton sourire m’a envoûté   
malgré les distances, les paysages       
je trouve en toi les couleurs de la vie    
L’hiver nous enivre            
sans soleil de Floride        
la neige nous enveloppe
nous grise de se revoir     
De boire à tes douze ans
de gamin exalté      
ta puissance naissante.   


UN AMOUR DU VIETNAM          

À l’aube de ton oeil            
juste sous la paupière       
je dansais au vertige         
d’un temps tué de désir.   
Tu étais là toi           
toi que ma voix avait rejoint         
à l’autre bout du monde    
à travers les obus, triste à mourir            
un cri de désespoir et de révolte
un cri de pas éclatés         
qui t’ont fait marcher jusqu’à moi.           
Le creux de tes mains portait       
nos vies, nos espoirs, nos hantises       
ces mains si petites, si frêles       
sous le poids de vivre.      
Tu nageais sur la mort      
oublié sur une plage entre les cadavres          
et l’écho de ton nom, crié sans te connaître     
t’as fait naître ici dans le plaisir   
et nous avons bien ri d’avoir déjoué      
enfin, malgré nous, un destin     
qui se prenait pour un autre.       
Que ferons-nous maintenant      
de tes 14 ans?        
À pas feutrés sans l’ombre d’un doute  
nous plongerons nos doigts dans la vie           
nous jouerons sur la plage jonchée de cadavres       
à rire de la folie et à boire l’ivresse         
d’un autre temps                
d’un autre pays       
d’une autre main.   
Une caresse tendre …       
Sans frontière à nos rires
sans murs entre nous       
nous installerons dans la vie      
la semence d’un âge d’or.            



MON VRAI PAYS   

Mon pays n’a pas de nom            
je suis de race pédéraste  
je contemple la vie
rivé à l’extase sourire        
des premières éjaculations          
d’un petit bonhomme qui me plaît.         
Mon pays n’a pas de nom            
je suis de race pédéraste  
Je bois l’amour et le bonheur      
au bout de petits pénis     
qui apprennent en soubresauts
le chemin de la jouissance.         
Mon pays n’a pas de nom            
je suis de race pédéraste  
De ceux prêts à mourir      
pour un regard        
pour un toucher     
pour juste un peu d’amour.          
Mon pays n’a pas de nom            
je suis de face pédéraste  
Et c’est pour ça       
que l’on m’exclue   
que l’on me chasse           
que l’on m’accable             
qu’on me condamne.        
Je n’aurai jamais de pays
sinon le corps d’un gamin           
que je découvre      
avec ma langue …  

26 Février 2012

Hésitation


Devrais-je essayer d’écrire un petit texte tous les jours comme avant ? Ou reproduire le roman que j’ai écrit sans le savoir en 2009, Platon, Virus et Diogène?

Je ne suis plus le bagarreur d’antan. Je préfère me défiler plutôt que foncer. Ce doit être ça vieillir.

Arrêter de croire dans l’humain.

28 Février 2012

Pensée de base.

Je dois faire réparer mon ordinateur. Je ne sais pas combien de temps cela prendra, mais je reviendrai dans quelques jours. En attendant, je vous laisse avec cette grande pensée : le jour où le système combattra autant la violence (sous toutes ses formes) que la sexualité, le monde changera.

Radioactif 606

janvier 6, 2023

Radioactif  606

25 Octobre 2011

La crise pour des élections ?


La crise pour des élections ?

Personne ne doute plus du lien entre le parti libéral, fédéral ou provincial, et la pègre. Mais personne ne semble faire le lien avec le désir fédéraste de tuer ad vitam aeternam l’indépendance, C’est un tel affrontement de front que jamais les indépendantistes n’auraient cru cela possible.    

Ce n’est pas pour rien que Jean Charest a refusé durant deux ans qu’il y ait une Commission d’enquête sur le sujet.  

Mais, Jean Charest domine toujours dans les sondages.    

Comme lorsqu’il y a eu la crise économique en 2008, crise qui en réalité est de l’ordre de la fraude mondiale la plus pure ; Charest a sauvé son ami, en nous faisant perdre 40 milliards à sa place.    

Charest est un bon avocat, il a appris à jouer avec les mots et la réalité pour la rendre propice à ses actions et faire passer les autres pour des écœurants.         

Serait-ce que les Québécois croient la mafia plus efficace que nos gouvernements et sa police ?   

Cet entêtement de Charest pouvait surprendre, mais il vient d’ouvrir son jeu.    

Avec la fermeture des chantiers par les syndicats, Charest sur un plan mondial vient faire le jeu du pouvoir en s’attaquant de front à l’ennemi des riches : le syndicalisme. L’abolition des syndicats est une priorité pour la grande mafia mondiale.

En même temps, sur un plan local, il devient un héros parce qu’il s’attaque à ce que l’on identifie comme la mafia.       

Il devient ainsi un nouvel héros qui fait respecter la loi, mais qui pour mettre au pas la FTQ, il devra peut-être de déclarer des élections. Ainsi, François Legault, son frère siamois, n’aura pas le temps de prendre le pouvoir à sa place puisqu’il n’aura pas eu le temps de prévoir un coup émotif de cette espèce. Legault ne prendra pas la chance de perdre et dépenser ses millions.       

Pourquoi le projet du Québec= un pays, était-il entre les mains, de ceux qui maintenant sont rangés carrément du côté du pouvoir pétrolier ? Est-ce qu’on peut y faire un lien avec le Plan Nord qui est une nouvelle façon de faire voler nos richesses naturelles par la Chine et l’Inde ? Le Québec est-il la nouvelle Afrique ?

Dans un cas comme dans l’autre, la mafia mondiale est la grande gagnante. S’il n’y a pas d’élections, les syndicats auront encore perdu un peu plus de crédibilité.

Cette hypothèse sera vérifiée très vite. Aurons-nous eu des élections avant Noël?  Un scénario n’est bon que s’il n’est pas révélé.

01 Novembre 2011

Pose café.

Comme vous l’avez constaté la série «Spirale intraprojective» est terminée.

Comme je le disais, je ne voulais pas pleurer sur mon sort parce que sais que jamais on acceptera la pédérastie que l’on confond avec la pédophilie, à cause de l’ignorance crasse des féminounes. Si je prends une chance, tout est possible. Je l’assume.

C’est ainsi parce qu’on croit défendre nos enfants en écrasant leur droit à leur vie sexuelle et à leur vie privée. On croit encore que les enfants sont la propriété des parents.

Je suis pédéraste et je n’y peux rien, l’attrait sera toujours là, même si j’ai appris à prendre plaisir dans l’alcôve avec des gars de mon âge ou même plus vieux. Un cheminement qui n’a rien de surprenant et qui peut peut-être aider d’autres PÉDÉRASTES.

C’est évident que de travailler à plein temps pour subvenir aux besoins de tes enfants te donnent l’impression qu’avec tous tes efforts, tu as le droit de régir leur vie pour qu’ils ne soient pas blessés ou exploités. C’est aussi évident qu’il y a des malades qui peuvent même aller jusqu’à mettre leur vie en danger. Des maniaques, une mafia commerciale des organes et des adoptions, ça existe sur un plan international.

L’autorité parentale, je l’ai aussi vécu dans ma relation père-mère avec mes deux fils adoptifs qui vivaient sous ma jupe en dehors de l’école.  Tout se déroulait chez moi ou on sortait en gang.

C’est pourtant avec des paires à l’école que le plus vieux de mes fistons a appris les plaisirs de la drogue, plaisirs qui sont devenus avec le temps l’enfer de la cocaïne.

J’ai appris qu’il fumait de la marijuana en consultant une revue pour nous les profs de morale. Quelle surprise de le voir sur une photo, tirant son joint avec ses chums. J’ai fait comme mon père, pour éviter qu’il coure partout ailleurs, nous avons fait pousser du pot à la maison. Une liberté que le système a tuée pour protéger le territoire du marché de la pègre.

Pour moi, cela n’avait rien de criminel et de dangereux parce que j’avais moi-même fumé et il était préférable qu’on puisse se parler avec vérité et authenticité plutôt que de devoir agir en hypocrite. Quand les enfants ont un bon rapport avec leurs parents, ils n’ont pas besoin de campagne de promotion pour leur apprendre à dénoncer. Si quelque chose ne va pas, ils n’ont pas peur ou honte d’en parler avec leurs parents.

Depuis plus de 40 ans, je demande que l’on fasse une distinction très nette entre des rapports sexuels imposés et des relations sexuelles plaisantes et consenties. Il y a une différence fondamentale entre un viol et une incitation, et pourtant, on agit comme s’il y en avait aucune.   

La pédérastie, à moins d’être assez vigilant pour ne pas te faire prendre, est un enfer. La société agit comme la gestapo. Pour un petit toucher, ta vie est détruite. C’est de la folie pure.

Je voulais le dire.  Je l’ai fait.  Mon prochain CD aborde directement le sujet.  Pour moi, c’est devenu comme la politique, une affaire de « burn out !

Que l’on continue à avoir des règles qui incitent à la violence à cause de la peur que l’on crée avec ces relations de plaisir et on continuera de nourrir les informations de crimes dégueulasses.

La société en se comportant en scrupuleuse est responsable des jeunes qui se suicident parce qu’ils ne peuvent pas gérer leur différence et la haine des autres. Je ne peux rien.  J’abandonne.  J’ai fait tout ce que je pouvais pour faire comprendre la bêtise de la répression sexuelle.

02 Novembre 2011

Bravo M. Fournier, ministre de la justice du Québec

On voit jusqu’à quel point le gouvernement fédéral se moque du Québec à travers sa prétendue justice qui ressemble beaucoup à de la vengeance, particulièrement avec le projet de loi C-10.

Le registre des armes à feu, la loi sur les jeunes délinquants, des sujets qui font l’unanimité de l’Assemblée nationale et que répudie le fédéral du revers de la main, si on se fie à ce que dit M. Harper et ses forces religieuses.

Le fédéral est pris dans son avachissement devant tout ce qui est américain. Pourtant, les États-Unis sont la preuve que la répression n’a jamais rien donné sur le plan de la justice, même si ça coûte une fortune.

On essaie de nous faire peur en essayant de nous faire croire que pornographie juvénile est un danger pour les enfants. Et les jeux vidéo violents, eux ?  Les enfants soldats ? Il existe un regard parental pour s’assurer que les jeunes n’aient pas de mauvaises rencontres. Est-ce que la police va devenir des «baby sitters» ?

Que dire des nombreux suicides d’adolescents provoqués par les scrupules sexuels, le bourdonnement de la morale judéo-chrétienne ?  Va-t-on continuer même si on comprend maintenant que ces jeunes se tuent parce qu’ils ne peuvent pas endurer les propos d’une société scrupuleuse et homophobe ?

Notre société est responsable de la mort de ces jeunes ainsi que des cerveaux brûlés par les drogues dures.

Bravo M. Fournier, espérons que vous comprenez maintenant qu’il est urgent que le Québec ait son propre système de justice. Les valeurs de Harper ne veulent rien dire pour nous. 

02 Novembre 2011

Absent pour quelques jours.    

Je serai absent pour quelques jours, car je vais en voyage. À mon retour, plus précisément après le salon du livre de Montréal, je commencerai la publication d’un livre préparé par l’écrivain de Val-d’Or, Jean Ferguson.

10 Novembre 2011

La fronde contre Mme Marois.


Quand on s’en prend au seul parti qui puisse prendre le pouvoir et faire l’indépendance, on fait le jeu du fédéral. 

Personne n’est parfait, mais au moins chez les libéraux on appuie son chef, malgré tout.  Le PQ n’est pas encore identifié à la pègre comme les libéraux.

Reste à espérer que ceux qui reprochent à Mme Marois de ne pas être assez indépendantiste ou souverainiste (c’est la même chose selon son degré de peur) commenceront à parler de souveraineté plutôt que de s’attaquer à Mme Marois. Après tout, le but ultime c’est d’avoir un pays et le seul moyen est de prendre le pouvoir aux prochaines élections. Qu’on y arrive ne sera possible que dans l’union. Je crois qu’il faut des discussions entre les partis qui prônent l’indépendance pour ne pas se nuire aux prochaines élections.

Le seul moyen de protéger le Québec contre la mafia légale mondiale est sa souveraineté.

10 Novembre 2011

Un petit tour à Val-d’Or.  

Je suis retourné à Val-d’Or rencontrer mes amis qui enseignaient avec moi il y a maintenant 15 ans.  Ce fut un plaisir extraordinaire de revoir tout le monde de Percival.

Je peux difficilement reprendre le travail à radioactif.tv, car je serai absent une autre semaine pour participer au Salon du livre à Montréal.  Je serai au stand 52 avec la maison d’édition gaie L’arc-en-ciel littéraire. Je ne suis pas assez intelligent pour savoir comment continuer à publier des textes à distance. Un petit repos pour mes lecteurs.

Cependant, à mon retour, je publierai un livre écrit par Jean Ferguson et dont j’ai fait la préface à sa demande. Il s’agit de la littérature gaie à travers les siècles.

21 Novembre 2011

Ouf de retour !

C’est très intéressant d’essayer de nouvelles expériences. Ainsi, dimanche passé, j’ai participé à un nouveau récital de poésie au Centre communautaire gai et lesbienne de Montréal.  Ce fut un vrai succès.

On a aussi nommé les lauréats du concours littéraire Marcel F. Raymond.  D’ailleurs, l’Arc-en-ciel littéraire en publiera les textes l’année prochaine. Je suis maintenant directeur de cette jeune maison d’édition gaie.

Ma présence soulève souvent des tempêtes juste à cause de ma réputation, même si elle est fausse et surfaite. Durant ce temps, je demeurais chez Roger, mon nouveau petit ami. Il est mon aîné de deux ans. Tout un changement.

J’ai trouvé ça particulièrement long au Salon du livre.  Il y a foule, mais elle ne vient pas toute te parler. Par contre, j’y ai fait la connaissance de gens très intéressants comme l’auteur Paul Fehmiu- Brown qui a écrit des livres extraordinaires sur l’esclavage noir au Québec.

Eh oui !  Il y a eu des esclaves noirs au Québec.  Cet historien est non seulement connaissant, mais très sympathique. On peut lire sur lui au http://www.livres5continents.com  Il a aussi entre autres publié sur les inventeurs et héros noirs.

Il y a tellement d’auteurs que tu t’aperçois que tu n’es rien.  L’écriture est vraiment devenue une industrie.

Radioactif 605

janvier 5, 2023

Radioactif 605

04 Septembre 2011

Jean-Jacques Rousseau.


Ce matin, je me faisais du cinéma. Je me promenais en réfléchissant durant ma marche d’une heure habituelle, question de santé et de perdre si possible ma bedaine.

Je me prenais pour Jean-Jacques Rousseau dans sa Rêverie d’un promeneur solitaire. Entre pédéraste, on se comprend. Et comme lui, je cueillais les grandes vérités de la vie.     

Ma bedaine est comme l’automobile et le cancer, elle prend trop d’espace.        

Étant trop grosse, c’est difficile de gérer le débit au bout du pénis et parfois ça peut causer des inondations qui génèrent une gêne et un certain mépris de soi difficile à dissimuler. Le même problème quand l’urinoir est mal éclairé. On pense avoir fini, mais on finit dans ses culottes. Un problème d’abstinence de vieux. Heureusement, ça arrive très rarement, mais c’est déjà trop pour ne pas s’apercevoir qu’on vieillit. 

On a habituellement le contrôle sur l’autre abstinence, car la prostate lance moins loin les quelques rares spermatozoïdes qui pratiquent encore la natation dans un bassin d’eau éclairci peu volumineux. Que d’efforts pour se prouver qu’on est encore capable !    

Trois grandes vérités me sont tombées dessus durant cette marche.        

Après la mort, l’homme redevient l’énergie qu’il était. Il est perdu dans le grand ensemble de l’univers et subit les forces autour de lui sans pouvoir les identifier. Cependant, il les ressent. La vie est nulle sans la conscience.       

Voilà pourquoi, l’identité est directement reliée au corps. C’est le corps qui constitue notre individualité. Notre cerveau est unique, comme nous sommes uniques. Cette unicité disparaît avec la mort. On obéit dès lors à la loi des cordes. Même si on agite notre petit flagelle, rien ne change. L’univers se modifie, grâce à la multitude, quand la contorsion va dans le même sens.

Le cerveau est un prestigitateur extraordinaire. Il comprend, se rappelle et constitue ainsi notre conscience, c’est-à-dire notre perception de soi et des autres. La perception que nous offre notre corps. Plus notre petit ordinateur est puissant, plus grande est notre capacité de se créer un nouveau monde. Tous nos mondes sont pareils, car ils sont constitués des mêmes éléments, placés différemment.

Wow ! Avec de telles révélations, il est difficile de ne pas se prendre pour un autre. C’est quand même mieux que d’être un véhicule, car l’automobile sera la cause première de l’instinction humaine.

La guerre de l’énergie est déjà en branle. L’énergie et le pouvoir, c’est la même chose.

14 Septembre 2011

Je m’appelle Élisabeth.


Voici les deux poèmes que j’ai lus, lors de la soirée de poésie à Magog. (Le deuxième est : Ça va faire, qui est déjà dans ce CD.)

Je m’appelle Élizabeth.     

Je m’appelle Élisabeth      
I am the queen du mois de juillet           
j’ai été choisi pour mes deux fleurs        
deux gerbes de poil près du pénis.        

J’aime autant que Philippe, notre prince,         
les belles fesses rondes de nos athlètes          
Et quoiqu’en dise le maire Drapeau      
le stade ne vaudra jamais            
la beauté de nos olympistes.       

Vive le Québec !     
Au moins icitte        
on tripe en Christ…           

Laissez laissez venir         
à moi les petits soldats      
je m’en occuperai   
de mille et une façons      
qu’ils aimeront bien           
j’en suis sûr !           

Bourassa
j’ai le cul plus vierge          
que tes promesses.           
La vie aussi poignée         
que tes lois.

Je ne veux rien       
sinon ma dignité    
ma liberté.    

Vasez, politiciens, vasez  
vos gens durant ce temps            
jasent jasent
et paient leurs taxes.         

En 1976, pour la venue de la reine d’Angleterre aux Olympiques de Montréal, j’ai récité ce poème dans les Jardins du Grand Séminaire, lors d’une soirée organisée par Janou St-Denis, pour dénoncer notre statut de colonisé et la censure contre le Corridart.
Arrêté dans le métro, j’ai dû être libéré, car en même temps, grâce au Solstice de la poésie, organisé par Gaétan Dostie, j’étais poète dans le cadre culturel des jeux olympiques.


25 Septembre 2011

Enquête sur la corruption.


Il faut noter qu’au moment où des motards sont libérés parce qu’on n’a pas les moyens de les juger, un certain Monsieur Harper crée de nouvelles contraintes qui nécessiteront la construction de nouvelles prisons au frais des provinces.

J’espère que M. Duchesneau examinera les très nombreux contrats octroyés pour nous sauver de la grande fraude mondiale que fut la crise de 2008. Le système, c’est la mafia. La mafia décide du bien et du mal, mais les revenus vont dans les poches de ceux qui dominent.

26 Septembre 2011

1837 : C’est aujourd’hui !


Dans peu de temps, le Québec ne sera qu’une succursale fédéraste. Avec le changement dans le nombre de représentants, nous n’aurons plus aucune forme de pouvoir à Ottawa.      

Nous sommes revenus à 1837-1838, nous devons avoir un gouvernement responsable, c’est-à-dire que nous devons nous comporter comme dans la réalité : nous n’avons jamais signé la Constitution canadienne.            

L’Assemblée nationale doit avoir le dernier mot quant à ce qui se passe au Québec. Ignorer le fédéral et la Cour Suprême.

27 Septembre 2011

Définition de la mafia


Mon père me disait que la mafia, c’est l’autorité suprême. La mafia légale mondiale dirige la planète.  Elle est dirigée par l’économie et les religions. Le Dieu argent mène le monde. Il fait faire son travail par la police (droite, morale judéo-chrétienne, la peur du sexe, les guerres) et la pègre (crime organisé, travail au noir) ; mais c’est la mafia (l’étage supérieur) qui en tire tous les profits.          

C’est une pyramide dans les deux sens. On est esclave, même en démocratie, car le pouvoir s’impose d’en haut vers le bas alors que les revenus font le chemin contraire.

28 Septembre 2011

La droite est essentiellement religieuse.

Le fondement essentiel de la droite est une vision religieuse de la vie.   

Auparavant, ce fut l’Inquisition (chasse aux péchés d’ordre sexuel, déguisée derrière la peur des sorcières) la Gestapo (chasse contre les homosexuels et les infirmes). Aujourd’hui, c’est la loi C-10 (chasse à la pornographie).         

La droite, c’est le Tea Party dont l’âme repose sur les Mormons et Évangélistes, tout comme au Canada le parti Conservateur est dominé par le Reform party (même chasse aux crimes sexuels), même droite. La vision religieuse fait du sexe un péché alors que la science parle de plaisir et de personnalité.            

Chaque année des dizaines de jeunes se suicident à cause d’une morale qui nie leur état et leur droit (orientation sexuelle et vie privée) sous prétexte de les protéger, on les étouffe.           

On confond protection avec surprotection, omerta, tabou. On fait accepter au judiciaire, ce qu’on ne voulait plus entendre dans les sermons.

La peur du sexe est émotive et ignorante de la réalité humaine. L’intransigeance de notre société est responsable de ces suicides. Nos très chastes personnes tuent par mépris des individus qui ne pensent pas comme eux.

Mon ami Marc, accusé d’attouchements sexuels, s’est pendu. Il a écrit avant : « Je veux que  mon suicide soit interprété comme un assassinat ».

29 Septembre 2011

Les 10 plus riches du monde, en dehors de l’Amérique.             

On oublie de dire que derrière les banques se trouvent les vrais patrons qui décident des guerres et des discriminations : les religions.

Voici la liste des 10 personnes les plus riches en dehors l’Amérique :

Poutine, 40 milliards ; Kadhafi, 120 milliards ; Serge Dassault, 9.3 milliards ; Silvio Berlusconi, 7.8 milliards ; S. Kérimov, 7.8 milliards ; Najib Mikati, 2.8 milliards ; S. Pinera, 2.4 milliards ; K. Zhivago, 2.4 milliards ; Asif Zardari, 2 milliards.

Pendant ce temps, des enfants meurent de faim sur la planète.  Pendant qu’on se sert des enfants pour en faire des soldats, nos féminounes avec Harper se préoccupent de leur sexe.  Nelly Arcand disait que ce sont eux les vraies pédophiles.

Tout cet argent a été ramassé à travers le pétrole, les communications, les armes, l’immobilier, le transport et la construction.         

Comme je l’écris depuis toujours : le système, c’est la vraie mafia. 

M. Duchesneau disait que l’essentiel de son message est de réaliser que la mafia ce ne sont plus des gangsters, mais des hommes d’affaires.           

29 Septembre 2011

Spiritualité vs religions.

Il faut faire une nuance entre la spiritualité et les règles inventées pour dominer (catéchisme, charia, etc.). Comme disait W. Reich, on se sert de la culpabilisation, surtout sexuelle, pour des fins purement économiques. Un coupable fera tout pour se faire pardonner.  D’ailleurs, Calvin et Luther ont créé de nouvelles religions pour contester les indulgences. Toutes les guerres actuelles reposent sur les religions.

03 Octobre 2011

Révolutionnaire.


On est révolutionnaire jusqu’à ce qu’on soit assez riche pour cesser de penser aux autres.

14 Octobre 2011

Manif contre la mafia économique.


Je serai absent en fin de semaine.  Samedi matin, 9h.30, au Square Victoria, il y a une manifestation, genre Occupons New York, contre la mafia du système économique. 


Bonne fin de semaine à tous.


17 Octobre 2011

Le sens du bonheur.       
           

L’amitié, c’est l’amour. Les orientations sexuelles, un moyen de créer des formes de discriminations. .

La sexualité est un plaisir et non un péché. Plus les plaisirs sont grands et sont répétitifs, plus la somme risque d’être le bonheur.

Est-ce que le bonheur est une addition ou une multiplication ?

Radioactif 604

janvier 4, 2023

Radioactif  604

08 Août 2011

Le danger américain.

La crise financière américaine est d’abord et avant tout une crise religieuse et politique. Le Tea Party est animé par les Mormons et autres mouvements de droite extrême qui voudraient bien écraser Barak Obama afin de pouvoir présenter leur futur président des Etats-Unis, un des leurs, un Républicain

Le combat semble politique, mais il est de fait mener par les religions, plus spécifiquement les Mormons.    

Ceux qui dominent ont la certitude que leur combat moral est plus important que de sauver les Etats-Unis de ses dettes. En d’autres mots, les Républicains d’extrême droite croient qu’en enlisant la présidence actuelle, ils arriveront aux prochaines élections à créer un tel mépris des Démocrates que les Républicains reprendront le pouvoir.         

Ils ont la certitude de tracer la voie de Dieu, pensant que les riches sont ceux qui détiennent le pouvoir légitime. Les pauvres ne valent pas mieux que leurs chiens.

Or, si les Républicains continuent de se comporter en sauvages, les Etats-Unis se retrouveront à plus ou moins long terme en pleine guerre civile.  Quand tu es condamné à mourir de faim. Tu es prêt à bien des excès surtout quand on est un peuple armé.      

J’avoue que c’est terrifiant à imaginer, mais le fanatisme religieux qui détient des pouvoirs politiques est extrêmement dangereux qu’on appelle ça Mormons ou Talibans ou communistes, c’est toute la même chose. 

12 Août 2011

Arc-en-ciel littéraire


Je serai absent durant la fin de semaine, car, je serai samedi au kiosque de la maison d’édition, l’Arc-en-ciel littéraire, sur la rue Ste-Catherine entre Montcalm et Wolfe, à Montréal, de 11h. à 16heures.  Je rencontrerai les lecteurs qui s’y présenteront.  Bonne fin de semaine.

 19 Août 2011

Transdev-Limocar : un problème à Magog.

Voici une lettre de Mme Provost, concertant le problème de l’emplacement du terminus de Limocar à Magog.         

Je suis une usagère de vos services québécois. Je voyage par Transdev-Limocar depuis de nombreuses années. Cependant, ça devient de plus en plus difficile. Votre filiale semble plus préoccupée de nous pousser à acheter des automobiles que de promouvoir le transport en commun.            

En effet, sa stratégie est maintenant de débarquer les passagers aux bretelles d’autoroute au lieu de se rendre dans les petites villes autrefois desservies. Par le fait même, ces municipalités n’ont plus de liens entre elles et les gens doivent s’acheter des voitures.          

Dans mon village, il n’y a même pas de médecin. Vos autocars ne nous donnent plus accès aux services de santé, à l’éducation supérieure, au travail parfois. Nous avons besoin de vous.  

Je suis d’accord avec l’affirmation qu’on trouve sur votre site http://www.transdev.eu : « Le transport public s’inscrit dans la vie de la cité. Parfois, il représente le seul service ‘public’ actif dans certains quartiers ou régions rurales. »

Toutefois j’aimerais aussi que vous mettiez en pratique la phrase suivante tirée du même site : « Transdev revendique son rôle de facilitateur au service de la collectivité : permettre les échanges, désenclaver certains secteurs, rendre les populations plus mobiles. »      
 

L’action de Transdev-Limocar est toute autre. Les citoyens se plaignent, envoient des lettres aux journaux, demandent l’appui de leurs élus. Rien n’y fait.

Vous affirmez pourtant : « Favoriser les déplacements dans la cité est l’une des missions partagées par tous les élus. Transdev poursuit le même objectif et dispose d’un savoir-faire et d’une expérience incontestables dans le domaine. Conscient de cette convergence, Transdev a fait le choix stratégique de la concertation et du partenariat avec les collectivités locales. Notamment en étant force de propositions. »          

Alors, allez-y de vos propositions. La mienne serait d’augmenter les services en région rurale, pas de les couper. Vous êtes en train de vous saborder vous-mêmes en obligeant les usagers à abandonner le transport collectif.

25 Août 2011

Réponse à ceux qui m’ont écrit sur la pédérastie.



En 1978, sous la direction de Jean Basile, les éditions de l’Aurore, publiaient Sortir, un livre pour contester la répression policière à l’endroit des homosexuels. J’ai été invité à y participer, ce que j’ai accepté avec joie, car, à cette époque, j’étais encore très radical et missionnaire. Je croyais dans ma mission de poète.   

J’ai même participé à des ateliers où je parlais de ma pédérastie pour éliminer la peur que l’on avait des prédateurs sexuels, faisant une nuance entre ceux qui sont violents et souvent malades mentaux et ceux qui sont non violents et dont l’approche est dans la séduction. Un besoin de vérité.      

On me reprochait alors de prêcher pour ma paroisse, de chercher à obtenir l’attention et me faire de l’argent à partir de mes dénonciations. En réalité, je me croyais investi du devoir de faire connaître la vérité. Depuis, j’ai appris qu’il n’y a pas de Vérité, mais des Vérités. Écrire sur ce sujet est devenu une recherche sur l’humain. Au lieu de me payer, écrire est devenu un moyen de ne ruiner. Je dépense à peu près tout ce que je gagne pour continuer à exister dans l’arène littéraire.    

Je voulais, quoiqu’il arrive, dénoncer toute l’hypocrisie, tous les mensonges qui entourent la pédérastie. Particulièrement, la malhonnêteté intellectuelle qui élimine la différence fondamentale entre la pédérastie et la pédophilie. Celle qui nie l’existence d’une sexualité, une libido chez les jeunes.  

À cette époque, disons que j’étais un pédéraste égocentrique. Je voyais le problème à partir de ce que je vivais. Je me battais pour le droit de jouir de mon corps, d’en être maître, même si c’était le contraire de ce que le système nous prêchait. On était tellement scrupuleux qu’on n’osait même pas penser, parler, encore moins toucher. La sexualité n’avait qu’un but : procréer. Tout était péché en dehors : une vraie démence. On avait mis sur pied un système de censure, sous prétexte de protéger les jeunes, système qui existe encore aujourd’hui quoiqu’on prétende qu’il est aboli.   

Me battre pour cette liberté, c’était presque une vocation, car je croyais que cette morale nous empêchait d’être heureux .qu’elle nous mentait. Aussi stupide que ça paraît, je croyais me battre pour le droit au bonheur. Je croyais, et je crois encore, que le Québec doit évoluer et se libérer de l’enseignement sexuel par le vide qu’on nous a imposé avant de retrouver l’estime de soi.        

Ma philosophie cadrait parfaitement avec le discours des féministes d’alors, qui voulait que tout individu est le seul maître de son corps et de son esprit.      

Aujourd’hui, je mettrais certains bémols, à mon enthousiasme d’antan, d’abord à cause de mon expérience de la vie. Plus de dix ans sans rapport sexuel, ça éteint un peu la flamme. Tu te demandes si quelques minutes de plaisir justifient des années de malheur. Une vingtaine d’années, plusieurs mois de prison plus tard, et surtout, une vie très active ; ça m’a permis d’être encore plus conscient jusqu’à quel point le système nous ment quant à la pédérastie.

On a depuis quelques années crée une véritable industrie du chantage. La pédérastie est devenue un moyen de se faire de l’argent facilement. Elle est aussi un moyen politique que l’on utilise pour détruire la religion qui fait ombrage à une autre d’où le scandale des prêtres catholiques parce que l’on confond spiritualité et règles morales.   

Je constate un retour en force de la morale castré, mensongère, hypocrite, des religions. Elle nous arrive par la porte de derrière, grâce au discours des féministes réactionnaires féminounes) sur l’hypersexualisation (quoique c’est en partie un vrai problème).    

Ces féminounes, à mon avis, sont un petit groupe politique qui sert le fédéral, en divisant la société entre hommes et femmes. Il n’y a aucune différence sur les raisons de fonds invoquées contre la pédérastie et le port du voile : la pureté confondue avec la chasteté. .. La guerre du bien et du mal.            

À cette époque (1978), on se servait de l’homosexualité pour créer une chasse aux sorcières contre tous ceux qui ne partageaient pas le dogme fédéraste. Si tu n’obéis pas aux règles de la sexualité, tu es déjà hors- norme et potentiellement dangereux pour ceux qui dominent, en l’occurrence le Canada.      

Pour moi, à cette époque, l’indépendance du Québec, c’était la priorité des priorités. J’ai la conviction qu’elle se réalisera avec le temps et la prise de conscience de la population du Québec. Quand les Québécois auront la conviction que l’indépendance améliorera leur sort. Plus cette réflexion sera profonde, plus elle sera inéluctable. Plus le Québec sera français, plus il sera homogène.

Aujourd’hui, mon approche est autre. Je ne préconise pas un plaisir que je veux m’offrir ; je réfléchis sur la philosophie, le droit des individus à leur sexualité et comment une morale peut en découler sans brimer la vie privée. Ma réflexion est plus universelle, mais pas moins québécoise.    

J’ai surtout écrit fin des années 1960 jusqu’à 1980, car je me croyais capable de devenir un jour un grand écrivain. Aujourd’hui, quand je me compare, je doute fortement de ce potentiel. À cette époque, je me prenais aussi pour un grand révolutionnaire, j’avais parfois des intuitions paranoïaques qui offraient à la vie un petit côté électrique… la vie était une libération.

Avoir enseigné 15 ans, avoir adopté deux garçons ils m’ont forcé à réfléchir encore plus profondément sur l’importance de la liberté sexuelle, et surtout, j’ai découvert avec le temps, l’importance de la responsabilité. Jouer aux fesses n’est pas un geste anodin en soi parce qu’il implique toute une gamme d’émotions de la vie affective ; mais on exagère sciemment son importance pour en augmenter la valeur commerciale. Les scandales entourant la sexualité sont très payants pour les médias.            

Si on veut vraiment créer un pays démocratique, fondamentalement ouvert sur l’avenir, il faut avoir le courage et la détermination d’aller au fonds de la question.

Pour ma part, les règles sur la vie sexuelle, principalement celles qu’on nous imprègne dans l’enfance et l’adolescence (la religion plutôt que la psychanalyse) sont un viol de conscience qui créent l’aliénation. Être aliéné, ce n’est pas seulement être enchaîné, mais c’est aussi aimer ces chaînes. Être colonisé, c’est une chose ; être aliéné, c’est se prétendre heureux dans ce colonialisme.            

L’aliénation est le contraire de l’autonomie, de la création d’une conscience personnelle. Et, c’est pourquoi, il y deux ou trois ans, après être passé à un doigt de la mort, j’ai recommencé à écrire de nouveau sur la pédérastie avec mon livre La pédérastie mise à nue. À ce moment-là, ma question fondamentale était : si je mourrais qu’est-ce que j’aimerais que l’on retienne de mon engagement en faveur d’un Québec libre ? Qu’est-ce qui pourrait aider à l’avènement d’un Québec libre ?    

Je n’ai aucun poids me permettant de croire qu’on attache la moindre importance à ce que je pense politiquement. Cependant, je crois que jamais les Québécois ne décideront de créer un pays tant qu’ils ne seront pas non seulement conscients du colonialisme fédéraste, mais de tout ce que peut nous apporter l’indépendance. Ce besoin, cette volonté d’être ce que nous sommes ne peut pas s’épanouir si on continue de s’auto mépriser ; j’ai décidé de reprendre la plume pour essayer de faire comprendre le cheminement inconscient de notre peuple vers sa libération.     

J’ai identifié ce besoin strictement fondamental de faire la nuance entre la spiritualité et les religions pour pouvoir créer une société foncièrement libre et tolérante.

J’ai pris conscience que les religions sont des créateurs d’intolérance et de discrimination envers tous ceux qui ne partagent pas exactement leurs convictions. Que je le veuille ou non, mon amour de l’humanité est essentiellement en lien directe avec mon expérience pédéraste, même si aujourd’hui, je devrais pour être honnête avec moi-même, me demander si je suis encore pédéraste puisqu’à part de regarder les sites pornos, je ne vis plus de vie sexuelle et je suis même rendu comme les curés à trouver que ce besoin est contraignant, négatif parce qu’il m’éloigne d’une réflexion encore plus profonde et m’empêche d’écrire.          

Je me ramasse dans une autre controverse, je suis banni de toutes les associations d’écrivains (qui en même temps pondent de grands textes sur le droit à l’expression). Cependant, cette fois l’arme que l’on utilise, c’est de me dénoncer comme pédophile alors que je dénonce moi-même la pédophilie, en s’appuyant sur un de mes romans Laissez venir à moi les petits gars et le texte publié dans Sortir, aux éditions de l’Aurore. Cette dénonciation permet de s’assurer qu’aucun éditeur n’aura le courage de publier ce que j’écris maintenant, qu’on essaiera d’effacer la petite gloire que je bénéficiais avant, grâce à mon engagement politique.      

Que je le veuille ou non, mon approche de la question est toute autre qu’à l’époque de ce texte. Aujourd’hui, je me rends compte que les règles de protection qu’on impose sous prétexte que les jeunes sont trop niais pour décider, sont en fait, un moyen de s’assurer que tout le monde est dans le même troupeau de moutons. Refuser de discuter de ce sujet, de voir objectivement le problème, c’est nier aux jeunes le droit de se créer une conscience personnelle et d’avoir une vie privée bien à eux.  C’est refuser la véritable démocratie.      

Pendant que des jeunes se suicident parce qu’ils se découvrent gais, le gouvernement continue de subventionner les mouvements qui créent une paranoïa maladive autour de la sexualité : le besoin de dénoncer.

On enlève les cours sur la sexualité dans les écoles sous prétexte que l’éducation sexuelle appartient aux parents alors que ceux-ci font une crise d’hystérie dès qu’ils entendent que les adolescents (es) ont une libido comme tous les êtres humains. Comme, quand j’étais jeune, la sexualité est redevenue tabou.

On se fiche bien que les jeunes soient noyés dans la violence, on prétend que ça ne les influence pas ; mais on lit tous les livres qu’on leur offre afin de s’assurer qu’il n’y ait pas d’allusions à la sexualité. Une telle castration n’a plus sa raison d’exister aujourd’hui dans un Québec moderne. Le scrupule maladif duquel nous sommes sortis nous marque encore trop profondément pour discuter librement et objectivement du sujet.   Pourquoi l’Homme est-il sexué ? Les jeunes ont-ils une sexualité ? Les règles qui en découlent sont-elles justifiables ? En fait, on ne mentionne jamais que dans ma conception de la liberté sexuelle, toute forme de violence est bannie.

Même si cela représente un certain danger — j’ai même découvert un blog sur lequel on affiche ma photo pour me dénoncer– j’ai décidé de reprendre ce sujet, là où je l’ai laissé, il y près de 30 ans déjà, et de dire ce que mon expérience m’a appris.

Je n’invite personne à être pédéraste : je sais que c’est une vie de souffrance pour presque tous ceux qui le sont. Même si je suis heureux, je suis conscient d’être une exception. J’ai aussi compris, je crois, le lien fondamental entre la liberté sexuelle et la démocratie.         

Cette haine à mon endroit existe, elle me chagrine ; mais ça ne me surprend pas. Les obscurantistes ont encore le pouvoir et l’argent pour propager la peur.   

Je suis très chanceux d’être au Québec, car dans certains autres pays, je me ferais tuer juste pour avoir osé aborder le sujet. Donc, voici ce texte qui fait tant rougir l’Association des auteurs des Cantons de l’Est… (Il s’agit de Aimer les petits gars, féérie du monde adulte, dans Sortir.  Puisqu’il est déjà dans ce CD, je ne le reproduis pas ici) À remarquer que j’ai été reconnu écrivain titulaire (professionnel) alors que ce texte et mon roman avaient déjà été publiés…  Le Québec est en pleine régression.

27 Août 2011

Lancement d’Apparences trompeuses.


Je serai absent dimanche, car j’assisterai au lancement du livre Apparences trompeuses, un collectif de la seule maison d’édition gaie au Québec, l’Arc-en-ciel littéraire.  J’y une petite nouvelle littéraire Sophie veut savoir.  Ce texte est basé sur un fait vécu. Il est un peu transformé évidemment pour les besoins littéraires.

Le lancement a lieu au Citibar, au coin des rues Ontario et Champlain, à Montréal, entre 2h. et 4h. , dimanche. Bienvenue à tous.

Radioactif 603

janvier 3, 2023

Radioactif 603

Textes de 2011, p. 1472/1708

21 Juin 2011

La crise au PQ


Je me rappelle qu’avant la prise du pouvoir par le PQ, on mangeait la raclée quand on était trop fervent révolutionnaire.      
 
J’ai passé ma vie à me battre pour deux causes essentielles : la liberté sexuelle et l’indépendance du Québec. C’est beaucoup plus lié qu’on le pense. C’est là où se situent les premiers balbutiements, les premières différences entre une pensée progressiste ou de droite religieuse.         

J’ai toujours cru que le Québec serait indépendant avant ma mort, mais plus ça va, plus j’en doute.            

On n’a pas besoin d’ennemi, on s’étrangle entre nous sur la place publique. De nous voir tourner en rond, impuissants, ça fait l’affaire des fédérastes.      

Il est évident qu’à l’intérieur des souverainistes, nous avons eu des carriéristes de l’indépendance. Nous avons même eu des membres surtout au Bloc qui n’étaient pas souverainistes ; mais on croyait dans la cause, dans l’intérêt supérieur de la nation comme disait M. Robert Bourassa.  Ils se convertiront au moment de voter. On l’a vu aux dernières élections fédérales.

Ça fait plus de dix ans que je crois dans le danger d’une implosion du mouvement indépendantiste. On ne sait pas écouter les autres. Comment voulez-vous que les gens soient pour l’indépendance quand on n’arrive même pas à s’entendre dans un même parti ?   

Je ne comprends pas qu’on soit toujours à se chicaner entre nous, à nous tirer dans le pied. Ce qui compte : c’est que chaque jour on fasse un pas de plus vers la création de la République démocratique du Québec. Tout ce qui va dans ce sens est bon.  Chacun ses moyens et on y arrivera. Il n’y a pas que notre façon de voir qui soit la bonne.    

La réalisation du plan Marois, si on la voit dans l’optique que nous ne sommes pas membre de la fédération canadienne, est essentielle pour la victoire du prochain référendum.  Il faudra se tenir debout pour arriver à le réaliser. Mais, si on n’a pas le courage de nous tenir debout pour créer ces instances qui nous garantissent un oui fortement majoritaire, on n’y arrivera jamais. On n’est pas encore dans un monde de scrutin proportionnel pour se permettre de se diviser et de tous voter de la même façon lors d’un référendum. Notre façon d’agir ressemble plus à des arrangements funéraires qu’à une noce.

Je croyais que la chicane sur la date du référendum est une guerre pour nous empêcher d’expliquer ce que sera un Québec indépendant, un moyen de détourner l’attention.

L’indépendance ce n’est pas un mot creux. C’est plus qu’une structure, c’est essentiellement ce qui permettra aux Québécois de pouvoir mieux se réaliser collectivement et individuellement.    

Ce n’était pas la seule avenue tant qu’on croyait dans l’honnêteté du fédéral. Ça fait deux référendums qu’on voit où se situe le respect des lois pour le fédéral.

Avec ce qui se passe, on dirait qu’on n’est pas encore assez intelligent, assez évolué pour apprendre à nous aider plutôt qu’à nous entretuer. Je comprends que certains se prennent pour le nombril du monde, mais la cause ne doit-elle pas primer sur les carrières individuelles ?  Y a tellement de choses à faire qu’il me semble qu’on n’a pas de temps à perdre dans des chicanes de garderies.        

Par contre, il est normal qu’on se pose des questions quant à la possibilité de Mme Marois de gagner les prochaines élections. Sur le terrain, elle ne passe pas ; c’est évident, mais au lieu de l’aider on chiale contre elle à tel point qu’un Legault peut rêver de pouvoir. C’est encore pire que le plan Marois.

Legault me rappelle un petit conservateur fédéraste qu’on a amené dans le parti libéral du Québec.  Un petit Jean Charest.            
D’autre part, ceux qui ont démissionné ont raison de demander des changements dans notre façon de faire de la politique au lieu de la politicaillerie. Il faudrait se parler.           

J’espère qu’avec l’été, tout le monde va réfléchir et finir par choisir un moyen pour faire avancer la création du pays du Québec. Actuellement, on retarde l’indépendance d’une génération.

20 Juin 2011

Nouveau terminus d’autobus à Magog

18 juin 2011 (lettre ouverte)         
Magog : mangeoire pour riches ?       

C’est invraisemblable que l’on veuille que le terminus d’autobus soit situé en dehors de Magog. Il faut vraiment prendre les gens pour des imbéciles pour essayer de nous faire croire que ça ne changera rien ? La compagnie d’autobus paiera-t-elle le taxi pour se rendre au nouveau terminus ou diminuera-t-elle ses tarifs en conséquence ?       

Normalement, les gens qui prennent l’autobus sont ceux qui n’ont pas les sous pour s’acheter une auto. C’est un service public. Un transport en commun. Or, arrangé de cette façon cela devient simplement un moyen capitaliste pour que le propriétaire empoche un peu plus de revenus. C’est une honte !       

On semble apprécier à Magog que les gros dévorent les petits. Tout le monde est à genoux pour remercier M. L’espérance qui a eu le courage d’investir son argent dans le mont Orford. Les contribuables du Québec lui ont versé un petit 23 millions$ pour essuyer de présumés manques à gagner du temps qu’il était propriétaire. Et, notre M. l’Espérance investit dans un bateau, — super !–, mais qui paye le quai et la gare qui servira aux voyageurs de son bateau et de son train ? Encore les pauvres contribuables de Magog ou du Québec. Qui profitera encore de la manne ? Le propriétaire. En quoi ces investissements ont-ils des retombées permettant aux contribuables de payer moins de taxes ?      

Personne ne trouve pas cela anormal. Il y aura des retombées touristiques, mais pour qui ? Qui en profitera ?     

Si ce sont vraiment de bons projets pour les pauvres citoyens de Magog, il faudrait nous en faire la démonstration. On sait que des statistiques ça ne veut pas toujours dire ce qu’on leur fait dire.        

C’est drôle comme les riches sont pauvres et doivent toujours diminuer leurs services pour se faire un peu plus de profits.            

Ou on fait comme Péladeau, on ferme l’imprimerie de Magog et on a le front de distribuer gratuitement un journal par la suite. D’une manière ou d’une autre, les pauvres ne peuvent pas dire un mot qui ait des conséquences véritables.    

Voici toutefois des informations supplémentaires concernant la saga du Mont Orford qui vous permettront de mieux saisir la situation :

La première tranche de 10 M $ versée en 2007 remboursait les actifs achetés ainsi que les actifs découlant des investissements effectués depuis la signature du bail. Il n’y avait pas de cadeau là-dedans.        

Pour ce qui est du règlement final, il tient compte des pertes de revenus anticipés. Du montant payé, il faut en toute objectivité soustraire les déficits des années d’opération. Quiconque a le moindrement suivi le dossier reconnaît que ces pertes devaient se chiffrer entre 1 et 1,5 M $ par année x 5 ans : Ce ne fut sûrement le placement le plus rentable de M. L’Espérance.

18 Juin 2011

L’indépendance du Québec


L’indépendance du Québec ou la création de la République démocratique du Québec appartient ni au PQ, ni à QS, mais à tous les Québécois.          

C’est à chacun de nous de travailler à améliorer la vie autant individuelle que collective. Croire dans l’indépendance, c’est avoir la certitude que l’on se développera davantage comme nation en choisissant d’être assez responsable pour nous gouverner nous-mêmes.       

L’indépendance, c’est une structure qui se doit d’améliorer le sort de ceux qui la choisissent. Une chose est certaine dans un monde moderne, l’indépendance ne peut s’obtenir que par un référendum (voie démocratique) ou la révolution (les armes). Or, la principale caractéristique des Québécois c’est je crois la non-violence, la liberté (même si ceux qui mènent l’oublient- je pense à l’UNEQ). Donc, il s’agit de rendre le projet d’indépendance tellement attirant que tous voudront y mettre la main. Chacun son chemin, nous y arriverons bien, disait la chanson.

Malheureusement, il faut reconnaître que les interventions d’Ottawa spécialement dans le domaine de la langue et de la culture cherchent toujours à écraser la fierté des Québécois, de les empêcher de s’assurer que le Québec est et sera un état francophone.   

Si Ottawa a donné quoique ce soit au Québec sur le plan économique, c’est que les fédérastes avaient peur que la population suive ceux qui préconisent l’indépendance du Québec. Il faut aussi lire un peu son histoire. Cette connaissance nous prouve hors de tout doute raisonnable que plus ça ira, moins nous serons chez nous dans le Canada.     

Bientôt notre poids sera amoindri avec les lois de M. Harper. Tout pourra fonctionner sans nous.

02 Juillet 2011

De beaux parasites !

Kate et Willie sont un couple attachant, beau, mais ce sont quand même des parasites.

Au lieu de dépenser des millions pour devoir assurer leur sécurité, on aurait plutôt besoin de cet argent pour la banque alimentaire, les femmes battues, combattre le cancer, n’importe quoi pour aider les pauvres.       

C’est ça la monarchie, le symbole de l’autorité divine. On a qu’à regarder les Tudors pour comprendre jusqu’à quel point la monarchie est une institution corrompue.


C’est évident qu’on essaie de nous faire avaler cette couleuvre (l’institution monarchique) en nous présentant des jeunes, beaux, différents. Une image. Un mirage.

Quelle fille ne rêvera pas de devenir une seconde Kate ? Pendant ce temps, les femmes gagnent un salaire moindre que celui des hommes. Rêvez toujours ! Ça ne vous arrivera jamais de trouver un prince, mais le temps que vous rêvez vous voterez pour maintenir cette institution parasitaire.         

S’ils aiment le Québec à ce point, ils viendront incognito (deux ou trois gardes du corps très discrets), à Magog.  Personne ne les attaquera et ils auront la chance de vivre une vraie lune de miel.

Ce ne sont pas eux qu’on ne veut pas, mais la monarchie.

29 Juillet 2011

Apparences trompeuses

L’arc-en-ciel littéraire lance son septième titre intitulé Apparences trompeuses

Montréal – (Le 28 juillet 2011) L’arc-en-ciel littéraire, la vitrine de la littérature LGBT au Québec, procédera au lancement du septième titre de l’organisme intitulé Apparences trompeuses, le dimanche 28 août 2011 de 14 heures à 16 heures à la terrasse du Citibar Pub-Cabaret, située au 1603 rue Ontario est à Montréal.

Le Président fondateur de L’arc-en-ciel littéraire, Réjean Roy, est fier d’annoncer que plusieurs des auteurs ayant contribué au collectif de nouvelles et de récits seront présents lors de l’événement. Il s’agit de : Maryse Bisson, Jean-François Collard, Alein Ortegon Gomez, Robin Gravel, Gengis Grenier, Sandy Harquail, Karol Ann Ladouceur, Laurent Maurice Lafontant, Claudel Massé, Guy Paradis, Marc-André Patry, Luc-Alexandre Perron, Jean Simoneau, Julie Vaillancourt et Réjean Roy.        

Pour monsieur Roy, ce septième titre, qui aborde des thèmes reliés au mode de vie gai, est un jalon posé dans la bonne direction. « C’est un autre pas gigantesque vers une œuvre plus complète et plus riche. D’ailleurs, L’arc-en-ciel littéraire publie régulièrement des œuvres littéraires collectives afin d’enrichir notre bagage culturel», a-t-il soutenu.        

« Depuis trois ans, L’arc-en-ciel littéraire a permis à 30 auteurs de publier et de connaître les joies de l’édition. C’est ce qui garantit notre succès en tant que communauté. Écrivains passionnés, nous sommes les ardents défenseurs de notre conscience collective. Notre verve est le reflet de notre réalité en tant que gais et lesbiennes. Il est vrai que nous aimons différemment. Mais au-delà de nos ébats amoureux et de notre quête incessante de bonheur, nous avons également des préoccupations et des rêves qui sont nôtres et qui sont à l’image de notre volonté d’être et de grandir », a-t-il précisé.        

Celui-ci a tenu à confirmer le succès obtenu avec les ouvrages antérieurs, soit Sortir de l’ombre, Pulsions poétiques, Le retour, Délice interdit, Les voisins d’à côté et De vers et de prose. D’ailleurs, grâce à un partenariat avec Ebook Editions, http : //ebook-editions.net/, le seul éditeur numérique LGBT en Europe, tous les titres de L’arc-en-ciel littéraire sont maintenant disponibles sur toutes les plateformes numériques. 

Les collectifs de L’arc-en-ciel littéraire sont également en vente chez Ménage à trois, la seule librairie LGBT au Québec, et distribués dans toutes les librairies du Québec. Les gens peuvent également en faire l’achat par l’entremise de paypal sur le site de l’organisme.   

On retrouve sur le site WEB de L’arc-en-ciel littéraire (http://arcenciellitteraire.voila.net) des informations plus précises sur les activités de l’organisme, sur ses membres et sur le Concours de création littéraire Marcel F. Raymond. 

Dans Apparence trompeuse, je publiais Sophie veut savoir. C’est une nouvelle version, bien meilleure à mon avis, de La psychose que j’ai publié dans mon dernier livre  Le temps des cauchemars.  Comme le voulait l’original, cette version devait avoir au moins 20 pages pour être acceptée.

Radioactif 602

janvier 2, 2023

Radioactif  602         
20 Mai 2011

Textes de 2011,p. 1472/1708

La guerre des sexes


J’ai hâte de voir ce qui arrivera quand les féminounes, féministes de la morale judéo-chrétienne et non les vraies féministes qui, elles, visaient l’égalité homme-femme, se rendront compte que finalement elles réalisent l’application des visées religieuses de domination des religions qui écrasent les femmes.            

La culpabilité sexuelle sert à la soumission, selon W. Reich. Les femmes sont écrasées par toutes les religions, toujours à partir de la sexualité (Pouvoirs de l’horreur, Julia Kristeva, une féministe) ; mais tout le discours féminin actuel vise la chasteté (castration) comme l’ont toujours prêché les religions.

Elles nous rappellent les péchés de la chair et certains servent même aux guerres de religions actuelles.     

C’est peut-être pour ça qu’il y a une montée spectaculaire de transsexuels au Québec ?  Une nouvelle recherche du pouvoir ? (une farce !)  C’est bizarre de voir tous ces efforts pour que les femmes prennent le pouvoir alors qu’elles qui crient au besoin d’égalité.         

Il est un fait : Stephen Harper, M. Boisvenu, Mme Christine St-Pierre, M. Bachand ont le même discours. (Il faudrait maintenant ajouter François Legault).

Leur appréciation mutuelle vient de leurs propres commentaires. Problèmes avec la langue et la culture, ce n’est pas étonnant. 

20 Mai 2011

Le plan Nord de Jean Charest.

Le plan Nord ou celui pour vendre les richesses du Québec ?      

Ça fait toujours très peur quand Jean Charest annonce un gros projet. La dernière fois qu’il a eu les mains sur le volant, la Caisse de dépôt a été flouée pour des milliards. On avait mis sa vision économique en force. C’est pourquoi on a acheté (certains disent de Power Corp.) les faux documents de la crise de 2008. Même ceux qui nous ont volés ont obtenu des récompenses.       

Maintenant, on a le plan NORD, des multinationales qui en nombre impressionnant viennent développer notre très riche NORD.        

Super en soi, mais les rumeurs sont mauvaises. Y paraît que le gouvernement fédéral de M. Harper est sur le point de modifier la loi sur les indiens (autochtones) et selon cette nouvelle loi, la répartition du territoire ou la reconnaissance des communautés indiennes officialiserait que les Indiens sont les seuls tributaires des redevances du sous-sol. Floup !  Plus de grand NORD pour le Québec.          

Est-ce que les autochtones seraient assez fous pour refuser un tel plan Harper. ?

Finie l’indépendance du Québec, fini le Québec tout court !             

Diabolique ? Les étoiles de la grande mafia internationale s’orientent toutes en ce sens.      

Il serait temps qu’on sache si c’est vrai ?          

23 Mai 2011

Bonne fête des Patriotes !

 
 Il sera impossible pour le gouvernement du Québec de décider ce qui est le mieux pour le peuple du Québec tant que les Communes ou que la Cour Suprême décideront pour nous à savoir si on peut créer telle ou telle loi, signer telle ou telle convention ou avoir ce qui nous revient en impôts et taxes, en d’autres termes tant qu’on n’aura pas créé la République démocratique du Québec.

Le cas des écoles passerelles est le meilleur exemple. Même si tous les partis au Québec ont décidé d’une même voix l’abolition de ce privilège, la Cour Suprême et ses neuf juges maximum en a conclus autrement. Est-ce ça la démocratie ?     

La création de la République du Québec n’appartient pas à un parti politique, à un individu ; mais à tous les Québécois(es). Il n’y a que deux moyens pour la réaliser : un référendum gagnant ou les armes. Le choix s’impose de lui-même puisque nous rejetons à l’unanimité le choix des armes.

Si on veut que ce rêve devienne réalité, on devra cesser de s’enfarger dans les fleurs du tapis et de se dire très majoritairement OUI. Il en va, comme disait Bourassa, de l’intérêt supérieur de la nation. Une question de fierté comme l’affirmait Jacques Parizeau. Une chose naturelle comme le disait René Lévesque.

L’indépendance c’est l’affaire de tous et chacun.


Une fois indépendant, on se redivisera en partis politiques ou en mouvements de toutes sortes, car nous serons entre nous. Il nous appartiendra de décider de nos priorités nationales.

25 Mai 2011

Legault et l’éducation

C’est intéressant de voir M. Legault faire de l’éducation son principal objectif.  Personne ne peut nier la nécessité d’une bonne éducation pour hausser le niveau de vie ; mais du même coup, il nous prouve qu’il n’y connait rien.        

Le principal problème ce n’est pas que les profs sont mal payés ; mais la lutte obsessive contre les permanences, le trop grand nombre d’élèves dans les classes et surtout l’intégration à tout prix de tous les cas problèmes dans les classes.    

Il devrait écouter les profs plutôt que de penser qu’on gère l’éducation comme une industrie.          

D’autre part, il a bien souligné son attachement à la droite religieuse, en se prononçant comme père d’adolescents, contre l’hypersexualisation des adolescents (hier soir au Verdict).

Or, le but fondamental de l’éducation, c’est de créer des êtres autonomes. La morale judéo-chrétienne est devenue un tel carcan qu’elle représente un danger sérieux pour les “hommes” qui voudraient devenir enseignants. Que de vies défaites par de fausses accusations.  Les drogues s’avèrent davantage une raison du décrochage que les amours adolescents écrasés par des parents qui croient encore au péché de la chair.     

Finalement, quand on en est rendu à engager des jeunes qui sortent du secondaire pour enseigner (quand on a une maîtrise, on est trop instruit) c’est que le problème est immense et ne doit pas seulement être une question de gros sous.

Qui veut aller enseigner avec tous les risques que ça comporte maintenant ?   

25 Mai 2011

L’armée, qui paye pour ?


C’est bizarre que le Bush du Nord, Steven Harper, et son gouvernement trouve des milliards pour acheter des avions pour aller combattre à l’extérieur du pays et refuse que l’armée qui existe grâce à notre argent, nos taxes et impôts, ne puisse même pas aider les gens du Canada dans la misère que ce soit au Québec et au Manitoba.  
 

26 Mai 2011

Acheter le silence ?


Stephen Harper, notre Bush du Nord, est un politicien de profession. Il sait qu’en tenant sa parole de remettre 2 milliards au Québec ça lui permettra de le faire taire un bon bout de temps.  On ne peut que s’en réjouir. Mais qu’est-ce que ça cache ?     

C’est lui qui a créé l’idée que le Bloc québécois ne sert à rien, car il ne fait que critiquer.  Si cette promesse est tombée durant la campagne électorale, c’est bien justement parce que le Bloc a insisté. Qu’en sera-t-il du pont Champlain ?     

Dans quatre ans, on l’aura oublié. On s’imaginera que le Canada nous fait vivre alors que sa politique quant à la valeur du dollar est en train de tuer l’économie du Québec. 

Un dollar fort rien de pire pour nous, car on perd notre capacité concurrentielle avec les États-Unis

26 Mai 2011

50%+1


Sur un plan légal, il est évident qu’il suffit de 50% +1 pour remporter un référendum sur la souveraineté. C’est indéniable ; mais si on est intelligent les francophones voteront au prochain référendum comme les anglophones, lors du dernier référendum, soit plus de 90% pour le OUI au pays du Québec.

Ce ne sont pas seulement les étrangers qui nous empêchent d’avoir la République démocratique du Québec, c’est notre facilité à nous diviser. Ce n’est pas la faute des autres, si on ne se tient pas. Si pour le Canada nous ne sommes que des casse-pieds qu’attend-on pour nous laisser partir ? On doit valoir quelque chose pour qu’on nous empêche de voler de nos propres ailes ?          

Bob Ray ne vient-il pas de l’Ontario ? Le Canada fut toujours l’Ontario et les autres, n’est-ce pas ?


30 Mai 2011

La bêtise libérale.


Je n’aurais jamais cru que les journaux viendraient un jour a tellement manqué de nouvelles qu’on demande à Stéphane Dion ce qu’il pense du NPD.  

Pauvre Stéphane, plus déphasé que jamais. Eh oui ! On peut être assez nationaliste canadien pour entrevoir la possibilité de faire des compromis de manière à ce que le Québec puisse songer un jour encore à la possibilité d’une vraie Confédération.     

Si les libéraux avaient été moins bornés, moins centralisateurs, le Canada ne serait pas menacé de se scinder en mille morceaux.  

Grâce aux libéraux, nous savons qu’il n’y a qu’un avenir pour le Québec : une République démocratique du Québec.           

Grâce aux Conservateurs, nous savons que nos valeurs ne peuvent absolument pas se confondre avec celles du Canada.  

Plutôt que de s’en prendre au NPD, Dion serait mieux de surveiller les enveloppes brunes dans son parti. Les libéraux n’ont pas assez de morale pour l’enseigner à quiconque.

26 Juin 2011

L’itinérant

Je suis l’itinérant    
de première classe
privé de travail, privé d’argent      
du droit de parole   
même parfois de trottoir.   

Celui qu’on tchèque         
qu’on étouffe          
qu’on écrase           
dans sa solitude.    

Notre système gangrené, cancer moderne,     
mangeur d’âmes fragiles  
m’apporte sur un plateau
mon seul droit. Celui de pleurer
si je braille sur mon passé.          

Aujourd’hui faut se taire   
même pour roucouler à la cachette       
devant des petits films pornos     
à regarder sans rêver les vivre.   

La vie danse dans les iPod de mon silence.   
Les feux d’artifice de ma boisson           
éclatent dans ma mémoire qui s’endort.           

Dieu money
n’accepte pas les changements
de couches sociales         
sans savoir avant   
quelle sorte de compost    
fera cette nouvelle merde.           

Je respire l’air libre
j’aspire devenir une étoile            
après avoir été une comète.        

Le vent tornade      
siphonne mes ambitions  
créant le vide parfait          
de mon impuissance.        

Je suis l’itinérant de mes désillusions.

Bonne et heureuse année 2023 !

janvier 1, 2023

Radioactif 601

décembre 31, 2022

Radioactif  601

21 Mai 2011

Coupable de quoi ? Plaider coupable de quoi ?    

Mon amie Clara (un nom fictif) ne veut même pas que je me rende en ville, car elle est certaine qu’en y mettant les pieds, je serai arrêté. Elle me propose que l’on se rencontre dans un restaurant à l’entrée de la ville.          

Elle veut que je plaide coupable pour que Mathieu n’aie pas à témoigner contre moi. Plaider coupable à quoi ? Non seulement il ne s’est rien passé d’assez immoral pour prétendre que je l’ai forcé à quoique ce soit, sauf si on est mormon, car, pour eux, il suffit de penser pour déchaîner les foudres de Dieu.

D’où venait la plainte ?  Nous étions revenus. Mathieu était très content d’avoir fait le voyage avec moi. Je ne peux tout même pas me garrocher en enfer parce que j’ai souhaité avoir un rapport sexuel avec lui. On n’est pas à l’époque de l’Inquisition pour se torturer sur nos moindres intentions. On ne se rend pas malade à se torturer à la recherche de péchés et de désirs charnels.

Je ne l’avais ni sodomisé, ni caressé indument, ni sucé, ni même masturbé. C’est quoi leur problème.           

Quand je suis parti en voyage le problème de kidnapping des enfants était réglé. Les enfants avaient retrouvé leur domicile qu’on avait nettoyé durant des journées. La petite fille retrouverait bientôt sa mère chez les Mormons et tout le monde était bien de bonne humeur.  

À la demande de Jean-Paul, j’ai écrit une plainte qu’il a logée contre la police pour arrestation illégale des enfants. Il a signé et envoyé le document.           

Je pouvais me reprocher tout au plus avoir rêvé que Mathieu aime se laisser caresser ;  mais ce n’était pas arrivé. Je ne savais même pas ce que l’on me reprochait. Pourquoi était-on allé chez moi en mon absence ? Je n’ai jamais volé, ni fait aucun trafic illicite.      

Pas de policier à la maison, donc, on avait drôlement paniqué pour rien. Il fut entendu que je me rendrais au poste de police avec un avocat le lendemain.

Tout ce que j’avais appris : Mathieu avait dit devant son père et une travailleuse sociale (une amie personnelle de Michaël Jean, future gouverneure du Canada et ennemi du FLQ) que je l’avais touché sexuellement.  

Pas étonnant après avoir été prisonnier dans une famille d’accueil durant une fin de semaine et voyant tout le branle-bas qui l’entourait que Mathieu essaie de mettre fin aux conversations spéciales pour l’amener à avouer qu’il s’était passé quelque chose. Il avait sûrement exagéré pour que ça prenne cette tournure.

Par la suite, Mathieu a été interrogé durant des heures et des heures pour créer un dossier. Ils en ont écrit deux au cas où. Dans l’un d’eux, je m’étais couché dans son lit, derrière lui, et je me collais de manière à ce qu’il puisse très bien sentir mon bandage. C’était complètement idiot puisque la seule fois où nous avions couché ensemble nous étions dans des sacs de couchage séparé et à cause des médicaments et de la souffrance de ma blessure à l’épaule, je ne bandais plus depuis mon accident. Je ne pouvais même pas me masturber puisque c’était mon bras droit qui était gravement blessé. Je ne pouvais pas le grouiller  d’où ma visite au physiothérapeute.

Le temps passait et je n’entendais plus parler de rien. En me rendant à mes cours, à l’école Percival, je fus demandé au beau du directeur. Là, on me dit que j’étais accusé d’actes criminels. Je perdais immédiatement mon emploi.       

Quand je suis retourné chez moi, une station de radio affirmait que j’avais touché une petite fille à l’école. Mathieu n’a jamais fréquenté Percival.           

J’étais déjà démoli.  Être accusé d’un plaisir sexuel au Québec, c’est aussi pire que d’avoir tué. C’est malade, mais c’est ainsi. 

23 Mai 2011

Jean-Paul est forcé par la police de m’accuser.     

J’étais à la maison, le soir, avalant très difficilement les événements quand Jean-Paul est venu me voir.            

Selon ce qu’il me racontait, il avait été vu par la police qui exigeait de lui de signer une plainte contre moi, sinon on lui faisait perdre la garde de Mathieu. Jean-Paul affirma avoir signé à regret parce qu’il tenait à cette garde, même s’il passait son temps à se chicaner avec Mathieu.   

Je l’ai consolé en lui disant que si j’avais été dans les mêmes conditions, j’aurais fait exactement la même chose. J’étais sincère en plus.    

Jean-Paul me dit alors : « Ça va être tout un procès. Le politique contre la religion. Il me pensait politiquement très bien ancré alors que je n’étais qu’un petit penseur qui ne faisait que donner son opinion. Je n’ai jamais eu beaucoup d’influence politique. On m’écoute poliment parce que je me prends pour un autre. Plusieurs pensent que je suis complètement fou, même si ce que je prédis arrive toujours une dizaine d’années plus tard. 

Il ajouta que j’aurais contre moi toute la force de l’argent des Mormons pour m’écraser et qu’ils étaient extrêmement riches. Selon lui, les Mormons soutenaient son épouse qui voulait à travers ce procès reconquérir la garde de Mathieu.

Le lendemain soir, Jean-Paul arriva avec Mathieu. Le petit était extrêmement nerveux. Il se promenait dans le salon et criait (presque) que c’était la faute de son père. Il l’accusait d’être gai. Je trouvais ça très drôle parce que Jean-Paul frémissait à la vue d’une femme à plus d’un mille de distance. Comme tous les hétéros à forte libido, il les sentait venir et trépignait dès qu’elles lui plaisaient. Plus aux femmes que lui, c’est impossible.  Et Mathieu repartait de plus bel qu’il serait placé, mais jamais, jamais, il n’irait vivre avec sa mère. Je ne l’avais jamais vu dans un tel état.          Il paniquait.  

Pour le calmer, je l’arrête de se promener.   Je l’assois à côté de moi, je lui fais la bedaine à Mathieu, c’est-à-dire que je lui flotte la bedaine, ça le sécurise et ça le fit rire. Comme prévu, toute la tension est tombée. Mathieu se sentait à nouveau en sécurité. Évidemment, la principale question pour lui était à savoir si je l’amènerais toujours en voyage ?  

Je lui ai dit qu’il n’avait qu’à dire la vérité et que je ne voyais pas pourquoi on ne pourrait pas repartir ensemble. Jean-Paul en profita pour lui dire que je ne lui en voulais pas. Ce qui était exact.  Plus j’y pensais, plus c’était idiot que Mathieu ait été amené au poste de police. Quel petit gars n’aurait pas eu peur, ne se serait senti coupable de quelque chose, s’il avait été ainsi kidnappé ?      

Mathieu est reparti tellement heureux qu’il semblait danser en retournant à l’auto avec son père. La mère de petit Gabriel, du haut de la fenêtre du deuxième étage, n’en revenait pas de le voir aussi exubérant après m’avoir rencontré.       
 
Quant à moi, je pensais de plus en plus que si cela arrivait, ce n’était pas qu’une affaire de mœurs. En Europe, des ministres du gouvernement belge tombaient à cause de Dutroux. On l’accusait de pédophilie. Ce qui n’est pas tout à fait exact puisque Dutroux s’occupait de commerce international de petites filles, donc, une affaire d’argent, plus qu’une affaire de pédophilie puisque la pédophilie se passe habituellement entre deux personnes..

Il était évident que le déchaînement de la presse créait une telle ambiance que mon cas devenait hors-proportion. C’était pire du fait que je savais que beaucoup de politiciens du Québec étaient gais et quand le système de morale est emballé, les nuances n’existent plus. On crée la panique. La panique justifie la répression. C’est un élément essentiel pour éliminer, grâce à la peur et au désir de vengeance, ceux qui ne nous plaisent pas dans la sphère publique       .

Ce fut le principe de l’Inquisition et des nazis. Comme le dit un invité de Tout le monde en parle : la morale est le cheval de Troie pour instaurer un système d’extrême droite.  

Pour plusieurs, j’étais un radical. À l’école, on s’amusait même parfois à faire croire aux élèves que j’étais encore un ancien felquiste. Certains jeunes le croyaient tellement qu’on m’a même demandé dans un cours si c’était vrai que j’avais posé des bombes à Montréal avant de venir travailler à Val-d’Or.

C’était ridicule, mais ça poignait. Certains s’amusaient même à faire parvenir des lettres de bêtises aux ministres fédéraux en signant mon nom. Je ne l’aurais su si on ne me l’avait pas raconté plus tard.            

Dans les milieux nationalistes, on me croyait du groupe des purs et durs au Parti Québécois, ce qui ne faisait pas leur affaire parce que je ne concédais rien à la droite.

Même Lucien Bouchard m’avait fait savoir qu’il ne voulait pas que je fasse de vagues au congrès du Bloc. Le directeur de l’école, M. Mike Henderson, un peintre de grand talent, disait qu’à cause moi, l’école anglaise Percival était de plus en plus perçue comme un jardin magique pour l’indépendance.

Il disait que de plus en plus de parents de nos élèves étaient indépendantistes. Et, on venait de perdre le référendum. On en était à la vengeance. M. Parizeau fut la première victime.

Si on voulait tuer mon influence comme professeur, rien de mieux que de m’accuser de pédophilie. T’es automatiquement un homme mort. Le système savait que je suis pédéraste, sauf à Val-d’Or, car je n’aurais pas pu enseigner une seconde, si on l’avait su. Je ne l’ai jamais caché, mais je n’en ai jamais parlé, sauf avec Jean Ferguson et quelques amis intimes. Par contre, je l’écrivais depuis longtemps.  

J’ai commencé à craindre qu’on m’accuse pour atteindre le député André Pelletier, car celui-ci était assez invulnérable. Voulait-on par ricochet semer le doute à son égard puisque j’écrivais souvent certains de ces textes lors des élections, mais peu de gens le savaient. J’avais un très profond respect pour cet homme d’une grande sincérité. Je ne voulais pas qu’il soit mêlé de près ou de loin à ce qu’il m’arrivait. Je lui ai donc demandé de ne pas intervenir quoique je veuille qu’il soit au courant de tout ce qui se tramait.         

Plus le temps passait, plus ça semblait un coup monté de nature strictement politique.  Comme moi, ceux qui m’entouraient commençaient à sentir qu’il y avait plus de politique dans cette affaire que l’on y avait d’abord cru.

C’est dans cette situation nouvelle que mon amie me dit que je devais payer puisque j’étais le seul felquiste qui n’avait pas été attrapé et condamné au début des années 1970. Je devais maintenant passer à la caisse.  « Ça fait des années qu’on veut te mettre la main au collet, penses-tu qu’on serait assez fou pour abandonner le morceau.         

24 Mai 2011

Enquête préliminaire.


Si tout ça c’était passé en juin, ce n’est qu’en septembre, une fois l’école commencé que l’on m’accusa formellement. D’une minute à l’autre, je n’étais plus prof. D’une seconde à l’autre, les radios locales prétendaient que j’avais commis des actes sexuels à l’école contre une petite fille. Rien de vrai, mais c’est la manière dont se déroule normalement ces événements.

Nous avons au Québec un amour fou pour le jaunisme journalistique, ce n’est pas pour rien que les médias sont aussi populaires. La vérité n’a aucune forme d’importance, surtout pas en Cour.          

À l’enquête préliminaire, Mathieu affirma que je lui avais touché une fois. Que j’avais mis mes doigts sur son pénis, je ne les avais pas bougés et retirés aussitôt. Cet incident s’était vraiment arrivé à ma grande surprise parce qu’il n’avait pas serré sa ceinture comme il le faisait toujours.  Pas de fellation, pas de masturbation.  Pauvre gars ! Il avait manqué quelque chose.

Le sexe ne fait pas mal, tout au contraire, c’est un plaisir pour ceux qui ne se sont pas fait laver la tête par la morale judéo-chrétienne. Une morale basée sur la mésestime de soi, la honte d’être sexué, une porte à la maladie mentale, car ainsi tu es forcé de vivre à l’encontre de ta réalité physique.

On ne t’apprend pas à respecter les désirs des autres, mais à te priver de tous tes désirs en dehors de la fécondation. C’est la base, la pierre angulaire de toutes les pensées de droite. La droite aurait de la difficulté à survivre si elle ne préconisait pas cette morale qui nous garde tout le temps dans l’habit du pécheur repentant. On ne savait pas encore si des accusations seraient suivies d’un procès, ce n’était pas encore décidé.            

J’avais rencontré un avocat qui m’a dit que si j’avais 10,000$ je m’en sortirais, sinon je ferais de la prison. Je n’avais pas l’argent. L’avocat partit pour une cure de désintoxication et fut remplacé par un autre, supposément son mentor. Mais c’était un incompétent de classe supérieure.    

Par un drôle de hasard des vendeurs de drogue s’étaient installés dans l’appartement voisin, dans la même maison que moi. J’en ai entendu un dire à travers les murs qu’il se la procurait chez la police. Aussi, quand le député Pelletier me téléphona, je l’ai immédiatement averti que la ligne devait être tapée et qu’il était préférable qu’il demeure en dehors de ce procès.

C’était de plus en plus évident que c’était un coup monté de toutes pièces. Bizarre, mais ce même gars que j’ai entendu a été sauvagement battu peu de temps après.     

Jean-Paul voyait déjà un grand spectacle : le politique contre les millions des Mormon, les alliés de son épouse.        

M. Pelletier était enragé contre moi avec raison.  Il craignait que l’on se serve de ce procès pour entacher la cause souverainiste. Je croyais aussi que c’était la principale raison pour laquelle on avait monté un tel piège.      

La fin de semaine, un jeune homme que j’avais vu une fois avec Petit Gab, frappa et s’installa sur le bord de mon sofa dans le salon, le suppliant de le tuer. Je ne savais plus quoi faire. Dans ma situation, que diraient les gens de me voir en sa compagnie ? Finalement, je l’ai aidé, à se rendre à l’hôpital,  en l’appuyant sur mon épaule. Il avait une over dose. J’ai cru qu’il allait mourir.      

Tant pis pour ce que les gens pourraient en penser, la vie d’un jeune était en danger. Pour moi, c’était tout ce qui me décida de la manière de réagir. Malgré la poursuite judiciaire, j’aimais encore trop les jeunes pour en laisser un dans la misère.

N’en reste pas moins que tu te sens profondément humilié quand de tels événements se produisent.  Tu n’as plus le courage de te battre.  Tu peux te vanter que tu es pédéraste tant que ça ne porte pas à conséquence, quand les actualités le crient tu es moins brave.  Tout le monde veut la peau des pédophiles et au Québec, on n’est pas assez intelligent pour faire la différence entre la pédérastie et la pédophilie. .T’as beau être brave ou baveux, tu marches la crotte au cul.

De toute façon, le système est la mafia et la mafia est ce qui est le plus puissant chez les humains.

25 Mai 2011

Perdre son emploi pour une affaire de cul.


La pire chose qui pouvait m’arriver dans la vie (à part la mort de ceux que j’aime) venait de se produire. Je n’avais plus d’emploi. Même si cette accusation n’avait absolument rien à voir avec l’école, je fus congédié sur le champ.    

J’ai perdu mes deux seules raisons valables de vivre : le journalisme et l’éducation. Avec la mort de Rouhed, j’ajouterais la paternité. Ce procès m’apprenait à nouveau à me percevoir comme un raté.            

Je croyais impossible d’être reconnu coupable pour un incident d’aussi peu d’envergure. Mathieu n’était pas traumatisé, bien au contraire, il voulait revenir en voyage avec moi. Il ne lui manquait qu’une semaine pour avoir l’âge de consentement.  Je croyais que les Québécois étaient assez intelligents pour faire la part des choses. C’était mal les connaître.

Quand il est question de sexualité, ils deviennent complètement fous, rétrogrades, à l’image même de la morale religieuse qui les a sculptés.                 

Leur vision de la sexualité est la pierre angulaire de leur foi dans la droite. C’est leur attachement religieux puisqu’ils ne pratiquent plus. Un moyen de s’assurer de ne pas aller en enfer. Un geste rétrograde dirigé par les féminounes qui manifestaient d’ailleurs contre moi. Comment les femmes peuvent-elles devenir l’égal de l’homme si elles ont toujours honte ?

Moins les Québécois seront fiers d’eux, moins ils seront tentés par l’indépendance du Québec. C’est le but non-dit des campagnes pour dénoncer.
Se croire un héros ou une héroïne, en te proclamant une victime morte de honte et à jamais meurtrie.           


On ne doit jamais parler en mal de son peuple, mais il y a des vérités qui doivent se dire si l’on veut que le peuple évolue. Dans leur tête, c’est moi le dépravé, le cochon. C’est un jugement d’ignorants, mais c’est celui d’au moins 99 pourcent des Québécois.     

Puisque je vivais de paye en paye, il ne me restait plus qu’à quitter Val-d’Or, car, je ne pourrais pas payer mon logement dans de telles conditions. Je me suis installé chez un ami à Montréal, à condition que je ne parle jamais de politique à la maison. Ce fut d’ailleurs lui, sans se le savoir à mon opinion,  qui fut la source des accusations qui viendront en 2018.           

Une amie à Montréal avait organisé une espèce de séance soit disant pour m’aider, mais surtout j’imagine pour trouver des points pour me faire condamner, car elle a soutenu qu’on lui avait dit qu’avec de bons résultats  » elle serait amené à Ottawa en limousine ». À partir de ce moment, j’eus la conviction que tout ça n’était qu’un « coup monté » politique.    

Avant ma condamnation, mon bon ami Jean Ferguson se mit à rire de mon interprétation politique du procès. Il prétendait qu’au contraire, avoir organisé le coup avec Jean-Paul. Il prétendait que c’était strictement une question d’argent. C’était ridicule, car j’ai passé ma vie cassé ou à emprunter pour survivre, même quand j’enseignais.  Il le savait, c’était un de mes banquiers. Ce n’est que plus tard que j’appris que l’on avait exigé 90,000 dollars au Dr Lemaître qui était aussi accusé d’avoir touché un garçon. Il fut assez intelligent pour s’en aller en France. Comment cette nouvelle s’était-elle ramassée à Radio-Canada ? 


Mon avocat fut tellement mauvais que j’eus de la difficulté à ne pas m’endormir durant mon propre procès. Il posait des questions tellement stupides qu’on aurait dit qu’il ne faisait que tenir le temps pour les journaux.

Les accusations de près de 30 attouchements tombèrent à moins de trois cas possible quand Mathieu eut expliqué sa version des faits. Il semblait ne pas se rappeler que la bedaine à Mathieu, je faisais ça devant tout le monde, or, difficile d’être indécent. Ça le faisait rire. C’est vrai qu’il me tentait de plus en plus.  Mais, on ne met pas encore les gens en prison pour des tentations.         

Le juge a même supplié mon avocat de lui fournir ne serait qu’un élément pour me défendre pour m’acquitter, mais mon avocat n’en fit rien. Il m’avait demandé si je lisais Roger Peyrefitte. Non seulement je le lisais, mais nous nous étions rencontrés à Paris. Je l’avais envoyé promené parce que je le trouvais trop bourgeois. J’ai fait quelques conneries de la sorte dans ma vie. Des stupidités dues à l’ignorance et au fanatisme.          

Mes élèves, plus d’une trentaine, m’offrirent de venir témoigner en ma faveur. J’étais un prof fou, mais aimé. Certains voulaient même battre le jeune qui demeurait chez moi, car il croyait que c’était le « stool ».

Personnellement, je n’en voulais pas à Mathieu. Qu’aurais-je fait si à 14 ans j’avais été enlevé par la police ? C’était tellement ridicule. On nous surveillait pour qu’on ne puisse pas se parler au Palais de justice, mais juste avant d’être condamné, le soir précédent, Mathieu est revenu pour s’assurer qu’il pourrait venir quand même venir avec moi en voyage. Les adultes, les féminounes, elles, paniquaient. Ce sont des malades.       

Apres mon procès, on s’en est servi de l’introduction de mon livre  « L’Homo-vicièr » pour faire la première page du journal local.  Ma photo en grandeur de page accompagnée de la citation : « Jamais rien, ni personne, ne m’empêchera d’aimer les garçons de mon choix, que ce soit permis ou pas ». Évidemment, on ne remettait pas celle-ci dans son contexte.         

Pour me confirmer dans ma thèse de la vengeance politique, le jeune qui demeurait chez moi, gelé à l’os, tenta de m’attaquer au couteau, affirmant que j’étais un vendu. « Puisque j’étais du FLQ, disait-il, j’aidais les Anglais». Où était-il allé chercher ça ? Petit Gabriel ne connaissait rien à la politique et il savait que je ne voulais pu fumer de pot.

Pendant des années, chaque fois que je m’investissais en politique, il commençait à me battre. J’avais toujours mis ça sur le dos de la maladie mentale, mais à la longue ça me rendit de plus en plus paranoïaque.          

Tout était si stupide. On demanda un avis présententiel et à me regarder durant cinq minutes, la dame décida que j’avais le profit du pédophile. Elle prétendit que L’homo-vicièr, un de mes romans traitaient de merde alors que je n’en ai jamais parlé. Elle confondait un livre de Jean Ferguson sur les pets avec le mien. Elle affirma que je pensais que j’étais investi d’une mission. (Ça aurait dû être de combattre l’imbécillité). À ma surprise, même si l’amie de Michaël Jean était mêlée au dossier, jamais Radio-Canada n’en fit allusion. Par contre, mon ami Marc Lachance fut une victime de ce chantage et se suicida. Il écrivit d’ailleurs qu’il voulait que son suicide soit dénoncé comme un meurtre.      

Je me serais bien suicidé. J’y ai pensé. J’ai même essayé comment ça se déroulait, mais j’ai changé d’idée à la dernière minute. Me tuer, c’était leur donner raison. J’avais une avocate extraordinaire pour aller en appel et elle croyait comme moi que tout ça n’avait pas de sens.            

Condamné, mon avocat au procès m’avertit qu’en prison, je ne jouirais d’aucune protection, ni des prisonniers, ni des policiers. Il me demanda si c’était vrai que j’avais dit à Pierre Laporte qu’un jour au Québec on serait fier d’être pédéraste et honteux d’être fédéraste. Il m’affirma que mon procès était éminemment politique et me dit qu’à son avis, j’avais fait la seule erreur d’avoir parfois été seul avec Mathieu.

Je lui ai raconté qu’en Colombie-Britannique, au moins dix ans auparavant, j’avais chanté en sortant de mon procès : « Prenez un verre, buvez en deux, à la santé des amoureux. Et, merde, à la reine d’Angleterre qui nous a déclaré la guerre ».  Elle t’a entendu, s’est-il exclamé.  

Radioactif 600

décembre 30, 2022

Radioactif 600

17 Mai 2011

Un amour piège.


4.-   C’est vrai qu’il existait de plus en plus d’amour entre moi et Mathieu. Il décidait quand il venait me voir et ce que nous faisions ensemble. Il nous a même aidé une fois à faire le ménage. Il prenait de plus en plus ses responsabilités.

Par contre, il arrivait à formuler ses plaintes, concernant surtout le fait que son père partait trop longtemps le soir. Nous avons eu un plaisir fou quand il a avoué qu’il profitait de ces absences pour regarder des films pornos à la télévision. Il savait donc déjà ce qu’il voulait sexuellement.

Les jeunes sont moins idiots qu’on les croie. J’étais convaincu que Mathieu savait déjà mon intérêt automatique pour ce qui lui pendait entre les deux jambes.

Je lui ai quelques fois donné des claques sur les fesses en passant quand il faisait un bon coup aux quilles. Je ne croyais pas qu’on vivait dans une société assez débile pour y voir du mal. Il faut être fucké pour voir du mal partout.

Mathieu ce n’est pas une femme et c’est un comportement de gars que de se donner une tape sur les fesses quand on veut féliciter l’autre. Si j’avais été debout, il l’aurait sûrement eu sur les épaules. Quand j’étais dans la construction, il arrivait toujours qu’un gars passait la main derrière les fesses pour nous attraper la poche. Qu’un Procureur de la Couronne me reproche ce geste par la suite, c’est complètement ridicule et ça démontre jusqu’à quel point notre société est rendue vicieuse à force de vouloir être vertueuse.    

La religion est le début de la schizophrénie
. Et, ses féminounes les nouveaux curés. Elles ont d’ailleurs organisé des manifestations contre moi à mon procès. La droite me fait chier, me rend malade. L’Inquisition et le nazisme ne font que changer de visage. Je venais d’ailleurs de réciter pour la première fois mon poème  » À droite toute » pour commenter cette folie féminine anti sexe, à la l’Association des écrivains et écrivaines de l’Abitibi-Témiscamingue.   

J’appréhendais cette montée de la droite à cause des campagnes des féminounes pour semer la peur chez les jeunes de tous les étrangers qui devinrent avec le temps les pères, les oncles, tous les mâles de la terre. Un mâle, c’est sexuel, donc, c’est un cochon.

On commençait à combattre les prêtres catholiques parce que les féministes croyaient qu’elles pouvaient ainsi les forcer à changer leur discours sur les femmes. Elles voulaient leur pouvoir. Au lieu de reconnaître, la stupidité de sa morale sexuelle, l’Église a décidé de payer. C’est devenu l’arme la plus efficace contre l’Église catholique.

Un virage à droite qui a conforté les radicaux chez les musulmans et créer une forme de religion digne de l’Inquisition, les Talibans.

Les féminounes ne sont même pas encore assez ouvertes intellectuellement pour se rendre compte qu’elles enfoncent les femmes dans la honte en appuyant la burka. Un enchaînement dans la folie…la paranoïa.      

Je ne sais pas pourquoi, un moment donné j’ai eu l’impression en descendant que quoiqu’il arrive, je venais de me mettre les deux pieds dans les plats. Je serais accusé d’une manière ou d’une autre à cause de la lettre de sa mère. Ça ne pouvait pas être un accident. Mais, je me disais en même temps que Mathieu n’accepterait jamais d’embarquer dans un piège mormon.          

J’ai regardé la lune qui était pleine et j’ai pensé en rigolant que je me trouvais exactement dans la peau de l’Étranger, de Camus, sauf que j’étais on the Dark side of the Moon. Je ne voulais pas me retrouver encore en-dedans pour des peccadilles ou encore pire pour n’avoir rien fait comme j’avais plaidé coupable alors que j’avais 20 ans.

Est-ce qu’il s’agissait d’un piège ? Était-ce politique puisque j’étais très engagé en étant président de la Société nationale des Québécois ? Une vengeance politique puisque le maire était président du NON.

Mais, j’ai repoussé cette explication comme une nouvelle forme de paranoïa. Pourquoi ne pas penser que la mort de Rouhed soit aussi partie d’un plan. Une amie, la Sorcière Blanche, ne m’avait-elle pas dit que les musulmans se suicidaient toujours pour défendre quelqu’un.  C’était tellement fou que j’ai éliminé toutes réflexions en ce sens.

18 Mai 2011

Arrivée à Montréal.


Mathieu a pris des médicaments et nous avons dormi en descendant. Normalement, je suis très collant parce que je manque toujours de chaleur pour m’endormir. L’aie-je été ? Probablement pas tellement puisqu’à notre arrivée chez moi à Montréal, Mathieu ne voulait pas se coucher, mais aller à la ronde immédiatement. Il ne s’endormait plus, il avait assez dormi, disait-il. Nous y sommes allés quand même, car il était trop tôt pour se rendre à la Ronde.  Nous avions chacun notre chambre.     

Il faisait une chaleur torride cette journée-là. Nous devions attendre pour essayer de nouveaux manèges quand Mathieu a commencé à se dire malade. Avec le temps, puisque sa situation empirait, nous sommes retournés à la maison. Il refusa tout médicament et surtout de prendre un bain. Ne soigne-t-on pas un coup de soleil par un bon bain ? Dans ma tête, c’était le meilleur moyen pour combattre un coup de chaleur. Faute de mieux, je lui ai offert un massage suédois, massage que je venais d’apprendre dans une série de cours. Je savais qu’un massage ne lui ferait pas de mal, au contraire. Cela lui permettrait de relaxer, car en plus de la chaleur, il y avait l’énervement.     

Ce fut un massage comme tous les autres, sauf que c’était sur un lit ordinaire, donc inconfortable pour le masseur, mais il n’y avait rien qui s’y prêtait mieux.

Mathieu sembla beaucoup apprécier. Il se laissa masser sans dire un mot. J’étais bien content, il se laissa masser les fesses et semblait y prendre un grand plaisir.  C’est évident que je serais bien passé à autre chose, s’il en avait démontré le moindre désir. 

Il affirma complètement autre chose, lors du procès. Il me reprochait d’avoir monté trop loin à l’intérieur des cuisses et ainsi parfois lui avoir touché la poche (elle devrait être petite, car je n’en ai jamais eu connaissance) ou encore de trop lui avoir tiré les pieds vers moi, donnant ainsi, à cause de la position, l’impression que c’était pour l’amener à me toucher le pénis avec ses orteils. Tout le monde sait qu’on masse les pieds en les tirant vers soi.

Tout un procès d’intention.  C’est évident que je serais bien passé à autre chose, s’il en avait démontré le moindre désir, mais ce ne fut pas le cas.     

Une fois, le massage terminé, il voulut retourner à la ronde. La meilleure preuve que j’avais réussi à bien le soigner. Il était à nouveau resplendissant de santé.

À la Ronde, Mathieu ne voulut plus attendre pour avoir accès aux manèges. Ils ne l’intéressaient plus. Il voulait jouer pour gagner des toutous. J’obéissais, mais ça coûtait une fortune. J’ai dû emprunter deux fois de l’argent durant ma fin de semaine parce qu’il dépensait à une vitesse plus rapide que la lumière.

Ce n’était pas le plus important, car que je voulais soit qu’il soit heureux.  C’était une récompense.  Le pire, je devais niaiser tout le temps qu’il jouait. Mais, il était heureux. Il jouissait de chaque minute et c’était le but visé par ce voyage.

 
Le premier soir, il faisait très froid dans ma chambre. Je n’arrivais pas à dormir.  Je ne dors jamais quand j’ai froid.  J’ai décidé de changer d’endroit.  La chambre de Mathieu était mieux chauffée, elle avait un service de chauffage indépendant.

De toute manière, nous étions chacun dans notre sac de couchage.  À ma grande surprise, Mathieu se tourna.  Son sac de couchage était ouvert.  Sa ceinture était miraculeusement défaite et sa fermeture-éclair était descendue. J’ai pensé qu’il voulait me récompenser pour ma générosité en m’invitant à mieux le connaître. Souvent, les jeunes agissent sans parler pour ne pas se sentir compromis. Certains aiment beaucoup les « oui » muets. Il faut juste comprendre leur message.  C’est si facile de faire semblant de dormir.  Nous nous sommes vite endormis, même si j’étais convaincu que Mathieu avait décidé de partager mes goûts pour la pédérastie.

Le lendemain, aidé de mon bon ami Pierre qui habitait dorénavant dans mon logement, nous avons trouvé moyen de réchauffer ma propre chambre. Je n’aurais plus à revivre ce problème de froid.  Je suis reparti avec Mathieu pour profiter de nos vacances.

En descendant les escaliers, je l’ai agacé comme d’habitude, en lui caressant la bedaine.  Un petit jeu comique qui nous mettait tous les deux de bonne humeur. Il n’avait pas cette fois comme à l’habitude serré sa ceinture à un point tel qu’en se faisant je n’aurais même pas pu y glisser un doigt. À ma grande surprise, je me suis ramassé la main dans son caleçon. J’étais sidéré. Je craignais qu’il soit en colère, mais au contraire, il se contenta de rire. De toute manière, j’avais retiré ma main plus vite que je l’avais entrée. Ce n’était pas prévu dans le scénario. J’agissais comme si cela ne me faisait pas plaisir.  Quel con !  

Nous avons passé la journée dans les jeux électroniques. Mathieu s’amusait comme un fou. Ça coûtait une fortune, mais je le laissai s’amuser.

On devait y retourner le lendemain ; mais j’ai reçu un téléphone m’avisant que ma mère serait à Montréal. On ne se voyait jamais. J’ai donc décidé d’attendre de l’avoir vue avant de retourner dans les jeux. J’espérais qu’on pourrait se voir dans un restaurant ; mais ce fut impossible. Je ne me rappelle plus ce qui l’en avait empêchée et pourquoi j’ai dû attendre durant des heures avant de la rencontrer.
 
Mathieu déclara plus tard, lors du procès, avoir cru que je ne voulais pas aller avec lui parce que nous n’avions pas de relations sexuelles. « Je lui faisais payer son refus ». (Je me demande si on lui a mis ça dans la tête pendant les nombreuses heures d’interrogation qu’on lui a fait subir.)

.
En remontant à Val-d’Or, je me suis endormi à ses côtés. Il me réveilla et me dit qu’il n’aimait pas quand « je le touche comme ça». J’étais de côté et j’avais la main sur son ventre. Pour éviter que ça se répète, je me suis rendu dans un autre banc, seul, pour finir le voyage.   

J’admets que Mathieu m’attirait de plus en plus. Nous étions de plus en plus intime et je crois que l’on s’aimait bien tous les deux. Mathieu avait tout à fait raison sur ce point : il me tentait de plus en plus.            

19 Mai 2011

Le kidnapping des enfants.


Il s’était écoulé une couple de semaine. C’était clair que Mathieu avait apprécié le voyage.


Jean-Paul prétendit souffrir de constipation et m’invita à lui donner un message pour l’aider. Il dit ensuite que cela l’avait effectivement permis de régler son problème, à la suite de mon massage. Tout était revenu normal et Mathieu ne cachait pas son désir de revenir en voyage avec moi. On continua de se voir. On alla même se baigner ensemble.   

Comme par hasard, alors que je participais aux fêtes de la Saint-Jean avec le député péquiste, Jean-Paul surgit en pleurant et en racontant que la police était venue chercher Mathieu chez lui.   

« La police est venue chercher Mathieu et sa petite sœur, sous prétexte que la maison est assez malpropre pour être dangereuse.», répétait Jean-Paul.    

C’est vrai qu’elle était en désordre, mais pas à ce point. Le papa laissait s’accumuler le linge sale, question d’amener Mathieu à comprendre qu’il devait l’aider.

Il faut préciser que Jean-Paul était en procès pour la garde des enfants avec son épouse qui recevait l’aide de l’Église mormone pour le combattre.   D’ailleurs, la Cour avait statué que la petite sœur devait vivre avec la mère. Mathieu, lui, avait choisi, puisqu’il était assez vieux de vivre avec son père. Sa mère n’acceptait pas cette décision de Mathieu.       

Je ne sais pas si Mathieu me servait de compensation suite au suicide de mon fils adoptif, survenu deux ans plus tôt, parce qu’il n’acceptait pas d’être laissé par la femme de ses rêves qui était d’ailleurs enceinte ou si c’était parce que  je ne pouvais pas endurer que Jean-Paul soit si malheureux à cause de sa femme.  Une chose est certaine, le mot « suicide » me faisait absolument capoter. Alors quand Jean-Paul prétendait y songer, j’aurais fait n’importe quoi pour éviter que ce malheur se répète.  De cette manière, étant son ami, je me voyais obligé de m’impliquer avec Mathieu. Jean-Paul tenait absolument à avoir la garde de Mathieu.


C’était vrai. La police avait amené Mathieu et sa sœur au poste. La petite raconta que Mathieu était très nerveux et riait tout le temps pour rien. La DPEJ n’avait pas été consultée, donc, il s’agissait d’un kidnapping d’une certaine façon ou tout au moins une arrestation illégale.

Depuis quand la police enlève-t-elle des enfants au père qui en a la garde légale ? Les changements quant à la plus petite n’avaient pas encore été faits et il avait été convenu que la plus jeune demeurait encore un autre mois avec son père. Après la visite au poste de police, on amena les enfants dans une famille d’accueil et on interdit aux jeune Mathieu et sa sœur d’avoir accès à leur père. Jean-Paul ne pouvait même pas leur parler au téléphone.   

Je me aussitôt servi de mon fax et de mes relations pour obtenir que Jean-Paul puisse au moins avoir le droit de voir ses enfants. C’était quand même idiot que le père ne puisse pas voir ses petits sous prétexte que la maison est sale.

Nous avons envoyé une lettre de protestation aux autorités et Jean-Paul a pu rencontrer Mathieu parce que cet interdit de contact était illégal puisqu’il n’avait pas été autorisé par la DPEJ.  Nous avons aussi déposé une plainte officielle contre cette arrestation illégale.         

J’ai passé la fin de semaine à aider Jean-Paul à ranger la maison et ainsi répondre à la condition lui permettant de ravoir les enfants chez lui. J’ai passé de longues heures à nettoyer la maison, car on prétendait que c’était la cause de cette détention bizarre.    

Le lundi, je n’avais encore rien à faire dans le portrait. Les enfants étaient de retour à la maison. J’étais convaincu que tout ça tournerait en queue de poisson. C’était mal connaître l’obsession phallique et pédophile de notre société.         

Je ne voyais pas pourquoi je ne partirais pas comme prévu en voyage. Tout était entré dans l’ordre quoique pour la première fois, devant la travailleuse sociale, Mathieu se serait alors mis à dire que je l’avais touché, lors de notre voyage.

Jean-Paul doit avoir parlé de mon poème « Beau garçon » puisque la police a procédé à une perquisition chez moi, même si j’étais parti en voyage. La police a saisi 52 photos, aucune pornographique, ainsi que trois vidéos : les deux soirées de poésie à Montréal et le film « La société des poètes disparus». On cherchait, semble-t-il mon poème « Beau garçon » dont la police avait connu l’existence grâce au père de Mathieu. Je lui avais lu, car j’en étais très fier.  Mon amie m’a alors téléphoné pour que je revienne d’urgence.

Une situation bizarre.


Entre notre retour de Montréal, rien de spécial, ne s’était passé.    

J’étais allé me baigner avec Mathieu et nous avons eu une soirée pour fêter ses 14 ans. Tout était comme avant. Je lui faisais la bedaine à Mathieu devant tous (lui flatter le ventre) et il avait toujours son petit air d’ange qui aime ça, mais qui ne veut pas que ça paraisse, ce qui était encore plus drôle.

Mathieu rêvait déjà de venir en voyage avec moi. Il n’en cachait pas le désir, au contraire, c’était devenu quelque chose d’important qu’il répétait souvent.      

Pourquoi le 24 juin, tout devenait le contraire. La police l’avait amené avec sa sœur au poste et, soudainement, il n’avait plus le droit d’entrer en contact avec son père et encore moins avec moi.  Je n’y comprenais rien. Je n’avais aucune raison d’avoir peur des policiers.      

La police avait parrainé une petite industrie de pendentifs pour petit Gab. On disait que c’était pour permettre aux délinquants de reprendre le bon chemin.

Quant à moi, je l’aidais en lui donnant des commandes de pendentifs représentant le Québec. Je lui faisais faire des dessins pour mes livres et je le payais bien. Je trouvais bizarre qu’il soit parrainé par la police, mais ça n’avait à mon sens rien de politique. On peut être parano, mais pas trop.  Aussi, je venais de démissionner comme président de la Société nationale des Québécois.  Donc, je ne me croyais pas être victime d’un coup monté.     

Par contre, j’avais appris par un gars qui se disait de la police de Val-d’Or, lors de mes traitements chez le physiothérapeute, qu’on avait donné des drogues fortes aux punks, groupe auquel appartenait Petit Gabriel. On leur en avait donné assez pour qu’ils se suicident les uns après les autres.

Selon ce policier, l’épidémie de suicides chez les jeunes à Val-d’Or était une des conséquences de cette distribution de drogue par la police. Cela aurait servi à régler la guerre entre les punks et les « skinheads ». Cette révélation m’avait complètement sidéré.  Pire un de mes élèves m’avait entretenu du fait que des policiers « déguisés » en humain donnaient de la drogue à certains jeunes au Belvédère.  Bizarre.

La vague de suicides existaient vraiment. J’en connaissais certains. Un aveu très dérangeant, très compromettant ; mais je n’avais pas de preuve. Je ne pouvais pas porter plainte à la police, c’était un policier de Val-d’Or. Et, à cette époque, je ne savais même pas qu’il y avait une lutte intestine entre punks et skinheads pour le contrôle du territoire pour la vente de la drogue. Je n’avais pas fumé de pot depuis déjà des années.  

Pourquoi aurais-je mis fin à mon voyage chez mon second fils, à Hamilton ? Mon amie Clara, qui me pressait de revenir d’urgence, exagérait certainement.

À mon retour, j’ai appris qu’effectivement 52 de mes photos avaient disparu avec le passage de la police.  Je m’en fichais,  car tous les jeunes étaient tous très bien vêtus, sauf, le plus vieux de mes fils âgé de 28 ans, qui, juste avant de se marier, avait décidé de se faire photographier à poil. Il trouvait ça drôle.  Un caprice qu’il avait eu.  Par contre, j’avais plusieurs photos qui m’avaient été données par Rouhed, donc, sans double et sans moyen de les reproduire.  Sauf les trois vidéos prénommées, je n’ai jamais rien revu.


Il ne faut quand même pas devenir fou, on a le droit de photographier des jeunes, surtout quand on en a adopté et que l’on enseigne. Il est normal qu’ils aient des amis Mais que venaient faire les soirées de poésie au Gésus et à l’UQAM ?  Pourquoi prendre mon film, La société des poètes disparus ?

La police est-elle à ce point ignorante qu’elle croit que la poésie est de la pédérastie ?


Je savais que les féminounes étaient en ébullition parce qu’il y avait l’affaire Dutroux en Belgique. J’étais loin d’y ressembler. Jamais de ma vie, j’aurais frappé un petit gars pour avoir du sexe. C’était à l’opposé de mes valeurs personnelles, même si j’avais un petit côté  » bum » et délinquant. Je croyais beaucoup trop dans ma carrière d’enseignant pour même y songer.  J’ai la libido au-dessus de la moyenne, mais ce n’est pas ce qui dictait tous mes gestes. Je vivais plutôt de désir en désir, me refusant de les assouvir.      

Si on enlève l’aspect politique, je sais que notre société se conduit exactement devant le mot «pédophile» comme l’Inquisition et Hitler le faisaient.

Pour la société, l’amour des garçons est condamnable sans même qu’on sache pourquoi.  On nie même l’évidence scientifique que les jeunes ont une sexualité. On les brime de leur droit, mais les enfants ne sont rien dans notre monde. Ils doivent seulement obéir à ce que les adultes croient et les adultes ont peur de la pédophilie parce qu’ils ne savent pas ce que ça signifie. Les adultes s’inventent des scénarios. En poursuivant les pédophiles non violents jusqu’à leur mort, la société est devenue un bourreau pour des gens qui n’ont qu’une seule chose à se reprocher : aimer les enfants différemment.            

Personne ne peut justifier cette obsession de surprotection quand il n’y a pas de violence ou de domination, c’est une paranoïa maintenue par les médias.

On impose une chasteté contre-nature, une haine de tout ce qui est mâle. Au nom de l’égalité homme-femme, on oublie que chaque sexe vit différemment cette réalité. On refuse de respecter l’orientation sexuelle pédophile, car elle fait peur. On ne sait pas faire la différence entre pédophile et pédéraste ou encore psychopathes. Ces derniers sont effectivement très dangereux.

Pourquoi cette malhonnêteté intellectuelle qui empêche de faire la distinction fondamentale entre la pédophilie et la pédérastie.          

On n’a aucun sens de justice sociale. On respecte si peu la vérité que l’on ne fait même pas la distinction entre la pédophilie (un mot inventé par les féminounes dans les années 1970 au Québec) et la pédérastie.

C’est un interdit. Un tabou. Indiscutable. Contre-nature, car on prétend le contraire de la réalité à l’effet que l’humain est un être qui a une vie sexuelle de la naissance à sa mort. On en fait un objet de croisade, oubliant que le pire ennemi des jeunes n’est pas de jouir sexuellement, mais la violence, les drogues et le décrochage scolaire.  La folie qui entoure les dénonciations.        

Le jour où on s’occupera vraiment du bien des jeunes on se souciera d’avantage de les protéger des dangers qui peuvent les rendre légumes. Mais, notre société perdrait trop d’argent pour faire ce virage. Les drogues rapportent des milliards.

Je suis de ceux qui sont contre la pédophilie.  Je suis pédéraste, les jeunes ne m’intéressent pas à cet âge.  Dans le cas de la pédophilie, je ne comprends pas ce désir.  Je ne suis pas certain que ce ne soit pas dommageable.  Par contre, pour moi, le pédophile se confond souvent dans la tête des gens avec le sodomite. Je ne sais pas si c’est le cas, je ne connais pas de pédophile. Sans pénétration ou violence, il ne peut pas y avoir de séquelle.


Il existe des sociétés chez qui les enfants caressés, même génitalement, se portent émotivement mieux quand ils vieillissent que les nôtres. Ces caresses solidifieraient leur confiance en eux-mêmes. Bizarre qu’on n’essaie pas de savoir si c’est vrai.         
 
Dans les sociétés ouvertes à la sexualité des enfants, il n’y a pas de suicides alors que dans nos sociétés le nombre est effrayant à l’adolescence. L’identification sexuelle peut être un drame affreux à cet âge parce que la société ne prend nullement en compte la réalité sexuelle des enfants. Je me rappelle avoir lu que ce phénomène de suicide chez les adolescents étaient aussi un résultat de la vie des kibboutz, là, où la communauté remplaçait la mère auprès de l’enfant encore bébé.  Il y a des liens affectifs qui créent notre personnalité.

L’interdit sexuel nous vient des religions et de la médecine bourgeoise à travers l’histoire.  Cet interdit est basé sur une tradition de la bêtise, de l’ignorance ? Cet interdit détruit le développement de l’autonomie des enfants.  

Radioactif 599

décembre 29, 2022

Radioactif  599

16 Mai 2011

Mon rapport avec les jeunes.

2.- J’ai toujours cru qu’il faut être vrai avec les jeunes. Si tous les humains sont égaux sans conteste, il y a une différence évidente entre un gars et une fille sur le plan émotif particulièrement.

Nous ne pouvons pas vivre la même complicité, car nous n’avons pas les mêmes goûts et les mêmes valeurs. Ça devrait être corrigé en vieillissant. Les filles sont aussi intelligentes que les gars. Elles aiment autant le sexe que nous, mais les religions leur ont appris à avoir honte de leur corps.

Une relation sexuelle peut changer toute leur vie alors que ce n’est pas le cas pour un gars, qui n’a qu’à jouir. Ce doit être pour ça que la majorité des femmes ne s’acceptent pas comme elles sont. On en fait des bibelots ou des tableaux.      

J’admire, pour ne pas dire j’adore, la beauté physique et surtout émotive d’un garçon. Autant j’adore cet élixir d’éternité en leur présence, cette complicité d’âme à âme, autant j’ignore ce que sont les filles.            

À part, les trois femmes avec qui j’ai vécu une année chaque environ, je n’ai jamais eu de femmes dans ma vie.  Je déteste leur manière de nous étouffer.  Quand ce n’est pas le « look », c’est ce que les autres pensent de nous.   

Impossible de trouver quelqu’un beau sans une crise de jalousie et de les entendre brailler sur les machos qui leur ont rendu la vie impossible. À les entendre parler, les hommes sont tous des cochons parce qu’elles sont trop scrupuleuses pour entendre la moindre allusion grivoise. Elles sont le produit parfait des religions.

Non seulement elles se sentent inférieures, mais elles aiment ce masochisme nombriliste. Elles adorent crier leur état de victimes. Peut-être est-ce une perception due au fait que je suis toujours tombé en amour avec des féministes ? Il me semble qu’un gars n’a pas toujours besoin de se dire un gars et de vouloir protéger la masculinité de tous les mâles de la planète.   

Les féministes avaient raison à l’effet que les anciens mâles québécois étaient machos. Ils me font penser aux mâles musulmans qui s’imaginent que les femmes et leurs enfants sont à leur service ou pire leur propriété.  Un bon nombre de machos se faisaient obéir par la violence. En ce sens, j’étais féministe, car je partageais absolument leur point de vue. J’admirais leur façon de se voir quand elles affirmaient : mon corps et mon esprit n’appartiennent qu’à moi. Ce désir de liberté individuelle correspond exactement à ce que je privilégie dans la vie. L’autonomie individuelle, la conscience personnelle. J’étais un petit polymorphe sexuel maudit.      

Par contre quand j’enseignais, j’essayais de ne pas manifester la moindre différence entre un gars et une fille. Les filles ont peut-être des valeurs différentes, mais elles sont d’une richesse intellectuelle renversante. Il faut corriger des compositions de jeunes de cet âge pour saisir la beauté du cheminement intellectuel et émotif des jeunes. Enseigner, c’est le plus beau cadeau de Dieu. C’est être face à face avec la beauté quotidienne. Mais, c’est aussi être témoin de leur devenir bon ou tout croche.

J’essayais d’être proche de mes élèves, mais tout en demeurant le « boss absolu ».


Tout en étant un prof ouvert, j’essayais de mettre des barrières de respect mutuel. De ce côté, les anglophones sont mille fois plus performants que les francophones devenus trop féminins par les valeurs (moumounes), émotivement insécurisés ou carrément baveux à l’os.    

C’est pourquoi, pour moi, ma vie en dehors de l’école ne concernait que moi. La seule règle que je m’obligeais de respecter : le consentement mutuel et le respect de l’orientation sexuelle de mes petits partenaires.

Gai, on était encore rarement en couple. Je n’avais pas à me proclamer pédéraste ou gai, tout ce que je vivais sexuellement la majorité du temps, c’était le bon petit coup de poignet dans la plus stricte solitude. Les aventures qui se présentaient en dehors de l’école me suffisaient.   

Si je m’étais déclaré pédéraste à l’école, je n’aurais jamais pu enseigner durant 15 ans. Les gens sont trop fous pour admettre qu’au secondaire les jeunes savent ce qu’ils veulent et savent se défendre contre les adultes. Et, maintenant, les jeunes ont encore plus l’écoute que jamais. Ce sont les jeunes qui ont le pouvoir et non les personnes en autorité. Une rumeur suffit pour tuer n’importe quel prof.            


D’ailleurs, quand la GRC est venu faire enquête pour mon Pardon, la directrice m’avait dit qu’il suffirait d’un soupçon pour que je sois immédiatement congédié.

Le fédéral a refusé mon pardon parce qu’on avait vu Ti-Gab rentrer un peu ivre à la maison. Le pardon avait d’abord été accepté, mais il a été refusé quand on l’a étudié au Conseil des ministres fédéral.            

Pourtant, j’avais même arrêté de boire pour donner le bon exemple. Ça ne m’a jamais rien donné d’essayer d’être un bon gars. Au contraire, je me suis privé de bien des plaisirs pour rien. Mais, c’était moi. J’ai toujours été l’imbécile qui cherche à être le bon gars, comme j’avais été le petit gars qui voulait devenir un saint. 

16 Mai 2011

Le miracle du 2 mai dernier…


Je crois que le vote du 2 mai dernier est le cri d’un ras-le-bol collectif contre le “système”. Un système pourri à l’os. Capitaliste-socialiste, c’est devenu du pareil au même. Tout ce qu’on entend ce sont des fraudes et des crimes sexuels. Les nouvelles avaient de quoi nous rendre de plus en plus malades.            

Layton a eu la sagesse de faire croire dans l’espoir. Au Québec, on a une passion des chefs. On leur obéit les yeux fermés. Et, les journalistes nous répétaient depuis quelques élections qu’avec le Bloc, on tourne en rond. On aura jamais le pouvoir.      

On a voulu un peu d’air, un peu d’espoir, on n’a même pas réfléchi, car si on avait réfléchi on aurait eu une plus grosse vague bloquiste que jamais. Mais, on voulait s’en sortir à tout prix. Tous les partis sont pareils. Nos analystes politiques sont nos nouveaux curés. On les écoute comme on écoutait les curés dans leur sermon. Et avec notre fond religieux (on ne va plus à la messe, mais on obéit les yeux fermés à la morale judéo-chrétienne), on a cherché le miracle.

M. Bouchard n’y était pas cette fois, Layton l’a remplacé… 

Le Québec est profondément d’esprit de gauche, mais tout aussi profondément de droite de coeur et d’actions.           

Il a voté pour respirer, mais en le faisant, il devra s’apercevoir que le Québec compte pour rien dans le Canada. Si on est lucides, l’indépendance peut être plus proche que jamais ou ce sera notre disparition définitive.     

On a un bon examen à faire. C’est mieux que la vague arrive maintenant qu’aux prochaines élections provinciales. (Depuis les fédérastes ont inventé Legault pour diviser les souverainistes.)          

La meilleure preuve on a immédiatement blâmé l’ex-président de la CSN, M. Larose comme on a crucifié Jacques Parizeau au lendemain du référendum.  Pourtant, il n’a que dit tout haut ce que tous pensent tout bas : on vit dans un monde de crosseurs… mais il ne faut pas le dire en ces termes.      

On a encore un peu trop l’esprit religieux pour faire une nuance entre ceux qui nous aiment et ceux qui nous exploitent.      

En quoi le discours féminoune est-il différent de celui qu’avaient les curés ? Le péché de la chair les envahit et elles courent à la confession (dénonciation) publique. Un moyen de nous cacher la réalité.

17 Mai 2011

Mathieu prend de la place.

3.-    Ainsi Jean-Paul m’amenait son gars pour que je le « dompte ». Il croyait que j’avais plus de talent que lui dans l’enseignement de la discipline.         

Si au début, je refusais de m’engager vis-à-vis Mathieu, c’est que même s’il n’était pas de mon goût et encore un peu trop jeune, je savais que se fréquenter souvent crée une intimité qui rend n’importe qui spécial.         

La curiosité et les désirs s’installent. Les sourires deviennent de vrais romans et la première chose que tu sais, tu es prisonnier d’un amour qui t’envahit un peu plus chaque fois. Il devient plus beau et tu t’imagines que ce peut être un parfait amant. Tu es en amour par-dessus la tête. Tu espères avoir au moins une petite chance, tu le déshabilles en rêve.  

Rouhed me manquait affreusement. Ti- Gabriel compensait bien, mais il n’était pas toujours là. Je me sentais comme si la vie m’avait abandonné, qu’elle avait décidé de me punir de ne pas toujours avoir été aux côtés de Rouhed. Je savais que c’est ce qu’il voulait avant de mourir. Il m’avait reproché de toujours travailler en dehors de Montréal et j’essayais de me faire rapatrier comme prof à Montréal. Sa mort était un coup d’hache dans ma bonne conscience.           

Que Mathieu prenne de l’importance, non seulement ça risquait d’arriver, mais le contraire aurait été contre-nature.

Une seule chose pouvait me sauver : qu’il soit déjà assez hétéro, car alors ce serait lui qui me remettrait vite à ma place, si je me trompais.

Les jeunes savent très bien se défendre et savent parfaitement te dire tes quatre vérités sans que ça fasse nécessairement un drame. Ils te connaissent par cœur peu de temps après avoir essayé différents moyens pour t’aborder et te contrôler.   

Mathieu était je crois parfaitement hétéro. Il savait que parfois alors que je lui frottais la bedaine, je faisais semblant de vouloir me rendre plus loin, question de voir sa réaction et le merveilleux sourire qu’il avait alors, se contentant d’affirmer son non, en serrant assez sa ceinture assez pour lui couper le ventre en deux. Je n’aurais même pas pu passer un doigt. C’était une autre façon de se taquiner.

Il connaissait très bien son pouvoir de séduction. Il savait que ça faisait partie de notre relation, de notre manière de se comprendre et de se respecter. C’était toujours la limite qui provoquait des éclats de rires. C’est merveilleux un enfant qui rit.        

J’ai parlé à Jean-Paul de ma pédérastie, en lui montrant mes poèmes. Je le savais assez intelligent pour faire un lien entre moi et Mathieu. Il comprit effectivement assez pour que je puisse savoir pourquoi il laissait Mathieu venir avec moi. Je pouvais maintenant en parler à Mathieu puisque s’il réagissait avec colère, il y avait quelqu’un d’autre sur lequel il pouvait compter : son père. 

À mon point de vue, je n’étais encore qu’un portefeuille. Celui à qui on peut demander n’importe quoi.

Puis, sa mère lui écrivit pour savoir pourquoi il venait avec moi et demandant si je faisais ça souvent avec d’autres garçons. Les femmes savent se mettre le nez dans les affaires des autres et tout briser par pure jalousie. Avec la religion, elles perdent tout ce qui leur reste de sens critique et s’imagine faire un travail de soldat pour la chasteté.

Pourtant, selon Jean-Paul, elle avait été accusée dans le procès pour la garde des enfants de se caresser nue devant la petite. C’était encore pire que moi.  

Avant de partir pour Montréal, j’ai averti Mathieu que je couchais nu et qu’on serait peut-être parfois obligé de partager la même pièce. Il me dit que cela le laissait complètement indifférent. Il se sentait quand même en pleine sécurité.

Selon le contrat, il avait réussi à l’école et je devais maintenant remplir ma promesse. On passerait la fin de semaine chez moi à Montréal ensemble. Une tentation qui était déjà au-delà de mes forces. Ce n’est qu’en autobus que j’ai compris qu’en acceptant ce voyage je venais de me condamner d’une manière ou d’une autre. Sa mère inventerait une situation, même s’il ne se passait rien.

Radioactif 598

décembre 28, 2022

Radioactif 598

02 Mai 2011

Parlons Québec ! Allons voter !

03 Mai 2011

Le Québec l’opposition officielle du Canada.

Un dernier espoir politique. Un nouvel accessoire pour entretenir le rêve que le Québec est heureux dans le même lit que le Canada.

Il en sera ainsi tant que l’on n’aura pas assez de couille pour décider de la seule solution possible : devenir un pays, la République du Québec.

05 Mai 2011

Le Québec est toujours à droite.


Le plan fédéraste : pousser Legault dans l’opinion publique.   

Les jeunes ne sont pas indépendantistes. C’est une erreur d’interpréter leur implication politique comme étant un rendez-vous avec le pays. Ils sont altermondialistes plus que tout autre chose.

Ils savent que le système c’est de la merde, mais ils ne savent pas encore résister aux médias qui moulent leurs esprits, selon celui des propriétaires.        

Power a toujours été fédéraste avec Desmarais alors que le Journal de Montréal a toujours été à ce qui paye le plus : la sensation.          

La dernière élection prouve jusqu’à quel point les gens écoutent les sondages et les spécialistes de la politique, comme les Québécois, ont toujours écouté l’Église.

On peut dire qu’en votant NPD, on a eu au moins le mérite d’exprimer à travers notre vote le ras-le-bol collectif face à la politique. Essayer n’importe quoi en autant que c’est nouveau.    

Quand tu as travaillé sur le plancher, tu te rends compte que les gens y allaient au pif, sans même réfléchir une seconde. On est écœuré, on se débarrasse de ceux qui représentent notre écœurement.

En enlevant les acteurs de ce qui nous semblent le problème, on s’imagina qu’on enlevait le problème. C’est beaucoup plus profond et on s’en apercevra plus vite qu’on pense.

La lutte pour l’indépendance, c’est celle des pauvres contre les riches, des petits contre le pouvoir de l’argent.  La révolution pacifique est une nouvelle façon de voir notre réalité.          

C’est évident que pour les fédérastes, il faut maintenant faire croire que l’indépendance n’a plus d’assise, que c’est dépassé. Au contraire, si on regarde le bien du Québec dans l’avenir, il n’y a qu’une solution : on fait l’indépendance, sinon on s’écrase et on apprend l’anglais pour être de bons canadiens. Le bilinguisme ça coûte trop cher pour les boss.    

Actuellement, le système, à travers ses journaux, essaie de nous laver le cerveau comme l’Église l’a fait pour la sexualité. On nous manipule par un tsunami de bla-bla.       

Les Québécois ne sont pas des gens de gauche parce qu’ils ont voté NPD. Les Québécois sont encore profondément de droite. Des religieux qui ne vont plus à l’Église, qui sont contre les gais, qui ne peuvent pas sortir de ce que l’Église leur a appris. 

Comme les jeunes, ils ont simplement manifesté qu’ils sont écœurés, que le système politique les fait vomir. Layton était le seul positif dans le discours au Québec. La remise en question du rôle du Bloc était la ligne à utiliser pour le battre. Le mettre dans la soupe de l’écœurement global.       

Le débordement nous indique aussi un très grand changement dans la morale collective. Aucun argument sérieux n’a de prise. On ne croit plus au discours politique. On vote selon le feeling. De toute façon, ce sont tous des crosseurs. On a appris à se comporter en hypocrite. On fait semblant d’être quelque chose pour mieux dissimuler ce que l’on pense au fond de soi.      

Tous ceux qui faisaient des téléphones pour le Bloc peuvent témoigner du fait que les résultats sont le contraire de ce que disaient les gens quand on les appelait.

En fait, les sondages ont créé un espoir qui a créé une vague tellement forte, un tel tsunami que les Québécois ont voté pour le contraire de ce qu’ils voulaient : ils ont reporté le Bush du Nord, Stephen Harper, dans un gouvernement majoritaire.

Ils ont aveuglément suivi les journaux, comme jadis les enseignements de l’Église sur la sexualité, sur l’émotivité, l’estime de soi. C’est moins fatiguant ainsi.

On a qu’à regarder les dernières attaque contre le NPD pour sentir qu’on entre dans une ère de chasteté maladive pour juger ceux qui prennent un peu de pouvoir et ainsi les écraser.  Layton était nu dans un salon de massage, une autre avait un t-shirt engagé.  La morale prend le pouvoir.  L’inquisition commence.

07 Mai 2011

Le délire canadien.

La poésie est morte
étouffée dans sa censure   
emportée dans un bac       
de fleurs bleues       
Vive la poésie !

Elle est morte avec le pays
dans une vague orange      
qui l’emporta d’un coup.     
On pense même que ce fut           
un tsunami.

La souveraineté s’est installée      
directement de Mc Gill :     
Un pays souverain c’est aussi       
dit-on, un pays de souveraine.      

Les flutes féminounes         
sur tout le territoire québécois       
chantent les louanges de la peur :
manifestation d’enfants castrés.

Mieux vaut jouir        
un peu           
avant de mourir.

12 Mai 2011

Mise en situation de 1996


J’ai d’abord connu Jean-Paul, le père de Mathieu. Il avait un magasin sur ma rue et parfois je me plaisais à arrêter discuter de politique et éducation avec lui         

Ti-Gabriel demeurait avec moi très souvent. Il préférait être chez moi que chez lui, dans sa famille.

C’était un jeune de qui j’étais devenu amoureux à force de jouer à la cachette avec lui. Même si j’étais prof, pour lui faire plaisir, j’aurais fait n’importe quoi. Il était intelligent et adorait le dessin. Nous avons même effectué un voyage à Las-Vegas ensemble. Nous avons parcouru les États-Unis en autobus.     

Ti-Gabriel était pour moi aussi précieux que l’air à respirer. Autant je vivais ma liberté de pensée avec lui, autant j’étais «straight» comme professeur.       

Ti-Gabriel remplaçait probablement Rouhed, un petit bengali que j’avais pris en charge quand son père me le laissa avant de retourner dans son pays d’origine. Ti-Gabriel était connu comme délinquant. Il volait et fumait. C’était un punk. Mais depuis qu’il me connaissait, il avait cessé de voler.    

Il me disait souvent être victime de harcèlement de la part de la police locale. On lui demandait pourquoi il ne volait plus et ajoutait «de monter se la faire manger par son vieux. Le vieux c’était moi, bien évidemment.».


Il remplaçait Rouhed que je revoyais en allant à Montréal le plus souvent possible. Même s’il ne se passait rien de sexuel entre nous, j’adorais Rouhed. J’en étais très fier et j’essayais de lui permettre d’être heureux malgré mon absence.

Par contre, Rouhed montrait des signes de dépression. Le cher gouvernement avait décidé de rapatrier à Madagascar son meilleur ami. Il avait assez souvent de nouvelles blondes. Son attitude me rendait inquiet.            

J’avais entrepris des démarches pour retourner travailler comme prof à Montréal pour me rapprocher de Rouhed, car il semblait malheureux que je n’habite pas l’appartement que je possédais toujours pour lui à Montréal.       

En 1994, Rouhed s’est suicidé parce que la fille avec laquelle il vivait a décidé de le quitter, même si elle était enceinte.

Ce fut pour moi, le pire moment de mon existence. Je me sentais coupable de ne pas avoir retourné travailler à Montréal plus tôt.  Mais, à Val-d’Or, j’avais un emploi permanent. J’enseignais le français dans une école d’une Commission scolaire anglaise.

Cela ne m’empêcha pas de devenir président de la Société nationale des Québécois et devenir très actif en faveur de l’indépendance du Québec.     

J’avais des dettes et je devais les payer.            

J’avais inconsciemment fui Rouhed quelques années plus tôt parce que j’avais peur de le pervertir. J’apprenais alors à vivre pédéraste, sans passer à l’acte.  « Never on the job», avais-je appris. J’apprenais à me contenter d’un coup de poignet dans la solitude, en rêvant à ceux qui, dans ma classe, me rendaient fou par leur beauté.       

Grâce à Rouhed, j’avais appris à respecter l’orientation sexuelle des garçons qui me côtoyaient. La maison était toujours pleine de jeunes garçons, qui savaient tous que je suis pédéraste ; mais personne ne me craignait, car on savait que je n’agirais jamais contrairement à leur désir.

J’ai pris des années à apprendre à me dominer. Par contre, j’étais ouvert à toutes les expériences qui se présentaient en dehors de mon travail.

13 Mai 2011

Mathieu


Si en 1994, la mort de Rouhed m’a hanté. En 1995, ce fut un tout autre accident. Je suis allé chercher du lait au dépanneur et au retour, en pensant à Maéli, la petite de Rouhed, j’ai oublié qu’on avait enlevé la trappe de la cave à l’entrée de mon appartement pour effectuer des réparations.

Je me suis retrouvé dans la cave, pendu par un bras. Résultat : j’avais un mal d’épaule qui me rendait plus de 90 % incapable de bouger le bras droit. Physiothérapie, douleurs, exercices quotidiens, c’était l’enfer ; mais j’ai continué à enseigner.


J’arrivais à rebouger le bras, millimètre par millimètre, après des heures et des heures d’exercice.

Je voyais rarement Jean-Paul. Il était en plein déboires puisque son épouse voulait divorcer. Jean-Paul prétendait que les amies de son épouse le battaient, ce qui lui faisait peur.

Puis, son épouse, une Mormon, obtint la garde sa fillette alors que Mathieu, étant assez âgé, décida de demeurer avec son père. Mais la lutte pour la garde des enfants se poursuivaient. Elle voulait aussi avoir Mathieu.        

Un soir, Jean-Paul arriva avec son fils Mathieu pour me le présenter.

Jean-Paul avait beaucoup de problèmes avec Mathieu, car celui-ci refusait d’aider son père. Ce fut le début de ces arrivées imprévues à la maison au cours desquelles Jean-Paul disait à Mathieu qu’il le laisserait chez-moi s’il ne lui aidait pas davantage.            

Après des discussions interminables, Mathieu finissait par repartir avec son père. Selon Jean-Paul, si j’étais parvenu à  » dompter » Ti-Gabriel, je pouvais réussir dans n’importe quel cas.          

Les visites se multiplièrent et mes interventions aussi. Ainsi, il fut entendu que si Mathieu écoutait son père, il suffisait que celui-ci le confirme, pour que Mathieu vienne avec moi participer à l’activité (à mes frais) de son choix. C’était très souvent une soirée à jouer aux quilles. Un petit sacrifice que j’adorais.  Petit à petit, je m’attachais à Mathieu.       

J’ai même amené Mathieu à une soirée au centre jeunesse pour qu’il s’aperçoive qu’il était mieux chez son père qu’enfermé dans une telle institution.          

 
La maison chez Jean-Paul était de plus en plus à l’envers ; mais parfois on réussissait à remettre un peu d’ordre. Alors, je récompensais Mathieu.            

Puis, vint le vrai problème. Mathieu ne travaillait pas assez à l’école, il risquait de redoubler. Pour l’inciter à travailler, il fut convenu que Mathieu viendrait chez moi à l’été et qu’on se rendrait à la Ronde, s’il réussissait à l’école.   Évidemment, les notes montèrent et Mathieu réussit ses examens. Je n’avais plus qu’à tenir parole. 

Quant à Jean-Paul, il semblait faire une dépression. Il parlait parfois de se suicider. Juste le mot me rendait fou.     

Avant de partir avec Mathieu, j’ai montré mes poèmes à Jean-Paul de manière à ce qu’il me connaisse.  » Mon oncle était gai et il ne m’a jamais touché », fut son verdict, expliquant qu’il n’avait pas peur que Mathieu vienne avec moi.     

De plus, j’ai informé Mathieu que je couche nu et que parfois nous aurions peut-être à partager la même chambre. Ça lui était égal, disait-il. J’en ai profité pour lui demander si le fait que je lui flatte la bedaine le dérangeait.  Ce qu’on appelait comme geste « la bedaine à Mathieu ». Ce fut un « jamais de la vie», comme réponse. Tu ne peux pas avoir plus catégorique.          

Nous avions commencé ce jeu alors qu’u soir sa petite sœur prétendit que son père avait une plus belle bedaine que moi. J’avais alors flatté celle de Mathieu en affirmant que c’était la plus belle. On avait bien ri et c’était devenu  » un running gag ». À chaque fois, Mathieu rougissait, me repoussait, avant de nous livrer son plus beau sourire. C’était évident qu’il aimait ça, mais je voulais lui imposer au cas où j’aurais mal interprété son langage verbal.

Radioactif 597

décembre 27, 2022

Radioactif 597

24 Avril 2011

Le vote NPD : une création des médias pour enfarger le Bloc ?          

La montée du NPD divisera tellement le vote que Steven Harper se retrouvera majoritaire.


Ce serait une catastrophe sur le plan du Québec parce que Harper veut créer de nouvelles circonscriptions partout au Canada, sauf au Québec. Or, si cela arrive, le Québec diminuera tellement son poids dans la fédération canadienne qu’il n’aura plus jamais d’importance. On pourra agir comme si le Québec n’existe pas.   

Est-ce que ça permettrait aux Québécois de se réveiller et de se rendre compte que le Canada ce n’est pas leur pays, qu’ils sont des étrangers chez eux ?   

Harper, notre Bush du Nord, est un tel dictateur (les libéraux quand ils agissent n’ont rien à lui envier, car ils font le contraire de ce qu’ils disent) qu’il pourrait essayer de se servir de l’armée pour écraser un Québec qui choisirait de devenir un pays.        

Un pays vraiment démocratique est celui qui accepte le choix de ses commettants.

Ainsi, le référendum sur l’avenir du Québec est le seul moyen démocratique qui existe vraiment.  Pourtant, les gens crachent sur cette possibilité parce que les chroniqueurs des médias leur lavent le cerveau en le faisait croire que c’est de l’argent jetée à l’eau.  

Connaître les propriétaires des médias, c’est nous dire pourquoi c’est ainsi.          

Au Québec, je vote Bloc ; mais si j’étais en Ontario, je voterais NPD.           

Juste pour cette raison, le présent vote est extrêmement important.  

26 Avril 2011

Un gouvernement NPD minoritaire ?


Harper : dehors !     

Que ça sonne bien à mes oreilles !  Pour moi, qu’Harper soit mis à la porte le 2 mai prochain sera un cadeau divin. Ce Bush du Nord est vraiment un danger pour le Canada et le Québec.        

Par contre, avoir le NPD comme gouvernement minoritaire signifie pour le Québec qu’on tourne en rond. On veut l’indépendance, mais on ne veut pas la voter. On est encore prêt à donner une chance au fédéralisme. Or, sans référendum, l’indépendance n’est possible que par la révolution et nous serions fous de prendre cette voie si on peut la réaliser pacifiquement.  D’ailleurs, c’est ainsi que le voyait René Lévesque.  Une indépendance acquise sans violence ou pas d’indépendance.          

Les dernières élections fédérales s’annonçaient d’une platitude inimaginable ; alors que plus le temps passe, plus ces élections deviennent imprévisibles et donc intéressantes.  

Leur importance tient du fait que si on travaille bien, le PQ sera le prochain gouvernement au Québec. M. Charest a beau pleuré parce que le PQ se radicalise ; je préfère ça à me tasser (comme les libéraux le font) dans les rangs de la mafia.

28 Avril 2011

Plus de 700,000 visites.


Si le compteur de Radioactif.tv est exact, j’ai déjà franchi le cap des 700,000 visites. Si au Québec, on avait vraiment des droits d’auteurs, ne serait-ce que 0.10$ par visite, je n’aurais plus un sou de dette et je me serais déjà payé un petit voyage à l’étranger pour nourrir mon prochain roman. 

Mais, la littérature au Québec est le lieu par excellence de la censure.  Pour être connu, il faut faire partie d’association d’auteures comme l’Association des auteures des Cantons de l’Est et l’UNEQ.  Si on n’a pas un éditeur officiel qui censure ce que l’on pense on n’a pas le droit aux subventions et au grand public.   Pas de salon du livre. On peut se taper sur la bedaine avec notre culture, mais c’est de plus en plus celle du système.

Merci à ceux qui sont encore assez désobéissants pour continuer de me lire.  J’ai terminé mon premier CD qui contient à peu près tout ce que j’ai écrit en poésie. Il est disponible, on a qu’à me dire à quelle adresse le faire parvenir.

28 Avril 2011

Un système de bandits.  

Qu’on le veuille ou non, le système est une véritable mafia qui sous ses airs hypocrites nous prêchent sa grande vérité. Il faut obéir aveuglément. Nous sommes une société de droit. Une société hétéro et matriarcale.  

Le système est non seulement une bande de bandits qui s’en mettent plein les poches, mais des religions, des institutions qui sont en lien directe avec les banques et la bourse. C’est ça la droite réelle, pas seulement l’étiquette de nos chroniqueurs à la solde de ceux qui ont le pouvoir.

La droite ou la gauche, ce sont nos valeurs. Voilà ce qui nous définit. Le système qu’il soit capitaliste ou communiste n’a de réalité que dans la vie économique. La droite est une religion dans des valeurs communes.   

Le système est maintenant entre les mains d’un petit nombre de riches qui décident pour l’ensemble de la planète. Puisque celle-ci ne peut plus fournir à la trop forte population, nous tomberons bientôt dans une période de restrictions mondiales qui rendra la vie de plus en plus invivable à cause de l’économie.

Nos riches ne s’aperçoivent même pas qu’ils détruisent la planète un peu plus chaque jour. Ils s’imaginent être indestructibles. Les riches ne sont plus que des individus, mais des regroupements d’individus qui rêvent de plus en plus aux profits. C’est ce qui est nouveau dans le système capitaliste. On passe de consommateurs à investisseurs. Les buts ne sont plus les mêmes.   

Quand on a fait cette constatation, on a plus qu’à prier parce qu’on est absolument impuissants devant la force de la société qui nous mène par le bout du nez, grâce à ses journaux et ses religions qui seront bientôt remplacées par des systèmes judiciaires qui imposeront ce que les religions n’ont jamais pu obtenir. Tout est maintenant contrôlé par le système. Si ce ne l’est pas, on crée une nouvelle loi.        

C’est ce qui ressort de l’élection actuelle. Ce qui fait que tout le monde est mélangé.


La présente élection me fait penser au grand discours de Trudeau juste avant le référendum de 1980. « Je mets mes sièges en jeu qu’il y aura un grand changement pour le Québec. » Or, le grand changement, qui est revenu nous hanter en 1995, ne s’est jamais produit. Au contraire, les fédérastes ont depuis inventé des lois pour nous forcer à demeurer dans la fédération centralisatrice canadienne. Tant que les Québécois espéreront un changement sans passer par l’indépendance, ils tourneront en rond.      

La réalité c’est que tous les partis politiques fédérastes se sont unis pour écraser le projet de République du Québec.  Puisque Ignatieff ne prend pas, on a inventé la popularité Layton pour écraser d’avance l’élan souverainiste du Québec. Tant que les gens croiront dans un parti fédéraste, ils espéreront qu’il n’y aura plus de référendum et qu’ils n’auront pas à trancher.

Layton c’est le Lucien Bouchard fédéraliste. Il incarne le miracle et qu’on le veuille ou non, notre fonds religieux nous guide dans notre sentimentalité. Il est gentil et dit qu’il nous comprend, ça nous suffit pour ne pas se tenir debout.            

Les Québécois sont des naïfs. Ils s’imaginent avoir mis la religion dehors alors qu’ils n’ont jamais été aussi hantés et aussi fidèles à ce que l’Église nous prêchait avant qu’on s’aperçoive avec la guerre des féministes contre les pédophiles qu’il fallait haïr la sexualité et prier pour racheter notre misérable vie d’humain.

En fait, on n’est jamais capable d’aller au fonds des choses pour changer vraiment la société.    

Les Québécois sont encore assez poignés par la religion qu’ils s’imaginent manquer à la charité dès qu’ils exigent d’être respectés. On ne peut pas être contre le Canada, même s’il fait tout pour nous écraser, pour tuer notre culture. Si le reste du Canada croyait qu’on n’est pas une vache à lait, il nous aurait mis à la porte de la fédération, d’autant plus qu’on nous force à avaler une constitution que l’on ne veut pas.     

Les Québécois sont si habités dans de telles contradictions qu’ils sont incapables de créer comme les Anglais au Québec, un front qui nous donne la force de faire respecter nos désirs comme nation.          

Qu’est-ce que ce sera quand les sénateurs non élus et les 30 nouveaux députés seront acceptés pour le reste du Canada.    

Alors, on sera vraiment et définitivement une minorité impuissante à changer vraiment, profondément les choses. C’est malheureusement ça la réalité. On est incapable d’être un peuple qui se tient debout. On n’est pas sorti de la grande noirceur, mais cette fois on y va en pièces détachées.

Radioactif 596

décembre 26, 2022

Radioactif  596

Textes de 2011, p. 1431/1708    

02 Avril 2011

Gouvernement conservateur majoritaire ?  

Est-ce que les gens sont prêts à dépenser des milliards pour des avions dont on n’a pas besoin juste pour ne plus avoir d’élections ?  

C’est bien ce que nous disent les sondages et le danger est réel si les gens restent bien assis chez eux lors des prochaines élections.    

C’est incroyable que les gens donnent une majorité à un gars qui a un tel mépris du parlement et des institutions du pays (sauf les prisons). Un gars qui tient tête à la Cour Suprême dans le jugement Khadr, qui décide de prolonger notre mission en Afghanistan, sans convoquer le Parlement. Un gouvernement qui se permet de mentir au parlement et refuse de gouverner dans la transparence.   

Il est minoritaire et ferme le parlement quand ça ne fait pas son affaire. Il est minoritaire et son parti est déjà éclaboussé par des scandales sans précédents dont le mépris du parlement et malgré tout ça, les gens vont lui remettre la majorité.

Il nous fait la morale et pourrit de l’intérieur.    

Le Québec a besoin de son indépendance plus que jamais, puisque même s’il était unanime contre Harper, ce dernier pourrait se maintenir au pouvoir. Sans compter qu’Harper va couper les vivres à l’Opposition et nommer plus députés dans le reste du pays.  Le poids du Québec en sera encore diminué.

Harper est déjà un tel dictateur qu’ils se nomment des sénateurs pour augmenter son pouvoir. Serions-nous devenus aveugles ?

12 Avril 2011

F. Legault est dans les patates.

Je parle rarement d’éducation, même si j’ai enseigné 15 ans. Je crois même avoir été un bon prof.  Mais là, c’en est trop.       

Quand j’étais prof, ça me faisait chier quand on parlait d’augmentations de salaires ou de grève parce qu’avec ma maîtrise je gagnais 55,000$ par année, ce qui me semblait plus que raisonnable, même si le gouvernement mangeait la moitié de mon salaire.

Je croyais que l’essentiel, c’était plutôt mettre de côté du fric pour la retraite ou en cas de maladie. J’enseignais parce que j’adorais mes élèves. Ce qui est trop dangereux aujourd’hui.  

Je me suis fait «crosser» par le système, en me faisant accuser d’actes sexuels avec un gars de 14 ans moins une semaine à qui je n’enseignais même pas. Une chicane de famille où le père avait la garde du garçon alors que la mère la voulait pour le tirer dans sa religion : les mormons. Il était venu en voyage avec moi et voulait revenir, mais…         

 C’était aussi un geste politique plus que moral, car, j’ai appris «dedans» que le personnage visé, c’était surtout le révolutionnaire que je suis depuis mon adolescence. Stéphane Dion passait sa loi sur la clarté et j’étais un felquiste non violent (même si ça l’air contradictoire) qui pensait encore en felquiste, malgré les années.            

Depuis, à mon avis, nous avons de plus en plus un système scolaire qui ressemble aux féminounes et devient de plus en plus moumoune, avec ses règles. Un système tellement aseptisé que les garçons ne veulent plus compléter l’école. On agit avec les étudiants comme si c’étaient des tasses à remplir, oubliant qu’eux aussi ont une sensibilité et une vie émotive. À force de vouloir être chaste, on devient borné et monotone.         

Le deuxième problème pour le décrochage est sans doute la drogue. Personne n’en parle, on parle plutôt des cigarettes.         

Finalement et c’est là où je crois que François Legault est tombé sur la tête, c’est de vouloir enlever les permanences et passer un double examen de l’enseignement du professeur pour déterminer s’il est un bon prof ou non.      

Enseigner n’a rien de bureaucratique. Si les élèves ne travaillent pas, même s’ils ont les meilleurs profs du monde, ils échoueront.  Un prof, c’est un coach du savoir. Celui qui fait vivre son équipe en avivant la curiosité, le goût d’être libre, autonome. Ce qui devrait être le but premier de l’enseignement.      

La principale raison, encore pire que le cul et la drogue, pour laquelle les jeunes échouent, c’est que nos grands penseurs qui ne voulaient pas payer ont décidé d’engager surtout des suppléants plutôt que des profs stables, mais les permanents coûtent plus d’argent. Je le sais, car on m’a refusé des postes parce que j’étais trop instruit.

La vie de prof suppléant n’a rien à envier à personne. C’est l’enfer. C’est la principale cause de désintéressement des élèves pour l’éducation. C’est la première cause de dépression nerveuse chez les profs.

Aujourd’hui, c’est juste, dans certaines matières, pour avoir des finissants de secondaire cinq pour enseigner. On s’est mis à genoux devant les parents, des parents qui ont de la difficulté à élever trois rejetons, mais qui peuvent venir te dire comment ça se passe avec 30 élèves. On a tellement donné de pouvoirs aux parents que les directeurs écoutent plus ce que les parents ont à dire que leurs professeurs. On a volé le droit des profs à être eux-mêmes, des profs.     

Voilà pourquoi je pense que ça va mal dans l’éducation.    

À l’adolescence, on veut un cadre, mais on ne veut rien savoir quand ce cadre devient une prison

Une nouvelle religion : le «bithchage» ou la dénonciation.        

On dirait que dans notre société matriarcale, les grands cerveaux ne peuvent pas imaginer aucune solution autre que la dénonciation quand il s’agit de sexe. On ne veut pas une société tolérante, mais une société de vengeance.

Être stool, c’est écœurant. C’est d’avoir aucun respect pour soi et encore moins pour les autres. C’est ne pas se mêler de ses affaires, car ceux qui devraient parler ne seront pas écoutés.

Si notre société avait une véritable ouverture d’esprit, on ne serait pas obligé de s’arracher les cheveux pour essayer de comprendre comment combattre l’homophobie et ses ravages. On n’aurait pas à faire appel à la dénonciation, on aurait des gens assez charitables pour accepter le droit des autres à la différence. 

Tant que notre société ne sera pas assez intelligente pour revoir son approche globale de la sexualité, il est impossible que l’on ne subisse pas une forte tendance à l’homophobie chez les jeunes.

Même nos institutions le sont sans même sans rendre compte. La pire, c’est bien le système judiciaire, le langage féminoune et les médias qui nous font la morale sur la sexualité.

On a une telle peur de la sexualité qu’on a créé une littérature de la jeunesse pour protéger les jeunes de la pensée sexuelle. Comme l’Église ne voulait pas qu’on fasse de péché par la pensée. Le sexe c’est la mort ; la violence, c’est le pouvoir.

Plus on sera dans une optique de droite, plus il en sera ainsi, car les chastes pourront en toute bonne conscience faire la chasse aux impurs.

On crée présentement une société comme celle que je n’ai jamais pu accepter quand j’étais jeune. Un Québec incapable de comprendre la sexualité et qui se noie dans les règles religieuses.

Le Québec féminoune, c’est un Québec de scrupuleux, donc, de gens incapables d’avoir de respect envers leur état matériel ; car, ils nous imposent tous les maudits péchés de la chair. Avec Harper et ses hypocrites ou ses bornés, on se retrouvera en pleine Inquisition.

Actuellement, alors qu’on vide les églises, on est à mettre en place ce que toutes les religions judéo-chrétiennes ont cherché à imposer depuis le 17è siècle : la haine de la sexualité chez les jeunes.

On crée une société qui malgré les découvertes scientifiques pense comme au 17è siècle. On préfère l’ignorance à la vérité.

Le couple Harper et St-Pierre.


Quels sont les liens entre Harper, Christine St-Pierre et les féminounes ?         

Est-ce un hasard si Christine St-Pierre, ministre de la Culture au Québec dépense 800,000$ dans un appel à dénoncer alors que Steven Harper (le Bush du Nord) crie à Vancouver qu’il veut plus de prisons, des sentences plus sévères contre les crimes sexuels (que l’on prétend violents même si on n’y ressent que du plaisir) et l’obsession des féminounes contre une prétendue hyper sexualisation des jeunes.         

Non ! Ce sont tous des soldats de la chasteté et des gens pour qui la sexualité est le mal des maux alors qu’ils n’arrivent même pas eux-mêmes à respecter la loi quand il s’agit de démocratie. Pour ces disciples de la frustration, il faut faire crier les aveux et interdire tous ceux qui ne partagent pas leur haine du plaisir et surtout leur homophobie absolue.     

Si on relit Foucault sur la répression sexuelle, on s’aperçoit que le moyen par excellence pour combattre la sexualité chez les judéo-chrétiens fut justement la confession qui a connu ses sommets avec l’Inquisition. Il était alors inutile de raconter ses prouesses sexuelles, les juges ne voulaient qu’entendre les aveux pour condamner les coupables au bucher. Aujourd’hui le bucher s’est transformé en appareil de télévision ou internet.

           
Le plus ahurissant dans ces croisades est que les féministes se sont servies de la pédophilie pour essayer de faire plier l’Église catholique dans le but d’y obtenir une certaine forme d’égalité des sexes, diminuer son pouvoir pour enfin avoir accès au pouvoir . En devenant féminounes, les féministes se sont mise à prêcher exactement la même haine que l’Église a toujours porté contre les femmes en en faisant des appareils à péchés. Un langage qui permet de pouvoir subventionner des campagnes contre l’homophobie tout en assurant leur inefficacité en appelant les jeunes à la chasteté et à devenir « stools ».        

Les féminounes instaurent actuellement une dictature « féminine » en se servant de la morale de l’Église qu’elles combattent. Une contradiction très profonde qui risque un jour de tuer le féminisme, ce qui serait dommage ; car l’égalité des sexes devrait être implantée partout sur terre.

Harper majoritaire grâce au vote NPD.

Voter NPD, c’est donner la majorité à Stephen Harper, notre Bush du Nord.

C’est mathématiquement, la seule possibilité ; car le NPD n’a aucune chance de devenir un gouvernement minoritaire à cause du vote à l’extérieur du Québec, même s’il prend du poil de la bête en Ontario. Le choix du prochain gouvernement dépend de quelques sièges seulement.           

Or, si le NPD peut, au maximum devenir l’Opposition officielle en ayant tous les sièges au Québec, le NPD risque de diviser suffisamment le vote au Québec pour que les Conservateurs, dans certains comtés, arrivent à obtenir une majorité. Qu’on le veuille ou non, c’est le reste du Canada qui décidera quel sera le prochain gouvernement.   

Si Steven Harper minoritaire est un danger pour la démocratie, imaginez ce que ce sera s’il est majoritaire.   

Dommage qu’il en soit ainsi. Personnellement, j’aurais accepté comme un moindre mal que le parti libéral soit le gouvernement minoritaire ; mais il n’a aucune chance. Même s’il fait le contraire de ce qu’il dit, M. Ignatief a une conception de la démocratie et des droits de la personne très intéressante, voire très près de ce que je pense. Malheureusement, il a rejeté le Québec. Il ne comprend rien à nos aspirations, surtout sur le plan culturel. Le vote sur la loi 101 en est la plus belle preuve. Son parti est traditionnellement anti-Québec. La loi de clarté vient des libéraux au même titre que les commandites.            

Si le NPD avait la moindre chance d’être le gouvernement élu, ce serait un choix intéressant ; même s’il demeure un parti fédéraste.

C’est un parti qui pense en fonction des petits au lieu des pétrolières. L’important c’est de se débarrasser de notre Bush du Nord.    

Or, le seul moyen de le garder Harper minoritaire, tout au moins, c’est de voter en Bloc pour le Bloc Québécois.  

Qu’on en soit tanné ou pas, c’est le seul moyen d’éviter la dictature des religions et des riches qui soutiennent Harper.

Le vrai pouvoir dans un gouvernement minoritaire, c’est la balance du pouvoir.

Joyeux Noël !

décembre 25, 2022

Radioactif  595

décembre 25, 2022

8 Mars 2011

Est-ce qu’un geste de nature sexuel est violent en soi ?            

Au Comité permanent de la justice et des Droits de la personne, à Ottawa, on étudie la mise en place d’une loi plus sévère contre ce qu’ils appellent les crimes sexuels avec les enfants, la loi 54.  Il est impossible d’accepter la pédophilie, mais il ne faut pas devenir des tyrans.       

Certains témoignages nous obligent à se demander si notre système judiciaire n’est pas strictement fasciste, en essayant de satisfaire la majorité qui n’hésiterait pas à tuer un pédophile pour assouvir leur instinct de vengeance. En fait, on revient à la belle époque de l’Inquisition où le sexe est punissable de mort ou son équivalent.

Aujourd’hui, on devrait parler de prison à vie à cause des registres sexuels.      

Le problème a été soulevé différemment, mais on ne croit pas nécessaire de s’arrêter aux plaintes à l’effet qu’en prison toute personne reconnue coupable de pédophilie ou de battre une femme est passible d’une maudite bonne correction par certains détenus pendant que les gardiens regardent ailleurs. C’est ça la justice ? Belle application de l’esprit de tolérance du christianisme.    

Tout le monde s’entend pour la protection des enfants. Mais il y a protection et surprotection et dans le cas de la sexualité au Québec, donc au Canada puisque les lois sont du ressort fédéral, on en est devenu paranoïaque.       

C’est bien le fun de se faire masturber — même pour un plus jeune — mais dans notre société, c’est un geste violent, dégradant, alors que frauder des gens à la retraite pour plus de 100 millions, c’est un crime non-violent. Ce sont seulement des milliers de personnes qui verront leur vieillesse devenir un cauchemar. Ce n’est pas violent, il n’y a pas de contact physique direct.


Que dire des chauffeurs récidivistes en état d’ébriété qui sont responsables de la mort de tant de piétons ou de cyclistes ? Pas de problème, ils sont non-violents.

C’est une société pas mal fuckée, non ? Le Québec, moi le premier, souffre d’obsession sexuelle.  Pourtant, ça occupe environ cinq pourcents de notre vie.   

C’est mille fois moins pire que le sel que l’on refile dans notre nourriture pour la conserver plus longtemps. Le taux est si élevé que les produits multiplient les maladies cardiaques, mais ce n’est pas grave, ce sont des vieux qui vont mourir sans douleur. Ça va coûter moins cher au système. C’est ça l’économie. 

La nourriture est la prochaine crise mondiale qui sera concoctée par les bourses.

Pourtant, un des témoins a bien dit que la justice c’est le respect des libertés civiles du délinquant et de la protection de la société.

Donc, une espèce d’équilibre qui tient compte que nous sommes tous égaux, mais différents, ainsi que de la gravité du crime.

Plusieurs pensent qu’une peine minimale pour tous est contraire au bien commun parce que c’est improductif. On apprend aussi que tous les crimes de nature sexuelle subissent une très forte baisse.  On dit aussi que les délinquants sur le cyberespace qui regardent de la pornographie, ne passe pas à l’acte en général. C’est pas mal ce que je prétends dans mes carnets depuis des années.  Malheureusement, je ne suis pas professeur, je fus juste pédéraste.  

Encore mieux, le professeur Hubert Van Giyeghem, psychologue et professeur retraité de l’université McGill, a affirmé que la pédophile est une orientation sexuelle comme l’homosexualité et l’hétérosexualité.

Donon ne pourra jamais changer un pédophile. Ainsi, si on tient compte de la réalité, le pauvre pédophile qui n’a rien eu à dire dans le choix de son orientation sexuelle, devrait pour protéger la société, naître et mourir en prison. Ou être chaste comme les curés. Un bel exemple pour nous rappeler que la chasteté est contre-nature. C’est peut-être qu’on songe à une société sans église, donc, sans servant de messe. (Une blague) 

Le sexe est extrêmement politique. On sait que le Québec s’est fait débouter quant à l’âge de consentement par le fédéral. C’est une manière d’invalider la Charte des droits de la personne du Québec. Même certains députés du Bloc ne semblent pas voir la différence entre ce que voulaient le Québec et Ottawa, sous la gouverne de Harper, de l’extrême droite.         

Pas étonnant qu’après 20 ans on soit encore fédéraste. On le sera tant qu’on ne saura pas créer notre propre Cour suprême et notre propre système judiciaire, indépendant de la politique. 

L’enquête Bastarache nous a montré comment des avocats peuvent se servir
d’un scandale pour se faire un petit pécule de plus aux frais des contribuables.                      

27 Mars 2011

La ministre St-Pierre a besoin d’un psy…


Payer 800,000$ pour inciter des gens à devenir des «stools» dans une campagne contre les agressions sexuelles.  Encore faudrait-il décider ce qu’est une agression : une sollicitation, un jeu sexuel, avec ou sans violence.  

On dépense tout cet argent alors que l’on n’a même pas l’argent pour payer les dictionnaires français dont ont besoin dans nos écoles, c’est ça (comme elle a dit à la tv).  Ce geste signifie que le Québec a un problème quant à son évaluation des besoins de la société.    

Plusieurs intervenants à Ottawa, lors de la commission sur le projet de loi 54, ont noté une baisse des infractions à caractère sexuel, certains ont même pour la première fois en public reconnu que la pédophilie est une orientation sexuelle, pourquoi les féminounes et le sénateur Boisvenu sont-elles les seules à croire qu’il y a un grand pourcentage de gens qui ne dénoncent pas ? Qu’est-ce qu’elles en savent puisque personne ne le sait, personne ne parle ? Qui peut dire combien de personnes n’osent pas parler, sauf dans une paranoïa homophobe, qui condamne tous les hommes et tous les gestes à caractère sexuel ? Le geste présenté dans cette publicité semble constituer une vraie agression puisqu’il ne semble pas consenti par les deux partenaires. Ou est-ce l’excitation ?      

Si le gouvernement du Québec veut vraiment combattre les crimes sexuels, il commencera par avoir des cours de sexualité à la fin du primaire (avant il appartient aux parents d’éduquer leurs enfants).

Ces cours permettront aux jeunes de se comprendre, de comprendre leur nature profonde, les changements physiques et psychologiques de l’adolescence, leur orientation sexuelle, d’admirer la beauté du phénomène sexuel, du droit autant de dire oui que non à une expérience sexuelle, le poids de cette décision en cour, donc, d’avoir une conscience personnelle et une vie privée.             

Ces cours parleront aussi des maladies transmises sexuellement, des dangers des émotions trop vives lors des premiers amours. En fait, de la responsabilité vis-à-vis sa sexualité.     

Les individus ont toutes les ressources pour être protégés contre une sexualité vraiment violente et non un vocabulaire qui ment quant à ce qui se passe. La sexualité, c’est de l’ordre du plaisir comme le disait si bien les vrais féministes des années 70 pour appuyer l’avortement.          

Est-ce qu’il s’agit d’une campagne pour trouver des causes aux futures avocates qui elles aussi ne parlent que de crimes sexuels dans leurs entrevues.

On sait que les avocats sont payés au pourcentage dans de tels cas et c’est drôlement payant. Un petit 166 millions pour les Jésuites seulement.

La guerre des religions se jouent avec le sexe, même si elles ont toutes une approche qui condamne le sexe. Il faut le pratiquer, mais ne pas se faire prendre. Reste à voir qui est le plus hypocrite.


La morale sexuelle, c’est comme le commerce d’armes, ça paye en tabarnak ! Mais, ça n’a rien de moral. C’est du lavage de cerveau.        


28 Mars 2011

Toast à la liberté !


En appui à Amnistie internationale, je propose à tous de faire ce soir à 22 heures précises, partout dans le monde, un toast à la liberté. Nous en avons grandement besoin.

29 Mars 2011

La démocratie n’a pas de prix.

Voter, ce n’est pas un luxe, ce n’est pas qu’un droit, c’est un privilège et une responsabilité.

Il y a des pays où les gens se font tuer pour obtenir la possibilité de voter alors qu’ici, on chiale parce que les élections coûtent trop cher et ne donneront rien. Si rien ne change, c’est qu’on ne s’en occupe pas assez.    

Si aux dernières élections, tout le monde avait voté, Harper, le dictateur en puissance, n’aurait pas pu agir comme s’il était un gouvernement majoritaire. Nous ne nous serions pas fait imposer un prolongement de la guerre en Afghanistan, le refus de faire respecter les droits du petit Khadr, l’achat d’avions de guerre à coup de milliards.  

Si le Bloc avait été plus fort, peut-être aurait-il eu plus de pouvoir pour amener le gouvernement fédéral à aider davantage dans la foresterie, à solutionner de vieux litiges ce qui auraient amené des milliards dans les coffres du Québec.       

Si la gouverneure générale avait accepté la coalition, nous aurions eu un gouvernement exécutif différent, des priorités différentes. Et, nous n’aurions pas besoin d’élection.      

Sa décision fut un accroc à la démocratie que nous continuons de payer. Si on doit avoir des élections aujourd’hui, c’est à cause d’ELLE parce qu’elle a décidé que la majorité parlementaire ne constitue pas le gouvernement exécutif. L’alliance devait être signée pour quatre ans.          

Les élections actuelles sont voulues par Harper, car il se croit capable d’obtenir un gouvernement majoritaire. Le reste, de sa part, n’est qu’hypocrisie.

Radioactif 594

décembre 24, 2022

Radioactif 594

03 Février 2011

Un choix difficile

J’ai longuement hésité dans le choix du prochain livre que je publierai à l’intérieur de mes carnets. Spirale intraprojective raconte mon procès à Val-d’Or en 1996. C’est intéressant, je crois, pour son côté politique.

La pédérastie mise à nu est l’essai qui permet au système de me couper le cou comme écrivain, grâce à son omerta sur la liberté sexuelle. On n’accepte pas que je fasse une différence –pourtant là par la nature même de la vie sexuelle des garçons– entre la pédophilie et la pédérastie. Une malhonnêteté intellectuelle incompréhensible, sinon en l’interprétant comme une prolongation inconsciente des peurs que la religion crée face à la sexualité. Un moyen de dominer les individus par la peur et la honte.            

Pendant que nos mouvements littéraires dénoncent la censure de Steven Harper au fédéral, ils m’ostracisent et essaient de me faire disparaître du monde de la littérature parce que j’ose affirmer que je suis pédéraste, que leur façon d’entrevoir la liberté sexuelle est purement fasciste et une des principales raisons des suicides chez les garçons.            

On se fiche de la mort de jeunes garçons à cause de la haine que le système entretient hypocritement contre l’homosexualité et ses réalités.   

On dépense des milliers de dollars pour répandre un enseignement qui se contredit de l’intérieur et qui permet encore la lutte à une sexualité libre et éclairée chez les garçons.   

Il faut créer des lois et une approche de la sexualité qui soit identique entre les gars et les filles, pense-t-on, ce qui ne tient absolument pas compte de la différence entre les deux sexes, à cause entre autre de notre éducation.     

Il est évident que la pédophilie et la violence (de toutes les sortes) contre les enfants se doivent d’être interdites et dénoncées. 

Par contre, il faut empêcher que ces cas deviennent une raison d’hystérie collective et fasse appel à un besoin de vengeance qui est totalement disproportionné avec les conséquences de tels faits.         

La protection des jeunes ne doit pas les brimer de leur droit de choisir leurs relations sexuelles et d’avoir une vie privée réelle.

Créer une conscience personnelle et responsable est beaucoup plus intelligent que de tout interdire, même d’en parler, comme l’Église l’a toujours fait au Québec. C’est difficile d’effacer des siècles d’obscurantisme.    

Pour mon bien-être personnel, j’ai décidé que finalement, je publierai dès demain les textes de mon livre La pédérastie mise à nu. Ce livre garde une distance entre ma vie et mes écrits. La pédérastie étant dans mon cas un souvenir agréable.


20 Février 2011

La prochaine crise économique se prépare maintenant.

Ceux qui applaudissent à la mondialisation, sans que l’ONU mette en place des règles pour sauver les humains de la voracité du système économique, ne semblent pas comprendre que l’on jette maintenant les bases de la prochaine crise économique mondiale, qui sera peut-être pire que 1929. On la prévoit déjà pour 2013.       

Les bourses sont l’équivalent de la mafia en économie. Tant et aussi longtemps que l’on vivra selon les lois du marché, la vie des pauvres est en danger. Plus les fortunes sont grandes, moins il en reste pour la majorité des humains.  Plus les multinationales sont riches, moins nos gouvernements ont de pouvoirs.

Le système se raffine et peut aller jusqu’à acheter ses dénonciateurs.  La majorité des médias sont entre les mains de quelques puissances économiques.  Qui dit économie dit vol légalisé. La fraude de 2008 devrait pourtant nous faire réfléchir.      

Et la hausse du déficit chez Hydro-Québec aussi. Pourquoi vendons-nous notre électricité aux Américains à déficit ?        

Qu’attendons-nous pour s’assurer que cette valeur qui nous a permis de nous hisser à notre standard de vie actuel ne passe pas entre les mains des étrangers parce que ceux qui en ont la gestion maintenant sont en train de dilapider notre bas de laine.  On connait ça avec la Caisse de dépôt.  Qu’attendons-nous pour nous réveiller ? Qui se mettent riches avec nos richesses ?

Les multinationales ont les sous nécessaires pour ruiner la planète et s’en sortir quand même avec des profits. 

Mais, un jour, les gens se seront préparés et c’est le système économique qui disparaîtra.  La révolte n’est pas justifiée seulement en Tunisie.         

28 Février 2011

Pour une sexualité responsable et de bon sens.

La seule raison de maintenir le langage abusif, genre agression sexuelle, grossière indécence, incitation à la délinquance, est de conserver une justice qui sert l’intérêt des féminounes et d’interdire la sexualité chez les jeunes.

Accuser son conjoint d’agression sexuelle, c’est un bon très bon moyen pour le laver financièrement et lui enlever sa réputation. La vengeance féminine est parfois pire que le fascisme. Elles n’hésiteront pas à mettre à la rue leur ancien copain juste pour se venger. Elles le laveront jusqu’au dernier sou pour avoir ce qu’il a. Et, notre prétendue justice penche du côté féminoune.   

On a qu’à compter le nombre de fois où la procureur à, hier soir à Tout le monde en parle, fait appel aux crimes sexuels pour expliquer le besoin d’améliorer les services judiciaires des procureurs de la Couronne. On sait maintenant qu’une agression sexuelle dans leur tête d’obsédée peut très bien être qu’un attouchement comme si on était blessé dans de tels cas. Il serait temps qu’on parle des vrais crimes violents au lieu des obsessions féminounes.

Un attouchement n’a jamais fait mourir personne.
  Il n’a jamais sali personne pour l’éternité. C’est pourtant ce qu’on essaie de nous faire croire. On oublie que les jeunes ne pensent pas comme les adultes.  Cette façon de les protéger est complètement abusive, car on implante dans leur cervelle de jeunes une haine d’adulte de la sexualité. On veut établir le même monde de peur sexuelle que les religieux, en se servant d’un autre vocabulaire.         

Que les femmes soient moins chaudes que les hommes n’est pas une raison pour établir et maintenir leur peur comme la base de notre justice en matière sexuelle. D’autre part, des règles pour protéger le consentement doivent exister.

Un toucher sans consentement, lorsque c’est clair qu’on n’en veut pas et que ça se poursuit, c’est de l’ordre du viol. C’est pourquoi j’insiste sur la nécessité d’apprendre à un jeune de dire « oui ou non », j’aime ou je n’aime pas  » de façon claire et non équivoque, car ce non ou ce oui sera le seul élément retenu dans un procès. Ton corps et ton esprit n’appartient qu’à toi.   

Il faut créer une morale individuelle, personnelle, basée sur le gros bon sens et non sur les idioties ou les ignorances qui ont servi de base à créer les morales religieuses que l’on nous oblige de respecter encore aujourd’hui. . On semble croire que les religions ne sont que des règles d’un autre âge, alors que leur véritable raison d’exister est la spiritualité. Rien à voir avec la sexualité qui occupe pourtant toute la place.            

Sans s’en rendre compte les féminounes essaient d’imposer leur morale qui est en fait identique à la morale religieuse. Pas touche, pas pensé, pas rêvé sexe, si tu ne veux pas faire d’enfant.                

Cette même morale religieuse ne dépasse pas une virgule par phrase sans essayer de nous faire croire que les femmes sont inférieures aux hommes, qu’elles leur sont encore soumises.  Un tel aveuglément vient de la peur et la peur conduit à l’aliénation. On finit par embraser nos chaînes.   

Il faut repenser ces crimes prétendus violents et s’assurer que les lois respectent le droit absolu à sa vie privée et à une conscience personnelle qui ne mettent pas les autres en danger. Ce danger doit être réel et non une peur inconsciente qui nous vient de notre passé.    

La vie sexuelle est aussi une responsabilité d’où le besoin d’en parler dans toute sa vérité et non à travers ce que l’on nous a fait croire pour maintenir la chasteté en dehors de la procréation. Les féminounes et les religions n’ont aucun droit de se mêler de la sexualité des autres. C’est un abus de pouvoir. Chaque individu a le droit de choisir sa sexualité si elle ne met pas les autres en danger.

Que la majorité décide que la pédophilie (qui n’est pas la pédérastie) demeure interdite, c’est son droit. Cependant, il faudrait qu’on cesse de poursuivre les gens de la naissance à la mort pour des infractions sexuelles sans violence.  


C’est juste une question de bon sens. Pourquoi serais-tu plus sévèrement puni pour attouchement sexuel sans violence alors que le proxénétisme bénéficie d’une prescription de deux ans ?

Il faudrait pouvoir réfléchir sur la sexualité sans toujours avoir peur de ce que les autres vont penser de nous, sans croire que l’ouverture d’esprit est une perversité.

Avoir l’esprit obtus ou pire tordu, c’est aussi une réalité ; mais ça passe mieux, même si on empêche des individus de vivre selon leur conscience.

Il est temps que l’on mette autant d’ardeur à combattre la violence et les drogues qu’on a mis d’efforts depuis des siècles à combattre le sexe. Après tout, la sexualité est une des plus belles réalités humaines.   

8 Mars 2011

La loi 54, aux Communes, à Ottawa.

 
Ceux qui pensent que la justice existe devraient commencer à réfléchir et se demander si notre justice canadienne doit être strictement une vengeance contre ce que l’on croit mauvais.

Radioactif 593

décembre 23, 2022

Radioactif 593

Textes de 2011, p. 1419/1708

Français, langue de travail.

Il existe présentement une petite crise linguistique à Magog.  La ville exige que la personne qui postule pour le poste de secrétaire soit parfaitement bilingue. Serait-ce que le colonialisme perdure dans les Vauxcouleurs ?  J’y ai glissé mon petit brin de sel. Ça donne :

 
Le français, langue de travail. (Opinion du lecteur).

 
En Estrie, nous avons eu le privilège de communiquer avec les anglophones de manière à ce qu’à partir de ces échanges, une bonne partie des gens ont appris la langue de l’autre.    

C’est tout à fait différent à Montréal. Là, on se livre une véritable guerre de domination. L’assimilation est très forte et le respect entre individus est souvent très faible.          

Une personne qui se respecte ne peut souffrir que l’on attaque sa langue et sa culture.

Un Québec indépendant sera probablement plus bilingue qu’à l’intérieur du Canada, car on n’aura pas une Cour Suprême pour diluer tous les efforts que l’on fait pour s’assurer que le Québec soit encore français demain.

Le jour où l’anglais sera majoritaire à Montréal, ce sera le début de la fin de l’existence du français en Amérique du Nord. C’est pourquoi certaines mesures peuvent nous apparaître ici comme beaucoup trop radicales. Quand le français n’aura plus à être défendu pour vivre, ce sera bien différent.         

Le Québec devrait être aussi français que l’Ontario est anglais. D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, M. Harper désirait que le Canada soit unilingue anglais comme le Québec soit unilingue français.  Aujourd’hui, c’est différent, il est premier ministre et la démocratie semble le dernier de ses soucis.

Puisque le Québec doit pour sauvegarder sa langue et sa culture être plus exigeant quant au respect du français, il faut absolument que la langue de travail soit le français. Si nous avions été plus exigeants sous ce rapport et que la loi 101 n’ait pas eu à subir autant de changements, cette question ne se poserait peut-être même plus, car le français ne serait plus en danger.   

La connaissance de l’anglais est un atout sur le plan individuel. C’est aussi un moyen de s’assurer que les anglophones soient respectés au sein d’un Québec indépendant, car la République du Québec sera autant celle des minorités que de la majorité.     

Par contre, aucun peuple sur terre n’est assez masochiste pour ne pas préserver sa langue et sa culture.         

Il appartient aux employeurs d’offrir une formation et de donner un supplément salarial significatif pour inciter des employés à être bilingues. Ce n’est pas à l’état ou aux corporations de le faire.     

À Magog, la majorité des anglophones connaissent assez le français pour ne pas avoir à exiger d’engager un(e) secrétaire parfaitement bilingue. L’important c’est de se comprendre.            

Pour ce qui est de l’accent, j’ai personnellement appris que ce peut être une voie pour vous faire perdre votre emploi. Ça m’est arrivé quand je travaillais à Montréal. Une compagnie américaine internationale de sondages a acheté celle pour laquelle je travaillais. Elle ne voulait plus nous employer parce que nous avions un accent.    

Or, cette firme a été complètement déboutée à la Commission des droits et mon cas est même devenu un cas de jurisprudence. La Commission des droits a nettement statué que de faire la chasse à l’accent linguistique au Canada dans l’exercice d’une fonction peut être considérée comme un acte de discrimination.

Je ne crois pas que dans les Vauxcouleurs il soit essentiel d’avoir de parfaits bilingues pour nous servir. L’accent est souvent un moyen employé pour sous-estimer ceux qui nous entourent.


C’est ainsi qu’on nous a fait croire durant très longtemps que nous parlons un très mauvais français, soit jusqu’à ce qu’on apprenne que notre « joual » était la langue de le Cour royale en France, avant qu’elle commence à se détériorer. Nous humilier était un autre moyen pour mieux nous mépriser.

19 Janvier 2011

Bastarache : une masturbation de groupe.

L’enquête Bastarache est simplement le moyen de se passer sept millions entre députés, avocats et autres organisateurs libéraux.  Qu’est-ce qu’on apprend?  Absolument rien.  Sinon, que la nomination des juges est trop politique. 


La politique ne devrait pas avoir un seul mot à dire dans le judicaire.  Les juges devraient être nommés lors de votes entre procureurs, avocats de la défense, démocratiquement, et selon la compétence. 


Le système doit être un peu pourri pour être payant. Tout le monde sait que les pires bandits sont souvent des avocats. Une race pire que les curés et politiciens. Pas étonnant qu’on en retrouve autant en politique.

Y a-t-il des idiots qui croient dans cette commission d’enquête ?

 20 Janvier 2011

La justice : un système de croches.

 De toute mon expérience dans la vie, je peux dire que s’il y a de quoi de croche au Québec, c’est bien sa prétendue justice. Pire qu’un politicien, il y a un avocat.

Je ne suis plus le gars de 20 ans qui se croit un monstre parce qu’il jouit de la vie en aimant un garçon plus jeune que lui. Je ne suis plus non plus l’idiot qui serait prêt à prétendre être coupable de relations qu’il n’a jamais eues juste pour payer sa dette et ainsi pouvoir un  jour se mériter le ciel.        

Une chose est certaine, le système judicaire se fiche absolument de la vérité.  Un procès, c’est une guerre de coqs qui jouent avec des mots et qui se crissent bien de ce qui se passe dans l’âme de ceux qui en sont les victimes. Une guerre qui coûte une fortune.           

Le propre du judiciaire, c’est un vide entre deux règles pour toujours permettre à la mafia de s’en tirer. La zone grise, c’est ce qui permet de nager dans tous les aquariums, sauf s’il est question de sexe, car, au Québec, on est demeuré prisonnier de la morale religieuse.

Même si le judiciaire est un mal strictement nécessaire comme la religion, tout n’est pas mal. Les lois servent encore à protéger les plus riches et le système économique, mais parfois vraiment faire triompher la justice.           

À travers mes problèmes, j’ai appris que pour ces purs, la sexualité est plus dangereuse que la drogue qui a démoli le Québec durant une décennie et qui est encore la principale cause du décrochage scolaire et d’itinérance.     

La drogue est pire que la honte ressenti par un petit gars qui se découvre gai.  On essaie de nous faire croire qu’une bonne pipe, c’est plus dangereux que de manger une raclée. Les féminounes ne peuvent pas le savoir, mais ce sont elles qui sont à imposer la nouvelle morale immorale au Québec. Une morale de castrée et de paranoïaque.  

Je vis présentement une expérience dont je n’ai pas particulièrement à être fier, mais qui illustre très bien la stupidité de certaines lois qu’on réforme en empirant. 


En plus d’un sourire d’enfer, je vais me permettre de relater les faits.  Je ne sais pas si je suis vraiment lu, on ne peut même plus se fier à ce qu’on nous dit ; mais cela me permettra de démontrer comment un avocat peut être de mauvaise foi pour se faire un peu plus d’argent. 

(J’ai éliminé cette partie que j’appelle Une loi idiote parce qu’on la retrouve déjà dans un autre texte).

La folie n’a pas de limite.


Les féminounes ont trouvé un appui de taille : le système judiciaire. Il suffit de parler de sexualité chez les mineurs pour que l’on perde totalement la tête.  Comment des parents peuvent-ils être accusés d’attouchement sexuel et incitation à toucher avec un bébé ?       
 
Certaines civilisations invitent les parents à des attouchements même génitaux pour garantir l’identité, la stabilité émotive des enfants.  Si on juge aux résultats, ces jeunes sont ainsi immunisés contre le suicide à l’adolescence.  C’est loin d’être le cas chez-nous. Ce n’est pas dans notre tradition. Nous, on les culpabilise, on leur fait avoir honte d’être sexués.           

À moins qu’il y ait violence, s’attarder à la sexualité d’un bébé, ne peut pas avoir aucun effet, car la mémoire et le cerveau n’ont pas encore été assez développés pour créer le moindre traumatisme, une séquelle quelconque.  C’est moins pire que de crever de faim ou être battu.      

Qui se rappelle d’événements de sa petite enfance ?  Les féminounes sont en train de créer un Québec complètement paranoïaque, encore pire que celui de l’Église jadis.         

Je ne vois pas, je n’arrive même pas à concevoir pourquoi et comment un adulte peut être attiré par la sexualité d’un bébé ou d’un enfant qui n’a pas atteint l’âge pour qu’il puisse en tirer un peu de plaisir ? C’est complètement aberrant. Je suis d’accord avec ça, mais à quel moment peut-on parler d’agression sexuelle ? Il faut qu’il y ait au moins pénétration quelconque pour que ça dérange l’enfant.   Une caresse, ce n’est pas désagréable. Mais au-delà de la caresse sexuelle (si on admet que ce soit possible dans certaines cultures), pour aller plus loin avec un bébé, il faut être un peu dérangé, non ? Est-ce possible ? Ça ne m’entre pas dans la tête comme possibilité.         

Veut-on rendre tout le monde si peureux que personne ne veuille s’intéresser aux enfants ? Qui n’aura pas peur d’être accusé, s’il a le malheur de devoir nettoyer un enfant qu’il garde, d’avoir profité du moment ? Comment peut-on deviner tes intentions ?  Seule, l’Inquisition y arrivait parce qu’elle prétendait être la seule à avoir raison. Tu devais reconnaître ta culpabilité, même si tu ne l’étais pas. Se reconnaître pécheur, voilà ce qui comptait. Des malades.   

On est en train de devenir fou avec le sexe au Québec, comme avant 1967 où chaque morceau de peau nous faisait capoter.  Est-ce les avocats qui se cherchent du travail ou est-ce que les jeunes parents sont incapables d’assumer leurs responsabilités ?             

Ça me paraît tellement aberrant que je n’arrive pas à y croire.      

——————————

Je continue de publier ces textes jusqu’à la fin soit page 1708. Par ailleurs, je ne les trouve pas toujours pertinents puisque je suis beaucoup moins radical.

Si des cours de sexualité sont donnés à l’école et que l’on écarte le mépris de tout ce qui est sexuel, on apprendra aux jeunes qu’ils ont droit de dire  « J’aime ou je n’aime pas » et être respectés.  L’essentiel est la notion de consentement et de respect de l’autre. La sexualité est une responsabilité individuelle.      

Radioactif 592

décembre 22, 2022

Radioactif 592.         
Texte de 2010, p. 1412/1708

14 Décembre 2010           
L’éducation sexuelle à l’école.

Magog
11 décembre 2010

Mme Lyne Beauchamp,   
Ministre de l’Éducation.    
Québec.

Madame,

C’est avec joie que j’ai appris que le Ministère de l’Éducation envisageait un retour des cours sur la sexualité. C’est un premier pas vers une société laïque responsable.            

Cependant, il faut que ce changement soit positif et non un nouveau moyen pour appuyer une morale qui historiquement condamne la sexualité par ignorance et sans tenir compte de la compréhension scientifique que nous en avons maintenant.

Il faut cesser de mentir aux jeunes pour préserver une culpabilité religieuse fondée sur des connaissances qui se sont avérées inexactes, même fausses. Il est temps qu’on cesse d’appuyer une morale de castration et de paranoïa. Une morale de culpabilisation. Une morale basée sur la mésestime de soi pour améliorer le rendement économique. (Voir Reich)       

J’espère que le but premier de ces cours sera de bien informer les étudiants, de répondre à toutes leurs questions et non de présenter une nouvelle formule de lavage de cerveau comme ce fut le cas par le passé.           

Présenter la sexualité comme quelque chose de sale, de mauvais, comme un danger, c’est aussi pire que de refuser d’en parler. La censure tue toutes formes d’intelligence et d’évolution. Laver le cerveau des jeunes, c’est aussi criminel.         

Si on a si peur de parler de sexualité aujourd’hui, c’est que nous subissons encore le ravage d’une éducation basée sur l’ignorance du corps humain et qui avait pour but de nous culpabiliser, si on dérogeait du but fondamental de la sexualité : la procréation.

Heureusement, les féministes ont fait valoir que le sexe est aussi un plaisir et une partie intégrante du développement de notre personnalité. Bien des sociétés ont des valeurs différentes et plus intelligentes que les nôtres à ce sujet.  
Il faut cesser de croire que la sexualité est mauvaise, sale et honteuse à cause des religions qui l’ont ainsi présentée parce qu’elles niaient la valeur de la matière au détriment de l’âme. On est plus au temps où l’homme croyait que le sperme était une partie de son cerveau ou de la moelle épinière, comme dans la Grèce antique, ce qui justifiait leur besoin de tempérance.         

Il faut examiner les connaissances que nous ont apportées les études sur la sexualité de Foucault, W.Reich et Freud ainsi que l’histoire de la répression sexuelle pour éviter que cette folie se perpétue.            

La répression sexuelle est le moyen par excellence pour amener les jeunes adolescents à se suicider (un problème québécois) d’où la nécessité d’une éducation sexuelle libre et plus ouverte d’esprit. La sexualité est la base de la vie privée.

J’espère que l’on aura la sagesse d’enseigner la sexualité dans sa réalité, c’est-à-dire un des plus beaux aspects de la création, un mystère fascinant, et surtout un élément essentiel dans le développement de la personnalité pour l’autonomie individuelle.

Si les hommes n’avaient pas été sexués comme tous les animaux, la race humaine serait disparue depuis bien longtemps. Il faudra aussi avoir un état d’esprit ouvert pour reconnaître qu’il n’y a pas qu’une façon de vivre sa sexualité. Sans violence, avec consentement et responsabilité, dans le plaisir, la sexualité ne peut que nous grandir.        

Malheureusement, ce n’est pas ce que l’on nous appris. On a autant le droit de dire «oui» que «non», si on veut créer une conscience personnelle responsable et une autonomie individuelle.         

Il faudrait également tenir compte de l’enseignement de Freud quant au rythme de développement chez les jeunes et ainsi s’assurer que ces cours arrivent au bon moment.        

 À mon sens, l’enseignement de la sexualité avant la fin du primaire, pour préparer les jeunes aux changements qu’apporte l’adolescence, relève strictement des parents. Pourquoi parler d’un sujet qui n’a pas d’importance avant une dizaine d’année.      

J’espère finalement que l’on portera plus d’attention à combattre la violence que la liberté sexuelle.            

Qu’on le veuille ou non, le sexe est un plaisir et les séquelles ne sont que les produits d’une société trop scrupuleuse.

18 Décembre 2010           
Tuer les institutions québécoises.


En se servant des féminounes, le gouvernement fédéral et la Cour Suprême du Canada s’acharnent à tuer les institutions typiquement québécoises qui constituent notre particularité, notre identité.        

Après la religion catholique, on s’attaque maintenant au Code de Napoléon.    

Sous prétexte que le crime sexuel doit être puni de la même façon d’une marre à l’autre, on veut changer les lois civiles propres au Québec.  On veut que l’Église paye. Elle est multimillionnaire, elle peut se le permettre. Pourquoi pas, si on n’a pas a changé les lois civiles ? C’est encourager le chantage, mais l’Église a couru après. 

C’est une tempête dans un verre d’eau qui ne me fatigue pas particulièrement, en autant qu’on ne fasse pas croire que « se faire ronger un peu l’appendice» créera des séismes des dizaines d’années plus tard.   

Ce n’est pas aussi grave que le fait qu’on ait essayé d’anéantir la vie culturelle des autochtones.  Un génocide culturel.  Ça c’est vraiment dégueulasse, bien pire que d’avoir trouvé des petits volontaires à la jouissance, en autant qu’ils étaient consentants.  Personne ne pourra jamais justifier le viol.           

Croire dans les séquelles sexuelles, c »est méconnaître le cerveau et ses capacités de résilience. Si les adolescents peuvent reprendre le dessus après avoir vécu l’enfer, s’être fait battre dans la famille pendant leur enfance,  à la condition qu’ils puissent dorénavant vivre dans le calme et la sécurité, il est étonnant que juste avoir du fun les rendraient malades des dizaines d’années plus tard.      

Il ne faut pas oublier que ces situations sont généralement fondues dans l’empire de la drogue. Qui a déclenché quoi ?   

Pour que ces sévices soient possibles, il faut recréer une atmosphère propice à une culpabilisation telle que le couvercle de la marmite saute comme dans les histoires d’Edgar Poe.  Pour que cela soit possible, ça veut dire qu’on vit dans un état de scrupule tout à fait survolté, démesuré.          

Si tous ceux qui ont joué aux fesses dans li illégalité dans leur enfance sont devenus totalement traumatisés quelques années plus tard, c’est qu’ils sont demeurés assez ignorants pour développer un trouble de la personnalité qui ne peut pas être strictement lié aux simples petites aventures sexuelles. Ils ont une mésestime d’eux qui vient autant, sinon plus de leur éducation que de leurs aventures sexuelles. La famille est souvent responsable de notre facilité à être écrasé par les autres.   

C’est ainsi que la guerre des féministes, qui étaient tout à fait justifiée, à l’effet que les femmes devraient accéder au sacerdoce, a abouti dans une guerre de dénonciation féminoune de tous les curés qui ont joué aux fesses au cours des quarante dernières années.  Une mode de pureté qui se poursuit aux États-Unis où les religions ont de plus en plus d’emprise.   

Non seulement ce fut très payant pour les petits gars ou les victimes en général (ou leurs familles) qui s’étaient faits masturber ou sucer et qui sont devenus des adultes traumatisés parce que la société est plus frileuse maintenant qu’elle l’était dans les années 1970.  Plus de 100,000$ de redevance pour chacun, ça vaut la peine de devenir victime. Sans oublier que certains curés ont été tués en prison.             

Si la lapidation est stupide et criminelle pour l’adultère, le meurtre de curés l’est tout autant pour des pipes faites 30-40 ans plus tôt.  C’est inexcusable, mais ça ne mérite pas d’être tué en prison, comme ce fut le cas aux États-Unis.  Rien n’est assez dégueulasse pour le faire payer au prix de la vie.


L’Inquisition faisait de même.  Ce qui était important n’était pas ce qui s’était passé.  L’essentiel, c’était d’arriver à le faire avouer, de se reconnaître coupable. L’accusé même s’il disait la vérité mentait parce que ses juges pensaient autrement.  Ce qui comptait c’était l’aveu (Voir Foucault).  Ce n’est pas tellement plus intelligent que les règles sexuelles de la Charia.    

Ces dénonciations-confessions publiques visaient à démolir la réputation du clergé catholique, de tuer la religion catholique, au Québec et ailleurs.  L’Église trop bornée refuse d’admettre que sans violence le sexe n’a aucune importance dans l’ordre du mal.  Au contraire, c’est bien plus anormal de ne pas se sentir.         

Sous prétexte de rendre les crimes sexuels (qui sont bien le fun sans violence) aptes à être compensés financièrement, le fédéral cherche à ouvrir le code de Napoléon, nos lois civiles.  Ces lois nous sont propres.  Elles diffèrent de celles en application dans le reste du Canada.  Elles nous ont été léguées pour empêcher le Québec de se ranger du côté des États Unis quand ceux-ci se sont révoltés contre l’Angleterre. Ce fut toujours ce qui nous rendait différents au Canada.

D’autre part, cette campagne contre le catholicisme à l’étranger permettait le recrutement des gens scandalisés par les autres religions, qui elles n’ont que des crimes sexuels bien cachés.  On a qu’à penser aux preachers pour deviner toute l’hypocrisie de la situation.       

La condamnation de l’Église, ça passe bien ici ; toute la population ou presque fut scandalisée en apprenant l’étendue du scandale associé à la lutte féminoune quant à la pornographie et la pédophilie.            

L’autre élément est l’affaire Lola.  Encore une fois, on a recours à la Cour Suprême du Canada, sachant très bien qu’elle écorchera nos lois civiles et se mettra le nez dans un domaine strictement réservé aux compétences du Québec. 

On sait que le fédéral ne veut que nous affaiblir assez pour empêcher que le Québec devienne la République du Québec.  C’est à dire qu’on ait un gouvernement qui a assez de couille pour dire au fédéral que sa Constitution ne s’applique pas au Québec, parce qu’on n’a jamais signé leur nouvelle constitution.
 
Si être politicien est totalement négatif maintenant, c’est rien à côté de la déchéance d’être avocat.

23 Décembre 2010           
Quand on exagère, au point de dire des conneries.


Me Campagna et les demi-vérités          

Lettre ouverte          

Magog
23 décembre 2010

Me Campagna,       

Je suis scandalisé du fait que vous préconisiez un changement au code criminel contre les agressions sexuelles, en ayant même pas l’honnêteté intellectuelle de présenter les faits tels qu’ils sont.          

Vous prétendez que l’accusé Kanaan a été envoyé en prison pour 11 ans, juste pour invasion de domicile alors qu’un individu a été laissé entre la vie et la mort. Une petite différence, non, entre le plaisir d’être masturbé et la peur d’être tué ?

À ce que je sache, il y a des crimes qui portent sur le viol (15 ans de prison) et qui sont très sévèrement punies à juste titre, car, il y a violence.  

Dans la majorité les cas, les agressions sexuelles ne portent que le nom car, elles surviennent sans violence physique, mais par fascination   Quant aux séquelles, elles résultent plus du scrupule de la société que de la réalité. On reproche habituellement à l’accusé des incitations, des attouchements sexuels, de la masturbation, des fellations, toutes des accusations qui sont plutôt de l’ordre du plaisir que celui de la violence.  

D’ailleurs, les victimes de prêtres catholiques furent très bien compensées, parfois jusqu’à plus de 100,000$ et des prêtres ont été tués en prison. Vive la religion de la charité ! On est plus supposé vivre (à part chez les Talibans) à l’époque de l’Inquisition, où l’aveu était plus important que la réalité. (Voir L’histoire de la sexualité, Alain Foucault). Combien de gens furent tués sous prétexte d’être le mal en personne ? C’est payant de dénoncer aujourd’hui. Un vrai racket. Comme je disais : «notre société est meilleure à protéger les pénis que les cerveaux». Les drogues tuent plus que le sexe.       

Selon le psychiatre W. Reich, que vous auriez intérêt à lire, la répression sexuelle sert à créer des travailleurs serviles et peu rémunérés. Selon A. S.Neil, de l’école de Summerhill, la répression sexuelle sert à faire des enfants serviles, écrasés quant à la créativité. N’a-t-on pas un problème de décrochage ?      

Dans la Grèce antique, la pédérastie n’était pas tolérée, mais encouragée. Chez les autochtones, la pédérastie était le moyen de pouvoir garantir la survivance de la race car le plus vieux allait porter la semence à l’intérieur du garçon.
Au Moyen-âge, le garçon était pris en charge par un plus vieux afin de lui transmette la connaissance, même sexuelle. Les avocats sont-ils si ignorants ?  

C’est vrai qu’avec la censure on refuse d’en parler. Quand on n’en parle pas, on peut dominer.      
 
Me Compagna, vous êtes probablement un très bon avocat, mais vous ne savez pas de ce que vous parlez quand il est question de sexe.  La religion ne mène plus tout. Vous devriez lire un peu. Il y a beaucoup de sociétés primitives, où les adultes caressent les plus jeunes et comme par hasard ces sociétés ne comptent aucun cas de suicide. Le Québec avec vos lois antinaturelles, malheureusement, ne peut se vanter que de tuer ceux qui ne pensent pas comme la majorité. Comme le Petit Prince était tué par l’ignorance. Lisez Trois essais sur la sexualité, de Freud, vous apprendrez que tous les humains naissent d’abord polymorphes sexuels, vous y compris, quelle que soit votre religion.


Radioactif 591

décembre 21, 2022

Radioactif  591

18 Novembre 2010

Un sourire d’enfer 123.

Je lisais dans la cuisine, les jeunes jouaient au striptease ou au docteur dans leur chambre. Je respectais le code de discipline de l’école libre, ne jamais intervenir, sinon pour des raisons de violence et s’assurer que personne ne soit blessé.  Monique n’a pas tardé à proposer à ce que je sois inclus dans le cercle des jeux en cours.

           
— Jean n’est pas comme les autres, l’entendais-je dire. Il va vouloir jouer avec nous et se monter la bizoune. Je l’ai déjà vue. Elle est grosse de même (en écartant les bras).           

Même si intérieurement cela me faisait énormément plaisir, j’hésitais. Que doit-on faire dans un tel cas ? On prêche une chose, mais dès qu’il faut la vivre, ça prend une toute autre dimension.  J’ai essayé de créer un moyen pour m’en sortir.

— Je me déculotte que si vous vous déculottez aussi.          

L’ambiance d’excitation et de curiosité était refroidie, avant de disparaître complètement.

Réjean relança, devant mes hésitations :        
           
— Tu le fais, je le fais.        

Je me sentais pris au piège. J’étais aussi curieux que lui. Je désirais la lui voir autant qu’il voulait me la voir.   
 
— Si je le fais, tu ne le feras pas. Je me suis déjà fait avoir comme ça.

J’étais sûr que Réjean abandonnerait la partie.         

Les autres criaient à Réjean de dire oui. Il a longuement hésité à son tour, puis il baissa ses culottes jusqu’aux genoux. Il me regardait tout gêné.   

 — Pis toué !

Je n’avais plus le choix : si je me dégonflais, j’étais un hypocrite ; si je faisais comme lui, je devais trouver moyen que ça n’aille pas plus loin.      

Je me suis exécuté en toute vitesse. Je pouvais d’autant plus aller vite que je ne portais pas de sous-vêtement. Je n’ai rien dans le pantalon pour effrayer qui que ce soit, les jeunes sont déjà presque tous déjà aussi bien bâtis que moi. Les yeux avaient quitté Réjean et se concentraient sur moi. J’ai fait valser mon petit boutte en descendant mon pantalon, question de montrer qu’il n’y a rien là et j’ai remonté mes culottes en vitesse.            

— Ça ne te fait rien d’être nu ?     

— Pourquoi ça me ferait quelque chose ? C’est agréable. Le zizi, c’est un morceau de chair comme un autre.

— C’est péché.         

— C’est de la folie. Avant tu pouvais être damné parce que tu mangeais de la viande le vendredi. Aujourd’hui, il n’en est plus question. Pourtant, rien ne justifie ce changement. Ce sont les curés qui ont inventé les péchés. Il n’y a rien de mal à être nu. Pourquoi serait-il péché d’admirer un corps que Dieu a pris tant de mal à créer ?

— T’aime ça jouer aux fesses ?    

— Oui, avec les petits gars, surtout quand ils ont beaux comme vous.      

— Un bonhomme m’a dit qu’il me donnerait deux piastres si je le suçais. T’aime ça, toi, te faire sucer ?            

— Je comprends j’adore ça, mais quant à moi c’est plus agréable de le faire que de se le faire faire,

— Tu me donnes deux piastres et je vais me laisser faire. L’autre fois, ce fut bien le fun.         

— Je ne paye jamais. Si tu joues aux fesses, il faut que ce soit parce que tu aimes ça. C’est bien trop important pour faire cela pour de l’argent.        

Je ne voulais pas passer la soirée à refuser les invitations des petits gars. Même un saint peut flancher. Cela me tentait trop pour respecter plus longtemps ce scrupule, d’autant plus que je n’ai rien contre la prostitution en autant que cela ne t’humilie pas.

La proposition est morte au feuilleton.  

Nous avons passé le reste de la soirée à jouer à des charades.

18 Novembre 2010           
La démocratie en péril au Canada.


 C’est hallucinant de voir jusqu’à quel point le judiciaire et l’économique mettent en péril le politique au Canada. Jamais la démocratie n’a été autant bafouée au Canada que maintenant.    

D’abord, la décision de la gouverneur générale contre la coalition.  Elle nous a obligés d’endurer le gouvernement conservateur de Stephen Harper pour ne pas avoir d’élections.  Ce gouvernement a sali notre réputation internationale. Ce n’est pas si mauvais pour le Québec qui se tue sur la scène internationale à faire comprendre à la planète que Harper est un second Bush, un preachers, qui se fiche autant du climat que de la démocratie.   

Puis, tout récemment Ignatief et Harper reconduisent une mission en Afghanistan pour justifier les argents versés dans l’armée par les Conservateurs.  Je n’ai mais vu deux insignifiants de la même trempe qu’Ignatief et Harper.

Le grand discours à l’effet qu’on allait là-bas sauver la population, particulièrement les femmes, s’avère être un mensonge.  Non seulement la burka est encore de mode en Afghanistan, mais on essaie de nous l’imposer avec la Charia, ici même, chez-nous.  Mais, il faut dire que les femmes en Afghanistan peuvent maintenant aller à l’école. Un aspect positif non négligeable.    

Pire, le président d’Afghanistan est complice avec les Seigneurs de la guerre, donc, un gouvernement aussi pourri et peut-être pire que la construction au Québec.  Le président de ce pays est prêt à négocier avec les Talibans (Al Qu’Aïda, c’est pas mal de la même famille). Ainsi, une fois parti, les Talibans reprendront la place. On aura dépensé de l’ARGENT ET SURTOUT LAISSER DES VIES POUR UN RETOUR À CE QUI ÉTAIT AVANT QU’ON Y VIENNE.          

Pour passer en douce le non-respect de leur promesse antérieure, ces deux politiciens s’entendent en dehors du parlement pour poursuivre la mission autrement.  Un deuxième affront au régime parlementaire. C’est déjà une insulte.

Nous avons des parlements pour nous gouverner.  Qui nous fera connaître les détails de cette mission ?  Est-ce que nos soldats seront obligés d’accepter de s’y rendre ou seront des volontaires ?  Une décision qui nous coûte des dizaines de milliards en dépenses peut-elle se prendre en dehors du Parlement ? Inconcevable.

La goutte qui fait déborder le vase : le sénat renverse une décision du Parlement.  Une proposition du NPD sur le climat. Comment un sénat non-élu peut-il renverser une décision du Parlement ?  C’est carrément ignoble.  C’est une dictature de moins en moins cachée. C’est devenu une manie du système puisqu’ici, au Québec. Jean Charest (disciple de Paul Desmarais) refuse de faire une enquête sur la construction.            

 Est-ce parce que les travaux d’infrastructure inventés pour nous sauver d’une fraude mondiale (travestie en crise) étaient une invention locale pour profiter de la fraude économique mondiale ?             

Le système, c’est la mafia.  Ce sont les gars de pouvoir (juges, politiciens, archevêques, professionnels) qui établissent leur domination, en créant des lois qui leur profitera, en étant payant des deux côtés, en créant le bien et le mal.             

La police a besoin de la pègre pour avoir des subventions pour la combattre.  La pègre a besoin de sous pour échapper aux griffes de la police ; mais les profits des deux sont versés dans les mêmes poches de la mafia (les vrais boss).   

Quant à la zone grise, elle existe pour rendre le système judicaire payant.  Les avocats sont les curés modernes.  Les parasites modernes. Les vrais membres de la mafia se servent de la petite pègre pour faire les jobs de bras.        

Il est urgent que le Québec devienne indépendant    On n’aura pas à endurer la mafia canadienne en plus de tout ce qui se passe déjà ici.

03 Décembre 2010           
Les féminounes, féministes wokes, anti-sexe.

Le problème avec les féminounes, c’est qu’elles prêchent l’idéologie de ceux qu’elles dénoncent.            

Elles s’en prennent aux prêtres (pédophiles, évidemment) en propageant la haine de la sexualité que la religion a toujours essayé de nous inculquer.            
 
Elles vont jusqu’à se servir du même silence, de la même censure, de la même répression contre la sexualité que les religions, le judiciaire et la médecine ont essayé de propager.           

On a même créé une littérature pour la jeunesse pour que ces pauvres petits n’entendent pas parler de sexe. Et, encore là, ce sujet ne peut pas être traité entre adultes, au cas où la rumeur des mots se rende malgré tout jusqu’à eux. 

Elles oublient qu’on ne peut pas extirper la sexualité des individus car dès la naissance tout individu est sexué.


Elles sont si obsédées par leur besoin de se dire féministe qu’elles ne se reconnaissent même plus comme être humain sexué. Le pire notre système judiciaire leur donne raison. Le Québec sera un pays castré et paranoïaque si on ne met pas fin à leur peur du sexe.           

Il n’y a pas d’hommes ou de femmes, il n’y a que des humains.           


05 Décembre 2010           
Zeller ne connaît pas le français.         

Voici la lettre d’un ami :

ZELLER’S hors contrôle !  Inouï ! Ici au Québec en 2010-2011, à Magog.           

Le magasin ZELLER’S sur la rue Sherbrooke, est entièrement contrôlé depuis Toronto !  

   
Bien sûr l’argent, mais aussi le chauffage, l’éclairage et toute la musique tout est en anglais sans arrêt !            

Personne dans ce magasin de Magog ne peut nous fournir de musique d’ambiance en français.  On me dit que c’est comme ça partout ! Je n’arrive pas à y croire.   


J’ai beau être saturé ad nauseam de ces chants de Noël, mais de grâce laissez-moi m’écœurer comme il se doit dans ma propre langue, dans la langue commune du Québec, dans la langue officielle de cette Belle Province comme nous le répétait Elvis Graton de notre feu cinéaste Falardeau !   Comme je m’ennuie de lui !    

Je me suis adressé à trois employés, au service à la clientèle, à la caissière à qui je donnais des sous, rien à faire m’ont-elles répondu ! C’est comme ça ! On n’a aucun contrôle sur rien !    

Déjà que le Loblaws local nous empeste avec son bilinguisme intégral, mur à mur, complètement en ligne avec la rectitude politique. 

J’imagine un seul instant, un « Jean Coutu », un « Couche Tard » à Toronto où toute le « MUSIC » d’ambiance serait exclusivement en français contrôlé depuis Montréal.  JE vous jure que ce magasin serait non seulement boycotté, mais serait ignoré et fermerait commerce en moins de 6 mois !         
 
Ici on avale, on avale, on avale, et on avale encore bêtement, silencieusement            
 
N’êtes-vous pas tannés de mourir bande de c…?     

J’ai remis mes paquets, j’ai repris mon argent et je suis parti.          

J’ai envoyé cette plainte au Magasin ZELLER’S de Toronto, j’attends la réponse.
Roberpierre


Inutile de dire que je suis totalement d’accord avec lui.  Au Québec, c’est en français que ça se passe.

10 Décembre 2010           
La mafia légale se déchaîne.


Pourquoi notre système peut-il fonctionner en toute impunité ?      

Tout simplement parce que ce sont ses institutions qui créent les lois.   Des lois qui répondent aux intérêts des cinq pour cent de riches qui dominent le monde par leur fortune. Le système est une grande mafia légale qui a été mise au monde au cours des derniers siècles par des institutions pour protéger ses intérêts.   La théorie de l’évolution s’applique tout aussi bien aux institutions qu’au reste de la vie.           

Toutes ses institutions religieuses, judiciaires, banques, polices, armées n’ont qu’un but : forcer les gens à respecter leur mot d’ordre.  Travaille et crève.  Tout est devenu un enjeu financier et l’économie n’est que la table mise pour les gros profits ou les gros vols.        

Quand on ne peut pas s’en prendre aux gens pour leurs idées politiques, on les accuse et on les coffre pour leur comportement sexuel.  C’est l’autoroute idéale pour la prison, car un crime sexuel est la voie assurée pour t’enlever toute crédibilité.  Être accusé d’un délit sexuel fait de toi automatiquement un paria social.   Un simple toucher est pire qu’un meurtre puisqu’un assassin relâché n’est pas sur une liste des gens à surveiller ; mais c’est le cas pour un simple toucher intergénérationnel, même s’il n’y a pas de violence.        

Jamais l’humanité n’a été aussi en danger de dictature mondiale que maintenant, car en plus de la mafia criminelle, on doit tout autant se méfier de la mafia légale.  Celle-ci se sert des lois et des journaux pour imposer sa façon de voir la vie, et sa façon de la vivre à travers une morale unique.  Une morale pour qui le sexe est plus dangereux que la violence.  Une morale que l’on veut d’un mur à l’autre. Pas d’exceptions, même si la nature demande toujours son lot d’exceptions. 

Tout le monde sait que la diplomatie, c’est l’hypocrisie.  Pourtant, on s’acharne présentement contre Wikileaks.    

La transparence, c’est de prouver que malgré les qualités indéniables de notre mode de vie, notre système sert encore souvent les intérêts des plus corrompus, des chefs qui risquent de mener la planète soit à une guerre mondiale ou sa destruction parce qu’on ne respecte pas la nature, et ce, afin d’augmenter les profits. 

Quand tu nages dans la transparence, tu n’as pas peur que les gens apprennent que tu n’es qu’un voyou qui agit pour des intérêts financiers. Tu respectes la réalité à l’effet qu’il faut mieux partager les richesses, si on ne veut pas être la cause de l’extinction de l’humanité.  

La dernière crise financière mondiale est une fraude planétaire, tout le monde devrait le savoir, car c’est maintenant que les pauvres doivent commencer à en payer le prix (augmentation du coût de la vie, mais non des revenus). 

La prochaine guerre sera déclenchée parce qu’on n’a pu assez de ressources pour suffire à la demande.  On revient donc aux bras pour s’accaparer de ce qui nous semble l’essentiel.     

Il ne faut pas que la populace le comprenne et c’est la raison pour laquelle on assiste à un tel ouragan en ce qui concerne wikileaks.  On ne veut pas que la vérité soit sue.       

Si je menace mon voisin de mort, je serai mis en prison immédiatement.  Pourquoi les gros bonnets peuvent-ils demander qu’on tue Assange sans être pénalisé ?                                                                

           
Simplement, parce qu’ils sont du côté du pouvoir. Ils méritent eux aussi la prison pour avoir essayé de propager la violence.         

       J’invite tous les gens à signer une pétition pour dénoncer cette attaque sans précédent contre la démocratie.   

Radioactif 590

décembre 20, 2022

Radioactif  590

13 Novembre 2010           
L’éducation sexuelle au Québec.


L’éducation sexuelle au Québec a toujours été une catastrophe parce qu’on n’est pas encore sorti de l’aliénation religieuse sur ce plan.  Pire on est maintenant sous le règne des féminounes (féministes wokes),  une prolongation naturelle du discours présentant la femme comme le péché ambulant et le rejet absolu de l’homosexualité.

Les curés nous ont lavés le cerveau avec leurs péchés afin de pouvoir nous mener tous par le bout du nez. La sexualité était l’arme par excellence. En décrétant le sexe, comme le péché des péchés, tout individu devait ainsi un moment ou l’autre dans sa vie à se reconnaître pécheur.

L’approche religieuse et bourgeoise est antinaturelle. Notre orientation sexuelle est déjà inscrite dans notre nature dès notre enfance.  On ne peut que décider si on la vit ou on l’étouffe. Dans notre éducation, il faut considérer que le corps est mauvais, inférieur à l’esprit.  Ainsi, toute personne part avec au moins une mésestime de soi héréditaire, le péché originel.  Comment peut-on croire qu’un bébé naît avec la tâche du péché en lui ? Il faut être pas mal sauté. La transmission des gênes iraient-elles jusqu’à reproduire ce que nos ancêtres ont fait ? J’ai de la misère à croire ça.   

En décrétant que la sexualité est mauvaise, une chose honteuse dont on ne doit même pas parler ; les curés savaient, grâce à la confession, qu’ils imposaient ainsi un pouvoir sur chaque individu. Ils étaient les «maîtres des consciences».           

«T’y veux-tu aller en enfer ?». Ces paroles suffisaient pour provoquer la diarrhée ou te constiper à jamais. On a toujours ainsi abordé la sexualité dans l’ignorance et la folie au Québec Ça faisait l’affaire de ceux qui nous dirigeaient, car ainsi on nous maintient dans la honte d’être ce que l’on est. Cet handicap nous fait accepter de se voir un peuple de minoritaires, né pour un petit pain.  Rien de mieux que de déclarer un sujet tabou pour que rien ne change. On a peur ou on a honte d’en parler. Les journaux s’efforcent de monter le problème à la dimension de catastrophe pour maintenir une certaine paranoïa. La peur est ce qui paye le plus. Ceux qui ont peur sont prêts à tout pour retrouver le calme.            

Pas étonnant que notre éducation sexuelle soit inexistante et que l’on veuille rétablir ce tabou pour que les imbécilités que l’on nous apprend ne soient pas dénoncées dans le grand public. Pourquoi un gars aurait-il honte de bander ? Pourquoi les menstruations seraient-elles une maladie ? C’est la perception de la sexualité des scrupuleux.           

À Val-d’Or, la police ramassait tout ce qui touchait au sexe comme étant du matériel pornographique parce qu’on montrait des photos ou des images de jeunes nus dans des livres d’éducation sexuelle.  On s’adressait aux jeunes dans ces livres pour leur expliquer comment fonctionne leur corps, quoi de mieux que de le montrer en photos ? O grand mal ! Quand tu sais que c’est normal que le bâton te démange devant ce qui t’excite, tu ne veux plus te détruire intérieurement en te croyant posséder du mal.      

La folie est le mot le plus juste pour qualifier l’approche de la sexualité par les religions et tout notre système d’éducation au Québec.           

On paye pour dire aux jeunes de ne pas être intolérants avec les gais et on envoie toutes les ligues contre la pornographie pour dénoncer sans nuance tout ce qui est sexuel. Il faut vivre en tremblant de la tête au pied durant toute sa vie, car peut-être qu’un sale étranger a un oeil sur nous. La folie commence par la peur inconsidérée des autres.     

L’éducation sexuelle, c’est bien simple, c’est dire la vérité, expliquer comment fonctionne ton corps, faire saisir les responsabilités que tu dois assumer dans ce domaine comme dans tous les autres de la vie. Il n’y a rien d’honteux.

Quant au langage, il illustre très bien ce qu’est un tabou. La nécessité d’utiliser d’autres mots pour nommer un objet.  Prétendre que des mots sont vulgaires alors qu’ils sont nés pour combattre le mensonge et l’hypocrisie du système. C’est le système qui a, pour tuer les désirs sexuels, créé un langage de l’abomination quand il est question de sexe.       

Le Québec ne pourra jamais devenir un pays tant que ses citoyens n’auront pas éliminé une telle aliénation de leur vie.

C’est la raison pour laquelle il faudra un jour tenir le débat et se libérer des hontes que l’on a nous inculquées jusqu’à ne plus pouvoir nommer les choses sans avoir l’impression de commettre un crime.            

Le vulgaire  

Le langage, les mots sont les premiers moyens employés par les religions et la bourgeoisie pour instaurer le silence et la honte.   

La culpabilité est l’accumulation des peurs pour avoir été le gros méchant qui a transgressé la loi divine. Elle est de l’ordre de l’acte, des gestes, alors que le refoulement est de celui de la parole.

Le refoulement n’en est pas moins le constructeur idéal de l’aliénation. Il faut être ignorant pour accepter que la sexualité soit sale, car, tout individu est de par sa nature même un être sexué.

Les religions et la bourgeoisie se créent un langage spécifique qui appartient qu’aux gens prétendument bien élevés afin de créer un niveau de langage. Le bon et le vulgaire.


Le vulgaire est celui des gens peu instruits. Donc, c’est d’abord une question de classe sociale. Il ne faut pas mêler les purs aux impurs. Dans leur esprit, le pur est strictement de l’ordre sexuel alors qu’en réalité la pureté véritable n’a rien à voir avec la chasteté, mais elle est de l’ordre de l’intention. Quand Dieu parle des cœurs purs, il ne fait pas référence à la chasteté, mais à l’absence de mauvaises intentions, surtout envers autrui.           

Les dirigeants des religions, imbus de pouvoir, modifient toute la réalité sexuelle par leur interprétation maladive et antinaturelle. C’est normal, ils vivent hors-nature et ils n’ont même pas la décence de le reconnaître. Ils s’imaginent que la terre serait abondamment peuplée si on vivait tous comme eux. Ils rejettent même l’homosexualité. Ils se pensent capables de désigner ce qui est bien et ce qui est mal : l’acte d’orgueil par excellence. Ils se prennent pour des acètes, capables de vivre sans sexe. Si Dieu avait voulu que ce soit ainsi, il n’aurait pas inventé la sexualité.          

Un des meilleurs exemples de l’hypocrisie de la bourgeoisie est l’emploi des mots sexuels. Quel enfant n’a pas rougi ou eu honte devant le mot «merde», le mot qui fait rire comme pipi, caca, etc. ?           

Pourtant, personne ne peut se vanter de ne pas les avoir utilisés un peu. On dirait que les religieux se sont appliqués à créer en nous la honte de tout ce qui vient du corps. Le pire, si on lit Foucault, on apprend que cette honte et cette déformation a d’abord trouvé un vocabulaire de l’abomination chez les médecins.

Est-ce particulier au Québec ? Je pense que non, en Afrique, ça semble encore pire puisqu’on ajoute la peur à la honte. L’interdit de l’homosexualité démontre bien comment les religions gardent des pays entiers à l’époque des cavernes plutôt que de les pousser à l’émancipation. Il ne serait pas surprenant qu’un jour toutes les religions se rejoignent dans le mensonge. Les islamistes, étant encore pires que les chrétiens, les pauvres Africains ne sont pas sortis du bois.


Les religions ne peuvent pas dominer sans un degré très élevé de naïveté de leurs fidèles. Tout est fonction de la mésestime de soi : on naît pécheur, on est un salaud, on est cochon. Tout le langage qui dénonce la sexualité est un langage de mépris. Il faut mépriser tout ce qui touche à la sexualité, en avoir honte.

On a tout travesti. Un des meilleurs exemples est bien celui du mot «innocent ». Ça veut d’abord dire « sans péché », sans mauvaise intention, puis, pour le sexe, on a confondu le mot avec chasteté.  Innocent est devenu un jeune qui n’a pas eu d’expériences sexuelles ; qui n’en a pas encore un minimum de connaissance, puis, on en est venu à la naïveté. L’ignorance devient une qualité. Sans le savoir, l’innocence qui est une qualité — car elle signifie pureté — est devenue à travers le lexique féminoune : l’aboutissement de la surprotection. Cette nouvelle version de l’innocence dont on parle maintenant tient plutôt à l’ignorance et un peu de l’imbécilité. Innocent est pratiquement devenu synonyme d’imbécile. Un enfant est innocent ou retardé ?

Freud et ses descendants ont purement établi que les jeunes depuis les couches ont une forme de vie sexuelle. Rien de plus normal. C’est l’exploration de son corps. La comparaison. C’est ainsi que l’on apprend… mais pour les bourgeois, plus t’es idiot longtemps plus t’es innocent.

Les adultes projettent leurs problèmes sur les enfants qui d’ailleurs ne perçoivent pas la sexualité de la même façon. La sexualité est une forme de jeu, de curiosité. Ils n’y voient ni bien, ni mal. En fait, sans violence, comme plaisir, les enfants ont totalement raison.  La sexualité ne peut être différente que s’il y a possibilité de procréation, car elle devient alors une responsabilité.      

Il est impossible de se désaliéner sans d’abord se débarrasser du langage religieux et bourgeois. On devrait avoir plus honte d’utiliser des mots conduisant à la violence que sexuels ; mais ça on ne le fera pas, car la violence est une industrie très payante. 

Les mots permettent de transmettre la haine de la sexualité, car le plaisir en un ennemi de la productivité.

Radioactif 589

décembre 19, 2022

Radioactif  589         
Textes de 2010, p. 1394/1708

La liberté sexuelle 5          
L’amour des garçons a-t-il déjà été accepté ?        

Dans la Grèce antique, le gros bonnet se promenait avec fierté avec son serein. Avoir son petit minet, ce n’était pas un déshonneur, au contraire, c’était la preuve de son importance. Tu devenais l’attention de ceux qui créaient la culture. Tu perpétuais ainsi tes qualités à travers ton égal, d’où le jeune ne devait pas céder trop facilement à partager les plaisirs.  D’ailleurs, on croyait que le jeune, lui, n’en éprouvait pas quand on faisait « la chose. » Et surtout, on ne retrouve pas un texte qui nous dit ce qui se passait vraiment.      

Les philosophes recherchaient la perfection humaine. La seule vertu rattachée à la pédérastie était la tempérance. If fallait y aller «mollo». La pédérastie était totalement acceptée, même promue à titre vertu et de sagesse.         

Sauf, dans le cas de la sodomie, où on peut dire avec certitude qu’on croyait que le passif, celui qui se faisait enculer, était inférieur. Par contre, la fellation était parfois rejetée, vue comme contre-nature. Il faut savoir qu’on croyait alors que le sperme était une partie du cerveau ou de la moelle épinière ou de l’écume produite à partir du sang surchauffé puisque faire l’amour nous échauffait les sens. Normal alors qu’il ne faille pas trop s’éclater.   Qui oserait avaler le sang ou une partie du cerveau de l’autre ? On n’y voyait pas là un moyen de transmettre les vitamines.     

Il semble par contre que la masturbation fut une des manifestations sexuelles acceptées. Par contre, c’était le jeune qui s’exécutait, en procurant le plaisir au vieux et non l’inverse ou le partage à égalité. . Évidemment, c’est mon interprétation de ce que j’ai déjà lu. Je ne le sais pas avec plus de certitude que les autres, car je n’y étais pas. Et, en réalité, ça n’a pas grande importance pour comprendre comment on en est venu à penser comme aujourd’hui.

La recherche du garçon puisqu’il n’éjacule pas encore ne présente pas un danger alors pourquoi l’interdire.  Le garçon est de l’ordre du plaisir pur.     

L’homme adulte se devait d’avoir un égal dans ses relations et la femme était considérée comme inférieure. Cependant, avec le mariage, l’épouse devenait la seule personne avec qui il était possible de procréer, avoir « une descendance saine et nombreuse » était la chose la plus importance pour un homme.  Elle était aussi la partenaire du mari dans l’entretien de la ferme. Un rôle qu’aucune autre ne remplissait, qu’elle soit la courtisane ou l’esclave.     

L’épouse était tributaire de son mari, mais elle occupait une place prépondérante dans la réussite ou la faillite de son époux et de son patrimoine. L’épouse était la personne la plus importante des relations de l’homme. Elle était la porteuse de son avenir. Un homme qui la trompait était un individu qui n’avait pas de tempérance, donc, qui n’avait pas de panache. Un irresponsable. C’est d’ailleurs cette position de la femme dans la vie de l’homme qui fit que le couple l’emporta sur la pédérastie.          

Le petit serein de qui l’homme était amoureux était, quant à lui, la courroie de transmission de l’âme, de la connaissance.  Le pouvoir transmis comme citoyen et futur fonctionnaire ou dirigeant de la Cité.  Le petit, c’était en plus de la beauté et du plaisir, un égal par le simple fait d’être un homme en devenir.  Un choix pour assurer une vie future à sa pensée et à son rang.  Les hommes pensaient toujours en fonction du Bien de la Cité. 

Avoir un serein de qualité, c’était une façon d’affirmer ses qualités intérieures, car un sage recherchait chez le jeune les qualités qui lui semblaient les plus nobles dans et pour sa propre existence.        

Par contre, le jeune devait choisir un maître de valeur, car il en dépendait de la qualité de sa formation et de son avenir. Tout un patronage, car plus ton bonhomme occupe un poste de haut niveau, meilleures seront tes relations, plus brillante sera ton avenir. La pédérastie était une voie de transmission du rang que l’on occupait dans la société. Il fallait de part et d’autre en être digne.     

Puisque ça se passait à la vue de tous, les autres jugeaient de la qualité du jeune en fonction «de par qui» il avait été remarqué. Plus cet homme était doté de grandes qualités reconnues, plus le jeune prenait de l’importance puisqu’il avait été choisi parce qu’il démontre chez lui les mêmes qualités que celui qui  tombe en amour avec lui. C’est comme si le courage tombait en amour avec le courage, la tempérance avec la tempérance. Qualité que le plus vieux devait transmettre au plus jeune.

Il est aussi à noter comment les vertus avaient un lien direct avec la santé. Elles étaient recherchées pour améliorer sa qualité de vie. Un peu comme certains indigènes croyaient qu’en mangeant l’autre tu faisais tien ses propres qualités. C’était alors la grande compétition pour attirer le serin le plus digne. Une compétition qui était très généreuse en cadeaux de toutes sortes pour obtenir les faveurs du protégé recherché.         

On se demandait comment agir, à qui le jeune devait dire oui ou non, sous quelles conditions. Le oui n’était pas écarté, mais balisé, encadré, particulièrement par le consentement mutuel.  Dire oui trop facilement, ça devient de la prostitution, car on recherche plus les cadeaux que les qualités à développer avec son nouveau maître. Puisqu’un homme cherchait dans l’âme du jeune son équivalent, ce dernier devait être aussi grand que son maître.     

Si la femme transmettait la vie corporelle, garantissait la descendance, le petit minet, lui, transportait les qualités de l’âme et la pensée de son maître. Ce n’est pas pour rien que tous les grands penseurs se penchaient sur le phénomène, interrogeaient tous les aspects, car, comme Socrate, plusieurs étaient prêts à mourir pour ce qu’il croyait la vérité.


On retrouvera cette conviction chez les martyrs. Ce qui a permis au christianisme de devenir une force illimitée. Contrairement, à ce qui se passe aujourd’hui, un homme se devait de choisir le jeune qui lui plaisait et en faire son émule, son image parfaite.     

Qu’on le veuille ou non, la recherche du plaisir est une force telle chez l’homme que la tempérance exigée avec les garçons finit par produire qu’on rechercha le plaisir autrement, sans toujours devoir finalement s’en passer.  Ce que procurait l’épouse et qui donna pour cette raison plus de poids au couple.         

Eh oui, chez un gars tempérant comme Platon, qui veut obéir aux dieux, il doit d’aimer, mais ne rien faire de sexuel.  Plus tu es tempérant, mieux tu es. Une vraie compétition de la vertu, à un tel point que certains ne veulent même pas être seul avec leur serin pour que tout le monde soit témoin de leur tempérance.

C’est bien beau d’aimer ton petit gars, mais un jour, la contemplation se transforme en désir. Et, de ce côté, si la relation avec ton épouse fait que tu ne dois faire l’amour qu’à certains moments, en suivant certains rites ; au moins, t’es capable de faire l’amour. La femme devint plus avantageuse que le serin. Elle permettait de combattre la solitude et d’avoir quelqu’un qui prend soin de toi. C’est pourquoi le couple emporta la course.            

Les Grecs ne devaient pas être plus fous que les autres et se rendre compte que si faire l’amour est la décharge d’une puissante énergie, personne ne meurt après la secousse. Le plaisir a eu raison de la peur. Pourquoi se créer autant de problèmes quand tu peux avoir tous les plaisirs sans interdit, sans devoir les sacrifier aux qualités recherchées, seul, avec ton épouse ?     

Le problème trouva sa solution dans la famille. Et, contrairement à d’autres cultures, la monogamie l’a vite emporté.            

Le mariage fut dans plusieurs autres cultures une institution économique, rien d’autre. Une question de dote. Le besoin d’une descendance. Mais, ce ne fut pas le cas d’un des seuls peuples qui accepta carrément la pédérastie. Peut-on en dire autant des Romains ?    

Même si c’est très surprenant, les textes précédents ne sont en somme que le résumé des résumés de trois tomes de l’Histoire de la sexualité, par Michel Foucault, soit : La volonté de savoir, l’usage des plaisirs et le souci de soi. Foucault est un des grands philosophes français de l’époque contemporaine.            

Ce qui est encore plus intéressant, c’est le refus systématique de la révélation de l’existence de ces livres qui contredisent l’esprit conservateur qui a présentement court sur la sexualité en Amérique.  La censure l’emporte.

La Grèce antique est l’ancêtre de notre civilisation et démontre clairement qu’il n’y a pas qu’une façon d’aborder la sexualité. On revient à la censure. La raison est toute simple : la répression sexuelle fait intégralement partie du discours de la droite majoritaire pour qui le sexe est intimement lié à l’économie. Les règles concernant la sexualité servent à justifier les choix économiques, comme l’arrivée de la femme sur le marché du travail. Et quand on dit droite, on dit Inquisition. Uniformité de la pensée puisque tout nous a été révélé par Dieu et que ça ne peut pas être remis en question.           

Le gouvernement fédéral actuel profite de cette méthode 1984, ou on fait disparaître l’histoire et les individus pour éliminer toute contestation de la règle exprimée. Il existe bien évidemment beaucoup d’autres livres qui nous prouvent que l’approche anti-scientifique de la sexualité est une oppression injustifiée.  Un texte a médité avant de tomber dans les excès de la répression sexuelle actuelle est Trois essais sur la théorie sexuelle de Freud qui nous fait comprendre que chaque individu est différent. Il nous fait comprendre le développement de l’individu.

Réfléchir sur le sujet, c’est aussi réfléchir sur la capacité humaine de vivre la liberté et la démocratie. Même s’il dit maintenant le contraire que de ce qu’il a écrit, Michaël Ignatief a très bien traduit dans son livre sur la révolution des droits le rôle fondamental des droits de l’individu en disant que ceux-ci existent pour défendre un individu contre une collectivité qui veut imposer la pensée unique.         

La censure existe encore de nos jours plus que jamais.
  Elle est exercée sous forme de règles et de lois indiscutables. Elle viole un principe fondamental par la censure planétaire de la pensée : le droit à la vie privée. Le droit d’avoir une opinion différente que la majorité.   

Ces réflexions sont ce qui guidera mon prochain livre. Malheureusement, puisqu’il faudra une recherche encore plus approfondie pour prouver que notre gouvernement fédéral agit présentement comme l’Inquisition, je laisse les conclusions parler d’elles-mêmes. Sous l’approbation majoritaire, on accepte tous les silences, tous les mensonges pour imposer sa façon de penser.        

11 Novembre 2010

L’âge de consentement : l’entrée au secondaire.  

C’est ne pas comprendre le développement de la sexualité que de fixer un âge pour le consentement puisque le développement est strictement individuel et peut varier même de plusieurs années entre chaque individu. Tout dépend de son développement physique, de la force de sa libido, de ses expériences émotionnelles et, évidemment, de son éducation.      

L’orientation sexuelle est déjà établie dans l’image intime que l’individu se fait de lui-même, dès la naissance. Cette empreinte le marquera pour le reste de sa vie, c’est ce que l’on appelait jadis sa «petite nature». Un phénomène carrément dû à la structure que les gênes nous laissent pour nous développer, dès la formation comme embryon. Notre réalité profonde et sur laquelle on ne peut pas grand-chose. Rien, à vrai dire. Un hétéro sera fondamentalement toujours un hétéro, un gai sera toujours gai, qu’il aime ça ou pas. On ne choisit pas ceux qui nous attirent. Ce choix est déjà profondément fixé en nous. On le subit, on ne le choisit pas.          

L’important est d’apprendre à vivre heureux avec ce que l’on est et essayer de se réaliser socialement et émotivement pour son propre bien et celui des autres.         

Le mariage gai permettra à bien des humains de pouvoir entrevoir l’avenir positivement plutôt que de devoir s’haïr de plus en plus toute sa vie. Ce pourra peut-être même être une partie de la réponse à la surpopulation. L’autre aspect positif serait de combattre avec autant d’ardeur la violence que l’on a combattu la liberté sexuelle.        

La sexualité peut devenir un problème à l’adolescence, si les jeunes n’ont pas les réponses réelles, vraies, à leurs questions d’où l’importance des cours de sexualité.

J’ai dans ma grande théorie, fixé les cours sur la sexualité à la fin du primaire pour une double raison. D’abord, jusque-là le cerveau de l’enfant n’a pas terminé sa formation complète. La phase du symbolisme arrive après 10 ans et les symboles sont primordiaux dans ce qui déterminera l’orientation sexuelle.      

On peut à travers la peinture voir qu’on ne réagit pas tous de la même façon aux formes et aux couleurs. Cette structure est nécessaire pour les choix que nous ferons plus tard, consciemment ou pas. La perception de l’autre dépend de l’interprétation qu’aura notre cerveau de ce qui lui est extérieur. C’est d’ailleurs pourquoi toute la thèse des traumatismes quand il s’agit d’une aventure sexuelle sans violence est complètement débile. Comment peut-on être traumatisé par quelque chose qui nous fait plaisir, qui est le fun ? Pourtant, c’est ce qu’on essaie de nous faire croire.        

Si le cerveau peut rétablir des problèmes quasi insurmontables (la haine des parents, la violence dans son enfance, par exemple), comment pourrait-il être impuissant à contrôler le plaisir ? Ne serait-ce plutôt la réaction de la société qui traumatise ? Mais, évidemment, c’est payant, ça permet aux avocats et aux psychologues de travailler à augmenter leurs frais. Ça permet de créer un nouveau crime perçu comme une compensation : le chantage.          

Chez les grecs de l’époque de Socrate, on considérait la force du plaisir sexuel comme étant la plus grande à être dominée par ceux qui voulaient être tempérants, sages. Ce n’était pas s’en priver complètement, mais respecter les règles pour la vivre correctement, car, à leur avis, la sexualité était intimement liée avec la bonne ou mauvaise santé.   

L’abstinence totale est une invention religieuse qui sert seulement à créer une idéologie dominante.   La seule importance de connaître ces faits est de nous informer sur la raison pour laquelle on a fixé les règles quant à la sexualité. Et, faut-il l’avouer, se rendre compte que les interdits sont basés sur l’ignorance que l’on a de la sexualité. On refuse d’évoluer parce qu’on a peur de ce que l’on a découvert depuis lors.       

Le deuxième point est le droit absolu de tout individu à son orientation sexuelle et à la vie privée, quel que soit l’âge ou le sexe.  

Fixer un âge, c’est enlever ce droit à ceux qui ne l’ont pas encore atteint. Or, le développement de chaque individu diffère.   

Et, les parents ? Les jeunes ne sont pas la propriété de parents. Ceux-ci doivent respecter également le choix de leurs enfants. L’éducation, c’est donner l’exemple, c’est apprendre des savoirs et des connaissances, c’est pouvoir communiquer et peut-être influencer la décision finale. L’éducation, c’est apprendre à être autonome.     

Avant l’adolescence, le jeune ne fait pas de choix. Il agit par imitation. Il apprend ; mais son éducation est de devenir autonome le plus vite possible. L’autonomie ne peut exister sans les expériences bonnes et mauvaises. Cependant, ça ne veut pas dire que le jeune ne peut pas décider de ce qu’il aime ou pas, sur le plan sexuel, sans avoir eu des expériences. Son rythme et le cheminement de son développement est personnel. On peut très bien vivre toute sa vie après avoir rencontré la flamme de sa vie, sans avoir eu d’autres expériences.

On oublie le facteur le plus important : l’amour. Le sexe sans amour, ça ne veut rien dire. Le choix de la personne avec qui on choisit de partager le plaisir qui peut être aussi plus spirituel que matériel, ou le contraire, est un droit individuel qui ne concerne que les gens qui sont en cause.      

Effectivement, pour bien des adolescents, la révélation de leur sexualité est tout un mystère. S’ils en ont honte, ce peut être ce qui entraînera leur suicide.  Ils ne comprennent pas qu’ils sont parfois dominés par leurs hormones. Ils agissent sans pouvoir juger de la pertinence de leurs actes. Tout est irrationnel alors que s’ils étaient bien informés, ces difficultés n’existeraient même pas.  Pour nous, la principale source d’information est d’ordre religieux. On se fait mentir dès l’enfance. On ne veut pas en parler parce qu’on en a honte. C’est stupide, mais c’est comme ça.   

Pour les religieux, la sexualité est un mal, une honte, un péché. Rien de plus irréaliste. Pour respecter leur point de vue, il faut combattre sa nature profonde, sans même savoir contre qui et pourquoi on combat. On agit aveuglément en fonction de la tradition. Le corps est rien, l’âme est tout.  Il faut avouer qu’à l’époque de la Grèce antique, ils ne savaient pas que le corps gère aussi les émotions, mais au moins ils différenciaient les choses à partir du plaisir. Tout se déroule dans le cerveau.     

La médecine, qui a pris la relève des religieux qui dominaient grâce à la culpabilité à travers les examens de conscience et les confessions, a créé une nouvelle norme, guère plus réaliste : le normal et l’anormal.         

Tout ce qui est hors-norme est anormal, même si cette personne ne fait que vivre sa nature propre. On a ainsi institué le besoin que tous soient pareils, même si on est tous différents. La plus grande part de nous est strictement héréditaire alors que la réaction à l’environnement, notre éducation est strictement de l’acquis. Nous réagissons en vieillissant en fonction de ce que nous connaissons.    

Le seul mal qui puisse exister dans la sexualité est l’irrespect du consentement. Le consentement exige cela va de soi, l’absence totale de violence ou de domination.  

C’est donc important dans son éducation d’apprendre à respecter scrupuleusement le choix des autres dans des relations sexuelles. Ce n’est pas inné chez les êtres vivants, surtout chez l’homme. C’est un apprentissage à la tolérance. C’est la raison fondamentale par laquelle il faut introduire la notion de l’égalité absolue entre les humains dans les cours dispensés aux jeunes.         

La capacité de dire oui ou non est un privilège humain tout aussi important que l’usage de la parole, car, l’individu peut ainsi choisir, du moins en bonne partie, son avenir et sa destinée. Aucun autre animal n’a ce choix.  Il ne fait qu’obéir à ses instincts, au rut qui est plus ou moins relié à l’odorat autant qu’au sexe.  Il serait intéressant de comprendre ce qui nous porte justement à choisir tel ou telle partenaire plutôt que tel ou telle autre. Quel rôle jouent nos sens dans notre choix ?

12 Novembre 2010           
La censure = dictature de l’esprit.       

La censure est un moyen d’empêcher les autres de penser différemment de nous. Ceux qui l’appliquent sont probablement plus malades que ceux qui la subissent.

Il y a une revue intéressante qui a été publiée dans le groupe Le point hors-série de janvier et février 2009 sur la censure.         

Je me permets de relever quelques exemples qui prouvent comment la censure est idiote et s’attaque directement à la création d’une conscience personnelle. Comme je le disais, la censure est surtout un phénomène qui touche la sexualité (à cause de la religion) et de la politique (pour contrôler les gens, le pouvoir). Ce n’est pas parce que tu penses d’une telle façon que tu as le droit d’obliger les autres à penser comme toi.  

 Voici quelques exemples tirés de cette revue :          
(j’ai mis mes réflexions en caractère noir).        

— En 1970, les colonels grecs, qui voulaient proscrire la grève et la minijupe ont fini par interdire Sophocle, Euripide, Aristophane, c’est-à-dire les fondements même de la culture grecque. La bêtise n’a pas d’idéologie et de frontière.     

— Le faux succès qui annexe divers auteurs à la mode reste aujourd’hui le meilleur moyen d’exclure des littératures plus authentiques. Les gens aiment lire des œuvres qui ne les obligent pas à réfléchir.     

— Julien vient de trouver le moyen de censurer le christianisme : interdire l’enseignement, c’est empêcher la transmission du savoir.   Pas étonnant qu’on ne retrouve aucun de mes livres en bibliothèque.  Ce doit être aussi pourquoi on a banni l’éducation sexuelle des écoles au Québec.        

— L’Église qui a de longue date le souci du contrôle des consciences, via notamment l’Inquisition, s’adapte au livre avec la création en 1559 de L’Index librorum prohibitorum et la mise ne place de la Congrégation de l’index, chargée de répertorier les livres «pernicieux », c’est-à-dire coupables d’hérésie et d’immoralité.  Si cet index existe encore, j’y occupe certainement une place de choix, car jusqu’à date j’ai le record des écrits bannis au Québec.  Je suis un des rares a être rejeté par l’UNEQ. Est-ce que l’UNEQ est libérale?

— Les religions ne peuvent tolérer la liberté de pensée : en un mot, hors des dogmes, point de salut et surtout pas le droit à la parole.    

— Le 24 février 1616, le Saint-Office condamne officiellement le système de Copernic. La religion est une façon d’interpréter la réalité.  Les religions sont trop étroites d’esprit pour concevoir qu’il y a plus d’une façon d’interpréter la vie.   

— Claude Le Petit, brûlé vif sous Louis X1V : Le Petit aggravait son cas : d’une part, il ne faisait point mystère de son homosexualité.  

— L’idée que la « jeunesse » doit être sortie du lot commun pour bénéficier d’une protection spéciale a conduit le législateur de plusieurs pays libéraux à voter des lois rétablissant, de fait, la censure de l’imprimé. C’est fou comme les adultes veulent protéger les jeunes et oublient le plaisir qu’ils avaient à se masturber, en regardant un livre défendu, l’équivalent de la pornographie aujourd’hui.  Pourquoi ne se mêle-t-on pas de ses affaires quand il s’agit de sexe et de liberté de conscience ?            On devrait avoir  autant le droit de dire oui que de dire non.      

— Rien de tel que de faire faire le travail de censure par les agents culturels eux-mêmes, sans que la puissance publique ait à se salir les mains.   Au Québec, il existe encore des sujets tabous sexuels sont la pédophilie, la pédérastie, la zoophilie.    

— D’où trois instances «modernes» de censure : le lobby, l’entreprise privée et le particulier lui-même.            La censure n’est pas le propre du gouvernement de Steven Harper.  Je suis un des rares écrivains au Québec à être refusé comme membre de l’Association des auteures des Cantons de l’Est et de l’UNEQ. On refuserait même de subventionner les éditeurs qui acceptent de me publier.  La littérature pour la jeunesse a été inventée exprès pour expurger tous les textes de référence directe ou indirecte au sexe.     

Un des moyens modernes de censure, c’est aujourd’hui, l’octroi des subventions. Si un auteur est ruiné, y a bien des chances qu’il ne soit pas lu, car, il ne pourra pas publier, à moins qu’il ait des connexions… Pour agir, il faut de l’argent.

L’autre moyen pour tuer un auteur : c’est la langue sale. S’attaquer autant que possible à sa réputation personnelle. Une méthode qui existe depuis très longtemps. Cette méthode permet d’isoler la personne…      

Le monde change, mais n’évolue pas

Radioactif 588

décembre 18, 2022

Radioactif 588
Textes de 2010, p. 1382

06 Novembre 2010

Liberté sexuelle 1.

Je lis présentement, grâce à la bibliothèque de Magog, L’Histoire de la sexualité, La volonté de savoir, de Michel Foucault, Gallimard, pour qui l’interdit du sexe est un leurre.   

On voit que ce grand philosophe français n’a pas vécu au Québec, le royaume de la censure et de la paranoïa féminoune. Là, où le mot scrupule se confond avec débilité.    

Je ne suis pas le seul à avoir vécu une période où juste dire le mot «cul » te rendait un ignoble pécheur, condamné à tous les feux de l’enfer. On était écrasé sous le poids des péchés omniprésents de la chair. C’était pour les jeunes comme moi, l’omerta le plus absolu sur le sujet.  Le secret, l’incompréhensible, la honte.

Selon notre société, un jeune ne se pose pas de questions sur la sexualité : elle n’existe pas avant l’âge de consentement (et dans mon temps, c’était 21 ans). Penser sexe avant faisait de toi un maudit cochon. C’est le contraire de la nature humaine qu’on nous enfonçait de force dans le crâne.     

Pourtant, la sexualité est une partie intégrante et importante de ton développement et de ta personnalité dès ta conception. Freud nous apprend d’ailleurs les principaux stades de développement. On n’avait même pas le droit d’y penser.      

Le sexe-tabou guidait chaque geste de notre vie sentimentale, mais en même temps, le sexe, c’était le plaisir secret de jouer aux docteurs, de la découverte, des chatouillements quand on jouait avec un plaisir partagé encore plus le « fun ».

Même si la religion a mangé une claque, les gens ne sont pas encore rendus à se demander si l’enseignement religieux, ayant le sexe au centre de son lavage de cerveau, leur a dit la vérité.       

Pourquoi le sexe hors-mariage serait-il mal, mauvais, s’il a été créé par Dieu ?
Surtout que sans sexe, l’homme n’aurait jamais survécu comme espèce ? D’où nous viennent la peur et la honte du sexe ? Est-ce que le fait que la Nouvelle-France ait été développée par des jansénistes à jouer dans notre perception du bien et du mal? Est-ce pour cette raison que nous sommes aussi étroits d’esprit?      

Malgré tous les mensonges, les exagérations, on croit encore au Québec que le sexe est un gros monstre. On a été incapable, de créer une sexualité qui respecte la réalité individuelle, et naturelle, tout en condamnant la violence et l’oppression sexuelle ; car malheureusement, ça existera toujours.            

Le pouvoir religieux est toujours là. On a toujours peur et honte de la sexualité, même s’il n’y a rien de plus beau et de plus naturel que le sexe, même dans ses déviances, tant qu’il n’y a pas de violence ou de domination.        

Maintenant, on fait semblant d’aborder le sujet avec ouverture, mais on refuse de comprendre que notre perception de la sexualité est cristallisée dès l’enfance à travers son orientation sexuelle et se développe ensuite à partir de sa propre expérience, selon son environnement.            

Même aujourd’hui, on continue de croire que les enfants ne sont pas sexualisés. Ce qui est totalement faux. On croit aussi que les gais sont des êtres dégénérés, le pire de ce qui puisse arriver à notre garçon (une autre aberration). On n’efface pas des générations, des siècles d’obscurantisme dans une semaine.      

On prétend encore que l’homosexualité n’est pas naturelle, qu’elle est une tare et cette  « perception » se cache maintenant derrière la lutte aux pédophiles. 

On veut aussi et surtout protéger les jeunes filles du gros méchant loup qui les guette à chaque détour de leur vie. Cette aberration vient du fait qu’au nom de l’égalité homme-femme, on nie la différence de perception de la sexualité entre les deux sexes. Les parents ont plus peur du sexe que les jeunes eux-mêmes.         
 
Pour ne pas passer pour niais, ils font semblant d’être ouvert à l’homosexualité tant que ça ne touche pas leur garçon. Le Québec est encore d’une hypocrisie viscérale dès qu’il est question de sexe. Pourquoi ? On n’a jamais pu penser par nous-mêmes, on a toujours accepté le point de vue des religieux et des bourgeois. On en a tellement peur que l’on a retiré les cours sur la sexualité des écoles, mais on fait des campagnes contre la course à la pornographie.   


Serait-ce que les plus vieux sont encore victimes de la morale débile qui a écrasé le Québec durant des décennies ?            

Je réalise qu’il y a deux vérités historiques concernant la répression sexuelle au Québec : celle de la monogamie hétérosexuelle (la très grande majorité des gens) et celle du monde gai (qui subit encore la haine de tous ceux qui se prétendent normaux). La seule différence, on ne le dit plus ouvertement, de peur d’être actionné.         

Monsieur Obama vient de faire un nouveau pas pour combattre l’homophobie aux États-Unis, ce qui nous atteindra certainement un de ces jours puisque nous pensons de plus en plus comme nos voisins du Sud. Par contre, on est encore loin d’une loi où l’âge de consentement est l’entrée au secondaire. Encore plus loin d’apprendre aux jeunes qu’ils ont autant le droit de dire oui que non.  Au Canada, nous avons régressé quand on a fixé l’âge de consentement à 16 ans.

Pourquoi lire Foucault qui voit l’histoire de la répression sexuelle avec un œil qui contredit souvent (semble-t-il) les psychiatres, historiens, qui eux ont toujours appuyé la théorie de la conspiration pour élucider comment s’est installé cette  » paranoïa du sexe ».   

Par souci de comprendre, de chercher la vérité et aboutir à une façon de vivre notre sexualité comme un avantage plutôt qu’un souci quotidien, j’ai essayé de trouver une explication rationnelle. Qu’on arrête d’en faire tout un plat. Je me suis posé d’abord la question à savoir si cet interdit a un sens. 

Foucault ne contredit pas, à mon sens, la théorie de la répression sexuelle. Il l’aborde plutôt sous l’angle de la majorité hétérosexuelle monogame, qui vit sans se poser de question et qui voit la sexualité devenir un enjeu majeur dans la vie alors que c’est un phénomène très facile à comprendre. La sexualité est là pour garantir la survie de l’espèce. Et, pour y parvenir, le geste sexuel est entouré d’un vif plaisir.      

Or, pour aller au ciel, toutes les religions judéo-chrétiennes croient que l’on doit souffrir. Que la souffrance purifie. Qu’on est tous nés pécheurs. Pourquoi un Dieu de l’Amour a-t-il permis une telle stupidité en créant l’homme à son image et sa ressemblance? La Grèce antique était plus sage, car la sexualité ne présentait rien de mauvais en soi, mais on croyait qu’il fallait régir les plaisirs par la tempérance. Il ne faut pas que les plaisir mènent nos vies, mais que nos vies veillent à ce que le plaisir ne devienne pas une forme d’esclavage.        

Foucault apporte un autre éclairage fort intéressant qui explique encore plus le pourquoi de cette obsession sexuelle qui a duré plusieurs siècles.       

Je trouve ses réflexions profondes et perspicaces. Le sujet étant tellement vaste, je me permettrai au cours des prochains carnets de commenter ce livre puisque j’ai noté une foule de passages qui méritent notre attention et parfois notre réflexion. (4 pages de notes)           

Je continuerai cependant à rire avec Virus (qu’on peut lire à sur mon site en France).

J’ai d’abord écrit Virus pour réfléchir sur la société. Puisque je n’ai jamais cru dans mon talent (ça peut surprendre, mais c’est vrai, même si je m’enfle la tête avec ma petite notoriété, je me sens très nul). Cette histoire m’oblige à faire un effort pour croire que j’ai encore un tout petit rôle à jouer dans la littérature québécoise. Heureusement, je commence à oublier le besoin d’être reconnu comme me l’enseignait Jean Ferguson. Écrire sera demeuré un plaisir. Une masturbation intellectuelle.           

Foucault ne ressemble pas aux livres de Nelly Arcand que je lis en même temps. Elle écrit bien et elle a des choses à nous apprendre, même si elle ne mâche pas ses mots. L’idée que ceux et celles qui font leur crise contre la pédophilie sont les vrais pédophiles, car ils sont obsédés par le sexe des jeunes, me semble plus que pertinente.

De temps en temps, je me lâche aussi dans  » Poussière d’étoiles », d’Hubert Reeves. Un autre auteur fabuleux. Un type que j’aimerais bien rencontrer car j’aurais bien des questions à lui poser, depuis que j’ai lu la théorie des cordes qui explique notre existence.     


J’ai décidé de cesser de me ruiner avec mon besoin d’écrire compulsif et de partager ce que j’apprends.

07 Novembre 2010

La liberté sexuelle 2          

Dans un premier temps, Foucault essaie de nous replacer dans la pensée de la philosophie de la répression sexuelle.  Il résume sa façon d’interpréter la théorie de la répression ainsi :  » Le puritanisme moderne aurait imposé son triple décret : l’interdiction, l’inexistence et le mutisme.  »    

Il nie la répression sexuelle, tout en le niant pas. Cela n’apporte pas d’ailleurs, à mon sens, un changement majeur sur le fond, mais simplement une note de discordance quant au  » comment la répression » s’est installée, ce qui l’a fait naître et la nourrit.

Sans la bourgeoisie, la religion n’aurait jamais pu seule imposer l’abstinence sexuelle. La médecine a été la première à inventer tout un langage de peur et de haine vis-à-vis la sexualité, pensant ainsi contrôler la majorité ignorante.    

Ce même langage nourrit d’ailleurs encore aujourd’hui notre système judiciaire qui a pris la place de l’Église dans l’application des normes. Chaque terme employé doit créer l’horreur, surtout quand il est question de la sexualité chez les jeunes.

Selon Foucault, la répression sexuelle n’a pas été d’abord un phénomène de masse, mais le lot de la bourgeoisie. Une réalité spécifique à la classe sociale bourgeoise qui s’est définie en fonction des normes sociales pour s’assurer d’avoir une bonne vie et une bonne descendance. La répression, selon lui, n’est pas née d’un interdit, mais plutôt d’une saturation d’intérêt pour le sexe et son secret. Un intérêt qui a donné naissance à des normes de vie spécifique aux bourgeois, qui, ont dû l’appliquer par la suite à la masse pour se protéger. Ce qui me semble absolument cohérent et plausible.      

La répression sexuelle a proliféré chez les bourgeois avant d’être étendue à la masse. Qu’importe ! Le résultat est le même : ou on maudit le sexe, ou on le diabolise ou on le sacralise jusqu’au point de s’en priver.  Mais, d’une manière ou d’une autre, on l’interdit, on l’écrase, au nom d’un pseudo code de vie spécifique à ceux qui sont de classe bien-pensante, voire bourgeoise.   

Le cancer de la répression s’est étendu de la religion à la bourgeoisie. L’ascétisme fut plus que jamais l’ennemi numéro du plaisir. Pas étonnant que la répression sexuelle soit une voie en or vers la paranoïa, mais de ça, nos médecins ne nous en parleront peu, car reconnaître que l’abstinence rend émotivement instable serait tuer leur vache à lait.   

Un élément est accepté par tous, jusqu’au 17è siècle, la masse vivait une sexualité libre, à tous les âges.  Dans cette masse, un petit précoce n’allumait que des sourires et non les feux de l’enfer. La masse se fichait carrément des règles sexuelles religieuses, car on n’en entendait pas parler. Le sexe et son obsession était le discours de l’élite.     

Je suis d’accord avec Foucault à ce niveau. La religion atteignait davantage la bourgeoisie, car elle était « l’oreille et la bouche », de l’aristocratie. La bourgeoisie devait être une classe qui essayait de se performer le plus et le mieux possible, de séduire, pour retenir l’attention du roi et de tout ce que cela signifiait de privilèges.

Pour les tenants de la répression, cette approche fonctionne comme une condamnation en vue de faire disparaître le sexe des préoccupations. Dans ce contexte, en parler est déjà une transgression. Or, au contraire, dans la masse, on est libre, donc, on n’a pas à obéir à un code de vie particulier et aucune raison d’en parler ou pas. On apprend la sexualité comme je l’ai appris : sur le tas. Seuls les esprits pervers voient du mal dans l’apprentissage de se son corps quand on est jeune. La curiosité est la première phase marquant le développement de sa personnalité et de sa sexualité. Une phase d’imitation et d’identification. On veut savoir si l’autre est fait pareil à nous.    

Mais alors, comment et pourquoi s’est implantée la répression sexuelle ?          

C’est une façon un peu simpliste de lire la théorie de la répression. L’analyse, l’explication de ceux qui croient dans cette théorie se base, tout autant que Foucault, sur l’histoire pour expliquer pourquoi on a encore autant et si peur du sexe. D’où nous vient cet acharnement à ne pas reconnaître les valeurs du sexe, cette peur d’être sali, en étant un être sexué, le sexe étant pourtant tout à fait normal et naturel ?            

L’Homme est un animal sexué. Avec ou sans cours, il trouvera comment se donner du plaisir, autrement c’est un imbécile.        

Évidemment, c’est le résultat d’une tradition ascétique et monastique qui pourrira les oreilles et le cœur des bourgeois. (Je suis content d’avoir senti cette vérité en écrivant mes carnets), grâce à la peur entretenue par la confession et les examens de conscience. Puis, grâce au désir d’échapper à une mort précoce comme c’était normal, habituel dans la plèbe, la bourgeoisie a créé un code de vie.

Puisqu’on ne peut pas anéantir la bête, on a décidé de lui mettre une muselière. Dès l’école, et surtout, à l’école…La chasteté devint la vertu des vertus et les sports servaient à faire oublier les plaisirs que nous apporte l’adolescence. Plaisirs décriés dans tous les prétendus milieux sains.   

Selon Van Husserl, dans Histoire de la répression sexuelle, la répression sexuelle s’est surtout développée sous l’ère de la reine Victoria et aurait été structurée sous l’effet conjugué de la religion et de la bourgeoisie. Une question de pouvoir et de gros sous. Plus tard, la médecine a institué tout une

  » économie » autour de la sexualité. Tout pour empêcher le jeune d’être sexué. Des biscuits anti-bandants jusqu’au la perce prépuce pour tuer l’envie de se masturber la nuit ou de bander le matin. Ces instruments étaient infligés aux jeunes garçons.       

Pour .Wilhelm Reich, un psychiatre de gauche, l’Église et les bourgeois ont implanté de force, par ses règles, la répression sexuelle alors que selon Foucault, c’est pour la survivance de la bourgeoisie, son intérêt quasi maladif du sexe et son secret qui a entraîné la création de normes.          

Ces normes ont dû être ensuite appliquées à la masse pour faire face aux conditions de vie, aux problèmes sociaux. Ces règles ne voulaient pas forcer la masse à croire dans la répression nécessaire du sexe, mais protéger la bourgeoisie comme classe sociale contre un nombre de plus en plus grand et capable de conduire tout autant une épidémie qu’une révolution.            

À mon avis, les deux ont raison.

La théorie de la répression voit le phénomène du point de vue de la masse, de son intérieur, avec les gens du peuple ; alors que Foucault nous présente le point de vue de l’intérieur aussi, mais cette fois, celui de la bourgeoisie. Question de focus.     

Évidemment, c’est une façon de comprendre ce qui s’est passé et je ne crois pas que ça contredise la théorie de Foucault qui croit au contraire que la sexualité est devenue le centre de l’univers humain parce qu’on l’a étudié, on l’a analysé et on a créé tout un mode de vie pour protéger les bourgeois, qui s’étaient créés une façon propre à eux de vivre  » « leur sexualité », selon les enseignements religieux, formant une classe différente de l’aristocratie.            

Les bourgeois croyaient dans leur valeur individuelle. Ils ont créé une classe pour se protéger de la mort qui arrivait avec la peste, etc.  La bourgeoisie est un système de protection, comme les vaccins au service de l’aristocratie.  Pour se protéger, on devait s’éloigner de la masse, se donner une façon de vivre plus saine. Si c’est vrai, la bourgeoisie nous a fait évoluer, son problème est qu’elle est devenue trop pointilleuse, trop tête enflée. Comme aujourd’hui, on est étouffé par le « politically correct ».        

Les aristocrates avaient basé leur réalité sur le sang alors que les bourgeois se sont identifiés au sexe, à sa façon de le percevoir et de le vivre. La recherche de la beauté était primordiale, surtout chez les femmes qui ne voulaient pas que reluquer les paquets mis en évidence par la mode masculine, mais mettre la main dessus. Les bourgeois se sont donné une conscience de classe.         

La bourgeoisie s’est formée autour de valeurs particulières, elle a voulu s’écarter des autres à travers le raffinement, ce qui l’a amené à se poser des questions sur le « comment  » assurer une descendance qui lui soit digne. Et, pour préserver une descendance digne on ne joue pas aux fesses sans obéir à des règles strictes, d’où l’obsession contre l’inceste, la promiscuité et la masturbation (chez les enfants). Un geste qui pourrait les affaiblir quand ils seront plus vieux, voire les rendre totalement indigents ou fous. Plus niaiseux que ça tu crèves, mais c’est ce qu’on pensait, grâce aux religions. C’est ce que l’on croyait et que l’on enseignait. C’était l’état de la connaissance du temps. Celle qui a prévalu durant des siècles. Qui a tellement duré que les curés disaient que si on se masturbait, on aurait des boutons.  

C’est bien beau tout ça, mais il y a une grande vérité : on n’était pas là. On interprète et on essaie de s’expliquer comment les choses ont évolué. Donc, ce n’est pas étonnant que l’on ait différents points de vue.   

Ici au Québec. Il semble bien qu’on  » tourne en rond « , qu’on n’est jamais sorti de l’emprise religieuse.


Le débat entre l’égalité homme-femme ; la laïcité et les droits religieux prouvent qu’on se tient encore la tête dans le sable. Plutôt que reconnaître que nos connaissances ne nous permettent pas honnêtement de maintenir des lois, des normes, basées sur des imbécilités, des mensonges et l’ignorance crasse, on favorise le silence, la censure. On agit comme au temps de l’Inquisition.

08 Novembre 2010

La liberté sexuelle 3.         

 En fait, Michel Foucault, dans son livre sur L’histoire de la sexualité, la Volonté de savoir, chez Gallimard, s’interroge à savoir sur le comment on a implanté l’idée de la perversité sexuelle dans la tête des gens.     

Le premier responsable fut évidemment la religion. Avec la confession, la religion se nourrit des petits larcins sexuels des gens. Avec le temps, le monde judiciaire versera dans cette même lutte du normal – pas normal. Et, seule la procréation est dite normale. C’est la guerre déclarée contre le plaisir, contrairement, à la pensée de la Grèce antique. C’est aussi le début de l’obsession sexuelle de toute la société.         

Cette obsession durera des siècles. La procréation devient le but unique de la sexualité. Une affirmation qui sera contestée au Québec par les féministes plusieurs siècles plus tard. Les féministes québécoises revendiqueront un nouveau droit : l’individu est le seul maître de son corps et de son esprit. Motif invoqué pour justifier le droit à l’avortement et à l’existence des plaisirs.  


Une pensée qui contredit des siècles d’enseignement où la sexualité est vue comme le mal, la honte, le péché et aujourd’hui, un crime contre l’humanité quand on parle de pédophilie. Une autre exagération, comme si jouer aux fesses serait pire que d’être enfant-soldat. Ce sont justement ces exagérations qui nous prouvent qu’on a un peu mal dans la tête quand on parle de pédophilie. On exagère à être pitoyable.     

Avec la religion, toute la vie sexuelle de chaque individu est passée au peigne fin. Dès l’enfance, on habitue le jeune à s’interroger sur ses gestes de nature sexuelle, on l’oblige à de pénibles examens de conscience. La nudité devient le cauchemar des parents. Tous les gestes de l’enfant, surtout si un jeune est pensionnaire, un fils de la bourgeoisie, sont examinés dans un seul but : qu’il ne pense pas à sa sexualité. Qu’ils ne s’aperçoivent pas qu’il en a une.      


Ce poids devient si pesant qu’on en vient à un silence total, la sexualité est une chose dont on a tellement honte qu’il ne faut pas en parler.      

Mais, malheureusement, tout homme naît sexué, c’est d’ailleurs un prérequis pour exister. Le petit spermatozoïde doit être le meilleur sur des millions pour engendrer la vie. Qu’à la fin le mélange spermatozoïde-ovule donne naissance à des gênes différents, ce n’est pas ce qui rend la nature anormale, mais c’est ce qui détermine ton sexe et ta perception de toi-moi. Perception qui sera à la base de ton orientation sexuelle. On ne pouvait pas le savoir tant qu’on n’a pas eu découvert l’ADN.


Ce qui est étonnant c’est qu’on continue d’agir et de croire des ignorances rendant parfois carrément paranoïaques quand on a les preuves scientifiques que ça n’a aucun sens.    

Ce fut la lutte à mort contre la masturbation sous toutes ses formes. Le jeune n’avait pas de sexualité, mais on devait le suivre 24 heures sur 24, 60 minutes par heure, pour être sûr qu’il ne s’aperçoive pas que bander peut être accompagné de plaisirs et de désirs. Même bander était un péché, un signe de perversion. C’est complètement malade,  mais c’est ce que l’on nous a fait subir. Notre morale et ses normes reposent sur cette aberration, cette ignorance crasse. Et, c’est encore en force puisque le parti conservateur de Stephen Harper (appuyés par des députés d’autres partis) a pu hausser sans problème l’âge de consentement, en dehors de tout respect pour la réalité des jeunes.     

On ne devrait plus parler de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, car on est revenu à ne pas considérer leur réalité et à leur imposer nos scrupules et notre bêtise. La sexualité est ce qu’il y a de plus privé quel que soit l’âge. Mais, la Commission des droits refusent cette réalité.           

Pas de violence ou d’intimidation, consentie, responsable, le vécu sexuel ne peut qu’être bénéfique.   

Les adultes vivaient une véritable obsession quant à la vie sexuelle de leurs enfants parce qu’on leur faisait croire que les gestes durant l’enfance pouvaient non seulement tromper, altérer leur vie morale devenus adultes, mais pire, contaminer leurs descendants pour des générations à venir. Le vice se transmet par le sexe.         

C’est la même chose qu’on essaie de nous faire croire dans les procès actuels, où on prétend que se faire faire une pipe ou se faire caresser peut stigmatiser un jeune pour des années à venir. Quand un adulte vient témoigner en ce sens, on devrait plutôt se demander si le traumatisme n’est pas venu du scandale que l’on a créé autour du fait qu’il a été pris, de la honte qu’il a ressenti devant les autres quand ils l’ont appris, et ensuite, de la privation de ses privilèges quand cessa cette relation. Souvent ces dénonciations arrivent dans les moments où la victime n’a plus d’argent pour acheter sa drogue. Un hasard ? Les dénonciations comme on appelle ça aujourd’hui remplacent les confessions d’hier.  

Un curé avec beaucoup d’imagination n’avait probablement pas à chercher à se stimuler longtemps pour se masturber, le soir, s’il était le moindrement auditif.  Les paroles de la confession devaient être une musique extraordinaire à entendre.  Pas étonnant que certains succombent à la folie de croire que de te priver de plaisir te rend meilleur. C’est une conception drôlement masochiste, mais c’est pourtant la base de toutes nos religions judéo-chrétiennes actuelles.  

Le but était d’éliminer le sexe de toute forme de jouissance pour ne conserver que sa vocation ultime : procréer. Tout est mal en dehors de la procréation.

Pour y arriver, on a multiplié les condamnations judiciaires des petites perversions. On a dès lors voulu exercer un contrôle pédagogique sur les jeunes. On a créé des normes qui encadrent le développement sexuel pour éliminer toutes les formes de déviances. Mieux les médecins ont créé autour de la sexualité un vocabulaire de l’abomination.        

La sexualité d’un enfant ne répond pas à des normes, sinon celles de la nature. Prétendre qu’un individu est vil parce qu’il naît gai, c’est prétendre que la nature s’est trompée, qu’il y a un gène qui a poussé de travers.


Le mal se transmet à travers les gênes (avant on disait à travers le sang), d’où ne faut-il pas pécher, pour ne pas handicaper sa descendance.  C’est fou parce que c’est absolument faux. Mais ça passe bien pour contrôler les gens,  ça passe si bien qu’on y croit encore aujourd’hui.        

Foucault rejoint Wilhem Reich, en disant que le but recherché était d’assurer le peuplement, de reproduire la force de travail, de reconduire des rapports sociaux, bref d’aménager une sexualité économiquement utile et publiquement conservatrice.   

Donc, comme le disait Reich : la culpabilité amène les gens à se surpasser pour se faire oublier, se faire pardonner par la société. Et, si on se rappelle des raisons qui ont entraîné la création de la religion protestante : la rédemption était une industrie florissante. Brimer les désirs sexuels, c’est inestimablement payant, car tout individu finira bien par pécher. Et l’instinct de plaisir, la libido réussira toujours à faire son chemin.  Quand la culpabilité viendra, on sera prêt à payer n’importe quel prix pour s’assurer le pardon et l’éternité.  

C’est si vrai que le capitalisme est une sublimation sexuelle.  L’argent a remplacé le sexe dans les préoccupations.

09 Novembre 2010

Liberté sexuelle 4.  

 Comme les textes précédents, j’indique ce qui me semble important de retenir du livre Histoire de la liberté sexuelle, la Volonté de savoir, de Michel Foucault, chez Gallimard, et je dis ce que j’en pense.            
 
Avant de se mettre à tout interdire, vers le 18è siècle, la Pastorale chrétienne et la loi civile ont commencé par définir ce qui était licite et illicite, normal et anormal.

Dès lors, les prêtres ont commencé à explorer jusqu’au tréfonds de l’âme la vie sexuelle des couples. Tout était analyser, scruter, cataloguer et chaque petit geste était dicté pour indiquer comment on doit agir pour être sexuellement en bon chrétien.


Tout ce qui est hors procréation est du domaine de l’immoral. Les médecins ajoutent que tout ce qui est gai est de l’ordre de la maladie mentale. Un miroir déformant ?      

Puis, on en fit autant dans les écoles, pour créer de bons citoyens. Les éducateurs, médecins ont installé un système de surveillance absolu du sexe des jeunes. Tout ce qui touche le sexe était régi. Tout est prévu de seconde en seconde pour le jeune.                

Tout est fait pour l’empêcher de se réveiller à sa sexualité. (Aujourd’hui, on voit ce que ça donne avec tous les procès intentés contre l’Église catholique. La nature est faible, mais elle est assez forte pour s’exprimer, même quand on fait tout pour la faire taire.) 

On élargit ce besoin absolu de la norme et on commence à s’intéresser à ce qui est hors-norme. Et de là naquit la société des féminounes, la société de l’aveu. Avec la confession, les examens de conscience, puis, ensuite avec la psychanalyse on doit tout savoir sur le sexe. On doit avouer même ce qui est inavouable : la peur d’avoir manqué à ses devoirs envers soi-même et envers les autres, ses actions et ses pensées.    

La médecine s’est mise à remplacer la religion dans la hantise sexuelle. On fait une campagne contre l’onanisme (masturbation) et celle-ci devient pour tout le monde un secret, un objet de honte. On commence même à combattre les proximités. Selon Van Hussel, Histoire de la répression sexuelle, le lit a été inventé pour séparer les bourgeois du peuple, car avant son invention, tout le monde couchait sur le même plancher. Au début, le lit était une plateforme pour permettre aux mieux nantis de s’écarter de la plèbe.  

En fait, la sexualité est tellement combattue qu’elle devient une obsession générale. Plus on parle du plaisir qu’il faut tuer, plus le plaisir fascine. La famille devient un réseau saturé, complexe de sexualités multiples. Notre société devient une société de perversions éclatante et éclatée. La sexualité est pour les médecins et les psychiatres une mine d’or.  Plaisir et pouvoir se chevauchent et se relancent selon des mécanismes complexes et positifs d’excitation et d’incitation.

La science
pour répondre à la morale instaure la peur du sexe. Elle ajoute un impératif d’hygiène. On fait aussi du sexe un enjeu de la vérité. On cherche par tous les moyens de dire    » la vérité du sexe ». Ce n’est plus ce qui se vit dans tes pantalons qui comptent, mais ce qu’en pensent les spécialistes qui interprètent tes aveux. Le rituel de l’aveu nourrit cette prétendue connaissance de la vérité au sexe. L’aveu s’est inscrit au cœur des procédures d’individualisation par le pouvoir.


L’aveu, c’est le vrai. Rien que le vrai. Même si on doit l’obtenir sous la torture, l’aveu reste vrai. Le sexe est la matière privilégiée de la confession. L’aveu innocent rachète, purifie, promet le salut. L’insistance de domination n’est pas du côté de celui qui parle, mais de celui qui écoute. C’est l’Inquisition du sexe. Le sexe est obscur, il faut arracher l’aveu de force.   

La sexualité est alors devenue une pathologie sociale.  

On a voulu comprendre, savoir et pour se faire, on a créé une volonté de savoir. On a décortiqué le sexe de toutes les façons. On voulait tout savoir sur le sexe, on avait du plaisir à savoir. On a créé toute une philosophie autour de la dualité : corps-âme ; chair-esprit ; instinct-raison et pulsion-conscience. On a institutionnalisé le sexe.

Les monarchies se sont édifiées sous forme de droit. Au début, on s’en est pris aux jeunes pour combattre la masturbation ; mais au 19è siècle on s’en est pris aux femmes, en introduisant  » le cirque » de la censure et de la femme en chaleur. Une femme qui se sent est une femme malade, perverse, Une sorcière.       

La moralisation des classes pauvres a commencé vers 1830.    

C’est l’aboutissement de la valorisation du corps. La bourgeoisie est devenue un corps. On craint les conflits avec les pauvres. Les urgences économiques, les problèmes sanitaires mettent la vie bourgeoise en danger. On identifie le besoin de contrôler la population.            

Il y a une sexualité bourgeoise et des sexualités de classe. Avec la psychanalyse et la peur de l’inceste, on aboutit même à essayer d’enlever l’enfant de la famille pour le protéger. C’est ce qui se passe au Québec actuellement. Nous sommes alors entrés dans une phase de régression du juridique.    

Les normes remplacent les lois. C’est le biopouvoir du capitalisme, les institutions de pouvoir sont centrées sur la vie. On est passé du symbolisme du sang (de l’aristocratie) à l’analytique de la sexualité.

Plutôt qu’être une force de vie, le sexe devient un instrument du mal. Mais, le sexe vaut bien la mort. Le désir du sexe, d’y accéder, de le découvrir, de le libérer s’étend partout. On veut comprendre l’instinct sexuel.          

En fait, avec son ascétisme, la religion a sali la sexualité et l’état civil n’a pas eu l’intelligence de remédier à la situation parce que le mal sexuel était trop payant pour ceux qui le soigne.


D’autre part, les médecins croyants ne pouvaient que confirmer ce qu’ils avaient appris sur le sexe.

Radioactif 587

décembre 17, 2022

Radioactif  587,   
Textes de 2010, p. 1377/1708

11 Octobre 2010

           
 Ti-Zoune 1. Tentative de nouveau roman.  

J’ai quatorze ans. Je suis en secondaire. Je n’ai pas de difficulté à l’école, mais je n’aime pas mon prof de français. Il me fait chier. Je devrais peut-être laisser l’école. Après tout, ça ne donne rien. Les « manuels » gagnent plus d’argent que les intellectuels. Et, j’aime bien faire du travail manuel, question de remplir le Saint-Laurent de mes petits spermatozoïdes à la recherche d’ovules pas trop difficiles à pénétrer.                              

Malheureusement, pour eux, ils ne savent pas encore à quoi ressemble l’autre sexe. Il ne faut pas se fier sur les adultes pour leur apprendre. Les adultes sont des constipés, pour qui le plaisir est synonyme d’enfer. Ils ont été happés par la religion et ne sont jamais sortis de sa jupe.      

Je me demande bien ce que je vais faire dans la vie. Personne ne veut de moi, je suis plus délaissé qu’un vieux chiffon. On peut bien se parler. Essayer d’impressionner, mais il y en a toujours un de meilleur que moi. Ce n’est pas facile de décider ce qu’on sera, quand on sent qu’on est déjà rien. On ne peut même pu fuir ailleurs. Ailleurs est déjà pire qu’ici.        

Ils peuvent bien faire des grands programmes pour éliminer les décrocheurs.

Quand ils parlent d’école, ma réalité est toute autre.  Je suis décrocheur de la vie, de leur maudit monde de fous.

Dans le fonds, il se fiche bien de moi. Tout ce qui les intéresse je suis un payeur de taxes potentiel.            

Je devrais peut-être entrer dans l’armée. Avoir pour job de mourir, c’est bien la seule place où on n’exige pas d’expérience.

13 Octobre 2010

Ti-Zoune 2.  

Maudit que je suis fatigué ce matin.  À 6 h.30, maman était déjà à la porte à me crier après, comme d’habitude : «Tu vas être en retard.».

C’est quoi cette idée de devoir passer deux heures dans l’autobus pour se rendre à l’école. On pourrait aussi bien apprendre, assis devant notre ordinateur. On pourrait au moins se lever à 9h.30.

Je comprends que mes parents devaient marcher, eux, deux trois milles dans la tempête pour aller se « piller » dans une petite cabane chauffée au bois. Y étaient comme moi, obligés d’y aller.  Pourquoi je devrais leur dire merci d’avoir aujourd’hui des autobus pour aller à l’école?  Je dois me lever avant le coq.  Que je sois prêt ou pas.      

Je n’arrive pas à comprendre le plaisir qu’il y a à vivre, si je dois toute ma vie me lever pour aller travailler. On se demande après pourquoi on n’aime pas l’école. Je n’ai jamais le droit de manquer une journée.            

Je devais être fatigué puisque je me suis endormi en chemin. Heureusement que Claude m’a réveillé. Il ne pourrait pas aller pisser sans que je sois avec lui. Une vraie galle. « Ah non, maudit, pas vrai ! Pas un cours de français en entrant. »   


C’est toujours la même maudite affaire avec lui. Tu entres, tu corriges les fautes du texte précédent et tu dois en pondre un autre immédiatement. Quinze minutes plates !  Quinze minutes à t’arracher cellule par cellule pour avoir une idée. Tiens, je vais l’avoir ce coup icitte. Je vais lui écrire dans mon journal de bord que je ne rêve que de moyens pour tuer mon prof de français. Il va paniquer, le vieux tabarnache…. »

31 Octobre 2010    
Les hypocrites du Québec.

Je me suis toujours demandé en quoi la guerre contre la pédophilie servait le gouvernement fédéral contre le Québec.   

Évidemment, je suis un des rares à avoir posé l’hypothèse que nous assistons à travers cette guerre à une lutte entre le catholicisme et le protestantisme.  

Le chemin entre les deux est court. Pas grand changement d’articles de foi, mais une campagne efficace de recrutement pour les protestants à toutes les fois qu’un curé catholique est accusé d’avoir mis la main sur le saint siège d’un petit gars.. Et, si on y réfléchit un peu, c’est aussi un moyen formidable pour attaquer une institution particulière au Québec.   

La religion est ce qui nous caractérise autant que la langue. On ne va plus à l’église, mais on pense comme l’Église nous a habitués à penser. Le sexe est le péché des péchés, une réalité plus que féminine, à cause de l’éducation.          

À la télévision, des experts sont venus nous dire qu’il faudrait s’en prendre au code de Napoléon, les lois civiles du Québec, parce qu’on ne veut pas qu’il y ait de différences dans la façon de traiter les crimes de nature sexuelle à travers le Canada. On ajoutait même que la prescription au Québec avait permis à l’Église catholique de se sauver d’avoir à payer les victimes.     

On pense même qu’une pipe, un coup de poignet, devrait être considéré comme un crime contre l’humanité avec ou sans consentement du jeune.   J’ai toujours pensé que c’est AGRÉABLE. Mais, je dois être seul à le ressentir ainsi.           

C’est comme l’UNEQ qui fera campagne au Salon du livre de Montréal pour le droit à l’expression, tout en me mettant dehors de ses instances  » syndicales ».      


Où l’UNEQ va-t-elle chercher sa liberté d’expression puisqu’on ne peut pas donner notre opinion sur la sexualité au Québec sans être ostracisé ? Bande d’hypocrites !

01 Novembre 2010

La seule chose qui compte : l’indépendance du Québec.          

M. Gilles Duceppe a absolument raison, il ne faut plus perdre notre temps à essayer de réformer le Canada de manière à ce que le Québec ait sa place à l’intérieur de la fédération, ce n’est plus possible.            

Les états associés, c’est du passé.  Le partenariat, c’est se leurrer.  Jamais le Canada ne nous considérera tant que nous n’aurons pas le courage politique d’agir comme un pays indépendant. Mais, si on veut faire l’indépendance, il faut prendre le pouvoir. Une étape à la fois.  

C’est vrai que le parlement pourrait déclarer l’indépendance seul, mais notre sens démocratique exige que le peuple soit d’accord. Y a des pressés (j’en suis), mais il y a aussi certains qui doutent encore et dans un référendum tout le monde vote. On parlera du référendum plus tard quand on sera certain de le gagner.  Par contre, il faut parler maintenant de l’indépendance si on veut que ça arrive un jour.    

Finies les guerres de pouvoir.  Ensemble, on doit se tenir vers un seul même objectif : on fait l’indépendance maintenant, dès qu’on le peut.  Chacun son rôle, chacun sa place. Le projet d’indépendance doit déborder les limites d’un parti politique. En ce sens, on a besoin de tout le monde pour réussir. Se battre entre nous, c’est encore retarder l’indépendance.            

Il n’y a qu’une solution : on fait l’indépendance du Québec ou on s’écrase et on devient de parfaits Canadiens, c’est-à-dire qu’on disparaît plus ou moins vite, dans la marée anglophone de l’Amérique.           

Les rêves comme le Rapport Allaire ne sont plus possibles. Mon livre Le temps d’agir que j’ai écrit, est dépassé, c’est du passé. Je terminais mon livre en disant que si le rapport Allaire bonifié était refusé, il fallait faire d’urgence l’indépendance. Or, tout accommodement avec le Canada est impensable.   

La présente constitution ne nous permet même pas l’ombre d’un espoir (sauf un bonbon somnifère). Rêver de l’ouvrir, c’est de l’inconscience.

Pire, tout est fait pour rendre le Québec complètement inoffensif, minoritaire. La Cour suprême est devenue un dictateur qui abolit nos droits les uns après les autres. Nous sommes condamnés à être de plus en plus minoritaire. C’est plus qu’urgent de faire l’indépendance.          

Par conséquent, la gouvernance péquiste doit axer complètement son travail dans un seul sens, soit comment préparer le référendum gagnant.  

Comment poser des gestes qui nous fassent comprendre qu’on a plus le choix, qu’il ne nous reste que l’indépendance ou disparaître.  

En ce sens, et en ce sens seulement, en attendant nous n’avons qu’une option prendre le pouvoir pour enfin reprendre en mains notre destinée. Et, ce n’est pas en se chicanant entre nous que nous y arriverons. Qu’on parle d’indépendance plutôt que de fronde contre Mme Marois, ce qui fait bien l’affaire des journaux fédérastes. Ce sera plus profitable.      

Voici comment je vois la gouvernance : le gouvernement du Québec rétablit la loi 101 telle qu’elle était auparavant et si la Cour suprême veut s’en mêler on agit comme si elle n’existait pas. Notre seul patron, c’est le parlement du Québec. Un gouvernement responsable qui a le dernier mot sur notre façon de vivre et qui n’a pas à se plier aux contre-ordres du gouvernement fédéral ou de ses instruments.

On est plus des moutons, mais un peuple fier qui sait ce qu’il veut pour lui.

06 Novembre 2010           
Écœurement total.

Je pense avoir atteint le summum de l’écœurement.  J’ai été mis à la porte du RRQ  (Réseau de résistance du Québec) parce que je suis pédophile (ce qui n’est pas vrai, je suis pédéraste).  On craint que mon statut sexuel entache la bonne réputation du RRQ.        

C’est paranoïaque, mais je comprends. En politique, tout est sale, avoir une tache de plus, ce peut être très négatif, si ça tombe entre les mains d’un journaliste à l’affut de sensation forte.

Je serai donc un militant de l’indépendance du Québec sacrifié à l’imbécilité.

C’est comme si je n’avais pas le droit de faire de la politique parce que je suis pédéraste. On ne vote pas avec son sexe à ce que je sache. Comme on écrit pas avec nos pénis.   

Ce n’est pas tout.  Maintenant, c’est Blog Sherbrooke qui me met à la porte parce que j’ai voulu parler de pédérastie, en résumant les trois tomes du livre d’un des plus grands philosophes français contemporains, Michel Foucault.  Il s’agit de l’histoire de la sexualité, tome 1, La volonté de savoir ; tome 2 : L’usage des plaisirs et tome 3 : Le souci de soi.    

La liberté d’expression n’existe tellement pas, qu’on ne peut même pas faire le résumé d’un livre s’il parle de pédérastie.   

La folie n’a pas limite, le besoin de conserver les gens ignorants aussi.  

Donc, pour me venger, j’ajoute à ma série Un sourire d’enfer, un livre écrit en 1978, les textes que j’aurais voulu publier sur blog Sherbrooke.  Les trois premiers textes furent acceptés.

Radioactif 586

décembre 16, 2022

Radioactif  586

25 Août 2010

Les juges.   

Si le politique ne dit pas grand-chose dans la nomination des juges au criminel, c’est complètement différent quand il s’agit des juges nommés pour les Tribunaux administratifs ainsi que les différentes Commissions. 


Ces juges sont carrément nommés pour récompenser les petits amis du parti.  Une bonne job payante à vie.     

Les Tribunaux administratifs sont là pour protéger les institutions.

Voilà pourquoi on ne fait pas une grande enquête sur le système. Il est tellement pourri que les gens pourraient peut-être comprendre comment les plus gros mangent les plus petits.  Croyez-vous que dans les pays où ce sont les dictateurs qui mènent que l’assassinat des journalistes viennent autrement que d’un ordre de ceux qui dirigent ?            

Nous sommes naïfs ou imbéciles.  On refuse de voir la réalité en face.  On vote pour n’importe qui.  

15 Septembre 2010

Combien nous coûtera la Commission Bastarache ?      

Il est de plus en plus évident que la Commission Bastarache, c’est simplement une guerre interne chez les libéraux du Québec.     

Si la même chose se passait au sein du PQ, tous les médias crieraient aux déchirures de chemises, aux coups de poignards dans le dos, aux luttes internes, mais ça arrive chez les libéraux, alors on essaie de nous faire croire que c’est d’un intérêt général.          

Jean Charest a essayé de détourner l’attention du vrai problème : les enveloppes brunes et leur pouvoir.  La vraie question est : Vivons-nous dans un système corrompu qui se prétend plus blanc que Monsieur « Net» ? 

Juste, essayez d’y répondre, à travers cette commission d’enquête, c’est montrer aux gens comment les libéraux, même dans la tempête, arrivent à gagner de l’argent entre eux.  Ce sont les contribuables qui payent pour ce cirque.      

Le seul intérêt qui existe c’est combien et qui paieront la note ? Un petit show qui coûtera probablement des millions en frais de toutes sortes pour payer le salaire de libéraux qui veulent laver un autre libéral, pour défendre leur premier ministre qui n’a pas osé accepter une commission d’enquête sur les vrais secrets de la corruption.  

Non seulement on prend les Québécois pour des crétins, mais ils devront payer la note.

C’est comme la crise qui n’existait pas, mais qui nous a ruinés. Ouais ! Les dindes ne se font pas bourrer qu’à Noël. Il faut bien dire que les Québécois sont pauvres, si on ne veut pas qu’ils réalisent qu’ils sont assez riches pour être indépendants.  Même si Charest s’est déjà échappé, lors d’un voyage en Europe, il faut continuer de prétendre qu’on a besoin du Canada pour survivre économiquement.

Un autre élément important qui nous vient de ce procès déguisé en Commission d’enquête : la vérité n’a pas grand valeur.  Ce qui compte, c’est la lutte que se livrent les différents partis intéressés. Qui plantera l’autre ? Qui sera le meilleur mystificateur ? Un tel abus n’en porte pas le nom. On prétend travailler pour le bien du peuple.   

Toutefois, on s’aperçoit que dans un procès la vérité n’a pas autant d’importance que le choix d’un bon avocat.  On ne cherche pas la Vérité, on cherche à avoir raison.    

17 Septembre 2010

Bénévolat

Je m’excuse de ne pas avoir publié de billet aujourd’hui.  J’ai été bénévole au tournoi de golf du conseil municipal de Magog pour la Banque alimentaire.  Demain, je publierai les textes que je lirai le soir même dans un récital à Magog.  

Je suis très heureux de faire du bénévolat, là, au moins, on m’accepte… 


18 Septembre 2010

Spécial poésie.      

Ce soir, je participerai à une soirée de poésie à la Boîte à Billy, à Magog.  Pour l’occasion, voici la liste des poètes qui y seront entendu(es) : Nicole Baillargeon, Noël André Delisle, David Goudreault, José Pouliot, Hélène Rouleau, Véronique Suzanne, Agnès Bastien-Jutras, Pierre Girardin, Roberpierre Monnier, Yves Roy, Jean Simoneau et R. Chevalier Weilbrenner. Tous des gens des environs de Magog.

Ma présentation sera la suivante : Entre un prix au Liban pour une nouvelle littéraire, la correction de tout ce qu’il a écrit jusqu’à date pour créer un disque numérique de ses œuvres complètes, Jean Simoneau a trouvé le temps de pondre quelques petits textes dans les merveilleux jardins des Correspondances d’Eastman où il est bénévole depuis deux ans. 

Il est toujours à la recherche de son identité, car il attend toujours d’être reconnu écrivain par ses confrères et consœurs de l’Estrie, des Vaucouleurs.  C’est ce qui arrive quand on est un pervers polymorphe, comme le disait Freud, ou dans ses mots, quand on refuse de vieillir.  Cela surviendra-t-il avant l’indépendance du Québec ?      

Les textes :   

Vieillir

Durant le voyage de la vie           
le cœur indique      
ce que nous devons percevoir    
le cerveau traduit   
ce qu’il y a à comprendre.            


Nous apprenons    
à travers rires et pleurs      
ce que nous sommes :      
des énergies sidérales      
un regard sur des forces  
qui se métamorphosent    
des rêves qui s’entremêlent         
qui font des clins d’œil instantanés       
aux étoiles   
autres soleils qui se consument
lentement avec des airs    
d’éternité.

À la fin d’un coup   
on sait si on a su    
tirer profit de la vie. 
 
Du moment qui clignote   
dans le ciel pour être vu   
par une autre force,

Un autre être           
qui nous regarde de loin  
nous consumer et changer         
dans le grand miroir          
des consciences.   


Misère … éternelle

Il est difficile de se voir dans l’agonie de sa lucidité, impuissant à vivre sa vie d’homme ; d’échapper à une enfance maculée de chicanes de famille pour dérouter les créanciers ; d’échapper à ces années brûlées d’efforts à s’instruire de mille et un mots fardés pour éviter le mot sexe.            

Il est difficile de se soustraire à son rêve et se reconnaître minable et bouffon aux mains d‘un système assassin. Nous sommes de petits soldats de plomb, enfoncés dans les marécages pour qu’il en coûte moins cher en cimetières capitalistes.

Nos taudis nous ont appris à lutter avec l’hiver, à se blottir dans nos haines, à se bien porter malgré nos odeurs de fièvre.    

Notre religion a conquis les miettes de notre dignité d’animaux jouisseurs et les a placées sur les autels inodores de la chasteté. Qu’avons-nous à nous plaindre ? Le monde a toujours été ainsi : il faut aimer sa reine, son boss et sa misère. Capitaliser, tuer, guerroyer, résultats inéluctables d’une morale castrée, d’un régime économique.            

Le ciel sera beau !  

Un dieu, charognard, grugera nos os maigres durant toute une éternité et de temps en temps, pour se distraire, boira nos poèmes à sa mémoire et à sa gloire.

Oui ! Faux dieu de l’argent, nous te ferons un monument quand on se rappellera que des générations sont mortes en espérant pour rien ton royaume de justice, de paix et d’amour.  

Un monde de mensonge. Nous ferons un monument pour que chacun se rappelle à jamais ce que fut ce fameux royaume tant que tu l’habitas avec ton crois ou meurs, ta production d’armes pour ta maudite autorité, tes piasses et ta puissance … jusqu’à l’espoir de n’avoir ni dieu, ni maître.     

Aussi, peu échapperont au grand désarroi de nos muscles tendus qui éclateront de rage pour laisser vivre nos instincts jusqu’au bout de leur route.

La ville est une poussière d’amiante logée dans nos poumons. Nous cracherons le sang de ne pouvoir vivre l’infini en nous ; au bout de nos doigts, valsera cette décharge électrique lancinante qui nous secoue de lucidité. Besoin d’être heureux !     

Nous ferons sauter les pinces qui replient vos doigts contre nos gorges. Nous en avons assez du gouffre. Nous voulons nos plaines et nos rivières. Nous revendiquons le droit à notre langue. Nous désirons un pays. Nous sommes fatigués des sarcasmes.  

Le Québec est un territoire locataire de son corps, locataire de ses sens, un peuple castré de sa vie. Peuple -désir … Nation à naître … Coûte que coûte !

LA LIBERTÉ, ÇA SE PREND    
SANS PERMISSION         
S’IL LE FAUT …     


 
                        
Allons-y !    
Soyons de ceux qui marchent    
d’un pas ferme et soutenu           
à la rencontre de nous-mêmes.  

Reconnaissons-nous
à travers la culture des mots        
Fils de la liberté.     

Soyons responsables       
dessinons notre avenir     
Québec, terre d’Amérique            
française.

Passons de la servitude   
à l’affirmation          
de la soumission    
à la prise en main.

Défrisons la liberté.           

D’enfants dociles, moutons serviles      
devenons créateurs d’avenir       
Traçons la route     
à la liberté, la responsabilité.       

Soyons porteurs     
d’un monde nouveau       
d’une terre de tolérance    

Un Québec libre     
maintenant
pas après-demain.

19 Septembre 2010

Magog et la poésie.          

C’est assez extraordinaire d’aller réciter dans une soirée de poésie où tu ressens que les autres poètes te font la barbe à 100 milles à l’heure. C’est ce que j’ai ressenti, hier soir, en participant à la soirée de poésie.  Contrairement aux nouveaux poètes, j’ai une expression monocorde et ma notion de passer un message à chaque présentation semble vraiment dépassée.         

Je suis très profondément ému et ravi qu’il y ait d’aussi bons poètes dans l’Estrie, les Vaucouleurs.           

Peut-être un jour, décidera-t-on de regrouper les textes des récitals depuis le début pour publier un livre complet.

21 Septembre 2010

L’ostracisme : moyen de censure au Québec.

Lettre de l’UNEQ    

Au nom du conseil d’administration de l’Union des écrivaines et écrivains québécois, j’ai le devoir de vous informer que celui-ci a refusé votre demande d’adhésion adressée au mois d’août dernier. Je vous rappelle que, par le passé, selon l’avis du comité de déontologie de l’UNEQ, le conseil d’administration vous avait retiré le privilège d’être membre de l’UNEQ. Il a donc choisi de maintenir cette décision, aucun élément nouveau n’ayant été porté à sa connaissance. Pierre Lavoie, directeur général. (2010-09-21)            

Réponse de Jean Simoneau      

C’est maintenant officiel, je ne suis pas membre du cartel littéraire féminoune du Québec, UNEQ et l’AAACE. En plus d’être colonisés, nous sommes en voie de devenir des aliénés…          

On n’a pas besoin d’Harper pour instaurer la censure au Québec, on a déjà nos pseudo-élites littéraires qui se protègent, en rejetant toute forme d’idées qui les contrarie… Nous aurons une société chaste, mais sans âme, ni imagination.  

L’ostracisme est une forme élégante d’assassinat… L’éthique (ça ressemble à déontologie) est d’ailleurs une priorité du parti libéral du Québec…         

Je ne vois pas comment vous pouvez prétendre défendre la liberté d’expression au Québec. Vous êtes comme l’Inquisition…une dictature de l’esprit qui refuse toute remise en cause de notre perception de la sexualité.        

24 Septembre 2010

La mort de Pierre Laporte


Même si on sait officiellement maintenant que la mort de Pierre Laporte est accidentelle et que Paul Rose a été condamné pour un meurtre qu’il n’a jamais commis, il reste de nombreuses questions autour de cette mort.          

D’où sort ce nouveau chef du FLQ ? M. Comeau ? Qui était donc Vallières-Gagnon, s’ils n’étaient pas les chefs ? Est-ce comme la cellule du Royal 22è dont parle Vallières dans son livre sur la mort de Laporte ?  Celle qui aurait exécutée Laporte.  

La première des questions porte à savoir si Pierre Laporte était encore vivant quand on le déplaça dans le coffre de l’auto ?            

Des indices : Pourquoi ne dit-on pas comment sa mort a été provoquée ? Est-ce pour cela qu’il y avait un oreiller dans le coffre de l’auto ? Qu’est -ce que cette histoire nouvelle de changement de cache ? S’était-il blessé en essayant de se sauver ? N’avait-on pas décidé de sauver la vie à Laporte parce que celui-ci avait conclu une entente à l’effet qu’il prouverait les liens entre le parti libéral et la mafia. ? Ne l’a-t-on pas amené à Saint-Jean, car il serait alors tout près de l’hôpital militaire afin de pouvoir être ainsi soigné immédiatement ?  Est-il pas vrai que des communiqués ont été envoyés à répétions à CKAC pour qu’on accélère la découverte de Laporte ? Quelle a été l’intervention de la police ? Pourquoi cet empressement des felquistes à ce qu’on le retrouve, s’il était déjà mort ? Drôle de façon d’agir.  

Toujours, si c’est le cas, d’autres questions surgissent :       

Dans Octobre, le scénario écrit par Falardeau fait dire aux fugitifs du FLQ : « On n’a jamais fait ça». Est-ce lié à la rumeur que l’on avait d’abord lancé à l’effet que Laporte avait été attaqué par des maniaques sexuels, version qui est devenu de l’autre côté : l’armée a eu peur qu’il y ait des bombes dans la valise et en tirant on a atteint les organes génitaux de Laporte. Thèse réfutée avec l’autopsie.  

Est-il vrai que l’ouverture du coffre fut retardée par l’intervention de Jean Chrétien parce que le ministre de la Justice fédéral croyait qu’il y avait une possibilité que le coffre soit empli de bombes ?

J’ai peut-être trop lu sur le sujet, mais plus ça va, plus la mort de Laporte ressemble à la Commission Bastarache.

02 Octobre 2010

Poésie de jet.         

Je vous livre avec plaisir les textes de mon premier recueil de poésie publié à Québec en 1968. Hymne à l’amour, le vice et la révolte.   

 Puisque certains textes ont été intégrés à mon livre le plus récent, soit Autoportrait d’une révolte, je ne les publierai pas à nouveau quand leur tour se présentera, mais je vous indiquerai qu’ils étaient dans ce que j’ai déjà publié sur ce site.    

Puisqu’en 1968, je parlais de poésie de jet plutôt que de poésie, certaines âmes scrupuleuses ont pensé que ce terme avait une saveur sexuelle, car elles ne peuvent faire autrement que de voir du sexe partout.

Le scrupule est l’obsession d’un désir qu’on ne réalise pas chez soi, donc on le projette sur l’autre avec toute la haine et l’acharnement que l’on a envers soi quant à ses désirs secrets, ses tentations.  Le cochon, c’est l’autre…mais c’est nous qui voyons du sexe partout…incapable d’échapper aux règles des religions qui créent dès notre enfance notre aliénation. Une empreinte primaire qui guidera tous nos jugements.  

En fait, la poésie de jet voulait simplement dire qu’elle s’éloignait de la poésie officielle, qui elle, nous muselait tant par le fonds que par la forme.  Je considérais que ma poésie ne touchait aucun thème de la poésie officielle, sous l’œil de l’Église catholique qui dirigeait tout et condamnait tout ce qui sortait de son étroitesse d’esprit.      

Je nommais mes textes ainsi car je considérais que la forme que j’employais ne correspondait pas à ce que l’on nous apprenait en poésie comme compter les vers, ajuster les rimes, etc. Je voulais des poèmes qui chantent. Des textes qui rient et qui n’étaient pas nécessairement fleurs bleues. Je revendiquais le droit de raconter mes aventures amourajeuses (pédérastes) au même titre que les autres parlent de leurs aventures hétéros quand il s’agit de parler d’amour. 

Quand j’écrivais à cette époque, l’écriture était une vocation. C’était ce qu’il y avait de plus sacré comme si un texte aurait pu changer le monde. 

Pour moi, la poésie c’était la vie, ce qu’il y a de plus beau et de plus sacré. Le don absolu de toute sa vie, son âme. Je me croyais tellement que je m’identifiais au poète. Je serais mort pour ma poésie. Elle était toute ma vie.            

J’ai été amené à la poésie grâce aux textes de Pier Pol, un journaliste à La Tribune de Sherbrooke, que je lisais, ébloui par sa capacité de livrer les sentiments et son humanisme profond. Ce fut mon mentor en poésie, même s’il l’a longtemps ignoré et qu’il fut même un de mes patrons à La Tribune, condamné à corriger mes fautes qui se voulaient parfois plus nombreuses que le nombre de mots.           

Radioactif 585

décembre 15, 2022

Textes de 2010, p. 1363/1708

Radioactif  585

18 Juillet 2010

Le retour du Jedi.


Eh oui. Je suis bien de retour.  Shuhed, le plus vieux de mes fils adoptifs, est maintenant le père d’une magnifique petite fille, nommée Mariam.         

Jahed, Mehad et Nabila étaient excités d’avoir une nouvelle petite sœur.  Un moment de bonheur ponctué par des inquiétudes, mais tout est parfait.      

Je poursuivrai demain l’écriture de  » Un sourire d’enfer », un texte fait en 1978.  Une commande.     

Il est possible de lire de plus en plus de textes sur ma page personnelle.  Espérons, puisque maintenant je peux compter le nombre de visiteurs que je n’en arriverai pas à la conclusion que j’écris pour rien. (C’est effectivement ce qui arrivera.)

30 Juillet 2010

Québec- colonie.  

Grâce à la reine, on est encore une colonie !                    

Je ne savais pas qu’il fallait être parmi les martyrs canadiens pour avoir droit à notre indépendance. Je pensais qu’il suffisait d’être une colonie qui décide de devenir autonome, le plus pacifiquement possible.       

Que les fédérastes aiment ça ou pas, c’est exactement ce que nous sommes : une colonie d’Angleterre.            

Faut-il essentiellement devoir créer une guerre civile pour avoir droit à devenir un pays? En quoi la lutte pour notre autonomie actuelle est-elle différente du combat des patriotes de 1838 ? L’Angleterre ne nous a-t-elle pas fusionnés de force, en nous obligeant de payer la dette de l’Ontario ?  Le colonialisme canadien est un fait historique. Octobre 70 le prouve.          

Ce n’est pas parce que le grand PET a signé le retour de la Constitution et ajouté une Charte des droits que nous ne sommes pas, dans les faits, une nation colonisée.

Effectivement, l’armée canadienne est encore sous le commandement de la Gouverneur générale, Mme Michaël Jean, représentante en titre de la reine d’Angleterre. Pour une fois, je suis content que le Canada soit dominé par la reine ! Ça prouve notre lien de colon.  

D’autre part, sur un plan économique, le Canada anglais a toujours vu à ses intérêts, oubliant le Québec. La centralisation fédéraste va à l’encontre des intérêts du Québec. L’histoire est encore là pour le prouver. D’ailleurs, la Cour Suprême a reconnu l’obligation pour le Canada de négocier avec le Québec, advenant un résultat positif à un référendum sur l’indépendance du Québec. Le refus d’Ottawa démontre seulement sa mauvaise foi.  

Pire, l’anglicisation galopante de Montréal prouve que sans l’indépendance nous assistons au génocide culturel des Québécois francophones. Voulons-nous exister ? Pourquoi acceptons-nous que le fédéral ne respecte pas notre gouvernement, sous prétexte que nous sommes qu’une province comme les autres. C’est précisément pourquoi nous voulons le plus vite possible devenir un pays comme les autres.

10 Août 2010

Pourquoi écrire de vieux textes ?       

Certains se demandent peut-être pourquoi écrire de vieux textes plutôt que d’en composer à nouveau ?           

C’est que ça me permet de digitaliser tous les textes que j’ai déjà publiés dans les Éditions du temps, et ailleurs, ce qui me permettra dans un an environ de pouvoir me consacrer entièrement à écrire de nouveaux textes, tout en ayant complété la réédition sur internet de tout ce que j’ai fait avant.          

Ainsi, dans un an, je pourrai vendre un CD de mes œuvres complètes.  Si je le pouvais, j’en vendrais aucune et elles seraient toutes gratuites sur internet, ce serait ma faible contribution à l’avenir de l’humanité.     

J’espère aussi changer de sujets, aller vers des préoccupations qui sont plus générales.  Parler de politique et de pédérastie, c’est assez restrictif.  La planète risque de disparaître à cause de l’économie, de la surpopulation, de l’irrespect que les riches ont de la terre. 

Aider à une prise de conscience planétaire avant qu’il ne soit trop tard, ça vaut la peine d’essayer. On y arrivera que si tout le monde se met ensemble pour changer les choses…         

J’aimerais bien retourner à l’action.  C’est encore plus intéressant ; mais je me sens vieillir et je ne vois pas en quoi je peux être utile aux jeunes.  Il faut aller vers l’avenir et non le passé.     

C’est mon problème.  Il ne reste plus beaucoup d’années à vivre.


Ma poésie sur centerblog.net   

Ceux qui veulent lire mes poèmes seulement pourront le faire en allant à http://jeansimoneau.centerblog.net .  C’est en France. Pour le moment, je pense y publier que mes poèmes.

15 Août 2010

500,000 visites, et après ?         

Je m’étais à un certain moment créé comme objectif d’avoir 500,000 visites sur mon carnet, à Radioactif.tv.   La position des billets quotidiens a aussi beaucoup d’importance ; mais plus encore, le fait d’écrire d’anciens textes, ça me permet de tout digitaliser.         

Bientôt, je serai capable de créer un CD qui contiendra tout ce que j’ai écrit à date.  J’espère l’avoir terminé dans un an.          

Par la suite, je me devrai de recommencer à écrire de nouveaux textes. J’aurai presque fait le tour de ma vie et je devrai décider comment je veux la terminer.  Un perdu ? Un batailleur pour le droit de revendiquer son orientation sexuelle véritable ?  Maintenant, l’objectif est de un million sur radioactif et de 5,000 sur Nipox, un autre carnet, où je publie présentement Virus.      

Au cours des prochaines années, l’indépendance du Québec occupera plus de place, car il est urgent qu’on la réalise.  Non seulement pour sauver le Français, mais en récupérant notre droit comme peuple de décider de ce qui nous convient le mieux. Il faut finir la bataille des Patriotes qui voulaient un gouvernement responsable.

Je viens d’ajouter un autre billet de poésie en France, à http://jeansimoneau.centerblog.net  . Je n’y publierai que de la poésie.   Peut-être qu’un jour je serai reconnu comme écrivain au Québec ?  J’ai probablement le temps de mourir avant. Les esprits étroits dominent encore la littérature, sous prétexte de préserver les jeunes de la sexualité.  Une maladie entretenue durant des siècles par l’Église. 


Il n’est donc pas étonnant que le Québec vive une forme de régression avec les féminounes.  Elles essaient de nous faire croire que leur aliénation est de la pureté.

Un moment donné j’essaierai de créer un blog en anglais, une traduction de mes écrits probablement, mais c’est tellement de travail que je ne suis pas certain que je m’y livrerai.

22 Août 2010

L’arnaque : prix Naji Naaman 2010.    

Maintenant que j’ai reçu officiellement le prix Naji Naaman 2010 pour la créativité.   J’ai reçu une copie du livre dans laquelle sont publiés tous les textes qui ont remporté un prix.  Je sais maintenant que c’est l’Arnaque qui m’a mérité ce prix. Je croyais avoir envoyé Le chantage, c’est ça quand on vieillit, on se mélange même dans ce que l’on fait.          

Pour permettre à tous de pouvoir lire cette nouvelle littéraire, je l’ai mise sur ma page http://jeansimoneau.com . Il y a aussi Le chantage qui est, à mon avis, une des meilleures nouvelles littéraires que j’ai écrites.  

Le Reflet de Magog, grâce à son journaliste M. Vincent Cliche a écrit un très bel article qui a été repris par Plogg Sherbrooke, un réseau communautaire   Seule La Tribune a décidé de ne pas en parler.  Ce n’était pas assez important pour eux.  Seulement 1012 textes avaient été soumis, venant de 51 pays.  Pour moi, ça me suffit pour être un peu plus orgueilleux.    

C’est vrai que ça ne nous donne pas de sous. C’est vrai qu’écrire au Québec ça ne donne rien ; mais on aime ça être reconnu, autrement qu’en étant expulsé des mouvements littéraires bornés. 

Je n’ai pas tellement de talent, si je regarde tout ce qui se fait, mais je suis bien fier d’avoir passé « à écrire plus de fautes que de mots », à gagner un concours de création littéraire.

L’arnaque est une fiction quoique je me sois servi de ma petite paranoïa personnelle pour l’écrire.  Malheureusement, à cette époque, on exigeait un texte d’au moins 20 pages pour le publier.  Je trouve que la nouvelle est plus efficace si on peut mieux serrer l’intrigue. La nouvelle version me semble mieux structurée ; mais si un jour j’ai le temps de redevenir un créateur, je voudrais que mes nouvelles littéraires n’aient pas plus que cinq pages.      

Donc, si vous voulez connaître ces textes allez sur ma page.  Pour ce qui est de la poésie, j’écris un poème par jour dans mes pages à http://jeansimoneau.centerblog.net à partir d’Autoportrait d’une révolte.  Merci à ceux qui me lisent.  L’écriture est devenue pour moi une raison de vivre.

25 Août 2010

Pourquoi est-on pédéraste ?    

Je me suis toujours demandé pourquoi on peut naître pédéraste.   Mes recherches ont donné des résultats assez spéciaux, mais non surprenants. 

La pédérastie est une orientation sexuelle, qui sans violence, peut être très bénéfique aux jeunes, car, l’amourajeux (pédéraste) fera tout ce qui est possible pour permettre au jeune dont il tombe amoureux de se réaliser pleinement.   Il n’hésitera devant rien pour plaire à son jeune amoureux.  Le pédéraste est un homme avec une âme d’homme-mère.   

Premièrement, je suis maintenant absolument convaincu que les féminounes sont encore plus détraquées qu’un pédéraste et mille fois plus dangereuses, car, leur peur du sexe est carrément paranoïaque et de plus, elles essayent de propager leur hystérie. . Rien ne justifie l’interdit sexuel si tout se déroule dans la tendresse. La peur de la sexualité est contre nature.          

Le livre Le pouvoir de l’horreur, de Julia Kristeva, au Seuil, 1980,   nous apprend pourquoi il en est ainsi chez les filles.  Une situation qui vient directement des machos et des curés, voulant que les femmes soient inférieures à l’homme.  C’est une réalité que les siècles ont développé à un point tel que certaines femmes sont devenues capables de croire une telle aberration.          

Chez les Grecs de l’antiquité, la pédérastie était carrément reliée à la connaissance philosophique et religieuse de la civilisation grecque.  Le sexe était un plaisir qu’il fallait apprendre à contrôler. Les jeunes pouvaient et devaient avoir un amant adulte, plus âgé qu’eux pour la simple raison, que l’adulte lui montrait son travail et l’introduisait dans les connaissances nécessaires pour atteindre le rang hiérarchique digne du petit amant. L’avenir du garçon dépendait de la qualité de son amant adulte. Il occupera le même rang que le vieux qui est tombé en amour avec lui.    

Pour ce qui était du sexe comme tel, le jeune devait un jour accepter de forniquer, mais par contre, pour ne pas passer pour un gars trop facile, il devait refuser un certain bout de temps.  La cruise a toujours été une des opérations les plus envoûtantes de la sexualité. C’est la même chose dans la pédérastie.           

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les pédérastes ont commencé à préférer la vie de couple, car celle-ci permettait de faire l’amour quand ils le voulaient et en vieillissant la femme devenait un partenaire sûr.   Elle pouvait s’occuper de son homme.  Dans le couple d’alors, l’amour avait moins de place que la sécurité.        

Les gens croyaient que le sperme était une partie ou du cerveau ou de la colonne vertébrale, d’où la naissance possible de l’enfant, à l’image du père évidemment.  Ce qui impliquait une vie équilibrée pour créer un sang digne de son rang dans la société.        

D’autres croyaient que le sperme était l’écume qui se formait sur le sang à cause de l’intensité de la chaleur que l’on produisait en faisant l’amour. Faire l’amour, sans s’occuper de respecter les règles qui existaient dans ce rituel, c’était pour certains provoquer un geste d’épilepsie à cause de ce que ressentait le corps de l’homme.   

Leur conception était aussi erronée que celle des religions ou de ceux qui voient encore du mal dans une relation sexuelle. 

Aujourd’hui, le gars a plus peur d’être un mauvais performant que de tomber malade.  On s’imagine que la longueur et la fermeté du pénis est directement rattaché à ta qualité physique alors que ça n’a aucun rapport.  Une petite queue fait tout aussi bien l’affaire et ça se suce mieux.        

La raison pour laquelle on pouvait faire l’amour à un petit gars, c’était strictement parce qu’il ne pouvait pas éjaculer.  Donc, ça ne lui nuisait pas dans la vie. Et, ce qui comptait, c’était de toujours assurer la qualité de son sang, de son rang. 

Le jeune apprenait ainsi la jouissance sans que l’avenir ne soit compromis.  Par contre, ces relations devaient prendre fin quand il commençait à avoir de la barbe, car alors, il pouvait aussi mettre en péril la qualité du sang qu’il devait transmettre pour se créer une descendance de qualité. 

Aussi, dans une relation entre gars assez vieux, l’un devait être la femme, celui qui reçoit, donc, l’être l’inférieur, d’où le mépris pour les transsexuels.         

Puisque la sexualité n’était pas vue comme un mal, mais comme un plaisir, il n’y avait pas de culpabilité ou de déchéance rattachée à la sexualité, sinon si elle se passait entre gars d’âge mur. 

Un homme adulte devait avoir une femme pour s’occuper de ses domaines et lui permettre de s’intéresser à la politique.  C’était la seule qui était digne de recevoir la semence de son mari, même s’il y avait des esclaves ou des prostituées. 

La fille était choisie très jeune pour devenir l’épouse, car elle devait apprendre son métier de son mari qui, lui, ne pouvait pas se marier avant 30 ans.  Dans d’autres pays, on doit obéir à des castes. Ainsi, le mariage est une action économique et non d’amour. La folie des crimes d’honneur le confirme.      

Jusque-là, on peut reprocher à notre civilisation d’avoir caché ces faits.  La religion et la médecine ont ensuite multiplié les interdits sexuels comme le démontre Foucault, W. Reich, Fourrier, etc.    

Tout a été si déformé que maintenant certains vivent le contraire de leur nature profonde à leur développement comme  individus. On s’imagine que l’on est tous pareils, ce qui est vrai sur le fond, mais on oublie qu’on est aussi tous différents à cause de la petite particularité apportée par nos gênes. 

C’est une des explications historiques de ce qui s’est passé dans le développement de la sexualité. On n’a jamais été assez intelligent pour réviser comment vivre notre sexualité au fur et à mesure qu’on eut de nouvelles connaissances sur le sujet.  Le propre des religions est de ne rien vouloir changer pour ne pas perdre le contrôle.   

L’autre m’est venue à travers des discussions avec un ami transgenre qui m’expliquait que sa grand-mère lavait les planchers avec un produit toxique très fort.  Cela aurait produit un changement hormonal chez sa fille.  J’ai pensé que cela peut être aussi une explication de cette modification dans mon orientation sexuelle parce que mon père travaillait aux textiles dans des produits toxiques. 

Ainsi, il peut y avoir eu une modification au niveau du cerveau quand j’ai été conçu.  Une petite différence, toute petite, qui fait que je suis attiré par les petits gars au lieu des femmes.  Une belle recherche à faire. (À date, le seul effet de la pollution est de rendre stérile).          

Mais, si on nous ment toujours avec la politique, imaginez quand il est question de cul.

Radioactif 584

décembre 14, 2022

Radioactif  584    
Texte de 2010, p. 1355/1708

17 Juin 2010

La Gestapo fédéraste s’agite.   

On sent que le vent tourne et que les Québécois auront peut-être bientôt à changer de gouvernements tant au Québec qu’au fédéral. La pourriture de Québec se compare-t-elle à la merde bushienne d’Ottawa ? Si oui, il faudra de se débarrasser des deux gouvernements fascistes qui nous dirigent.  Et, ça presse !  Vlan !  

Aussi, les fédérastes commencent à refaire des cauchemars et à voir des dinosaures dans leurs rêves.  Ils se sentent déjà fouler aux pieds par ces grosses méchantes bêtes qui ne peuvent être que francophones, catholiques et pauvres.  Des Québécois pure laine !        

Évidemment de la façon que les fédérastes nous traitent, il y a tout lieu de croire qu’il suffira d’une allumette pour remettre le feu aux poudres.  Et boum ! La colère éclate parce qu’ils en ont assez de se faire assimiler, de ne pas recevoir leur part du gâteau fiscal.  Ils ne veulent rien de moins qu’un pays, une république du Québec.        

Pris de panique, les fédérastes font appel à la police à cheval pour sillonner le Québec et renifler partout dans l’éventualité de trouver un méchant terroriste.  Pourtant, la démocratie est du côté des Québécois alors que le fascisme est plutôt incarné par les Conservateurs au fédéral et l’ADQ au Québec.  

Qui ne respecte pas le parlement ?  Stephen Harper, voyons !  Le p’tit émule de George Bush.  Il ne sait plus qu’inventer pour instaurer sa petite dictature.  Il a bien des religieux qui attendent sa communion.           

Et, puisqu’on vient de son passé, il ressuscite dans la GRC une escouade antiterroriste au Québec.   La dernière fois, elle a volé les listes de membres du PQ, monté des fiches a à peu près contre tous les citoyens qui ne faisaient pas serment à la reine d’Angleterre, brûlé une grange à Sainte-Anne-de-la-Rochelle, tuer MARIO BACHAND, probablement poser presque toutes les bombes, jusqu’à ce que l’agent de la GRC Samson saute avec celle qu’il allait poser.         

Pourquoi ne pas déclarer les mesures de guerre comme Pet Trudeau puisque les Québécois pensent qu’il faudrait changer de gouvernements, c’est une révolution appréhendée, tant qu’à y être.   Beaucoup de pain sur la planche pour la Sûreté du Québec qui devra surveiller tous les anciens et nouveaux policiers fédérastes.   

Qu’inventeront-ils cette fois pour arrêter tous ceux dont la gueule ne leur revient pas ?

14 Juin 2010

Le 20 juin : on marche pour l’indépendance…


Toutes les personnes de Magog intéressées à participer à la marche pour l’indépendance du Québec, qui aura lieu dans plusieurs villes du Québec, sont invitées à se rendre à Sherbrooke, dans le cadre des activités du Libre marcheur, le 20 juin prochain, à 12h.45. , au 2665 Place du Congrès, rue King Ouest, soit devant les bureaux de M. Jean Charest.   

Le tout débutera par une mise en scène en face des bureaux du premier ministre, rappelant la mauvaise administration libérale. Suivra une courte marche pour se rendre à la présentation du livre « Le génocide culturel des francophones au Canada », de M. Pierre-Luc Bégin., ainsi que du film sur le patriote Reggie Chartrand, réalisé par Jules Falardeau.   

« Cette marche sera de nature citoyenne, c’est-à-dire comprendra tous ceux qui désirent l’indépendance du Québec quel que soit leur allégeance politique, leur origine ou leur classe sociale», de dire M. Bruno Hébert, coordonnateur du Réseau de résistance du Québécois (RRQ), à Magog.        

Le 20 juin, le Québec marche vers son indépendance !  

Deux décennies après l’échec de l’Accord du Lac Meech, quinze années après le référendum de 1995, l’indépendance du Québec s’avère plus nécessaire que jamais. L’histoire récente en fait encore une fois la preuve : il n’y a aucun avenir pour la nation québécoise dans le Canada sinon une tragique dilution de son identité linguistique, de sa culture et de ses valeurs dans le multiculturalisme canadien, sinon une dramatique et fatale érosion de son poids démographique, de son influence économique et de son pouvoir politique.  

Notre nation s’est engagée dans le 21e siècle en vivant sous une loi fondamentale − la Constitution canadienne − qui lui est imposée par la nation canadienne. Elle ne peut adopter comme elle l’entend les lois et les politiques nécessaires pour relever les pressants défis environnementaux, socioéconomiques et culturels qui sont les siens. Même dans des domaines vitaux pour son existence − la langue, la culture, les communications et l’immigration −, notre nation doit se plier aux décisions du parlement canadien et aux jugements de la Cour suprême du Canada.  

Alors que nous manquons de ressources pour faire face à d’urgents besoins, notamment en éducation et en santé, notre nation verse chaque année quelque cinquante milliards de dollars en impôts et en taxes à Ottawa.   Une partie substantielle est dépensée pour des priorités − l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta, la relance de l’industrie automobile en Ontario, le renforcement de Toronto comme métropole financière, la modernisation de l’armée canadienne − qui ne sont pas les nôtres et qui sont contraires à nos intérêts et nos valeurs.       

Notre nation se voit refuser le droit de conclure avec d’autres nations des traités qui renforceraient et prolongeraient ses actions. Nous ne pouvons même pas faire entendre notre propre voix dans les instances internationales où, pourtant, se dessinent désormais largement notre avenir et celui de l’humanité toute entière.

Pour notre nation − confrontée aux brutales réalités de l’anglicisation de sa métropole, de son affaiblissement politique au sein du Canada, de la volonté de la nation canadienne de se construire sur le dogme du multiculturalisme et de se développer en faisant fi des intérêts et des aspirations du Québec, de l’isolement international de l’État québécois et de sa marginalisation dans la mondialisation en cours − le statu quo politique est porteur de tous les dangers. Seule la proclamation de notre indépendance peut nous ouvrir les chemins de l’avenir et nous permettre d’assumer notre place et nos responsabilités parmi les nations du monde.  

Nous avons tous les atouts pour réussir. Mais l’indépendance du Québec ne pourra se faire que par la mobilisation de la jeunesse québécoise et du peuple québécois tout entier. Voilà pourquoi nous lançons un appel aux Québécoises et aux Québécois de toutes origines et de tous âges : avec votre famille, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins, venez participer en grand nombre aux manifestations non partisanes, pacifiques et joyeuses pour l’indépendance qui se tiendront, le 20 juin 2010, dans dix villes du Québec : Amos, Chicoutimi, Gatineau, Montréal, Québec, Saint-Jérôme, Sept-Îles, Sherbrooke, Terrebonne et Victoriaville.  

Il est temps d’en finir avec le cynisme, l’attentisme et le défaitisme. Il est temps de relancer l’espoir et de reprendre le combat. Il est temps de se lever et de marcher, unis et déterminés, pour conquérir notre liberté politique.      

Le 20 juin, le Québec marche vers son indépendance. Communiqué de la coalition.


21 Juin 2010

M. Parizeau a raison.       

Même si le Parti québécois doit de faire son travail d’Opposition officielle et revoir son programme, en songeant à reprendre le pouvoir, M. Jacques Parizeau a raison, il faut aussi préparer un programme dans lequel le Québec est un pays, une république.

Il ne peut plus être question de carriéristes de l’indépendance, c’est-à-dire des gens qui se cherchent un job en croyant que l’indépendance est strictement un rêve dont la réalisation leur permettra de passer une vie bien au chaud, en faisant miroiter le projet.  

L’indépendance n’est plus qu’une arme stratégique, pour obtenir des pouvoirs d’Ottawa, mais une nécessité pour le mieux-être du peuple québécois.  
Le fédéral a tellement empiété sur les juridictions du Québec qu’il ne reste plus qu’une solution si on veut évoluer : l’indépendance.  Même notre langue est en danger, car quand Montréal sera majoritairement anglophone, ce sera trop tard, le Québec y passera en entier.      

Par contre, il ne faudrait pas que l’on continue à se battre sur la place publique à savoir quand un nouveau référendum sera tenu.  C’est un élément.  Il faudra déterminer la date quand on y sera rendu.  C’est préférable de gagner des pouvoirs qui nous permettront de faire face avec force à un Canada qui peut encore vouloir nous imposer la fédération.  Les fédérastes sont prêts à tout pour mettre le Québec à genoux. Le Québec, c’est payant (autrement on ne voudrait pas envoyer l’armée pour nous imposer le fédéralisme), Ottawa défendra son butin puisque maintenant il peut imposer ce qu’il veut.           

Cependant, ce n’est pas parce qu’on entrevoit une forme d’étapisme qu’on ne se doit pas se préparer immédiatement à pouvoir faire face aux changements qu’il faudra apporter dans l’éventualité d’un passage rapide du Canada à une République du Québec.              

On ne peut pas tenir un référendum dont la question doit être : « Voulez-vous que le Québec devienne un pays souverain / une république ?», sans avoir la certitude de le remporter. 

Si on a d’abord une souveraineté culturelle voulue par la très grande majorité des Québécois, je ne vois pas le problème.  Je ne vois même pas la nécessité d’un référendum sur le sujet, il suffit que tous les partis à l’Assemblée nationale s’unissent derrière notre langue pour apporter les changements. Ils n’ont qu’à se tenir debout et dire à Ottawa qu’on ne lui doit rien, car on ne fait pas partie du Canada. On a pas à écouter ce que nous impose Ottawa, car on est déjà souverain : on n’a pas à être soumis à une constitution canadienne qu’on a jamais accepté de signer. 

Puisque que ce sont des dépenses plus que des revenus, il ne serait pas surprenant qu’Ottawa prenne vite son trou et nous dise : payez ce que coûte la culture maintenant…   
 
Là, où peut-être il faudra se battre, c’est que le Québec soit la seule poche pour nos taxes et nos impôts.  C’est probablement à ce chapitre qu’il faudra entrevoir un référendum pour prouver que le peuple du Québec appuie cette décision.        

Donc, il faut déjà préparer les nouvelles institutions dont le Québec aura un urgent besoin advenant l’indépendance et qui n’existe pas si on est une simple province.  Tout doit être prêt pour que ça se fasse très vite, car on le sait, l’incertitude provoque un coût économique astronomique.  

Il ne faut pas être pris de cours.  Ça passe ou ça casse.  Le Canada ne veut plus de nous, si nous sommes ce que nous voulons être ; il nous appartient donc d’être assez fiers pour décider nous-mêmes de notre avenir.      

Il est temps de mettre fin à la politicaillerie.  L’indépendance c’est au-delà des intérêts des partis politiques, ça regarde chaque citoyen.

23 Juin 2010

VIVE LE QUÉBEC LIBRE !

BONNE FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC !     

 IL EST URGENT de créer enfin un Québec indépendant, LA RÉPUBLIQUE DU QUÉBEC. 

Cette urgence n’a pas besoin d’être démontrée tant sur le plan culturel qu’économique.  Demeurer minoritaire dans un pays qui peut décider de notre avenir, de notre langue. Laisser aux autres le soin de déterminer ce qui nous revient et d’établir nos positions idéologiques et économiques dans le monde, en notre nom alors que leurs intérêts sont complètement contradictoires avec les nôtres, c’est du pur masochisme.    

Le temps n’est plus au nationalisme de carrière, mais au retour aux Patriotes.  L’indépendance regarde chaque citoyen.  Pour notre bien, elle est au-dessus de toutes les formes de politicailleries, au-dessus des intérêts de partis politiques. L’INDÉPENDANCE, C’EST L’AFFAIRE DE TOUS ET DE CHACUN. VIVE LE QUÉBEC LIBRE ! 

P.S. : Je conseille à tous d’aller voir le blogue (carnet) de Jean-François Lissée, aujourd’hui.  Regardez bien le film, c’est une leçon d’histoire extraordinaire.  De là, il faut partir maintenant pour préparer l’indépendance ou la souveraineté, c’est la même chose. Montrez ce film à tous les libéraux que vous connaissez, ils ne s’en rappellent pas.


28 Juin 2010

1.1 Million pour voir la reine.1 milliard et plus pour la sécurité.  

Le G8 et le G20 démontrent avec la venue de la reine que Steven Harper (notre George Bush du nord) ment aux gens quand il prétend que le Canada a de sérieux problèmes financiers.  Des dépenses inutiles pour un pays qui veut vite régler sa dette.

En réalité, on concocte la prochaine crise économique qui, elle, se traduira probablement par une très grave déflation mondiale.  « Ça signifie que le système, pensant qu’il est en train de perdre le contrôle, va faire crever une bonne partie du globe de faim.  On se met à genoux quand on a trop mal ou trop faim. « 

Cette nouvelle manœuvre politique a pour but de saigner davantage les contribuables, en prétendant qu’il faut se serrer la ceinture encore plus pour se sortir de l’arnaque mondiale qu’ils viennent juste de créer.  Les grands de ce monde n’ont pas encore assez pressé le citron, ils en veulent  plus, mais ils commencent à avoir peur des soulèvements possible d’où faut-il retomber dans une crise encore plus grave, juste pour aller chercher encore un  peu plus de profits et éliminer la possibilité que les gens soient assez riches pour organiser une révolution populaire.  Les soulèvements dangereux viennent habituellement de la bourgeoisie…  

Pendant qu’on nous assommera avec le danger d’une autre crise à la 29, notre « tata national » dépense plus d’un milliard pour la sécurité.  Il est assez idiot pour aller faire le G8 et le G20 en pleine ville.  Tout le monde sait que dans de tels cas, le système lui-même engage ses casseurs car les médias ne parleront pas ainsi des motifs des manifestants.  Plutôt que d’avoir à commenter les raisons qui motivent les gens à manifester contre les grands de ce monde, c’est préférable de montrer une bande d’écervelés tout démolir.  Ça justifie mieux les interventions illégales de la police qui ne respecte pas les droits de la personne. Ça permet aussi de montrer que le gouvernement d’ici est fin prêt pour intervenir si ça va mal.  La casse permet de ne pas devoir expliquer aux gens les vrais problèmes. 

Une telle couverture des événements permet de croire que dans très peu de temps personne ne se rappellera des décisions et des promesses prises.

Si on voulait vraiment protéger les chefs, on louerait un bateau et on ferait la réunion sur ce bateau, en pleine mer.  Là, où personne ne peut aller.  Ça ne coûterait pas des milliards.  On ne ferait pas venir la reine en dépassant 1.1 million.  Faut vraiment nous prendre pour des caves pour nous tenir un tel double langage.  On est trop pauvre pour avoir des visiteurs qui nous coûtent aussi cher.  Payons les caves, on aime ça !  Vive le Canada !


02 Juillet 2010

Qui provoque qui ?


La veille de la fête du Canada, Bruno Hébert, du RRQ, a été intercepté par la police de Magog, car il souhaitait se rendre à l’entrée du parc où se déroulait la fête du Canada, le lendemain à Magog, avec une pancarte, question de faire réfléchir les gens sur les motifs qui nous inciteraient à ne pas fêter le Canada en 2010.

Il devait être accompagné d’un autre membre du Réseau de Résistance du Québécois. Moi-même. (Je n’avais pas encore été mis à la porte du RRQ parce que je ne veux pas enlever mes textes sur la pédérastie dans ma page à http://jean simoneau.com)    

« Il n’était pas question d’intimider ou de provoquer qui que ce soit, mais de permettre à ceux que ça intéressaient de réfléchir sur l’opportunité d’une fête du Canada au Québec. Le Québec n’étant pas inclus dans la Constitution canadienne, celui n’en fait donc pas partie.  Pourquoi alors fêter un pays dont on n’est pas citoyen ? », de demander M. Hébert.         

La police de Magog est arrivée dans deux autos patrouille, comme si M. Hébert venait de dévaliser une banque.  La police locale considérerait cet évènement comme une forme de provocation, car il a des anglophones qui pourraient ne pas aimer ça. Ils l’ont averti qu’ils se saisiraient de ses pancartes et qu’il recevrait une amende.      

Devant une telle situation, M. Hébert a décidé de ne pas exercer son droit démocratique de manifester pacifiquement. « Sommes-nous dans un état policier?, de se demander M. Hébert.     

M. Hébert a terminé en disant qu’il se demande qui provoque qui – puisque, comme on le sait, les fêtes du fédéral sont une commandite fédérale, payée à même nos taxes. — Le fait de tenir une fête du Canada au Québec, juste pour montrer la présence fédérale chez nous, c’est ça la vraie provocation.            

M. Hébert est d’avis que tout le monde peut fêter ce qu’ils désirent, mais que nous avons aussi le droit de dire pourquoi nous ne voulons pas fêter le Canada.       

04 Juillet 2010

Complot ou paranoïa ?   

Il y a peu de temps, on apprenait aux informations de Radio-Canada, la création d’une escouade spéciale contre le terrorisme au Québec.  Personne n’avait entendu parler de terrorisme au Québec d’où ce besoin sort-il ?  Le fédéral avait-il trop d’argent pour renforcer la prétendue sécurité qu’il doit lui-même organiser des attentats pour justifier une recherche de terroristes chez les nationalistes québécois ?             

Pas d’attentats pas d’escouade.  Il faut bien justifier ces dépenses.  Aussi dernièrement, y a-t-il eu un attentat à Trois-Rivières.  N’est-ce pas curieux?         

On se rappelle que les poseurs de bombes ont plus souvent qu’autrement été identifiés à la GRC.  La violence justifie la répression.  

S’il n’arrive rien, il faut bien en créer un peu pour se donner aux policiers le droit d’aller à la pêche.  Comment pouvoir sinon perquisitionner, arrêter, interroger.  Le passé est garant de l’avenir alors qu’on ne vienne pas essayer de nous faire croire que cette possibilité-là n’existe pas.           

Avez-vous remarqué que ça arrive au moment où le Parti québécois a des chances aux prochaines élections et que les mouvements citoyens pour l’indépendance ont retrouvé la voix.   

Le plus drôle la reine parle de défendre les droits de la personne et n’arrive même pas à faire respecter le Québec par le fédéral.  La censure n’a jamais été aussi présente.  Très belle démocrassie que le fédéral nous présente actuellement !    

La violence est partie intégrante avec la peur et la religion du pouvoir.  L’argent est entre les mains des banques et des multinationales.  Ces instruments de domination ont pour but de contrôler le peuple.             

La violence est le meilleur instrument que possède le système économique pour justifier de nouvelles entrées d’argent.  Une crise, c’est toujours payant pour ceux qui sont déjà riches — ils payent moins d’impôts et reçoivent plus de subventions.  D’autre part, le système judicaire est là pour s’assurer que tout le monde est à la place que la société lui a assignée.   

Les riches sont plus puissants car ils ont le pouvoir d’investir dans les lois qui protègent leurs profits et peuvent même influencer ceux qui les font. C’est ça le lobbysme.  Ils peuvent en même temps boire aux profits de ceux qui les contournent — le travail au noir–.  Il faut aussi compter évidemment l’évasion fiscale avec ses paradis. Le plus payant c’est une zone grise entonnoir, car elle oriente toujours les profits dans les poches des mêmes riches et maîtres du pouvoir. Quand on est conscient de tout ça, comment ne pas réaliser que le système de droit est aussi corrompu que la pègre ?    

Créer un climat de violence, c’est donner l’occasion au gouvernement fasciste de renforcer la sécurité des gens, mais quels gens ?   Ceux qui sont déjà au pouvoir.       

Plus les gens ont peur, plus ils se rangent à droite.  Les médias sont d’ailleurs là pour penser à la place de ceux qui n’ont pas le temps de réfléchir et d’aller voter.  À force d’écœurer la population, les gens ne veulent même plus aller voter, car ils pensent que ça ne changera rien. Les gens veulent quelque chose de nouveau, de moins pourri.     

Aussi très bizarre, le mari de Michaël Jean fait une profession de foi fédéraste tellement incompréhensible qu’on peut se demander s’il sait lui-même ce qu’il veut dire.             

C’est évident que si tu te promènes dans les milieux francophones hors-Québec avec la Gouverneur générale qu’il y aura beaucoup de francophones.  Le problème n’est pas là : ils n’arrivent pas à se faire respecter dans leurs droits et obtenir les mêmes services que les anglophones.  Il serait mieux de laisser sa belle job d’époux et d’aller voir ce qui se passe vraiment dans le vrai peuple avant de parler.  À moins qu’il cherche lui aussi une fiole quand Michaël ne sera plus gouverneur.  Un symbole hautement colonialiste, qui nous a coûté encore 1.1 million de plus juste cette année.       

Quand les fédérastes se sentent menacés, ils inventent des situations pour éduquer la population.  Ils ont les moyens de se payer des scénarios.  C’est ainsi par exemple qu’ils refusent toutes les lois venant du Bloc Québécois pour faire croire qu’il est inutile et de mauvaise foi.  Belles bandes de salauds ! Et, on se laisse endormir. Il n’y aura rien à faire tant qu’on n’aura pas notre République du Québec.

Radioactif 583

décembre 13, 2022

Radioactif 583

Textes de 2010, p. 1341/1708

20 Mai 2010

La droite québécoise s’agite.   

Le discours de Mgr Ouellet n’est pas qu’un simple coup de baguette pour transformer ses brebis en militants, mais le résultat d’un momentum à la fois politique et moral.  Pas pour rien que le Canada est dirigé par l’extrême droite des pétrolifères.

La droite québécoise ne sait plus où jeter de la tête depuis que le grand prêtre de l’Amérique, George Bush, a été remplacé par Obama qui est un présent extraordinaire. 

La droite est à la fois religieuse, à cause de ses valeurs, et politique, appuyant sans réserve la dictature.  Le pouvoir est autant le capitalisme que le communisme. Ici, la droite s’appelle : Harper et ADQ.     

La nouvelle droite est une idéologie qui se dit créationniste alors que la gauche tend plutôt à une vérité plus scientifique, carrément évolutionniste, parfois athée.  

En s’en prenant à l’avortement, Mgr Ouellet essaie de modifier le tir de son Église par rapport à l’avortement : faudrait aider plus les filles-mères comme l’enseignent les Évangiles.  Il a raison, mais pour cela,  l’Église doit nous ficher la paix avec sa morale quand il est question de sexualité. 

L’Église ne voudrait pas que les gens s’aperçoivent que leur fanatisme est le moyen le plus certain d’encourager l’avortement.  Mieux vaut un avortement que de vivre le jugement d’une société bornée et méprisante.  

Avec leur morale, datant d’un autre millénaire, où l’enfant du péché existe encore, comme si un enfant pouvait avoir commis un péché (une des pires conneries de l’enseignement religieux), la religion met au pilori toutes personnes qui a une notion du plaisir plutôt que de ressentir le besoin de contrôler les naissances et le pouvoir.  Chaque enfant est une promesse de revenus futurs pour les religions.  On a oublié qu’il faut se penser supérieurs à tous ces pécheurs accros à la sexualité.  

Habitués à mépriser les femmes, les dirigeants de l’Église ne comprennent pas dans quel enfer ils font vivre leurs brebis qui ont le malheur de bêler autrement que les autres.  La lutte des féminounes fait davantage ressortir les contradictions de l’Église.  Prêcher le péché est loin d’être aussi réaliste que d’avoir sa propre sexualité et l’assumer.           

On dirait que les religions judéo-chrétiennes sont trop épaisses pour comprendre que la génitalité, ce n’est pas que la pénétration.  La sexualité c’est aussi la tendresse.  La nature préfère les rapports sexuels au célibat. 

Dans le célibat, l’amour a soi-même ne peut que créer le besoin un jour de ressentir le plaisir partagé de la masturbation, tout au moins.  Le célibat est contre-nature.  Et, la nature reprend ses droits, d’où tous ces écarts contre la morale de sa propre vocation.     

C’est impossible d’en être autrement parce que l’Église a toujours condamné la matière, mais aujourd’hui, tout le monde sait que l’esprit ne pourrait pas exister sans la matière, car il en est une de ses manifestations… En ce sens, la science  rattrape la religion.

23 Mai 2010

BONNE FÊTE DES PATRIOTES !    

Une petite pensée pour nous rappeler que l’idée de l’indépendance du Québec n’est pas nouvelle.   Le 28 février 1838, lorsque Robert Nelson lit la déclaration de l’indépendance de la République du Bas-Canada, on y trouve les principes de base de la démocratie puisque le Bas-Canada «doit prendre la forme d’un gouvernement républicain » et que « toute union entre l’Église et l’État est déclarée abolie». Mais entre l’idée démocratique et sa conquête, il y aura un long chemin à parcourir. (Jacques La coursière).

24 Mai 2010

Harper est un dangereux dictateur.    

Le gouvernement de Steven Harper veut mettre en place une équipe de surveillance des conversations sur internet de manière à pouvoir rétablir «sa vérité», tout comme il veut éliminer les témoignages des employés de l’État contre le gouvernement.    

Ce type est fondamentalement aussi dangereux que la Gestapo.  Avec ses nouvelles lois fascistes, il nous entraîne tranquillement vers une dictature morale, ce qui est encore plus insidieux, mais plus dangereux, que les toutes autres dictatures, car il suffit de pousser le pouvoir policier ou militaire pour décréter ce qui est bien de penser ou non.      

Il est urgent que la population comprenne que les fascistes de Stephen Harper sont de la même famille que les Républicains américains.  Harper est de la même étoffe que George Bush.        
           

Malheureusement, devenu minoritaire plus que jamais, la voix du Québec n’a pas sa place au Canada. Le Québec est une dépense inutile.            

C’est d’autant plus vrai qu’Ignatieff s’est embourbé dans un rejet du Québec qui fait de lui l’intellectuel le plus mal chaussé que je connaisse.  Si celui-ci avait eu l’intelligence de s’appuyer sur le Québec plutôt que de cracher dessus, il serait déjà au pouvoir.  Ou il ne vécut pas assez longtemps au Québec pour comprendre ou il est très faible en politique.   

À la prochaine élection, puisque Conservateurs et Libéraux c’est la même chose, la seule façon de faire comprendre au Canada qu’on est toujours là est de voter en Bloc pour le BLOC.         

Aucun candidat-député des partis fédérastes (conservateurs-libéraux) ne devraient être élus pour représenter un territoire québécois.  Ceux qui ne peuvent absolument pas voter BLOC devraient avoir l’intelligence de voter NPD.  C’est le seul moyen de faire comprendre au Canada notre différence fondamentale de point de vue.  Le Canada ne veut rien savoir du Québec. Qu’on cesse de croire qu’on peut le réformer de manière à y être respecté. 

On est devenu tellement monétaire, tellement rien au sein du Canada que notre vote ne changera pas grand-chose, mais au moins il exprimera notre profond dégoût pour la dictature.         

Non seulement l’Alberta veut faire éliminer la péréquation, mais l’Ontario veut concentrer les valeurs immobilières à Toronto.  Il serait temps qu’on réclame les intérêts de l’apport du Bas-Canada dans le paiement de la dette du Haut-Canada, ce qui nous rapporterait actuellement plusieurs milliards de dollars (20, je crois) ?          

Faudra-t-il nous plumer de nos pouvoirs jusqu’à ce qu’on soit absolument dénudés, ou s’il nous faut comprendre avant l’urgence de faire notre indépendance.

Cet après-midi, c’est la grande marche pour rendre hommage aux Patriotes de 1837-1839.   Inutile de dire que j’en serai.  Les Patriotes nous ont indiqué le chemin de la dignité et du respect de soi, en exigeant un gouvernement responsable.
                                   Bonne fête des Patriotes.

28 Mai 2010

Épilogue de Spirale intraprojective sur Nipox.       

Comme par hasard, j’ai appris le kidnapping de Mathieu par la police, le jour même des premières fêtes de la Saint-Jean en 1996 (fête officielle du Québec), après le vol du référendum sur l’indépendance du Québec.       

J’ai vraiment cru et je crois encore qu’il s’agissait d’un piège politique. Une punition parce que j’étais très engagé pour le OUI au référendum.  Non seulement j’étais président de la Société nationale des Québécois, à Val-Or ; mais j’avais organisé des soirées d’information Les jeudis de l’indépendance. J’avais payé des annonces publicitaires avec l’aide du député Pelletier, du PQ, et je faisais parvenir des questions embarrassantes pour le NON à Radio-Canada. De plus, le maire de Val-d’Or était président du Comité du NON.     

Le père de Mathieu est arrivé en pleurs aux manifestations de la Saint-Jean. La police était venue chez lui chercher Mathieu et sa petite sœur, sous prétexte que la maison était assez malpropre pour représenter un danger. C’est vrai qu’elle l’était, mais pas à ce point. Le papa laissait s’accumuler le linge sale, question d’amener Mathieu à comprendre qu’il devait l’aider.
Il faut dire aussi que celui-ci livrait un procès à son épouse mormone pour la garde des enfants.  Sa petite sœur devait vivre avec la mère et Mathieu avait choisi, puisqu’il était assez vieux, de vivre avec son père.      
 

Quand son impatience débordait, il m’amenait Mathieu et menaçait de me le laisser. Après négociations, Mathieu retournait chez lui. Pour mieux lui faire comprendre, le danger de ne pas écouter son père, je l’avais même amené à une assemblée du comité de défense des prisonniers adolescents dans un centre de réhabilitons pour les jeunes, car je voulais que Mathieu sache qu’il avait tort de prétendre qu’il serait mieux comme détenu que chez son père.        

J’aurais bien aimé lui faire comprendre aussi qu’il y a du plaisir à travailler, une fierté qu’on ne retrouve pas dans la paresse.         

Quand Mathieu avait respecté ses engagements envers son père, il avait le droit de venir chez moi et de bénéficier d’une récompense dont je défrayais le coût : aller au cinéma, aller jouer aux quilles, etc. Je m’étais de plus en plus attaché à lui, je l’avoue.        

Malgré les efforts, on interdit aux jeunes Mathieu et sa sœur d’avoir accès à son père. Nous avons envoyé une lettre de protestation aux autorités et le papa put rencontrer Mathieu parce que cet interdit était illégal, car il n’avait pas été autorisé par la DPJ.

Nous avons déposé une plainte officielle contre cette arrestation illégale. Le lundi, je n’avais encore rien à faire dans le portrait, puis, à force de l’interroger, on monta deux dossiers contre moi.  Un deux pour un…  

La police procéda à une perquisition chez moi, car j’étais parti en voyage. J’étais convaincu que tout ça tournerait en queue de poisson. C’était mal connaître l’obsession phallique et pédophile de notre société.

La police saisit 52 photos, aucune n’était pornographique, ainsi que des vidéos : les deux soirées de poésie à Montréal et le film « La société des poètes disparus». On cherchait mon poème « Beau garçon » dont la police avait connu l’existence grâce au père de Mathieu.  Je lui avais lu, car j’en étais très fier. D’autre part, j’avais remis une lettre à M. Ménard, ministre de la Sécurité, sur la loi antigang, à la suite de la mort du petit Daniel Desrochers. J’y disais que notre société est meilleure pour protéger les pénis que les cerveaux de nos jeunes.

Si on enlève l’aspect politique, c’est quand même une preuve de plus que notre société se conduit exactement devant le mot «pédophile» comme le faisait l’Inquisition et Hitler.   

Pour la société, l’amour des garçons est condamnable, sans même qu’on sache pourquoi. On nie même l’évidence du fait que les jeunes ont une sexualité. On les brime de leur droit, les enfants ne sont rien dans notre monde. Ils doivent seulement obéir à ce que les adultes croient. Et, les adultes ont peur de la pédophilie, car ils ne savent pas ce que ça signifie. On essaie même de faire croire que la pédérastie n’a pas existé dans la Grèce antique au temps de Platon.      

En poursuivant les pédophiles non violents jusqu’à leur mort, la société est devenue un bourreau pour des gens qui n’ont qu’une seule chose à se reprocher: aimer les enfants différemment.  Être pédéraste.                  

Pourtant, personne ne peut justifier cette obsession de surprotection quand il n’y a pas de violence ou de domination, sinon par la paranoïa que les média maintiennent. On impose une chasteté contre-nature, une haine de tout ce qui est mâle, surtout, de tout ce qui est gai.      

On a si peu le sens de justice sociale et si peu le respect de la vérité que l’on ne fait même pas la distinction entre la pédophilie et la pédérastie. Un interdit : Tabou. Indiscutable. Contre-nature.  On prétend même le contraire de la réalité à l’effet que l’humain est un être qui a une vie sexuelle de la naissance à sa mort.         

On en fait un objet de croisade, oubliant que le pire ennemi des jeunes n’est pas de jouir sexuellement, mais la violence, les drogues et le décrochage scolaire.         

Le jour où on s’occupera vraiment du bien des jeunes on se souciera davantage de les protéger des dangers qui peuvent en faire des légumes. Mais, notre société perdrait trop d’argent pour faire ce virage. Les drogues rapportent des milliards.

Je suis de ceux qui sont contre la pédophilie, même si je suis pédéraste, simplement parce dans le cas de la pédophilie, je ne comprends pas ce désir et je ne suis pas certain que ce ne soit pas dommageable pour l’enfant, même si des sociétés ont prouvé que des enfants caressés se portent émotivement mieux quand ils vieillissent.        

Dans les sociétés ouvertes à la sexualité des enfants, il n’y a pas de suicides alors que dans nos sociétés le nombre est effrayant à l’adolescence, ce qui prouve que l’identification sexuelle peut être un drame affreux à cet âge parce que la société ne prend nullement en compte la réalité sexuelle des enfants, mais l’interdit qui nous vient des religions à travers l’histoire.     

Serait-ce qu’on aurait développé une tradition de la bêtise, basée sur l’ignorance, quand il est question de sexe ? Un interdit qui détruit le développement de l’autonomie des enfants ?

29 Mai 2010

Une étude intéressante sur la pédérastie.    


Même si cette étude condamne pédérastie et pédophilie, elle a le mérite de nous interpeler à savoir si cette condamnation éternelle est justifiée.       

Je me permets d’écrire le lien pour la consulter :        
https://papyrus.bib.umontreal.ca/jspui/bitstream/1866/3605/2/Ducharme_Marie-Eve_2009_m%c3%a9moire.pdf  

Je n’ai malheureusement pas obtenu la permission pour réécrire ce texte sur mon carnet puisque je ne la connais pas. C’est un premier livre sur le sujet, tout comme le livre Olivier, de Mme Fontaine. Des outils de réflexion intéressants.  

Il s’agit de textes qui resituent en partie la réalité dans sa vérité.    

À partir de cette étude, on doit se demander si la pédérastie et la pédophilie ne sont pas victimes de ce que l’on appelle en scénarisation au cinéma « le point de vue », c’est-à-dire l’angle avec lequel on voit une situation, angle qui définit notre lecture de tout ce qui se déroule ensuite.             

Sur le plan judiciaire, mon ami, ex-policier Pierre Faucher, appelait ça une «loi préjugé», c’est-à-dire que cette loi est si intensément intégrée dans la culture des gens que rien ne peut la remettre en question.  Elle est là, on ne sait pas si ça a du sens, mais elle est là et rien d’autre.     

Toute notre civilisation nie l’existence de la sexualité chez les enfants, malgré les découvertes scientifiques qui prouvent le contraire, mais toutes nos lois découlent de cette vision intouchable.              

Puisque tout est condamné en partant, rien ne peut altérer le jugement que l’on s’en fait.  En d’autres mots, à partir de ce texte on peut se demander si le pré requis ou les pré-intentions sont réellement justifiés et justifiables.       

La tradition fait en sorte que l’on ne remette jamais en question cette condamnation initiale.  Même si les connaissances actuelles prouvent que ce point de vue qui détermine notre jugement, notre condamnation, est un excès d’ignorance quant à la vraie nature humaine pour protéger le pouvoir de la société sur l’individu. 

Malheureusement, Mme Ducharme s’en tient au premier livre d’Alain Foucault sur le domaine.  Les deux autres démontrent encore plus clairement que notre société a créé des lois à partir d’une méconnaissance de l’homme justifiable il y a des milliers d’années, mais pu aujourd’hui. 

Les féministes ne retiennent que ce qui fait leur affaire. Vérité ou pas.

29 Mai 2010

Spirale intraprojective sur Nipox.        

Je n’ai pas écrit Spirale intraprojective parce que j’ai été condamné.     

Dans ma petite tête, c’est très clair, que si je n’obéis pas aux règles de la société, même si elles sont complètement débiles, je ne peux pas m’attendre à de la compréhension. Je vis l’Inquisition en 2010. Je dois assumer mes choix. Je n’ai pas à plaider coupable puisque j’en ai déjà payé le prix.       

Je ne voulais pas non plus pleurer sur mon sort. Je suis trop politisé pour croire que cette situation ne rejoint pas mon engagement politique envers l’Indépendance du Québec.

Je voulais dénoncer cette méthode employée pour me faire taire, comme si le fait d’être pédéraste nous empêchait de réfléchir à autre chose qu’à notre petit pénis et nous enlevait le droit d’être politisé.   

Les fascistes condamnent, méprisent tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Qu’ils réfléchissent, c’est croire aux miracles. Donc, je suis pédéraste et le fait d’en parler justifie leur devoir de m’écraser, car, c’est un sujet tabou. En soi, de la prison pour vivre ce que tu crois, n’a rien de déshonorant. Pierre-Elliot Trudeau disait : qu’il ne faut pas obéir aux lois qui sont contraires à ta conscience.

La raison pour laquelle j’ai écrit ce livre d’abord sous le titre Voyage au bout de ma folie était tout simplement de dénoncer la situation politique parce que je croyais et je crois encore, même si cela a moins d’importance, que c’était une condamnation politique.  Un moyen de me fermer la gueule.   

Je voulais montrer la saleté de notre système qui se prétend juste. Je voulais faire connaître mon côté de la médaille. La sexualité est ce qu’il y a de plus politique. Il s’agit d’une majorité qui impose sa morale unique aux autres. Mon écriture est un moyen de transcender la censure.        

Je ne suis pas très fier de la qualité de ce livre, car j’ai voulu écrire comme le nouveau roman, tout en facilitant la lecture et les choix en introduisant des « * » qui permettent de connaître d’avance le sujet. Je retravaillerai ce texte autrement, car je pense que le fond mérite que je le recommence de manière à le rendre plus vivant, plus digérable.         

Là, où la société est perverse, c’est l’intensité avec laquelle elle t’oblige à vivre contre nature. Depuis, je n’ai pas le droit de faire la seule chose que j’adore et que je réussis bien : enseigner, même si on s’arrache les cheveux pour trouver du personnel. On engage même des gens qui n’ont aucune qualification, comme si l’ignorance était moins dangereuse que la pédérastie. J’ai une maîtrise et j’étais bon professeur.  J.ai enseigné 15 ans sans que l’on puisse me reprocher quoique ce soit sur le plan sexuel.  Ce que je vivais en dehors ne regarde que moi.     

Il me semble qu’avoir enseigné 15 ans, sans qu’on puisse me reprocher quoique ce soit, me donnait le droit de continuer de servir mon pays. Mais, on préfère protéger les pénis que les cerveaux. On préfère des jeunes qui se suicident plutôt que de leur apprendre à s’accepter comme ils sont.           

Le prochain texte sur ce blog http://jeansimoneau.nipox.com. sera une pièce de théâtre ou un film. Je ne sais pas si j’arriverai à en faire la mise en page puisqu’une fois écrit la présentation est différente.

Au début, j’ai appelé ça Les puces ; puis, puisqu’il s’agissait du travail principal pour avoir mon certificat en scénarisation.   Je l’ai complété et j’ai appelé ça : Mon pays : ma liberté.    J’ai apporté des modifications qui à mon sens rendent le texte moins intéressant.             

Sur mon autre blog, je transcris un livre d’essai politique publié en 1991, intitulé Le temps d’agir. Il est aussi possible de lire mes poèmes et certaines nouvelles littéraires sur ma page à http://jeansimoneau.com.              

À cause des fautes laissées quand je réécrivais mes livres, je me dois de les corriger avant de pouvoir les remettre en circulation, ce que je ferai en ayant une nouvelle page sur internet Les éditions du temps, Québec.  Je ne sais pas quand, puisque je suis trop pauvre pour pouvoir me payer un ou une correctrice et ainsi avoir du temps pour des recherches et de nouvelles créations… Mais ça viendra.

Radioactif 582

décembre 12, 2022

Radioactif 582

Textes de 2020, p. 1341/1708     

09 Mai 2010

Les Canadiens ne veulent rien savoir du Québec.

J’étais fier de m’entendre confirmer que je ne suis pas le seul à croire que les Canadiens ne veulent rien savoir d’accommoder le Québec, mais surtout, de constater que même si on voulait, on ne pourrait rien faire pour renouveler le fédéralisme

En d’autres termes, il va falloir se réveiller et choisir entre le Canada comme il est maintenant avec le français sur la pente de la disparition ou l’indépendance.  

La raison est fort simple puisque trois facteurs déterminants s’y opposent :

1- Les règles pour apporter des changements constitutionnels (nombre de provinces devant accepter, droit de véto, etc.)   
 

2- Le Canada n’a absolument pas les mêmes valeurs et les mêmes intérêts économiques que les Québécois, quoique la droite religieuse travaille fort pour niveler la pensée de tous et de partout, et finalement,  

 3- Les Canadiens, grâce aux média, ne sont pas intéressés au Québec.           

Tout est mis en place pour que les changements soient impossibles.  Non seulement il ne suffirait pas d’ouvrir une ronde constitutionnelle, mais il faudrait avoir au moins la certitude que ça nous rapporterait quelque chose.  Or, actuellement, les Canadiens détestent l’esprit québécois ou s’en fichent éperdument, car ils considèrent avoir assez perdu de temps avec nous, les enfants gâtés. C’est  la nouvelle bible fédéraste pour nous forcer à s’auto-flageller.           

Il est à noter que cette peur de régler les problèmes en jouant à l’autruche (on est écœuré de la guerre PQ-libéraux fédérastes) est le cœur même de la politique de l’ADQ.  Vous savez avec l’ADQ le parti libéral de droite extrême, le pendant provincial de Harper.     

Si on est dans cette merde, c’est au contraire parce qu’on n’a pas été assez intelligents pour régler le problème au dernier référendum.  On n’a pas pardonné à M. Parizeau d’avoir dit le mot « ethnique ».  Il n’a que dit la vérité puisque des juges sont venus du Nouveau-Brunswick pour donner le droit aux nouveaux arrivants qui eux ont fortement intérêt à voter non.           

La division des francophones entre PQ et libéraux fédérastes permet au reste du Canada de ne pas à avoir à nous écouter.  Et, les Anglophones ont un pouvoir d’opposition qui aide à l’assimilation du Québec.

Avec la diminution du poids du Québec à l’intérieur du Canada, ce sera exactement comme si on n’existait pas.  On ne pourra changer aucun vote et encore moins provoquer des élections ; à moins d’être comme les libéraux et le NPD qui voteront avec Harper tant qu’ils ne seront pas certains de gagner. 

L’intérêt du parti politique oblige.  C’est une dictature de Harper à cause du vide absolu de l’opposition.  Ignatieff c’est encore pire que Dion…    

Pourquoi essaierait-on de plaire aux Québécois ?  La droite permet à Harper de s’assurer qu’il y aura un gouvernement minoritaire tant que le Québec votera pour ses intérêts, soit Bloc québécois. Ce n’est pas à cause du Québec, mais parce que l’Ontario est moins à droite (religieuse) que l’Ouest du pays.   

Cette réalité permet à Harper d’agir comme un dictateur.  Il peut présenter toutes ses écoeuranteries, sachant qu’Ignatieff ou le NPD, empêcheront la tenue d’élections parce qu’actuellement ça changerait rien, on aurait à peu près le même gouvernement.  Les électeurs ne veulent pas aller aux urnes, ils préfèrent se faire manipuler.       

On a les gouvernements qu’on mérite. 

Le Québec n’a actuellement aucun pouvoir parce qu’il n’y a pas de danger de séparation. Ce n’est pas à l’agenda, même au Québec.        

Le Canada nous aime la journée du référendum et nous oublie tout de suite après. Les Québécois sont Alzheimer. Pourquoi s’en faire ? À chaque référendum, le fédéral a promis des changements favorables au Québec, ce qu’il n’a jamais fait ensuite.  Mais on ne s’en rappelle pas, donc, quelle importance ?           

Le nouveau pouvoir est celui des gens vieillissants, des Lucides, ceux qui ont peur de tout, surtout de dépenser un sou inutilement.  Ils boivent les paroles du système comme celles de la Bible.  Qui y croient.         

C’est probablement qu’ils savent, ayant goûté au pouvoir, que c’est totalement vrai que nous vivons dans un système capitaliste inhumain, une mafia mondiale dont les seigneurs siègent à la bourse et dans les banques…

Pédéraste

Tu ne peux pas dire le mot pédéraste sans provoquer une crise de rage. 

On semble certain qu’il ne faut pas avoir l’esprit assez ouvert pour douter de nos notions sexuelles à la Mgr Ouellet.  

Pour avoir droit de vie, tu dois prouver que tu n’es pas pédéraste. En grec pédéraste était celui aimait les garçons. Les pédérastes n’ont plus de place dans notre société chrétienne.             Même l’intégrité des jeunes n’est pas respectée, malgré la Charte des droits, car on a décidé pour eux que le sexe est un crime, oubliant qu’il peut être consenti et très agréable. J’aime ou je n’aime pas, là est toute la question.           

10 Mai 2010

Je suis un des lauréats des prix littéraires Naji Naaman 2010.  

Pendant qu’au Québec, je suis mis à la porte de l’Association des auteurs(es)  des Cantons de l’Est,  à Sherbrooke,  ainsi que de Plogg Sherbrooke, je viens d’apprendre ce matin, que je suis un des 47 lauréats en littérature,  pour la créativité, au concours Naji Naaman 2010, au Liban.  Il y a aussi venant du Québec Marie-Josée Charest (que je ne connais pas). 

On peut lire : Avec 1012 concurrents en compétition, venus de cinquante et un pays et qui ont écrit en dix-huit langues et dialectes : albanais, anglais, arabe, (littéraire et parlé en plusieurs dialectes), bulgare, danois, espagnol, français, hollandais, portugais, romain, serbe, suédois, turque et ouzbek, la huitième cueillette des prix littéraires Naji Naaman a couronné 47 nouveaux lauréats et lauréates.

Lancés en 2002, les prix littéraires Naji Naaman sont décernés chaque année aux auteurs des œuvres littéraires les plus émancipées des points de vue contenu et style, et qui visent à revivifier et développer les valeurs humaines.      

Ça fait drôle de publier et de gagner des prix sur le plan international alors qu’ici, dans ton pays, on t’égorge et te censure comme dans le roman 1984.   

Je tiens à remercier Madame Diane Descôteaux (qui accumule les prix internationaux) de m’avoir informé de l’existence de ce concours.

11 Mai 2010

Pierre-Hugues Boisvenu et la politicaillerie.

C’est étonnant de voir jusqu’à quel point Pierre-Hugues Boisvenu est devenu «la langue sale» du gouvernement Conservateur de Stephen Harper.     

M. Boisvenu en a seulement contre le Bloc Québécois.  Est-ce qu’être sénateur lui fait oublier qu’il réussira la mission qu’il s’était donné en faveur des victimes que s’il a la sagesse de parler pour les victimes et non pour Harper.       

Serait-ce qu’il travaille à sa nomination comme candidat conservateur dans Sherbrooke aux prochaines élections ?  J’espère que non, car ce ne serait pas très honnête comme opportunisme de tabler sur la mort de ses filles, ce qui peut que nous le rendre sympathique, pour se modeler une carrière politique.  Il y a une différence entre une mission et l’opportunisme.      

Je préfère croire qu’il ne réfléchit pas tellement avant de parler ou d’écrire. Une chose est certaine, chaque fois qu’il ouvre la bouche présentement, il nuit à la cause qu’il défend.  Une cause noble qui mérite autre chose que de se loger dans les bassesses de la politicaillerie.        

À chaque fois qu’il est question de défendre les victimes d’actes criminels, M, Boisvenu s’en prend étrangement au Bloc québécois comme si celui-ci était l’ennemi qui a toujours refusé d’adhérer partiellement ou totalement à sa cause. 

Il ne faudrait pas oublier que l’IVAC existe au Québec et qu’on le veuille ou non, c’est l’institution qui s’occupe des cas de victimes d’actes criminels. Quant à l’assurance-emploi, on sait que les décisions sont prises par les partis fédérastes.

Je suis bien d’accord du fait que le partage des pouvoirs quand il arrive un évènement aussi triste, c’est loin d’être la priorité ; mais en même temps, cela nous permet de voir jusqu’à quel point nous sommes esclaves du fédéral.  La décision se prend à Ottawa, un endroit qui jusqu’à date ne démontre pas un enthousiasme délirant pour écouter le Québec.  Dommage !

17 Mai 2010

La saga du Mont-Orford : Un cas d’enquête sur le patronage.  

Je ne sais pas– quand on vieillit, on oublie parfois — s’il y a au Québec, un préposé au lobbying pour s’assurer que le patronage ou le petit copinage ne produisent pas des gouvernements trop corrompus. Ce serait très utile et de circonstance.

Ce serait même surprenant, car il aurait sûrement déjà perçu toute la saga du Mont-Orford comme le pire cas d’influences politiques par un promoteur immobilier.    

Tout indique que ce Monsieur, qui aurait plusieurs centaines de millions, aurait aussi des portes d’entrée extraordinaires dans le gouvernement libéral de Jean Charest dont un certain M. Gobeil, qui traînait dans le scandale des commandites.  Ti-John James était aussi un patron qui n’aimait pas Mulcair.   Trop écolo ou trop honnête ?

Ce richissime monsieur  n’aurait jamais perdu un sou depuis sa naissance.  Je ne sais pas comment il a fait pour être si riche et ça ne me regarde pas, mais il l’est.  

Je dois avouer que, comme ancien journaliste, j’aimerais bien enquêter le côté magouille dans le cas du Mont-Orford.  C’est un peu normal, c’est ça le système capitaliste. Y a de l’argent, donc c’est le sauveur.   On oublie qu’un capitaliste ce n’est pas un sauveur, c’est quelqu’un pour qui, il n’y a que le mot profit pour résumer la vie et les intentions.           

Tout indique déjà que c’est  M. L’espérance qui va emporter l’appel d’offre.  Ainsi, toute la saga du Mont -Orford est plutôt toute la saga du projet immobilier de ce monsieur L’espérance… Il voulait des condos. On lui a refusé la permission (le Bape), et pour réaliser son projet, les libéraux ont enlevé une partie des terrains du parc. Le monde était trop en maudit, on a remis les terrains dans la partie de la  montagne d’où on a créé une nouvelle loi.     

Mais, on avait pris soin de préparer le coup.  On a fait pleurer les gens sur la fermeture de Orford, les retombées touristiques, mais on leur a en même temps présenté des exemples de réussites qui font saliver une population qui en a assez d’avoir vu fermer ses usines et qui refuse de voir mourir sa montagne.  On a préparé l’esprit des gens à refuser que le ski devienne une nouvelle fermeture.  Qui nous dit que la montagne deviendra rentable du jour au lendemain ?     

On n’a pas le droit de toucher au territoire d’un parc national, mais les libéraux pour de l’argent peuvent modifier toutes les lois.  On a passé la loi en empêchant l’Opposition de parler. Fallait aller vite pour réaliser les rêves de L’espérance. Ça déjà coûté beaucoup de frais juridiques.  Maintenant, on essaie de gagner du temps pour empêcher l’opposition de comprendre qu’elle est en train de se faire passer un maudit sapin.  Pour sauver les condos, on est prêt à accepter qu’il y ait de condos reliés au sommet. 

Quelle étude de marché prouve que dans cinq ans le ski ne sera pas encore déficitaire ?  Que fera L’espérance ?  Encore une guerre?  Combien cette guerre va-t-elle coûter à la population ?    

En refusant de donner les chiffres, L’espérance était le seul à connaître l’étendue du déficit.  Ainsi, la Coop non avisée tomberait sur le dos en l’apprenant, rendant ainsi L’espérance le sauveur du ski sur le Mont-Orford.  Est-ce que ces condos près de la montagne vont amener assez de gens au ski pour que d’une année à l’autre, le Mont-Orford devienne rentable ?  

Est-ce que les millions de retombées économiques touristiques tiennent seulement au ski sur le mont Orford ?  Comment s’assurer que ces retombées en Estrie ne soient pas plus certaines et permanentes.  Qu’arrivera-t-il dans cinq ans si le ski continue d’être déficitaire ?          

Le salut du Mont-Orford ne tient sûrement pas seulement à l’arrivée de condos mais à une révision en profondeur du tourisme en Estrie et de la publicité.  Le tourisme ce n’est pas que du ski, c’est aussi des gestes culturels.

18 Mai 2010

La journée des Patriotes, à Sherbrooke.


Il y aura cette année, à Sherbrooke, une marche pour commémorer la journée des Patriotes, le 24 mai prochain.      

Le départ s’effectuera en face de la SSJB –Sherbrooke, rue Queen-Victoria, où il y aura une levée du drapeau des Patriotes à 13h.15.                   

Avant le départ, il y aura les discours de M. Serge Cardin, député fédéral de Sherbrooke ainsi que de M. René Boulanger, sur le combat linguistique, et Alcide Clément, du Club Souverain.  Il y aura aussi un texte de Jacques Dubreuil, lu par Hugues Beaudoin.         
Le défilé se rendra ensuite à l’intersection des Rues Portland et Queen, pour rendre hommage à M. Jacques Poisson pour le travail accompli pour le respect du français. On rendra aussi hommage à Pierre Falardeau et aux Patriotes de 1837-38.

La marche se terminera à 15h.30, au 101 rue Dépôt, où il y aura une conférence de M. Luc Guay sur l’idéal démocratique des Patriotes.        

L’objet de la conférence sera de montrer à la population que les revendications et les luttes menées par nos ancêtres ne visaient qu’une seule chose : accéder à la démocratie.

Cette manifestation est sous la direction du coordonnateur du Réseau de Résistance du Québécois (es), RRQ-Estrie, M. Denis Pagé.

Radioactif 581

décembre 11, 2022

Radioactif 581

Textes de 2010, p. 1335/1708

02 Mai 2010

La peur de la nudité.        

On a qu’à lire les commentaires des gens et le résultat des sondages pour voir que le Québec n’a absolument pas évolué dans sa conception de la sexualité.          

Ce n’est pas surprenant, car on vit comme quand j’étais jeune à coups de censure, de chasse aux sorcières, dès qu’on exprime des points de vue différents d’une majorité encore poignée dans les romans savons religieux quant à la sexualité.  Un point de vue, un focus qui est aussi faux que de prétendre que la terre est plate.  

Je dirais même qu’on recule au lieu d’avancer, car on est assez sauté pour combattre la nudité comme si de voir un corps nu ça rend malade.

La curiosité sexuelle est tout à fait normale chez tous les jeunes. C’est l’imbécilité des adultes qui leur interdit d’en entendre parler positivement à la fin du primaire, ce qui constitue une fausse pudeur. Agir aussi bêtement garroche les jeunes vers les sites pornographiques pour obtenir les réponses qu’ils se posent sur les changements qui se produisent dans leur corps.  Refuser d’expliquer la sexualité, sans inventer des péchés où il y en pas, c’est un manque de responsabilité évident. 

Pourquoi ?  En quoi ?  La liberté sexuelle, si elle est consentie, sans violence et responsable pourrait-elle être mauvaise ?  La frustration sexuelle est une source privilégiée de violence, pas le plaisir.  Les livres de Fourrier en témoignent largement.  Reich nous démontre point par point en quoi et comment être scrupuleux est destructif dans la formation de la personnalité humaine.  Faut-il maintenir des préjugés, en faire des lois, quand on apprend que ces préjugés et ces lois viennent de l’ignorance et du délire religieux.   Il n’y a rien d’intelligent dans cette approche. Une ignorance crasse, maintenue grâce à la censure.   

Bravo à l’homme qui vit nu dans sa maison.  Si on ne veut pas le voir nu, on a qu’à ne pas regarder par ses fenêtres. Personne n’est devenu une statue de sel en voyant un pénis en érection, sauf ceux qui souffrent de« scrupulosité».  La peur de la nudité est quasi maladive particulièrement chez bien des femmes.  Peut-être parce qu’elles sont jalouses de celles qui sont mieux faites qu’elles ?  Chez les hommes, on essaie de nous faire croire qu’il faut un long pénis et de gros testicules pour être normal.  C’est carrément faux.   La moyenne est de cinq à six pouces pour le pénis.       

Quel scandale quand des danseuses montraient leurs seins lors de l’exposition universelle de 1967 !  Qu’est-ce qui a vraiment changé depuis.  C’est, à mon avis, un des principaux blocages qui se vit au Québec.  On refuse de réfléchir. 

03 Mai 2010

Harper crée une loi pour la pègre.      

La nouvelle loi de Stephen Harper sur la marijuana est le meilleur coup de pouce que la pègre n’aura jamais reçu.  À force de se vouloir être des purs ont fini par être les meilleurs alliés des milieux corrompus.   

C’est exactement ce qui arrive avec sa loi. Plutôt que de protéger les gens contre une marijuana dont on amplifie dangereusement les dangers en la rendant de plus en plus forte, Harper se fait complice des vendeurs qui défoncent le cerveau des jeunes.         

En permettant aux gens de produire leur propre consommation, on leur permet de se protéger de la pègre qui coupe les produits de manière à faire plus d’argent.

Pire, en passant cette loi, Harper protège à toutes fins pratiques le territoire réservé à la pègre.  Si tu ne peux pas produire ta propre consommation, il ne te reste plus que la possibilité d’acheter des vendeurs de drogues dirigés par la pègre.  Serait-ce que nos plus vertueux sont les vrais vicieux ?  


Quels sont les liens entre la pègre et le gouvernement Harper pour qu’il leur fasse un tel cadeau ?  Il faut faire croire dans une recrue du crime pour justifier plus de subventions. Ainsi, les intérêts de la pègre deviennent les mêmes que ceux de la police.

04 Mai 2010

Mon Dieu ! Aidez-moi pour me rappeler quelqu’un à dénoncer !          

« Ce n’est pas juste, mon Dieu, je ne me rappelle pas d’un seul prêtre qui m’ait appris à avoir du plaisir en jouant avec mon zizi.  J’ai découvert seul que ça m’excitait et que ça procurait du plaisir. 

Tous les autres se font des milliers de dollars, après avoir connu dans leur jeunesse le plaisir de jouer aux fesses avec un religieux.  Il suffit maintenant de dénoncer ce que t’aimais plus jeune pour ne plus à avoir à te casser financièrement la tête pour le reste de ta vie. 

J’ai le droit moi aussi d’être une de ces ventouses.   

Pourquoi n’aie-je eu que des femmes comme professeurs ?   Pourquoi le curé Laurencelle n’avait aucune attraction pour les petits gars ? Je lui ai pourtant tellement souvent confessé m’être à nouveau masturbé pour qu’il comprenne que j’adorais ça ?     

Et le Vieux Curé qui m’amenait en voyage puisque j’étais le parfait traducteur d’anglais et le moins coûteux ; pourquoi ne m’a-t-il jamais sucé ou masturbé?  J’aurais aimé ça moi aussi.  J’en rêvais.  C’est agréable de se sentir voulu. C’est moins pire que d’engendrer l’indifférence. Tu as au moins l’impression de vivre pour quelqu’un.


Je n’ai été assez intelligent pour inventer des histoires avec le Vieux Curé, tout le monde m’aurait cru puisqu’il suffit d’être un prêtre pour passer pour un pédophile. 

Mais non, il a fallu que je vienne au monde dans un village où il n’y avait pas de gais ou de pédérastes.  Que des hosties de gens normaux !  Personne pour me faire découvrir le plaisir et pouvoir ensuite leur soutirer des milliers, sinon des millions. J’aurais pu dire que j’haïssais ça assez pour que j’y retourne durant des années en tremblant de peur que ça recommence.  En vieillissant, on devient Alzheimer.  Même les Hells Angel n’avaient pas découvert un moyen aussi efficace de chantage.

Je veux être une victime moi aussi. Malheureusement, je ne peux pas blâmer personne d’avoir fait de moi un pédéraste.  Je le suis par nature, parce que tu m’as fait ainsi. Et à cause de toi, je suis haï par tous ces bons chrétiens qui ne voient que du mal dans mon plaisir.  On a même essayé, sous prétexte de me rendre conscient, de me prouver la nécessité de m’haïr moi-même pour être ce que je suis, en prétendant que je suis pervers.  Pervers qui veut bien l’être et voit du mal en tout.  Je ne savais pas qu’aimer, c’est de la perversion.      

Ce n’est pas juste.  Moi, je devais me contenter de mes petits copains et je n’attirais l’attention d’aucun bonhomme.  Je n’étais pas assez beau et les gais sont tellement rares qu’il y en avait même pas à Barnston.  Ce n’est pas une petite crossette mutuelle qui fait de toi un gai, c’est une petite expérience de curiosité toute normale quand on est jeune.  Rien de plus normal.  Sauf, si tu crois ce que te prêchent les religions, pour te faire sentir coupable d’être né pécheur ou sexué.   

Qu’avaient-ils de plus ces gars-là pour recevoir cette manne du bon Dieu ?  Et tu nous parles de justice.  C’est rendu que ton petit pipeline dans tes culottes est un investissement futur plus sûr que le pétrole, en autant que tu puisses te rappeler avec qui tu te faisais plaisir en jouant avec, trente ou quarante avant.  J’ai même de la misère à me rappeler des gens que j’ai connus quand j’étais jeune.             

Ce n’est pas juste !   Ce n’est pas juste !           

Mais dans le fond, je te serai toujours redevable de la beauté de la vie quand un petit copain aimait ça autant que moi.  Ce plaisir, cette passion valait bien plus que des millions.       

Merci !  Je suis bien content de la vie que tu m’as forcé de vivre.


05 Mai 2010

Mgr Ouellet n’est pas dedans.  

Quand j’ai écrit à la Commission sur les accommodements raisonnables, j’ai exprimé l’opinion à l’effet qu’au Québec, on confond rites et religions.          

Non seulement je le pense encore, mais j’en suis de plus en plus convaincu.  C’est mon opinion.  Je ne peux l’imposer à personne et surtout je ne veux pas l’imposer, mais la partager avec ceux qui pensent comme moi.  Ma vie a fait en sorte que je vois la religion ainsi. Je ne fais que traduire ce que mon petit cerveau en a déduit.         

Mgr Ouellet, de Québec, est exactement ce que bien des gens considèrent comme la raison fondamentale de la crise religieuse qui sévit chez nous ; mais on dirait qu’ils sont incapables de réfléchir sur le sujet parce qu’ils ne savent pas admettre leurs torts.         

Ils s’imaginent tellement posséder seul la Vérité.  Ils n’arrivent pas à saisir que leur discours particulièrement sur la sexualité est une aberration, un manque de responsabilité.  Il est basé sur l’ignorance la plus crasse de la nature humaine, en ne reconnaissant pas que la sexualité n’a rien à voir, en réalité, avec la foi ; mais comme la Grèce Antique le disait, avec le plaisir.       

S’il y a quelque chose que je n’arrive pas à comprendre et que j’estime fou à croire : c’est que Dieu fut assez niaiseux pour créer le plaisir dans le sexe, tout en l’interdisant.  Ce qui fait de l’homme, un animal exactement comme le chien de Pavlov, rendu malade, névrosé, par le désir de manger et la peur de la décharge électrique.         


Quand Mgr Ouellet parle de l’avortement comme d’une culture de la mort, il est strictement dans le champ… Personne ne peut a priori être pour l’avortement. Sauf, que l’avortement existe pour empêcher que des femmes et enfants meurent parce que celui-ci sera pratiqué quand même, mais avec des moyens dangereux.   

C’était et c’est encore, la raison pour laquelle on peut justifier une certaine compréhension de l’avortement. : protéger les femmes de l’avortement clandestin et dangereux.  C’est aussi pourquoi l’avortement fut encadré le plus possible. 

Même si aujourd’hui, les jeunes et moins jeunes ont de nombreux  moyens de contraception, la folie de ne pas en parler, ne pas l’enseigner comme mesure de prévention, fait en sorte que  l’avortement est toujours rendu nécessaire à cause de l’étroitesse d’esprit des gens qui prétendent agir au nom de la morale judéo-chrétienne, en se battant contre le contrôle des naissances, soit par pilule ou le condom..

Par ailleurs, ces mêmes âmes justes et chastes engendrent une vie invivable pour celles qui auront un enfant dans une situation intenable.  On empire les règles d’adoption, on juge les « bâtards », on dénigre ceux et celles qui ont recours à l’avortement parce qu’enfanter créerait une mère et un enfant qui vivraient dans la misère.   

C’est cette hypocrisie, cette incompréhension, ce manque de charité qui, à mon avis, précipite les décisions en faveur de l’avortement.  Pourtant, les religions devraient nous apprendre à nous aimer, à nous supporter dans la difficulté.  Ne dit-on pas dans l’Évangile que l’homme doit être le serviteur de l’homme.      

Si on veut combattre l’avortement, il faudra apprendre, comme l’Évangile le répète, à être tolérant et charitable.  Apprendre à pardonner et se pardonner, à ne pas juger et condamner les autres.   

On ne cultive pas l’instinct de mort en favorisant, dans certaines conditions l’avortement ; mais on répond à la méchanceté du regard des autres pour ceux qui n’obéissent pas aveuglément aux règles de l’Église. 

J’ai toujours cru que faire sa religion, c’est méditer les Évangiles et essayer d’adapter sa vie à ce que ces méditations nous révèlent ; mais au Québec, on pense qu’être un bon chrétien c’est aller à la messe le dimanche, dire un chapelet pour obtenir des faveurs ; bouffer son prochain.  Ces derniers gestes ne sont que des rites.  C’est pourquoi on ne sent pas le besoin d’être religieux, car les religions ne collent plus à notre réalité humaine.  C’est comme si elles s’étaient écartées en chemin et qu’elles refusent d’admettre qu’elles sont perdues. Un manque d’humilité.  Ou une recherche de ce qui paye.  Quelle religion n’est pas richissime ?     

C’est mon point de vue.  Je ne prétends pas avoir toute la vérité, mais je la cherche.

07 Mai 2010

Encore la nudité.  

J’ai toujours adoré ce qu’on appelait les Indiens quand j’étais plus jeune. Probablement parce qu’on disait qu’ils étaient nus. C’était un peu comme les petits chinois dont on devenait les pères, mais pour lesquels, on était comme tous les pères du Québec, de simples pourvoyeurs.               

Certains diront que c’est cochon d’ainsi penser à la nudité, moi, au contraire, je pense que c’est normal de se demander comment sont faits ceux que l’on prétend si différents.  Je crois même que les gens qui ne peuvent pas tolérer la nudité sont les «dépravés». Des imbéciles qui se scandalisent de la beauté de l’autre ou sa laideur… mais la jalousie, l’envie les aveugle.             

Pourquoi faudrait-il être aussi jaloux de ceux qui sont mieux faits que nous? Regarder l’autre dans toute sa beauté c’est, il me semble, quelque chose de fascinant.   Pourquoi mourir de peine parce qu’on n’est pas aussi beau ?    

L’imbécilité réside plutôt à croire n’importe quoi, au nom des religions, et à être assez bouchés pour ne pas s’interroger sur ce que l’on prétend la vérité éternelle. 

En quoi mon voisin est si mauvais qu’il faille l’écarter.  Est-ce une mode féminoune ? De l’ostracisme ?  Si tu n’es pas comme nous, tu ne dois pas exister.  Les hommes du Québec doivent vivre sans testicules depuis que les femmes d’extrême droite (féminounes) ont décidé que le sexe les rend malades.       

Pourquoi aurais-je haï mon meilleur ami, Galen Descôteaux ?  Il était anglais, protestant, puis après ?  Il avait une imagination sans borne quand nous jouions aux extra-terrestres.  Pourquoi serions-nous comme les adultes qui haïssent tout ce qui est différent d’eux ? Galen était un petit génie avec tous ses scénarios, comme il était divin quand il chantait avec Dick Curtis, à CHLT-tv.    

Détester les autres parce qu’ils sont différents, c’est encore moins catholique que de faire jouir le pape quand il se prend pour Jésus.  Il ne sait pas encore que Marie-Madeleine a compris que Jésus préférait le petit saint Jean, ce qui ne lui enlevait rien.  Marie-Madeleine savait déjà que la liberté sexuelle est la porte du bonheur humain, si on a appris à la soumettre au plaisir et non à la non-violence. 
  
C’est ça quand le vin est trop bon… Même si à mon âge, on bande difficilement, on sait qu’il y a des gens assez bornés pour croire que nous mettre en prison, ça protège les enfants. Comme Hitler pensait qu’il fallait se débarrasser des infirmes pour améliorer la race.   Le Viagra n’est pas incompatible avec pilule contraceptive ?  

Je revois le texte après-demain, j’ai peut-être, peut-être dis-je, aie-je un peu trop bu… question de comprendre son inconscient…  Mais les judéo-chrétiens sont devenus malades avec leur peur du sexe… Saint-Paul n’était-il pas comme le directeur de la CIA, un homosexuel qui pourchassait les homos parce qu’il ne pouvait pas admettre d’en être ?          


Dire que j’ai commencé ce texte pour dénoncer le fait que beaucoup de langues amérindiennes sont menacées de disparition. 

J’espère que dans un Québec indépendant, on aidera les minorités à conserver leur langue et leur culture.

Radioactif 580

décembre 10, 2022

Radioactif 580


21 Avril 2010

Sarkozy : bravo !  

Je n’ai jamais applaudi Sarkozy ; mais je dois admettre être en plein accord avec lui à l’effet qu’aucun signe religieux ne doit occuper la place publique.  Les signes religieux sont de la publicité pour les religions camouflées sous de prétendues règles instaurées par leurs gourous. Du fascisme en robes.           

Enfin !  Un gars qui se tient debout.  C’est mieux que nos féminounes québécoises qui se demandent encore si elles doivent ou non accepter ces signes d’aliénation.  Shame on you ! Le désir du pouvoir parfois ça rend débiles… Lire Pouvoirs de l’horreur pour mieux comprendre comment ces femmes prennent la place des curés qu’elles dénoncent.       

Heureusement, il y encore des moments où le soleil brille. Je me demande si ses rayons peuvent nous aveugler ?


22 Avril 2010

Le Mont Orford.     

Je ne suis pas un expert, mais je crois qu’effectivement le mont Orford doit avoir un projet qui permette des activités tout au long de l’année.  Vive la coop!  L’essentiel, c’était le retour des terres dans le parc.  Pourquoi ne pourrait-il pas y avoir un lien avec un projet immobilier en dehors du parc ?  Il suffit de s’assurer une protection écologique de la montagne.  Voir à ce que l’on n’exagère pas ?             

Je ne vois pas pourquoi ce serait impossible.  Il faut de nouveaux emplois, mais des emplois bien rémunérés. 

Une chose est certaine si on retient la Coop pour opérer, les bénéfices n’iront pas dans les poches d’un seul individu.          

Il serait temps qu’on considère le tourisme sur un plan régional.  Il doit y avoir des possibilités extraordinaires au niveau des transports.  Il faudrait que tout l’Estrie devienne en soi un centre touristique culturel.  Qu’il y ait des liens avec les activités de toute la région.  Les Jeunesses musicales doivent être aussi exploitées que le ski.  Il faut aussi créer un moyen de vendre globalement toute la région et que celle-ci ait de plus en plus la renommée d’une région où ça bouge tout le temps dans un espace de 50 milles à la ronde. Toute la publicité devrait être vue dans ce sens-là.  Le tourisme de fin de semaine spécialement.       

Une région qui présente des libertés qui ne se donnent pas ailleurs. On peut créer davantage si on pense région et que l’on cesse les chicanes de clochers. 

Si on pense régional chaque patelin devient intéressant et important.  Il faut avoir une telle vie, de tels sourires, que tout le monde dans les 500 milles à la ronde, y compris New York, veulent venir voir ces petits Québécois qui parlent français et savent s’amuser.  Ces gens pour qui le racisme n’existe pas, où tu peux en tout sécurité te promener en jeans, même si tu es multimilliardaire.  Ou flambant nu parce que t’as un club à cette fin.

23 Avril 2010

Ça y est : on est encore plus minoritaire au Canada.       

La résolution du NPD pour que le Québec conserve le poids actuel au sein du Canada est déjà défaite.  Le Canada a accepté que le poids du Québec au sein du Canada soit encore diminué.        

Minoritaire un jour, minoritaire toujours !  Sommes-nous assez débiles pour accepter ce changement ?
Si ce n’est pas assez clair, je me demande ce qu’il faut pour comprendre qu’il est urgent que l’on crée un pays du Québec. 

Chaque année, les fédérastes viennent gruger dans les pouvoirs du Québec, tout en disant dans l’Ouest que l’on est un des mendiants qui vivent aux dépens de l’Ouest canadien. Si c’était aussi vrai que cela pourquoi faisons-nous de grandes manifestations à chaque référendum pour demander au Québec de demeurer dans le Canada ?  On y va même jusqu’à voler le référendum…            

Aux prochaines élections, si on est intelligents, nous voterons tous pour le Bloc québécois, juste pour faire comprendre au Canada que le Québec peut aussi être solidaire.    

Si les Anglais du Québec ont pu voter à plus de 90% contre l’indépendance du Québec, pourquoi ne sommes-nous pas capables d’avoir un vote de plus de 80% chez les francophones pour avoir notre pays ?  Comme le disant M. Parizeau, nous avons perdu à cause des votes ethniques et l’argent ; mais on doit y ajouter les Québécois (es) francophones qui ont aussi voté contre.     

Si les francophones étaient assez intelligents pour voter pour un Québec indépendant, sans se diviser en s’enfargeant dans les fleurs de tapis, nous serions déjà un pays. On a qu’à regarder les talents qui viennent de chez nous pour nous prouver qu’on est un grand peuple qui pourrait être encore plus grand s’il avait sa propre voix sur le plan international.   La fierté, ça existe !

25 Avril 2010

Le mouvement Résistance québécoise manifeste à Sherbrooke.       
 

Le mouvement de Résistance Québécoise de l’Estrie, sous la coordination de M. Denis Pagé, a manifesté samedi contre l’affichage unilingue anglais du commerce The singing goat (La chèvre chantante), sur la rue Galt, à Sherbrooke. 

Voici une courte partie du discours de M. Pagé :       

Ce qu’il faut d’abord se rappeler, c’est que nous avons une loi linguistique qui a été charcutée 200 fois déjà par la Cour suprême du Canada, c’est cette loi qu’il nous reste.  L’OQLF nous a fait part, après le dépôt de nos plaintes contre ce commerce, que l’affichage est légal, car c’est le Café the Singing Goat.  On nous a dit « oui, il y a de l’anglais, mais il y a aussi du français, où est donc le problème ? ».  Le problème est que nous sommes dans une situation linguistique précaire en ce moment au Québec et qu’on ne peut pas laisser passer ce genre de choses, on ne peut pas tolérer ce genre de situation, parce que nous ne pouvons pas agir comme si nous étions un pays où notre langue ne serait pas attaquée.   

Je me permets d’ajouter pour l’Office de la langue française que selon la loi en vigueur il n’est pas seulement nécessaire d’avoir de l’anglais dans son affichage, mais que l’affichage doit être fait de façon à ce que le français soit prioritaire.  A ce que je vois, il n’y a pas plus de mots français qu’anglais dans cette publicité.  Si on avait fait respecter la loi 101 plutôt qu’à se mettre à avoir peur de passer pour racistes, ce problème n’existerait déjà plus.     

Cette interprétation de l’OFLQ nous prouve également le laxisme qui existe dans ce mouvement pour défendre la langue française.  La St-Pierre est bien meilleure pour accorder des sous pour les annonces pour la condition féminine et appeler à la dénonciation qu’à protéger le français.  Cette ministre est vraiment une honte pour le parti libéral.           

Remarquer que le nom : Café de la chèvre chantante, c’est très beau et surtout très original.  Dommage que les propriétaires ne le comprennent pas.  Mais à Sherbrooke, on semble s’en ficher complètement.  On a besoin de l’anglais pour nourrir les nouvelles compagnies de marketing qui enseignaient le métier strictement en anglais.  John James, réveille-toi !  Il n’y a pas que l’économie qui compte ! 

J’étais à Granby à un rassemblement pour obtenir une expertise du Bape concernant l’oléoduc.  C’est aussi une bataille à gagner absolument.  On veut le passer chez nous, ce qui ne nous donne rien ; mais s’il y a une rupture devinez qui paiera les frais.          

C’était une fin de semaine très occupée car j’étais aussi invité à aider au nettoyage du mont Orford.  Malheureusement, on ne peut être qu’à une place à la fois.        

On dirait qu’on semble enfin vouloir se réveiller.

27 Avril 2010

Contre le projet trailbreaker (oléoduc).          

J’attire votre attention contre un projet qui, un jour, pourrait nous coûter très cher, si on y voit pas dès aujourd’hui, soit le projet d’oléoduc (pipeline) pour amener les produits des sables bitumineux aux États-Unis, en passant au Québec, sur les meilleurs terres agricoles. Il y a aussi le danger de pollution pour de nombreux cours d’eau importants, au cas où il y aurait un bri.    

J’ai assisté à un rassemblement à Granby pour m’informer sur le fameux projet trailbreaker.  Je dois dire qu’avant d’y aller, je ne trouvais pas ça tellement important.  Sauf que je trouvais bizarre de voir les produits des sables bitumineux d’Alberta devoir passer par le Québec pour se rendre aux États-Unis. J’avais toujours cru que la ligne droite est toujours la plus courte.

Quand j’ai appris que TOTAL, lié à Power Corp. (le même qui est très près de la Caisse de dépôt du Québec) avait des parts dans les sables bitumineux, j’ai compris que ce qui compte.  C’est surtout ce qui rentre dans le portefeuille de ces pétrolières. Au diable les dangers, pourvu que ça paye !    

Ceux qui défendent actuellement le projet demande seulement la chose la plus sensée du monde, soit que le Bape étudie les dangers qu’il y aura quand ce pipeline passera à travers nos champs pour alimenter les États-Unis.  On a vu toutes sortes de documents qui prouvent qu’un tel projet représente un danger réel pour nous.   Des accidents d’oléoduc, c’est plus que possible.      

Comme le disait un des spectateurs qui nous fit bénéficier de son expertise, il y a deux façons de faire face au problème. On laisse se produire quelques accidents et alors on essaie de trouver une solution pour empêcher que ça se répète ou on prévient en essayant d’imaginer tous les dangers possibles d’avance afin d’éviter que même le premier accident ne se produise. Ça me semble le gros bon sens.           

S’il y avait un déversement, un accident, qui paierait les frais ? Nous.  Pourtant, le passage de cet oléoduc ne nous rapporte rien.  Bien entendu, on sait que Jean Charest est très loyal à M. Desmarais et Power Corp. alors si l’on veut que cette situation passe comme une lettre à la poste, on a qu’à laisser la décision à Jean Charest.  Paierons-nous pour ceux qui polluent la planète actuellement ? 

Les pétrolières sont fortes, elles arrivent même à faire taire Al Gore… le pouvoir de l’argent au travail.  


28 Avril 2010

ADQ = libéral =républicains.      

C’est étonnant de constater que toutes les fois que l’ADQ a une opinion, c’est toujours pour s’en prendre au Parti québécois.  Je pensais que le gouvernement était libéral.           

Serait-ce que l’ADQ est effectivement l’aile droite du parti libéral déguisée en un autre parti ?  D’où vient cette conversion fédéraste ?  En quoi le fédéral a-t-il cessé de s’immiscer dans les pouvoirs du Québec, de les dédoubler ?  Si c’était mauvais pour l’ADQ à ses débuts pourquoi est-ce bon maintenant ?  Serait-ce que l’ADQ pense maintenant le contraire des raisons qui ont motivé sa création?  On pense tellement au pouvoir qu’on ne sait plus réfléchir… Ou a-t-on rencontré une âme charitable qui exige ce changement ?  Si oui, qui est-ce?  Les mêmes bailleurs de fonds que le parti libéral ?  L’ADQ sert-elle à autre chose qu’à répéter le discours libéral ?  

Quand j’ai rencontré Mario Dumont, l’ADQ avait l’intelligence de présenter le rapport Allaire qui est loin de remettre tous les pouvoirs entre les mains d’Ottawa. Que fait-on si Ottawa s’obstine à nous mépriser et à nous refuser jusqu’à notre droit de protéger notre culture ?     

On dirait que l’ADQ est devenu l’antichambre au Québec des Républicains aux États-Unis. L’obsession capitaliste en plein délire.

Pourtant, l’ADQ s’était prononcé pour le OUI au référendum sur l’indépendance du Québec.  Serait-ce que l’esprit de l’ADQ a été trahi ?  Je pensais que c’était un parti qui voulait le bien des Québécois et non de toujours faire de la petite politique de bas étage, en rêvant de prendre le pouvoir.  C’est une ambition bien légitime, mais alors pourquoi toujours s’en prendre à l’Opposition plutôt qu’au parti au pouvoir ?  C’est une obsession maladive difficile à comprendre.   

Concernant l’oléoduc Montréal-Portland, vous pouvez obtenir les informations sur Facebook à : je souris vert.

Radioactif 579

décembre 9, 2022

Radioactif  579         
Textes de 2010, p. 1324/1708

05 Avril 2010

Sommes-nous en train de devenir fous avec la pédophilie ?    

Il faut vraiment être sautées pour croire que le pape démissionnera à la suite des scandales sexuels alors que l’Église a toujours protégé la pédérastie de ses prêtres ou leur besoin de baiser des sœurs ou des bonnes, et ce même si le célibat est une formule contre nature.  Que tu aimes une femme ou un homme, peu importe, mais tu te dois d’aimer quelqu’un d’autre que toi, si tu veux évoluer.  Et qu’on le veuille ou non, quand on dit amour, on dit caresses.

L’Église paye pour son imbécillité.  Tant qu’il n’y a pas de violence, la sexualité, c’est la chose non seulement la plus belle, la plus pure, mais aussi la plus privée et la plus personnelle qui puisse exister. 

La sexualité c’est ce qui procure le maximum des plaisirs, mais celle-ci ne peut être valable sans sentiment, sans qu’on tombe en amour.          

On ment aux humains depuis des millénaires, en attachant à la sexualité une importance qu’elle n’a pas, sauf évidemment s’il y a de la violence.

On a rendu les femmes complètement malades, ayant à choisir entre Marie Madeleine, la putain, et la Vierge Marie, celle qui sait concevoir sans se faire pénétrer par autre chose que les énergies des archanges. C’est doit être une expérience « bœuf ».    

La guerre des féminounes, particulièrement à la télévision québécoise, est à la veille d’atteindre son apogée. Elle est rendue à bout de souffle.  Les arguments sont de plus en plus séniles.  Pour prendre un pédophile, il faut maintenant le traquer, le piéger.  Est-ce vraiment démocratique ? 

Le sexe est une arme de chantage, dans les guerres de religions ; mais on verra vite que la pureté des accusateurs est peut-être plus sale que le crime dénoncé. On se rendra vite compte que la guerre à la sexualité tient plus de la paranoïa que de l’intelligence. 


La pédérastie quant à elle existe depuis le début de l’humanité
et les féminounes feront ce qu’elles voudront la pédérastie est là pour rester.  C’est une réalité de la nature.  

La phase actuelle de guerre à la religion catholique est bien normale quand on s’arrête sur la façon avec laquelle les religions traitent les femmes.  Il n’est pas étonnant que certaines s’imaginent qu’elles sont meilleures si elles renient leur sexualité.  Se cacher pour ne pas exciter les mâles c’est de la folie furieuse. Le problème en Amérique, on est rendu aussi fanatique que les juifs et les talibans.  On vit selon la lettre.

La religion féminoune est strictement un mea culpa stupide qui condamne encore plus les femmes à être inférieures aux mâles.  Ce n’est pas en répandant chez les jeunes leur haine de la sexualité qu’elles améliorent la nature humaine. Les frustrés ne font que propager la haine. 

Il en sera ainsi tant et aussi longtemps que l’on ne remettra pas toute la sexualité en cause : s’il n’y a pas de violence, qu’il y a de l’amour, de l’affection, en quoi la sexualité est-elle mauvaise ?  Si c’est une affaire de gênes et d’hormones qui sommes-nous pour juger de ce qui est bien ou mal.            

Stephen Harper n’a rien de différent d’Hitler qui commença par s’en prendre aux homosexuels.  Les religions sont de plus en plus des malades mentales comme le fascisme, le capitalisme, le communisme, des moyens d’asseoir son pouvoir.        

Nous sommes peut-être dus à ouvrir les yeux et s’apercevoir que la lutte contre la liberté sexuelle est la pire erreur de notre civilisation.  Une erreur héréditaire, transmissible par l’éducation.

07 Avril 2010

La folie pédophile du Québec. 

Je me suis permis de faire parvenir un petit commentaire à l’équipe anti-pédophile de Radio-Canada.           

Je parle d’équipe parce qu’au moment où j’ai suivi mes cours en scénarisation à l’UQAM, j’ai appris qu’un groupe de journalistes, dont Michaël Jean, se prenaient pour la nouvelle Inquisition et cherchaient à éliminer la pédophilie et la pédérastie de l’histoire de l’humanité.           

Or, malheureusement, la pédérastie existe depuis toujours et existera probablement toujours parce qu’on n’a pas su apporter les nuances nécessaires pour comprendre la différence entre le respect du droit à l’orientation sexuelle et un abus qui implique nécessairement de la violence et le non consentement des gens concernés.    

Les jeunes ne sont pas asexués et tant que nos réflexions ne partiront pas de cette réalité nous mentirons. Ça dure déjà depuis des siècles.  Freud a bien établi le développement des jeunes, mais nos scrupuleux, nos religieux ont refusé la vérité scientifique pour continuer à pourrir dans leur phobie du sexe.
Personnellement, je ne crois pas que la pédophilie avec pénétration soit  acceptable pour une raison de sécurité pour les enfants et non de morale. 


Personne ne peut affirmer que la pédérastie est une réaction antinaturelle, anormale. On commence même à reconnaître que la pédérastie est une déviation de l’orientation sexuelle qui serait inscrite dans une des gênes que l’on vient de découvrir et qui est reliée à l’orientation sexuelle. Elle marquerait ce par quoi on est attiré.

Le cerveau réagit strictement aux stimuli qui viennent du milieu, de l’ambiance, des sentiments.  Personne ne peut régir la formation des sentiments de son cerveau. Ce sont des réactions chimiques.  La liberté est donc quasi inexistante quant à ce qui te stimule.  

Par ailleurs, même si le cerveau est capable de résilience plus qu’on le croyait, le rapport sexuel est un rapport tellement intime qu’il peut créer des réactions de peur ou de remords chez les jeunes d’une famille profondément religieuse. On y identifie sans le dire les reprochent que l’on entend de notre entourage.  Ces peurs peuvent donc arriver plus tard dans l’identification sociale, une forme de régression.  Des remords qui naissent quand on se croit pécheur, sale, comme le prétendent les gens trop vertueux. La vie peut aussi basculer quand on en parle à des gens qui ne sont pas capables de recevoir nos confessions sans paniquer.

Puisqu’on ne sait pas encore, s’il y a vraiment traumatisme, il est préférable de ne pas prendre de chance.  Mais qui, par exemple, n’a pas vu un enfant chercher à le voir ou même toucher un autre enfant ou même un adulte aux toilettes, non pas parce qu’il est pervers, mais curieux ?  Pourquoi il y a plusieurs siècles a-t-on vu les enfants précoces comme des pervers ?  Simplement pour expliquer pourquoi ils étaient différents des autres. Cette façon de voir n’est-elle pas absolument débile ?  Une ignorance parfaite de ce qu’est la sexualité chez l’enfant ?

Jamais il ne sera possible d’accepter qu’un enfant soit forcé à vivre un rapport sexuel : c’est clair.  La violence ou la domination est un viol.

Cependant, interdire tout rapport consenti, c’est juste prendre la place de l’Inquisition qui pour des raisons sexuelles a assassiné de nombreuses personnes. 

Il serait urgent que l’on s’interroge sur l’équilibre mental de ceux qui veulent obliger la société à vivre leurs scrupules, nés majoritairement à la suite des enseignements religieux. On protège nos enfants de quoi ?  De nos peurs ou d’un danger réel ?  Qui fut blessé dans une relation sexuelle, sans violence?  Pour qu’il en soit ainsi ne faut-il pas d’abord croire que la sexualité est quelque chose de mal ? 

Pas étonnant que 94 % des Québécois croient que la pédérastie est un crime, c’est ce qu’on leur fait croire depuis leur enfance. La peur est aussi une forme de violence. L’Inquisition fut et est encore une forme d’obscurantisme.    

Donc, j’ai écrit ceci : 7 avril, 17h.47.       

Il y a une forme de malhonnêteté quand on aborde la pédophilie, car on pas l’honnêteté de faire une différence entre la pédérastie et la pédophilie.           

D’autre part, on ne semble jamais se demander en quoi les rapports sexuels dans la pornographie sont plus dommageables pour les jeunes que la violence que l’on commercialise à travers les jeux des enfants ?  Pourquoi se préoccupe-t-on plus de pédérastie que l’existence d’enfants -soldats ?  Des cerveaux qui sont détruits par les drogues ?  Qu’est-ce qui traumatise le plus l’enfant, l’acte, le jeu, le fait d’être pris et de voir les parents devenir fous ?  En quoi une scène de nudité est-elle plus dommageable pour un jeune qu’une scène de violence?         

17 Avril 2010

Des élections, ça presse !         

Des élections, ça presse. Mais, Charest, me direz-vous, a encore une bonne partie de son mandat à remplir.   Il n’avait pas assez menti et une bonne partie de la population est demeurée chez elle parce qu’elle ne voulait pas voter, sachant qu’on se fait toujours avoir.  Et, on s’est fait bien baiser !          

Vous ne vous êtes pas encore assez fait fourrer pour dire qu’assez, c’est assez? 

Il doit certainement exister un moyen de forcer un gouvernement, dont on ne veut plus entendre parler, à démissionner sans prendre les armes ?   Est-ce ça une démocratie ?  

Si la grande majorité des gens réclament des élections pourquoi n’y en a-t-il pas si on ne peut pas obtenir une commission d’enquête sur la construction et la caisse électorale du parti libéral (des partis) ?   Notre système est carrément corrompu.  Ceux qui travaillent pour le gouvernement ne semblent pas comprendre que l’argent du gouvernement, c’est celui des contribuables.  Les grosses compagnies, les multinationales ne payent pas assez d’impôts.          

Juste accepter la démission de Jean Charest, ça ne change rien.  Ce sont ceux qui dominent la caisse électorale qui décident.  On en mettra un autre encore plus sale, et voilà les jeux sont faits : il a à nouveau les deux mains sur le volant. Est-ce à dire que la majorité des gens sont tellement innocents qu’ils n’avaient pas compris que la crise économique est une fraude de la mondialisation ?  Que c’est un moyen d’aller chercher encore plus de taxes et d’impôts ? 

Les banques ne peuvent pas se contenter de leurs profits, il faut en ajouter et en ajouter ça veut dire« tordre» davantage la panse des gens.  Facile à comprendre.  L’économie avec son marché, c’est de la spéculation donc du vol légal.  Le système économique est en soi un système de fraudes.           

Le problème vient du fait que le système politique est de plus en plus un moyen pour les plus riches d’exploiter les plus pauvres.  Sommes-nous devenus aussi fous que les Américains qui pensent que modifier un système de santé, c’est devenir socialiste ?      

Au Québec, nous avons un besoin urgent de deux choses :   1- l’indépendance du Québec           

2- un maudit bon nettoyage et l’ajustement de nouvelles règles pour que les entrepreneurs, les professionnels cessent de s’enrichir sur le dos du gouvernement. 

Le gouvernement, c’est nous… Le peuple doit être maître de la gouvernance… Qu’attendons-nous pour exiger des élections ?  Une grève générale ? Et élisons des gens décidé à vivre honnêtement. 

18 Avril 2010

Insaf (Shuhed Ali).

Mon fils adoptif, Shuhed Ali, a découvert une philosophie qu’il m’a demandé de partager sur internet.  Je le fais avec plaisir.  C’est une conception intéressante.

                                INSAF (La Sagesse)

Que veut dire INSAF ? Quels sont les signes que vous possédez cette vertu ?             

C’est quand on évalue un fait, selon les raisons qui nous motivent de façon à être en accord avec notre propre logique et notre propre raisonnement.             

Nous pouvons prendre nos propres considérations comme base de notre raisonnement pour comprendre un événement et en saisir sa perspective.

INSAF veut dire accepter et promulguer la vérité, traiter tous et chacun avec indulgence et justice.  Respecter le droit des autres dans nos propres comportements, et non pas, agir et penser, selon nos fantaisies personnelles ; mais en accord avec une conscience et une raison qui se marient aux valeurs universelles humaines, tout en demeurant ouvert au respect de toutes les sortes de droits.            

Je trouve cette réflexion intéressante, car elle est empreinte de Sagesse.  Shuhed doit me communiquer d’autres explications plus tard.  Je vous en ferai part à ce moment-là.

Radioactif 578

décembre 8, 2022

Radioactif 578

19 Mars 2010

Georges Vaillancourt, député.  

Que l’on soit de n’importe quel parti politique, il est impossible de me pas remarquer la mort de M. Georges Vaillancourt, député.    

Personnellement, j’ai fait mes débuts avec M. Vaillancourt.  J’ai fait mon seul discours politique en appui à M. Vaillancourt. .  J’ouvrais une assemblée de M. Vaillancourt, au sous-sol de l’église Ste-Marguerite, à Magog.  Il y avait aussi deux invités de marques : Mme Claire Kirkland-Casgrain et nul autre que René Lévesque.

Après tant d’années, j’en suis encore très fier. Mon texte s’intitulait : Les riches font festin et peuple crève de faim.        

J’ai aussi souvent voyagé entre Québec-Sherbrooke avec M. Vaillancourt.  

À cette époque, le Parti Québécois n’existait pas encore.  J’ai dû démissionner comme président des Jeunes libéraux de Limoilou, le jour où René Lévesque a été exclu du parti. 

Pour moi, depuis ce temps, je crois que la politique est affreusement pourrie.  Les libéraux se sont braqués contre les nationalistes.  Ils sont devenus un parti d’opportunisme et de vols légaux.  Les libéraux sont à mon avis synonymes de corruption.  
 
M. Vaillancourt savait nous écouter, c’était un « pauvre » comme nous.

20 Mars 2010

Petites vacances !

Exceptionnellement, je serai en vacances en fin de semaine.  Visite à des amis et lancement de livres gais.  C’est au Citibar, sur la rue Maisonneuve, à Montréal.     

Malheureusement, je n’aurai pas accès à un ordinateur donc je ne pourrai pas remplir mes carnets (blogs). 

21 Mars 2010

Le retour.    
 

Le retour, drôle de coïncidence, c’est justement le titre du recueil de poésie de mon bon ami Marcel F. Raymond.  Je m’étais rendu justement cet après-midi à son lancement, au Citibar, à Montréal.       

Ce merveilleux petit livre est paru grâce aux éditions L’Arc-en-ciel littéraire, sous la direction de Réjean Roy.  Il est possible de s’en procurer une copie à la Librairie Ménage-à-trois, au 1672 rue Ste-Catherine est, à Montréal.       

Il y avait par la même occasion, le lancement de « Pulsions poétiques». C’est un collectif dont les auteurs sont : Don Bast, Denis-Martin Chabot, Valérie Côté, Robin Gravel, Sandy Harquail, Karol Ann Ladouceur, Marcel R. Raymond et Réjean Roy.         

On pourra aussi trouver exceptionnellement des livres de l’Arc-en-ciel littéraire chez Priape.  Priape m’avait bien aidé en vendant mes livres.          

Je choisirai demain quel roman ou théâtre, je présenterai sur ce carnet (blog) durant les prochaines semaines.

01 Avril 2010

L’hypocrisie sexuelle des religions.   

Les prétendus scandales sexuels sont un système de chantage international, interreligieux pour ruiner l’Église catholique dont les dirigeants sont trop imbéciles pour simplement affirmer que la pédérastie existe depuis le début des temps et existera toujours, quoiqu’en pensent les féminounes.


Il y a des hommes qui sont attirés par autre chose qu’une femme, même si elles pensent qu’elles sont le centre unique de l’univers.          

Tout le monde n’est pas hétéro et le rapport entre hommes est différent que le cruising hétéro, sauf qu’on n’a pas le courage de le faire valoir.  Subir une pipe, est-ce possible ?  Ça ne fait pas mal et prétendre que c’est un assaut, c’est de l’idiotie totale.           

Le seul problème, les gens ne connaissent pas l’histoire de la sexualité.  Ainsi, l’idiotie peut dominer.  On explique comme on peut ce qu’on ne peut pas comprendre.  Pire, au Québec, à cause de l’Église, il ne faut parler de sexualité, une réalité que tout le monde vit.         

C’est intéressant de voir que l’Église catholique, cette institution d’hypocrites, paye maintenant pour ne pas avoir eu le courage de simplement reconnaître la réalité humaine pour ce qu’elle est.  Le sexe est un besoin, une réalité humaine.  Plutôt que de l’interdire, on aurait été mieux d’essayer d’en contrôler son affirmation, en permettant aux jeunes de savoir ce qui est vrai à ce sujet. On préfère mentir ou se taire.


Les musulmans, les juifs passent dans le même moule. Ce sont des religions de machos. 

La sexualité est ce qu’il y a de plus privé, pire l’homme ne respecte rien en ce qui concerne la nature.  On oublie le droit à la vie privée et surtout l’égalité entre tous les humains.   Le scrupuleux, au lieu de se rendre compte qu’il est déséquilibré en considérant la sexualité comme étant honteuse, se pense supérieur.  Bull shit !        

Le problème avec les religions, c’est qu’elles ont toujours méprisé les femmes et les gais.
  L’homme hétéro macho s’est toujours cru supérieur à la femme alors que maintenant la femme prétendue libérée s’imagine supérieure aux gais ou tout individu différent du moule.                

Aujourd’hui, les féminounes arborent les peurs sexuelles comme une révolution alors que c’est simplement une régression.  Elles pensent que l’avenir est d’éliminer les rapports sexuels si on pas l’âge de trancher le pénis du bonhomme qui ne ne nous fait pas bien l’amour.            

Dans le fond, le mieux c’est de vivre ce que l’on est, sans espérer que les autres seront assez intelligents pour nous comprendre.  La pédérastie est temporaire comme un secret… une révélation … un passage au ciel. 

Tant pis pour ceux qui sont créés pour la médiocrité. La pédérastie est une belle folie, elle rend heureux.  C’est tout ce qui compte.   Mais, il faut savoir que ça ne durera probablement pas toute notre vie, surtout que l’homme est appelé à vivre bientôt que de la haine.  Au lieu d’avoir des prêtres qui font jouir leurs petits cœurs, on aura de gros capitalistes qui essaieront de se faire enfler la poche , même si la planète doit sauter. C’est vulgaire   Ce l’est encore moins, que la réalité et l’imbécilité de notre système ou un petit jeu de fesse est plus condamnable que l’utilisation d’enfants soldats.        

Espérons que les religions s’autodétruiront assez pour disparaître.  L’histoire du monde n’a pas encore réussi, car il est dans la nature de l’homme de s’inventer des histoires pour essayer de se comprendre.            

L’histoire des religions en est une de meurtres et de barbarie.  

C’est bien pire qu’un petit gars qui touche 250,000$ pour s’être fait masturber.  Si son alentour n’avait pas réagi en hystérique, il serait encore vivant.  L’argent, la maladie de la perfection et du mal rendent les hommes malades mentaux.

03 Avril 2010

Il fait si beau… pourquoi écrire ?         

C’est facile de dire :  » Vous avez ce que vous avez voulu.  Il y a une majorité de Québécois qui ont voté pour Jean Charest. »              

C’est vrai, mais ça n’explique pas le phénomène.  Il a menti tout au long de la dernière campagne électorale.  Pourtant, même si les preuves sont de plus en plus lourdes à l’effet que le système est totalement pourri, je suis persuadé, c’est du moins ce que je ressens, que s’il y avait des élections demain matin, on n’arriverait pas à se débarrasser de Jean Charest et encore moins de Stephen Harper.           

La majorité des gens acceptent presque tout ce qu’on leur fait croire.  Personne ne semble se demander comment changer les règles du jeu de manière à ce que l’humain redevienne plus important que l’économie. 

L’économie, voilà le mot synonyme de mafia. On nous vole en se servant de la bourse, du marché, des intérêts, des valeurs ajoutées. Les pires sont les banques.   Le coût de la vie augmente, mais on nous compare toujours aux autres pour nous faire accepter l’inacceptable.  On compare le Québec au reste du Canada, des radis et framboises.  Le prix des maisons, par exemple.   

La société me semble de plus en plus constipée.  Ceux qui voyaient clair sont écœurés et tannés d’attendre que nos aveugles comprennent que le système est une mafia légale.       


C’est le système qui fait les lois, donc, qui décide ce qui est bien et mal.  Qui vivra ou crèvera de faim.


Avant, on pouvait croire que l’université nous sauverait, mais on s’aperçoit que devenir professionnel ça veut à peu près dire avoir le droit d’exiger un gros prix pour ses services. Aucune compassion pour les autres.  

La majorité des travailleurs, eux, n’ont pas une grande augmentation.  Un petit 0.25 cents vite mangé par les augmentations du transport en commun ou de l’électricité.  On confond le bien des riches avec celui de la population.      

Heureusement, il fait très beau, à Magog.  Ça donne plus envie d’enfourcher sa bicyclette que d’écrire.  Heureusement, mes carnets ont été écrits ce matin.  Joyeuses Pâques !

Radioactif 577

décembre 7, 2022

Radioactif 577

Textes de 2010, p. 1315/1708

05 Mars 2010

Qui veut se cacher le visage ? 


Le fait de porter un voile ou quoique ce soit qui cache le visage entier est loin d’être seulement un rite religieux, mais c’est un des instruments politiques dans une guerre religieuse entre les islamistes et les autres religions.  Qui fomente cette chicane ? Qui nous dit que la dame qui porte le voile est vraiment musulmane ? Qui nous dit que ce voile ne cache pas un bandit ou un terroriste ?  Pourquoi serions-nous plus purs en étant voilés ? C’est ignoble de voir le corps comme une saleté.  

En réalité, le voile religieux où on voit le visage vaut bien les couettes des petits juifs d’Outremont ou les capuches de nos sœurs.  Nos prêtres portent bien la soutane.  Est-ce que ces rites constituent la religion ?   Pas du tout.  Les religions peuvent s’adapter elles aussi à la vie moderne. Les rites peuvent changer, sans mettre la religion en danger. Les gens ont la mémoire courte.

Que des dames refusent de montrer leur visage, c’est leur droit, mais c’est aussi notre droit de penser que ce sont une bande de malades.  Si elles ont ce droit, j’ai aussi le droit de les qualifier d’idiotes. J’ai aussi le droit de penser et de m’exprimer. Ça ne les respecte pas, mais elles ne me respectent pas non plus en portant leur décoration de vierge offensée, car elles veulent dire que je suis trop cochon pour voir le visage d’une femme sans venir dans mes culottes.

Peut-être que le meilleur moyen de se débarrasser de cette folie furieuse serait de débarrasser des religions qui tournent toujours autour de leur interprétation de la sexualité.      

 
T’as le droit d’être niaiseuse.  La Commission des droits m’a répondu qu’en écrivant La pédérastie mise à nu, je cherchais moi-même les embêtements.   Donc, que ça ne les regardait pas.  Elle existe pourtant pour défendre l’individu comme la majorité.

Selon elle, les mouvements d’écrivaines (qui reçoivent les subventions) avaient le droit de me refuser parce qu’elles ne partageaient pas mes valeurs.  Donc, le port des vêtements religieux ne regarde pas plus la Commission, car elles savent qu’elles vont créer un paquet de malaises. 

Un rite n’est pas fondamental dans une religion.  On a bien cessé de nous envoyer en enfer parce qu’on mange de la viande le vendredi. 
Il faut arrêter de se laisser dicter comment on doit vivre chez nous par les nouveaux arrivants. 

Si elle n’est pas contente, qu’elle veut absolument porter son voile qui lui cache le visage, qu’elle prenne l’avion et qu’elle retourne chez elle.  Quand tu t’en vas ailleurs, tu respectes les règles du pays qui te reçoit.  Si tu viens d’ici et que tu portes ces vêtements, c’est que tu as vraiment besoin d’un psychiatre.   

Que l’on puisse voir le visage n’est pas qu’un élément religieux.  Les religions s’en servent (comme les accommodements religieux) pour faire de la politique.         

Le nombre de fidèles correspond à l’argent qui entre dans l’assiette de la quête. 

Mais, il y a plus important : la sécurité. Or, au nom de la sécurité, ici, tout le monde est à visage découvert.  Personne ne veut d’armes non enregistrées à moins d’être dans la pègre ou un policier.   Qui nous dit que derrière ce masque ne se cache pas un bandit armé ?  C’est de la folie furieuse que de tolérer ce manque de respect pour « nos us et coutumes».  Ici, une femme, un homme, un enfant, c’est égal.  C’est un humain.        

Si nos politiciens ont encore un peu de cervelle, ils exigeront tous ensemble que la loi et les mœurs du pays soient respectés.  Ta religion tu la fais chez toi et dans ton lieu de culte.  Point à la ligne. Et, la religion ne doit ne doit pas être de la politique.      

Des écoles religieuses, ça ne devrait pas exister pas au Québec. C’est une décision qui a même été entériné par le gouvernement fédéral. Nous avons des écoles linguistiques et non religieuses.  Et s’il faut avoir recours au retrait absolu du Québec par une loi nonobstant, qu’on le fasse, ça presse.   

 
Qu’est-ce qu’on attend pour faire payer le fédéral pour avoir des universités sous financées ?  C’est un pouvoir partagé, on ne parle des obligations d’Ottawa, on préfère s’en prendre aux étudiants du Québec.

06 Mars 2010

Les religions pour mieux s’haïr.          

Je discutais avec Ginette, une de mes belles-sœurs, une femme très intelligente, qui me fit remarquer qu’en fait au Québec, on considère la religion comme étant strictement personnelle.  On ne veut pas de gens qui viennent nous inciter à changer, à pratiquer ou à croire de telle ou telle façon quelle que soit la religion.  .

On ne veut pas d’accommodements pour les religions au détriment de nos règles sociales, en dehors de la garantie que toutes les religions soient permises sur notre territoire : à la maison et dans son lieu de culte


On voulait garantir le droit de culte pour tenir tête au communisme.  C’est dépassé.   Ce n’est pas très difficile à comprendre, sauf, que nos politiciens ont des votes à aller chercher, surtout les fédérastes, car les immigrants votent surtout «non». C’est justement ça ne pas pouvoir s’élever au-delà des intérêts des partis politiques.     

C’est en effet un élément extrêmement important : le droit de croire ce que l’on veut.  Je ne peux pas être d’accord avec un système de justice qui met en prison un gars qui nie que les juifs ont été tués par millions par les fascistes d’Hitler.  C’est son droit de le penser, de le dire ; c’est à moi d’être assez intelligent pour décider si je le crois ou pas. 

J’ai vu des camps de concentration et je ne crois pas qu’on les a inventés. J’ai aussi le droit de croire que les visites sur la lune ont été créées en laboratoires à Hollywood.  Ceux qui écoutaient les simulations faites dans les émissions de Disney pourraient vite le croire.  C’était plus vrai que le vrai.  Tout est permis dans le monde des idées.  Tant qu’on ne préconise pas la violence ou qu’on ne s’attaque pas à la réputation d’un individu, tout peut être dit.          

Les religions essaient bien de nous faire voir la sexualité comme un péché.  On devrait les interdire, on sait qu’elles mentent. 

Pire, le fanatisme issu des religions crée toutes les ségrégations imaginables.  Les religions prêtes à accepter la violence pour imposer leur morale sont dangereuses.  Ces religions approuvent encore la nécessité de la violence et la guerre pour dominer.   Nous sommes passés du pouvoir du dieu « religieux » au pouvoir du dieu « économie ».     

Pourquoi ne trouve-t-on pas moyen d’améliorer l’éducation de millions d’analphabètes ? Parce que c’est payant d’avoir des gens qui ne connaissent rien.  Ça permet de dominer les individus.

           
Le fanatisme religieux ne peut reposer que sur la naïveté.   On aime ça se faire diriger par des illuminés…

Lesmédias sont employés pour nous faire accepter l’inacceptable.  Le contrôle de la Vérité par une bande de pourris. Ceux qui dominent la mafia mondiale.  Qui dit mafia dit économie.

12 Mars 2010

L’indépendance : un choix actuel ?   

Depuis quelques temps, tout le monde s’en prend à Lucien Bouchard comme s’il était devenu un ennemi de l’indépendance. Il représente seulement l’aile vieux-jeu du Québec.  Un Québec religieux, à quatre pattes. Une chose est certaine, il n’a jamais été un radical.            

Cependant, je me rappelle qu’au dernier référendum, M. Bouchard a pratiquement fait tourner le vent en faveur du OUI.  Mais, M. Bouchard ne semble pas comprendre que le fédéral, lui, ne respecte pas nos valeurs et nos lois quand il s’agit du Québec.             

Ce que j’aimais du discours de M. Bouchard (je fus l’un de ceux qui voulait qu’il vienne à Val-d’Or), il rassemblait historiquement tous les Québécois.  Il arrivait à nous montrer notre évolution vers la nécessité de créer un pays. Il préférait souveraineté à indépendance parce qu’il était, j’imagine, plus près de la nécessité de réformer le Canada que de l’indépendance du Québec. Ce n’était pas un séparatisse comme nous appelait Jean Crétin.          

C’est mon impression.  Il devait être le négociateur si on gagnait le référendum et les journaux ayant forcé M. Parizeau à démissionner, il est devenu notre négociateur de la défaite.  A-t-il vraiment vendu le Québec parce qu’il avait trop peur de la mafia mondiale financière ?  Je ne le sais pas.  Mais, j’aimerais qu’une personne qui nous dise une chose aussi évidente que demain matin, s’il y avait un autre référendum, dans l’état dans lequel on est, ça ne passerait jamais, ne soit pas vu comme le discours d’un traitre. C’est une réalité.  Il nous appartient de la changer.    

L’indépendance se fera seulement quand les francophones seront plus unis et cesseront de penser que ce n’est pas le moment par excellence.  Ils doivent comprendre que si l’indépendance se fait ce sera nécessairement le fruit d’un référendum gagnant ou d’une révolution. 

On ne sera jamais indépendant, si on ne vend pas la nécessité de faire l’indépendance à une très forte majorité de gens.  Malgré mes 67 ans, je vais la voir de mon vivant.  Dès que les gens comprendront l’importance de l’indépendance pour le Québec, ne serait-ce que pour protéger nos richesses naturelles, l’indépendance se fera pacifiquement. On ne peut pas être assez fou pour toujours choisir le pire pour nous. 

J’ai aussi l’impression d’avoir été trahi depuis le référendum.  On nous a fait payer la défaite.  Mais, on a découvert les commandites et dites-vous bien que ce sera de la petite bière si on arrive à forcer Jean Charest à tenir une vraie commission d’enquête sur la corruption généralisée de notre système.  Privé le Québec de milliards volés alors qu’il y a des gens qui souffrent de leur situation économique, c’est quand même pire que de mettre la main sur le zizi d’un petit gars qui ne demande pas mieux.

16 Mars 2010

Sexe, religion et politique.         

Nos grosses têtes semblent avoir bien de la difficulté à différencier les rites religieux des religions.  Les rites sont plutôt d’ordre sexuel et politique que religieux.  En ce sens, il appartient aux religions de veiller à ce que leurs rites n’entrent pas en conflit avec les institutions civiles.  L’égalité entre tous les humains, entre autres.

Les rites sont des actes à accomplir pour mieux vivre sa religion, mais ne sont pas des obligations civiles ou criminelles.  Les religions ont créé ces rites pour nous indiquer comment on devrait normalement agir. C’est aussi un moyen émotif pour nous rendre plus croyant.


Ainsi, quand on était plus jeune, on ne devait plus manger à partir de minuit pour aller communier.  Aujourd’hui, cette obligation n’existe plus, comme ne pas toucher au ciboire ou au calice.  Ça ressemble à la règle selon laquelle on ne met pas le Coran dans le bas de sa bibliothèque pour respecter les paroles du prophète. À remarquer que le prophète ce n’est pas Allah, mais bien Mahomet, un homme comme nous.  Cette règle existe pour Allah et non Mahomet, à moins qu’on ne le prenne pour Allah, ce qui dans leur religion équivaut à un blasphème. Toutes les religions ont leur lot de contradictions. 

Ces rites s’expliquent et se comprennent facilement. Le respect.  Ne pas être sale dans la mosquée d’où le lavage de mains et de pieds avant de participer aux cérémonies. Un rite ça s’explique toujours, mais dans le fond un dieu qui n’a rien de matériel se fiche éperdument de ces règles.         

C’est comme le débat qui existe actuellement chez certains musulmans qui aimeraient que les femmes puissent participer aux prières dans la même salle que les hommes.  On hésite parce qu’on a peur que la présence des femmes distraie les hommes dans les prières comme si les musulmans étaient plus cochons que les catholiques qui eux reçoivent les deux sexes dans la même salle.  J’ai été agréablement surpris d’apprendre que le débat est commencé.  Serait-ce que l’on a décidé d’évoluer ?            

Les rites sont créés par les religieux.  Ils peuvent changer sans attaquer le fond religieux.  C’est comme une mode.  Des règles qui aboutissent à cause d’une réflexion.  Ça rien à voir avec ce que l’on doit croire ou ne pas croire.  Quand tu es accepté chez les musulmans, il n’y a que deux questions : Croyez-vous en Allah (Dieu) ?  Croyez-vous que Mahomet est son prophète?   On ne vous dit pas qu’il faille prier tant de fois à telles heures.  Mahomet a suggéré un certain nombre de fois, mais il n’a jamais dit que cela doit se passer absolument à telle ou telle heure. Il parle de matin, après-midi, soir, cinq fois.  Il ne dit pas dans le Coran à 3heures ou huit heures.  C’est la religion qui a ajouté ça. C’est ce sur quoi on se base pour avoir des endroits pour prier.  Tout dépend de ton fanatisme dans l’application de ta religion. 

À moins d’être fanatique, un rite n’est pas une obligation dont on ne peut pas déroger.  C’est comme t’asseoir sur la toilette ou pisser debout.  Ça fait aussi partie des recommandations religieuses.             

Quant au voile, on ne peut rien avoir de plus avec une connotation sexuelle.  Mais, on sait que toutes les religions sont arriérées, stagnantes et fascistes quand il s’agit de sexualité.  C’est de la pure hypocrisie que de parler de pureté quand on se cache des pieds à la tête. C’est directement lié aux rapports entre les hommes et les femmes.  Pour elle, les hommes sont des cochons.  Elle confond chasteté et pureté.  C’est une convention, un rite. C’était un moyen pour combattre la trop grande libido des mâles guerriers.          

Non seulement c’est strictement sexuel, mais c’est aussi pleinement politique.  

Ça n’a rien à voir avec la religion, sinon permettre de faire de la publicité sur sa présence dans la société.  On veut des femmes voilées pour montrer que la religion musulmane est populaire.  Les juifs font la même chose avec les « couettes et le sprignage ».      

Au Québec, on ne veut pas de campagne de recrutement religieux, de prosélytisme. 

Tu fais ta religion et tu laisses les autres faire la leur comme ils le veulent. Tu fais ta religion dans la maison chez toi et dans ton temple.  Le reste, c’est neutre.  Pas de religion ou de signes religieux. 

Cependant, pas question de t’empêcher de vivre ta religion, c’est un droit consacré par la Charte

J’ai donc le droit d’être tantriste et par conséquent ne pas avoir la même approche de la sexualité. Les jeunes ont aussi des droits à la vie privée et à l’intégrité physique, donc, le droit de décider de leur vie sexuelle. 

Là, est toute la question.  Une femme d’ici qui a autant peur de sa féminité est directement envoyée chez un bon psychologue.  Ou c’est culturel ou c’est une maladie.

Refuser de voir le problème sous cet angle, c’est tout simplement de l’hypocrisie.  

Radioactif 576

décembre 6, 2022

Radioactif 576,

Textes de 2010, p. 1310/1708

18 Février 2010

L’indépendance : le seul moyen de payer nos dettes.     

Le seul moyen pour retrouver un équilibre budgétaire et payer nos dettes, c’est         

L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC.         

Avec l’indépendance nous payons nos taxes et nos impôts qu’à un seul endroit : au Québec
.  Or, actuellement, nos taxes et nos impôts sont répartis de la façon suivante : 50 % vont au fédéral, 42 % au provincial et 8 % aux municipalités. 

Par exemple, on nous dit que nos universités sont sous financées, or, l’enseignement postsecondaire est de juridiction fédérale (juridiction partagée).  Pourquoi ne le disons-nous pas ?  Sommes-nous rendus dans un monde de censure tel qu’on ne peut plus parler du fédéral ?   

Les gens ont voté pour que Jean Charest nous sorte du trou, que fait-il ?  Y paraît que ça va si mal financièrement que la mafia mondiale bancaire est à la veille d’effectuer une «décote» pour le Québec.  Charest revit exactement la situation dans laquelle Lucien Bouchard se trouvait.  Que fera-t-il de mieux?  Continuerons-nous à garder au pouvoir un gouvernement qui nous a menti aux dernières élections ?  La crise ne devait pas nous toucher avec Charest et Harper.  Qu’on a la mémoire courte. Pourquoi pensez-vous que le gouvernement ne veut pas d’enquête sur la construction ?  On a les gouvernements qu’on mérite.     

Ça brasse, car on commence à m’appeler pour me rappeler une dette.  On veut me faire payer l’obligation que j’ai eu d’avoir eu recours au bien-être social quand on m’a fait perdre mon emploi.   On m’a fait perdre mon emploi, mon revenu.  On a poussé la folie assez loin pour que même plusieurs me refusent quand je veux être bénévole.


La crise économique mondiale n’est rien d’autre qu’une première fraude de la mondialisation?  La prochaine est prévue pour 2013.  Qu’on mette moins d’argent dans la guerre en Afghanistan, on pourra ainsi payer la dette du Canada sans couper dans les services.

Le droit à la vie privée : Tiger Wood.  

Quel cirque !  Quelle hypocrisie !  Que sont les aveux et les pleurnichages de Tiger Wood et ses conquêtes.  C’est exactement ce qui arrive dans un pays où l’on confond la religion, les mœurs et les finances. 

Tout le monde a compris que les présumés victimes du plaisir avec Tiger Wood cherchent le moyen d’avoir des retombées financières du prétendu scandale.  Sinon quel intérêt ces femmes auraient-elles ?         


Savons-nous mieux si Tiger porte autant son nom dans ses pantalons depuis que celles-ci prétendent avoir succombées comme des zombies à la beauté du golfeur ?  Ça rappelle une certaine fille qui aimait tellement les reliques qu’elle garda un peu de sperme sur sa robe pour penser aux joies qu’elle procurait à Clinton, en lui faisant une pipe.          

Si on parlait franc, ça pourrait au moins être intéressant.  Est-elle croche, plus volumineuse que longue ?  Grosse ou petite poche?  Les couilles rabattues?  Tant qu’à être dans l’imbécilité pourquoi ne pas répondre aux questions qui gardent l’Amérique pendu aux lèvres de ces imbéciles qui veulent se faire connaître. 


Tiger Wood est-il bien bâti ?  Fait-il bien l’amour ?  Joue-t-il bien du bâton ?  Voilà la seule vraie question que tout le monde se pose.   Elles, elles pensent à l’argent. 

Au nombre prétendu de femmes en chaleur qui lui ont succombé, on doit croire qu’il a une tactique dont bien des gens raffoleraient.  Mais là, n’est pas la question.  Tout ça n’est qu’un grand cirque publicitairepour le ramener au golf parce que l’industrie perd trop d’argent depuis qu’on a commencé à parler de ces stupidités.  C’est une affaire de couple. . La seule vraie préoccupation des gens impliqués est strictement monétaire.       

Ce qui est important : la sexualité n’est-elle pas l’élément le plus essentiel de la vie privée ?  De quel droit les journaux peuvent-ils se mêler de la vie d’un couple ou simplement de la vie sexuelle d’un individu ?  En quoi les délires d’un Clinton expérimentant le point G masculin nous intéresse-t-l ?  Est-ce que ça changé le monde ?  Est-ce que les escapades d’un Tiger ont modifié sa façon de jouer au golf ?  Ça ne nous regarde tout simplement pas.

C’est un abus des médias, c’est comme les jeux dans l’arène des Romains.  Une manière décadente de s’occuper des autres et de jouir de leurs déboires.  Ça ne donne absolument rien à personne de connaître la vie sexuelle des autres, à moins que tu ne te masturbes en l’imaginant ou en écoutant les confessions.    C’est d’une hypocrisie religieuse inqualifiable. 

Et, on essaie de nous faire croire que ce genre de potins fait partie du droit à l’information.  Absurde !  La vie privée est plus importante que le potinage. Le potinage est un commerce.

C’est comme Benoît XVI qui doit sauver l’Église de la banqueroute parce que trop de prêtres avaient les doigts aussi longs que les miens.  On a su créer avec les journaux une industrie du chantage parce que l’Église n’a pas été assez intelligente pour rappeler qu’en Grèce antique, l’amour des garçons, était la perfection à atteindre.   Elle a plutôt cherché à nous culpabiliser, car le pardon exigeait de mieux travailler pour socialement être capable de se faire pardonner.  Une autre raison financière que l’on prétendait religieuse.  Le psychiatre W. Reich a écrit de nombreux livres, expliquant ce phénomène.             

À cause de son interprétation de la sexualité, l’Église est en train de se détruire elle-même.  La chasteté est contre-nature.  L’église refuse de reconnaître que sa perception de la sexualité repose sur absolument rien d’intelligent.  Elle vit une morale de l’époque des gens des cavernes– des peurs d’hommes primitifs -. 

Son tort n’est pas que ça implique des garçons, mais d’avoir imaginé un péché à partir de la plus grande force naturelle chez l’homme : le sexe.

Je me rappelle en avoir parlé à la Commission Bélanger-Campeau.  J’ai passé pour un illuminé.  Maintenant, on en paye le prix, car on refuse toujours de comprendre que le sexe sans violence est ce qui a de plus naturel, avec ou sans déviations.

Aujourd’hui, le dieu tout puissant n’est pas d’avoir son armée ; mais son portefeuille d’où toutes ces guerres religieuses qui surgissent à travers le monde.  Presque tous les rites conduisent à des dons de récompenses ou de pardon.  Plus il y a de fidèles, plus y a de croyants aveugles, plus la récolte est bonne.  Mais il faut maintenir des guerres de religion, cat il faut bien entretenir l’industrie de la guerre, elle est plus payante que le cul. La guerre rime avec punition.

Le jour où l’Église aura l’intelligence de cesser de s’accrocher à sa conception de la sexualité, qu’elle cessera d’en parler  comme un mal et qu’elle ramènera l’évangile selon Saint-Jean comme centre de méditation et exemple de tolérance, les églises seront à nouveau pleines au Québec,  car l’homme peut difficilement se passer de Dieu.


Mais, ce n’est pas pour demain. 

On en est encore à la grande noirceur de la supériorité du mâle sur la femelle. On est encore à croire que l’Église qui a le plus de fidèles est la plus proche de la Vérité.

23 Février 2010

Le fédéral est responsable des universités.            

À moins de me tromper, le financement des universités dans la Constitution du Canada relève aussi du fédéral.         

Alors pourquoi veut-on faire payer davantage les jeunes du Québec pour s’instruire ? Si les universités sont sous financées, on devrait d’abord livrer bataille au fédéral pour aller chercher au moins ce qui nous revient ?         

Est-ce que on est « dedans » la constitution, seulement quand ça permet à Ottawa de fourrer le Québec ?  Si Ottawa est si pauvre, il n’a qu’à éliminer quelques milliards du budget militaire.  Tout le monde sait maintenant que la guerre en Afghanistan sert à maintenir et rendre un gouvernement corrompu encore plus riche au pouvoir.  Tout le monde sait que la crise économique est une fraude orchestrée par les banques. Il n’y a que nos fédérastes du Québec qui l’ignorent.

Serait-ce que les tenants de la souveraineté — on a choisi ce nom parce que c’était moins radical qu‘indépendance — sont à nous faire la preuve que l’indépendance n’a jamais été réalisée parce que depuis le début on sait que ça ne se fera pas d’un coup et rapidement, si on veut la faire pacifiquement. . C’est une question d’éducation, donc, de temps et de travail ardu.  Si l’indépendance ne se fait pas, est-ce parce qu’on a trop de souverainistes de carrière ?  Il faut que ça dure pour que ça paye.

Le député fédéral d’Abitibi, M. Deshaies, m’a transmis un message de Lucien Bouchard, en se rendant à un congrès du Bloc, à l’effet de me tenir tranquille.  Si c’est exact, on peut se demander jusqu’à quel point ces nouveaux lucides sont prêts à servir les fédérastes pour tuer l’indépendance ?   Souveraineté implique une participation au fédéral, la souveraineté-association. 

Les indépendantistes étaient appelés « les séparatisses » par Chrétien. On a donc voulu adoucir l’image pour ne pas faire peur aux gens.         

C’est évident qu’en étant des souverainistes de carrière, il ne faut pas que ça se fasse trop vite. 

Pour bien du monde, bien des députés, l’indépendance signifie un changement non seulement de discours, mais de vie.        

On nous parle de finance sans nous dire que si on avait un impôt unique au Québec, on ne serait pas dans les déficits comme maintenant.  On déciderait où on veut placer notre argent.   On ne nous dit pas qu’on serait économiquement mieux en étant un pays indépendant.  On s’arrange pour que le fédéral n’ait pas l’air de trop nous haïr ; mais on n’est pas encore complètement aveugle.        

Si on veut faire l’indépendance, on doit en parler et en parler avec des arguments qui font ressortir la différence de régime. Les avantages de l’indépendance, ne sont pas ceux pas du « moumounage » de la gouvernance, en respectant la Constitution canadienne.  

Si on attend de ne plus avoir de dettes, jamais le Québec ne sera indépendant.   Le discours actuel de M. Bouchard est celui du vieux Québec religieux dont on ne veut plus entendre parler.         

Qu’attend-on pour revendiquer ce qui nous revient d’Ottawa plutôt que de nous parler d’augmentations d’impôts.  Si on ne veut pas augmenter les impôts on devrait aller chercher ce qui nous revient à Ottawa.  On en parle pas parce qu’on si on en demande trop, c’est le fédéral qui va nous mettre dehors du fédéralisme à coups de pied au cul.            

Si Jean Charest tenait sa Commission sur la construction, on pourrait avec les contrats qui viendront en coûtant environ 35% de moins, économiser assez pour remettre notre économie sur pied.    

Mais, on ne le fera pas.  Il faut faire partie du système légal de l’exploitation.  La mafia, c’est le système.

Radioactif 575

décembre 5, 2022

Radioactif  575

Textes de 2010, p. 1307/1708

Une crise des valeurs au Québec ?    

Je suis allé écouter M. Jean Campeau, dimanche, à l’église St-Patrice, à Magog (où je fus baptisé).   Il était l’invité du Bloc Québécois et de M. Christian Ouellet, notre député.  Une idée excellente d’organiser de telles séances d’information. Les médias n’étaient pas là pour couvrir l’événement.  D’ailleurs, le principal problème des souverainistes, c’est la communication.       

Les média sont entre les mains des libéraux ou des conservateurs, en fait, entre les mains de ceux qui ont de l’argent.  Et, les médias sont devenus tellement puissants qu’ils fabriquent la manière de penser des gens.  Eh oui, «la dictature de la piasse» va jusque-là.  Elle module nos valeurs.       

M. Campeau expliqua ce qui se passe dans le monde par une crise des valeurs.  À ma surprise, on se rejoint à bien des points de vue, mais on n’utilise pas le même langage.  Il est avocat et je suis écrivain.  Selon lui, il y aura bientôt de nouvelles crises économiques ; à mon avis, ces crises ne sont que des fraudes monumentales à l’échelle mondiale.          

Il croit dans la loi, je crois que les lois sont établies par ceux qui ont de l’argent, qui investissent dans le bien et le mal et récoltent leurs profits des deux côtés.  La loi est un instrument économique comme les religions qui voient leur rôle effacée par les médias modernes.  Le discours est modulé par les chefs de pupitres.  

Les bourses sont fondées sur la spéculation et sur les valeurs ajoutées.  C’est donc, comme le disait Alphonse Caouette, président de la Thérèsa, des institutions de bandits.  À ce point de vue, il avait tout à fait raison.   

Il leur suffit de modifier par internet les investissements pour qu’un groupe croisse ou décroisse.  Tout est artificiel, mais c’est ce qui justifie dans notre système la valeur de l’entreprise.  Plus voleur que ça, tu étouffes.       

La spéculation ne sert qu’à faire monter ou descendre les prix dans le seul but de faire plus de profits.  C’est du vol organisé, planifié.  C’est le système : des voleurs légaux. La mine d’or des avocats.           

Le deuxième élément de ce grand vol mondial légalisé est la valeur de l’argent.  On ne me fera pas croire que dans l’espace d’une journée le PIB d’un pays puisse être assez modifié (ça se joue sur au moins une année) pour changer la valeur de l’argent.  C’était plus honnête auparavant quand l’argent était comparé à l’or comme valeur étalon.        

Ces changements de la valeur de l’argent permettent encore de créer un moyen de spéculer et de faire plus d’argent ; mais on ne tient pas compte que ces changements modifient le marché et par conséquent peut être la cause de la dégringolade d’une industrie. 

C’est ce qui arrive dans le domaine forestier, des meubles.  Notre marché, c’est les États-Unis.  Dès que les États-Unis frissonnent nous sommes victimes d’une pneumonie.  Quand on a voulu avoir l’aéroport international à Drummondville, l’idée fondamentale était de faire du Québec le lien entre l’Europe et les États- Unis.  On voulait que le Québec diversifie son marché et se tourne aussi vers l’Europe. 

C’est un peu ce que Jean Charest préconise, mais comme fédéraste.  Ce n’est pas réalisable tant qu’Ottawa dira non.  Le problème avec le Canada, c’est que le Québec est étouffé par celui-ci, car nos intérêts sont absolument divergents.
 
Le troisième élément de ce système de bandits, c’est le marché
.  Au nom du marché, on peut écraser n’importe quel pays, forcer les compagnies à moins payer ceux qui y travaillent ; à profiter des richesses naturelles des pays qui sont trop pauvres pour les transformer sur place.  Ce sera ainsi tant que l’ONU ne sera pas assez forte pour statuer qu’aucune compagnie ne peut s’installer ailleurs pour moins bien payer les travailleurs.   Le salaire minimum des travailleurs dans ces usines devrait être fixé selon le salaire payé dans le pays d’origine ou être le même partout sur terre.      
 
Tout ça fait que le système économique se maudit complètement des hommes, l’argent devient tout.  God is money.   C’est le résultat de notre évolution.  Est-ce qu’on doit continuer dans le même sens ?  La planète ne peut pas absorber une telle orgie.  Est-on prêt à prendre le risque d’éliminer la race humaine ?   

Une belle conférence muette, car même si on n’utilise pas les mêmes mots, on dit la même chose.

Le culte du faire-semblant.        

Plus on fait semblant, plus on est populaire.  C’est bien comme ça que Robert Bourassa menait le Québec.  Jean Charest, grâce à ses nouveaux conseillers — qui sont les mêmes qu’à l’époque de Bourassa — fait exactement pareil.  Avec le même succès. C’est ce que nous indiquent les sondages.  Charest est aussi populaire qu’avant.      

Même avec la perte de 40 milliards à la Caisse de dépôt, la fausse crise qui est en réalité une arnaque des banques mondiales ; même après avoir montré son impuissance devant Harper, à Copenhague, Jean Charest est aussi populaire.         

Il lui suffit de faire semblant pour qu’on le prenne pour un héros, pour que sa popularité croisse.  On devrait peut-être tous devenir libéraux et le forcer à tenir un référendum sur l’indépendance du Québec. (Tiens, c’est ce que je ferais si ce n’était pas un mauvais scénario pour la population.).   Un mauvais scénario, on l’a déjà utilisé avec la loi 150, après la Commission Bélanger-Campeau… 

Une crise faut que ça paie, c’est inventer pour ça.     

Donc, si vous voulez devenir une vedette, sachez qu’il suffit de faire semblant.           

Avec Charest, le Québec se tient debout devant Ottawa — devrait-on voir le banc sur lequel il est agenouillé– ?   Le matamore est prêt à courir dès que le dinosaure rugira. Un peu de patiente et les Québécois auront tout oublié.  Ils sont encore plus Alzheimer que moi, ce qui est peu dire.   
 
On refait comme en 1996, il faut couper, couper, couper dans les services parce qu’on n’a pas pu empêcher la fraude mondiale, créée justement pour que le système économique puisse mettre au pas les pays qui ne sont pas capables de payer.  

Le coup de la Brinks moderne avec la complicité de l’establishment bourgeois.  Charest ne nous avait-il pas promis qu’on ne se ramasserait pas dans un tel bourbier s’il avait les deux mains sur le volant ?             

Sommes-nous sourds ? Aveugles ?  Une chose est certaine, on aime ça se faire fourrer. 

Je me souviens de mon grand discours, en habit d’évêque, à l’université de Sherbrooke quand je me suis présenté rhino (les vrais).    Je promettais aux gens des taudis, de la misère, tout pour aller très vite au ciel.  Je ne sais pas s’il y en a d’autres qui ont remarqué que tous les pays les plus pauvres de la planète sont ceux qui sont les plus fanatiquement religieux

Ce serait une étude intéressante à faire.  Si le capitalisme a été créé par sublimation sexuelle, la pauvreté serait-elle liée à la foi ?            

Mariage Harper-Boisvenu         

M. Boisvenu a enfin trouvé un emploi à vie bien rémunéré, grâce à Steven Harper. Ils pensent tous les deux la même chose : une charia judiciaire, servie avec une sauce à la canadienne.

28 Janvier 2010

Harper : le Georges Bush du Nord.

        
Ce que M. Steven Harper, premier ministre minoritaire du Canada ne dit pas quand il défend le système de mafia mondiale, nommé capitalisme, c’est qu’il parle plus au nom des pétrolières que des contribuables de son pays.          

Ce n’est pas le temps des réformettes, mais d’une remise en question en profondeur du capitalisme.           

Est-ce que le dieu ARGENT est plus important que l’HOMME ? C’est la question que doivent se poser les pays développés.  La planète est mise en danger par les règles « d’arnaques consécutives– les bulles spéculatives, le marché– » qui nous mènent de crises en crises.  Le système économique est de plus en plus clairement un moyen de permettre aux plus riches de devenir plus riches aux dépens des plus pauvres.  On tue la classe moyenne qui s’appauvrit à vue d’œil.  

Steven Harper est minoritaire au Canada.  Il parle au nom de son parti politique qui équivaut aux Républicains, aux États-Unis.  Il fait leur sale boulot sur la scène internationale pour éliminer le pouvoir d’Obama sur le peuple.  

Plus les réformes tardent, moins les gens croient en Obama, qui fait de son mieux pour améliorer le monde et nous sortir des griffes des spéculateurs et des banques. 

De plus en plus de Canadiens ont honte des propos de George Bush du Nord.           

Le Canada veut une réforme en profondeur du capitalisme, du moins, une majorité de Québécois. 

09 Février 2010

Réginald Dupuis.  

J’ai reçu ce message aujourd’hui… On dira que l’internet ne change pas le monde.

 Bonjour,
J’ai appris avec tristesse le décès de mon homonyme. J’aurais aimé le rencontrer et voir ses toiles lors d’un séjour au Québec. J’étais à Sherbrooke il y a bien des années, et garde q.q. souvenirs de votre jolie région.          
Salutations depuis la Suisse         
R. D.  

Je vous remercie de ce petit mot, ce fut très touchant.  Bonne santé et longue vie! 

Radioactif 574

décembre 4, 2022

Radioactif 574

21 Janvier 2010, p. 1300/1708

Les partis politiques : une notion dépassée ?        

Les différences fondamentales entre un Québec indépendant et un Québec fédéraste sont les dédoublements des ministères et surtout l’incapacité de se servir de nos impôts et de nos taxes comme on en a besoin, car les priorités d’Ottawa sont loin d’être celles du Québec.       

Actuellement, à cause de notre participation au système économique capitaliste, nous nous retrouvons dans une impasse financière parce que les gros ont décidé qu’il leur fallait plus d’argent et ont provoqué une crise (fraude) mondiale car, comme toujours, le seul moyen d’y parvenir est de saigner les plus pauvres, en enlevant les services, faute d’avoir assez de couilles pour augmenter les impôts de ceux qui pourraient payer.    

Plus la structure économique du Québec est fonction des multinationales, plus le Québec est chancelant, car celles-ci peuvent facilement déménager et nous laisser le problème de la création d’emplois et de l’augmentation du PIB. 

Ainsi, Jean Charest surf encore sur ses mensonges de la dernière campagne électorale. On s’entend que c’est très bien de s’interroger sur l’avenir économique du Québec ; mais la partisannerie de cet exercice est à rendre malade. 

Le besoin de retrouver un équilibre budgétaire n’est pas une grand-messe, mais une nécessité si on veut profiter de la fin de la crise.  Blâmer le PQ, d’avoir coupé en fou pour échapper au déficit, fin des années 1990, c’est facile.  Que fait-il maintenant pour remettre le Québec sur pied ?  Où va-t-il chercher les argents?  C’est facile de jouer au matamore, mais la réalité est que nous vivons dans un système de voleurs où tout est argent.  God is money.      

Qu’est-ce qu’il fera pour rendre un retour au travail des personnes de 65 et plus intéressant ?  Le problème est qu’à cet âge, ce retour doit être individuel, selon la réalité de chacun et les possibilités de ceux-ci.  Travailler, pour moins ou parce qu’on n’a pas le choix, je ne pense pas que ce sera très populaire.  Il faudra avoir assez d’imagination pour ne pas avoir de règles mur à mur. 

Dans une crise, les grands discours strictement partisans n’ont pas leur place.  Faudrait-il commencer à revoir la notion de parti politique pour que cesse ces enfantillages et que l’administration ne soit pas seulement de passer devant les caméras pour endormir les gens ?   


22 Janvier 2010

Des gouvernements régionaux.          

On doit repenser nos institutions politiques de manière à être plus efficaces, plus près des gens, particulièrement, en ce qui concerne à la planification à moyen et long terme. 
 
Quand j’ai commencé comme journaliste à la Tribune, la première chose qui m’a révolté était l’indifférence totale qui existait pour nous à Ottawa.  C’était comme si nous n’existions pas. 

C’est exactement ce qui se passerait d’ailleurs si on n’avait pas le Bloc Québécois, même si on nous dit que ce parti ne nous apporte rien.  Il rappelle au reste du Canada qu’il y a le Québec et qu’il peut devenir un pays.  

Le Canada ne nous écoute que s’il croit que le Québec va vraiment se séparer.  Regardez toutes les promesses faites lors des référendums et oubliées dès le lendemain quand les Québécois redeviennent des petits moutons.  Ce n’est pas parce que nous avons un ministre chez -nous qu’il s’occupe de nous.  Il est pris dans la grande machine nationale et la solidarité de parti. J’ai connu ça avec l’aéroport international de Drummondville.  On avait même un ministre de Trudeau à Drummondville, Smiley Pépin.  Il a fallu une manifestation pour qu’il s’aperçoive que Drummondville c’était dans le comté de Drummond. 

Il faut aussi prendre conscience que l’argent que l’on dépense (facile de se faire vivre avec la carte de crédit du Québec ou du Canada) peut nous priver d’un service beaucoup plus utile à l’ensemble de la population. 

En ce sens, il faut une enquête publique sur la construction.  Pourquoi faut-il payer jusqu’à 35% de plus pour les travaux parce qu’il y a collusion ?  Plus nos politiciens se font dorer la pilule, plus ils oublient que la très grande majorité des gens ne vivent pas selon leurs moyens.  La politique devient une carrière.  Et, on s’organise pour que la carrière dure le plus longtemps possible.  Pourquoi un député a-t-il une pension à 100% à vie après 8 ans ?  Quel travailleur a cet avantage ?  Comment peuvent-ils comprendre les plus pauvres quand ils se créent un cocon ou une classe bourgeoise, donc, un environnement qui leur demande de vivre comme des pachas ou en ne pensant qu’à leur petit statut social ?  Pourquoi faut-il refaire les bureaux à chaque fois que le gouvernement change ?  

L’esprit, la tradition, d’avoir des partis politiques qui s’affrontent peut nous apporter quelque chose pour les élections, dans le sens de créer un projet global pour la société ; mais ça nous prive des services de celui qui est très compétent, mais qui vit dans l’opposition, après les élections.             

Même si c’est pour le bien du Québec, ce sera un miracle d’avoir un parti qui modifiera notre mode de scrutin pour créer des élections selon un mode proportionnel.  Qu’attend-on pour créer un mode de décentralisation et de déconcentration en faveur des régions ? Une révision des pouvoirs et de la distribution de l’argent ?   

Au lieu d’avoir un lieutenant-gouverneur qui nous coûte une fortune et qui a la tête assez enflée pour se croire au-dessus des lois, ils serait temps qu’on abolisse toute référence à la royauté au Québec.  Ottawa n’aime pas ça, dans le cul Ottawa.  On ne fait pas partie de la constitution canadienne.           

Qu’on arrête de nous faire croire qu’il faut vivre selon un état de loi canadien.  La loi, c’est notre parlement au Québec qui doit la faire et non obéir à une loi constitutionnelle coloniale. Que l’on n’a même pas signée.   Le fédéral ne peut quand même pas mettre tous nos députés en prison parce qu’on lui dit que chez-nous on ne veut rien savoir de la monarchie.  Si Ottawa y tient tant qu’il s’occupe des dépenses occasionnées par le poste.  Un lieutenant -gouverneur qui n’a pas accès au parlement ça pas grand pouvoir.        

Nos députés sont une bande de moutons.  On le voit avec les accommodements culturels. On devrait simplement dire aux religieux qu’au Québec, il y a de la religion chez toi et dans le temple de ta religion.  Point à la ligne.  Vivre et laisser vivre.   Actuellement, les religions servent à nous faire accepter les règles de ceux qui nous oppriment.  Le Québec est un état neutre, laïc.     

Les partis peuvent aider à penser de bons programmes. Mais, comme on l’a vite constaté, avoir un programme avant des élections est une chose, le réaliser en est une autre.       

Ce que je déteste dans notre système, c’est que cette rivalité de parti continue après des élections.  L’opposition devrait critiquer, dénoncer, mais aussi chercher à améliorer les choses lorsque les projets présentés sont bons pour le peuple. .  Pourquoi l’opposition n’est-elle pas là pour améliorer les choses ? Pourquoi le parti au pouvoir ne pourrait-il pas saluer ce que l’opposition présente de bon. C’est vrai que pour cela faudrait avoir un gouvernement moins menteur et manipulateur, capable de saisir ce qui est vraiment bon pour les gens.   

Les membres du gouvernement au pouvoir devraient être tenus de dire la vérité et être destitués quand ils nous mentent pour mieux nous manipuler.   On serait déjà en élections.  La malhonnêteté intellectuelle semble faire partie de nos mœurs.

La politique n’est pas qu’un jeu, elle peut modifier fondamentalement la vie des gens.  Par exemple, la pension de vieillesse (Ce n’est pas mon cas particulier, même si je suis rendu là).   Si le coût de la vie augmente sans cesse, mais que ta pension ne suit pas, ton pouvoir d’achat, ta qualité de vie diminue. Comment s’assurer que les gens pourront demeurer autonomes le plus longtemps possible? 

Le bénévolat, c’est très beau, mais ça ne règle pas tout.  Le principal problème quand t’es plus vieux, c’est la solitude.  C’est d’ailleurs pour cette raison que la vie de couple a pris autant d’importance.  Il n’y a pas que la procréation.              

Pour cela, le gouvernement devrait créer des mesures fiscales qui permettent aux gens de vivre en couple ou en colocation afin d’éliminer la création d’une économie de petits-vieux qui est appelée à disparaître après les baby-boomers.  Ceux qui prétendent que les revenus moyens familiaux sont de 60,000$, je me demande où ils prennent leurs statistiques.  Que fait-on de ceux qui vivent seuls(es) ?            

Pourquoi nous avoir prêché la zoothérapie alors que tous les établissements pour personnes âgées refusent que l’on ait notre animal ?  La piastre est-elle plus importante que le bien-être des gens ?  Ne devrait-on pas tenir compte de ce besoin chez les aînés plutôt que de penser aux crottes ou aux jappements? Pourquoi sommes-nous rendus aussi égoïstes ?      

Là où le bas blesse, dans notre système, c’est de devoir automatiquement être opposé quand on est dans l’opposition alors que nous avons besoin de toutes nos énergies pour assurer le mieux-être des gens ?  Comment peut-on revoir les institutions pour faire en sorte que le bien de la population soit la raison réelle d’exister des partis politiques ?   

Si on veut faire retravailler les vieux qui le pourraient, comme moi, il faudra que cette participation procure aussi des avantages ou du moins que tu ne sois pas pénalisé parce que tu retournes au travail. J’ai une maîtrise et je ne peux même pas faire de bénévolat à la Fondation de la bibliothèque Memphrémagog pour des raisons sexuelles. Comme si l’âge ne changerait pas ta sexualité.. Est-ce parce que le président est un ancien libéral déchu ?  Qu’est-ce que tu peux faire dans un monde ayant un esprit aussi paranoïaque ? 

23 Janvier 2010

Trop de partis politiques ?        

Plus je pense à l’idée d’abolir complètement les partis politiques sous prétexte que ça nous divise, moins je suis certain que ce soit la bonne réponse, quoiqu’il est possible d’envisager des changements de structures dans nos institutions politiques sans devenir un paria.              

Encore faut-il que nos institutions soient assez honnêtes pour être dignes de confiance.   Encore faut-il avoir l’esprit assez ouvert pour admettre que l’autre parti n’est pas que de la cochonnerie. Il faut cesser cette lutte d’enfant gâté : j’ai raison, donc, t’as tort.  Si je suis au pouvoir, je fais ce que je veux, si je suis dans l’opposition je ne suis là que pour chialer.  Ce n’est pas une lutte à savoir qui sera le plus fin ; mais qu’est-ce qui améliorera le plus la qualité de vie des citoyens ?     

Au Québec, les divisions idéologiques ne sont pas très nombreuses : le capitalisme doit-il être plus socialiste ?  Comment se protéger des multinationales qui sont encore plus riches que les états ?  Quel marché est le plus avantageux ?  

Le livre de Jacques Parizeau, La souveraineté est extra parce qu’il démontre clairement que si nous avions été indépendants, on aurait su mieux prévenir la crise (fraude)  économique qui vient de nous tomber dessus alors que les grandes instances préparent déjà la prochaine crise pour encore mieux s’enrichir. Sur le plan de l’alimentation, ne paierions-nous pas moins si nous achetions encore localement ?

L’autre choix fondamental est la culture.  Comment vivre dans une société qui respecte le droit à la différence de chaque individu ? Comment établir l’égalité entre les hommes et les femmes ?  Voulons-nous que le Québec soit un état français (le fédéral crée des règles qui garantissent notre assimilation), donc, peut-on survivre en français dans le Canada ?   Comment gérer la sexualité puisque c’est ce qui différencie le plus les individus ?  Est-ce que les religions peuvent nous laver le cerveau, en nous forçant à enseigner leur vision dans les écoles ?  Où est la ligne limite ?  Les religions, le sexe, le droit de penser différemment et à quel moment est-ce inacceptable pour les autres ? Quelle place laissons-nous à la violence ou au crime organisé ?      

Est-ce que l’exécutif (le cabinet) pourrait être choisi, lors des élections, en dehors des formations politiques ?  Est-ce qu’on pourrait voter entre deux candidatures au titre de ministre et de vraiment savoir qui est le meilleur ?  J’ai de la difficulté à pourvoir l’imaginer.  Par contre, ces nominations pourraient peut-être se faire au niveau d’une Assemblée nationale où la compétence est plus importante que le parti. 

Le choix du parti au pouvoir pourrait être simplement le choix de l’orientation que l’on veut prendre ou si l’on veut le choix du programme qui nous plaît le plus comme société.  Alors, l’Assemblée nationale pourrait choisir les personnes les plus aptes à réaliser ce programme.  Les députés et la Chambre régionale pourrait s’occuper de la réalisation dans les détails sur le terrain.   Voter des programmes plutôt que pour un député local ? Ou avoir le choix, lors des élections ?  Voter pour un programme et voter pour celui que l’on veut comme député dans sa circonscription pour réaliser le programme.   

Le programme d’un parti devrait être la feuille de route de l’objectif pour améliorer la vie du pays, d’où la différence qui pourrait exister entre ses membres.  Par exemple, la seule vraie différence entre un libéral et un péquiste est la séparation du Québec.  Personne ne préconise une vraie confédération, mais c’est un objectif aussi valable que les autres.  Celui des compromis.  Que ferons-nous quand il y aura un gouvernement mondial ? Comment pourrait-on y avoir une place et un mot à dire ?    

Les intérêts de l’Ouest sont-ils si incompatibles avec ceux de l’Est qu’ils sont irréconciliables ?  Les crises de jalousie du premier ministre de Terre-Neuve ne signifient-elles pas le rejet du Québec dans le Canada actuel ?  Peut-on vivre une économie qui soit profitable pour tous d’un océan à l’autre ou ne serions-nous pas mieux en étant notre propre pays, sans dédoublement, mais sans péréquation ?  Pourquoi les libéraux et les péquistes ne peuvent-ils pas s’entendre sur l’honnêteté des chiffres qui nous sont fournis quant à l’indépendance : après tout c’est de notre qualité de vie qui en dépend.  Là, on se demande souvent qui est le plus menteur ?  Qui a engagé les plus «grosses bols» pour nous manipuler.       

Qu’est-ce que ça changerait quant au lobby ?  Ça le faciliterait ?  Le pire poison dans notre système est la capacité d’acheter tous ceux qui se présentent en politique.  Les entreprises ne devraient pas avoir le droit de financer les partis politiques.  Pas un sou.  Cependant, on devrait fixer une limite dans les dons aux partis même chez les individus et pouvoir ainsi s’assurer que ce n’est pas un moyen utilisé par les entreprises pour obtenir ce qu’elles veulent.  Le plus grand défi de nos institutions est de devenir honnêtes.    

Qu’on le veuille ou non, nos réflexions doivent partir du fait que nous vivons dans un système capitaliste devenu une véritable mafia mondiale.  Comment protéger les pays contre les lobbys ?  Comment s’assurer d’avoir des représentants honnêtes?          

ll y a une différence fondamentale entre avoir des partis politiques et en avoir de trop.  Faut-il créer un nouveau parti à chaque fois qu’il y a une virgule différente dans un programme ?  À combien de membres un parti politique devrait-il avoir le droit aux subventions de l’état ?  Est-il possible de changer quoi que ce soit si on n’a pas d’argent ?  C’est ce qu’on croyait quand nous étions jeunes, mais nous nous sommes aperçus que le système est beaucoup plus complexe qu’on ne le croyait.  Beaucoup plus croche aussi.          

Le droit à une association ou un parti est fondamental pour la démocratie, même si ça ne garantit pas la justice entre les individus qui pensent différemment. Ignatieff là-dessus à raison : les droits existent pour protéger les individus contre les institutions. Si un parti devient trop orthodoxe, que tu n’as pas droit de ne pas être d’accord avec tout ce qui se dit, tu deviens vite borné.  C’est ce qui s’était passé dans le parti libéral quand j’ai dû le quitter, car on mettait dehors celui qui se battait pour des changements de fond et non seulement superficiel, René Lévesque.   

Je croyais, à cause de la bureaucratie, qu’un pays suit sa route quel que soit le parti au pouvoir, mais quand on regarde aux États-Unis la différence fondamentale entre les Démocrates et les Républicains, je dirais plus entre Obama et Bush, on voit que la présence de l’un ou l’autre scelle notre destin.  Et, la plus grande différence est la façon de gérer l’économie.  Tout passe par l’argent. 

25 Janvier 2010

Le Québec doit accompagner Haïti.   

Avec le séisme à Haïti, on voit nettement la différence d’approche entre le Québec et les États-Unis.  Nous respectons et nous trouvons même essentiel de se joindre aux autorités d’Haïti pour rebâtir ce pays dévasté alors que les États-Unis prennent nettement le contrôle.          

Deux façons de voir dont il est important de saisir la différence.  Pas question de blâmer les Américains pour ce qu’ils ont fait jusqu’à date, mais on se demande comment il se fait qu’après tant de temps, on n’a pas encore réussi à s’occuper de la population comme s’il n’y avait que la sécurité qui compte.  Si tu es condamné à mourir de faim, tu seras définitivement plus agressif.   Même s’il est évident que ceux qui aident ne peuvent pas risquer de se retrouver entre les mains de petits bandits, les gens qui y arrivent doivent, je crois, commencer à reconstruire le pays, mais à partir d’en dehors de Port-au-Prince, qui devrait être laissé à ceux qui peuvent nettoyer.          

Par contre, mon frère Roland, qui y ait allé travailler, apporte un autre son de cloche : Haïti est quasi inaccessible depuis la tragédie.  Ils avaient à peine des infrastructures et ils en ont encore moins.  Il faut de la place pour faire atterrir un avion, des ports pour recevoir les navires.  Ils ont écopé eux aussi et l’aéroport était déjà trop petit.       

Il me ferait plaisir d’aller aider, mais pour cela, il faut un visa j’imagine, ce que je n’aurai pas parce que je n’ai pas encore eu mon pardon.  On préfère la misère à la coopération.  Mourir, mais mourir chaste.   On doit agir exactement selon toutes les règles du jeu, même si ces règles sont parfois tellement stupides.  On peut dire que l’homme était plus évolué il y a des siècles qu’il l’est maintenant, du moins, en ce qui concerne les règles de la sexualité.      

C’est un affront qui revient souvent puisque qu’en m’ayant planté le dard de l’accusation dans la gorge, le lendemain du référendum, on m’empêche maintenant de réaliser n’importe quel projet.  Je suis un zombie !        

On essaie de créer un tel état d’endettement du gouvernement du Québec qu’il ne sera plus possible de devenir un pays ; c’est identique avec ce que l’on me fait subir.  On me rend si pauvre que je ne peux même pas aider.   Je pense que mon expérience vaut plus que de toujours être refoulé à cause d’ « un coup monté politique » il y a déjà près de 15 ans.        

La mafia mondiale, c’est le système.  Ces règles sont là pour protéger le petit gang-circuit qui dirige le monde.  Il ne serait pas étonnant que les États-Unis se retirent vite d’Haïti, car ce pays n’a pas assez de richesses naturelles pour l’attirer.  On verra bien…    

J’espère que les Haïtiens d’ici comprendront la nécessité de la langue de communication à la suite de cette expérience, d’où notre rapport privilégié avec eux.  Ils sont plus près de nous que les Canadiens.

Radioactif 573

décembre 3, 2022

Radioactif 573  
Texte de 2010, p. 1294/1708       

16 Janvier 2010

Un peu d’histoire. 

Si Pierre Elliot Trudeau est un trou-de-cul dans l’esprit des Québécois parce qu’il a écrasé le Québec quoique sur le plan de l’évolution humaine, il a marqué l’avenir, en légalisant les rapports gais entre personnes consentantes.            

Qu’on l’aime ou pas, il fallait être intelligent et courageux pour oser affronter de front tous les préjugés, les mensonges entretenus par les religions sur la sexualité, surtout à cette époque, alors qu’au Québec, l’Église avait encore la main haute sur tous.   

Je l’admirais beaucoup à la fin des années 1960.  Une admiration qui tourna au cauchemar intérieur quand il choisit Ste-Scholastique comme aéroport international au lieu de Drummondville et finalement avec 1970.  Comment lui et Jacques Hébert pouvaient-ils devenir aussi étroits d’esprit ?  Comment expliquer qu’un bonhomme aussi intelligent que Gérard Pelletier tourne le dos à l’émancipation du Québec et que les trois colombes deviennent trois rois nègres blancs du Canada        ? 

Tout a changé dans ma façon de voir Trudeau avec la décision concernant l’aéroport international de Drummondville.  J’étais journaliste, plus politisé, ouvrant un peu plus les yeux et comprenant de plus en plus que le fédéralisme est un poison pour le Québec.

À l’époque, je rêvais de gouvernements régionaux et je n’étais pas encore indépendantiste.  Un choix qui s’est imposé avec le temps pour le bien des gens et non pour le portefeuille de quelques-uns.  Je peux dire que mes grandes croisades ne m’ont jamais rien rapporté. Je n’avais pas d’enveloppes brunes ou blanches.

Heureusement, à cette époque d’émancipation, les gais faisaient équipe avec les féministes.             

Si on demandait à l’état de respecter la vie privée des adultes, les féministes réclamaient, elles, le droit absolu de tout individu à son corps.  Il était alors question d’une autre lutte d’ordre sexuel : le droit à l’avortement.           

Je me rappelle très bien avoir voté pour ce droit, lors du congrès du PQ, même si en principe, je suis contre l’avortement. 

L’argument qui a prévalu pour moi et plusieurs autres fut que de nombreuses femmes mouraient en se faisant illégalement avorter.  Il était donc préférable de leur permettre que l’avortement soit fait de manière à ne pas mettre la vie de la mère et de l’enfant en danger, même si ça écorchait la morale traditionnelle.          

Interdire complètement, c’était la mauvaise solution.  Par contre, je cherche encore les mouvements qui auraient dû être créés pour venir en aide aux filles qui se ramassaient enceintes et se faisaient mettre à la porte de leurs familles, comme les gais, sous prétexte de préserver les bonnes mœurs, des mœurs fuckés, antichrétiens, au nom de Jésus et d’un dieu d’amour.       

Bien évidemment, on prétendit d’abord qu’être gai c’était une maladie.  On ne parlait pas encore d’une légère différence dans les gênes pour attribuer ce changement viscéral dans les amours des gens, mais bel et bien de maladie mentale.

La police jouait du coude pour défendre la grande moralité.  On installait des caméras dans les toilettes publiques et de pauvres policiers acceptaient d’aller se montrer la quéquette pour énerver quelques gais et leur mettre la main au collet.  Le leurre policier ce n’est pas d’aujourd’hui.  Les fascistes se sont toujours servis de leurres pour établir leur vérité de frustrés.   Pire, on savait que des gais étaient battus dans les parcs, mais on ne faisait rien, ils avaient ce qu’ils méritaient.  Ils suffisaient à un jeune garçon de dire qu’il avait reçu des propositions sexuelles pour justifier qu’il est tué quelqu’un.

Puis, il eut le Truxx, une descente dans un club gai de Montréal, qui donna lieu à la première manifestation et une leçon à ceux qui se moquaient des gais en disant qu’ils jouaient du mouchoir.  Qui serait assommé par une crotte de nez ?           

Ma petite réputation s’étalait dans le milieu à Montréal.  Je fus approché pour faire partie d’un collectif pour appuyer les gens du Truxx, soit Sortir, publié par les éditions de l’Aurore, dirigée par Jean Basile.  Ma vocation de défenseur du droit à la pédérastie venait de naître.  J’étais un des rares à en parler ouvertement.  Quelques années plus tard, j’ai organisé un dossier auquel le poète Paul Chamberland participa dans le Berdache, journal gai du temps.

J’ai décidé d’en parler pour prouver que ces rapports sexuels étaient souvent agréables et consentis par tous les participants, démentant ainsi les campagnes pour nous culpabiliser d’être différents.          Mon témoignage voulait aussi monter la différence entre être gai et être pédéraste.

La frustration crée plus de violence que le plaisir. Souvent des jeunes étaient éjectés de leur famille à cause de leur orientation sexuelle et le taux de suicide des jeunes était très élevé.       
Quand on a compris que les gais avaient le poing solide et que leur rapport sexuel rapportait beaucoup à l’économie, la liberté se mit à courir les rues du Village.  Il y a deux choses qui mènent le monde, l’argent et son valet, la violence.

Même nos savants médecins, qui essayaient de nous faire comprendre le sens de cette maladie mentale, ont dû ravaler leur salive et faire connaître la vérité.  Tu es gai, dès ta naissance.  C’est inscrit dans tes gênes, et rien, à moins d’un événement très violent, ne viendra changer ton orientation sexuelle.  Tu es ainsi, point final.  Tu dois apprendre à vivre avec.  Apprendre à t’aimer et t’accepter. Le seul sens que la vie a, c’est d’être heureux.    

Les indépendantistes furent les premiers à consacrer cette vérité scientifique en proclamant la Charte des droits de la personne qui non seulement reconnaissait le droit à ton orientation sexuelle ; mais qui donnait aux jeunes le droit sur leur propre vie, en condamnant toute forme de discrimination pour l’âge. 

Évidemment, la police se mit à brailler particulièrement à l’ajout de l’âge de consentement fixé à 14 ans.   C’est un peu vieux, irréaliste dans le sens, que si on vise le droit des jeunes à leur intégrité physique, on ne tient pas compte du fait que le développement sexuel est différent pour chaque individu, à partir d’environ dix ans.  Mais c »était un pas extraordinaire, d’avant-garde, quant au respect du droit des jeunes qui ont personne pour défendre leur point de vue ou leur réalité.     
 
Par contre, il y a légion pour travailler en faveur d’un retour à la grande noirceur : la censure littéraire est encore très vivante au Québec. On est revenu à 16 ans et si on écoutait la police on reviendrait, comme tous les bons fascistes le voudraient, à 18 ans.         

On n’évolue pas, on régresse quant au respect des individus.      

Le plus ironique, plus le temps passait, plus les expériences avec certaines femmes s’accumulaient, moins je vivais de relations sexuelles.  Et plus je vivais la pédérastie platonique, philosophique, c’est-à-dire celle où il se passe pratiquement rien.     

Cette transformation s’opérait avec la découverte selon laquelle la liberté ne peut pas exister sans responsabilité.  C’est ce que m’a appris l’école libre. 

17 Janvier 2010

Les religions et le sexe.  

Tant que les religions, les lois, les états se mêleront de la sexualité des individus, en dehors de la nécessité d’éliminer la violence et l’intolérance, l’homme n’évoluera pas.           

La morale de presque toutes les religions conduisent au fascisme, c’est-à-dire à la domination de ceux qui se croient les plus purs, qui confondent pureté, intention et chasteté.          

Même les chrétiens, malgré l’exemple du comportement du Christ envers Marie-Madeleine, ne respectent pas les leçons de l’Évangile quand il s’agit d’appliquer la tolérance sexuelle.        

J’ai essayé de faire ressortir cet aspect dans mon mémoire à la Commission Bouchard- Taylor, mais ce fut peine perdue.  Ils n’essayaient même pas de comprendre le point de vue des autres. Ils voulaient orienter l’avenir du Québec.   Chiachia est un borné qui traitaient les autres de bornés.  Pourquoi devrait-il nécessairement y avoir des religions dans l’avenir ?  Les religions sont-elles autres choses que des machines à sous ?  Pouvons-nous réfléchir sans elles, en dehors d’elles ?           

Est-ce dans leur suprématie qu’on trouvera une solution qui traversera les siècles ?   Ne sommes-nous pas fatigués des éternelles guerres de religions ? 

Le contrôle de la sexualité, c’est le moteur des religions tout comme la peur de la mort et de ce qui vient après.  Avec la sexualité, on sait que personne n’y échappera, tout comme la mort, la peur suprême puisqu’il faut leur obéir pour avoir droit à une éternité heureuse.  

La morale est un moyen de diviser les bons et des mauvais parce qu’au moment où elle fut créée, l’homme n’était pas assez évolué pour tendre vers une conscience personnelle.         

J’ai autant le droit de croire dans la beauté, l’aspect positif de la liberté sexuelle que les autres ont le droit de m’imposer leurs interdits.   

19 Janvier 2010

Réécrire des textes.

    
Je m’excuse si je n’ai pas écrit de nouveaux textes, c’est simplement parce que je n’ai pas eu le temps.             

Je dois réécrire des textes de 2007 pour compléter la possibilité de produire l’été prochain, mes premiers CR-D, sur les carnets de Radioactif et de Nipox.  J’ai presque fini. 

Ce contretemps me permet aussi de m’évader des textes portant sur la sexualité.  C’est un sujet qui deviendra de plus en plus important parce qu’on ne semble pas comprendre qu’une expérience sexuelle sans amour ou amitié, ça donne absolument rien. 

Espérons qu’on ne sera pas encore assez stupides pour créer des lois encore plus sévères, simplement parce qu’on n’a pas l’intelligence de comprendre que la sexualité doit être enseignée de manière à découvrir la responsabilité qui entoure ce plaisir.      
 
J’essaie d’aller le plus vite possible ; mais j’ai tellement écrit.

20 Janvier 2010

Quel drôle de monde !    

 J’arrive d’une soirée à l’hôtel de ville de Magog où on présentait le projet de construction d’un centre sportif.  Un projet essentiel pour les jeunes de Magog comme le fut la bibliothèque.  Il est bien évident que cette soirée d’appui au projet sert à mieux faire ressortir le besoin de le réaliser et l’opportunité qui se présente à Magog.       
 
J’y ai rencontré une connaissance, surpris et ravi de la voir venir appuyer le projet ; mais quand nous fûmes seuls, elle ne me parla que de l’emprunt nécessaire pour réaliser ce projet et de la situation financière difficile de Magog.

Je suis tellement en faveur du projet que je suis même prêt à mettre mes connaissances dans le télémarketing au service de la fondation pour que ça se réalise.  À moins qu’ils soient aussi fous que la Fondation de la bibliothèque, je ne vois pas pourquoi mes services pourraient être refusés.  On ne sait jamais.  Je commence à sérieusement me demander si ça vaut la peine de s’investir.

Évidemment, le député Reid était là.  Il y avait des caméras. Il me rappela un des principaux points pour lesquels on avait un problème de logement au Québec.  Pour que le fédéral contribue, le Québec devrait en donner autant et la ville devait aussi participer.  Un projet qui dépendait des trois paliers de gouvernements.         

Dans le domaine du logement, l’Ontario avait tout le gâteau parce qu’au Québec, on n’avait pas une ville qui pouvait «accoter» les besoins, aussi tout l’argent s’en allait en Ontario.  Cette fois, c’est la dernière chance d’embarquer dans le train du projet des infrastructures.  Les commandites de la crise économique.           

Le projet des infrastructures, c’est aussi la construction… le besoin évident de savoir si les projets pour lutter contre la crise économique sont touchés par la nécessité d’avoir une enquête publique.  Ce sont presque tous des contrats dans la construction.

La crise économique, c’est une arnaque mondiale de la finance.  Un vol sans précédent du système économique qui ne peut pas se permettre de perdre beaucoup de sous donc qui se fait renflouer par les plus pauvres.   Presque rien n’est fait pour la crise forestière au Québec, pour contrer le chômage dans les villes les plus touchées.  On se fait voler et on s’arrange pour ne pas le savoir pour ne pas avoir à AGIR.

La caisse de dépôt perd 40 milliards.  On a été assez fou pour remettre au pouvoir celui qui a changé les règles qui ont permis ce dérapage.  Pire, on paye plus d’un million à des gens pour avoir été incompétents et on fait une grande parade sur l’économie des 20 prochaines années pour faire croire aux gens qu’on contrôle notre portefeuille et notre avenir. On y croit. Tabarnak !  Qu’on est naïf !    

On nous prend pour des imbéciles et personne ne bouge.  Ça ne vaut même pu la peine de se déranger.  On commence à passer Obama dans le tordeur.  On est en train de perdre une guerre qui favorise un gouvernement corrompu en Afghanistan et au Niger la guerre commence à se jouer sans masque : une guerre de religions.  Quel monde de fous !   

On devient fou parce qu’un gars a fait une pipe à un jeune qui a adoré ça.  On est même prêt à le coucher sur une liste éternelle de tous ces jouisseurs impénitents pour les braquer quotidiennement.  Mais, on croit Earl Jones qui pleure parce qu’il fera 22 mois de prison pour avoir volé des millions à des personnes du troisième âge.   Elles n’ont plus rien pour le reste de leur vie ; mais elles n’ont pas été touchées dans leur dignité.  Donc, c’est un crime sans violence.

Bandes de caves !, doit-il penser de nous avec raison.        

Heureusement, pour nos politiciens, Haïti vit un drame.  Pendant qu’on en entend parler, on ne pense pas à ce qui se passe ici.  Pour une fois, le fait d’être mis de côté m’a bien servi.  Me connaissant, si j’étais allé en Haïti dans le cadre d’un échange culturel, comme je le devais, j’y serais resté pour enseigner.  J’y serais encore.  Je me demande bien ce qui est arrivé à Pierre Moïse Célestin, le poète haïtien avec qui j’étais en contact.  Les espoirs diminuent chaque jour. On ne peut qu’espérer un miracle. 

Radioactif 572

décembre 2, 2022

Radioactif  572    
Textes de 2010, p. 1294/1708

13 Janvier 2010

Le doute est un premier pas.    
Comme tous les jeunes, mon premier contact avec la sexualité en fut un de culpabilisation.   «Touche pas, ne regarde pas, n’en parle pas.»   

Comme tous les jeunes, je n’étais pas encore assez armé intellectuellement pour savoir que les adultes ont généralement une approche carrément maladive de la sexualité.      

Tout le monde pense que le sexe est mauvais.  Le sexe est péché.  Personne ne semble savoir que le sexe est une des plus merveilleuses manifestations de la vie.

Donc, puisque tout le monde croit le sexe mauvais, c’est vrai, parce que tout le monde ne peut pas se tromper en même temps.  Ce n’est pas connaître le principe de l’évolution. C’est une maxime pour nous empêcher de vouloir croire qu’on peut aussi avoir raison. Les moutons broutent sans se poser de questions, celui qui le fait est la chèvre de M. Seguin. Bon moyen pour empêcher les gens de réfléchir.            

Notre civilisation est tombée sur la tête, le jour où on a décidé que le corps était la preuve de notre décadence plutôt que de notre beauté terrestre et humaine.  

Choqué, miséreux, incapable de comprendre la mort, on a essayé de la vaincre, en faisant croire dans la vie après la mort.  Les religions, en essayant de tout expliquer, ont eu des visions qui devaient être l’effet de très bonnes drogues.  C’est ça l’extase, la révélation ! 

On a décidé qu’on a une âme éternelle.  Qu’est-ce que l’âme ?  Une force, une énergie, un champ électromagnétique ? 

On cherche encore.  Mais, c’est nous, chaque individu, c’est certain.  C’est une énergie quelconque, l’énergie de la vie.  Un principe d’organisation. Une petite entité parmi tant d’autres dans le cycle de l’éternel roue de la vie, de la nature. Une force quasi imperceptible comparée aux autres énergies.

Depuis toujours, l’âme est du domaine de la magie, car elle est seule à pouvoir expliquer l’inexplicable.  Et d’ailleurs, la majorité, n’ayant pas le temps de réfléchir sur leur âme, admet son existence sans restriction. Pourtant, même notre existence est un mystère. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ?  Où allons-nous ? Personne ne le sait.  On naît, on se développe et on meurt.  Voilà tout ce qu’on peut affirmer.  On ne sait même pas ce qu’est la vie, sinon une perception durant un certain moment d’un certain espace.   On ne sait même pas si la vie est un rêve.                   

Les plus sautés ont cru que tout a été créé en fonction de l’homme, C’est ainsi que l’homme s’est classé dans l’ordre des forces supérieures alors que notre existence est plutôt de l’ordre de l’infiniment petit.

Qu’on ne veuille ou non, on est une partie infime de l’univers. La conscience est une forme d’illumination.  Une vue du grand Tout. Un regard d’un autre ordre que de celui du matériel. Un feeling.  Mais, aujourd’hui, on se rend compte que ce petit miroir est une création à partir de notre cerveau et de ses appareils capteurs, les cinq sens. Un élément de comparaison. Mais, pour comparer il faut déjà être conscient. Qu’est-ce que la conscience ?  Une énergie électromagnétique ?    

Qu’est-ce que tu fais devant le péché quand ce péché est le plaisir pur ?  Ça dépend de tes capacités à avoir peur, de tes faiblesses hypnotiques devant le grand gazouillis de la société humaine et de la force d’attraction des âmes qui t’attirent à travers des corps qui te fascinent.           

Tu ne connais rien aux lois de la fascination, mais elles sont plus intéressantes à suivre que celles de la damnation. Tu prends la chance de goûter à ces instants exquis en attendant la punition qui ne saura tarder.  Les purs y veilleront bien dans leur méchanceté. Et, si le péché était d’avoir l’esprit croche, l’esprit tordu qui se prend pour une forme de pureté qui n’accepte aucun environnement, car, l’environnement le déstabilise dans sa propre adoration de narcisse.

C’est l’époque de l’ambiguïté.  C’est aussi celle de la découverte.   Celle où le cerveau commence à vouloir réfléchir par lui-même.  Tu trouves ton identité.  Ça peut paraître une catastrophe qu’être différent des autres, mais ce peut être aussi un moteur de remise en question extraordinaire.  Savoir pourquoi on est différent, c’est commencé à savoir ce que l’on est et ce que l’on veut changer dans la vie.    

Quand on est petit, on apprend en imitant, en répétant.  Quand on vieillit, on apprend en constatant les différences et en agissant.  Le plaisir devient le meilleur des professeurs.  C’est l’époque de l’affirmation.  La découverte de son orientation sexuelle.  Malheur à toi, si elle est contradictoire avec les valeurs sociales du moment, même si celles-ci peuvent être complètement pourries comme c’est le cas maintenant, où l’argent a pris la place, tout l’espace de ce que l’on appelait Dieu.        

Il n’y aurait pas de problème si les gens évoluaient tous. Mais, le propre des religions est d’empêcher les gens d’évoluer.  Ainsi, on a les bons et les mauvais.  Et, nos bonnes âmes conservatrices, étant en nombre nettement supérieur, les autres doivent apprendre à se soumettre à leur étroitesse d’esprit.  

La pudeur excessive est le détonateur de la haine. Notre approche de la sexualité est l’essence qui carbure toutes les formes de discrimination.

14 Janvier 2010

Satan prend des plumes.           

Évidemment tant que, comme tous les enfants, tu as seulement du plaisir en vivant des rapports sexuels, tu ne te poses pas de questions.  C’est le fun, c’est tout.  Simple curiosité. T’es encore en dehors du grand délire religieux.  De l’interdit imbécile.  C’est un interdit idiot parce qu’il ne sait même pas pourquoi ce doit être un interdit, sinon qu’on te l’a appris.            

Tu es trop pur pour imaginer le mal surtout à partir de ton propre corps.  Il faut être un adulte malade pour voir dans sa nature, l’objet du mal.  Mais, on est élevé de même.  Pourquoi ?       

Si les féministes cherchaient avec raison à échapper à leur statut d’être inférieure, au droit à la dignité d’être femme ; les féminounes, elles, se sont mises à crier qu’elles étaient victimes des hommes incapables de vivre sans chercher à avoir du sexe, sans subir la violence mâle.  Leurs phobies furent partagées par plusieurs, puisqu’il faut bien paraître dans la société.  Puis, elles se sont mises à prétendre que les jeunes étaient de pauvres victimes comme elles, car, elles projetaient sur eux, leurs propres déboires.  Il faut bien attirer l’attention !   Sans même remettre en question le fond de la morale, vérifier si elle avait du sens, elles sont parties en guerre contre tout ce qui est sexuel.

Toute féminoune rejette la sexualité.  Le statut de la femme se joue seulement à partir de ses organes génitaux. « Dont touch, don’t look, dont even dream about it.»   Les vraies féministes, elles, prétendent que leur corps vaut bien celui d’un homme et n’ont pas peur de la sexualité. Au contraire, elles affirment leur égalité et leur valeur d’être humain au même titre que le mâle.    

On se mit à confondre féministe qui exige l’égalité homme-femme, comme ça aurait toujours dû exister et féminounes, celle qui sont obsédées par la sexualité.
  Celles qui refusent leur corps.   Plusieurs d’entre elles croient que le sexe signifie être battues, la souffrance et l’humiliation.  Les féminounes sont en fait l’extrême droite rétrograde des féministes. Des féministes wokes. (ajouté aujourd’hui)    

Au lieu de faire l’apologie de la femme être sexué, heureuse et fière de l’être, avec sa propre vocation; la féminoune se lance dans une guerre totale en faveur des valeurs qui l’ont définie comme un être subordonné et de deuxième classe soumise à l’homme, l’objet sexuel, apportant ainsi une attention disproportionnée à ce que le sexe a vraiment dans la vie de tous les jours, de tous les humains.  Une espèce de fixation sur leur peur.              

La féminoune est celle qui refuse de s’émanciper et qui nage encore dans la condamnation macho de son sexe.  La femme tentation, la femme « péché » tant qu’elle n’appartient pas à son mâle pour lui faire des petits, acte de propriété qui officialise tous les droits du mari sur elle. 

En fait, une féminoune est la femme qui n’accepte pas sa dignité d’être femme en dehors d’être « la vierge » porteuse d’enfants.  C’est celle qui craint comme la peste d’être une Marie Madeleine par le cri de ses hormones.  La féminoune, c’est l’Êve, tentatrice, complice de Satan déguisé en serpent (Freud sait que c’est le symbole par excellence du pénis dans toutes les religions comme la croix est l’objet de salut par la souffrance du corps sacrifié) qui ne s’accepte pas, écrasée par sa vocation de Marie, pure vertu. 

Le discours de la petite ignorante à qui on a appris depuis le berceau que l’homme est un gros cochon qui cherchera sans cesse à la transpercer de son dard qu’il agite comme une carabine à répétition pour prouver sa supériorité.   Une telle « contre-vérité » que même les gais ont continué à la propager : t’es un meilleur mâle, si t’as une quéquette plus grosse et plus longue que les autres comme chez les chimpanzés.

«The boss is the one who have the biggest penis».  

Si tu aimes ceux avec qui tu vas au ciel, tu te demandes sincèrement en quoi tu peux les précipiter en enfer.

C’était encore le cas, du temps de la publication de mon premier livre de poésie de jet, Hymne à l’amour, le vice et la révolte.  Mes textes le prouvent bien, car tout en venant fou de joie d’enfin rencontrer quelqu’un de plus « game » que moi, j’avais encore peur d’être un mauvais exemple.  J’étais plus vieux.  Plus t’es vieux, plus tu devrais voir le danger.  Si tu crois être un mauvais exemple, tu viens juste de reconnaître le mal dans tes actions. Si t’es plus vieux, tu le sais, toi.  D’où la grande interrogation devint dans mon cas : que peut-il y avoir de mal dans une relation sexuelle, sans violence, ou tout le monde a bien du fun?  Pourquoi parler de souffrance, comme si éjaculer était le petit mal comme ce fut perçu au temps de la Grèce antique ?  Ma vie me prouvait le contraire, d’autant plus que j’aimais vivre beaucoup.   

C’est le côté paranoïaque des féminounes qui n’ont pas surmonté l’éducation québécoise qui te garroche en enfer juste à penser à un soutien-gorge.  Une espèce de maladie mentale entretenue par le clergé et la télévision pour mener chaque individu par le bout du nez ou plutôt du doigt qu’il ne faut pas mettre n’importe où.           

C’était normal, on n’était pas encore né qu’on était à genoux à demander pardon au bon Dieu d’être de grands pécheurs.  Une folie furieuse qui dominait la société québécoise.          

Dès six ans, tu devais te torturer la conscience pour trouver des péchés afin de faire ta première communion.  Mais à cet âge quel péché peux-tu avoir commis?  Un petit mensonge par ci, un petit coup poing sur le nez de ton frère qui t’avais trop pompé, ne pas avoir obéi aux commandements de ta mère, chef suprême, qui pouvait avoir recours à ton père, la Justice suprême qui, elle, te faisait regretter d’avoir voulu être différent et t’avoir trop affirmé.         

Ouais !  Le Québec était un examen de conscience perpétuel qui reposait sur des dangers existants profondément dans les cœurs des hommes.  On était coupable de ne pas obéir aveuglément.        

Pas surprenant que j’aie pris la route de la désobéissance parce que je trouvais nos institutions qui se prétendaient la « justice » une forme de manipulation pour profiter de notre naïveté.  Je venais de mélanger pour la première fois sexualité et politique…

15 Janvier 2010

La dictature des consciences. 

Quand t’es jeune, t’es curieux, c’est tout à fait normal qu’un jour tu te demandes comment c’est fait chez l’autre.  Règle générale, ça se passe entre personne de même sexe.  Quand tu vis dans un endroit aussi borné que le Québec l’était dans mon enfance (et l’est encore) quant à la sexualité des jeunes et la peur de l’homosexualité, tu dois patiner longtemps pour avoir les réponses à tes questions.  Les tentations deviennent des exploits à réussir.         

La folie de la répression sexuelle est l’omerta.       

On n’en parle pas parce qu’on a honte ou en en parle pas pour ne pas être jugé par les autres. Le plus fou dans cette attitude est de croire que si tu n’en parles pas, le problème va disparaître de lui-même, oubliant que tout être humain est sexué et que d’une manière ou de l’autre, sa petite nature finira bien par se réveiller.

La folie nous a poussés jusqu’à créer une littérature de la jeunesse pour éliminer les passages qui pourraient être de nature sexuelle.  Qu’on joue à tuer son voisin à coeur de journée, ça ne traumatise pas comme voir un nu.  Quelle hypocrisie ! Quelle ignorance de la nature humaine ! Quelle folie ! 

Les psychologues modernes, un peu moins bornés, savent que si un jeune arrive à côté de toi quand tu es à uriner et qu’il commence parfois hypocritement à t’examiner.  Il n’y a là rien de mal, c’est une curiosité normale d’enfant.  Ils te diront de faire comme si de rien n’était, de simplement manifester que tu n’aimes pas tellement uriner en gang, sans heurter le jeune, sans lui faire la morale et ainsi lui introduire la notion du mal dans le quotidien.  Être un maudit cochon, ça n’a rien de valorisant surtout quand tu ne peux même pas concevoir ce que ça veut dire.           

C’est rare que t’as des jeunes qui te fassent déculotter au bout du fusil ou sous la menace d’un couteau.  Donc, réagir en scrupuleux, comme si la guerre mondiale venait d’éclater, c’est briser la naïveté du jeune et enclencher chez lui une forte mésestime de son propre corps et de sa curiosité.  C’est offenser son intelligence.  C’est lui inculquer la notion de la perversité alors qu’elle n’existe que chez les adultes. 

Comment veux-tu être pervers quand tu n’éjacules même pas ?   Quand le sexe n’a pas d’importance ; car la folie de la chasteté est une folie d’adulte.  C’est normal, car la chasteté n’a de sens que si tu es devenu un être capable de procréer.   Jeune, tu ne peux même pas, alors c’est une préoccupation qui n’existe pas, mais que les adultes projettent sur les jeunes.

Il est bien évident qu’il n’y a aucune mesure entre une relation sexuelle forcée et une relation consentie.  En fait, la seule chose importante à apprendre au début, au niveau de la sexualité, c’est le consentement mutuel essentiel.  D’abord, le sien qui correspond habituellement à l’éducation reçue ; puis, envers les autres, qui correspond simplement aux normes de la communication. Tu ne fais jamais à autrui, ce que tu ne voudrais pas qu’il te soit fait. Facile.         

Il n’appartient pas aux autres, même tes parents, de décider si tu veux ou tu ne veux pas ; si tu aimes ou tu n’aimes pas.  C’est toi, toi seul, qui es maître absolu de ton corps et de ton esprit.  Ainsi, tu es assuré que n’importe quelle relation est basée surtout sur le plaisir et l’amour, l’un ne va pas sans l’autre.  Comment peut-on trouver une relation agréable si elle nous fait mal?  Personne n’est automatiquement masochiste. C’est plutôt dans l’ordre du déséquilibre que d’aimer se faire blesser, se faire souffrir ou faire souffrir un autre. 

Personnellement, je n’arrive même pas à me l’imaginer.  C’est un plaisir morbide.  Une déformation de la notion de plaisir.  Jouir devant ce qui fait souffrir.  Ce n’est sûrement pas ce que l’on doit développer comme idéal de vie.  Comment jouir du malheur des autres ?  Il faut qu’il y ait quelque chose qui nous a déformés, qui nous a fait profondément mal, pour tirer plaisir de la souffrance.  C’est sûrement une limite à ne pas franchir.  Je préfère demeurer ignorant.

Ce devrait être la base même de la loi
.  Tout homme libre a le choix entre dire oui et non.  La liberté ce n’est pas ni un oui esclave, sans pouvoir dire non ; comme ce n’est pas non plus le seul droit de dire non.  Tout individu doit décider s’il aime ça ou s’il ne veut rien savoir.  Insister après un non clair, ça devient du harcèlement.  Être mou dans sa réponse, c’est dire oui, même si certains prétendent que ça veut dire non.   

Ce devrait normalement être ce qui arrive dans une société qui prétend avoir une conscience, qui se prétend libre.  Instruire les gens pour qu’ils puissent prendre la décision qui leur convient.   

En fait, on s’est fait croire que si on aimait ça, on ne pourrait plus s’en passer. On serait de plus en plus cochon.  Une manière de te dire hypocritement que tu ne dois pas aimer avoir eu du plaisir dans une relation sexuelle parce que tu ne pourras plus t’en passer.  C’est le contraire du bon sens, mais c’est ce qu’on essaie de nous faire croire.  Pas étonnant que l’on faisait l’amour à travers un petit trou dans son caleçon pour ne pas être vu, ne pas jouir des caresses.          

Scrupuleux comme le Québec l’a été, c’est de la folie.  Et, c’est cette folie que l’on essaie de nous inculquer à nouveau à travers la lutte contre la pédophilie, sans distinction avec la pédérastie. Une lutte que l’on mondialise. Une manière hypocrite de continuer à faire croire que le sexe est mal.  En l’interdisant, en en faisait des exemples, on sème le message que la sexualité, c’est mauvais.         

Comme je l’ai toujours dit, je suis contre, absolument contre, la pédophilie ; mais je sais que ce n’est pas la même chose que la pédérastie.         

Dans un cas, tu subis, sans pouvoir intervenir, probablement à cause de la peur, de la surprise ; alors que le cas de la pédérastie, tu peux à cause de ton âge, avoir déjà une conscience personnelle qui te dicte ta réaction.  Tu aimes ou tu n’aimes pas.  C’est toi qui doit décider et l’âge n’a absolument rien à y voir, c’est plutôt de l’ordre de la conscience.  De savoir ce qui t’aide à évoluer.  Est-ce une relation qui est positive pour toi ?   

La réaction est différente à l’adolescence parce que, à cause du développement de son corps, la sexualité prend un autre sens.  Les réactions sont entraînées par la production d’hormones, ce que tu ne pouvais pas secréter quelques années auparavant.  Qu’on le veuille ou non, il y a une très grande part de chimie dans la sexualité.  Une chimie que dirige ton cerveau.  Sans violence, la sexualité est un droit personnel absolu.        

Plus important la différence la plus fondamentale entre le jeune de zéro à environ 10 ans est la structure même du cerveau, et donc de la perception de la vie.  Jeune, un enfant imite.  Il réagit au plaisir-malheur.  C’est beau ou laid.  C’est plaisant ou souffrant.  Mais, avec le changement du cerveau à l’adolescence, la notion de la sexualité est tout à fait différente : le cerveau est maintenant capable de symbolisme.  L’affection peut se transformer et même t’envahir, devenir une passion.

Les choses n’ont plus le même sens, le même langage. L’émotif prend une proportion dans les relations humaines qui n’existaient pas chez l’enfant, l’être absolument dépendant.  Or, évoluer, c’est de mieux se connaître, s’affirmer, devenir autonome. C’est de pouvoir dorénavant, personnellement, prendre des décisions, de choisir. Et choisir, ce n’est pas que dire non, refuser à tout prix ; ça peut aussi vouloir dire « oui, je le veux».   

L »Église avait fixé l’âge de la raison à sept ans.  Personnellement, quand j’écris, je parle de 10 ans et plus.  Je ne dois pas être si pire que ça ; mais avec le temps, on oublie les raisons d’avoir créé des règles, des lois.  Celles-ci malheureusement n’évoluent pas avec la réalité.      

Ma compréhension de la sexualité fut très lente.  Mais, elle a reposé sur cette notion du consentement.  Le plaisir à avoir avec un autre.   Pourquoi devrait-on s’énerver si un jeune est bien informé de tous les avantages et de tous les inconvénients ?  Le premier but de l’éducation est de créer des gens autonomes et responsables.          

Pour avoir des gens autonomes, tu dois d’abord savoir comment l’individu agit et réagit.  Tu dois savoir ce qui est naturel et ce qui ne l’est pas.  Or, notre point de vue au Québec sur la sexualité date encore de l’époque où on croyait qu’il était anormal, non seulement d’avoir des relations gaies, mais aussi d’avoir du plaisir dans une relation sexuelle. 

Notre morale autour de la sexualité est une morale chrétienne, donc, une morale d’interdits, souvent stupides.  Rien en dehors de la procréation.  Une bêtise, car ça ne repose même pas sur la réalité de tous, c’est un point de vue de religieux qui pour demeurer plus fidèle à son dieu à besoin de toute son attention et qui conçoit la sexualité comme un moyen de rompre, d’être distrait de son but premier. 

Or, le sens de la vie est déjà différent si tu es un philosophe plutôt qu’un religieux.  Pour un philosophe, le sens de la vie tient au bonheur plutôt qu’à son exclusion, comme l’exige les religions. Les religions sont des règles ; des moyens ; mais est-ce que ces règles créées par des religieux ont un sens quand on est un civil bien ordinaire ?  Pourquoi vivre ?  Pour souffrir ?  Pour être l’esclave de l’économie ?  Qu’on le veuille ou non, on revient à la question de la mort.  

Freud disait que les religions sont une forme de schizophrénie parce qu’elles nous détachent de la réalité.  Elles nous font croire et vivre dans un autre monde que celui des mortels.  Elles servent à nous empêcher de constater qu’on ne peut pas échapper à la mort.  Et, pire, elles justifient leurs interventions en fonction d’une vie après la mort dont elles connaissent absolument rien de plus que les autres humains moins hypnotisés par les paroles que l’on prétend tenir de Dieu lui-même.  Une forme de manipulation et de fraude intellectuelle.          

Il y a définitivement un univers.  Quand on meurt, on ne disparaît pas.  On existe sous une autre forme.  Une énergie ? Mais sommes-nous encore conscients?  Si oui, sommes-nous conscients seulement de notre petite énergie, en la ressentant, elle et elle seule, ou si le fait d’être dégagé du corps, notre perception, notre conscience devient ou se confond à une conscience stricte de tout ce qui existe dans l’univers ? Est-ce que notre conscience se limite à tout ressentir comme une force ?    

L’univers ou la réalité devient un ensemble de forces, de tiraillements, qu’on pourrait nommer notre conscience ?  Est-ce que la vie après la mort n’est que la sensation d’être ?  Personne ne le sait et on ne le saura qu’après notre mort, donc, jamais de notre vivant.  Le reste n’est que pure spéculation.  On est mieux de s’intéresser au moment présent, à ce qu’on connait vraiment, plutôt que de se faire croire toutes sortes de choses.   

Pourquoi vivre comme si nous n’avons pas un corps ?  Est-ce seulement possible ?  

Réfléchir sur sa sexualité, c’est réfléchir sur sa réalité, sur le sens de sa vie, car, c’est l’énergie fondamentale qui nous crée.  C’est ce qui constitue notre rapport au monde. 

Le jour où j’ai compris ça, j’ai cessé de me croire coupable et j’ai décidé de refuser d’être violé par la pensée des autres.  Les religieux ont inventé le mal et le bien.

Radioactif 571

décembre 1, 2022

Radioactif 571

Textes de 2010, p. 1280

02 Janvier 2010

Menteur ou ignorant ?    

Quand on lit sur le passé de note chère civilisation, on se rend compte que bien des valeurs qui nous viennent des religions sont basées sur une ignorance crasse de ce qu’est l’être humain. Pourtant, on continue de percevoir le monde à travers ses erreurs.          

Ce serait intéressant que nos penseurs essaient de temps en temps de remettre l’horloge à l’heure plutôt que de laisser filer la tradition basée sur l’ignorance. Si on ne modifie pas ce que l’on enseigne depuis des siècles, ses enseignements sont dorénavant des mensonges dans le but de mieux dominer.   

C’est normal qu’il y a un siècle nous n’ayons pas eu la même compréhension de ce que nous sommes.  Mais, si notre civilisation cherchait à produire le meilleur, au moins, une fois par siècle, on essaierait de faire le ménage dans nos connaissances.

C’est ainsi que le Québec se cherche maintenant.  Les jeunes pensent que les plus vieux sont absolument dépassés. Que l’indépendance, c’est de la bouilli pour les chats. Qu’il est temps que ce soit eux qui dirigent.     

D’une certaine façon, c’est vrai.  Sur le plan technique, la vie d’aujourd’hui ne ressemble en rien avec ce qui se passait quand j’étais jeune. 

L’indépendance semble un rêve des boomers parce qu’on vit à l’ère de la mondialisation, mais jamais l’indépendance n’a été aussi souhaitable que maintenant, même si la péréquation joue en faveur du fédéralisme. 

Le fédéral s’est embourbé dans des lois qui ne permettent pas de repenser la fédération en confédération et, plus que jamais, le français est en voie de disparition.  Ne rien faire, c’est aussi agir. C’est suicidaire.      

Il est à espérer que cette année, on se rende compte que Harper n’a aucun respect pour la démocratie.  Il fait taire les gens en fermant le parlement.  C’est une ordure au même titre que Georges W. Bush, le président sous lequel on vient d’organiser la première grande arnaque économique mondiale.     

Harper semble de plus en plus être un petit Hitler. Il tente de tout diriger. En mettant la main sur la culture, il cherche à rétablir une morale religieuse dépassée. Il en profite parce qu’il n’a pas d’adversaires de taille.  Pour lui faire comprendre, il faudrait qu’aux prochaines élections, il n’y ait que des députés bloquistes élus au Québec ; mais c’est rêver en couleurs. Plus le temps passe, moins le Québec aura un mot à dire au sein du Canada.  On retourne aux années 1950.   

Au Québec, ce serait urgent qu’on abandonne l’idée des partis politiques.  Toute ce qu’on devrait faire c’est d’instaurer ce qu’il y a de meilleur ; que l’idée vienne de quel que parti que ce soit. 

Pour cela, il faut réviser d’urgence notre mode électoral, il faut réinjecter un peu d’honnêteté dans tout ce qui passe.  J’ai toujours dit que le système économique (capitalisme et communisme) est un moyen de voler les pauvres. 

Le Québec devrait cette année revenir à l’honnêteté que préconisait René Lévesque.  Il n’y a pas qu’un parti qui a raison, mais on devrait tous travailler pour que soit appliquées les meilleures idées, celles qui répondent au bien de tous les Québécois.      

Peut-être que si la religion, lâchait ses obsessions sexuelles, elle pourrait nous aider à créer un monde meilleur.   Mais c’est encore rêver en couleurs.   Nous sommes prisonniers d’un système de plus en plus pourri.   Quand ça commencera à brasser, ce sera peut-être rendu trop tard pour chercher des solutions ?


08 Janvier 2010

Le retour.    

Le retour est pour bientôt.  Les vacances se prolongent quelque peu, ce qui me permet de lire le fameux, très fameux livre de Monsieur Jacques Parizeau.  La souveraineté.  J’en reparlerai, lors de mon retour.  Quand mon clavier aura repris ses accents français.

 Bonne fin de semaine !


11 Janvier 2010

Retour sur la pédérastie.

Il y a trois ans environ quand j’ai écrit La pédérastie mise à nu, j’avais l’intention d’en finir avec ce sujet.             

Je n’aurais jamais cru que les questions sur la pédérastie me traîneraient aussi loin dans le passé pour comprendre ce phénomène intimement lié à la structuration de notre civilisation.  Je ne savais pas que le hasard me conduirait encore plus profondément dans mon questionnement et la compréhension des nuances qui devraient être faites quand on parle de sexualité.                     

Notre sexualité est intimement liée à notre cerveau, donc à l’appareil qui nous permet de prendre connaissance de notre existence.  Notre sexualité nous lie à l’image que l’on a de soi. Une image qui déterminera tous nos comportements durant notre vie.  Le Ça de Freud ou l’orgone de Reich est la même réalité de base de notre individualisation.  La force de nos vibrations et de ce à quoi on vibre.

À ma surprise, pour comprendre la sexualité, il faut reprendre au complet la compréhension qu’on a de l’homme.  Elle explique jusqu’au comportement de notre société parce qu’elle définit les rôles sociaux.        

Mes recherches m’ont conduit à prendre conscience de la nécessité de revoir notre approche globale de la sexualité en fonction des nouvelles connaissances scientifiques plutôt que religieuses. 

Le Québec a une approche maladive (religieuse) de la sexualité.    Et qu’on le veuille ou non, la sexualité est l’élément clé du fanatisme religieux. Le fanatisme est le produit direct d’une incompréhension de l’homme.   

C’est aussi faux de prétendre que la sexualité est mauvaise, honteuse, sale que de prétendre que le sperme est une partie de notre cerveau et que le mâle en sacrifie une partie en faisant l’amour.           

Pourtant, nos habitudes de vie s’accrochent à ces faussetés parce que la Tradition élimine toute possibilité de changement.  Est-ce pour cette raison que l’homme est un être violent, dominateur ? L’homme refuse sa réalité matérielle pour donner raison aux articles de foi qui en font un être supérieur aux autres, au-dessus de la nature ?  Cette prétendue supériorité n’est-elle pas fondée sur l’ignorance puisque que l’on croit que tout existe en fonction de l’homme alors qu’en réalité on est une petite énergie comme les autres, perdue dans la Cosmos, pour ne pas dire insignifiante.     

Un couple peut vivre complètement en dehors de sa vocation habituelle de procréation ; simplement parce « qu’on est bien ensemble ».  On a plus besoin de grosses familles pour s’assurer la survie de l’espèce humaine.  Au contraire, pour sauver la planète, il faudrait revenir à une population quatre fois moindre et l’empêcher ensuite de croître. Sauf, que la grosse famille permet dans sa solidarité de passer à travers l’injustice de la vie économique. Les nouvelles familles seront nécessairement formées de plusieurs familles. La notion de famille sera éventuellement changée pour celle du groupe de rattachement. C’est là où nous conduisent les crises économiques.        

Si on voit la sexualité en dehors des lunettes du péché, en prenant tout pour acquis, sous le simple prétexte que ça toujours été comme ça depuis aussi longtemps qu’on se souvienne, on se rend compte que l’on s’est fait mentir, sans peut-être le vouloir, depuis des siècles.   Et on accepte ça par paresse intellectuelle. 

En refusant de remettre les choses en question, la société québécoise s’obstine à maintenir des lois fondées sur de pures aberrations. On diabolise le normal et, en refusant d’en parler, on crée une paranoïa dans laquelle on s’enlise.    

Par mes écrits, je voulais d’abord répondre à la malhonnêteté intellectuelle des féminounes  (féministes obsédées par le sexe) qui multiplient les faussetés à cause de leur peur maladive de la pédophilie.  La pédophilie est inacceptable, mais une doit pas devenir une obsession.

Il y a une différence entre protéger les enfants et les écraser par notre surprotection.  Elles n’ont même pas l’honnêteté intellectuelle de reconnaître la différence entre la pédérastie et la pédophilie. 

Pourtant, la perception de la sexualité évolue avec l’âge, tout simplement parce que le cerveau évolue lui aussi.  Un jeune ne perçoit pas du tout la sexualité comme un adulte. Alors pourquoi prétendre qu’un jeune peut être traumatisé s’il n’y a pas de violence ? Comment peut-on dire qu’un jeune n’a pas su échapper à celui qui supposément l’exploitait alors qu’il retourne seul et de bonne grâce chez ce prétendu prédateur ?   Pourquoi un jeune n’aimerait-il pas jouir comme un adulte ?  Rien à voir avec le bien ou le mal, si on cherche vraiment à comprendre. Le jeune ne juge pas en fonction du bien ou du mal, mais de la souffrance et du plaisir.        

Toute ma vie me prouve qu’une relation sexuelle avec une personne plus jeune que moi peut être totalement consentante et consentie par toutes les personnes mêlées à l’événement.  Loin d’être néfaste, elle peut engendrer une nouvelle forme de respect de soi, car enfin, tu as quelqu’un qui s’attache à toi en dehors de tes parents. L’amour et l’amitié donnent un sens à l’action. La pédérastie répond chez le garçon au besoin de s’identifier aux mâles.

De plus, la sexualité vécue par un homosexuel ne s’exprime pas comme celle d’un hétéro, mais si c’est similaire.  Tu manques de te faire tuer, si tu tapes sur une fesse féminine, alors que dans la construction, par exemple, prendre le scrotum (la poche, c’est plus beau) du camarade juste pour rire, c’est tout à fait correct.  C’est drôle.  Le jour où la femme sera égale à l’homme, elle pourra elle aussi rire de la popularité de ses seins.  Je ne connais pas un gars qui ne vibre pas à la vue d’une belle paire de seins.        
 
La sexualité des femmes est une sexualité vue depuis l’enfance comme un danger, un mal, une saleté
alors que chez le gars, la comparaison des longueurs, des circoncisions, des grosseurs, du jet de l’éjaculation est entre partenaires souvent une source de fierté et de curiosité.  Ce n’est ni mieux, ni pire, mais différent.         

Les parents craignent plus pour leurs fillettes, donc, ils en mettent un peu plus.

Si j’avais eu une fille, j’aurais probablement et presque certainement réagi de la même façon.  C’est différent pour un gars qui ne peut pas tomber enceinte. Même si le petit se faisait sucer, s’il a du plaisir à découvrir ces sensations nouvelles, ça ne le traumatisera certainement pas, sauf, si on s’en aperçoit et qu’on fasse un drame avec l’événement.         

Là, où il y a un problème, c’est si l’on se sert de drogue pour le dragage.  C’est un moyen plus qu’hypocrite d’arriver à ses fins.  On ne respecte pas alors le cerveau du jeune.  Ça peut éventuellement l’amener à se droguer parce qu’il a découvert un nouveau plaisir.  Le jeune qui cherche à vivre une telle expérience peut se laisser prendre par la maudite drogue.  

S’il se sentait libre de parler, en toute sécurité, sans être jugé et condamné, sans être rabattu au statut de victime (une humiliation de plus) probablement qu’il ne pourrait jamais se faire embarquer dans une situation qui joue sur son avenir.           

J’avoue que «ma»  recherche a commencé par une volonté de déculpabilisation personnelle et une réflexion à savoir ce que l’on peut faire quand on se rend compte qu’on est pédéraste ou qu’on le pense. Le suicide des jeunes est souvent directement relié à cette situation.  Le jeune garçon a honte d’être attiré par les autres garçons, ce qui correspond à une phase normale de son développement, mais il ne le sait pas ,

Les orientations sexuelles sont loin d’être perçues comme étant quelque chose de facile à comprendre, principalement quand tu es jeune.  L’attirance, la béatitude devant la beauté des enfants, a une partie existentielle qui se confond aussi bien à la vie de parents que de pédérastes.  Les deux adorent les jeunes.  À quel moment, cela peut-il être bon ou néfaste ?  Qui en décide ?  Est-ce qu’on peut comparer une caresse, même sexuelle, à la violence. 


Pourquoi la violence serait-elle préférable à la jouissance ?     


Je n’arrivais pas dans ma petite tête à saisir pourquoi le plaisir est automatiquement interdit.  Qu’est-ce que ça change si je suis nu dans un groupe qui admet la nudité ?  Dois-je vivre à moitié à cause de la présence des autres?  Pourquoi la violence est-elle vue comme moins néfaste que la sexualité? Ces interrogations ont jailli au fur et à mesure que je me posais des questions.        

J’aurais pu croire que tous les femmes sont malades dès qu’il est question de sexualité, mais je connaissais beaucoup de féministes qui comme moi se posaient de vraies questions.  Ce qui me frappait c’est que ces féministes s’acceptaient comme femme et ne passait pas leur temps à brailler contre les hommes et prôner d’en avoir peur.  

Cependant, elles voulaient avec raison être considérées comme l’égale absolue de l’Homme.  Aucune forme d’hésitation de ma part pour adhérer à cette vérité.  J’ai plus de respect pour les femmes que les machos qui riaient de moi parce que je suis pédéraste ou gai.  Quand tu penses ainsi tu te demandes si tu n’es pas atteint d’une maladie mentale incurable, mystérieuse, car plus tu analyses, plus tu t’informes, plus tu te rends compte qu’en toute logique ce sont ceux qui te font le plus la morale qui sont les plus vicieux car leur interprétation est basée sur des prémisses totalement erronées.  Ils refusent d’ailleurs de les remettre en question.  Rien d’intelligent ne permet de croire que la sexualité est mauvaise, bien au contraire, c’est ce qui permet la reproduction de ton espèce.  Non seulement le sens de la sexualité est évident, agréable ; mais la sexualité nous porte vers une autre dimension : l’amour ou l’amitié.  Elle n’est pas que génitale. Elle est aussi tendresse, estime.  

Plus je cherchais plus je trouvais que mes différences avec les autres étaient de moins en moins réelles.  Elles venaient plutôt de ce que l’on (le système) nous enseigne et non de ce que la vie nous apprend. 

12 Janvier 2010

Les deux mains dans vos poches.     

Ceux qui ont voté pour Jean Charest aux dernières élections vont maintenant savoir ce que ça va leur coûter de s’être laissé leurrer pour permettre aux libéraux de redevenir un gouvernement majoritaire.           

Au cours des prochains mois, le gouvernement va pleurer et prétendre qu’il est tellement dans le rouge qu’il faudra couper dans les services, à défaut d’avoir le courage d’augmenter les impôts.  C’est déjà commencé avec l’augmentation d’Hydro-Québec et l’idée stupide de vouloir éliminer le 2,500$ des rentes du Québec versés au décès.      

Charest voulait avoir les deux mains sur le volant pour faire face efficacement à la crise          (fraude) économique mondiale, vous l’avez cru, c’est maintenant le temps de le voir les deux mains dans votre portefeuille pour payer le coût de ce   « vote historiquement stupide».     

Tout le monde nous avertissait de ce qui allait se passer, sauf Jean Charest et sa ministre, la sacoche, qui niaient.   Grâce aux règles de gestion de Charest, même notre bas de laine a été en bonne partie mangé.         

On en avait assez des vieilles chicanes nationales, disait-on.  Depuis, le fédéral nous doit 43 milliards, ce qui nous précipite encore le Québec dans l’enfer des budgets déficitaires.  Vive le fédéralisme !  Payez !   Payez !  

Assez naïfs, merci !  On a reporté Charest au pouvoir, avec une majorité, cette fois.  Depuis, la Caisse de dépôt a enregistré une perte de 40 milliards et elle vient de récompenser pour plus de 3 millions, les génies qui nous ont fourrés.  Quelle belle société !  Pendant ce temps, le service de remboursement de l’aide sociale court au cul de ceux qui, à leur avis, leur doivent un peu d’argent.  Charest a soif.        

Si t’es un bandit, il faut que tu aies une cravate et que tes crimes vaillent au moins des millions pour que tu passes pour un petit génie et on te donne bourse pour avoir été idiot. 

Nos voleurs légaux gagnent dix fois plus que le salaire de notre premier ministre. Je n’aime pas Charest parce que c’est un manipulateur, tellement assoiffé de pouvoir que je ne serais pas surpris qu’il menace bientôt le fédéral de séparation pour faire semblant qu’il tient tête à la « Bush du Nord « . 

Le fédéral est responsable de notre mauvaise situation financière et non la crise puisqu’Ottawa a préféré aider les pétrolières, les gens de l’automobile plutôt que le Québec (secteur forestier, chômage).            

On a créé avant la crise des travaux d’infrastructure pour combattre la crise. 

Si on regarde dans quel secteur, on peut se demander si ce n’est pas une nouvelle façon de faire des commandites.  Seule, une enquête publique sur la construction nous permettrait de le savoir. 

Bien qu’on s’enfonce de plus en plus quotidiennement, on risque que rien ne change, car les gens pensent qu’on se fera encore fourrer de plus bel par qui que ce soit qui soit actuellement à la tête de nos gouvernements.  Belle démocrassie !

Radioactif 570

novembre 30, 2022

Radioactif 570

Textes de 2009, p. 1274

Séquelles ou chantage ?           

J’ai bien de la difficulté à croire que tu subis des séquelles psychologiques si tu te fais toucher, masturber ou sucer quel que soit ton âge, car autant que je sache c’est loin d’être souffrant, si tu es consentant.             

Il y a une différence fondamentale entre accepter de jouer le jeu, même s’il est défendu, et être violenté.  Évidemment, ce serait tout à fait différent si tu étais pris de force, si tu es violenté.  Il s’agit alors d’un viol.  Personne ne peut accepter ça.        

La seule séquelle que je connaisse, si tout se passe sans violence, est l’envie de recommencer. On peut trop rechercher ce nouveau plaisir qu’on vient de connaître.  Rester accroché.    

Par contre, ça devient une excuse facile, si au cours de notre vie on se met à boire ou à sniffer. Quand on est soudainement privé des revenus et des avantages que procurent généralement une relation sexuelle, fondée souvent sur la tendresse, mais aussi les cadeaux , il devient alors facile de penser à mettre ça sur le dos du plus vieux, en espérant obtenir une compensation pour son incapacité à gérer ses émotions. Pourtant, chaque individu devrait essayer de contrôler sa vie, c’est ça être autonome.            

Même si le jeu, la boisson, la drogue, le sexe font appel à la même partie du cerveau, chaque besoin est différent.  Tu peux prendre un verre de boisson et en rester là, comme tu peux, si tu ne sais pas t’arrêter, prendre une bouteille et devenir complètement alcoolique après un certain temps.  Qui est responsable : la première personne avec qui tu as pris un verre ou toi parce que tu n’as pas su te contrôler ?         

Si tu fais de la prostitution, c’est pour avoir un salaire ; personne ou rarement se prostitue par amour ou par vocation puisqu’alors tu le ferais pour rien.  La prostitution n’a pas besoin d’un montant élevé pour être considérée comme tel.  Il suffit d’être payé ou d’avoir un cadeau en récompense.  Personne ne te force à te prostituer, sauf, si t’es tellement pauvre, que ça devient un travail.  Une des raisons d’exister du tourisme sexuel.           

Est-ce que les gens avec qui tu acceptes de te prostituer sont responsables?  C’est à toi de décider.  Si tu es d’accord pourquoi prétendre après que ça t’a traumatisé ?  Sinon, pour continuer à profiter à ta façon de cet état.    

Pourquoi n’étais-tu pas capable de refuser quand c’était le temps ?  Si tu ne voulais pas pourquoi retournes-tu te jeter dans la gueule du loup ?  Belle hypocrisie !


Notre vision de la sexualité.

S’il n’y avait pas eu le suicide de mon fils adoptif, Rouhed, en 1994 ; puis, ma chute dans un trou à l’entrée de chez moi en 1995 alors que je pensais à Maélie, sa petite fille, qui venait d’avoir un an ; chute qui a rendu mon bras droit inopérant presqu’un an à plus de 90%, et en 1996, ma mise en accusation pour indécence à Val d’Or, la sexualité n’aurait jamais provoqué chez moi un tel questionnement. 

Certains diront que c’était mon destin. Moi, je pensais que c’était un signe pour devenir écrivain. Les victimes sont-elles toutes masochistes?           

Est-ce le fait de ne pas vivre ta sexualité comme tout le monde est vraiment un danger ?  Mentons-nous pour justifier les interdits ? La sexualité occupe-t-elle une place importante dans la vie, les pensées d’un individu normal, si on ne la condamne pas. ? 

Sans la culpabilisation, le sexe n’est pas très important dans l’occupation d’une journée.  Passez-vous votre temps, les gens supposément normaux, à penser à votre sexualité ?  C’est la même chose pour ceux qui vivent une orientation sexuelle différente.  Ils sont juste attirés par autres choses que vous.  Leurs hormones ne produisent pas la réponse standard.  Ils ne s’excitent pas sur le même type d’êtres, devant les mêmes formes.  Par contre, l’interdit, la frustration et la peur créent l’obsession.            

Pour moi, ce n’est pas une question de prison, même le gars qui a tué ou qui a volé des millions est mieux traité que ceux accusés d’attouchement sexuel.  Si je suis pédéraste et que je l’affirme, je ne peux pas rêver de ne pas être condamné. Je suis pédéraste, je l’assume.         

Donc, en en parlant je provoque la haine des autres qui par ignorance s’imagine qu’un pédéraste (s’il n’est pas un psychopathe) est dangereux.  Donc, je suis à la merci du chantage.

Comme diraient les moralistes : tu as ce que tu mérites. Tu n’as qu’à te plier aux exigences de la société. C’est le contraire des droits de l’homme, mais on s’en fout. 
 
Être pédéraste peut te conduire directement à une «fausse paranoïa» simplement parce que c’est vrai que la majorité des gens te persécute, dès qu’ils le savent, parce qu’ils n’y comprennent rien, qu’ils ont peur et acceptent aveuglément ce que la religion leur a toujours fait croire. 

Être pédéraste m’a permis de constater jusqu’à quel point on ment pour établir une morale qui repose sur l’ignorance, le mensonge et le désir du système de manipuler les gens émotivement pour garder le pouvoir.  On garde la société dans son ignorance parce que tant qu’elle ne se pose pas de question, notre pouvoir ne risque pas d’être remis en cause.    

Ce n’est pas qu’une lutte avec les féminounes (féministes rétrogrades wokes qui voient la sexualité comme un mal et une honte). Accepté d’être rejeté par l’association des auteurs est un moyen de s’autodétruire. 

Les gouvernements subventionnent ces associations et refusent de le faire si tu n’es pas membre ou associé avec elles.  Ces mêmes mouvements sont les premiers à faire des manifestations pour le droit d’expression.  Ils l’exigent des autres, mais ne respectent pas ce même droit si tu ne penses comme eux. 

Pourquoi pouvoir être rejeté d’une association d’auteurs simplement parce que tu es pédéraste, un gai qui aime les plus jeunes. Tu n’écris pas avec ton pénis. Et, ce rejet, cette folie est acceptée par la Commission des droits de la personne comme allant de soi.  » Tu devrais savoir que ce que tu écris provoquera de profonds remous », m’a-t-on dit.  C’est illogique quand tu es là pour protéger un individu contre la société qui l’écrase.      

Je ne savais pas encore jusqu’à quel point la perception de la société sur la sexualité a un impact sur tout ce qui touche la démocratie, car, elle remet en question les enseignements religieux qui ont été à la base de notre civilisation. 

C’est d’autant plus important qu’aucun individu ne peut y échapper.  Le rapport avec sa sexualité est directement relié avec celui de son « identité ».   Pourquoi un petit changement dans un des derniers gênes à te former, changement qui modifie ta perception du monde et ton rapport avec lui, question de production d’hormones, pourrait-il être vu comme anormal alors que de refuser ce «changement, cette nuance» est la chose anormale ? Aucun individu n’a de droit de regard sur son fœtus.    

Il faut savoir s’accepter comme on est, car on peut rien y changer, mais essayer de comprendre comment on peut agir sur soi pour avoir aussi droit au bonheur et être un élément positif dans la société. 

En fait, c’est ce que je cherche depuis que je m’interroge sur «ma sexualité», une déviance, qui n’a rien d’un défaut majeur si on apprend à la maîtriser c’est-à-dire la vivre sans violence ou domination. Il n’y a jamais de rapports entre deux êtres humains qui ne comprennent pas une part de séduction ou de domination.  On n’est pas une simple machine. On a des sentiments.     

Le sexe fait partie des plaisirs de la vie.  C’est un élément fondamental de sa personnalité et de son rapport avec la vie.  Et, j’avoue que les résultats de cette introspection, qui n’en finit pas, me surprennent moi-même. J’ai tenté d’expliquer ce que l’on vit quand on est pédéraste.  Ce qu’on y découvre de beau et les problèmes que ça peut engendrer.           

L’affaire était réglée : même si j’étais pédéraste, nerver on the job.   Ma convention personnelle : si la tentation te travaille trop fort, tu te passes un poignet dans la stricte intimité et tu te refroidis les idées.  Question de contrôle et non d’abstinence totale, car, cette dernière est antinaturelle et est le fondement de bien des hypocrisies.      

Mais, en dehors de l’enseignement, c’était ma vie privée quoiqu’en dise la directrice de l’école qui affirmait qu’il suffirait d’un soupçon pour me mettre à la porte.  Elle l’avait apprise lorsque j’ai fait une demande de pardon. Tout individu a droit à sa vie privée.  La sexualité est ce qu’il y a de plus privé dans la vie de tout individu.      

La vraie rivalité entre elle et moi, c’était notre appartenance politique. Elle était libérale, fédéraste alors que je suis depuis 1969 environ, indépendantiste.  J’étais même le président de la Société nationale des Québécois, à Val-d’Or.  J’étais un président classé trop radical.  Nous venions de perdre le référendum et on parlait de partition, synonyme à mon avis, de guerre civile.  Ce fut d’ailleurs le temps des commandites, un vol politique plus courant qu’on ne le pense et qui démontre la qualité de ceux qui nous dirigent.          

Je sais maintenant que Lucien Bouchard, qui était premier ministre, qui ne savait probablement même pas qui je suis, n’aurait pas avec raison levé le petit doigt pour me venir en aide.  Lucien Bouchard vient juste de faire connaître qu’il est plutôt de ceux qui croient dans le discours des prétendues séquelles, car il est avant tout un avocat.  Pire, il a vécu avec Denise Bombardier.   
  
Le Parti Québécois, sur le plan sexuel, est aussi à droite que les mouvements de gauche. C’est à dire aussi poigné par la religion qui nous animent tous, dans le fonds, les Québécois.          

Par contre, sa décision d’aider ceux qui prétendent avoir été traumatisés fait partie intégrante de la solution.  Décriminaliser, mais créer des responsabilités civiles qui garantissent un retour à la vie normale et la possibilité pour la victime de s’épanouir.  La solution doit tenir absolument compte du jeune dans sa réalité et non de la morale des parents qui vivent la sexualité comme un drame.       

C’est intéressant à ce niveau de lire dans Foucault que la religion et la médecine ne s’arrêtaient pas à ce que disaient les gens, mais faisaient avouer aux gens ce qu’ils pensaient.  Que tu dises n’importe quoi, dans ces conditions, tu as tort. Tu es le pécheur, le fautif et ceux qui t’écoutent te disent ce que tu dois penser.  Rien d’autre n’est valable.      

Par contre, dans ce cas, il faut aussi se rendre compte que le chantage est devenu un des crimes les plus courants.  Everything is money. 

Si la sexualité la moindrement déviante n’était pas perçue comme un mal absolu, une honte éternelle, qu’on cessait d’en faire tout un drame, probablement que les cas de traumatisme seraient extrêmement rares pour ne pas dire inexistants. On punit, mais on ne s’intéresse pas à ce qui arrive au jeune qui a aimé l’expérience, mais qui n’ose pas l’afficher. Quel cas de conscience crée-t-on chez un gars qui ne peut pas encore faire face à ses parents et encore mois à ses paires. On se fiche du jeune, on combat le péché.          

L’enseignement m’a mis en contact avec une forme de rapport intellectuel avec les jeunes qui est plus énergisante que le simple jeu sexuel.   C’est j’imagine ce que Socrate et Platon voyaient comme de la pédérastie.  C’était aussi des pédagogues. 

Je croyais que les petits jeux sexuels étaient de la pédérastie, mais mes lectures sur la Grèce antique m’ont fait comprendre que ce n’est pas le cas.                       

La pédérastie se compose essentiellement dans le rapport qui donne naissance à l’amitié ou l’amour, selon ce que ces contacts génèrent et malgré son éphémérité.     

Avec l’enseignement, tu passes au stade d’être envoûté par l’ouverture et de développement de l’intelligence des jeunes. L’expression non verbale est simplement un outil de communication et le sourire n’a aucun rapport avec le même sourire fait dans un club.  C’est tellement merveilleux d’être avec eux, leur apprendre ce que tu sais, que le sexe perd toute sa raison d’être.          

C’est aussi la même chose quand tu es parent.  Le plaisir se transforme en découverte émotive et surtout intellectuelle. 

La chasteté qui s’installe (plus ou moins naturellement) va de soi, car comme adulte, tu peux percevoir le sens des symboles, ce que les jeunes ne peuvent pas puisqu’ils n’ont pas encore le cerveau assez formé pour ça.  L’adulte peut ainsi percevoir les effets qu’entrainent peut-être ces gestes. Les jeunes, eux, ne sont pas encore rendus au stade du symbolisme, stade qui donne un sens à la sexualité.  Celle-ci est encore une simple question de curiosité ; mais à partir de l’adolescence, la sexualité devient le moteur même de toute la vie émotive.   

C’est là toute la différence.  Et c’est la raison fondamentale pour laquelle les croisades féminounes ou judiciaires perpétuent le mensonge de nos civilisations.

L’aventure avec Mathieu qui m’a précipité en tôle, me semblait un coup monté par sa mère et son gang mormon, dans le cadre de procès pour la garde des enfants.  Je croyais ce que me racontait son père.  Je croyais vraiment pouvoir les aider, mais ce fut un piège et quand je l’ai compris j’avais les deux pieds dedans.

Cela m’a forcé à essayer de comprendre pourquoi la sexualité fait si peur aux Québécois.  Par contre, j’aurais bien aimé tirer la ligne sur le sujet avec la fin de cette année ; parce que je commence à être fatigué de toujours écrire sur le sujet sans que ça donne quoique ce soit de positif, mais ce ne fut pas possible.  J’ai fait un pas, mais le sujet demeure inépuisé. 

Bonne année 2010

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2010 !

Je vous souhaite de réaliser tous vos rêves, mais surtout avoir de la santé, beaucoup d’amour et de bonheur.

Radioactif 569

novembre 29, 2022

Radioactif   569       
Textes de 2009, p. 1268/1708

Réginald Dupuis était un pilier culturel.

En 1970, j’ai rencontré Réginald Dupuis parce qu’il demeurait en haut de chez ma tante Aurore, où je logeais.  Il faisait de la peinture.  Notre amitié fut immédiate, même s’il était 300% hétéro et que je commençais à afficher ma pédérastie.

Nous avions formé un groupe d’amis littéraires et artistiques parce qu’en travaillant à la Tribune, nous avions beaucoup de contacts.  Nous n’étions pas connus comme Gaston Gouin et Gaétan Dostie, mais nous avions une certaine réputation. 

Réginald fit des expositions.  Il travailla avec moi et Frédéric pour créer un élan touristique vers Scotstown puisque nous avions là l’appui de la population.  Il y eut aussi Jacques Labrecque et Jimmy Cochrane qui devinrent des célébrités, à la suite de ces années passionnées.  Hélène, poétesse, et Denise, épouse de Réginald, étaient nos féministes.           

Aussi incroyable que ça puisse paraître, nous étions mille fois plus libres à cette époque que maintenant.  Tout était peinture et poésie.  Un groupe d’amis que le temps commence à dissiper. 

La vérité sur le sexe, est-ce possible ?


Je ne suis pas plus fin, ni plus intelligent qu’un autre pour tenter de persuader certaines gens du Québec que leurs réactions vis-à-vis ceux qui n’ont pas la même réalité sexuelle qu’eux sont carrément fascistes et paranoïaques.           

Heureusement pour moi, comme écrivain, je suis différent sans le vouloir. Je suis pédéraste et j’en parle abondamment.       

Cela n’a rien d’élogieux ou monstrueux, il s’agit tout simplement d’un regard différent que la répression nous force à porter sur la réalité humaine. C’est évident que si j’avais fermé ma grande gueule sur mes petits travers sexuels, si je n’avais pas eu les doigts et les lèvres aussi baladeurs, ma vie aurait été toute différente. 

Je voulais être authentique.  Je me suis emprisonné dans cette valeur, oubliant que dans la vie, on subit de nombreux changements. (Actuellement, mon chum a 70 ans, Quel pédéraste je fais !)   

Même si j’ai mis l’accent sur la pédérastie, j’ai tout essayé ou presque pour finalement réaliser que ce n’est pas la forme de vie sexuelle qui a de l’importance, mais l’amour, une notion tout à fait spirituelle. 

Que tu aimes un gars ou une fille, c’est différent quant à la finalité, mais si cet amour te permet de mieux te réaliser dans le bonheur, c’est merveilleux.  Comme l’ont constaté les penseurs, la sexualité sert à procréer, mais aussi à échapper au pire ennemi de l’homme : la solitude.  Aucun être ne peut atteindre sa perfection sans les autres.     

L’amour permet de découvrir la beauté et celle-ci existe en toutes choses. Elle se manifeste différemment.                  

Sous prétexte de protéger les enfants, on se tait , on ment et on exagère les dangers sans se soucier de ce que cette infamie produira quand le jeune s’apercevra qu’il s’est fait mentir délibérément par des adultes incapables de faire face à la sexualité.          

Cette situation n’est pas pire que l’état d’infériorité dans laquelle on a toujours essayé de maintenir les femmes ou la criminalisation de l’homosexualité.      

Tous les états essayaient de contrôler, grâce aux religions, tous les individus du royaume par le sexe (nombre d’enfants) et les impôts, car, leur qualité de vie en dépendait. C’est ainsi que la sexualité a commencé à être géré par le système, d’abord les prêtres, puis les médecins. Le sexe est devenu un enjeu économique. Ça coûte plus cher en services médicaux, par exemple, si tes commettants sont plus pauvres           

De plus, il y a toujours eu aussi derrière la spiritualité une recherche du bien-être temporel, d’où le besoin de contrôler les âmes pour la richesse de la foi qui se diffusait par la force des impressions émotives.   La peur, la fascination, l’envoûtement musical étaient les meilleurs moyens de subjuguer l’individu.   Dieu est immatériel, mais il veut son temple pour recevoir les offrandes.   À remarquer que tout n’est pas mal dans les religions, bien au contraire, mais elles ont mis l’accent sur le mal plutôt que sur le bien à accomplir.

Cette façon d’être est issue de l’ignorance, des religions et de la peur des différences culturelles entre les humains.  L’individu a besoin de croire qu’il a raison.  Tu domines ou tu es dominé.  Avec les religions, on a décidé que l’homme devait dominer, car sa nature l’amenait à chasser alors que la femme était plus sédentaire et mieux adaptée de caractère à élever la famille.    

Les interdits concernant le sexe sont, règle générale, basés sur l’ignorance, pour ne pas dire la bêtise. 

Les religieux, en rejetant le corps, ont assimilé le sperme et l’ovulation au rejet de ce qui est sale dans notre corps.  Incapables de dompter leurs désirs sexuels, les religieux en ont inventé la tentation des tentations, la chair, la seule capable de les éloigner de Dieu, d’où cette discrimination envers les femmes.  Pour les religieux, un désir corporel et non spirituel nous perturbe dans une prière où assistent les femmes.         .

D’ailleurs, c’est cet amour de la beauté qui a donné naissance à la pédérastie. Le jeune est beau et n’est pas comme les autres adultes un danger pour le mâle.  On croyait que ses veines sont trop petites pour permettre au sperme de passer.  Ainsi, on pouvait s’adonner à des séances de caresses sans que le jeune soit en danger : il ne venait pas, donc, ces gestes étaient sans conséquence (Plusieurs croyaient que le sperme était une partie du cerveau).

La tâche de l’éducateur chez le pédéraste en est une de transmission de la connaissance de mâle à mâle pour la Cité, d’où le rejet des efféminés. 

Par contre, chez les philosophes qui s’appuyaient sur les connaissances scientifiques ce ne fut guère mieux.  L’homme avait préséance sur tout et la femme était son esclave.            

L’homme s’imaginait être le seul porteur de la descendance et faire l’amour demandait un tel effort qu’on craignait pour sa vie ou du moins la faiblesse temporaire que ce petit jeu créait. On encadra donc les moments pour faire l’amour de toutes sortes de rites religieux.       

Par contre, on savait que l’homme devait se vider le sac de temps en temps, car ne pas éjaculer non seulement jouait sur les humeurs, mais croyait-on, ça pouvait empoisonner son homme, ce qui peut être vrai à la limite. 

Tout le monde voyait un danger dans la sexualité, mais puisque personne ne peut échapper à sa sexualité puisque c’est indissociable à notre nature, on fixa des règles.      

Le vivant se transmet par un processus qui est notre sexualité.  Tous les êtres vivants en sont tributaires. Qu’on le veuille ou non, le sexe est le summum des plaisirs. Pourquoi avoir honte d’en parler ?  Ne serait-il pas préférable de dire la vérité aux jeunes ?  Pourquoi refuse-t-on de parler de la pédérastie ou de l’homosexualité ?  Sommes-nous plus évolués qu’au Moyen Âge ? À cette époque, la plèbe était ignorante de l’existence de la morale sexuelle et ne s’en portait pas pire.

Quand tu es jeune, t’as besoin de te comprendre.  Une raison suffisante pour ne pas essayer de toujours leur mentir, les prendre pour des imbéciles comme nous l’étions à mon époque au Québec.           

Il n’y a rien de honteux quand c’est la nature.  Pour qui nos moralistes se prennent-ils ?  Cette connaissance doit permettre de choisir le genre de vie que l’on veut.

Préparer un Québec indépendant.

Il faudrait commencer immédiatement à mettre en branle un immense chantier pour décrire ce que l’on veut absolument dans le cadre d’un Québec indépendant.

Tout ce qui touche notre culture et notre immigration, c’est certain. Je ne crois pas que bien des gens puissent s’opposer à ce que le Québec soit le seul maître dans ces domaines. 

Quand on regarde ce qui arrive à Montréal, on constate que l’indépendance doit bientôt se faire.  Par contre, on doit aussi penser que tous les Québécois doivent être d’heureux citoyens.  Le Québec n’a pas le droit d’accepter que des gens chez nous vivent dans la misère.  Nous devons nous assurer qu’économiquement le Québec sera capable d’assumer tous les services nécessaires à l’épanouissement de ses citoyens.        

On doit commencer à penser au bien du Québec avant celui des partis politiques.  L’indépendance exige un fort degré d’unanimité. Nous devons réviser tout notre système pour qu’il soit le plus honnête possible, le plus humain, le plus tolérant.  

On doit s’entendre sur un minimum d’interdits : le viol, le meurtre, le vol, l’arnaque, la violence, la burka et la Charia.  En dehors de ces interdits, on doit chercher à trouver des ententes qui permettent à chacun de dire que sa devise est : vivre et laisser vivre sans violence. Il y a tout un monde entre l’Islam et la vie quotidienne musulmane. Les musulmans croient dans le Coran.          

L’âge de consentement :           
l’entrée au secondaire.

C’est ne pas comprendre le développement de la sexualité que de fixer un âge pour le consentement puisque le développement est strictement individuel et peut varier même de plusieurs années entre chaque individu. Tout dépend de son développement physique, de la force de sa libido, de ses expériences émotionnelles et, évidemment, de son éducation.      

L’orientation sexuelle est déjà établie dans l’image intime que l’individu se fait de lui-même, dès l’enfance.  Cette empreinte le marquera pour le reste de sa vie, c’est ce que l’on appelait jadis ta «petite nature».  Un phénomène carrément dû à la structure que les gênes nous laissent pour nous développer, dès la naissance.  Notre réalité profonde et sur laquelle on ne peut pas grand-chose. Rien, à vrai dire. 

Un hétéro sera fondamentalement toujours un hétéro, un gai sera toujours gai, qu’il aime ça ou pas.  On ne choisit pas ceux qui nous attirent.  Ce choix est déjà profondément fixé en nous.  On le subit, on ne le choisit pas.          

L’important est d’apprendre à vivre heureux avec ce que l’on est et essayer de se réaliser socialement et émotivement pour son propre bien et celui des autres.   Le mariage gai permettra à bien des humains de pouvoir entrevoir l’avenir positivement plutôt que de devoir s’haïr de plus en plus.  Ce pourra peut-être même être une partie de la réponse à la surpopulation.  L’autre étant que l’on combatte avec autant d’ardeur la violence que l’on a pris pour combattre la liberté sexuelle.  

La sexualité peut devenir un problème à l’adolescence, si les jeunes n’ont pas les réponses réelles, vraies, à leurs questions d’où l’importance des cours de sexualité.  

J’ai dans ma grande théorie, fixé les cours sur la sexualité à la fin du primaire pour une double raison.  D’abord, jusque-là le cerveau de l’enfant n’a pas terminé de se former complètement.  La phase du symbolisme arrive après 10 ans et les symboles sont primordiaux dans ce qui déterminera l’acceptation ou le refus de son orientation sexuelle.      

On peut à travers la peinture voir qu’on ne réagit pas tous de la même façon aux formes et aux couleurs.  Cette structure est nécessaire pour les choix que nous ferons plus tard, consciemment ou pas.  La perception de l’autre dépend de l’interprétation qu’aura notre cerveau de ce qui lui est extérieur.   C’est d’ailleurs pourquoi toute la thèse des traumatismes quand il s’agit d’une aventure sexuelle sans violence est complètement débile.  Comment peut-on être traumatisé par quelque chose qui nous fait plaisir, qui est le fun ? Pourtant, c’est ce qu’on essaie de nous faire croire.        

Si le cerveau peut rétablir des problèmes quasi insurmontables (la haine des parents, la violence dans son enfance, par exemple), comment pourrait-il être impuissant à contrôler le plaisir ?  Ne serait-ce plutôt la réaction de la société qui traumatise ?  Mais, évidemment, c’est payant, ça permet aux avocats, aux policiers et aux psychologues d’augmenter leurs frais. Ça permet de créer un nouveau crime perçu comme une compensation : le chantage.        

Chez les grecs de l’époque de Socrate, on considérait la force du plaisir sexuel comme étant la plus grande chez les humains.  Elle devait être dominée par ceux qui voulaient être tempérants, sages.  Ce n’était pas s’en priver complètement, mais respecter les règles pour la vivre correctement, car, à leur avis, la sexualité était intimement liée avec la bonne ou mauvaise santé.        

L’abstinence totale est une invention religieuse qui sert seulement à créer une idéologie dominante.  La seule importance de connaître ces faits est de nous informer sur la raison pour laquelle on a fixé les règles quant à la sexualité.  Et, faut-il l’avouer, se rendre compte que les interdits sont basés sur l’ignorance que l’on avait de la sexualité.  On refuse d’évoluer parce qu’on a peur de ce que l’on a découvert depuis lors.        

Le deuxième point est le droit absolu de tout individu à son orientation sexuelle et à la vie privée, quel que soit l’âge ou le sexe.  

Fixer un âge, c’est enlever ce droit à ceux qui ne l’ont pas encore atteint.  Or, le développement de chaque individu diffère.  Et, les parents ?  Les jeunes ne sont pas la propriété de parents.  Ceux-ci doivent respecter également le choix de leurs enfants.  L’éducation, c’est donner l’exemple, c’est apprendre des savoirs et des connaissances, c’est pouvoir communiquer et peut-être influencer la décision finale.       

Avant l’adolescence, le jeune ne fait pas de choix.  Il agit par imitation.  Il apprend ; mais son éducation est de devenir autonome le plus vite possible.  L’autonomie ne peut exister sans les expériences.  Cependant, ça ne veut pas dire que le jeune ne peut pas décider de ce qu’il aime ou pas, sur le plan sexuel, sans avoir eu des expériences.  Son rythme et le cheminement de son développement est personnel.  On peut très bien vivre toute sa vie après avoir rencontré la flamme de sa vie, sans avoir eu d’autres expériences que de se passer un poignet ; mais c’est une exception.     

On oublie le facteur le plus important : l’amour.  Le sexe sans amour, ça ne veut rien dire.  Le choix de la personne avec qui on choisit de partager le plaisir qui peut être plus spirituel que matériel, ou le contraire, est un droit individuel qui ne concerne que les gens qui sont en cause.      

Effectivement, pour bien des adolescents, la révélation de leur sexualité est tout un mystère.  Ils ne comprennent pas qu’ils sont parfois dominés par leurs hormones.  Ils agissent sans pouvoir juger de la pertinence de leurs actes. Tout est irrationnel alors que s’ils étaient bien informés, ces difficultés n’existeraient même pas.  Pour nous, la principale source d’information est d’ordre religieux.  On se fait mentir dès l’enfance pour nous modeler le cerveau. 

Pour les religieux, la sexualité est un mal, une honte, un péché.  Rien de plus irréaliste. Pour respecter leur point de vue, il faut combattre sa nature profonde, sans même savoir contre qui et pourquoi on combat.  On agit aveuglément en fonction de la tradition. Le corps est rien, l’âme est tout. Il faut avouer qu’à cette époque, ils ne savaient pas que le corps gérait aussi les émotions, mais au moins ils différenciaient les choses à partir du plaisir.  Tout se déroule dans le cerveau.

La médecine a pris la relève des religieux qui dominaient grâce à la culpabilité créée par les examens de conscience et les confessions.   Elle a créé une nouvelle norme, guère plus réaliste : le normal et l’anormal. 

Tout ce qui est hors-norme est anormal, même si cette personne ne fait que vivre sa nature propre.  On a ainsi institué le besoin que tous soient pareils, même si on est tous différents.  La plus grande part de nous est strictement héréditaire alors que la réaction à l’environnement, notre éducation est strictement de l’acquis.  Nous réagissons en vieillissant en fonction de ce que nous connaissons. 

Le seul mal qui puisse exister dans la sexualité est l’irrespect du consentement, qui exige cela va de soi l’absence totale de violence ou de domination. 

C’est donc important dans son éducation d’apprendre à respecter scrupuleusement le choix des autres dans des relations sexuelles.  Ce n’est pas inné chez les êtres vivants, surtout chez l’homme. C’est un apprentissage à la tolérance.   C’est la raison fondamentale par laquelle il faut introduire la notion de l’égalité absolue entre les humains (homme-femme) dans les cours dispensés aux jeunes.

Radioactif 568

novembre 28, 2022

Radioactif 568
Texte de 2009, p. 1264

Harper : le Bush du Nord.

Il suffit que les journalistes disent que les élections coûtent trop chères, que c’est une dépense inutile, pour que les Canadiens mettent de côté leur idéal et le respect de la démocratie.  Pauvre Canada !           

Harper nous endettent avec le militaire, en nous faisant miroiter qu’il combat une situation économique difficile alors qu’il s’agit des résultats de la pire arnaque financière de l’humanité.  Mais, au moins, lui, il nous épluche tranquillement. Il endort la majorité des Canadiens.           

Harper est une nullité, un restant de l’ère Bush, un mélange d’économie et de religion, mais il faut le garder au pouvoir parce qu’on est tanné d’avoir des élections ; parce qu’il n’y a pas un politicien assez intelligent et honnête pour le remplacer.  Ignatief a vite prouvé qu’il est aussi pire, sinon pire que Dion, une girouette fanatiquement fédéraste comme le parti libéral.  Harper, lui, au moins, sait nous détruire.  Les sables sont payants.         

On devrait avoir honte.  Il y a des choses bien plus importantes que l’économie ; même si on ne peut pas vivre libre, sans avoir de l’argent.  THE NEW GOD IS MONEY. 

On peut tuer, ne pas respecter la nature, faire toutes les cochonneries possibles de l’imagination humaine, pourvu qu’il n’y ait pas d’élections ou que ce ne soit pas sexuel.  Quelle paresse intellectuelle et morale.     

On devrait l’interroger à savoir comment berner son peuple, il le sait parfaitement.  Mais, il est comme les communistes en Chine, il est seul à diriger.  Avec un tel pouvoir, tu peux devenir la pire des ordures, on te considérera comme un héros. Que les religions continuent à inciter à la guerre, c’est invraisemblable en 2009, mais c’est plus vrai que jamais.         

Tout le monde sait que la guerre en Afghanistan est une des bêtises de George Bush.  Pourquoi celui-ci n’est-il pas poursuivi pour crime contre l’humanité, car il a fait tuer Hussein en l’accusant faussement, nous entraînant dans une guerre qui a coûté la vie à des milliers d’humains ?  Une religion qui supporte une guerre est une infamie.

Tuer la planète en refusant de réagir aux problèmes climatiques, c’est criminel, même s’il n’y a aucun code de loi pour le dire.    
 
L’humain n’est pas plus intelligent qu’à l’époque des cavernes, il se laisse dominer par ses émotions, ses défauts.             


Spirale intraprojective.    

Il est possible de lire Spirale intraprojective, livre écrit en 2001, parlant de mes déboires politique et judiciaires.   

De fil en aiguille.    

Si j’avais été plus vite à comprendre la sexualité quand j’étais petit, ma vie aurait probablement été complètement différente.  Il aurait suffi de rencontrer une femme qui m’aurait compris pour tout changer.       

J’étais comme le dit Freud le polymorphe pervers, c’est -à-dire ce qu’il y a de plus normal : un hétéro, très narcissique, donc, un gars féministe, gai avant son temps.  

Heureusement, je n’ai pas rencontré de femme capable de me détourner de la beauté juvénile masculine.  Je suis tombé dans la potion magique du culte de la petite queue, et comme Obélix, j’aurais bien voulu, devenu adulte, trouver moyen de regoûter aux arômes de cette fontaine de jouvence. 

Ma vie de célibataire m’a forcé à m’interroger depuis ce temps sur mon nombril et par conséquent sur le cas de tous les marginaux.  Pourquoi croit-on depuis qu’on est une cellule que c’est en mangeant un autre qu’on s’approprie ses qualités ?   
 
La vie est faite de manière à ce que chaque étape ait son lot d’enseignements. 
Disons que je vivais et que je m’interroge maintenant, rendu au bout du voyage, à savoir si ce fut une vie valable et heureuse.  Et la réponse est : OUI absolument. 

Il y a des choses que tu ne comprends pas quand tu es plus jeune, il faut une certaine expérience, et avec la retraite, on peut plus facilement chercher des réponses à ses questions.         

C’est un carnet, un blog, non une carrière d’écrivain.  Aujourd’hui, comme jadis, la pédérastie est d’abord un geste de générosité.  Une espèce de lieu de partage.  La beauté, la jeunesse, le sourire, le rire, la contorsion qui rend l’Autre beau à en mourir de contemplation.  Un monde qui en dehors des cadeaux pour attirer l’attention n’a rien de matériel.  Un échange d’énergies. Avec le temps, tu te rends compte que le monde physique n’est qu’un tremplin.               

Très bizarrement , mes recherches ne m’ont pas amené à prétendre que la pédérastie est l’amour défini par la Grèce antique, mais en même temps, à comprendre que la pédérastie est moins néfaste qu’un vol, une raclée ou toute forme de violence que pourtant notre société tolère parce qu’elle se nourrit de violence.

La pédérastie est l’âme des missionnaires, le médecin dans un pays oublié, l’instituteur qui se nourrit de sourires et de chants.  La pédérastie, c’est l’incarnation d’un type d’amour, semblable à tous les autres types d’amour. L’extase devant la beauté.

Le peintre Réginald Dupuis est décédé.

Mon ami, le peintre Réginald Dupuis, de Sherbrooke, est décédé cet après-midi, à 16h.30.  Il était atteint du cancer. C’est ce que l’on vient de m’apprendre.    

Réginald fut un de mes meilleurs amis vers 1970.  Nous passions des fins de semaine complètes à peindre avec lui.  Réginald était assez connu. Il a tenu de nombreuses expositions.  Il était au centre d’un petit groupe d’amis, écrivains, auteurs-compositeurs, un pilier de l’éveil culturel que nous avons connu à cette époque à Sherbrooke.    

Nous pouvons le voir sur une de mes photos en allant à –toutes les photos–, descendre jusqu’à ce qu’on le voit (photo 18) avec le peintre Frédéric et un petit gars de Scotstown.  Nous espérions rendre la prospérité à cette ville, grâce à la culture, spécialement, la peinture.  Une époque extraordinaire. 

27 Décembre 2009
Attentat ou propagande ?         

L’attentat revendiqué par Al Qu’Aïda, à Détroit, est-il vraiment un attentat ou une formule de propagande ?         

C’est assez bizarre qu’on laisse passer un gars chargé de ses dynamites dans un avion ?  Qu’il ait le temps de se manquer.  On se demande si les terroristes auraient changé de méthodes, mais personnellement, je de me demande si cet attentat n’est pas plutôt organisé par les services secrets pour nous rappeler que nous sommes encore en guerre quelque part dans le monde, au Moyen-Orient, en Afrique, puisque la guerre existante se déroule en réalité entre le judéo-christianisme et l’Islam.  C’est aussi une guerre économique qui tourne autour du pétrole.  Une guerre qui nous rappelle l’époque des Croisades. Une guerre nourrit hypocritement par la Russie et le système communiste pour avoir accès à un plus grand marché.  Ceux qui mènent le monde sont bien au-dessus des grandes puissances et des religions.  Ils sont dans les banques.  Tout est finance.  The new God.    

Le terroriste, en demandant un avocat, fera payer son procès par le peuple américain.  Ce procès servira de propagande pour Al Qu’Aïda.  C’est comme il y a quelques années, quand ça allait mal pour Bush, son ami Ben Laden envoyait immédiatement un message et le monde se remettait à trembler et considérer que les milliards devaient couler à flot en faveur de la sécurité nationale. 

Si c’est le cas et que les journaux sont responsables, on cessera de parler de cet évènement.   

Le président Kennedy a été tué par la mafia et les services secrets américains.  Les Républicains sont des riches qui n’hésiteraient pas à mettre la planète à feu et à sang pour protéger leur portefeuille.  Et, M. Obama est un président pour lequel on prie dans tous les pays. On espère pouvoir avoir des dirigeants qui lui ressemblent chez nous.       

Harper est un républicain du Canada, un gars d’extrême droite.  La droite a simplement permis qu’Obama soit là pour calmer la révolution qui gronde chez les pauvres.  Il doit pouvoir agir, mais pas trop.   

J’espère simplement que je n’ai pas raison, car, un moment donné la chicane prendra directement entre les grandes puissances parce que l’économie aura besoin de destruction pour revivre.  

Pas de guerre et les économies s’effondrent.

On n’a pas encore été assez intelligents pour créer un monde qui cherche le bonheur de tous plutôt que de s’emplir les poches… On n’a pas encore compris qu’un jour on va tous mourir et qu’aujourd’hui, ça donne rien à un individu d’être milliardaire quand autant d’humains crèvent de faim.   

Radioactif 567

novembre 27, 2022

Radioactif 567
Textes de 2009

Cours de sexualité :        
une nécessité absolue.  

Qu’on le veuille ou non, des cours sur la sexualité à la fin du primaire sont indispensables, car bien des parents demeurent silencieux sur un élément qui risque de marquer la vie des jeunes : leur sexualité.   Notre façon négative d’aborder la sexualité au Québec fut responsable du suicide de bien des adolescents.

Il y a une différence entre des exercices de masturbation de classe (comme on disait que ça se faisait en Suède), des cours d’initiation ou parler de ce sujet comme étant normal, allant de soi, puisque tous les humains sont sexués. 

Les jeunes devront se demander un jour ou l’autre comment agir pour que leur sexualité soit épanouissante plutôt que culpabilisante.          

On a qu’à écouter les propos de Benoît XVI pour comprendre que la réforme ne viendra sûrement pas des religions.  Les religions, face à la sexualité, sont bornées et elles veulent le demeurer, particulièrement concernant l’homosexualité et l’égalité homme-femme.     

Ça s’explique sur un plan économique : Le péché de la chair, c’est ce qui paye le plus les religions, rendre coupables pour mieux diriger le pardon.  Les dons.  Une personne bien culpabilisée est prête à tout pour se faire pardonner (Voir W. Reich).  Et qui n’a pas eu ses petites tentations ? Un petit péché secret?  Un petit coup de poignet coupable ? 

Depuis que je suis jeune, j’essaie de comprendre ce qu’il y a de mal dans la pratique des plaisirs sexuels.   Mes recherches m’ont donné des résultats étonnants (à part la prison).      

C’est pourquoi j’ai écrit l’histoire de Virus, car tout en riant, je pouvais me faire une idée de ce qui s’est passé pour que la sexualité prenne une telle importance alors que ça devrait être aussi normal que de respirer.        

J’ai énormément lu sur la sexualité, car je me suis senti coupable longtemps avant de réaliser que si j’étais malade, ceux qui me condamnent le sont 100 fois plus.

Je suis non violent, je ne vole pas, je ne blesse pas, je suis même très généreux de ma personne.  Mon expérience de la vie contredit tout ce que l’on nous enseigne, car ma démarche est fondamentalement gaie.  

Qu’on le veuille ou non, un gai ne peut pas voir la sexualité sous le même angle qu’un hétéro.  Le but des relations ne peut pas être la même : même si je me faisais enculer jour et nuit ou vis-versa, ça ne donnera jamais une descendance bien forte.  Aussi, le plaisir, l’amour, la fidélité dans l’amitié peuvent prendre une plus grande signification.  Ce qu’on prétend vulgaire est une forme de tendresse masculine.

Si on en croit les religions, on vient au monde pour engendrer une descendance. Est-ce vraiment le but de la vie ?  L’immortalité était-elle une obsession de curé?  Prôner la résurrection, y croire au boutte, n’est-ce pas échapper à la réalité ?  Nous mourrons tous et personne ne sait ce qui arrive après.  Personne n’est revenu pour nous le dire, sauf que la peur de la mort, c’est la peur par excellence. La mort est ce qui nous fait accepter que la souffrance ait des valeurs rédemptrices.        

Chez les Québécois, la sexualité est souvent perçue presque maladivement.  Le sexe donne la nausée. Cette morale débile vient tout autant de la religion que de la bourgeoisie.  On ne fait pas un pas sans se demander ce que les autres penseront de nous. Ce n’est pas tout le monde, mais c’est une de nos caractéristiques.  C’est aussi pourquoi on compare toujours le Québec avec ce qui se passe ailleurs au Canada.  Nous culpabiliser un peu, nous faire avoir honte de nous, c’est nous faire agir comme on veut. 

On est des pécheurs dans l’âme, avant même de l’être.  On est prêt à se flageller sur la place publique quand on nous dit qu’on l’est.  On est comme un petit chien tremblant de peur. 

La confession, les examens de conscience jouaient ce rôle afin de nous culpabiliser jusqu’aux rognons.   Tout individu devrait normalement être fier de lui, s’aimer.  En inventant ce péché, on n’a pas encore l’âge de raison que l’on a créé une image intérieure de soi de pécheur, de méchant, de salaud parce que sans le savoir et le vouloir, on a des hormones qui nous programment pour sentir des agitations entre les deux jambes.  Rien de plus normal, c’est le contraire qui est contre-nature.          

Le sexe, c’est sale pour tous les scrupuleux (es) du monde.  Une idiotie qui nous vient directement du jansénisme.  On croit que notre corps est sale parce que l’on chie et pisse, comme si ce n’était pas une fonction essentielle à notre survie.  Par ignorance, on a introduit l’éjaculation et les règles (chez les femmes) dans cette même catégorie du sale. Tout ce qui sort du corps est sale.             
Cette perception de la vie nous vient des ermites de tout acabit qui ne voulaient pas voir leur esprit être dérangé par un «attrait autre que dieu».  Il est préférable d’halluciner à endurer une femme.  La chasteté étant contre nature, ce fut le combat de tous les fanatiques religieux.  Un combat tellement hors-nature qu’on a cru que ceux qui le remportaient étaient des saints.  Les religions nous ont poussés depuis les Romains à vivre en maudissant notre nature.  On peut voler les vieux, leur enlever leur retraite, les précipiter vers le cimetière plus rapidement, faire des guerres, c’est moins important que la chasteté.             

Une telle obsession du sexe est une maladie d’intolérance qui nous est entrée dans la peau par la religion, mais aussi les règles bourgeoises. Un citoyen libre ne peut pas faire l’amour avec une personne inférieure, d’où la famille monogame.  Ces règles donnent aux bourgeois l’impression qu’ils sont supérieurs aux autres grâce à un raffinement qui leur permet d’être au-dessus des autres.  Ce sont plutôt ceux qui ont maintenu l’humanité dans la crasse avec leur pouvoir (argent) et leur violence (guerre) qui sont les sales.          

Quand j’étais petit, c’était l’omerta, juste dire le mot «sexe» et tout le monde perdait connaissance.  Une folie bien Québécoise, un héritage de la religion.  Il fallait obéir aveuglément et se croire damné dès qu’on avait le malheur-bonheur de jouer aux fesses.  Malheur, si on se faisait prendre parce que les parents devenaient complètement fous ; bonheur si personne ne le savait et qu’on se contentait d’avoir du plaisir.  On essaie de rétablir aujourd’hui cette même omerta, même si la vie est devenue totalement différente.  On refuse d’évoluer.              

Ne pas avoir de cours de sexualité, c’est forcer les jeunes à aller chercher les réponses sur internet.  Puisque les parents travaillent, on espère que la police remplacera les parents dans la surveillance des enfants. Et, depuis le début de l’univers, les petits ont pu contourner les scrupules des adultes.
À mon époque, les jeunes s’intéressaient à leur sexualité beaucoup plus vieux.  Il pouvait même y avoir des gars qui ne s’étaient jamais masturbés à 20 ans.  On était niaiseux comme l’Église voulait nous garder.  On croyait que c’était mal, laid, dégueulasse de se toucher.        

Depuis ce temps, le monde a évolué.  Je ne suis sûrement pas le seul dans l’univers à me demander pourquoi on fait un tel tabac avec la sexualité.       

D’abord, qu’on le veuille ou non, nous sommes tous sexués, gars et filles, dès la naissance.  Le premier combat contre l’ignorance tient à cette phrase de Socrate : Connais-toi, toi-même.  Avec la surpopulation, la sexualité ne doit plus être vue comme un péché, un mal, une laideur, ni même être rattaché à la survie de l’espèce, mais comme étant un élément normal de notre développement humain.  Le besoin d’une bonne et belle descendance, on le sait maintenant, ne dépend pas de notre vie sexuelle.   La sexualité est une réalité qu’on doit connaître si on veut se protéger contre les maladies actuelles.  Avec l’amour, on doit aussi se demander à quel moment on perd le contrôle de notre émotivité ?     

La sexualité est à la base de la création de notre personnalité.  Elle nous définit d’où l’importance de la comprendre et d »apprendre à la vivre dans la responsabilité.

Je ne crois pas que le silence soit le meilleur moyen pour nous aider à prendre conscience du rôle de la sexualité dans notre vie.  Le silence nous perturbe encore bien plus que d’apprendre le fonctionnement de notre corps et le besoin de ne pas nous culpabiliser pour rien.            

Il est impossible de vivre heureux en croyant qu’on soit un vicieux parce que l’on aime le sexe, une chose tout à fait normale.  Et, cette réalité n’attend pas d’avoir exactement 10, 16 ou 21 ans, elle obéit aux hormones. 

Ce n’est pas en se mettant la tête dans le sable que les enfants seront protégés, ni en leur essayant de leur faire croire que le sexe est aussi pire que de tuer ou de voler. Penser ainsi démontre plutôt le besoin d’être soigné d’urgence.


24 Décembre 2009
Harper : l’écœurant de l’année ?         

Inimaginable les médias déclarent Steven Harper, l’homme de l’année. 

Je pense qu’il est plutôt l’écœurant de l’année, car il n’a encore rien fait pour le rapatriement du jeune Khadr et il fait honte au Canada dans tout ce qui touche l’environnement.  Une telle nullité ne peut grimper dans le firmament que si les autres autour de lui sont encore plus nuls que lui.        

Le Canada n’a jamais eu un premier ministre aussi irrespectueux de la démocratie.  Son gouvernement ne cesse de nous mentir et plus il le fait, plus il est populaire ailleurs au Canada.  Une raison de plus pour ne plus accepter d’être identifié au Canada quand on vit au Québec.


Enseigner quoi ?

Il faut bien évidemment avoir un minimum de décence. C’est aussi anormal de sauter au cul de tout le monde que de s’en priver pour faire plaisir au petit Jésus. 

Je ne me vois pas, nu, sur la rue Ste-Catherine, en plein été, mais je n’ai aucune honte à fréquenter un club nudiste. De plus, je pense que ceux qui meurent en voyant un nombril ou un peu trop de cuisse, qui s’imagine qu’une personne en boxer est nue, a un sérieux problème d’équilibre. Trop de pudeur, c’est un moyen de se refuser comme on est.  Pourquoi avoir honte de son corps alors qu’existe aucune autre machine aussi merveilleuse ?  

À chaque début d’été, on voyait la directrice de Percival arriver avec sa règle pour mesurer la longueur des jupes.  Si tu ne veux pas être scandalisé, tu ne regardes pas.  On est prude à en être fou au Québec.  Mais, le pire, c’est de refuser de parler de la sexualité aux jeunes dans le monde d’aujourd’hui.  Pourquoi être plus gêné de parler de cette réalité que d’un mal de dent ? La censure est le pire ennemi de l’intelligence.

Il est essentiel de répondre à toutes leurs questions.  Il est encore plus essentiel de dire toute la vérité.  Il y a une différence très marquée entre ce que les jeunes prétendent savoir et ce qu’ils savent en réalité sur la sexualité.  C’est la première chose que j’ai appris quand j’ai enseigné la sexualité au secondaire. 

Même moi, j’apprenais des choses que j’aurais dû savoir depuis que j’étais petit.  J’ignorais comment fonctionnait mon corps et encore plus celui d’une fille.  S’il y a des cours où la sexualité est enseignée comme quelque chose de normal, on apprendra qu’il n’y a aucune honte à en parler puisque c’est la nature.  En faire quelque chose de diabolique ou de sacraliser, c’est mentir.     

On devrait ainsi enseigner à tous les jeunes, les changements que le corps et ses humeurs subiront au cours de l’adolescence.  Il est aussi important que les deux sexes aient une bonne connaissance de l’autre sexe.  On devrait aussi enseigner aux filles, les méthodes de contraception, comment ça fonctionne, parler de ce qui arrive quand on se ramasse papa ou maman.  Il faut prendre conscience de sa responsabilité, il faut savoir comment assumer sa sexualité. Avec l’ADN, le père devrait dorénavant partager à part égale les inconvénients et les beautés de l’enfantement.    

Je me rappelle qu’un de mes élèves s’est soudainement mis à pleurer dans un de mes cours.  Il nous a décrit la vie affreuse qu’on lui faisait vivre en le traitant de tapette alors qu’il était absolument hétéro. 

On s’est servi du théâtre de rôles pour amener les étudiants à saisir la situation des autres.  C’était invraisemblable d’entendre les élèves dire par la suite que ces cours les avaient changés parce qu’ils leur avaient ouvert les yeux sur telle ou telle réalité.  De plus, les jeunes veulent avoir des films ou photos qui soient honnêtes et non biaisés par la pudeur.  La pudeur excessive rend « dément de haine » contre ceux qui se permettent de vivre agréablement le plaisir.      

Il faut aussi aborder les maladies vénériennes.  Comment les éviter.  Malheureusement, c’est une réalité.  Ce n’est pas l’essentiel, mais sans discréditer la sexualité les jeunes doivent connaître tous les dangers. Ils doivent connaître aussi la différence entre un prédateur et une personne qui les aime vraiment. Et, l’amour n’exclut pas le sexe, au contraire. Pour être un abuseur, il faut au moins abuser.           

Finalement, l’essentiel c’est d’apprendre qu’ils sont les seuls maîtres de leur corps et de leur esprit.  Qu’ils ont autant le droit de dire oui que non, mais qu’ils doivent apprendre à affronter ensuite leur responsabilité.  Leurs réponses doivent être très claires. T’aimes ou tu n’aimes pas.  Tu veux ou tu ne veux pas.  C’est là toute la différence entre le consentement ou le viol. 

Radioactif 566

novembre 26, 2022

Textes de 2009, p. 1260/1708

Radioactif 566       
Textes de 2009, p. 1256/1708

17 Décembre 2009
On se fiche de la vie.       

Que l’on soit capitaliste ou communiste, les dirigeants du monde se fichent carrément de la vie.  La Chine qui refuse une supervision mondiale de ses efforts écologiques agit comme un vampire qui se fiche de ce qui arrive aux autres sur la planète.   Si elle veut agir correctement, elle n’a pas à craindre d’être supervisée par un organisme international.  Pour eux, c’est l’argent qui compte. Tout indique que la conférence de Copenhague sera un échec.          

La Chine n’est guère mieux que les capitalistes. Ce sont les mêmes voracités économiques qui animent la Chine et les États-Unis.  L’économie est tout ce qui compte.  Faudra-t-il créer une économie parallèle à celle des riches ?  Pourquoi nos pays sont-ils dirigés par des gens qui ne se soucient même pas de la vie?   Harper préfère se rendre au banquet royal.  Belle bande de bandits légalisés.   

Même si Harper n’est qu’un «mené» dans l’aquarium international, il a déjà réussi à détruire complètement la réputation du Canada.

Le pot et la santé mentale.         

C’est intéressant que l’on commence à faire un lien entre le pot et la santé mentale, l’itinérance et le décrochage scolaire.      

Sauf, que l’on ne nous dit pas que cette situation est en très grande partie due à l’hypocrisie de notre système judiciaire.             

Au début des années 1970, tout le monde pouvait faire pousser son pot pour consommation personnelle chez-soi.  Même si la police venait, il n’y avait pas de problème.  Cette liberté enlevait une très bonne partie du commerce de la marijuana à la pègre.  Un des officiers, dont l’épouse dépensait un peu trop, a décidé que dorénavant, ce serait tolérance zéro.               

Évidemment, on empêchait ainsi les individus à avoir leur pot chez eux et devoir absolument passer par la pègre pour consommer.  Cet officier fut arrêté quand on constata qu’il volait des drogues fortes saisies à la police.  L’important, la tolérance zéro à continuer et ça permit à la pègre de devenir le seul marchand de pot.  Pas de pègre, pas de dope.           

La pègre, ne cherchant que des profits supplémentaires, a fait en sorte de rendre le produit plus efficace.  Aujourd’hui, on ne trouve plus le petit pot inoffensif que l’on fumait, on a multiplié ses effets et ainsi augmenté les dangers.  Or, qu’on essaie de nous faire peur avec le pot d’aujourd’hui, c’est normal, car on se rend compte que la consommation est néfaste beaucoup plus vite puisque le produit est devenu plus dangereux.  On a surtout vu le lien direct avec la santé mentale.  Eh oui ! Le corps humain réagit beaucoup selon les produits chimiques.

C’est comme la vente illégale des cigarettes.  Tout le monde sait que plus le prix des cigarettes sera élevé en marché libre plus le commerce au noir sera profitable.  On dirait que ceux qui font les lois sont de mèche avec la pègre.  

En jouant les âmes pures, en augmentant les problèmes d’approvisionnement, on ne fait que forcer les gens à avoir recours à la pègre.  Ce doit être pour que les avocats aient du travail en masse.   Il faut bien augmenter les infractions.  Belle bande de bandits en collet ou en toge.  L’interdit crée le crime

Voilà pourquoi je prône que tous les crimes non violents soient éliminés et qu’ils deviennent une juridiction de la loi civile québécoise. C’est aussi vrai pour tout ce qui touche le sexe.   Mais, le monde est sous l’emprise de la mafia mondiale et son valet équivalent à la pègre : la loi morale.     

Les zones grises ou un interdit que l’on sait automatiquement appelé à être violé sont payantes pour la pègre et la police.  Il faut des statistiques qui justifient les subventions à la police pour combattre le crime, mais il faut que le crime ne soit pas trop dangereux pour être profitable. La police est payée en fonction des statistiques.

La Thérèsa 

Si un jour, je découvre un scénariste et un réalisateur intéressés à produire ce film, ça me fera plaisir d’y travailler.  À la dernière nouvelle, même les nouveaux propriétaires de la mine auraient échoué.  

L’imbécilité paie… ?         

Selon les informations, il y a un tel manque de professeurs de français et d’anglais qu’on doive engager des élèves qui finissent leur secondaire 5 pour enseigner, car il est impossible de trouver un professeur diplômé.       

J’ai une maîtrise en français, un bacc en enseignement des langues, ainsi que 15 ans d’expérience, mais je ne peux plus enseigner depuis 1996, soit le jour où un jeune que j’aidais m’a poursuivi pour avoir laissé dormir mes doigts sur son petit zizi.  Je ne lui enseignais pas et il lui manquait une semaine pour avoir l’âge de consentement. Sommes-nous professeur 24 heures sur 24 ou avons-nous droit à une vie privée en dehors de l’école ?    

Un coup monté qui n’avait rien à voir avec mon enseignement. Politique, mafia, féminoune, divorce ? Qu’importe !  Une chose est certaine le jeune est venu me trouver juste avant la sentence pour s’assurer de pouvoir continuer de voyager avec moi.  Il n’était pas conscient qu’en faisant le jeu des féminounes ou de sa maman mormone, il détruisait à jamais notre relation.        

Aujourd’hui, je paye encore pour ce genre d’imbécilité.  J’ai été évincé du parti Rhinocéros, de la Fondation de la bibliothèque Memphrémagog, du RRQ, de l’AAACE (auteurs de l’Estrie) et de l’UNEQ.  Il est impossible d’enseigner même aux adultes.  De vrais malades avec leur maudite morale sexuelle.            

J’ai tout perdu, mais le Québec entier doit maintenant faire face aux résultats de ses crises de morale absurde qui font que le sexe a plus d’importance que la non-violence ou l’honnêteté.  Quel idiot veut aller enseigner puisque même les paroles et les regards sont scrutés à la loupe au cas où il pourrait y avoir une odeur de sexualité ? Tu ne peux même pu te fier à tes voisins, car dénoncer fait maintenant partie de la vie courante.  Tu ne sais jamais quand un frustré ne trouvera pas moyen de te lapider. 

Qui veut devenir professeur aujourd’hui quand on ne sait jamais s’il n’y aura pas un élève qui ne t’aime pas la face et qui pour se venger peut n’importe quand faire croire d’être victime d’abus sexuel. Les enfants ne mentent jamais. Quel idiot a inventé ça.  Une nouvelle vérité de la Bible bourgeoise. La parole du jeune a plus de valeur que celle de l’adulte, qui est automatiquement le pervers.   

Coupable pas coupable, l’accusation suffit pour te faire perdre ton emploi, ne jamais pouvoir retravailler à un salaire décent, ne plus pouvoir sortir du pays, et souvent briser ta famille parce qu’un tel drame détruit tout ce qui est autour.  C’est un prix très lourd à payer, mais plus la paranoïa sexuelle existera, moins il y aura de gens pour croire que risquer de tout perdre vaut la peine d’enseigner. La vocation ne tient pas, si tu n’aimes pas les enfants.

Il y a un million d’adultes analphabètes au Québec et tu ne peux même pas t’occuper d’eux si tu as eu une condamnation de nature sexuelle.  On préfère des analphabètes chastes.          

On a ce que l’on mérite !  Mais ça s’applique des deux côtés. On préfère l’ignorance à revoir notre façon d’interpréter la sexualité. Tant pis pour la société… Continuons de promouvoir la violence, c’est plus humain.  Mais, plus ça, ira plus le prix sera élevé.        

Je dois être masochiste, car je pense toujours que le rapport à la sexualité est fondamental quant à ta capacité de te tenir debout.  On est un peuple à genoux parce qu’on accepte les interdits sans même se demander si ça du sens. On se plie donc aux règles du fédéral en bons masochistes     .

C’est ce qui m’a poussé à chercher à comprendre davantage pourquoi ceux qui nous « tiennent à la gorge » ont intérêt à ce que l’on garde une conception sexuelle basée sur le mensonge et l’ignorance. 

Je ne dois pas être le seul à me demander pourquoi « le sexe est mauvais » en dehors des normes établies par des gens qui ne rêvaient que de pouvoir ?  Il faut lire l’histoire des papes pour constater que si on les imitait, nous serions tous en enfer.   

En m’empêchant d’enseigner,  je crois que le Québec se prive d’un bon prof, sans m’enfler la tête. Une chose certaine, ça amincit mon portefeuille.

Radioactif 565

novembre 25, 2022

Radioactif 565

Textes de 2009, 1249/1708

Le délire sexuel.

Pour un gars habitué à vivre pleinement libre, après avoir parcouru deux fois le Canada sur le pouce, avec presque rien dans mes poches,  des jeunes qui ne demandent pas mieux que de se laisser  « visiter » dans leur petite intimité, la réalité québécoise avait de quoi me surprendre à mon retour.           

C’était plus difficile de survivre en étant sédentaire.  Il fallait trouver un emploi, car c’est le seul moyen de manger et avoir une place certaine où loger.  Je n’accepte pas de vivre aux dépens des autres. Pourtant, souvent on travaille, mais après avoir payé les impôts et les nécessités de la vie, il en reste juste assez pour devoir te précipiter à nouveau au travail.  Le coût de la vie augmente, les salaires baissent.     

À part, certains clans ou groupes de marginaux, on n’avait pas évolué d’un pouce.  Je venais de l’apprendre en perdant mon emploi à la Ronald Federated Graphics pour avoir écrit en français.  J’avais probablement beurré un peu trop la croûte, je l’avoue, mais c’était une réaction normale après avoir vécu viscéralement la haine des Anglophones pour les Québécois.  Je croyais avoir compris comment on s’y prenait pour nous assimiler.  Un petit peu à la fois, sans jamais s’arrêter et c’était exactement le bill 22. Une loi d’hypocrite. Le propos était spectaculaire : faire du français la langue officielle du Québec.   J’aurais embrassé Bourassa, si ce n’eut été que les détails nous conduisait vers une assimilation silencieuse. 

Les Anglophones veulent toujours demander un pouce de plus et crier au meurtre dès que les Francophones veulent s’affirmer.  Ils sont comme les féministes qui nous rappelle année après année, jusqu’à saturation, l’histoire de la polytechnique afin de mettre la majorité en larmes devant leur pauvre état de « martyres des mâles ».  

C’est un événement affreux, mais on pourrait nous ficher la paix avec ça.  C’est dépassé comme le sort des Juifs dans les camps allemands. C’est affreux, mais on y peut rien. 

C’était ce que donnait la loi 22 : on proclamait le Québec français, mais on s’arrangeait pour que l’assimilation soit facilitée.  L’avenir du français avait encore pris plus d’importance pour moi avec les voyages.  Je me sentais responsable de mon nouveau savoir.      

Être bohême à ce point m’avait fait perdre de vue ce qu’on nous enseignait plus jeune à l’école.  La vie était assez difficile pour ne pas chercher à être heureux quand même.  Le plaisir avait plus d’importance que les examens de conscience dans lesquels on trouve toujours moyen de se blâmer.        

J’étais probablement un peu moins stupide dans ma façon d’aborder ceux qui me plaisaient.  J’avais appris que de toucher à un jeune qui ne veut rien savoir ou n’a pas été consulté, ça peut vouloir dire une bonne raclée de sa gang.  Ceux qui pensent que les jeunes n’ont pas de défense sont ignorants : les jeunes ont la gang.  Ils ont aussi le pouvoir absolu de dire non puisqu’ils peuvent te dénoncer à tout moment. D’ailleurs, c’est devenu un instrument de chantage extraordinaire et très payant.  Les jeunes qui ont été pris avaient souvent d’abord été d’accord, mais qui serait assez fou pour l’avouer quand tout le monde autour de toi devient fou ?        

C’était encore plus éblouissant de rencontrer une femme qui croyait autant dans l’école libre.  Je pouvais surtout recommencer à vivre chez moi ce qui m’avait habité depuis presque toujours : la liberté. 

Par contre, je savais que le petit Patrick avait peur de moi au début d’où je devais encore plus me faire aimer pour ne pas le rendre malheureux.  Le petit est toujours ce qu’il y a de plus important dans une relation pédéraste. On est à l’écoute de tout ce qu’il ressent.       

J’étais aussi content d’avoir une femme dans mon lit, car j’ai toujours désiré devenir père un jour.  J’ai été déçu d’apprendre plus tard qu’elle prenait la pilule. Je suis un père assassiné avant même d’éjaculer.    

À cette époque, j’étais convaincu qu’il fallait changer le monde, éliminer la corruption financière et économique de la vie politique, ce qui gardait les gens dans la misère.     

Ma vie me prouvait que l’on nous mentait effrontément quand on parlait de pédérastie. Des jeunes intéressés à une expérience sexuelle en « saucette » étaient assez nombreux pour me contenter sans que j’aie à essayer d’inventer des artifices.  Je n’en ai jamais vu qui n’ont pas aimé ça, mais pour ça, leur consentement est essentiel.  J’avais aussi appris que le consentement ne se dit pas, mais se vit.  C’était assez facile de deviner celui que ça intéressait de celui qui ferait une crise d’apoplexie juste si tu le regardais trop longtemps.   Les erreurs existaient, mais elles étaient très rares.  Plus je prenais de l’expérience, plus je pouvais être certain de ma perception de l’autre.      

Dans l’ensemble, les femmes que je connaissais m’acceptaient comme j’étais, car elles me connaissaient et savaient qu’elles n’avaient rien à craindre pour leur petit rejeton.  Elles leur faisaient aussi confiance.  C’était à eux de décider et non à elles.  L’aile étouffante de la mère poule ou de la grand-mère, encore perdue dans ses religiosités, n’existait pas.         

On agit avec un jeune parce qu’on l’aime et non pour lui faire du mal.  Les adultes qui gèrent la sexualité des autres n’existaient pas dans notre milieu d’amis.  Nous n’aurions jamais accepté qu’un jeune soit forcé ou amené contre son gré à participer à des jeux sexuels.  Une telle domination peut entraîner des peurs ou des culpabilités dans l’avenir.       

Elles (les mères) ne limitaient pas les jeunes dans leur découverte de la vie à l’obligation de dire non.  Comme si ce« non» obligatoire respecte leur liberté.  Elles étaient capables de savoir s’ils étaient heureux d’être en ma compagnie.  Le fait de dire que je suis pédéraste permettait de s’assurer qu’aucun ne se sentirait pris au piège.  En pouvant parler carrément de sexe avec eux, ils n’avaient pas besoin de cacher quoique ce soit.  C’était parfait ainsi.  (Avec le dénonce actuel, on a tué toutes les possibilités de pouvoir vivre dans la vérité. Dire que tu es pédéraste est devenu de la folie. Il faut vivre ses amours sans se faire prendre, mais s’en cacher. Les gens ne sont pas assez intelligents pour comprendre. Ils sont incapables de sortir de leur émotivité d’aliéné.)

Tu ne pouvais pas forcer ou induire un jeune en erreur.  En ayant pas à avoir honte ou peur de passer pour un pareil, il n’aurait pas hésité à dire automatiquement s’il se sentait mal dans la relation.  L’avantage de la vérité ; mais bien des gens sont tellement accrochés au mal qu’ils tueraient leur flo plutôt que de les laisser vivre leur vie, si ce n’est pas celle qui leur est imposée.         

La très grande majorité au Québec était très loin d’accorder la liberté de conscience et de confiance aux jeunes.  On s’imaginait encore les propriétaires des jeunes et on voulait les préserver d’un plaisir qu’on prenait pour un mal honteux.


Gilles Carle.

Bon voyage !  Tu nous as laissé un bel héritage en cinéma.  Ta passion pour les femmes ressemble à la mienne pour les petits gars.  Un moteur.  Le film de toi que j’ai le plus apprécié est La vraie nature de Bernadette.   Si j’avais été une femme, je pense que j’aurais été comme elle.  Elle rejoint le petit côté féminin en moi, comme chaque homme a en lui. 

Un cerveau névrosé.

C’est drôle de voir comment ça fonctionne un cerveau névrosé.  Du moins, un cerveau névrosé dans le sens d’éparpillé, incapable de centrer son attention sur un sujet donné, qui a besoin d’espace et de respiration, à la recherche du plaisir d’où le besoin de faire 10 choses intellectuelles à la fois.         

C’est un peu ainsi que l’on m’avait décrit quand j’ai passé tous les tests pour savoir si j’étais fou.  Négatif, mais capable de rendre tous les autres fous.  Il suffit de ne pas penser comme tout le monde.  Je dois être un produit de la semence de Socrate ou d’Aristote, car je crois seulement ce que j’ai vécu.  Platon était trop conservateur.  Aristote était trop aux femmes.  Socrate a été tué parce qu’il ne voulait pas mentir, il aimait les jeunes garçons et lui aussi se prenait un petit peu pour un autre comme tous les grands de cet univers d’ailleurs.

La névrose a l’avantage de réfléchir à partir de la réalité alors qu’une psychose est une maladie mentale profonde qui prend ses rêves pour une réalité.   Le monde des bibittes.  Si ces rêves vous placent toujours comme cible, cette peur de l’Autre devient une paranoïa. C’est plus près de la religion.  Le martyr éclate en vous.   Si vous êtes femmes vous devenez féminounes et si vous êtes un gars vous rêvez de devenir pape.  Qui est plus riche qu’un chef religieux ?  

C’est ainsi que je schématise les troubles de la pensée.  Vu sous cet aspect, on peut se demander si l’homme n’est pas naturellement un malade mental.  Rare sont ceux qui sont équilibrés.  Par exemple, un libéral ne rêve que de portefeuille ; un souverainiste que de pays.  Ils ont de la difficulté avec la réalité, car ils sont tellement centrés sur leur fixation qu’ils n’arrivent pas à se fondre dans la peau des autres.   Alors, le peuple passe d’un mécanisme de défense à l’autre.  Effet balançoire, appelle-t-on ça.  On régresse, on avance. Mais on fait surtout émotivement du sur place.       

La pensée de la Grèce antique était plus profonde que tout ce que l’on entend aujourd’hui. Pourtant, elle reposait sur des erreurs fondamentales quant à la connaissance de notre corps.  Mais, au moins, on essayait de réfléchir alors qu’aujourd’hui, on essaie seulement de s’enrichir.  Il n’y a pas de mal à être riche, c’est moins difficile pour voyager.           

Première grande constatation de la marche quotidienne après avoir été réveillé par des hélicoptères qui accompagnaient la flamme olympique.  J’ai eu le privilège de voir deux flammes olympiques à la fois.  Une jeune fille est arrivée avec son flambeau entourée d’une foule de policiers. Elle l’a immédiatement cédé à une autre dame qui a allumé son propre flambeau, avant de repartir aussitôt avec la même flamme, mais sur un autre flambeau.  La Ste-Trinité a probablement été conçue ainsi.  Les deux étant allumés, je peux affirmer sans mentir l’avoir vu en double sans avoir pris une goutte de boisson. 

De la flamme en route vers Vancouver, je suis passé à l’étendue de la gloire puisque je me suis rappelée qu’une année après la mort de ma petite chienne Benji, les gens me demandent encore ce que j’ai fait de mon chien.  Une raison pour en vouloir à l’humanité qui ne se rappelle que d’une petite chienne en panier qui regardait tout autour d’elle comme si elle avait été reine ou papesse. Un fait inusité. Pourtant, je la poussais dans son panier et personne ne se rappelle de moi.  Je vaux moins que ma chienne.            

Un tel délire ne peut que nous conduire à l’image de la souillure.  Est-ce l’effet de la pornographie qui s’entête à toujours présenter des scènes dégueulasses de sodomie plutôt que de hausser nos standards vis-à-vis la beauté d’une belle petite gueule ?  Ou est-ce une préoccupation dominicale, une profonde réflexion à savoir comment les chrétiens en sont venus à identifier le sexe à la souillure.  Facile.  Ils ont pensé que tout ce qui sort du corps est une souillure dans le fond de leur pantalon.  Pipi, caca, sperme, ovule, tout ce qui a été sali en empruntant nos canaux intérieurs. L’homme est la souillure parfaite. C’est stupide, mais c’est la base même de notre morale. Son ADN.           

Depuis ce temps que des moumounes essaient de laver l’humanité de ses péchés, oubliant que le feu et la torture en général produisent une émanation de gaz toxiques qui fut si prodigieuse que nous en sommes rendus à nous battre contre les changements climatiques.  Honte à Harper, ce fucké « bushien », ce survivant de l’imbécilité dans les glaces des sables bitumineux de l’Alberta.

Tout ça pour constater qu’il fait beau et que ça fait beaucoup de bien de prendre une petite marche avant d’écrire mon journal de bord.  Une exigence dont tous mes élèves doivent se rappeler.

07 Décembre 2009

Copenhague : dernière chance.          

Les Conservateurs sont des assassins de la planète !  Harper la honte ! Sauvons la planète !          


14 Décembre 2009
Sauvons la planète !

Ce qui se passe présentement à Copenhague prouve encore une fois la nécessité criante que le Québec devienne un pays.         
 
Actuellement, le Québec, l’Ontario et le Bloc Québécois se sont rendus à cette conférence de dernière chance pour éliminer les changements climatiques.  Le Canada fait rire de lui à la grandeur de la planète parce que Harper défend les sables bitumineux aux dépens de la qualité de l’environnement.  Un autre exemple prouvant qu’il faut réformer le système capitaliste, car le profit est plus important que l’humain.         

Par contre, si le Québec était un pays indépendant, il aurait directement voix au chapitre.  Le Québec peut être fier de ce qu’il a accompli, contrairement, au Canada. 

Un Québec indépendant chercherait les avantages du Québec dans cette lutte aux changements climatiques et ne serait pas insensible aux nations, aux peuples menacés de disparaître, avec le réchauffement de la planète.      

La situation actuelle fait ressortir très clairement que les intérêts du Québec sont à l’opposé de ceux du Canada et même de certaines parties de la planète. Que faisons-nous encore dans cette fumisterie ?  

Malheureusement, Charest est fédéraste, donc, soumis au pouvoir fédéral.  Même s’il a l’appui de l’Ontario, la réalité est que le Canada est une fédération très centralisée et non une confédération.  Pour un avocat, Charest n’est très vite à comprendre la différence.    

Dans une vraie Confédération, ce sont les provinces qui décident ; sauf dans les champs de compétence très limités du gouvernement central ; mais ce n’est pas le cas d’une fédération.  Le fédéral décide et partage ensuite.

L’idéal serait que l’Amérique devienne une confédération, mais on en est encore loin.  C’est même de plus en plus impossible    

Du temps de Pearson, le Canada avait une très bonne réputation.  Maintenant avec Harper, un reliquat de l’ère de l’administration Bush, nous avons perdu notre raison d’être fier.  Le Canada est dirigé par une bande de faux religieux (le Reform Party).  Et, aucun parti fédéraliste ne vaut la peine d’être au pouvoir.  Il suffit habituellement de cracher sur le Québec pour avoir les ailes du pouvoir. Et ici, on s’est tellement fait endoctriner par la religion que l’on s’imagine que si l’on ne fait pas partie du grand Canada, on va mourir de faim.    

La crise est le fruit de la mondialisation.  Va-t-on un jour finir par le comprendreLes riches créent les crises et forcent les gouvernements à les renflouer.  Or, les gouvernements ce sont nos taxes et nos impôts.  L’économie est notre véritable enfer. Est-ce que les banques et les religions payent des taxes et des impôts ?
 

Des valises ?

Jean Charest doit être sérieusement en perte de vitesse pour qu’il aille jouer au matador avec le fédéral à Copenhague. Bravo ! Mais quelle sera la suite ?    

C’est la nouvelle stratégie fédéraste : entretenir une petite chicane avec le fédéral, juste pour faire croire qu’on défend d’abord les intérêts du Québec.  C’est ma perception.  Si Jean Charest est sérieux, il devrait pousser son analyse à savoir : qu’est-ce qu’on fait dans un pays qui peut nous sentir qu’au moment où il y a des référendums sur la séparation.  

Non seulement nous n’avons pas la même culture, mais l’avenir du Québec est dans l’électricité alors que celle du Canada est dans le pétrole.  Le Canada a autant de contradictions qu’il a d’habitants.  

On ne peut pas être nationaliste à moitié.  On met la chicane et ensuite on se sauve quand il s’agit de passer aux discussions sérieuses.  M. Charest a déjà dit que le Québec peut économiquement devenir un pays.  Si c’est le cas, qu’attend-il pour porter ses culottes… exiger que l’immigration et la culture soient des compétences exclusives au Québec.            

Il est temps que tous les partis politiques cessent le jeu du chat et de la souris et passe à une offensive contre le fédéral pour obtenir les changements que l’on veut et si le fédéral dit toujours non, d’avoir le courage de dire Bye ! Bye ! Vive le pays du Québec !

Sauvons la planète !

Que les pays prennent des mesures pour éviter un échauffement de la planète, ce n’est pas un sacrifice qu’on leur demande, mais une prise de position liée àla responsabilité de contribuer à la survie de peuples entiers.      

C’est tout à fait dégueulasse que les faux preachers conservateurs se laissent séduire par le revenu des sables bitumineux sans tenir compte de ce que cet argent du pétrole signifie pour des millions d’êtres humains sur terre.  Mais, c’est la personnalité de tous ceux qui ne parlent que de religion : oublier que l’homme doit se comporter charitablement envers les autres.      

On n’est pas sorti de la croyance dans notre supériorité qui existe depuis fort longtemps.  Les noirs américains étaient des esclaves, il y a à peine quelques décennies.  Nous avons toujours cru en notre supériorité face aux autochtones jusqu’à les exterminer.  Nous vivons encore des guerres religieuses. On dirait que l’homme est encore en route pour identifier ce que sont les humains, car ils ne savent même pas que la femme est l’égale de l’homme.   

Qu’on le veuille ou non, nous sommes des mortels et la planète a une limite dans sa capacité de nous nourrir.  Si nous ne changeons pas, nous ne faisons qu’accélérer notre fin qui viendra d’une manière ou d’une autre, mais dans des milliers d’années.      

C’est intéressant de voir que nos dirigeants ne savent même pas faire la différence entre «la vie» et «l’économie». 

Depuis le début de l’humanité, comme si on était encore un animal sans cerveau, les besoins de l’économie, donc, les profits de quelques-uns l’emportent sur la valeur des êtres humains.  Serait-ce que l’humain est encore une bête inconsciente ?  Qu’il ne sait pas comprendre que le bonheur devrait être la fin pour laquelle nous existons tous, chacun autant que nous sommes ?        

Si nos dirigeants peuvent ainsi se comporter comme une bande d’irresponsables, c’est que nous les mettons au pouvoir.  Qu’est-ce qu’on attend pour se réveiller ?  Que pouvons-nous vraiment faire ?  C’est toute la question de l’évolution de notre civilisation que l’on doit remettre en question. 

C’est impérieux, ça presse, que des autorités planétaires aient le pouvoir d’exiger que notre avenir vise notre bien collectif et non la destruction de millions d’humains pour permettre à un petit groupe de faire une piasse de plus.           

Radioactif 564

novembre 24, 2022

Radioactif 564
Textes de 2009, p1249

30 Novembre 2009
Le consentement.

Laisser les jeunes décidé eux-mêmes ce qu’ils aiment ou n’aiment pas en matière de sexualité, en autant qu’il n’y a pas de danger, ça fait partie, qu’on aime ça ou pas, de la confiance.            

On dirait qu’au Québec, on nous a appris qu’on ne parle pas avec les enfants, sous prétexte qu’ils ne sont pas assez intelligents pour comprendre.  Ils comprendront en vieillissant.  En agissant ainsi, on ne les aide pas dans leur connaissance d’eux-mêmes et le besoin d’exprimer leurs goûts et leurs valeurs.  C’est une manière de les brimer dans leur droit à la différence, de retarder leur expérience de la vie.       

Le fait de voir la sexualité comme quelque chose de mal, c’est handicaper dès le départ ta perception de toi, car tout individu viendra un jour ou l’autre, à se percevoir sexué.           

Dès l’adolescence, les hormones s’en chargeront bien.  Tu ne vivras jamais la même chose, selon que tu as appris que la sexualité est bonne ou mauvaise.  Donc, si c’est mal ; sans même savoir pourquoi, tu t’en voudras d’avoir manqué à une chasteté que l’on t’a imposé enfant, sans que tu n’y comprennes quoique ce soit et que tu as accepté comme allant de soi.   

C’est vrai qu’il y a des étapes dans le développement physique et intellectuel, raison de plus d’en discuter avec son enfant pour qu’il se fasse une idée réaliste de la situation.  Je ne dois pas être le seul qui veut comprendre pourquoi.  Beaucoup de notre conception du bien et du mal, pour ne pas dire à peu près tout, vient du comportement de nos parents, de la religion.        

J’ai beau être libre, pourtant, je n’aurais pas accepté de voir ma mère ou mes sœurs nues, par exemple.  Stricte question d’éducation.            

Pour moi et Suzanne ainsi que presque tous nos amis, la nudité était acceptée à la maison, ça n’avait pas d’importance.  On ne voyait plus ça comme quelque chose de mal.  Ni une provocation ou de l’exhibitionnisme ; mais une forme de confort. 

Que tu le veuilles ou non, t’es plus confortable quand tu te baignes nu.
  C’est aussi plus agréable.  Ce sont les esprits obtus, les bornés qui ont créé le besoin de se vêtir pour ne pas avoir honte de son corps.          

Il y a des choses que tu ne peux pas changer comme ton orientation sexuelle ; mais d’autres, comme tes valeurs, ta façon d’interpréter la vie, sont des acquis au fur et à mesure que tu grandis. 

Au fur et à mesure que je lisais et surtout ce que je vivais, L’interdit sexuel est devenu de plus en plus fou à mes yeux.     

Le dimanche à Vancouver, les familles allaient en groupe se baigner nus.  Personne n’attachait d’importance à cette nudité, personne ne pouvait penser que c’était mal parce que dans notre esprit il n’y avait pas de mal.  Le mal germe dans la tête de ceux qui peuvent l’identifier comme tel.  On pouvait aller se baigner ensemble et si une des personnes n’acceptaient pas de se mettre nue, so what, c’est son droit.  Ça devrait être partout ainsi. 

Pour moi, voler, c’est automatiquement mal.  Si je vivais dans un pays très pauvre, ce serait peut-être un moyen de survie.  On ne nous a pas assez appris que tout est relatif.  Les circonstances ont une importance.  Même libre, je n’irais pas me promener nu dans le métro ; mais pourquoi l’interdirais-je aux autres ?  Je n’ai qu’à regarder ailleurs si ça ne fait pas mon affaire.     

Mon expérience me prouvait qu’il n’y a rien de bien ou de mal dans la sexualité.  La nature, ta nature, c’est ce que tu es.  Être contre-nature, c’est de toujours vouloir agir contrairement à ce que tu es ou en exagérant. La chasteté est du pur masochisme.     

C’était déjà une vérité du temps de la Grèce antique.  On croyait que tu devais toujours obéir à ta nature profonde.  On faisait même une distinction entre les besoins du corps (sur le plan sexuel) et de l’âme.  Vider le trop plein de sperme est un besoin naturel, d’où la masturbation était un phénomène normal du corps, différent des besoins de l’âme : des désirs.  Pour contrôler ses désirs, il faut contrôler son corps.    

Pour respecter ta santé, tu devais contrôler tes désirs pour qu’ils correspondent vraiment à tes besoins corporels.  Si tu t’excites à regarder, rien de mieux pour attiser tes désirs ; mais faire l’amour dans le noir avec ta maîtresse, sa physionomie le matin avant le maquillage , sera possiblement le meilleur moyen de te rendre plus fidèle à ton épouse, si tu ne crois à la fusion du couple.          

Comme en amour, on faisait la distinction entre la nécessité d’engendrer une descendance et celle de trouver un partenaire, un égal pour te fusionner et ainsi combattre avec le temps le problème de la solitude.  Pas si bête !  Non seulement les enfants sont un but, mais tu dois chercher et trouver une personne avec qui tu t’entends à merveille pour t’entraider à jouir de la vie.  Deux fins fondamentales du mariage.       

On revient aux enfants.    

Combien ont été élevés dans ce rapport de silence adulte-enfant ?  Tous ou presque tous.          

Aujourd’hui, c’est différent, semble-t-il ; mais on agit «by the book».   Tout repose sur les psychologues qui eux apprennent que le sexe est un problème.  On fait plus confiance dans leur capacité de comprendre, mais on est plus paranoïaque à cause de la télévision.       

On viendra bien un jour à trouver un juste milieu.  Une chose est certaine, le meilleur moyen de protéger les enfants, c’est d’être très près d’eux.  Qu’ils puissent se sentir en confiance et discuter de n’importe quoi sans déclencher de tsunami émotionnel.               

C’est plus difficile qu’interdire, car à ce moment-là, on pose la nécessité de comprendre avant d’intervenir.  Règle générale, pouvoir laisser vivre les jeunes en liberté, c’est croire qu’ils sont plus intelligents que ce que la société leur accorde maintenant.  C’est aussi apprendre qu’ils ont droit au respect, malgré leur âge. Les enfants ne sont la propriété de personne.         

C’est sans contredit l’aspect le plus positif que j’ai rencontré à l’école libre. Apprendre l’égalité des êtres, être homme ou femme ça n’a pas d’importance.Reconnaître le droit de l’autre à gérer sa vie et de devenir autonome le plus rapidement possible, c’est appliquer la philosophie de l’école libre.
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Cette liberté m’a permis de comprendre comment un jeune qui entend toutes sortes de conneries peut s’imaginer les pires folies.  La confiance du jeune est proportionnelle à la possibilité de communication entre les enfants et les parents. 

Il a fallu un certain temps pour que le jeune ait la force et le courage de dire ce qu’il ressentait vis-à-vis de moi. Sa peur de se faire enculer à cause de ce que l’on disait de moi était réelle, même si elle était non fondée.  Il lui a fallu le temps de constater que les rumeurs et la réalité étaient contradictoires et complètement disproportionnées.  Il fallait ça pour me faire confiance.  Dans le fond, il vivait comme tous les autres, il dut un jour décider ce qui lui semblait la vérité.  La peur est le pire ennemi de l’intelligence.          

L’école libre faisait aussi ressortir le besoin de bien se connaître pour vraiment interpréter les décisions d’un jeune.  Si ce n’est pas toujours clair entre adultes, c’est encore pire avec un enfant, car les sentiments sont parfois bien contradictoires, mais bien réels et tous présents en même temps.        

C’est ce qui m’a amené à penser que la pédophilie ne sera et ne devra jamais être acceptée d’emblée.  Tout le monde sait ça, allez-vous me dire.  Oui, mais la différence, c’est que je sais pourquoi. Je sais aussi la différence invraisemblable entre le cerveau d’un jeune de cinq ans et de onze ans… deux mondes tout à fait différents, jusque dans leur perception de la réalité.  Voilà la différence fondamentale entre la pédophilie et la pédérastie.    

Si j’avais tenté d’influencer le jeune à mon avantage, j’aurais risqué de créer encore plus un mélange dans ses valeurs, car dès l’enfance tu es gai ou hétéro.  Les autres noms (pédophilie, pédérastie, etc.) sont des différences de noms pour indiquer les nuances.   Il était hétéro et par conséquent, je devais faire attention pour l’accepter comme tel, question de respect.  

Ça aurait été tout aussi pire d’agir comme s’il n’existait pas, car les jeunes, même tout le monde, ont un très grand besoin de se sentir aimés par ceux qui les entourent. 

Nous avons créé des liens à partir de notre vérité et non des rumeurs, c’était bien différent.  Je l’adorais et je sais qu’il m’appréciait aussi.

La vie privée : le cas Tiger Wood.

La saga autour de la vie sexuelle de Tiger Wood démontre jusqu’à quel point le public aime se fourrer le nez dans des choses qui ne le regarde pas, mais pas du tout.  Ce n’est pas parce que tu as une vie publique que tu n’as pas une vie privée.

J’ai le droit de savoir ce qui se passe dans sa profession, j’ai le droit d’obtenir des entrevues sur sa vie ; mais qu’on se mêle de savoir s’il a ou pas des maîtresses, c’est justement ce dont on doit éviter au Québec et au Canada tant qu’on en fera partie.         

De quel droit puis-je être informé de ses relations de couple ?  Les États-Unis, avec leur perception maladive de la sexualité, permettent ce geste dégueulasse. Ça ne nous regarde pas. Les médias ne devraient pas avoir le droit, ici, de transmettre de telles stupidités.  On dirait qu’on devient de plus en plus américain, seulement dans ce qu’ils ont de défauts.    

Puisque le monde ne sait pas se mêler de ses affaires, il faudra dans un Québec indépendant que l’on définisse clairement ce que l’on entend par vie privée.  La liberté de presse et d’expression a ses limites.  Tout individu a droit à sa réputation.  

On me censure depuis des années comme si j’étais le pire des criminels et on s’arrange pour que personne ne me connaisse parce que je parle de pédérastie. 

Malgré cette stupidité, la Commission des droits de la personne ne respecte même pas la Charte dont le Québec s’était doté.  Aussi, ne faut-il pas croire dans la bonne volonté de ceux qui nous dirigent.  Même la Commission est devenue pourrie.     

Heureusement, ici, personne n’osera toucher la vie privée ; mais on n’est pas à l’abri de la folie américaine.  Il faut envisager au civil des recours qui coûteront assez cher pour que personne n’aie la tentation de s’engager dans cette voie.  Il faut s’assurer que la vie privée soit respectée que ce soit sur la scène politique, sportive ou autre.   Ça ne nous donne rien de savoir ce qui se passe en cour ou dans les culottes du voisin. Par contre les médias doivent pouvoir rendre compte des jugements. 

On dirait qu’il n’y a aucune vie en dehors des Palais de justice.  C’est une information qui coûte pas cher, mais qui ne vaut pas cher.  À Rome, on avait de grands spectacles, aujourd’hui, ces mêmes mises à mort se font à la télévision.       

Qu’est-ce qu’on a à nous remémorer le cas de la Polytechnique depuis 20 ans.  C’est un cas à part, un déséquilibré qui en voulait aux femmes.  Il faut que les féministes n’aient pu grand argument à présenter pour nous faire comprendre le droit des femmes que nous le rappeler à chaque cinq minutes, comme on parle des Juifs. 

Le seul élément à retenir de cette déplorable situation est l’obligation d’avoir un registre des armes.   Ça ne change rien pour un chasseur, sauf qu’il a une petite démarche à faire pour la sécurité de l’état.

Traitement n’est pas scénario…

J’aurais besoin de quelques heures de plus pour arriver à faire ce que je veux dans une journée.  Les deux carnets (blogs), la marche obligatoire pour la santé, la télévision avec mon frère Roland, question d’avoir une vie sociale et de communiquer entre frères.  Puis, il faut bien faire dodo, car on se fatigue vite.  Qu’importe ! C’est la vie.      

C’est mieux que de ne pas savoir quoi faire.  Par contre, écrire me coûte une fortune et je ne vends rien, car je n’ai aucun livre de disponible.  Les quelques-uns en ma possession sont pour les bibliothèques quand je mourrai, si elles en veulent. 

L’an prochain, je commencerai peut-être une grande campagne contre la censure québécoise et féminoune.  Question de reprendre une pancarte et de faire réfléchir les «accrochées au péché »… Un combat pour ne pas revenir à une vision paranoïaque de la sexualité.    

C’est comique d’être surpris moi-même par ce que j’ai écrit puisque ça fait quelques années et je ne me rappelle pas de tout.  C’est ainsi que je ne suis pas certain que je conserverais l’incipit, écrit hier.  Ce n’est pas une question morale, mais de respecter le sujet ciblé. 

Que les Indiens aient été exploités par les blancs, qu’ils ont perdu leur culture quand des idiots voulaient absolument les habiller, je suis bien d’accord ; mais ce n’est pas le propos principal de La Thérèsa.      

Si on vient qu’à faire un film, on verra quoi faire avec cet incipit.  Je ne me rappelle pas s’il a une incidence avec la fin du film, ce qui est possible.  Ça changerait tout, mais pour le moment, je le trouve de trop.         

J’aimerais souligner qu’un traitement, ce n’est pas un scénario ; mais l’étape précédente.  Le scénario est un produit fini, ce qui n’est pas le cas avec un traitement quoiqu’on sache déjà exactement ce qui se passera dans le film.   Pour qu’il y ait un scénario, il faudra ajouter les paroles aux différentes scènes suggérées.

Radioactif 563

novembre 23, 2022

Radioactif 563
Textes de 2009, p. 1236

26 Novembre 2009 
La femme à la maison.    

En fait, avoir été accusé m’a forcé en 1974-75, de m’occuper des enfants à la maison pendant que Suzanne allait au CEGEP.  Dans la tradition grecque, j’aurais été un moins que rien, car je remplaçais la mère durant la semaine.  J’étais seul avec les deux petits (un gars et une fille) et je devais les garder.

Bizarrement, sur semaine quand j’étais seul, les chicanes gars-filles prenaient vite le bord.  Plutôt que de prendre pour un ou pour l’autre, les deux devaient s’en aller dans leur chambre respective si la guerre prenait.  Je privilégiais la bonne humeur et le plaisir.  Les jeux tenaient une place de choix.         

J’ai compris à travers cette expérience comment il est faux de prétendre qu’une femme à la maison n’a qu’à « bitcher» au téléphone parce qu’elle n’a rien d’autre à faire.  S’occuper de deux enfants, ce n’est pas un cadeau.  Tu as du travail à plein temps, si tu veux vraiment être une personne responsable. 

Par contre, dès qu’il y avait la mère ou un autre témoin, c’était l’enfer, la guerre des sexes.  La fille qui écœure et le gars qui frappe ou vis-versa.  Toujours dans un même but : attirer l’attention. 

Les enfants sont des manipulateurs extrêmement efficaces. D’ailleurs, la fille a quitté l’école libre, à cause de la violence des gars.  Je l’ai ensuite eue comme élève dans un cours d’anglais, à Montréal, au secondaire. Elle a préféré l’éducation conventionnelle.

J’adorais ces jeunes et j’ai compris que le meilleur élément de discipline, ce n’est pas la baguette, mais de trouver quelque chose d’intéressant à faire.  Les jeunes adorent la créativité, le jeu, apprendre.  Mais, malheur à toi, si tu ne t’en occupes pas.      

Mon père ne pouvait absolument pas tolérer les manières de la petite quand je l’ai amenée avec moi.  Une visite pour un emploi.          

On dirait que les jeunes savent deviner exactement ce qui exaspère les autres.  Ainsi, Yanie passa toute la journée avec mes parents.  J’avais dû me rendre à l’extérieur pour postuler un emploi.   La petite avait été très sage et très gentille.  Dès que j’ai mis les pieds dans la maison, c’e fut la crise de la liberté absolue.  Le linge a pris le bord et la petite a fait comprendre son point de vue en affirmant, en me voyant arriver, qu’enfin elle pouvait être à nouveau libre. Elle s’est mise à poil.  Ce n’était pas quelque chose qu’on faisait quotidiennement ; mais c’est comme si elle avait su qu’en me voyant elle reprenait son pouvoir.  Elle savait qu’il ne pouvait rien lui arriver puisque j’étais là. 

Elle a dû vite se rhabiller. Mon père ne tolérait pas cette liberté d’expression.
Elle n’avait jamais fait de scène pour se mettre nue à la maison.  C’était permis et on ne pensait jamais à ça. Je suis certain que la seule raison pour laquelle elle a agi ainsi c’est qu’elle a compris que c’était défendu, que ça exaspérait mon père.  La vengeance parce que je ne l’avais pas amenée avec moi.

Ces deux jours parurent pour mes parents plus longs qu’un séjour en enfer.  Je dois avouer que ça me fatiguait aussi.  J’étais libre, mais je n’imposais pas ma liberté.  Ta liberté cesse là où elle emmerde les autres. Cette vie, c’était un laboratoire.  Vivre libre chez toi, ce n’est pas pareil quand tu vas ailleurs.  T’as des limites à respecter et si tu n’as pas appris à le faire, c’est nécessairement une situation conflictuelle. J’apprenais à devenir un peu moins l’apôtre de la liberté absolue. 

J’aurais bien voulu prétendre que les jeunes n’ont pas besoin d’un certain encadrement, la vie me donnait tort.

En principe, je devrais être d’accord et pourtant je trouve ça totalement exagéré.  Il y a une différence entre être nu sur une plage de nudiste ou chez toi et être nu chez des gens à qui on rend visite et qui ont horreur de la nudité.  La vie en société est faite de compromis.  La liberté finit là où commence celle de l’autre.           

Cette expérience d’école libre, mettant l’accent sur le fait que l’adulte ne devait jamais intervenir dans la vie de l’enfant,  sauf pour échapper à la violence, me fit prendre conscience que je pouvais aussi  vivre facilement avec des gars-tentations sans chercher à obtenir la réalisation de mes fantasmes.  Les amis qui venaient chez nous étaient trop jeunes pour m’attirer et le petit chez moi ne voulait rien savoir de la sexualité.  Vas donc voir pourquoi.  

Autant sa sœur aimait la liberté sexuelle et le l’affirmait, autant lui était scrupuleux.  Et- c’était son droit le plus absolu.  Sa mère ne l’avait pas élevé différemment que sa sœur. Chaque individu est ce qu’il est. La liberté, c’est apprendre à vivre et laisser vivre.    

Le petit gars que j’adorais ne voulait rien savoir.  Il avait même peur de moi au début.  Il avait peur que je l’encule.  Où était-il allé chercher ça?  Heureusement, ça ne m’a jamais rien dit.  Ça m’écœure même parfois.  Par exemple, dès que tu as de la porno, c’est la première chose que l’on met en évidence, comme si les gais étaient tous assoiffés de trous noirs.

Ce n’est qu’avec le temps qu’il apprit à me faire confiance et ainsi oublier le discours qui m’entoure habituellement à savoir que je suis pédéraste. 

Je ne sais pas comment il a connu cette aversion et pourquoi il la projetait sur moi puisque pratiquement personne ne sait qu’un pédéraste est gai. Dans la société d’alors, on croyait que tous les gais étaient sodomites.  Cela prouve qu’un jeune sait très vite où est le danger en fonction de ses choix et de ce que pense l’environnement.   Autant la fille, le soir, se promenait nue dans la maison, autant lui n’aurait jamais enlevé ses bobettes.           Ils vivaient pourtant dans la même ambiance sociale.  

Je fus un bon disciple de Platon, dans le sens que l’ai respecté ses vœux et ses scrupules.  Par contre, j’ai appris que les jeunes peuvent avoir des désirs sexuels et qu’ils trouvent moyen de les exprimer dès qu’ils sont laissés le moindrement libre. Ça ne dépasse pas la curiosité.  L’excitation tient plus de l’interdit. 

Cette expérience était une preuve de plus que notre approche de la sexualité chez les jeunes est complètement stupide au Québec. Les vieux se projettent dans leurs enfants, oubliant qu’ils ont leur propre échelle de valeurs, souvent même avant les dix ans qui marquent le début de l’adolescence chez le garçon.

26 Novembre 2009 
La Thérèsa, traitement

Puisque la Thérèsa Gold mine semble intéresser plus d’une personne, je vais publier en rafale le traitement que j’ai préparé dans le but de créer un film.  Le traitement, c’est la phase juste avant de terminer un scénario.  Tout y est presque, il suffit de produire les paroles.            

Évidemment, l’histoire a été dramatisée.  J’ai ajouté des éléments qui ne sont pas historiques.  Par contre, je me suis servi de mes connaissances sur le sujet pour donner vie à ce texte et que ce soit le plus près possible de cette réalité.  Peut-être un jour un scénariste voudra bien que l’on retouche le traitement pour en faire un scénario et un film.  Comme mon père, je crois, que l’histoire de la Thérèsa Gold mines est une extraordinaire histoire d’amitié.


27 Novembre 2009 
Pourquoi cette hystérie ?          

Je ne sais pas si c’est parce que je ne suis pas vite à comprendre, mais il me semble que l’on devient totalement fou dès qu’il était question de sexe au Québec. 

Sommes-nous vraiment sortis de notre grande noirceur ? Est-ce qu’on confond la religion avec la peur du sexe ?           

Est-ce qu’il y a quelque chose qui m’échappe ?  Pourquoi un vent de folie pour un attouchement sexuel ?  Personne n’est blessé.  Le jeune aime habituellement ça, s’il y participe volontairement, ça arrive même que c’est lui qui commence, mais comme disent nos moralistes, c’est à toi, l’adulte, de dire non et traverser le désert sentimental.   Il avoir un a priori : le sexe est mal dans son essence même.

Pourquoi dire non à un plaisir, si on croit que celui-ci n’a rien à voir avec le mal ? A-t-on le droit de penser autre chose que la majorité ?        

Pourquoi dire non ?  Pour que le jeune pense que c’est mal.  Où est le mal?  Qu’est-ce qu’il y a de mal à être nu ou à jouer aux fesses si on est tous d’accord à avoir du plaisir ?  Est-ce qu’on a tous fait vœu de chasteté ?  Est-ce plutôt que l’on ne nous a jamais appris que l’on est sexué dès notre conception?  Que l’interdit est plus contre nature que le réveil à la sexualité.  Pourquoi mentir ?  Refuser de croire ce que l’on pense pour obéir à des règles qui sont nées de l’ignorance et d’une peur injustifiée ? Le droit de choisir son partenaire, la possibilité de le faire, est une chose qui nous différencie autant de l’animal que notre intelligence.  

Je n’ai jamais vu un garçon qui se mettait à boiter parce que je l’avais sucé.  Qui s’affaiblissait ou qui se mettait à pleurer parce qu’il s’était fait masturber?   D’ailleurs, les jeunes ne sont pas assez fous pour ne pas trouver un moyen d’échapper aux griffes de l’enfer ; s’ils le désirent.   Ils n’ont qu’à ouvrir le bec pour que des milliers d’oreilles soient à leur écoute.  C’est même plus important que de bien manger pour aller à l’école.   Cet interdit leur enlève leur droit fondamental à leur vie privée, mais ils sont chastes. Il faut les garder idiots, mais chastes.           Par contre, c’est bien que le jeune puisse compter sur les autres (famille ou école) s’il se sent agressé ou forcé à quoique ce soit, par qui que ce soit qui ne lui convient pas.

S’il a appris qu’il est maître de sa conscience, il saura dire un oui ou un non très clair.  Il saura trouver les arguments pour dissuader qui que ce soit.  Y compris la menace de la dénonciation.  J’y mets un bémol : est-ce que ce serait plus dangereux de rendre l’autre, l’adulte, peureux des conséquences ?  Le pire, c’est toujours la possibilité de violence, de viol, de peur et le besoin d’éliminer un témoin.  Aie-je raison. ?  Là-dessus, la police a une bien meilleure expertise que moi.  Je suis persuadé que tu es plus dangereux si tu es un frustré.      

Si les parents sont capables d’en parler sans devenir hystériques, le mieux à faire c’est de rencontrer cette personne et de très clairement lui faire comprendre de se tenir loin, si le jeune le désire vraiment.   S’il ne le fait pas, alors, la police est là.       

Malheureusement, il y en qui ont les poings trop ardents pour pouvoir discuter intelligemment.  La peur de la sexualité chez les jeunes me fait penser aux lignes d’attente pour aller se faire vacciner contre un poison mortel alors qu’il n’y a encore rien qui presse. Une forme d’hystérie.   Ce n’est pas pour rien qu’il y a autant de jeunes qui se suicident.  On ne respecte pas leur personnalité, car on rejette tous ceux qui n’ont pas la même morale sexuelle que la majorité.   

Le jeune a aussi le droit à sa sexualité d’autant plus que ça joue un rôle essentiel dans sa perception de lui-même, dans le développement de sa personnalité.

Par contre, les parents capotent, s’ils apprennent que leur jeune a eu le malheur d’essayer de découvrir les petits plaisirs de la chair.   Ils s’imaginent que ce petit curieux ne saura jamais devenir un être responsable.  C’est déjà un paria.  C’est un milliard de fois pire si c’est entre deux garçons.   Pourtant, si on ne le dit pas, ça n’a aucune conséquence grave dans l’avenir.  Jouer aux fesses ou touche pipi ne te rend pas impuissant.      

Un peu plus, et on essaierait de nous faire croire que les plaisirs sexuels conduisent à la drogue.  On a déjà un petit bout de chemin de fait en ce sens, en affirmant que l’endroit de la jouissance dans le cerveau est le même pour la drogue, la boisson, la cigarette que le sexe.  Attention, si vous voyez un crâne se mettre à palpiter, c’est que votre virginité est en danger, mais habituellement, ça paraît plus dans le regard, le sourire, le déhanchement… le langage non verbal. On sait se reconnaître entre personne qui aime ça. Il n’y a pas d’âge.

Je n’étais pas, non plus, de ceux qui croient que sucer un autre est un acte de cannibalisme.  Les curés nous faisaient croire que se masturber, c’était tuer un petit qui aurait pu vivre.  Une forme d’avortement.   Mais, on oubliait de nous dire que la nature nous vide quand c’est trop plein et que de ne pas le faire serait encore plus dangereux. On appelle ça avoir des «wet dreams».         

Comment peut-on respecter les lois quand elles s’appuient sur de telles idioties?  Pourtant, dès que tu te faisais prendre, c’était pire qu’un tsunami d’hystérie. À les entendre parler le petit n’en dort plus.  Est-ce parce qu’il essaie trop de reproduire son plaisir ou qu’il a peur de la folie qui s’empare soudainement de ses parents, des voisins ?  Pour que la police y soit mêlée, ce doit être grave en maudit. Pour que l’on capote à ce point, ce ne peut pas être banal ? Comment le jeune peut-il se sentir en sécurité devant un tel déploiement de haine contre celui avec qui il a osé partager son intimité. Faire un tel chichi, c’est ce qui est complètement débile.         

Si tu joues aux fesses quand t’es jeune, t’es le diable en personne, le méchant qui pollue l’univers.   Comment peux-tu avouer avoir aimé ça ?  Il n’y a personne d’assez fou pour ne pas y voir là un danger pour elle-même.           

Si les parents devenaient moins débiles et qu’on essayait de penser au bien véritable du petit, personne ne serait traumatisé pour un attouchement sexuel.  On n’en ferait pas un drame, surtout pas digne de la télévision.  Il n’a aucune proportion intelligente entre le geste et la réaction. C’est de la folie pure. De l’hystérie.       

La religion nous a rendus complètement paranoïaque.  

Les Grecs avaient l’intelligence de faire une distinction entre un viol et une relation mutuellement consentie.  Ils auraient été comme moi, contre la pédophilie parce que le petit est trop jeune pour ne pas y voir un danger.  Il ne comprend pas encore. Un pédophile est d’une certaine manière un « malade » parce qu’il ne pense qu’à lui et ses gestes peuvent traumatiser un jeune enfant (moins de 10 ans), sans que ça ne le dérange.  Par contre, il y en a qui sont tellement scrupuleux que le gros bon sens n’a plus sa place. La famille pédophile: les parents qui ne pensent qu’au sexe de leurs enfants et petits-enfants. Donc, qui se mêle de quelque chose qui ne les regarde pas. La pédophilie sans pénétration n’est pas pire qu’une caresse et à ce que je sache personne ne méprise les caresses.         

C’est d’ailleurs en ce sens que les grecs avaient créé la pédérastie.  Elle ne se confondait pas avec l’homosexualité, car la liaison devait prendre fin avec l’arrivée de la barbe.             

La pédérastie est une expérience de jeunesse, de gars, dans le vrai sens du mot.  Par contre, c’était bien que dans la mesure où cette relation créait des liens d’amitié à vie.  On y donnait parfois une valeur qui n’existe pas nécessairement.  Il y a, à cause de l’interdit, bien plus de rencontres fortuites, sans suite, car on a peur de ce que les autres pourraient penser de nous.  Les autres pourraient comprendre et on ne veut pas se faire traîner dans la boue.         

Je n’étais plus le petit gars coupable de ruiner l’univers parce qu’il ne se traumatise plus en se forçant de croire qu’il y a de quoi de mal ou de mauvais dans la sexualité.         

La libération sexuelle faisait autant partie des choses qu’il fallait implanter que tout autre élément économique de la révolution. 

Je crois sincèrement que le jour où l’on défendra davantage la violence que le sexe, on aura atteint un degré de liberté intérieur qui ne peut que nous forcer à avoir des institutions plus saines et plus humaines.   

C’est pourquoi ce sujet est devenu une lutte qui vise à améliorer la vie.  Est-ce que j’ai raison, je le crois, mais je ne détiens pas nécessairement la vérité, je la cherche. 

J’ai poursuivi mes démarches auprès de la Commission de la réforme du droit pour essayer de faire comprendre mon point de vue, mais j’ai échoué.  C’est encore pire avec notre tournant à droite.  Les féminounes confondent leur peur avec leur projection.  

Je continuerai avec ses sujets selon le temps à ma disposition.  Cependant, je finirai toujours avec le traitement sur la Thérèsa pour ceux que le film intéresse. (Puisque la Thérèsa est déjà dans le CD, je sauterai ces passages.) 

28 Novembre 2009 
L’hystérie du père.           

1974.
Je ne peux pas me plaindre de ce qui est alors arrivé. J’avais le choix.  J’aurais pu très bien refuser de continuer le jeu, ne pas descendre mon pantalon, mais j’aurais trahi tout ce que je crois de fondamental.  Je gardais ce soir-là et je ne vois pas pourquoi j’aurais d’abord refusé de participer à un jeu que les jeunes avaient appris dans un camp.  Ils savaient que nous n’avions rien contre la nudité.          

Les jeunes avaient été avertis qu’on ne voulait pas les voir tôt, soit jusqu’à ce que l’on décide de s’habiller parce que nous vivions souvent nus le matin.  Ce pouvait être onze heures comme une heure.  On avait demandé de respecter cette règle, mais les jeunes ont vite senti l’odeur du plaisir défendu.  Est-ce qu’on aurait dû les mettre de force à la porte ?   Ils ne voulaient pas quitter, c’était leur droit.  Ils allaient jouer dans la chambre des enfants, près de la cuisine. Ça nous privait simplement de l’espace qu’on occupait habituellement pour prendre notre café souvent nu.      

Quand ce fut mon procès, un des jeunes s’est effondré en larmes, disant au juge qu’il ne savait pas s’il disait ce qui s’était vraiment passé ou si c’était ce que la police leur avait ordonné de dire. Le premier juge s’est récusé.  Ce juge a été assez honnête pour reconnaître que dans de telles conditions, il serait impossible de savoir la vérité.  J’admire ce juge, car il a agi selon sa conscience et non pour faire plaisir à une institution.           

On m’a dit plus tard, qu’un des jeunes avait fait une dépression nerveuse.  Ce n’est pas étonnant quand tu vois la folie furieuse qui animait son père.   » Je te tuerai, si tu t’en sors. »  Plus fou, tu crèves.

Il ne me fera pas croire que son jeune a été plus traumatisé parce que j’avais descendu deux à trois secondes mes pantalons dans le cadre de leur jeu que ses crises d’hystérie.  Pauvre jeune !  Il a dû en manger de la merde parce qu’il ne pouvait pas mentir.  Y paraît qu’il m’aimait trop pour m’accuser.  Je trouve ça écœurant que des adultes se conduisent ainsi envers leurs enfants.  Où est le respect ?  Qui manipulent les enfants ?             

Je me suis arrangé dans ce jeu pour me respecter, tout en ne perdant pas la face. Je l’ai fait, j’ai payé pour et c’est tout.  Ce n’est pas ce qui me dérange, même si tu as toujours une peur affreuse de la prison parce que tu ne sais jamais ce qui peut y arriver.  La prison, c’est l’anxiété, le problème d’être incapable de faire quoi que ce soit, si quelque chose arrive à l’extérieur.         

Ce qui me trouble, c’est l’hypocrisie que l’on exige pour vivre la sexualité, comme eux l’entendent, même si c’est complètement fou, car rien ne justifie l’interdit sexuel, si on vit sa sexualité sans violence et consentie.  C’est le droit individuel le plus fondamental avec le respect de la vie privée. 

Si on apprenait à dire catégoriquement oui ou non, j’aime ou je n’aime pas, on n’aurait pas besoin d’autant s’énerver sur le comportement des jeunes.  Souvent, s’il y a de petits crimes, c’est qu’on crée des crimes qui n’en sont pas, juste pour maintenir ce qui nous apparaît commel’ordre nécessaire.  Tout le monde doit penser de la même façon. Comme s’il n’y avait que ces dinosaures de la morale qui ont raison.  J’admets que si tu ne respectes pas leurs règles, tu peux t’attendre à être puni, même si tu les crois complètement fous.   

La malhonnêteté dans ces procès tient du système judiciaire lui-même. Il y a un avocat payé pour te faire faire mettre en prison et un autre pour l’empêcher.  On se fout de la vérité.  Tout ce que l’on essaie, c’est de marquer des points.            

Dans le procès de Suzanne, la femme avec qui je demeurais alors, c’était très clair.  Ce qui me scandalisa, c’était leur procès d’intention. Par exemple, un moment donné on a amené nos enfants jouer dans des machines.  Ils voulaient amener leurs petits amis.  Pourquoi aurions-nous dit non ?  C’était la fiesta pour eux.  Pas au procès, selon la Couronne, nous les avions amené pour les amadouer, les attirer dans nos filets.  Nous n’avions jamais pensé ainsi.  Ces mensonges sont tellement dégueulasses qu’ils sont révoltants.  Comment l’avocat peut-il mieux savoir que nous ce que l’on a pensé ? 

C’est exactement le principe de la vérité de l’Inquisition.  On torturait parce que la souffrance permettait de trouver la vérité.  Belle folie !   Qui ne dirait pas n’importe quoi pour ne pas souffrir ?  La vérité, ce n’était pas ce qui s’était vraiment passé, mais ce que ce gros cochon de la Couronne pensait.  Je dois dire que ça me révolte.    

Heureusement, encore une fois, le juge qui s’occupait du procès de la mère des enfants que je gardais, a décidé après quelques mois qu’elle avait été suffisamment punie, à travers ce que j’avais enduré, car nous avions aussi la responsabilité de deux enfants.             

Ce juge était correct. Il ne voyait pas qu’un côté de la médaille et savait que si tout continuait dans l’ordre, c’était sûrement parce qu’on avait exagéré la situation.  Les parents étaient plus hystériques que les enfants qui ne comprenaient pas tellement tout ce cirque. Ils étaient les prisonniers.  On s’en servait pour nous punir de ne pas penser comme eux.      

Je n’en veux pas aux jeunes d’en avoir parlé, s’ils avaient eu des parents moins sautés, on n’aurait pas vécu cette merde.

La seule chose qui m’a profondément écœuré. C’est d’avoir des gens qui prétendent savoir mieux que toi ce que tu as pensé.  Des trous-de-cul !        

Finalement, j’aurais pu devenir complètement paranoïaque à mon tour, quand j’ai appris que la femme avec qui j’avais découvert le plaisir de la vie de couple avait vu les frères Rose, à Percé, mais qu’elle avait aussi une carte du parti libéral.  Moi, qui ai déjà de grandes tendances paranos.   Cette période fut trop riche en enseignement pour que la politique ait une importance assez grande pour me déstabiliser.        

Mais, encore une fois, je ne m’en voulais pas parce que je m’étais battu pour ce que je crois.  J’étais un pisseux qui se tenait debout.

Devant la possibilité de la prison, on est tous des pisseux. Ceux qui pensent que la prison, ce n’est rien, parlent à travers leur chapeau.      

Radioactif 562

novembre 22, 2022

Radioactif   562

Textes de 2009, p. 1231

L’itinérance : la transition.         

Je ne sais pas si on va vraiment agir ou faire semblant, mais on parle de plus en plus de s’attaquer au problème de l’itinérance et de la maladie mentale.    

Je ne le répéterai jamais assez : il y a un lien direct entre l’itinérance, la boisson, la drogue et la maladie mentale. C’est fondamental.  C’est le nœud du problème ainsi que le fait qu’on n’a aucune écoute quand on essaie d’aider une jeune qui souffre de maladie mentale.      

Le système te voit comme si tu étais un ennemi. Selon la loi, le malade mental a le droit d’accepter ou de refuser que tu l’aides.  Bonne chance, s’il a de la paranoïa dans son cas.  Souvent, on les voit dépérir quotidiennement, mais on ne peut compter sur aucune aide pour agir en vitesse.       

Pour avoir des médicaments, il faut une prescription. C’est urgent, mais on ne semble pas le comprendre.  On m’a demandé si je serais prêt à prendre le risque qu’un médicament réagisse à la dope prise et occasionne son décès.  Le problème du psychiatre, m’a-t-on dit.  D’où ce besoin de sécurité.            

Le jeune a les médicaments en prison, mais il n’a pas de prescription quand il sort.  On voudrait qu’il soit mieux en prison qu’on ne ferait pas mieux. 

Pire, dans le cas de Gabriel, à chaque fois qu’il allait en prison, je devais recommencer toutes les formalités pour réobtenir ses cartes d’identité. On dirait que la touche « Save » n’existe pas dans les ordinateurs du système, sauf pour la liste des prédateurs sexuels.           

Quand tu t’adresses à un psychiatre, t’as parfois  l’impression que c’est toi le malade ou le psychiatre a des raisonnements tellement sautés que parfois tu te demandes si le médecin n’est pas plus fou que son patient, tellement ses verdicts sont surprenants.

Ça ressemble à l’aide pour une personne qui veut se suicider.  À entendre le système, tout le monde peut aider un suicidaire.  Pourtant, quand tu communiques avec ceux qui travaillent sur ce problème, on te demandera à toute fin utile , croyez-le ou non, s’il a la corde pour se pendre attachée au cou.  Sans ça, on ne peut pas intervenir.  Belle prévention !  Ce n’est pas un ouï-dire, ça m’est arrivé.      

On ne peut pas compter sur les psychiatres pour avancer une solution intelligente, car, leurs règles pour intervenir sont complètement irréalistes.  On demande une abstinence totale de toute drogue durant quelques mois avant de commencer à les soigner.  Le seul moyen qui rendrait ça possible serait un centre où le jeune resterait le temps qu’il faut pour éliminer la drogue et garantir ensuite un suivi psychiatrique. 

Les psychiatres sont aussi tellement rares qu’il faut attendre des semaines avant de pouvoir obtenir un rendez-vous.  Si vous croyez que le système de santé est pourri parce que vous devez attendre plusieurs heures, c’est que vous n’avez jamais eu besoin de soins en santé mentale.    

C’est complètement en dehors de la coche puisqu’un des principaux problèmes quand on veut aider un malade mental, c’est surtout la patience. C’était le cas du jeune que j’ai aidé, mais je ne crois pas que ce fut un cas unique.  Ça prend des heures parfois des jours pour les persuader de rencontrer un psychiatre et quand tu as réussi, il ne faut pas que le patient attende dix minutes de trop si tu ne veux pas qu’il te file entre les doigts.   

Les premières fois qu’il sortait de prison, il se prenait pour un moins que rien.  Il prétendait s’appeler Détritus junior.  C’était normal en tôle, le malade mental est la cible de tous ceux qui sont de mauvaise humeur.  On les appelle les « soucoupes ».       

Par contre, ça s’est amélioré (plus avec les libéraux que le PQ), quand Gabriel retourna en dedans, il y avait un psychiatre pour le suivre.         

Le problème qui se passait à chaque fois qu’il sortait de prison, c’est qu’il n’avait pas de prescription pour obtenir les mêmes médicaments qu’en prison.  Il prenait l’argent de la sortie pour fêter et les problèmes recommençaient.       

Un des pires problèmes, il perdait toujours ses maudits papiers.  Juste essayer de renouveler les papiers dont tu as besoin pour obtenir de l’aide te rend fou.  Il faut toujours des doubles alors que tu n’as même plus un certificat de naissance.  Pas de carte, pas de médicament.  Pas de bien-être. Rien moins que rien.

C’est pire que le passeport, car tu n’as absolument rien pour commencer.  Tu ne peux même pas obtenir un rendez-vous parce que tu n’as pas les maudites cartes.  Tu dois tout recommencer même au bien-être, car son dossier est fermé, alors tu es la seule personne qui peut le sortir de la merde.   

Comment se fait-il qu’il faut toujours repartir à zéro.  Ils n’ont pas de sauvegarde dans leurs ordinateurs ?  Une fois qu’un dossier a été enregistré, il me semble qu’on n’a pas toujours besoin de toujours tout recommencer.         

25 Novembre 2009
L’itinérance et la drogue.           

Je devais être super naïf, car je croyais que Petit Gabriel était seulement schizophrène.  Je me sentais totalement responsable de lui.   Je le connaissais depuis très longtemps et, selon sa mère, j’étais le seul qui pouvait le raisonner quand il avait une crise.          

Je ne sais pas pourquoi je l’adorais à ce point, mais il était ce qu’il y a de plus précieux dans ma vie, avec mes enfants. Son bien-être était ma principale préoccupation.  Rouhed était mort et Shuhed, mon plus vieux était marié.       

Quand j’appris que l’on n’arrivait pas à le maîtriser à Val-d’Or, j’ai offert de m’en occuper.  Il avait plus de 25 ans.  Donc, les langues sales n’avaient pas à se mettre le nez en travers de nos vies d’autant plus qu’il ne se passait rien sexuellement entre nous deux depuis bien longtemps.             

Je croyais déjà que la pédérastie est d’abord un amour fou, qui te possède comme l’hypnose, créant une responsabilité vis-à-vis de l’aimé qui transcende le temps.   Je me sentais responsable de Petit Gabriel.            

Les langues sales sont les pires calamités, car au nom de leur morale idiote, elles s’imaginent devoir se mêler de tout ce qui ne les regarde pas. Rien ne les arrête, elles n’ont pas d’âme.        

Il est arrivé à Montréal.      

Je me rappelle qu’il avait disparu, lors d’une de ses premières crises.  Quelle angoisse !  Il fallait attendre 48 heures, avant de pouvoir informer la police pour le rechercher.   Je croyais qu’il était parti se suicider ou du moins, qu’il était en danger.  Il prétendait être un soldat qui devait se rendre à Boston faire la guerre. Il ne voulait rien savoir de moi et mes conseils.   Il était complètement parti. Essayer de le trouver, c’était comme lorsque je travaillais à la Tribune et que l’on faisait des rounds up, c’est-à-dire appeler police, hôpitaux, partout où l’on peut imaginer qu’on pourrait le retrouver.  

Je me suis rendu compte que je me rappelais jamais des tenues vestimentaires ou de détails qui auraient pu être utiles.  Je m’en voulais d’être aussi Alzheimer devant la grande nécessité d’avoir une mémoire parfaite.   

Quelques jours plus tard, je le découvrais dans une prison.  Je ne comprenais pas pourquoi on l’amenait en prison alors que je le présentais toujours comme un malade mental qui n’a pas pris ses médicaments.  C’était ma conviction profonde.  Je me suis même rendu en cour pour le sortir du trou, obtenir qu’il revienne à la maison et n’aille pas en prison. Je le croyais innocent ou du moins très malade.        

Je croyais sincèrement que ses crises étaient dues au fait de ne pas prendre ses pilules.  C’est idiot, mais je n’ai pas immédiatement fait le rapport entre ses crises et le fait qu’il pouvait consommer de la drogue.  Tout ce qui m’étonnait c’était la rapidité des changements.  Puis, à force de chercher, les soupçons sont arrivés.  Il avait rencontré à Montréal des jeunes qui étaient demeurés tous près de chez-moi à Val-d’Or et qui vendaient de la drogue.  Ils l’avaient sûrement drogué à son insu ou influencé pour l’amener à consommer.  Ce fut la première fois qu’il me frappa.     

Je l’aimais trop pour le laisser tomber. Je me ruinais pour l’aider. J’étais pris entre la pensée de l’école libre et les conseils d’un ami qui voulait que je cesse de m’en occuper ou du moins ne pas tout lui donner.         

Quand il souhaita vivre dans son propre appartement, je l’aidai.  Inutile de dire que ce fut très difficile.  On a comme manie de regrouper tous ceux qui ont des problèmes dans la même maison appartements.  Les problèmes recommençaient et je dus parfois le déménager en plein hiver en taxi parce qu’on avait jeté tous ses effets dehors.  De plus, les petits appartements de 1 1/2 ou 2 1/2 coûtent affreusement chers, à Montréal.             

Ils ne sont pas encore aussi voleurs que dans l’Ouest, mais dès qu’ils en auront la chance on aura les mêmes prix à payer qu’ailleurs. Comment arriver à vivre avec le BS et payer un tel appartement ?   

Pour vraiment l’aider, il aurait fallu un organisme ou quelqu’un pour le superviser.  Il aurait aussi fallu que l’appartement soit payé directement pour être certain que le chèque serve à cette fin.  Mais, selon la loi, le malade mental a le droit de s’occuper seul de lui-même.       

On s’entraidait, moi et sa mère, pour dénicher un loyer qui a du sens.  Nous payions tous les deux le premier mois, mais c’était toujours dans des trous ou dans des lieux où la sécurité (troisième étage, sans escalier de secours) était déficiente.  C’était inévitable, un moment donné, il revenait à la maison. 

Plus le temps passait, plus il allait souvent en prison, plus il faisait de crises.   Au lieu de partir, il a commencé à me frapper, sans plus d’explication.  Une fois, j’ai compris à partir de ce qu’il disait qu’il me frappait en me prenant pour son père qu’il nommait par son prénom.      

Je n’avais rien à faire dans ses fantasmes, mais je commençais à avoir peur quand il parlait à un être qui n’existait même pas et qu’il lui disait que je ne méritais pas que je me fasse planter.         

Dans cet enfer, tu n’a pas d’aide, tu n’as pas la sympathie de qui que ce soit, tu t’arranges avec tes troubles.  Il ne faut pas compter non plus sur la police pour te protéger quand la violence commence.   La dernière fois, j’ai communiqué deux fois parce qu’il s’introduisait chez moi et la seule réponse que j’eus.  « Vous n’êtes quand même pas pour nous appeler à tous les jours.  On n’a pas que ça à faire. » L’année précédente, je m’étais ramassé à l’hôpital avec une commotion cérébrale.  Il m’avait frappé.

Quand j’ai entendu les informations et qu’on racontait que des gars avaient tué leurs femmes ou leurs parents, je ne me suis dit qu’avec la prévention que l’on a, il est étonnant que ça n’arrive pas plus souvent…     

26 Novembre 2009
Le gouvernement Charest pourri à l’os …?  

Le gouvernement Charest serait-il trop pourri pour accepter qu’il y ait une enquête publique sur l’industrie de la construction ?  Est-ce que les travaux d’infrastructures pour combattre la crise économique organisée par les riches sont du nombre des contrats pour les petits amis ?        

Les libéraux risquent que ça soit encore plus dommageable pour eux que l’enquête Gommery.  Si ce n’était pas le cas, il aurait déjà dit oui depuis longtemps et il faut se demander si cette résistance n’est pas un moyen pour permettre de faire disparaître les preuves.         

Ça ressemble au cas du Mont Orford.  On retarde pour avoir de nouveaux amis pour finalement imposer la solution que l’on croyait réaliser avant la tempête.  Qu’attend le gouvernement pour réintégrer les terres dans le parc?  Par contre, si ces terres sont réintégrées, je ne vois pas pourquoi (sauf s’il manque d’eau) on ne pourrait pas en dehors du parc construire des utilités pour que les gens puissent y résider.  On est pas tellement bien renseigné sur ce qui se passe.  Les décisions se prennent dans les hautes sphères et on connaît le degré d’honnêteté quand on a de l’argent dans ses poches…         

Eh oui ! On peut, tout en étant très intelligent, se demander si nos systèmes politiques et judicaires ne sont pas devenus des institutions de la mafia.  S’en étonner serait plutôt de l’ordre de la naïveté. 

Les deux grandes vaches à lait pour le blanchiment d’argent sont l’immobilier (les condos) et le pharmaceutique.  C’est ce qu’on m’a dit lors de ma dernière visite en « lieu sécurisé », toujours parce que je crois complètement débiles nos interdits sexuels, à moins qu’il y ait violence ou non-respect  du consentement.  

Je doute plus que jamais de la pertinence des règles sur le sexe ; car, on ne fait aucune nuance entre une situation non violente et une situation violente ou à base de drogue et de boisson.  La peur a toujours été une manipulation très rentable.  Nos systèmes en savent quelque chose.  Ils ont les médias pour ce faire.

De plus, j’ai toujours cru que mes idées politiques étaient la cause principale de cette ferveur à me disqualifier auprès des gens.  Paranoïa ?  Je m’en fiche.  J’ai d’autres questions plus importantes pour lesquelles chercher une réponse.  Je suis conscient d’être un rien dans le grand débat de l’indépendance.    

Ce n’est pas mieux au fédéral.  Le moyen de nous soutirer de l’argent est la guerre en Afghanistan pour appuyer un gouvernement absolument pourri, un ami de Bush.  Ces bandits ne sont encore écartés du jeu.  On a qu’à voir l’opposition que l’on mène contre le président Obama pour saisir jusqu’à quel point la corruption est profonde et tenace chez les riches républicains américains.  

Le capitalisme, tout autant que le communisme, l’Islam et Israël sont pourris à l’os.  Mais dans ce cas, la merde tient de l’industrie pétrolière et des religions.  L’homme n’a aucune importance à côté de la piastre.          

Le fanatisme religieux est une forme répandue de maladie mentale
.

Quant au pétrole, on en a fait un élément dont on ne peut pas se passer dans la vie moderne.  On peut voler en mettant des prix de fou, car on en aura toujours besoin.  On ne peut pas se passer de pétrole.

Plus on rend un produit indispensable à la survie, plus on a le contrôle, plus c’est payant.  Plus il s’agit d’une forme moderne d’esclavagisme.  Mais, on y peut rien.  Ils sont élus démocratiquement (on retrouve des votes en dernier, dans de nouvelles boîtes).  Si les gens sont assez fous pour mettre les libéraux au pouvoir… C’est qu’on aime se faire fourrer !

Radioactif 561

novembre 21, 2022

Radioactif 561
Textes de 2009, p. 1221

22 Novembre 2009
Savoir pourquoi.   

 Ce qui est intéressant quand on analyse la pensée grecque, ce n’est pas qu’elle avait raison sur tout, bien au contraire, leur connaissance biologique était déficiente quoique plus intelligente que de faire reposer toute ta vie sur une prétendue chute des anges ; mais sur la recherche du pourquoi.  La logique des règles.  Le mieux-être.           

L’abstinence chez les Grecs, c’était simplement arriver à contrôler une des forces les plus puissantes en nous.  On cherchait à trouver le contrôle de soi.  Le deuxième élément était la recherche de ce qui est le mieux pour vivre en santé.  On croyait que l’éjaculation était la perte de notre énergie pour transmettre la vie.  Le point G masculin était perçu par certains comme une petite épilepsie.          

C’est probablement pour cela qu’on préférait l’amour des garçons, le besoin absolu de trouver sa moitié pour se compléter, corps et âme.  Avoir son admirateur.   Les Grecs croyaient que nous n’étions pas complets, on devait donc trouver sa moitié pour se réaliser.            

On rejetait l’homosexualité parce qu’on croyait contre nature de vouloir se priver de sa virilité, car l’un des deux devait être la femme, se comporter en inférieur, être le passif qui reçoit.  Mais, selon eux, les garçons n’ont pas de pertes d’énergie puisque leurs veines sont encore trop petites pour leur permettre d’éjaculer (c’est ce que l’on croyait).  C’était donc moins pire de conquérir un garçon, en autant qu’il ne soit pas trop facile.  Le jeune était un apprenti pour servir plus tard la Cité.         

De plus, quoi de plus beau qu’un garçon.  Pour plusieurs, une personne de son propre sexe est plus près de soi.  Ce n’est même pas gai, mais une question d’identification à son sexe afin de mieux se comprendre, comme les féministes le vivent présentement. 

Il était donc normal qu’un individu à la recherche de la Beauté, de ce qui est moralement préférable, de ce qui conduit au bonheur, découvre dans cette forme d’amour, de rapports humains, le chemin par excellence pour s’améliorer.  Le meilleur moyen pour se discipliner, devenir un être valable aux yeux de son aimé, de son convoité, c’est de devenir responsable d’un autre, car, il faut alors prêcher par l’exemple.  Quand tu es relativement jeune, le sexe n’est qu’un plaisir, mais en vieillissant, tu deviens responsable de ta semence, pensait-on.          

Comment montrer l’exemple, si on ne cherche pas à vivre ce que l’on croit bon pour soi ?   

La pédérastie était essentiellement pédagogique.  Une formation mutuelle.  Que l’on reconnaissait temporaire.  La pédérastie, c’était développer tes qualités intérieures, en travaillant à les stimuler chez un autre.  Les Grecs croyaient les femmes inférieures aux hommes, d’où le besoin de créer ce lien d’égal à égal avec un garçon.   L’aimé était aussi un homme en devenir.  Devenu adulte, il n’aura pas à rougir d’avoir été convoité, au contraire, ça prouve sa valeur, selon la qualité de celui qui l’aura convoité.   Et, il aura appris à se maîtriser, s’il a un bon maître, car il devait apprendre à savoir dire non ou oui quand c’était le temps.     

La raison pour laquelle on trouvait un homme supérieur à une femme, c’est que le mariage se faisait à des âges tellement différents que l’homme était celui qui instruisait sa femme pour avoir soin du patrimoine.  Il remplaçait ainsi le père et devenait responsable de la femme qu’il avait choisie pour réussir sa vie.  L’homme devait tout lui apprendre.  C’était encore une petite fille.  La femme, devenait sa partenaire.  L’épouse avait seule le droit d’être ensemencée, car elle portait la descendance du mari.   C’est une réalité qui a aussi contribué à créer la famille nucléaire ou dite monogamique.      

C’était aussi cette union qui donnait le statut de l’enfant.  Seul, le petit de Périclès, a eu le droit à citoyenneté, même si sa mère n’était pas reconnue.  C’est curieux que l’on ne nous ait jamais appris ces distinctions pour comprendre où on en est aujourd’hui.  Un moyen de démoniser les amours de la Grèce Antique ? L’épouse était nettement supérieure dans son rôle à toutes les autres femmes, courtisanes ou esclaves.           

C’est comme si on savait qu’un gars comprend mieux un gars, comme une femme comprend plus une femme. Les féministes et les machos crient à l’égalité, mais préfèrent se retrouver avec une femme ou un gars, selon leur propre sexe.  Une hypocrisie facile à vérifier. 

Un jour, quand nous serons égaux, l’égalité ne sera plus perçue comme aujourd’hui.   Ça n’aura pas d’importance que l’on soit un gars ou une fille.  Le monde sera sans la jalousie, à travers la parité absolue. Le   partage des tâches reposera sur la compétence.             

L’égalité sera reconnue dans sa réalité la plus profonde : un humain est au-delà de la différenciation sexuelle.   Ça n’a pas d’importance d’avoir telle ou telle orientation sexuelle, d’être un homme ou une femme si on respecte réellement l’égalité. Un être humain ce n’est pas qu’un organe sexuel.  Le sexe a de l’importance seulement quand t’es jeune pour te définir, pour t’identifier dans ton rôle futur.  Quand nous serons égaux, l’occupation d’un rôle, d’un poste social, n’aura rien à voir avec ton orientation sexuelle ou ton sexe.        

La morale religieuse repose, elle, sur le sacrifice, l’abstinence, la fuite des autres, les tentations diaboliques.  L’homme est un « être » déchu parce qu’il a un corps.  Il doit donc se sacrifier pour se purifier, éliminer tout ce qui est corporel pour trouver la pureté originelle.  Le pur esprit, le ciel. Qui a vu le ciel ne peut plus penser comme les autres, pensait Platon.  Les dieux sont une création de l’esprit, une tentative de réponse à nos questions.      

Certains favorisaient la vie recluse.  Pour eux, les valeurs des ermites sont plus élevées que d’apprendre à vivre en société.  Souffrir pour découvrir.  Justement ce qu’a condamné Bouddha, qui croyait plutôt dans le juste milieu.  Qu’arriverait-il si ces valeurs étaient appliquées par la majorité?  Certains diront que ça ressemblerait au monde d’aujourd’hui alors que tout est individualisme.       

Au moins, eux, avaient l’intelligence et la décence de chercher à savoir pourquoi une telle chose était interdite ou glorifiée.  Faire l’amour était une trop grande perte d’énergie pour l’homme, voilà pourquoi elle était règlementée

Aujourd’hui, on est mort de rire quand on nous dit que l’homme doit faire l’amour en hiver parce qu’il a un corps chaud.  Mais, c’est moins stupide que d’essayer de faire croire que t’es traumatisé parce que tu t’es fait faire une pipe.  Si tu es traumatisé, c’est que tu t’es fait prendre à sauter un interdit (ou tu as peur que ça se sache), parce que tout le monde te voit comme un cochon.  Tous ceux qui t’entourent sont en train de devenir fous comme si t’avais fait sauter les tours du World Trade Center.   Au Québec, et dans tous les pays où les religions ont condamné la sexualité, on fait un tel drame avec la sexualité que l’on peut classer ça dans l’ordre de la folie furieuse.         

L’amour des garçons était justifié par l’amour de la beauté. On allait jusqu’à ce se demander ce qu’était la beauté, celle qui devait avoir le plus d’importance et toujours dans un effort pour trouver la VÉRITÉ.  Est-ce que l’amour corporel était aussi grand ou plus grand que l’amour spirituel ?  D’ailleurs, l’abstinence de Platon venait de la pensée religieuse, le sacrifice apporte plus de satisfaction que le plaisir lui-même, à cause de sa victoire sur soi-même.  Ainsi, on ne crée pas des corps, mais on moule des âmes.  Cet amour avait une très profonde connotation pédagogique.  L’amant choisissait son aimé en fonction des qualités mutuelles à développer. 

Leurs réflexions faisaient la règle.  Un garçon devait être vu en fonction du fait qu’il occupera un jour un poste de commande à développer.  Comment doit-il agir dès sa jeunesse, quelle qualité l’aimé doit-il développer pour qu’il puisse un jour remplir sa tâche ?  Le cul n’était qu’un plaisir d’où le besoin de tempérance pour prouver que l’on sait se dominer parfaitement.  Un sujet dont on ne parlait presque pas.  C’était le plaisir que procurait le choix.            

Si tu t’offrais trop volontiers dans ta jeunesse, cela t’amollissait dans tous les sens du mot, si on veut rire un peu, mais surtout tu n’avais plus la volonté pour te contrôler. Le jeune devait, s’il le désirait, accepter les offres de l’adulte.  Il ne devait pas aller au plus offrant, mais vers celui qui l’aiderait à mieux dompter son caractère.  En fait, c’est comme le cruising d’aujourd’hui entre une fille et un gars.  Apprendre à refuser avant de dire oui, ça faisait partie de l’entraînement à avoir du caractère, à savoir se contrôler et ne pas trop profiter des plaisirs.  Le jeune prostitué était privé des emplois prestigieux parce qu’il ne savait pas se passer de plaisirs.  

Alors que les religions appuient leur règle sur des interprétations, les grecs d’alors cherchaient à obtenir ainsi une bonne santé.  On pouvait déjà dire : la modération a bien meilleur goût. Cependant, c’était l’individu, l’aimé, le jeune qui décidait du déroulement, de l’acceptation ou du refus.  Il était le maître absolu du oui ou du non. C’est pourquoi le consentement est devenu le centre de tout, ce qui était le plus important.  Le principal n’était pas le plaisir, mais la capacité d’évoluer vers la Sagesse, grâce à son choix.            

Aujourd’hui, ce sont les adultes qui décident de tout, sous prétexte que les jeunes ne savent pas la différence entre le bien et le mal.  Les adultes interdisent tout, oubliant que la vie sentimentale ne commence pas à l’âge adulte. On infantilise les jeunes sous prétexte de les protéger.  Ona même donné un nom à ce processus : banaliser.       La meilleure protection serait, à la fin du primaire, de leur offrir des cours sur la réalité sexuelle qu’ils commenceront à vivre et leur faire comprendre non seulement leurs responsabilités, mais leur droit absolu de dire oui ou non.  C’est un droit essentiel, un droit individuel qui repose aussi sur le droit à la vie privée.  C’est un droit volé aux jeunes en fixant un âge de consentement trop élevé. 

Puisque la vitesse de développement de chaque individu est différente, je préconise que l’entrée au secondaire soit l’âge de consentement et que les cours de sexualité soient donnés à la fin du primaire pour les préparer à cette responsabilité.


22 Novembre 2009
Bravo Madame Marois !

Même si j’ai toujours été identifié aux radicaux, je dois avouer que l’approche de Madame Marois me plaît énormément.  Il faut se doter des appareils dont on a besoin pour avoir le pays qui nous plaît.  Ne pas demander au fédéral le droit d’agir sur notre territoire.   

Si ce n’est pas encore une fois que de la théorie, c’est à mon point de vue, ce qui nous mènera à un référendum qui nous donnera notre indépendance.            

Devenir indépendant, c’est devenir adulte. L’indépendance surviendra si le gouvernement fédéral ne nous accorde pas ce dont on a besoin pour vivre comme société distincte et épanouie.  On passe de cette phrase « pas nécessairement la révolution, mais la révolution si nécessaire» à « pas nécessairement l’indépendance, mais l’indépendance si nécessaire»à «on n’a plus choix, il ne reste que l’indépendance». 

Inutile de dire qu’à mon sens, ce serait préférable de créer un Québec complètement indépendant, s’assumant lui-même, et non toujours être en attente des décisions du grand-frère… mais ce n’est pas moi seul qui décide.          

Au lieu d’être une bande de braillards qui se font dire non à tout bout de champ, on se donne les pouvoirs que l’on désire pour s’épanouir comme peuple.  Si le fédéral n’aime pas ça, c’est tant pis !  On n’a pas signé la Constitution.  Le Canada n’est pas notre pays.  Et, ce ne doit pas être juste un bluff.  Finis les partages de pouvoir ! On est le seul maître à bord chez nous.    

Si le Canada est assez intelligent pour nous inclure, en respectant notre différence, c’est préférable d’être uni que de se séparer, la logique voudrait que l’on soit uni.  Le bien-être de tous les Québécois doit en décider.  Mais, notre histoire prouve jusqu’à maintenant le contraire.  On nous en donne toujours trop selon le ROC, mais dans le fond, on n’en a pas assez pour s’organiser de manière à ce que ce soit le mieux pour tous au Québec.            

Nous aurons probablement très bientôt à rechoisir si on veut survivre.  Le fédéral diminue notre poids à un point tel que nous devrons compter seulement sur nous-mêmes pour bien vivre.   On ne peut pas accepter d’être assimilé.  Par contre, on doit commencer à écouter ce que veulent les anglophones du Québec, car eux aussi, vivront dans un nouveau pays qui sera aussi le leur.    

Dorénavant, on doit agir comme si le fédéral n’existe pas au Québec puisque tout ce qu’il sait faire, c’est de nous priver de nos droits, de ralentir notre développement. On s’en retire avec pleine compensation. Nous voulons revoir l’argent que nous versons en taxes et impôts au fédéral.   

Je vibre quand on m’appelle à cesser d’avoir peur, parce que ça peut être le début d’un temps nouveau.

23 Novembre 2009
L’amour des garçons.     

En Grèce antique, le gros bonnet se promenait avec fierté avec son serein.  Avoir son petit minet, ce n’était pas un déshonneur, au contraire, c’était la preuve de ton importance. Tu devenais l’attention de ceux qui créaient la culture.  Tu perpétuais ainsi tes qualités à travers ton égal, d’où le jeune ne devait pas céder trop facilement à partager les plaisirs sexuels puisque l’on croyait que le jeune, lui, n’en éprouvait pas quand on faisait « la chose. »   Et on ne disait pas ce qui se passait.  Que se passait-il sexuellement entre l’adulte et son amant?        

Sauf, que dans le cas de la sodomie, on peut dire avec certitude qu’on croyait que le passif, celui qui se faisait enculer, était inférieur.  Par contre, la fellation était rejetée, vue comme contre-nature. Qui oserait avaler le sang ou une partie du cerveau de l’autre ? On n’y voyait pas là un moyen de transmettre des vitamines.  Il semble que la masturbation fut une des seules manifestations sexuelles acceptées à tout âge.  Par contre, c’était le jeune qui s’exécutait, en procurant le plaisir au vieux et non l’inverse ou le partage, l’égalité.            

Évidemment, c’est mon interprétation à partir de ce que j’ai déjà lu.  Je ne sais pas, avec plus de certitude que les autres, ce qui se passait, car je n’y étais pas. Et, en réalité, ça n’a pas grande importance pour comprendre comment on en est venu à penser comme aujourd’hui.

L’homme adulte se devait d’avoir un égal dans ses relations et et la femme était considérée comme inférieure.  Cependant, avec le mariage, celle-ci devenait la seule personne avec qui procréer, avoir une descendance et la partenaire du mari.  Elle était tributaire de lui, mais elle occupait une place prépondérante dans la réussite ou la faillite de son époux et de son patrimoine.  L’épouse était la personne la plus importante des relations de l’homme.   Elle était la porteuse de son avenir.  Un homme qui la trompait était un individu qui n’avait pas de tempérance, donc, de panache. Un irresponsable.  C’est d’ailleurs cette position de la femme dans la vie de l’homme qui fit que le couple l’emporta sur la pédérastie.   

Le petit serein de qui l’homme était amoureux était la courroie de transmission de l’âme, de la connaissance.  La pédérastie était le pouvoir transmis comme citoyen et futur fonctionnaire ou dirigeant de la Cité.  Le petit, c’était en plus la beauté et le plaisir.  Un égal par le simple fait d’être un homme en devenir.  Un choix pour assurer une vie future à sa pensée et à son rang. Les hommes pensaient toujours en fonction du Bien de la Cité.  Avoir un serein de qualité, c’était une façon d’affirmer ses qualités intérieures, car un sage recherchait chez le jeune les qualités qui lui semblaient les plus nobles dans et pour sa propre existence.    

Par contre, le jeune devait choisir un maître de valeur, car il en dépendait de la qualité de sa formation et de son avenir
.  Tout un patronage, car plus ton bonhomme occupe un poste de haut niveau, meilleures seront tes relations, plus brillante sera ton avenir.  La pédérastie était une voie de transmission du rang que l’on occupait dans la société.  Il fallait de part et d’autre en être digne.           

Puisque ça se passait à la vue de tous, les autres jugeaient de la qualité du jeune en fonction de par qui il avait été remarqué.  Plus cet homme était doté de grandes qualités reconnues, plus le jeune prenait de l’importance puisqu’il avait été choisi parce qu’il démontre chez lui les mêmes qualités que celui qui en tombe en amour.  C’est comme si le courage tombait en amour avec le courage, la tempérance avec la tempérance.  On attire et on choisit son pareil.           

Il est aussi à noter comment les vertus avaient un lien direct avec la santé.  Elles étaient recherchées pour améliorer sa qualité de vie.  Un peu comme certains indigènes croyaient qu’en mangeant l’autre tu faisais tien ses propres qualités. C’était alors la grande compétition au serin le plus digne.           

On se demandait comment agir, à qui le jeune devait dire oui ou non, sous quelles conditions.  Le oui n’était pas écarté, mais balisé, encadré, particulièrement par le consentement mutuel.  Dire oui trop facilement, ça devient de la prostitution, car on recherche plus les cadeaux que les qualités à développer avec son nouveau maître.   Puisqu’un homme cherchait dans l’âme du jeune sont équivalent, ce dernier devait être aussi grand que son maître.       

Si la femme transmettait la vie corporelle, garantissait la descendance, le petit minet, lui, transportait les qualités de l’âme et la pensée de son maître. Ce n’est pas pour rien que tous les grands penseurs se penchaient sur le phénomène, interrogeaient tous les aspects, car, comme Socrate, plusieurs étaient prêts à mourir pour ce qu’il croyait la vérité.  On retrouvera cette conviction chez les martyrs.  Ce qui a permis au christianisme de devenir une force illimitée.  Contrairement, à ce qui se passe aujourd’hui, un homme se devait de choisir le jeune qui lui plaisait et en faire son émule, son image parfaite.

Qu’on le veuille ou non, la recherche du plaisir est une force telle chez l’homme et la femme, que la situation ne pouvait qu’amener à rechercher le plaisir autrement, sans devoir finalement toujours s’en passer.          

Eh oui, un gars tempérant comme Platon, qui veut obéir aux dieux, se doit d’aimer, mais ne rien faire de sexuel.  Plus tu es tempérant, mieux tu es, à un tel point que certains ne veulent même pas être seul avec leur serin pour que tout le monde soit témoin de leur tempérance.   C’est bien beau d’aimer ton petit gars, mais un jour, la contemplation se transforme en désir.   Et, de ce côté, si la relation avec ton épouse fait que tu ne dois faire l’amour qu’à certains moments, en suivant certains rites ; au moins, t’es capable de faire l’amour.  Avec la vertu, la femme devient plus avantageuse que le serin que tu ne peux pas toucher pour préserver ta tempérance.  

Les Grecs ne devaient pas être plus fous que les autres et se rendre compte que même si faire l’amour est la décharge d’une si puissante énergie, personne ne meurt après la secousse.   Le plaisir a eu raison de la peur.  Pourquoi se créer autant de problèmes quand tu peux avoir tous les plaisirs sans interdit, sans devoir les sacrifier aux qualités recherchées, avec ton épouse ?  La pédérastie est morte parce qu’elle était devenu un sacrifice au lieu d’un plaisir.


Le problème trouvait sa solution dans la famille.  Et, contrairement à d’autres cultures, la monogamie l’a vite emporté.   Le mariage fut dans plusieurs cultures une institution économique, rien d’autre. Une question de dote.  Le besoin d’une descendance.

23 Novembre 2009
Québec solidaire et l’indépendance.

 Québec solidaire vient de mettre l’indépendance au centre de son discours, tout comme le féminisme et la préoccupation écologique.  C’est super, mais ce n’est pas surprenant en soi.           

On peut se demander dans quel ordre de priorité est l’indépendance par rapport au féminisme et l’écologie

Est-ce encore une simple préoccupation parce qu’on pense qu’à moyen terme ce sera le discours le plus payant en nombre de votes ou parce qu’on croit vraiment que le peuple du Québec sera mieux servi par l’indépendance que le fédéralisme?    

Est-ce qu’on aura l’intelligence entre indépendantistes de mettre fin à la guerre entre Québec solidaire et le PQ ?  Est-ce qu’on juge de la valeur de l’indépendance,  en se demandant si un Québec indépendant sera plus près des valeurs féministes-écologistes que le fédéralisme. L’indépendance est-elle vue comme le bien global des Québécois en dehors de cette particularité (féminisme) qui pourra être revue une fois le Québec indépendant ?   

D’ailleurs, on peut s’entendre dès maintenant sur l’essentiel : un Québec dont la langue d’usage est le français, où il y a une véritable égalité homme-femme, un état laïc, garantissant le droit de croire et pratiquer la religion que l’on veut en autant que la religion se vive à la maison et au temple.  Chacun son affaire, on a pas à convertir personne.      

Pourquoi ne pas créer une alliance sur l’indépendance au-delà des partis politiques ?  Le projet d’indépendance ne devrait-il pas être mené par un organisme qui est au-dessus des partis politiques ?  Quand l’indépendance sera faite, il faudra choisir qui dirigera le Québec.  Il sera important d’avoir plus d’un parti politique.  La pensée unique, c’est de la dictature.  Une dictature de droite ou de gauche, c’est de la merde. C’est toujours le riche qui s’enrichit aux dépens de la majorité.      

Si Québec solidaire est sincère, (évidemment comme parti politique, il est dans son avantage de ne pas se fondre au PQ), la question demeure advenant un référendum : saura-t-on surmonter les points qui séparent les deux formations pour s’unir derrière la nécessité de créer un front commun face à Ottawa, en faveur de l’indépendance ? 

Dans une réalité plus courte, est-ce que la division PQ et Québec solidaire avantage le parti libéral ?  Peut-on avoir la sagesse de voir là deux moyens de diffusion de la pensée indépendantiste, tout en ayant l’assurance que les deux s’uniront quand ce sera nécessaire pour l’indépendance ?

Comment Québec solidaire pense-t-il faire l’indépendance ?  Le plan de Madame Marois est clair.  C’est une chose que de se dire indépendantiste, une autre que de trouver le moyen de réaliser l’indépendance.  On a jusqu’à date payé pour l’apprendre.  Le temps qu’on se bat sur comment la faire, les autres règnent en roi.

Pour faire l’indépendance, il faut l’appui de la majorité de Québécois.  Un référendum, c’est le passage obligé dans un pays démocratique pour éliminer la tentation d’un recours à la force (de part ou d’autre, surtout le fédéral).   C’est le projet de toute une collectivité et non celui d’un parti politique.   Si on veut faire l’indépendance, il faut travailler pour que la très grande majorité des Québécois y soient favorables et prêts à voter un OUI retentissant à la question : voulez-vous que le Québec devienne un pays indépendant ?            

Est-ce qu’on se fait encore leurrer ?  Plusieurs sont indépendantistes tant que ça n’a pas de chance de réussir… les carriéristes. 

Quand il s’agit de tenir tête à Ottawa, on plie sans cesse, d’où le fédéral gruge de plus en plus nos pouvoirs. Avant, le fédéral pouvait facilement ouvrir des négociations constitutionnelles, maintenant c’est quasi impossible.  Pour y arriver, il faudra une très grande solidarité au Québec et à l’extérieur au Canada pour forcer Ottawa à négocier. 

Les libéraux nous vendent à Ottawa par morceaux.  Si Ignatieff est déjà bon pour la poubelle, il faut se rappeler que ce sont Dion-Chrétien-Trudeau qui nous ont toujours écrasés.  Les libéraux sont peut-être plus près de la mafia que de l’idéologie ?            

Est-ce que, lors d’un autre référendum, on se trouvera chez les femmes une autre     « Yvette » pour les amener à voter fédéraste, sous prétexte que le projet souverainiste n’offre pas autant de garanti aux femmes que le fédéralisme ? 

C’est ce qui s’est passé jusqu’à date. Comme les fonctionnaires qui ont voté contre l’indépendance.             

C’est comme le Nouveau Parti Démocratique qui s’est toujours montré favorable au Québec jusqu’à ce qu’il soit devant les faits.   On s’est alors ramassé avec un NPD qui ne veut rien savoir dans la réalité, et non la fiction des programmes, d’un Québec indépendant.   Un demi-allier.  Quand ça fait son affaire.  Le NPD a prouvé sa préférence pour le fédéralisme.  Et, pour les prochaines années, on revient à la guerre : indépendantistes vs fédérastes.  

Le problème de la gauche est le même que celui du PQ.  On s’enfarge dans les fleurs du tapis, au lieu de créer une unité qui permette d’élaborer de vrais changements.  On s’imagine qu’il n’y a que le capitalisme ou le communisme. 

En fait, ce sont deux systèmes économiques qui se nourrissent de la peur de l’un et de l’autre pour mieux vider les poches des citoyens à travers la course aux armements.                        
     
En réalité, c’est un petit nombre de riches dans chacun des systèmes qui réussissent à exploiter la majorité des gens.  

Qui a-t-on sauvé lors de la dernière crise économique ?  Les banques, les multinationales.  Pourquoi ?  Parce que ce sont les institutions qui peuvent faire crever n’importe qui de faim.  Ils coupent le crédit et du jour au lendemain la majorité des humains crèvent de faim. Les riches ont l’armée pour nous (les pauvres) mettre au pas.  La lutte n’est pas de choisir entre deux formes d’exploitation, mais de trouver un nouveau système qui éliminera la misère, la pauvreté.  C’est possible.  Les riches seront un peu moins riches, et les pauvres deviendront moins pauvres.  Il faut créer un système dans lequel il y a un minimum et un maximum.  Un gars n’a pas besoin de milliards pour vivre.      

Le partage de la richesse se fait nécessairement par l’emploi.  Est-ce que l’emploi est une préoccupation de nos gouvernements ?  Pas du tout.  Les gouvernements se sont endettés envers les plus riches et pour faire face aux demandes de remboursement, il faut selon eux baisser les frais d’exploitation.  Aussi, faut-il diminuer le pouvoir des syndicats, ce qui veut peut-être dire diminuer les salaires, fermer des usines pour mieux rentabiliser, tout en augmentant le coût de la vie.                               

Les plus pauvres deviendront plus nombreux.   Il faut être deux au « minimum » pour vivre presque décemment.  Les gouvernements doivent fournir le maximum d’avantages possibles pour  « acheter le désir  » des grands de bien vouloir s’installer chez nous afin d’avoir un peu de prospérité, de travail.             

Le travail obligatoire pour vivre est un esclave moderne.  Il dépend du bon vouloir des riches.    Et, les riches sont prêts à faire sauter la planète pour avoir plus de profits.   

Il n’y a pas vraiment de droite et de gauche au Québec.  La droite, ce sont les « religieux », les féminounes, les conservateurs.  Les libéraux d’aujourd’hui sont ceux qui pensent économie, profit, libre marché. 

La droite, c’est l’Estrie et la région de Québec qui votent Harper ou ADQ. Quant à la gauche, elle n’existe pas réellement, car si elle tient au syndicalisme, qu’elle s’oppose au capitalisme sauvage, elle ne va pas bien loin dans le changement profond de la société.  La gauche et la droite ne font qu’un seul et même système au Québec.  Ici, il n’y a que les conservateurs et les progressistes. 
 
Il faut créer un système qui respecte l’HOMME.  Ni le communisme, ni le capitalisme, ni les religions ne le font.  On doit revenir à un monde idéal où chaque individu a sa place et son droit au bonheur. Ce ne sera pas possible tant que les banques et les multinationales seront plus puissantes que les états et l’ONU.


Radioactif 560

novembre 20, 2022

Radioactif 560
 
20 Novembre 2009 , p. 1215       
La vie est très belle !        

Comment ne pas aimer la vie ?  J’ai toujours vécu très intensément toutes les contradictions possibles chez un individu.  Et, j’en ai des tonnes.  C’est ce qui fait peut-être la valeur de l’expérience.

Je ne peux cesser les introspections qui datent des fameux examens de conscience de notre enfance, même si je commence à m’interroger sur la vie privée et la nécessité de son existence.  C’est un peu tard, mais c’est un changement qui risque de remettre ma vie d’écrivain en question. 

Mes textes apportent-ils quelque chose de positif au Québec de demain ?                            

Devrais-je passer à autre chose ?  Qui s’intéressent à mes grandes réflexions que l’on peut prendre pour des confessions ?  Un style littéraire déjà dépassé ?   

Je peux parler comme tout le monde, en connaissance de cause, que de ce que j’ai vécu. 

Il y a des milliers d’autres sujets, je le sais.  Certains sont même beaucoup plus intéressants que «mon nombril», mais «la vie» et celle de la civilisation est ce qui me préoccupe le plus, en vieillissant. 

Pourquoi le système est-il devenu une mafia mondiale ?           

Laisse-t-on quelque chose en héritage quand on écrit ?  Que peut-on donner de plus que sa connaissance ? 

Au pire, tout ce que j’écris ira à la poubelle et m’aura aidé à passer le temps ainsi que celui de ceux qui auront eu la patience de me lire.  Je serai totalement oublié puisqu’on ne peut déjà pas retrouver mes livres. . 

Qui peut s’intéresser au point de vue d’un hostie de pédéraste ?  Mais, je m’en refous de plus en plus.  Donc, pourquoi m’en faire ? 

J’aurai été le petit Saint-Jean-Baptiste qui du fond de son désert crie sans jamais être entendu.  Le petit missionnaire qui se prend au sérieux et qui découvre que les autres ont tout à lui apprendre… Je suis un gars d’action que l’on force à l’inertie. Tout ça parce que j’ai osé dire que j’ai été pédéraste et que sentimentalement quand on l’a été une fois ,on l’est pour toujours. Alors, autant l’assumer. 

L’important j’ai beaucoup vécu, ce fut très agréable, sauf de 1996 à 2006.  L’enfer, le vrai !  Maintenant, je peux me permettre de rire de moi.  Je suis fou, mais pas assez.  Dommage ! Je n’ai pas assez de talent pour marquer la littérature québécoise.  Ça ne m’empêche pas d’être content d’avoir vécu.   

Je suis persuadé que le Québec doit réviser sa conception de la sexualité pour l’ajuster aux connaissances scientifiques évolutives plutôt que de continuer avec l’approche religieuse du péché et de la culpabilité.  Il va en va de l’estime de soi, de la fierté de vivre dans un état progressiste.           

Il y va du bonheur de ceux qui vivront en dehors des sentiers battus comme moi.   C’est une de mes préoccupations majeures : y aurait-il moyen par l’écriture d’éviter à certains jeunes les tiraillements que j’ai vécus ?  Est-ce que mes interrogations rejoignent celles d’autres personnes d’autant plus qu’on sait que les pédérastes sont en nombre infiniment petit ?  Peureux et silencieux.  Avec raison d’ailleurs !  Ils sont sans pouvoir parce que trembler n’a jamais changé quoi que ce soit et la solidarité est dangereuse, car on voit ça comme un complot. 

Si on cessait seulement de voir négativement la sexualité, j’aurai participé à quelque chose de grand.  Ce n’est pas seulement important pour les pédérastes, mais pour chacun de nous.  

La nécessité du droit à une conscience personnelle est fondamentale.        

Voir ce qui nous anime comme le fruit du péché, c’est très différent d’une perception selon laquelle la sexualité est une des plus grandes et des plus belles forces de l’humanité.  Ce qui nous différencie des animaux, car on peut même s’en servir pour lutter contre la surpopulation. Ce sera bientôt un devoir moral dont la réussite sera la survie de l’espèce ou son élimination.          

Aie-je fait une belle et bonne vie ? En quoi mon expérience peut-elle aider les autres à faire des choix ?  Quelles erreurs faudrait-il éviter à l’avenir ou quels bons coups faudrait-il faire ?  La société est quasi la même chose qu’il y a des milliers d’années.  La vie tourne.  Elle revient toujours au même.  

Les humains n’ont pas évolué, sauf sur le plan technique.  Nos valeurs ne correspondent plus nécessairement à notre connaissance.  Les lois de la tradition nous immobilisent, nous empêchent de changer, car, on a toujours peur du changement.  Pour avoir un meilleur monde, on doit cesser de s’interroger sur la sexualité et créer une morale pour un partage équitable de la richesse dans le monde.        

Aucun individu ne devrait avoir à se préoccuper entièrement de devoir se trouver de quoi pour se nourrir, se vêtir, s’éduquer.  Cette réalité est plutôt du domaine de l’économie.   Qu’attend-on pour mettre l’économie au pas ?          

Pour vivre dans un monde civilisé, on doit interdire toute forme de censure, de torture et de violence.  On doit éliminer la peine de mort légale ou pas.  Mais comment peut-on y arriver ? On ne peut même pas dire qu’on est pédéraste sans se faire crucifier vivant.  Quel geste peut-on poser pour changer une société sclérosée en monde progressiste ?    

J’ai éliminé une très grande partie de ma vie privée avec mes carnets (blogs), car je pense que mon expérience mérite d’être entendue pour créer une éthique ou une morale sexuelle au Québec qui repose sur des données plus saines que les interdits religieux. 

Par contre, si j’étais plus riche, j’abandonnerais volontiers l’écriture pour voyager par pur égoïsme. 

La perversité est peut-être du côté des accusateurs ou du moins, de cette exagération digne de l’époque de l’Inquisition. 

La pédérastie est confondue malhonnêtement avec la pédophilie.  Pour comprendre, rien de mieux que de retourner aux racines du sujet. C’est ce que je fais, grâce à mes lectures, depuis des années.  C’est aussi ce qui me donne maintenant l’impression de tourner en rond.  Je suis le seul qui a pris la parole.  Qu’est-ce que cela a changé ?  Rien.  C’est encore pire.     

La seule distance que je mets à date pour sauvegarder mon intimité, c’est le temps.  Je parle d’événements qui n’ont plus d’impact ou de réalité aujourd’hui.  Je ne suis déjà plus, celui dont je parle. Cependant, on juge le passé avec les yeux du jour. L’éclairage tamisé par le temps. C’est notre seule évolution possible à titre d’individu.       

Je considérais la violence et mentir comme des péchés bien plus graves que d’essayer de passer les doigts entre les cuisses du voisin pour sentir se lever un petit bâton qui m’indique sa personnalité propre, sa vérité cachée.  Y parvenir faisait plus plaisir que de développer un cadeau du Père Noël.  

C’est ce qui se passe très souvent chez la plupart des garçons, mais avec notre morale débile qui condamne la sexualité ou en fait un danger quasi nucléaire, on n’a pas l’honnêteté d’admettre que c’est un phénomène tout à fait normal puisque naturel.  On voit la sexualité du gars et de la fille du même oeil, oubliant qu’il y a une toute une différence à cause de la possibilité de la procréation et de la vitesse de développement des individus qui n’est pas la même pour tous.   Nous sommes tous un cas particulier.   

On préfère mentir et se faire croire que c’est une erreur de la nature qui cause la perversité de l’individu.   Bien entendu, on est pervers si on ne vit pas comme tous les autres.   Ainsi, certains individus vivent des années de malheurs que l’on pourrait éviter si on disait la vérité.  On aurait le temps de s’attaquer à un problème bien plus important : l’exploitation de l’homme par l’homme.  On aurait le temps de découvrir que la pédérastie est de l’ordre de l’idéal plutôt que de l’asservissement, du vice.    

Sur certains points, j’étais un petit de la Grèce antique dès mon enfance, car l’Amitié était la valeur pour laquelle je voulais vivre.  J’étais trop imbu de religion.  Le summum de la vie était la beauté.  Comme à cette époque, j’aimais un garçon d’abord pour sa beauté physique, puis, sa beauté intérieure. Son caractère.  Je rêvais de grandes amitiés.  Je surmontais mes peurs d’un refus ou d’une dénonciation.   Mes tentatives étaient tellement électriques qu’elles donnaient encore plus de valeur à transgresser les règles.  Je devais vaincre ma peur.  Écraser ma conscience, comme disaient les curés.           

Aimer, c’était l’ultime but de ma vie. Mais, qu’est-ce qu’aimer ?  Aime-t-on quelqu’un d’autre que soi ?  Quelle différence y a-t-il entre aimer un gars, une fille ?  Quelle différence y a-t-il dans l’approche, le cruising ?  Peut-on vivre libre à deux ? À quelles conditions ?       

Si je pleurais devant un beau paysage, y voyant un rapport avec la beauté de Dieu, imaginez ce que c’était de tomber en amour avec un petit compagnon.  Cet amour, c’est la divinité.  Ça se passe à un niveau intellectuel et sentimental.  Ça dépasse le simple plaisir physique de la caresse ou de l’éjaculation.  Le plaisir d’être ensemble, de communiquer.    Comment pouvoir vivre une certaine continuité quand la pédérastie est condamnée en partant à ne pas survivre au temps ?  Un problème qu’avaient soulevé les philosophes comme Platon.  

Si j’ai été culpabilisé au boutte d’être pédéraste, c’est à cause de la contradiction que je vivais entre ce désir d’être un grand personnage, un être à la recherche de la perfection, comme nous l’enseignait la religion et , la curiosité, le plaisir de tomber en amour, en extase devant la beauté d’un autre.  Une excitation préférable à se saouler, mais encore plus condamnée. 

La condamnation de la sexualité était tellement omniprésente, grande, que tu ne pouvais que te croire un monstre.

On te brassait toujours les oreilles avec la fameuse « volonté ».  C’était en partie vrai.  Personne ne nous force à être pédéraste.  On l’est parce qu’on l’est, qu’on le veuille ou non, c’est «sa petite nature», comme me disait Mme Gosselin quand j’habitais à Québec. On ne peut blâmer personne, on est les seuls à pouvoir dire ou non.  Si les doigts s’enfilent aux endroits défendus, c’est qu’on les laisse aller, même si on  » se fait semblant  » de se retenir.  La grande réalité, c’est l’intention.  Et, on ne peut pas se mentir.          

On nous a appris que la tentation est déjà aussi pire que le péché, oubliant de nous dire qu’y résister, crée peut-être le caractère, mais qu’un être frustré est un être mal dans sa peau. Un danger d’ÉCLATEMENT.  Sommes-nous créés pour nous haïr ?  À quel moment pètera-t-on les plombs ? Trop de jouissance ou de souffrance ?          

On a le choix et on se doit d’apprendre à choisir.  La sexualité ne peut être intéressante que s’il y a consentement mutuel, plaisir mutuel. 

Moi, j’étais trop ambivalent.  Je ne voulais pas pécher, mais avoir le plaisir du péché.  Succomber pour mieux me repentir.  Un manque de volonté.  Ne pas savoir dire non. C’est bien l’histoire d’une partie de ma vie. 

L’autre, c’est ce besoin de me donner pour les autres.  De vibrer à une parole d’Évangile : « Il faut savoir donner sa vie pour son ami ». Je vous avais dit que je suis trop religieux.  C’était ma conception d’être révolutionnaire.  Se battre pour le bien des autres.  Sauf, qu’il faut que les autres veulent que l’on se batte pour eux.  C’est ce que j’ai compris au cours du voyage dans la vie.          

Je ne savais même pas ce que j’étais.  Probablement pas le plus équilibré des gars.  Les filles m’attiraient, mais elles me repoussaient tellement que c’était devenu un effort d’essayer de leur plaire.  Pourquoi se donner tant de mal pour obéir à des règles acceptées par tous ? Les filles ne me manquaient pas.  C’est difficile de se comprendre entre gars et filles.  Alors, pourquoi perdre son temps?  S’il y en a une pour nous, elle se manifestera bien.  La vie peut être très agréable même si tu n’es pas en couple.           

Le couple c’est pour créer une famille ou trouver un moyen de combattre la solitude. Si t’es bien occupé, tu ne te rends même pas compte que tu te condamnes à la solitude quand tes amis seront disparus ou t’auront laissé tomber. 

Mais, pour être ami, encore faut-il respecter la liberté de l’autre. La liberté, l’authenticité sont aussi importantes que l’amour, car sans elles, on ne peut pas s’estimer soi-même.  Qui veut vivre pour s’haïr ?  J’ai appris à être fier de ma pédérastie quand j’ai compris la force que cela signifiait et exigeait. Vivre à contre-courant, haï de tous, juste parce que tu crois le contraire de ce que tout le monde pense.  

Par contre, je ne pouvais pas m’identifier aux gais, car même si j’aimais les petits gars, ce n’étaient pas des hommes. Il y a plus qu’un pouce de différence entre l’amour d’un homme et d’un petit gars.   Aimer un petit gars, c’est être en amour avec la jeunesse.  La vie.  Perpétuer cette vibration que tu as quand tu es jeune et qui s’émousse si vite.  Cette passion qui déborde dès que t’aime quelqu’un.  Cette admiration que tu voues à la lumière brillante dans leurs yeux.  Chaque seconde est une découverte.  Je pensais alors que vivre avec un homme, c’est chercher un pareil à soi, un miroir sécurisant, c’est comme vivre avec une femme.           

Et, il faut comprendre qu’enfant nous ne connaissions rien, rien de la chose dont il fallait éviter de parler. 

À mon adolescence, on était encore des niaiseux parfaits, mais on savait où était le plaisir caché, défendu par les adultes. Tout ce que tu lisais : les gais sont des malades mentaux.   Imagine si tu aimes des gars plus jeunes que toi.   T’es quoi?  Un monstre?

Ce n’est pas à l’école que l’on nous montrait le trio Verlaine-Mathilde -Rimbaud.  Ce n’est pas à l’école que l’on nous disait que Léonard de Vinci était pédéraste.  On n’arrivait même pas à lire les auteurs français qui ont eu le courage d’aborder le sujet.  Un jour, on m’a demandé si j’avais lu Gide.            Gide qui?  On était ignorant dans tous les sens du mot parce qu’on nous cachait tout ce qui concerne la sexualité.

Notre monde aseptisé est une véritable catastrophe pour l’individu, surtout si tu n’es pas comme les autres. 

Même nos mouvements des droits de l’homme sont demeurés figés avec une morale qui tient sur de faux éléments de base. L’âge de consentement est un âge de contrôle du sexe, non un âge pour acquérir un droit.  

On a le temps de mourir avant d’être adolescent.  On n’est pas encore sorti de l’imbécilité de la chasteté pour les jeunes, une pensée hors nature.  Une morale qui consacre la censure en se prétendant prude. Une perversité de l’esprit.  Il faut être pervers pour voir du mal dans la sexualité.    

C’était la même chose entre un homme et une femme : c’était pervers de s’aimer s’il y avait une grande différence d’âge. Comme si on ne pouvait pas communiquer entre nous si la différence d’âge est trop grande.

Quel imbécile a décidé qu’il fallait qu’il en soit ainsi, contre toutes les normes de la communication.  Qui a décidé qu’il y a un âge pour aimer ?  Et que l’amour exclut la tendresse et les plaisirs sexuels?    

En fait, je ne reproche pas tellement les règles religieuses contre la sexualité.   Elles reposent probablement sur l’expérience de malades qu’on a sanctifiés et donnés en exemple parce qu’ils résistaient aux désirs de leur corps. Ces règles sont juste aussi folles que les bases de cette condamnation.  Ce que je hais le plus c’est l’omerta, la censure, l’hypocrisie. 

Les adultes agissent comme des Alzheimer. Ils se cachent dans la morale pour ne pas se rappeler comment ils ont vécus leurs premiers amours.           

Comment comprendre que tu n’es pas le seul dans la vie à ressentir la même chose quand l’Église interdit toutes les lectures qui touchent à la sexualité ?  De quel droit l’Église peut-elle décider ce qui est bien ou mal, si l’homme est un être de libre arbitre ?  Dieu aurait-il été un idiot en nous donnant ce droit de choix ?    

Le plaisir était souvent plus fondamental que l’interdit, même s’il était suivi d’une profonde culpabilisation qui était à son tour annihilée par la miséricorde infinie de Dieu.  Si après tes premiers vendredis du mois, tu es certain d’être sauvé alors pourquoi tant s’en faire ? T’avais tes assurances pour le ciel et bien du plaisir sur le banc de la toilette.       

La vie se charge de créer elle-même les limites et nous transforme à travers les expériences.  Qu’on le veuille ou non, on réfléchit.  On cherche à comprendre. On modifie son agir en conséquence. 

Les grecs n’interdisaient pas « le geste sexuel », au contraire, mais il disait qu’il fallait chercher à être raisonnable. À ne pas en abuser, car ils avaient une drôle de conception des plaisirs de la chair. Faire l’amour pouvait, selon leur croyance, déclencher l’épilepsie. On se fait toujours avoir au nom de la santé.            

J’ai tellement analysé le sujet que j’en suis venu à la conclusion que le rejet de la pédérastie est, à mon sens, une erreur de notre civilisation, erreur qui justifie les guerres et l’abus de la violence.  C’est une exploitation des individus de la couche au tombeau, pour répondre d’abord aux besoins de l’exploitation économique.  

Pendant qu’on cherche à se contrôler, les exploiteurs peuvent agir sans problème, car ils ont détourné notre attention.       

La chasteté est une forme de masochisme, se faire mal pour jouir d’illuminations.  Elle repose sur un rejet de la réalité : l’homme est corporel et c’est bien ainsi, même s’il doit mourir.

Cette morale est aussi le rejet du plaisir.  Avons-nous été créés pour souffrir?  En quoi la souffrance me rend-elle meilleur ?  Tout repose sur notre vision de la vie.  On nous a fait vivre pour une vie éternelle, après la mort, une re-vie dont personne ne peut prouver l’existence, mais qui permet de diriger le monde en attendant la mort.  Vivre en fonction d’un possible paradis à venir après, bien évidemment.  Un besoin d’éternité.  Mais ce n’est pas parce qu’on a besoin d’éternité qu’on ne meurt pas. Tout naît et meurt dans notre univers, même les étoiles.   

S’il n’y avait pas d’éternité après, penserions-nous la vie comme aujourd’hui?  Ne serions-nous pas porter à exiger une plus grande égalité entre les êtres? 

Serions-nous capables de découvrir que notre bonheur tient aussi à notre rapport aux autres ?  Est-il possible de souhaiter du mal pour la personne que l’on aime ?     

Pourquoi la vie ne serait-elle pas paradisiaque sans l’éternité ?  Le gars qui nous exploite aujourd’hui, parce qu’il vit dans le concret, a autant de chance que nous de réaliser qu’après la mort il n’y a rien.  S’il n’y a rien, il ne se rappellera de rien.  Il ne pourra même pas se dire qu’au moins il a su en profiter, oubliant ce que tous les autres ont souffert à cause de lui. 

Un riche n’a pas de conscience, sauf quelques-uns qui le sont devenus par accident et qui ont gardé leur âme d’avant, sans se laisser pourrir par le pouvoir ou la renommée. 

Et. si ceux qui se prétendent des saints étaient le diable ?        


Radioactif 559

novembre 19, 2022

Radioactif  559    
Textes de 2009, p. 1209,   

19 Novembre 2009
1970 : quelles années !

La fin prochaine d’un ami des années 70 provoque un nouveau retour en arrière.  Quelle période extraordinaire !  Riche en tout : la révolution, la littérature, l’espoir de grands changements, l’affirmation de ma pédérastie, tout en découvrant la beauté des femmes.         

C’était l’époque où on croyait dans la force du mot.  L’époque où on n’était pas encore aussi censuré qu’aujourd’hui.  L’amitié était plus importante que l’argent.  La beauté nous faisait pleurer de joie.

Le plaisir n’était pas encore de se priver sexuellement comme les curés. Leur plaisir est sadomasochiste parce qu’on refuse de reconnaître ce que l’on est vraiment : un corps et une âme sexués.    

Mes années les plus sautées furent celles de cette époque où j’étais journaliste à la Tribune de Sherbrooke.   Les années de la découverte de l’Acapulco gold et d’être sexuellement ouvert à tout.            

J’étais un de ceux qui se prenaient pour un grand révolutionnaire parce qu’il montait ou portait des projets pour sauver économiquement l’Estrie de la misère : le gouvernement régional, la Transquébécoise, l’aéroport international de Drummondville, Sherbrooke, Centre mondial des études littéraires de la francophonie avec Antoine Naaman, le projet de la zone spéciale.       

Tous ces projets qui murissaient dans ma petite tête, jusqu’à ce que le journal n’en puisse plus et remette le dossier entre les mains d’autres journalistes, moins agressifs, moins imbus de la nécessité absolue de réaliser ces projets.  Un gars qui rêve plus de donner que de recevoir. J’étais pourtant aussi cassé financièrement qu’aujourd’hui.   

On finissait toujours par m’interdire l’accès à mes projets journalistiques,
sous prétexte que j’étais trop politisé, que je faisais trop de commentaires dans mes textes.          

Disons que je dirigeais mes entrevues en sachant à qui m’adresser pour entendre ce que je voulais entendre.  À cette époque, il fallait toujours que l’on écrive exactement ce que l’on nous avait dit.  Mes préoccupations étaient de faire avancer et rapidement réaliser mes dossiers.  Que dire des journalistes d’aujourd’hui, j’étais un ange à côté d’eux.  J’interviewais ceux qui pouvaient changer les choses dans le sens que je croyais.      

Quand je voulais parler de la nécessité du fait français dans le développement du tourisme, je savais que Réjean Beaudoin en était un fervent porteur du ballon.  Pour le gouvernement régional, je me fiais au maire Dorilas Gagnon, à Bromptonville. 

Sherbrooke nous empêchait toujours d’avancer rapidement parce que ses dirigeants se prenaient pour le nombril du monde.  On n’avait pas encore compris que le développement, c’est régional.  Si une ville va bien dans ta région, toute la région en profite.  Pas difficile à comprendre, pourtant !
C’était pareil en littérature.  On était des amis. On se tenait et on avait un plaisir fou à vivre en compagnons.  On mariait poésie, peinture et musique.  On ne jalousait pas les autres, on fraternisait.            

Les propriétaires des médias ont compris depuis que ce sont eux qui mènent l’opinion publique et ils se servent de ce pouvoir pour nous faire oublier qu’il y a d’autres solutions que le fédéralisme. En fait, ils ne pensent qu’à leurs profits.      

La zone spéciale, un plan de plusieurs centaines de millions, avait été acceptée par Robert Bourassa, proposé à Pierre-Elliot Trudeau et son équipe, pour compenser le refus de choisir Drummondville pour l’emplacement du futur aéroport international.  J’étais seulement un peu trop impatient.   Je dirais parfois même un peu fou, ce qui me rendait arrogant. 

Quand t’es petit, tu te débats.  Je dirais même que j’étais baveux parce que j’étais peut-être un peu paranoïaque.  Je sentais que j’avais toute une bande de politiciens fédérastes contre moi.  La gang à Trudeau.  J’étais pris entre le besoin d’admirer le courage de Trudeau parce qu’il avait libéré l’homosexualité de la folie religieuse ; mais il était en même temps le roi des trous-de-cul pour le Québec. 

Les changements à la constitution ont tous tourné contre le Québec.  Le fédéral nous a placés dans une camisole de force.   

Le fédéral prenait tout ce qu’on faisait de bon, le changeait un peu et commençait à chier sur le Québec en dénonçant ce qu’il venait de nous voler comme « son idée ». Ottawa était le miroir inversé du Québec.  Il prenait tout pour nous écraser et nous dénoncer.  Toutes les idées croches qu’ils avaient, ils projetaient ça sur le Québec.  Ce qui était bon pour eux devenaient une erreur au Québec.  

Le meilleur exemple est la Charte des droits.  Le Québec avait déjà la Charte des droits de la personne quand le fédéral a décidé de se donner une charte pour contourner celle du Québec.   Les masochistes ont toujours plié et certains ont même été assez naïfs pour croire que toutes ces bonnes idées venaient du fédéral.  Le fédéral réagissait à notre émancipation en essayant de nous écraser, de nous ridiculiser. Il nous imputait tous ses défauts, mais il réalisait nos projets pour eux.                   

J’étais un jeune poulain qui voulait devenir un grand poète et qui déjà refroidissait les salles quand ça devenait très clair que j’étais citoyen de la Grèce Antique et surtout un petit jouisseur ayant l’esprit libre. 

J’étais né après mon temps, mais ça personne ne le savait, ni même moi, parce qu’on ne connaissait pas la pensée extraordinaire de la Grèce antique.     

Je dois avoir cheminé dans le grand Corridor de la réincarnation durant des millénaires avant d’atterrir dans un monde qui m’est absolument étranger.  Si j’ai déjà été quelqu’un de cette époque, je devais être un disciple de Socrate que j’admire encore.    

J’aurais pu croire que les hommes avaient évolué, mais je dois constater qu’ils sont en pleine régression grâce, à leur système de censure qui sert à protéger un capitalisme qui aurait avantage à être plus socialiste.   La réponse est toujours le juste milieu.  

Si tu ne penses pas comme les autres t’es au poteau d’exécution.  Il y a simplement des gens plus retardés que d’autres pour qui la peine de mort est encore considérée comme juste. Le pire, les censeurs d’ici se prétendent chrétiens.  Ailleurs, c’est l’Islam qui se prétend musulman alors que c’est l’équivalent de l’Inquisition catholique.  L’Islam a mélangé le politique au religieux, ce qui le rend encore plus fanatique.       

Ça y est !   C’est encore mal parti.  Pourtant, je me suis réveillé en allant, dans mon rêve, chercher ma petite chienne qui voulait me trouver et qui n’y arrivait pas.  L’être vivant pour lequel je me suis le plus attaché au cours des dernières années.  

Donc, j’étais de bonne humeur, gai et saluant la vie ; mais il y a de plus en plus en moi comme un ressentiment contre l’imbécilité de notre système qui prend le dessus très rapidement. 

Je suis une montagne russe entre l’espoir et l’indifférence. Une forme de « goutte de trop ».    

Avant je me disais, que je devais être fou car j’étais le seul à oser penser comme je le fais ; mais les jours s’accumulent et je constate que nous vivons dans un monde de pourris, sauf les vrais gens, les petites gens, ceux qui travaillent et vivent modestement.  Ceux que l’on côtoie quotidiennement. 

La folie, l’écoeuranterie, ce sont les mêmes trous-de-cul que je dénonçais quand j’étais journaliste.  Ils ont changé de visages, mais font partie des mêmes institutions.  J’ai passé ma vie à essayer de les contourner.  Je n’ai pas le succès que d’autres ont, mais je n’ai pas à me plaindre.  Je ne peux être que nostalgique, car dans les années 1970 on pouvait encore croire dans un monde meilleur.

19 Novembre 2009
La Grèce antique et moi.

Je conseille de lire L’histoire de la sexualité, par Michel Foucault (trois livres).  Il explique très bien, à mon sens, pourquoi on a éliminé l’amour des garçons aux dépens de la famille monogamique.  À ma surprise, c’est d’abord et avant tout une question de « plaisir ».         

C’était moins de problèmes d’aimer sa femme que d’aimer un garçon, même si l’amour des garçons était perçu comme ce qu’il y a de plus noble. L’amour du garçon est plus spirituel dans sa finalité, car, il tend à modeler une âme pour le bien de la Cité et non juste assurer une survie physique de l’espèce humaine.        

Même si on reconnaissait que l’amour des garçons était ce qu’il y a de plus sublime, avec la guerre entre les philosophes,  les pythagoriciens et les stoïciens, on a commencé à tout contrôler, en réfléchissant sur quel genre de garçon on devrait aimer, ce que les autres en pensent, les conditions pour que cet amour soit noble . 

Aimer un garçon, c’était lui apprendre à vouloir être digne de celui qui l’aimait.  C’était recherché son plein épanouissement.  C’était vouloir lui donner ce qu’il y a de mieux.  La pédérastie était donc nécessairement très pédagogique.  Elle débordait le plaisir sexuel.   

Cette réflexion portait d’une manière plus large, finalement, sur le rôle que doit jouer l’homme, la femme et l’esclave.  Résultat dans cette recherche de l’homme tempérant, de l’homme à la quête de la Sagesse, on en est venu à rendre cet amour de plus en plus platonique.  Ce devait être comme aujourd’hui, on réfléchissait en fonction du mode de vie.  Les penseurs étaient comme nos partis politiques.  Ils se cherchaient des adhérents.         

Or, l’homme devait, même si c’était au dépens de sa vie (le sperme étant au pire une partie du cerveau, une partie de la moelle épinière ou au mieux l’écume du sang surchauffé en faisant l’amour) se créer une descendance pour assurer la survie de son espèce.  Faire l’amour, c’était une dépense dangereuse de sa chaleur. Un geste de générosité pour l’homme.     

Tous ces amours envers le garçon avaient pour but de le rendre plus capable éventuellement d’occuper un poste de commande au sein de la Cité.  Chacun s’espionnant, se bitchant, il fallait devenir de plus en plus pur pour faire valoir sa conception.  D’autre part, on n’avait pas de règles à observer, sinon la fréquence pour faire l’amour avec sa femme (et à ma surprise seulement sa femme).  De préférence l’hiver ; jamais l’été. Nous sommes plus cousins de la Grèce antique que de la France, qui craignait les bancs de neige.      

Pourquoi donc s’embarrasser des garçons quand on peut avoir le même plaisir dans le mariage et que ce soit bien vu ?  Pour être pédéraste, il fallait être riche, car, la compétition se jouait souvent à travers les cadeaux.  La vie sexuelle d’alors était aussi réglée que celle d’aujourd’hui.  Tu ne faisais pas l’amour quand tu voulais, mais selon ce que les médecins et philosophes avaient établi en complicité évidemment avec la foi de la religion.  Religion means money, power

Le capitalisme est une sublimation de sa sexualité. Le fascisme est l’élimination de sa sexualité.   C’est ainsi que le sexe mène le monde : on ne peut pas échapper à ce que l’on est, tout ce que l’on peut faire, c’est canaliser ou réduire les besoins.   

Être pédéraste était déjà un privilège de la classe aristocratique et bourgeoise, car, en plus du rôle pédagogique de la pédérastie, tout le « cruising » était clairement défini.  Pour avoir son « aimé », il faut être assez riche pour le séduire.  La pédérastie amenait le jeune à exercer un pouvoir sur lui-même.  Puisque le rôle de l’aimé était de ne pas succomber immédiatement, de résister, on en vint à croire comme Platon que la chasteté était bien meilleure.  On se vantait d’être pédéraste, mais on ne faisait rien sexuellement, pour épater la galerie afin de prouver sa tempérance.           

On ne voulait plus seulement de la beauté du corps, mais surtout, celle de l’âme. On croyait dans l’obligation de la complémentarité de l’âme alors qu’à mon avis, l’amour pédérastique est une forme comme les autres de trouver «l’âme miroir» quand son cheminement personnel est plus valorisé que la survie physique de la race.          

L‘autre est essentiel pour se développer.  L’autre peut être un complément, mais il se doit aussi d’être un moyen pour mieux se connaître.  C’était le rôle du garçon.  Le moyen de choisir les qualités et les défauts que l’on voulait privilégier chez le garçon, mais pour être reconnu comme porteur de ces vertus.  Un homme connaît mieux un homme qu’une femme. Le garçon apprenait à devenir un homme.           

Tout reposait sur le consentement.  Le jeune avait le choix absolu sur le oui ou le non. Pour que cet amour soit valable, le jeune devait avoir des qualités recherchées.  On recherchait un garçon qui n’est pas trop jeune, mais qui n’a pas encore de barbe. Aussi bizarrement que ça paraît, l’amour entre homme était mal vu, car dans ce cas, l’un des deux devaient jouer le rôle passif, de receveur, joué normalement par la femme.  On méprisait les efféminés.     

L’amour des garçons reposait sur l’obligation d’engendrer une profonde Amitié.   Aussi quelque chose de très bizarre : si on n’aimait pas la sodomie pourquoi rejetait-on aussi la fellation ?  Est-ce que la fellation était une forme de vol de ce que l’autre a de plus précieux : son sperme ? Difficile à dire, on n’était pas là, et on n’a pas de document sur le sujet (du moins que je connaisse).      

Ainsi, les rôles étaient clairs, les choix aussi.  Dans son foyer, on faisait l’amour à son épouse pour avoir une descendance, la concubine était là pour les soins du foyer et il était mal vu d’avoir une prostituée ou de se payer son esclave quel que soit le sexe. La raison était bien simple : c’était manquer de tempérance.  Aimer un garçon, c’était aimer la beauté.     

Un autre élément très surprenant, toujours selon Foucault, la femme était vue comme inférieure à l’homme que pour une raison : la fille appartenait à son père.  Elle devait se marier vers 16 ans alors que l’homme devait avoir entre 25 à 35 ans parce qu’on croyait que c’était le moment où il était le plus capable d’engendrer des enfants qui soient robustes et en santé.  On craignait la mortalité enfantine et on pensait que les enfants créés en dehors des prescriptions ne seraient pas en santé. Donc, un autre problème pour la Cité.       

La femme était une partenaire, et non l’égale, de l’homme. Elle gérait la ferme sous sa gouverne, après l’avoir appris de lui.  En fait, la femme était inférieure à l’homme, simplement parce qu’elle devenait son épouse alors qu’elle était beaucoup plus jeune que lui.  Le pouvoir de l’époux sur l’épouse reposait donc sur sa jeunesse.  Étant jeune, elle devait s’appuyer sur son mari.  Elle devait apprendre à gérer la ferme à partir de son mari. La femme était la permanence, la sécurité, la gouvernance.  Le garçon lui était la beauté, le plaisir. Le garçon était le miroir de l’homme pour l’homme.          

C’est assez fascinant de voir la profondeur de la pensée des grecs, mais en même temps, c’est hallucinant de voir jusqu’à quel point la vie était dirigée par des erreurs scientifiques et des préjugés religieux. 

Ce serait drôle de rediscuter avec Socrate dans le monde contemporain où (et c’est très bien), l’homme et la femme sont égaux… du moins jusqu’à ce que les femmes aient une nouvelle majorité numérique ce qui leur permettra de revenir à une société dite matriarcale, c’est à dire dominée par la femme.   Le rêve caché de bien des féministes.       

Radioactif 558

novembre 18, 2022

Radioactif 558
Textes de 2009, p. 1204    
15 Novembre 2009
H1N1 : de la folie ?           

Une chance que la pandémie de grippe AH1N1 n’est pas assez dangereuse pour nous faire craindre pour nos vies (à moins d’être déjà très malade).         

Quel fouillis ce serait !   Quelle panique !         

Selon ce que l’on nous explique, c’est encore une mesure préventive.  Imaginez, s’il avait fallu, qu’il y ait plus de morts au Québec, ce serait bien la folie furieuse… 

Une chose est certaine, on peut se demander qu’est-ce qui nous arriverait s’il fallait que Jean Charest n’est pas les deux mains sur le volant parce que ça fait déjà sec. Où est-ce que ça fait sec parce que c’est lui qui a le volant ?  Mais, ce sera le temps de se poser cette question, quand tout sera fini.  Pour le moment, les nerfs !  Laissons-les travailler, ils ne veulent sûrement pas notre mal.

Par contre, je pense que pire que Charest, ce sont nos médias d’informations qui propagent une vraie paranoïa et se prennent pour Salomon, en mettant l’accent sur tous les prétendus cas de favoritisme.  Pauvre Dubois !  

Que ceux qui entourent les gens qui travaillent à la seule usine qui fabrique les vaccins soient vaccinés, est-ce vraiment du favoritisme ou une mesure de précaution ? Si la grippe entrait dans cet établissement qu’est-ce qui arriverait?  Il ne faut pas trop charrier et commencer à se demander qui a droit de vie ou de mort. On n’en est pas là.  Je serai probablement vacciné, comme les autres, en mi-décembre, et je fais confiance assez à notre système médical pour ne pas croire que ma vie est en danger pour autant.           

Si on ne peut pas parler d’autre chose, qu’on cesse de donner autant de bulletins d’informations, ça ne sert qu’à empirer les choses.  Plus les médias en parlent, plus les gens ont peur.  Plus on a peur, plus on va à droite.  Les médias manquent totalement de sens de responsabilité.  On prend des cas particuliers pour créer une situation générale.  Nos journalistes font secs.         

On n’a pas besoin de ça.  Qu’on se contente de dire où et quand aller se faire vacciner, dans l’ordre et la patience.  Nous sommes tous supposés pouvoir l’être.  Alors, pourquoi tant paniquer pour rien ?  Mais, on peut déjà dire que l’on aura un besoin urgent d’un vrai plan de vaccination.  Qui distribue les vaccins?  Le fédéral.  Sommes-nous tributaires d’Ottawa ?  Qui est responsable des pénuries actuelles ?         

Rien ne prouve aussi que cette nouvelle maladie ne sert pas les intérêts des multinationales pharmaceutiques. Complot ou pas, c’est payant pour elles et énervant pour nous.


16 Novembre 2009
L’itinérance 1.        

Avec l’hiver qui arrive, c’est le temps plus que jamais de se poser des questions sur l’itinérance. C’est un problème qui me touche particulièrement à la suite de ce que j’ai vécu. Il ne faut pas croire que l’itinérant est nécessairement solitaire.  Il a souvent une famille qui voudrait bien l’aider, mais qui ne peut pas.            

À mon avis, le plus important, c’est de trouver des gîtes pour passer la nuit.   L’itinérant qui est pris à l’extérieur a pratiquement pas de place où se réfugier durant la nuit. 

C’est donc essentiel d’avoir des sites d’hébergement nombreux et bien localisés.  On n’a pas à juger un individu à savoir s’il mérite son sort ou pas. Tout être humain a droit au respect, même si parfois c’est une réalité difficile à avaler.  Quand t’aide quelqu’un et que cette personne t’écrase de problèmes, c’est très difficile à vivre, mais ce n’est pas une raison pour le haïr.        

Quand j’étais avec petit Gabriel, j’ai constaté que dans son cas, c’était le problème le plus important quand il ne demeurait pas chez-moi.  Celui-ci vient directement avec celui de la maudite drogue.  Très souvent, il passait ses journées à quêter pour pouvoir s’offrir ses bières ou sa dope.  Quand il ne s’agissait que de bière, ce n’était pas si mal ; mais dès qu’il touchait à la dope, c’était l’enfer parce qu’il devenait violent.     

Pour certains itinérants, leur misère est encore préférable à l’obligation de respecter des règlements.  C’est difficile de comprendre pourquoi le  » plaisir immédiat  » devient à ce point important dans leur vie.   

Il y a sûrement une grande différence entre l’itinérant parce qu’il n’a plus d’endroit où vivre, de famille ou de gens de qui il se sent aimé et celui qui est dans la misère par amour de la boisson ou de la dope, surtout si la personne est touchée par la maladie mentale.  Les aider n’est pas aussi facile que ça en a l’air.    

17 Novembre 2009
Itinérance 2.

Le gros du problème de l’itinérance est lié à la drogue, la boisson et la santé mentale.  C’est une forme de mésestime de soi ou encore un trop plein de problèmes.  La vie est intenable.  C’est le décrochage absolu.         

C’est surprenant le nombre de gens qui souffrent maintenant de santé mentale.  Aristote dit que l’on ne connait pas les choses sans les avoir vécues et j’en suis convaincu.  Je peux cependant témoigner sur ce qu’est vivre avec une personne qui préfère l’itinérance à la vie normale. Je l’ai vécu.        

Le pire problème, dans certains cas de santé mentale, c’est directement lié au fait que le «pot» d’aujourd’hui est beaucoup trop fort.  Dans mon temps, fumer ne voulait pas dire rester accroché.  La preuve, j’ai fumé beaucoup, durant un an ou deux, et j’ai eu moins de difficulté à cesser de prendre du pot que d’arrêter de fumer ou de boire (près de huit ans pour enseigner). 

Quand je buvais je devenais fou raide après une bouteille de vin.  C’était  mieux s’en priver que de rendre la vie un infernale à tous ceux qui nous entourent. 

En refusant de légaliser le pot, le système a aucun contrôle puisque c’est la pègre qui dirige tout.  La dope est aussi une des principales causes du décrochage scolaire.  Être trop strict, ça écœure les jeunes, mais il est impossible d’étudier sans un minimum de discipline. Le juste milieu existe même dans la discipline.  

À mon sens, avoir fermé toutes les institutions psychiatriques pour éviter les abus, c’est une erreur.  Il y a une différence entre éviter les abus et priver tout le monde des soins dont ils ont besoin. On est fort au Québec sur la censure.  Si un sujet nous fatigue, n’en parlons pas.  C’est de la paresse de caractère, une faiblesse. Penser que l’on élimine un problème, en refusant d’en parler crée une société d’autruches. On a la tête dans le sable, sans même profiter d’avoir le cul en l’air.         

Le plus gros problème vient du fait qu’ils ne veulent pas vivre en appartement.  Ils préfèrent se droguer ou boire.  Qu’on le veuille ou non, il y a un élément contre lequel on ne peut rien parce que c’est ainsi, un malade mental a des droits, et parfois ces droits vont à l’encontre de ses besoins. 

Par exemple, très souvent le malade mental pourrait vivre comme n’importe qui, à la seule condition, de prendre ses médicaments ; mais personne ne peut le décider pour lui.

Quand il décide de consommer à la place de prendre ses médicaments, tu n’y peux rien.  Si tu vas à l’hôpital pour qu’on le soigne, on le remet immédiatement à la rue parce qu’il consomme (il faut être à jeun au moins trois mois avant d’être soigné), même un jugement de cour n’y change rien.  Alors, la personne est en maudit contre toi parce que tu as essayé de la faire soigner.  Tu deviens dès qu’il consomme l’ennemi à abattre. Tu veux qu’il soit soigné, mais on a que la prison comme solution.  Et, c’est loin d’être la solution (quoique dans certaines institutions, les dirigeants sont encore assez humains pour tenter de comprendre).   

Le pire, quand ils sont remis en liberté, car on les met en prison et là ils sont soignés, le psychiatre ne peut pas te donner de prescriptions quand il est libéré.  Il faut voir un autre psy pour avoir les médicaments et ça peut prendre jusqu’à un minimum d’un mois. 

Un patient n’endurera jamais ça.   Pour éliminer ses problèmes, ils recommencent à consommer.   Le jeune a tout le temps qu’il faut pour être redevenu complètement incontrôlable.  Il n’y a rien que l’on puisse faire, sinon endurer. 

Même s’ils sont malades, quand tu les aimes, tu ne restes pas indifférent à leur misère.  C’est la même maudite affaire qu’une femme battue.  Tu veux être protégé, mais tu ne veux pas le faire sur leur dos.  Donc, tu manges la raclée parce que la police ne s’en mêle pas lorsqu’il y a une problématique de santé mentale.  La santé mentale ne s’en occupe pas parce qu’il consomme.  Un bon moyen de s’en laver les mains.      

Il n’y a rien, rien, rien à faire quand tu es pris avec une personne que tu aimes, qui souffre de santé mentale et qui aime consommer. . Difficile La société est prête à t’assassiner pour une pipe, mais elle tolère la drogue et la violence de continuer à croire que la société a raison.  Mais, ce n’est pas demain que ça changera.  Ça paye trop pour qu’on y change quoique ce soit.    

Je ne vois pas pourquoi il faudrait se taire.  Faut-il attendre que la situation soit totalement irréversible ?  Une chose est certaine ce n’est pas en étant intolérant qu’on solutionnera ce problème.   


18 Novembre 2009
Un ami mourant.

Même si on ne s’était pas vu depuis les années 70, je viens récemment d’apprendre qu’un ami est maintenant à la fin de sa vie à cause d’un cancer.  J’espère pouvoir le voir un instant.  Même si je n’ai que de bons souvenirs, c’est toujours difficile de constater que la vie est si courte.    J’espère qu’il aura une copie de ces très courts textes pour qu’il sache que pour moi cette période de ma vie a été fabuleuse, grâce à notre amitié qui était tout ce qu’il y a de plus correct.


18 Novembre 2009
 2012.

 2012 est un excellent film, mais je n’y amènerais pas mon enfant, car, si les effets spéciaux sont extraordinaires, j’ai l’impression qu’un jeune enfant pourrait être intérieurement secoué par les scènes ahurissantes d’apocalypse (Mais c’est ce qui donne de la valeur au film).  Pourtant, si les dirigeants de la planète ne se réveillent pas, c’est ce qui risque de nous arriver.           

Je me rappelle encore d’un rêve de fin du monde datant de mon enfance.  J’avais eu peur en maudit.           

Il faut d’urgence que le bien de l’être humain passe avant la voracité de l’économie

C’est évident que ceux qui détiennent le pouvoir économique ont toutes les possibilités de chantage, car ce sont eux qui peuvent décider du sort des pays. Ce sont eux qui peuvent décider de la main-d’œuvre et des salaires.  Alors que le coût de la vie devrait diminuer, nous assistons à une progression.  Même si nos salaires sont plus élevés, le coût de la vie étant plus élevé, nous sommes de plus en plus pauvres.  C’est vrai surtout avec la nourriture.   

À l’époque, on disait que l’agriculture d’ici devait nourrir les gens d’ici.  Maintenant, que nos fermes sont devenues de grandes entreprises, on se rend compte que d’être obligé de faire venir ce dont on consomme, c’est la principale raison de l’augmentation du coût de la vie.  Pensons gros, vivons maigres !          

Ces richissimes personnes ou institutions qui nous exploitent sont particulièrement concentrées dans le domaine de la finance (les banques) et de la bourse.  Ces personnes sont tellement riches que même les pays ne peuvent pas se payer les avocats nécessaires pour se défendre contre ces dinosaures.  La crise est une réalité quand tu es pauvre. Quand tu es tellement riche, tu ne sens même pas la crise.  Ses vagues ne t’atteignent même pas.  Est-ce que nos dirigeants ne sentent pas ce qui se passe ou sont-ils des assassins qui se ferment les yeux pour ne pas voir ce qu’ils font ?       

En fait, contrairement à ce que disait Jean Charest, si le Québec s’en est bien sorti jusqu’à date, c’est qu’il est petit et en dehors des institutions mondiales qui ont provoqué presque certainement, intentionnellement, la situation économique mondiale actuelle. Que fait-on pour lutter contre la misère ?  Des réunions qui sont remises après les funérailles de milliers de personnes, particulièrement des enfants.  Et on nous casse les pieds sur les dangers de se faire faire une pipe. 

Nos dirigeants sont de beaux salauds quand on vient confirmer que la torture est encore utilisée dans le monde.  Et, on vote pour Steven Harper.  Sommes des aveugles ?  (Excusez les aveugles d’emprunter cette image). 

La droite américaine et la droite canadienne ont le même nombril religieux.

Radioactif 557

novembre 17, 2022

Radioactif  557

           
Textes de 2009, p. 1200    
13 Novembre 2009
Une leçon de la Grèce antique…

Inutile de dire qu’à travers les aventures de Virus, j’essaie de comprendre ce que nous avons retenu dela Grèce antique puisque nous leur devons le fondement même de notre civilisation.  Avons-nous changé depuis ? Pourquoi n’évoluons-nous pas dans d’autres domaines que la technique ? Avons-nous les mêmes émotions qu’il y a des siècles ?  Pourquoi interdit-on la sexualité plutôt que la violence ?  La violence est pourtant bien plus dangereuse.  Notre peur de la sexualité repose-t-elle sur quelque chose de fondé ou est-ce une paranoïa ?   

Cette réflexion se veut aussi une tentative pour comprendre comment les règles de la vie sexuelle ont été implantées.  Si j’invente une histoire quotidienne (qu’il faudra bien reprendre un jour pour avoir une allure littéraire), c’est tout simplement pour rendre mes découvertes moins arides et ne pas tout oublier, car avec l’âge, on oublie plus facilement que l’on se souvient.      

C’est un mariage de mon expérience et ce que je lis.  Je n’invente rien, sauf la trame de l’histoire.  Je respecte le fonds historique, idéologique des personnages, à part les dates, ce qui peut changer seulement l’interaction avec les personnages qui identifient des courants de pensée.  Du moins, j’essaie.        

Ça peut nous sembler gros que le sperme soit une partie de notre cerveau ou de notre moelle épinière, mais c’est cette façon de voir qui a engendré notre perception de la sexualité. C’est ce qu’on pensait vraiment.   Je n’y peux rien, ça s’est passé ainsi. 

L’invention d’Hermès pour relier la Grèce antique au Québec marque le passage entre le passé et le présent pour mieux saisir ce que pourrait être éventuellement le futur. Ça c’est plus du Simoneau. La réalité est-elle ce que l’on croit?  Puisqu’on ne connaît qu’une infime partie de la réalité, peut-on prétendre comprendre ce qui nous arrive dans la vie ?        

Jusqu’à quel point cela peut-il être intéressant pour vous ?  Je ne sais pas. Il n’y a jamais de commentaire.  Ce qui m’intéresse c’est de comprendre pourquoi on pensait de telle ou telle façon et ces idées sont-elles encore valables aujourd’hui?  Elles nous expliquent pourquoi on pense de telle ou telle façon ; mais on ne regarde pas si avec nos connaissances actuelles notre « agir  » devrait être modifié en fonction des découvertes qui ont modifié notre Connaissance depuis la création de nos religions. 

Ce petit carnet (blog) avec celui de Nipox sont devenus avec le temps ma raison fondamentale de vivre. Faire semblant de pouvoir dérider quelques personnes. Une manière de se faire croire que tu sers encore à quelque chose.

Plus de chien, plus de femme, et malheureusement, plus d’aventures pédérastiques ou gaies depuis des années-lumière.  Il faut bien se trouver un intérêt quelconque dans la vie.   

Écrire est devenu une masturbation intellectuelle pour me faire croire que j’ai encore quelque chose à dire.  Je me permets de douter de mon talent.  Je n’y crois plus tellement.  Plus souvent, pas du tout, qu’autrement.  Je n’ai probablement pas été éjecté des associations littéraires seulement pour ce que je pense, mais probablement parce que je n’ai pas assez de talent pour être un auteur intéressant.  Mais, ça, c’est mon problème personnel.        

Pour écrire mon carnet avec Virus, j’ai lu sur la Grèce ainsi que sur l’histoire de la sexualité et de l’homosexualité. Je dois avouer qu’avoir vécu à cette époque, j’aurais été profondément comblé et probablement un disciple de Socrate. Une vie antérieure ?            

Vu de l’angle de Foucault, il était normal qu’un jour la vie conjugale l’emporte sur la pédérastie.  Ce qui m’étonne c’est de voir qu’on rejetait l’homosexualité, une relation homme-homme ou femme-femme. Je dois avouer que c’est une surprise incroyable.  C’est pour cette raison, que je n’arrive pas à décider de la mort de Virus, car je veux illustrer cette transition et évidemment m’amuser un peu.

Cependant, mon karma n’était pas de cette époque et je ne suis pas d’un âge pour retourner à l’école pour approfondir davantage la pensée des philosophes, car, auparavant, on réfléchissait. On en avait le temps.  Maintenant, il y a tellement de choses à faire que même à la retraite, on n’a pas le temps de tout faire. 

Par ailleurs, notre société qui se cherche actuellement aurait intensément besoin de revoir ses origines et constater les raisons profondes du dérapage idéologique qui nous a conduits à notre monde actuel sur le bord de la catastrophe.  La fin du monde n’est pas pour demain, si on est assez intelligent pour remettre l’économie à sa place.  On ne fait que commencer à penser             » planète ».  L’individu à pas grand pouvoir sur ce qui se passe.  Les médias nous font trembler comme ils veulent.           

Pourquoi devenons nous complètement fous, intolérants quand il s’agit de sexualité alors qu’on accepte la violence comme étant un élément indéracinable ? 

Ça dépasse les besoins personnels.  On n’a pas encore les instruments de gouvernance qui permettent aux pays d’éliminer l’exploitation honteuse de nos systèmes économiques et la soif des multinationales.  Il y a trois idéologies qui dominent : le capitalisme, le communisme et l’Islam avec les terroristes (les amants du pétrole).  Combien de morts faudra-t-il pour que l’on prenne un chemin qui s’arrête davantage sur les besoins des humains ?    

Je ne manque de rien au Québec, c’est un petit paradis, mais ce n’est pas le cas dans le reste du monde et c’est ce qui me travaille le plus. 

Que peut-on faire pour aider la cause de l’homme ? Comment enrayer la misère? C’est incroyable qu’en 2009, il y ait des gens qui souffrent encore autant.   

C’est à mon avis, le besoin de se resituer par rapport aux religions et aux découvertes de la science.  

Il est normal de croire dans des principes religieux tant qu’on n’a pas la preuve tangible que leur réflexion est complètement sautée.    Pourquoi faut-il continuer d’y croire quand on sait que ça n’a pas de sens ?  Tout n’est pas mauvais dans les religions, mais elles ont été canalisées vers le  » pouvoir/profit  » plutôt que la vérité.   

Notre histoire est comme la poupée russe. Chacune contient la génération précédente.  Chaque poupée est nouvelle, tout en étant une réplique quasi-identique de la précédente. 

C’est la mémoire de notre ADN, le changement que la vie a apporté sur la nature qui modifie notre environnement et par conséquent, notre propre vie, car on a environ 80% de que ce que l’on est, sur lequel on a aucune mainmise, qu’y nous vient de l’ADN et environ 20% de notre rapport avec l’environnement, rapport qui constitue notre personnalité.                

Je vais continuer pour mon plaisir en espérant que ça intéresse une ou deux personnes. Il vaut mieux se payer du bon temps maintenant, pendant qu’on le peut encore, que de garder des réserves pour voyager et risquer de l’avoir fait pour rien ?  Pourquoi continuer à me ruiner, si je crois que je n’ai pas de talent.  Un besoin d’auto-encensement ?   Le coût de la vie permet-il de rêver ?

Je dois remercier la bibliothèque Memphrémagog pour m’avoir donné accès aux trois livres de Michel Foucault, livre disponible à la bibliothèque de Châteauguay.  C’est un service interbibliothèques extraordinaire.  Ça permet si un livre n’est pas disponible là où vous le demandez que la bibliothèque fasse une recherche dans les autres bibliothèques du Québec et le fassent venir si on le retrouve.  Je ne sais pas si ce service couvre toutes les bibliothèques du Québec, mais je crois que ça devrait.  Pas question de ne pas avoir accès à ce qui existe comme connaissances.  Super !  Ça nous permet d’avoir de quoi lire en attendant d’être vacciné.


13 Novembre 2009
La confession du vendredi.      

Vu de loin, j’étais quand même un drôle de numéro, un brin trop fanatique.  Est-ce juste la qualité du pot ou la vitesse avec laquelle je buvais qui l’emportait ?  La recherche du plaisir ou du bonheur ?  Est-ce la profondeur de mes sentiments vis-à-vis les gens que je voulais défendre quand j’étais journaliste ?  Une chose est certaine, je vivais et je ne me posais pas autant de questions qu’aujourd’hui. 

Même si j’avais voulu, comme tout le monde, éviter les problèmes avec l’Injustice, je croyais trop intensément à la liberté pour renier ce en quoi je croyais.  C’est drôlement fou d’avoir accepté de prendre le risque de tout perdre parce que je croyais dans la pédérastie.  Encore plus fou, de risquer de me faire tuer pour manifester, seul, contre les forces fédérastes.  Peut-être avais-je la tête surenflée du fait que les journaux rapportaient mes manifestations et publiaient à la tonne mes lettres ouvertes ?  Je ne sais pas.  Je croyais dans ce que je prônais.

Je sais seulement que ça n’a rien changé, que ça m’a rien donné et je ne regrette rien.  On peut me prendre pour ce qu’on voudra, j’ai au moins la fierté de savoir pourquoi j’agis.  Et, ce n’est pas la fortune, ni la popularité, puisque personne ne me connait et que je suis fauché comme un clou;   mais j’ai vécu des moments privilégiés.  J’ai appris que la vie est très belle.  Et, je sais qu’un très grand nombre de jeunes souffrent quotidiennement parce qu’il y a des ordures qui s’imaginent être les maîtres de la vertu et du monde.  L’intolérance bourgeoise (je pense aux itinérants) se marie très bien avec ce que nous vivons politiquement.  Le Québec en est en pleine régression.   

Je me demande si j’aurais autant bu, si ma vie avait été différente.  Je ne sais pas comment on peut « faire réfléchir » un jeune sur les problèmes de la boisson et de la drogue, mais je sais que c’est le pire ennemi des jeunes.  Le plaisir immédiat est au coeur du décrochage.  Comment peut-on leur apprendre à être fier d’eux, même s’ils sont différents ?  Comment empêcher un jeune gai de s’haïr ?   Notre société est hypocrite en se faisant croire qu’elle est ouverte ? 

Par contre, les recherches pour écrire Virus est en train de me démontrer que l’on agit dans la vie surtout pour le plaisir.  Que la répression sexuelle est le résultat normal de l’application des règles mises sur pied par l’aristocratie et la bourgeoisie, sous prétexte d’être meilleur que les autres.          

La pensée de cette époque n’est pas plus folle, et même moins, que celle que nous vivons maintenant.  Les hommes ont beaucoup vécu, mais on n’a pas tellement évolué.        

Certains sont même en pleine régression, en nous ramenant à l’époque de la grande noirceur.  Ça n’a plus grande importance pour moi, car je n’ai personne à convaincre. Je ne me bats plus pour réaliser des projets comme la Transquébécoise ou l’aéroport international de Drummondville, pour sauver la région de sa misère économique, je n’ai rien à perdre ou à gagner.          

Ça fait du bien de s’arrêter un peu à ce que l’on a fait de mal, selon les autres, et parfois, un peu selon soi-même.  Dommage que la vie soit un sens unique.

14 Novembre 2009
Pour aujourd’hui. 

Aujourd’hui, je prends des cours pour mieux vous servir.  A demain !      

C’est vraiment comique de voir jusqu’à quel point on peut être poche quand il s’agit d’apprendre quelque chose qui nous échappe.  Je me demande ce que je sais de plus qu’hier, sinon que c’est essentiel de refaire le point de temps en temps dans la vie.            

Que seront les années qui me restent à vivre ?  Que faire quand tes livres sont dans les bibliothèques de certaines universités et que tu en as pratiquement plus de copies?    

À date, j’ai choisi de permettre à tout le monde d’avoir accès à ce que j’ai déjà écrit en voyageant sur mes carnets Radioactif (blogs).  Effectivement, y paraît que le mot exact pour un blogue en français, c’est un CARNET alors qu’un article, c’est un billet. C’est au moins ça de pris.

Radioactif 556

novembre 16, 2022

Radioactif  556    

Texte de 2009, p. 1195      
07 Novembre 2009
Les esprits tordus.

 Ce fut tout une époque que celle de l’école libre parce qu’elle m’apprit des tonnes de choses que je n’aurais sûrement pas connues autrement.    

D’abord que la police peut monter complètement un scénario pour te faire mettre en prison.  Quand je me suis présenté en Cour, en 1974, je crois, un des jeunes témoins s’est mis à pleurer et à avouer au juge, qui s’est immédiatement récusé, qu’il ne savait pas, si ce qu’il disait était vraiment ce qui s’était passé ou si c’était ce que la police voulait qu’il dise. Le premier juge s’est récusé.        

Il a fallu un nouveau juge pour me planter, car j’ai admis dans mon témoignage qu’à l’invitation du meneur de jeu, j’avais, comme il le demandait, baissé et remonté immédiatement mes culottes.   Je ne portais pas de bobette. 

Le problème moral pour moi était le suivant : est-ce que ma foi dans la liberté sexuelle était juste des mots en l’air ?  Si c’était ce que je croyais, est-ce que je devais agir comme si la nudité était quelque chose de mauvais ?  Si je me respectais comment aurais-je pu refuser de jouer le jeu jusqu’au bout ?  

Ainsi, en témoignant, je me suis condamné moi-même parce que je ne me sentais pas coupable de quoi que ce soit,  bien au contraire.  Je ne pouvais pas nier ce en quoi je croyais.     

Le juge, un vieux salaud, à mon point de vue, à souligner que même si ça se passait en Europe (que des gens vivaient nus chez eux), je n’avais pas été désigné pour être le prof du quartier.  Un des pères des petits criait qu’il voulait me voir en prison ou qu’il me tuerait.  Ce ne sont pas des menaces de mort ? Un vrai fou.  Je n’étais pas un héros, mais je me tenais debout.    

Puisque la femme avec qui je vivais était aussi accusée, un an plus tard, un autre juge plus intelligent celui-là, a décidé de tout laissé tomber, car à son avis, nous en avions assez enduré.  Il faut continuer de nourrir les enfants, les envoyer à l’école, mais on ne peut pas travailler parce qu’à tout bout de champ, tu dois te rendre au procès.       

Une autre fois, je travaillais à la construction de la nouvelle école libre. J’y croyais et j’y crois encore autant, même si j’apporte des nuances.  Je dus aider un jeune à monter ou descendre par le seul trou qui nous permettait de passer d’un étage à l’autre.  J’ai dû le tenir par les fesses pour éviter qu’il s’écrase et se blesse.  Comme l’aurait fait n’importe qui. 

Une fille qui s’y trouvait a commencé à me donner de la merde parce qu’elle prétendait qu’elle avait vu dans mes yeux que j’étais content, que j’avais aimé ça. Quelle conne !   

C’est pourtant ce qui arrive dès que tu informes les gens que tu es pédéraste. On ne voit plus ce qui se passe, on interprète, on projette ses bibittes sur l’autre. 

Une telle peur puritaine de la sexualité est certainement un désordre grave. C’est encore pire qu’être pédéraste parce qu’on réagit en hystérique.    

08 Novembre 2009
Le silence ou en parler ?

Ma relation avec les jeunes se modifiaient dans le sens que je n’étais plus celui qui prend la chance de s’afficher avec quelqu’un qui l’intéresse, à travers une geste plus signifiant ; plus provoquant ; mais le gars qui en vivant à plein temps avec un petit gars devait apprendre à être complètement attentif à ses désirs pour ne pas le rendre mal à l’aise.         

Car, c’était ce dont on nous accusait, ceux qui aimaient les jeunes. Ce qui m’a probablement poussé à me demander pourquoi c’était mal.  Je ne le comprenais pas et je sais aujourd’hui que cette conception est basée sur une ignorance crasse de l’humain. Le monde est la somme de ses connaissances passées.

Comment savoir que ma vie de polymorphe sexuel (comme dit Freud pour caractériser les enfants) se canalisait à travers un mode de vie qu’on ne connaissait même pas au Québec : la pédérastie ?      Et,  je passais du stade de la curiosité à celui de rechercher le plaisir.      

Fort heureusement, en étudiant chez les Jésuites, j’ai appris que la Grèce antique existait.  Pourquoi à cette époque, était-ce un honneur d’avoir un beau serin (garçon) alors que chez nous, c’est le crime total, la monstruosité la plus globale, la plus sale ? 

Pire que le meurtre, il suffisait à un jeune qui a tué de dire qu’il avait été agressé pour qu’il passe du monde des coupables à celui des héros.  Qu’est-ce qui avait changé ? Où est la preuve que la pédérastie est mal ?          

Reconnu pédéraste, tu passais dans l’oeil des autres du statut de gars généreux à celui de profiteur dégueulasse. Tu descendais dans l’enfer de la haine de l’homosexualité.  Celui par qui tous les scandales arrivent.      

C’était l’époque où des policiers mettaient des caméras dans les toilettes, sous prétexte de poigner les homos, ce qui leur permettait de vivre dans la légalité leur transe visuelle personnelle.  Un moyen comme un autre de justifier qu’on soit voyeur. Ils étaient socialement vus comme chastes.  Des héros qui combattaient le mal sexuel.  

Cette atmosphère débile, de chasse aux sorcières, était due en très grande partie à l’omerta sur tout ce qui touche le sexe.

Puis, il y eut en 1967, le scandale des danseuses africaines se montraient les seins, puis, le scandales des gars qui portaient les cheveux longs

On était à l’époque où l’on nous prédisait la corruption totale parce que le mal se répandait surtout dans les grandes villes. Tout nous conduisait au mal, surtout la danse. 

On était et on est encore une société sexuellement malade.  Puritaine à l’excès. 

À voir les « vieux » tourner de l’œil, dès qu’on disait sérieusement le mot                « bizoune», il fallait sûrement que ce soit grave en maudit.  Personne n’osait contredire l’opinion publique.  C’était la folie collective de notre nation. On avait une peur affreuse du péché.  On ne voulait pas aller en enfer. Et, le seul péché qui nous dévorait, vivait entre nos deux cuisses.  

C’était encore pire si tu étais une fille.  Les féminounes sont les descendantes des plus scrupuleuses.  Celles qui n’ont pas su décrocher. Elles ont cessé d’évoluer. 

Pour elles, le sexe, même une main sur une fesse, ça faisait mal. Comme en prison, elle criait au respect, en espérant secrètement qu’au moins une personne finirait par s’intéresser à elle.  

Alors, pourquoi être assez fou pour commencer à en parler ?  Probablement, parce que la confession était le moyen de se purifier, de se justifier.   Parce que j’étais culpabilisé, même si je croyais en ce que je défendais, j’avais peur de me tromper : il n’y a que le fou qui pense avoir raison alors que tout le monde lui donne tort.      

À cause me ma foi, j’avais peur de me tromper et d’être un suppôt de Satan.  Tu n’es pas supposé le savoir quand le diable te possède. J’avais la foi aveugle de tous ceux qui croient dans le péché. Une vérité absolue.  J’avais peur de me tromper et d’être porteur du mal, du scandale.  Une très bonne raison pour ne pas se vanter.   Pourquoi te faire haïr pour rien ?  Tu fermes ta gueule, tout le monde t’aime ; tu dis ce que tu es, tout le monde te méprise.  C’est plus facile de se taire.  Pourtant, j’ai choisi d’en parler.

Je voulais montrer aux gens qu’il y a une différence entre un pédéraste et un homosexuel parce qu’on disait que les homos s’attaquaient aux jeunes garçons pour qu’ils le deviennent eux aussi. Comme dans les histoires de vampires!

Le deuxième élément était la folie dans laquelle les gens tombaient dès qu’ils entendaient que tu es pédéraste.  Du jour au lendemain, tu n’étais plus un «bon gars» comme on le croyait, mais un «trous-de-cul».  Le pire des salauds.  Le gars qu’on a le droit de tuer tellement il est vil.  Mais, en même temps, tu comprends que tout l’Évangile t’enseigne le contraire de ce comportement.   La société est-elle faite d’une bande d’hypocrites ?  Ils se prétendent catholiques en écrasant les autres. Pourtant l’Évangile te dit de ne pas juger ton voisin.  

Les plus scrupuleuses sont devenues les féminounes de l’époque.  Les féminounes sont la récupération des féministes (les féministes wokes), une pensée de droite religieuse, la même qui a toujours méprisé les femmes. Elles se sont arrangées pour qu’il y ait confusion entre les mots pédophiles et pédérastes pour justifier leur campagne de haine et de peur.  La religion de l’amour est vite devenue celle de la haine.        

Si Jésus a existé, il était d’une ouverture absolue face à la sexualité. Marie-Madeleine et St-Jean, l’amour des amours. La Bible, c’est différent.              

On est pas juif, ce n’est pas notre religion ; mais on la confond à la nôtre, probablement parce que ce sont les juifs qui mènent le monde et qu’on veut être du côté des plus forts. On est donc devenu des judéo-chrétiens.  C’était plus clair et plus facile  à comprendre quand j’étais jeune.      

J’étais fier d’être chrétien, car je crois que l’Évangile est la plus grande révolution ; mais pour que l’Église soit devenue aussi pourrie, il fallait qu’elle ait été pervertie par quelque chose : le pouvoir et l’économie. 

Les religions sont des moyens faciles de se faire de l’argent.  Il y aura toujours assez de gens naïfs pour que ce soit payant.  Rien de mieux que de faire croire que tu es un appelé de dieu en te lançant dans la grande lutte contre tout ce qui est sexuel.   Tu passes pour une sage personne. C’est comme les preachers américains qui ne cessent de te rabattre les oreilles avec la pureté jusqu’à ce qu’un journaliste s’aperçoive que sa sainteté sert à amener plus de « poules » dans son lit.        

Comme les psychiatres me l’avaient dit : tu ne seras jamais un danger pour les jeunes ; mais la société sera toujours un danger pour toi.  

Alors pourquoi en parler ?  Masochisme ? Rite de purification ?    

Non, c’était tout simplement un moyen employé pour me protéger contre moi-même, au cas où ce serait mal pour vrai. 

Je n’étais pas encore assez fort pour m’accepter comme je suis.  Je refusais tellement la possibilité d’être dangereux pour ceux que j’aime le plus que je créais tous les moyens pour les protéger, même contre moi-même.  Je me disais qu’il serait impossible d’être tout croche avec un jeune, si tout le monde le savait.  Ainsi, pas question de s’imposer à quiconque.  J’avais peur de nuire, de forcer le respect et le consentement.  En parler, c »était loin d’être de la provocation : c’était un mécanisme de défense.  C’était ma mission : qu’on dise enfin la vérité. La pédérastie n’est pas dangereuse contrairement à ce que l’on essayait de nous faire croire.       

Ainsi, si par hasard, tu tombes en amour avec quelqu’un et que cela soit mauvais pour lui, que ça l’étouffe, en le disant, tout son milieu immédiat peut le secourir.  C’est possible que tu te trompes en évaluant la situation.  Si c’est le cas, il sera protégé par son entourage. Le silence absolu est impossible. Qu’il en parle à une personne de confiance, ce n’est pas dénoncer, c’est savoir se protéger. Mais, si on parle de ces relations comme le mal absolu qui sera assez fou pour en parler ? 

Si ça ne lui convient pas, tu l’apprendras avec certitude. En fait, plus tu respectes le droit de consentement, plus tu t’assures que tout se déroulera pour le mieux pour le jeune. 

Ainsi, pas question d’avoir l’amour de quelqu’un, sans sa volonté, sans se soucier de ne pas l’écraser. 

Avec le temps, j’ai compris que la notion d’attachement dépend plutôt de la vie émotionnelle.  Avec les jeunes, à l’école livre, j’étais un oeil.  Je les observais et j’apprenais que leur beauté déborde le sexe.  J’apprenais à tomber en amour avec la jeunesse plutôt qu’avec les jeunes.

En parler, créait un monde de sécurité pour celui avec qui je tombais en amour ; car je le faisais sans secret.   Pour lui, tu étais le cadeau sur son chemin et non plus une boîte de pandore.  Et pour une fois, ce rêve pouvait continuer sans dépendre de l’âge.      

Mais, les moumounes ont commencé à exiger de mettre la photo des gens sur les poteaux.  C’est très différent du fait d’en parler, car le but viser, c’est d’amener les jeunes et les vieux à s’haïr, c’est créer cet atmosphère que je croyais dangereuse quand j’étais jeune : c’est-à-dire avoir assez peur pour devenir fou ou violent (c’est la même chose).  Devenir assez fou pour vouloir éliminer ceux qui pourraient en parler.

L’affichage était un moyen qui n’était pas une protection pour le jeune ; mais une raison de plus pour répandre la haine paranoïaque des pédérastes.  

La folie de la peur l’a emporté.   On a commencé à mettre des annonces à la tv demandant aux jeunes de se méfier de tout le monde.  Le régime de la peur fasciste, commençait.        

On est passé, comme le dit Nelly Arcand, dans un de ses livres au stade de la famille pédophile.   Au stade, où les parents sont obsédés par le sexe et la vie sexuelle de leurs enfants.       

La pastorale, selon Michel Foucault, a instauré une répression personnelle de la sexualité à partir de la confession, de l’examen de conscience.  

La bourgeoisie relégua petit à petit la vocation de lutter pour la chasteté des enfants aux parents, aux familles.  Le cercle tordu de la chasteté fut ensuite agrandi à celui des éducateurs et des médecins. Toutes les féministes se sont reconnues dans cette vocation abandonnée par les curés : surveiller ce qui se passe dans le pantalon du voisin.         


Radioactif 555

novembre 15, 2022

Radioactif 555

05 Novembre 2009
Notre différence.   

Depuis quelques temps, non seulement le fédéral nous attaque sur le plan de la Culture (avec la censure), la Cour Suprême se remet le nez dans le dossier de la loi 101 ; mais on perd sur le plan de l’application de nos valeurs, tout ce qui nous distingue du Canada et crée notre identité.      

Les fédérastes se sont attaqués parculièrement à deux notions « morales » qui nous caractérisent : le droit des jeunes et le registre pour les armes à feu.

Sur le plan des jeunes, le fédéral a modifié l’âge de consentement, passant de 14 ans à 16 ans.  Bien des parents ont certainement applaudi, niant que leurs jeunes aient droit à leur sexualité et à leur vie privée.  La liberté est un long cheminement qui demande d’abord d’évoluer, selon l’expérience de l’usage.         

L’âge de 14 ans était reconnu comme âge de consentement dans la Charte des droits du Québec laquelle fut copiée par les fédérastes de Trudeau, tout en faisant disparaître cette façon différente d’aborder la jeunesse.            

Ainsi, sans que personne ne puisse dire un mot, on a réorienté la « prétendue justice », en acceptant de passer de la « responsabilité » à la « surprotection ».  C’est toute une différence, car c’est l’approche qui change du tout au tout.    

En revenant à 16 ans, on nie l’intelligence des jeunes.  Ils sont trop niaiseux, trop innocents, pour prendre leurs décisions en ce qui les concerne sexuellement ; mais ils sont assez vieux pour choisir leur religion.  Il faut donc dès lors croire que la sexualité est quelque chose de mal ou de dangereux.            

Pire, on revient au temps, où quand j’étais jeune, c’était l’omerta total sur la sexualité.  On enlève les cours à l’école.  Comment peut-on aider des jeunes à être responsables, si on leur enlève les outils essentiels pour s’informer et se comprendre ?  (Ils iront s’informer sur internet et on pleurera ?) 

Est-ce qu’on peut aborder ici la sexualité sans être prisonnier de la haine des religions contre cet élément tout à fait naturel chez les humains ? 

Est-ce qu’on protège les jeunes, en les forçant comme nous à vivre dans l’ignorance crasse qui a caractérisé notre enfance et qui a donc formé notre vie morale ? 

Pourtant, la Commission des droits de la protection de la jeunesse est complètement aveugle à ce propos.  On dirait qu’elle ne reconnaît plus le droit à la vie privée des jeunes, de leur droit fondamental de choisir leur sexualité.  On revient à l’époque où tout était péché. Et, tous les libertins sont des vicieux.

Il est temps que l’on ait un enseignement positif de la sexualité. Il faut apprendre à dire clairement oui ou non ; j’aime ou je n’aime pas et exiger qu’il n’y ait jamais de violence, mais un consentement mutuel.         

Au Québec, on croit dans la valeur de la réhabilitation.  Au Canada, on pense comme les Américains : plus la sentence est élevée, moins il y aura de crimes.   Toutes les statistiques prouvent le contraire.  Notre approche est la meilleure.  Elle entraîne par la responsabilisation un taux moins élevé de crimes, mais pour justifier l’engagement de plus de policiers, il faut en créer d’autres.   

Faute d’avoir des statistiques qui nous donnent raison, on prétend qu’on n’ose pas en parler parce qu’on en a honte.  Comment peuvent-ils le savoir si on n’en parle pas ?  Leur vision n’est que la projection d’eux-mêmes.   

Nous devrions plutôt mettre ces argents sur une escouade pour retrouver les personnes disparues et solutionner les cas de crimes violents qui n’ont pas encore été résolus.  La police doit s’attaquer prioritairement aux crimes violents (le vol, l’arnaque, le viol). Les petites crossettes étaient l’objet des confessions, mais les confessions n’existent plus.

En fait, cette règle et la peur du porno sur internet ont pour but de remplacer les parents à la maison plutôt que d’offrir des instruments qui protègent réellement les jeunes.  C’est le côté négatif du fait que le père et la mère doivent maintenant travailler tous les deux à plein temps pour permettre à la famille de vivre dans un minimum de confort.  Le capitalisme est devenu un système antihumain. 

Est-ce qu’au moment où on poursuit une personne sur internet pour leurre, on peut justifier que la police emploie ce même système ?  Justice pour tous ?  Allo!        
 Je n’ai jamais compris pourquoi on n’interdit pas les pseudonymes sur l’internet.  Je comprends que cela peut-être utile, aider les personnes gênées, mais n’est-ce pas le moyen parfait pour encourager le crime sur internet ?  L’hypocrisie ?  Si je n’ai aucune mauvaise intention, pourquoi dois-je toujours avoir un pseudonyme ?  Que tu entres dans n’importe quoi, on t’identifie ensuite par ton pseudo. Ce sont les services qui le demandent.        

Et, maintenant, sous prétexte de la chasse, on est en train de faire disparaître un registre des armes à feu.  Je ne vois pas en quoi devoir enregistrer ses armes empêchent les chasseurs d’avoir des fusils ?  Sauf, qu’on ne peut pas comme aux États-Unis se promener avec son colt à la ceinture.  Sans être peureux, il est normal dans une société évoluée que tu ne sois pas armé parce que tu n’en as pas besoin.Ceux qui vont à la chasse ont le droit d’avoir leurs armes (elles peuvent aussi être louées), une fois celles-ci déclarées, pour la période où ils jouissent d’un privilège légitime ?  C’est quoi le problème ?  L’argent que ça coûte ?  Qu’on fasse une enquête policière pour savoir qui en a profité, si on croit que l’on s’est fait voler.  

Si ça brasse trop aux États-Unis, on regrettera peut-être un jour d’avoir cru que de posséder une arme est un droit individuel. C’est de la folie furieuse. Mais, pour les marchands d’armes, cette loi les empêche de faire autant de profit.  A-t-on encore une conscience, à part d’être opposés à la sexualité ?            

J’espère que le Québec réclamera et aura son propre système judiciaire, si au Canada on ne peut pas faire entendre raison aux commerçants d’armes.  Plus ça va, plus on se prend pour des États-Uniens.Le Québec doit d’urgence prendre possession des champs de compétence qu’il a besoin.  Nous n’avons pas de compte à rendre au fédéral puisque nous ne sommes pas signataire de la Constitution.           
    
 Avez-vous vu la bonne femme américaine qui nous donnait de la merde (aux actualités, hier soir, à Radio-Canada) parce qu’elle était contestée quand elle est venue voir « sa » mine qu’elle nous a laissé contaminée ?          

Il est urgent que nos gouvernements se tiennent debout et se rappellent qu’il y a des règles au Québec.  La merde écologique économique est encore plus capable de détruire des vies que des crimes sexuels sans violence.     

Si elle n’est pas contente qu’elle reste chez elle.  Nous devons créer encore plus d’instruments pour développer nous-mêmes notre économie, sans toujours attendre que les multinationales viennent faire leur merde et nous laissent payer pour leur manque de responsabilité.   

L’argent, c’est une chose ; mais ce ne doit pas être seulement ce qui guide notre exploitation et notre développement.  Les richesses naturelles ne sont pas inépuisables.  L’environnement doit être respecté par tous, même les étrangers qui viennent s’enrichir à nos dépens.           

Et, on a de la visite. Charlie !  J’espère qu’il paye ses dépenses et celles que sa visite occasionne.  Après tout, la Couronne britannique ne veut plus rien dire depuis le rapatriement de la Constitution par Trou d’eau…      

Ce sont encore autant de bonnes raisons pour que le Québec devienne un pays. 
           

06 Novembre 2009
Les Pouvoirs du Québec.          

Si le Québec veut survivre comme société distincte, il faut absolument que l’on change la façon de faire de la politique au Québec.  Comment insérer les droits de la personne dans les droits collectifs ?  Pourquoi les partis de l’opposition ne seraient-ils pas là pour améliorer les lois proposées plutôt que de devoir automatiquement s’opposer.   Faut-il avoir des partis politiques puisqu’ils sont incapables de sortir de leurs intérêts de parti ?  Comment échapper à la corruption ?     

Ce ne sera certainement pas le gouvernement fédéral qui nous aidera à créer cet environnement.  Les différences dans les intérêts de chaque partie du pays sont trop opposées pour créer un élan collectif vers le même but.   

Bientôt, ça ne vaudra même pas la peine d’avoir des députés à Ottawa.   Ce jour-là, il faudra devenir indépendant, si on veut continuer de se prendre pour une nation. Il faudra comprendre que si le Canada ne veut pas nous respecter et que nous nous respectons, il ne restera plus qu’à former notre propre pays.           

Si le Canada répond à ce que l’on veut vivre, on n’a aucune raison de ne pas vouloir être Canadiens ; mais ce sont les Canadiens qui refusent qu’on ait de l’air pour respirer.  Et, ça ne changera pas.    

Malheureusement, on n’est pas encore indépendant et ce serait très étonnant que ce soit une possibilité à court terme.  En attendant, il faut définir ce que le Québec veut être plus tard et se tenir debout pour l’appliquer.      

Un pays, c’est comme un enfant : il doit apprendre à se connaître dès l’enfance, car, il sera le produit de ce qu’il a été auparavant.  Les règles d’aujourd’hui sont ce qui fera le Québec de demain.    

Si on moumoune quant au besoin de règles pour sauver notre culture française, nous disparaîtrons. 

Par contre, chaque citoyen, quel que soit son âge, son sexe, son ethnie, sa couleur, doit être plus heureux de vivre ici au Québec plutôt qu’ailleurs.  Il faut songer, inventer un moyen pour savoir comment les Anglophones du Québec peuvent s’intégrer et se sentir aussi citoyens que les francophones.  Qu’est-ce qu’un Québec français doit être pour que même un anglophone soit heureux d’y vivre ?  Le problème de la langue existe à cause de Montréal.  Il repose surtout sur la langue de travail.  Les immigrants sont souvent plus fanatiques pour l’anglais que les Anglophones eux-mêmes.  Pourquoi ?          

Un jour, quand nous aurons évolué, nous pourrons choisir le pays (n’importe lequel sur la planète) dans lequel on veut vivre parce qu’il répond davantage à notre personnalité.  Mais, l’économie aura appris la nécessité du partage et le respect des individus et des pays.  Pour le moment, économie est synonyme de mafia.        

Dans notre situation, il est impératif de modifier notre perception de ce que doit être le gouvernement et l’opposition.  Le but premier ne doit pas être l’intérêt des partis politiques, mais du Québec en général. 

On dirait un discours de Robert Bourassa lorsqu’il disait que « les intérêts supérieurs de la nation du Québec » doivent toujours l’emporter.  C’est le seul moyen que l’on a pour maçonner le pays que l’on veut. 

Ce n’est pas une question de fanatisme : si le Canada nous laisse vivre notre culture comme on veut, s’il nous respecte économiquement, nous ne serons pas indépendantiste juste pour l’être. Si on veut notre pays, c’est à nous d’en créer un qui soit plus performant, quant à nos valeurs, que le Canada.  Le Canada ne veut rien savoir de nous.    

Le Québec doit être un endroit où tout individu peut vivre le plus librement possible, en autant qu’il ne soit pas violent et respecte les autres.  Notre différence est basée aussi sur le respect des droits de la personne.  Le Québec a été le premier état au Canada à se doter d’une Charte des droits de la personne que l’on a déjà charcuté avec l’âge de consentement et les accommodements raisonnables comme on a fait avec la loi 101 et qu’on est en train de le faire avec le registre des armes à feu.        

Ce n’est pas qu’une question de registre, c’est une question de philosophie : aucun individu (sauf parfois les policiers) n’a besoin d’arme au Québec.  Les chasseurs qui enregistrent leurs armes les ont quand même, elles ne sont pas confisquées.  Voilà un autre débat où l’on essaie avec les mensonges de nous «enfirlouapper».
 
Si le Canada ne veut pas de nous, il n’a qu’à nous empêcher d’être nous-mêmes, et un jour on devra avoir assez de couille pour refuser de se mettre à genou.

En attendant, les partis politiques du Québec devraient s’unir derrière des revendications et forcer, s’il le faut leur application, au Québec.  L’Assemblée nationale est notre gouvernement, pas Ottawa ou la Cour Suprême.       

Si la loi, le système judicaire est un pouvoir fédéral, son application au Québec est un pouvoir provincial   

Si Charest est honnête, il fera en sorte que le registre existe au Québec, indépendamment ce de que le Canada décide.  Pas d’armes non enregistrées au Québec. On n’a pas besoin de ça.  Et, c’est je crois un instrument essentiel pour la police.  Personne d’autre.

Qu’on aime la police ou pas, il faut être assez intelligent pour en reconnaître la nécessité et le besoin de lui donner les moyens de combattre le crime.  Moins il y a d’armes, moins il y a de chance d’avoir une société violente. Personne ne devrait avoir besoin d’être armé au Québec.        

Ça ne doit pas coûter des milliards pour se rendre à un bureau de la police et enregistrer son arme.             

Le temps des cauchemars

novembre 14, 2022

Super content. Le 11 du 11 en 2022, j’ai reçu les copies de mon dernier livre  LE TEMPS DES CAUCHEMARS.  Huit nouvelles, huit histoires.

Radioactif 554

novembre 14, 2022

Radioactif  554         
Texte de 2009, p. 1182    
L’école libre 1.

L’idée d’une école libre, comme à Summerhill, en Angleterre, a joué un grand rôle dans ma conception de l’éducation.  Au début, je n »y voyais que le mot           » libre ». Le droit pour un jeune de vivre sa sexualité, sans se faire mener par le bout du nez par des adultes.

Vivre cette expérience a élargi mon horizon à d’autres réalités plus importantes chez les jeunes que leur sexualité.  J’ai pu constater jusqu’à quel point c’est vrai de dire que le gars et la fille sont égaux, mais aussi totalement différents. Est-ce que cette différence est génétique ou acquise à cause de notre éducation ?  Probablement due aux deux et à la religion.   

Cette liberté chez les enfants, sur le plan sexuel, particulièrement, me fascinait.  Est-ce qu’un jeune, libre de vivre comme il veut sa sexualité, sera intéressé à partager son plaisir avec un adulte ?  Est-ce que ça l’intéressera ? Pourquoi la sexualité était-elle interdite aux jeunes ?  Quel danger la sexualité représente-t-elle pour eux ? L’interdit repose-t-il sur des raisons valables ou des conneries ?

Je préférais déjà un petit Jésus qui jouait aux fesses et qui comprenait les humains, à un Dieu qui nous dicte comment agir, sans même savoir ce que c’est d’être tenté.  Pauvre dieu, il lui manque une expérience fascinante.     

Les féminounes (qui sont aux féministes, ce que sont les talibans aux musulmans) avaient déjà commencé leur désinformation, en prétendant qu’aucun jeune ne pouvait avoir du plaisir et ressortir plus émancipé, en ayant une relation sexuelle avec un adulte.  L’obsession d’alors était de nous priver de voir des revues cochonnes.   

Par contre, les vrais féministes commençaient leur lutte pour l’égalité. Les hommes étaient tellement machos que je me demandais ce que les femmes pouvaient leur trouver d’intéressant ?  Pédéraste, je me trouvais mille fois plus respectueux qu’eux envers les femmes.          

On a le droit de jouer aux fesses ensemble seulement si on a exactement le même âge, si on est marié et qu’on veut des enfants.  Cette folie existe encore. Peut-être même plus que jamais.           

À cette époque, le féminisme n’en menait pas large.  Même les femmes rejetaient souvent le besoin de s’affirmer comme étant une femme.       

Quant aux jeunes, c’était clair comme de l’eau de roche : si tu pensais au sexe, tu étais un vicieux.  Et, je considérais être vicieux bien moins problématique que de toujours essayer d’être chaste.  Pourquoi se priver de plaisir ?  La vie est-elle un sacrifice ?  Est-ce que tu nuis vraiment à un autre en le touchant, en lui procurant du plaisir ?         

J’aurais jamais cru que c’était le chemin qui m’amènerait à croire dans l »égalité homme-femme au point de croire que ta « sexualité » n’a pas d’importance, dans le sens d’être un homme ou une femme. 

C’est une folie que de compartimenter les hommes et les femmes en fonction de leur anatomie sexuelle. C’est une folie que de devoir isoler les gais.  C’est une folie que de voir la sexualité figée dans l’obligation de la procréation.  C’est une folie parce que ce n’est pas notre réalité humaine.  C’est une folie  » économique  » que de croire qu’à compétence égale une femme doive être moins bien payée qu’un homme. C’est évident. De ce côté, je suis mille fois plus féministe que bien des féministes. Je suis contre l’asservissement de tout individu à un autre. La liberté individuelle est ce qu’il y a de plus précieux de notre être.

C’est une question plus qu’essentielle quand tu aimes les jeunes et que, pour rien au monde, tu voudrais leur nuire. 

La pédérastie peut être positive pour un jeune, en autant qu’il n’y ait pas de violence, d’intimidation, de chantage entre lui et l’adulte. J’ajouterais même que dans un monde idéal, il n’y aurait pas de cachette.  Mais, je n’en étais pas encore certain et ça me créait tout un questionnement entre deux aventures. Je vivais ces plaisirs sans me poser la question à savoir si les jeunes aimaient ça; car c’était évident que oui.  Et, je n’en étais pas privé. C’était évident qu’ils aimaient ça.  Fallait les voir quand ça se passait pour ne pas en douter. Plusieurs étaient même bien plus éveillés que moi. Ils m’en montraient.           

J’apprenais qu’il fut une époque où le jeune se liait avec un adulte pour apprendre, pour être son apprenti.  L’époque de Léonard de Vinci nous a donné les plus grands artistes que nous ayons connus.   Loin de créer des êtres rabougris par ce système de transmission du talent à travers les générations, cette expérience donnait des résultats incroyables pour les jeunes.  Les talents explosaient.  Et, le maître couchait avec son disciple. Il lui montrait comment faire jouir une femme, disait-on. 

Le discours social que j’entendais était contraire de tout ce que je vivais.   
 
Mon expérience de la vie me prouvait que c’était absolument faux de prétendre qu’un jeune garçon (je ne sais pas pour les filles) sortait d’une expérience gaie, tout croche et en larmes pour le reste de sa vie.  Je savais que ceux qui cherchent à renouveler l’expérience ne peuvent pas avoir haï ça. 

Comme tout le monde, en même temps, je pensais que le sexe ne devait pas exister à l’air libre.  Hors procréation point de salut.  Je vivais, mais je culpabilisais.  Je me disais que je ne pouvais pas être le seul à avoir raison.

J’étais trop religieux pour échapper à cette maladie de l’âme.  J’aurais bien voulu, comme on disait, ne pas être vicieux ; mais je l’étais;  quoique je croyais déjà que nos puritains sont complètement débiles en se croyant des êtres supérieurs.  Malgré les grands discours, je ne croyais pas dans ce que l’on nous racontait.  Avec le temps, j’y crois encore moins, mais cette fois mon opinion est assise non seulement sur mon expérience de vie, mais aussi sur de très nombreuses études sur le sujet. J’ai connu les textes de W. Reich, de Fourrier, entre autres. 

Je ne savais pas encore que les normes morales s’étaient implantées depuis des millénaires à cause surtout de l’ignorance crasse que les gens avaient de la sexualité.  Seuls les religieux prétendaient tout savoir sur le sujet, mais leur vision était celle de ceux qui croyaient encore devoir tuer, à nom du dieu de l’Amour, ceux qui ne partageaient pas leur point de vue.  L’inquisition morale.           
 
J’étais loin de savoir que le peuple en général n’a pas été prisonnier de cette phobie bourgeoise avant le 17è siècle. Que le peuple vivait normalement sa sexualité, sans se casser la tête ; alors que les bourgeois devenaient quasiment fous à vouloir être mieux que l’autre.  Ces pauvres bourgeois pour transmettre leur rang et leur richesse devaient créer une classe à part, se croyant supérieure au peuple d’où leur morale pour se protéger des moins bien nantis.    

Ces doutes étaient normaux puisque jusque-là, le sexe n’était que des attouchements, des regards furtifs, des tentations omniprésentes.  La sexualité, c’était comme prendre une bière, un plaisir fou.  Coller un plaisir à la beauté. J’étais loin de penser que ces aventures pouvaient avoir une vie plus longue que le temps des rencontres.  L’omerta était totale.   Pour qu’une relation dure, je croyais qu’il fallait trouver une femme.            
 
Je dois avouer que dans ma jeunesse je voulais absolument un jour être père ; mais je n’arrivais pas à trouver une fille et j’avoue que je ne le cherchais pas tellement.  J’en ai toujours été privé (sauf environ trois essais) et je ne m’en porte que mieux.     

30 Octobre 2009     
L’intérêt en éducation…

Le principe de la Maison des enfants était de laisser les jeunes libres, comme dans le cas de Summerhill, mais on allait encore plus loin : les adultes n’interféraient pas avec les jeunes, sauf si on le devait absolument à cause de la violence. Pas question d’être directif.  Les adultes se tenaient avec les adultes et s’occupaient des jeunes que si l’un d’eux venait l’inviter à se joindre à lui.  

On croyait que les enfants devaient diriger leur horaire et leur formation.  Ainsi, si le jeune était tenté un matin par le français, il allait trouver le spécialiste chez les adultes et se faisait donner un cours.  Summerhill a prouvé que les enfants récupèrent tellement vite que souvent ils prennent de l’avance quant à ce qu’ils apprendraient dans une école conventionnelle, tout simplement parce que ça les intéresse au moment où ils choisissent leurs activités.              

En fait, l’école devenait un milieu de vie.  Un endroit où le jeune était bien et c’était là où on voulait vivre avec ses amis.  Il pouvait choisir ses sujets d’études comme il pouvait tout simplement jouer à la place d’apprendre. Un élément qui est très important pour amener les jeunes qui ont de la difficulté à l’école de progresser sans se sentir forcer et se décourager.  Pas de limite de temps.  Tu apprends à ton propre rythme.  Le plus important en éducation est de comprendre que pour chaque étudiant le plus important : c’est lui.

Les jeunes adorent le théâtre pour la plupart à cause des déguisements.  Pourquoi ne pas leur offrir, en autant que ce soit eux qui créent les objets dont ils ont besoin ?  Ils créent aussi l’histoire et leurs personnages.  C’est très intéressant, car on constate que les jeunes ont une imagination incroyable. De plus, ce principe fait ressortir toute l’importance de    « l’estime de soi» chez les jeunes.         

Les jeunes veulent apprendre quand la nécessité se manifeste.  On fait un effort, si on doit le faire absolument. C’est surtout vrai chez les gars. On dirait qu’ils sont plus paresseux que les filles.  Les gars veulent des jeux plus physiques, plus sportifs ou s’évacher.   

Ce principe m’a d’ailleurs aidé quand j’étais étudiant à l’université.  Dans un de mes stages, je donnais des cours de français à des jeunes soudeurs.  Comment intéresser des gars en soudure au français ?  Surtout, qu’à Montréal, ce n’est pas la discipline que l’on voit comme la plus importante.  À force de me questionner, j’ai créé un projet et j’ai trouvé un sculpteur.  Pour avoir droit de travailler durant l’été suivant à réaliser une sculpture (avec salaire), il fallait rédiger un cv et se vendre pour être un des chanceux.  Pour y arriver puisque les fautes comptaient, mes cours prenaient une toute autre dimension.  Ce fut un succès.  La sculpture a été réalisée devant l’école Honoré-Mercier.   Je n’aurais jamais réussi, si je n’avais pas vécu avant l’expérience de l’école libre. 

Pour un décrocheur, le retour à l’école signifie un projet à réaliser. 

On n’apprend pas une langue pour la langue ou les mathématiques, parce qu’on aime ça, mais parce qu’on en a un besoin absolu.  Les gars haïssent apprendre des choses inutiles ou qui le semblent.  Les gars aiment avoir de la discipline sous l’emprise d’un gars cool, donc, affectueux.          

Les jeunes te connaissent avant même que t’es commencé tes cours.  Ils sont comme les chiens, ils reniflent ce que tu es dès que tu les abordes.  Ton année scolaire sera à l’image de ton premier cours.  Le premier cours doit être un observatoire.  Tu dois immédiatement déceler qui sont les chefs, quel genre de jeunes constituent ta classe et leur montrer que c’est toi le boss dans la classe. Tu es le chef quand les élèves décident que c’est toi le maître. Ils te testeront de mille façons avant.  

Indirectement, c’est grâce à l’école libre, que j’ai appris la nécessité d’avoir de la discipline et de te faire respecter. C’est le moyen à prendre pour être aimé.  J’ai toujours adoré mes élèves.  Ce furent mes meilleurs professeurs. 

Je n’étais pas membre du personnel de l’école libre,  mais la femme avec qui je vivais y envoyait son garçon et sa fille.  Je connaissais l’école pour y rendre visite, recevoir les invités des jeunes de notre maison et surtout, parce que j’ai travaillé à la construction de l’école à St-Hilaire.  J’étais nul comme manuel, mais je faisais ce que l’on me disait ou qu’on me montrait à faire.  J’y ai travaillé durant de nombreuses heures.  Ce fut une belle expérience.

31 Octobre 2009     
La discipline nécessaire…à la liberté.

Aussi incroyable que ça puisse paraître, c’est à travers l’expérience de l’école libre que j’ai découvert que les enfants ont absolument besoin de discipline, si on veut qu’ils réussissent.         

Être un troupeau uniforme, ce n’est pas de la discipline, c’est s’arranger pour avoir le moins de problèmes, de soucis ou d’interventions possibles.   

L’éducation sert au contraire à développer l’autonomie personnelle, l’estime de soi et le goût de la réussite.  Pour que tu puisses vivre ce but, tu dois adorer ton travail de prof. Tu dois adorer les jeunes.           

Tu ne peux pas faire une composition, s’il n’y a pas d’ordre.  Une école libre, c’est mille fois plus de travail qu’une école conventionnelle pour un prof parce que tu dois compter sur l’improvisation pour rendre chaque minute enrichissante.  Apprendre à tourner chaque minute, chaque situation, en ta faveur. Une composition de classe, c’est passionnant, mais super exigeant.     

On imagine mal le pouvoir de trente petits ensemble, surtout s’ils ne veulent rien savoir.  C’est comme pour le décrochage, le jeune qui revient fait un tel effort qu’il est en droit d’exiger une attention particulière.  Pour qu’un gars aime l’école, il doit pouvoir en sentir le bénéfice le plus immédiat possible.  Il ne veut pas perdre son temps aux choses inutiles : sagesse ou paresse intellectuelle ?  Pour ça, il faut de petites classes. L’économie n’a pas d’âme et aucun respect pour la vie. Mais, un jeune carbure aussi aux rêves et aux idéaux.  Faites tomber le joint, le pot, la mari, les problèmes familiaux et vous faites tomber une bonne partie du problème de décrochage.            

Être prof, c’est une maudite job.
  Les parents qui chialent le plus sont habituellement ceux qui ont de la difficulté à élever leurs deux ou trois rejetons et qui viennent te dire comment agir quand tu en as trente devant toi. Les parents sont essentiels dans une école, en autant qu’ils fassent leur travail de parents, là où ils doivent le faire, chez eux. 

Pour que les enfants évoluent, il doit y avoir une grande complicité prof-parent. Habituellement, on ne voit pas les parents qu’on aurait besoin de voir.  Ceux qui viennent nous voir, c’est pour entendre les louanges à propos de leur flos.  

Puisque je vivais à plein temps avec les deux jeunes, Suzanne, allant à l’école, j’ai pu constater que la vie de parents qui favorise l’école libre, ce n’est pas du gâteau.  Tu ne peux faire que de ton mieux.  Mais, cette expérience fut une des plus enrichissantes de ma vie.  J’ai pu vivre comme la femme à la maison.  J’ai appris que c’est un travail à plein temps.                    

Aujourd’hui, les deux parents doivent travailler parce que l’économie l’exige.  Un
parent seul ne peut plus arriver à nourrir sa petite famille et lui offrir tout ce qu’elle a besoin, On oblige les couples à travailler tous les deux pour avoir un minimum.   L’économie est la pire forme de deshumanisation.           

Tu peux avoir beaucoup de discipline dans une classe, tout en ayant pourtant une sensation de plaisir, de bonne humeur, de liberté. La discipline n’est qu’un outil pédagogique quoiqu’elle soit indispensable.  J’ai toujours eu une discipline de fer dans mes classes.  Ce n’était pas parce que je leur faisais peur. Je suis tout petit ; mais il savait que je les aimais et que j’agissais pour leur bien. Il se créait une complicité entre nous comme dans la pédérastie.         

On dirait que l’on essaie d’inventer une école où travailler, ce n’est pas travailler.  C’est aussi à ce que je rêvais, (le plaisir d’apprendre),  car je me disais que le propre d’un jeune, c’est de jouer ; mais inventer une école à travers le jeu, c’est loin d’être aussi facile à faire qu’à dire.

Là-dessus, j’ai échoué.  J’ai dû être plus conventionnel. Il y a une différence entre être constipé ou avoir une classe vivante, surtout grâce à l’humour. 

Évidemment, la notion de discipline n’est pas la même pour tous : être moumoune ce n’est pas faire preuve de discipline.  Manquer de mourir cardiaque dès que t’entends une farce un peu salée, ce n’est pas de la discipline, c’est être borné. C’est une des caractéristiques de notre discipline actuelle.  On féminise tous les rapports, y compris le prolongement des sermons qui nous ont tués quand on était jeune.  On a tellement peur de faire se planter qu’on ne sait plus réagir avec tendresse. 

La compassion ou féliciter un élève ou le rabrouer est devenue du harcèlement sexuel.  Le Québec a un maudit problème à se débarrasser de ce qu’on nous faisait croire sur le plan sexuel.  On régresse au lieu d’évoluer.        

À l’école libre, il fallait le moins souvent possible intervenir pour que les adultes ne soient pas une  » autorité  » ce qui est, à mon avis, la pire faute que l’on puisse commettre en éducation. 

Les petits enfants-rois qui ne vivent que ce qui leur passe comme caprices, c’est le moyen le plus sûr de faire des enfants gâtés, incapables de se limiter et de survivre aux problèmes à affronter devenu plus vieux.            

Cette perception est née du fait que je trouvais que si les jeunes avaient droit d’être libres, ils avaient aussi le devoir de nous respecter.  Je trouve normal qu’on exige des jeunes de ramasser leur gâchis, ce qui était vu comme un comportement fasciste.  Je ne trouvais pas normal que des jeunes puissent se tirer le dessert par la tête et que ce soit, nous les adultes, qui doivent ramasser les dégâts.  Trop de liberté, c’est comme pas assez.   

Il faut faire comprendre pourquoi on agit de telle ou telle façon.  J’ai aussi appris qu‘il faut créer une ambiance où c’est plaisant d’être ensemble.  Je crois que les enfants sont capables de sentir en nous, voyant si on les aime ou si on les déteste. Ils ont le flair.  Dès le premier cours, ils savent quelle sorte de prof tu seras.  Comment font-ils ça, je ne le sais pas, mais c’est immanquable.          

L’école libre m’a aussi fait prendre conscience que les jeunes savaient être très manipulateurs.  Dès que je gardais les enfants, tout marchait sur des roulettes et dès que leur mère arrivait, c’était la guerre totale entre le gars et la fille, les hurlements, les crises, ça n’en finissait pas. 

J’ai compris aussi que parfois ces crises n’étaient qu’un moyen d’attirer l’attention. Forcer l’adulte à prendre pour l’un ou pour l’autre. Tu deviens fou quand tu vas au magasin et que le jeune commence à faire une crise.  Et ils savent vite en profiter.   Un enfant complètement libre, c’est l’enfer.      

C’est avec l’école libre, que j’ai compris que les adultes avaient aussi des droits.  Qu’on le veuille ou non, plus tu vis plus tu as une connaissance de la vie… Ce n’est pas une maladie que d’être adulte.


02 Novembre 2009
Le besoin d’une grande réflexion…

Grâce à l’école libre, où je n’étais qu’un spectateur, quoique j’aidais à définir l’idéologie et construire l’école, j’ai pu comprendre que notre société d’adultes ne peut concevoir aucune autre structure que la monogamie, la famille nucléaire comme mode d’expression sexuelle.      

Un gars normal, c’est attiré par une femme ; les autres sont des vicieux… Un homme normal a pour but principal de procréer et les petits doivent être élevés par la maman… C’est qu’on le veuille ou non, ce que pensent presque tous les Québécois.  D’ailleurs, on ne veut pas aller plus loin dans notre réflexion sur le sujet.

Pas étonnant qu’au fédéral, on fut assez borné pour augmenter l’âge de consentement, au détriment de la réalité des jeunes.  On ne s’est même pas rendu compte que le fédéral venait d’un trait d’éliminer tout ce que la Charte québécoise des droits de la personne avait de plus progressif.          

Les gens qui voulaient des changements ne les voyaient qu’à travers leur propre situation.  C’était une expérience pour tuer leur monotonie. On voulait bien croire que la sexualité est une nécessité naturelle, rattachée autant au plaisir qu’à la procréation, mais on avait en même temps peur de se tromper et d’empirer la situation.   Qu’en dirait Dieu ?           

L’aliénation consiste à embrasser les cordes qui nous tiennent prisonnier.  Et, sur le plan sexuel, nous sommes encore trop profondément chrétiens pour admettre que les interdits sont assis sur rien de légitime.        

Notre ouverture d’esprit toute québécoise est semblable à une réflexion d’une des mes connaissances, lors de la dernière fête de la fierté : « C’est bien de laisser les gais s’exprimer.  Ce le sera tant qu’ils auront un espace bien à eux ».     

 Il faut garder les pervers entourés de gens bien et éviter les dispersions.  Le Village gai est un lieu touristique pour la majorité de la population.  On s’y rend pour voir, mais les fesses serrées, même si c’est un des endroits les plus sûrs de Montréal.

Beaucoup d’adultes rêvent d’aller voir ailleurs.  Évidemment, c’est un besoin qui tourne toujours autour de la sexualité.  Ce qui était déconcertant, ces personnes qui rêvaient d’un nouvel ordre social sexuel étaient souvent les plus fascistes quand il s’agissait de juger les pédérastes, gais ou efféminés.   Eh non, ce n’est pas la même chose. Eux, pensait-on, ils sont dangereux pour nos enfants.      
 
Les hétéros pensent qu’il n’y a qu’eux qui savent vivre. Les autres sont des dégénérés.  Malheureusement, ils n’ont jamais lu beaucoup sur l’histoire de la sexualité, car ils se rendraient compte qu’ils ont peut-être été ceux qui se sont fait le plus emplir. 

Les bourgeois ont une morale qui satisfait à la fois l’ascétisme religieux et l’économie (qui s’occupe de la santé, surtout de la santé mentale).       

Je reviendrai sur le sujet ; mais cette réalité m’a fait prendre conscience de la nécessité d’avoir une réflexion nationale sur la sexualité au Québec.   Le besoin d’en parler librement, sans se faire crucifier sur la place publique.  Passer d’une vision religieuse, à la réalité, aux connaissances scientifiques du sujet.  Cesser de penser comme TVA ou les féminounes de Radio-Canada.     

La libération sexuelle au Québec est beaucoup plus large que les  » déviations », aux yeux des hétéros ».  Elle porte aussi sur notre éducation et ce que nous voulons laisser aux jeunes qui nous suivront.   Est-ce que prétendre que la sexualité est mauvaise est la raison pour laquelle on la craint tant ici ?  Est-ce une forme de paranoïa ?  Bien des gens, même à la Commission des droits de la personne et la protection de la jeunesse, auraient besoin de retourner à l’école et être remplacées par des esprits moins tordus.          

Je lis présentement le deuxième livre de Michel Foucault : Histoire de la sexualité, l’usage des plaisirs.    Il explique comment nous en sommes venus à une sexualité aussi dirigée.  Fabuleux de voir comment notre perception de la sexualité est basée sur des erreurs monumentales.   

Mon petit Virus (dans le livre du même nom) ne sert qu’à les faire découvrir à travers un pseudo-quotidien à l’époque de Platon.   Ce livre est tout de même appuyé autant que possible sur une recherche.  Tout est en référence avec la culture de cette époque.  

Mes livres sont une critique de la société, même s’ils ont l’air d’être niais, tellement je me sers de la dérision.

Ça leur donne une allure un peu folle. Et,  si c’est parce que l’auteur est fou, tant pis, l’important c’est de toujours être un fou heureux.

Radioactif 553

novembre 13, 2022

27 Octobre 2009     
Les accommodements raisonnables…

C’est pourtant clair : les religions doivent obéir aux règles de la laïcité et à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Avoir le droit de religion, c’est pouvoir croire dans le dieu qu’on veut, de participer aux rites de la religion qu’on veut ; mais si on veut vivre notre religion, ça se fait à la maison et au temple.  Pas de religion dans les lieux publics, y compris et surtout, dans les écoles.  Pas de lavage des cerveaux à l’enfance. C’est bon pour toutes les religions.      

Un parent, qui veut que son enfant soit élevé selon sa religion, la vit chez lui et participe aux cérémonies religieuses de sa communauté.  C’est au temple que le jeune doit entendre parler de religion, pas à l’école. On s’imagine que l’école est un bouche-trou qui doit remplacer les parents.  Et, l’enfant ne doit pas être éduqué dans un cocon religieux.  

Ce n’est pas de l’intolérance, de faire une nuance entre religion et les rites religieux. 

C’est la même chose, la même règle pour tout le monde. Les religions ont chacune leurs rites ; les rites ne sont pas la religion. Les rites sont des formes de prosélytisme, si elles s’étalent au grand public. Si une religion ne peut pas obéir à cette réalité parce que ses rites sont trop arriérés, elle n’a qu’à les modifier. Comme on l’a fait pour les vendredis dans la religion catholique, jour durant lequel on ne pouvait pas manger de viande ce jour-là          

Si tu n’aimes pas ça ou tu ne veux pas apprendre le français. Installes-toi n’importe où ailleurs au Canada.  C’est pourtant clair et simple. 

Si je vais Arabie Saoudite, ce n’est pas eux qui vont changer leurs lois, mais moi comme étranger, c’est moi qui devrai me conformer à leurs lois. Et, si je ne le fais pas, c’est à mes risques et péril.  

Si les religions juives et musulmanes ne sont pas capables de s’adapter à la vie moderne, ce n’est pas notre problème.      

Notre petite bourgeoisie à la Taylor-Bouchard pense que nous sommes les intolérants.  Ils réfléchissent en bourgeois idiots et voudraient que l’on fasse pareil.  Il faudrait être d’accord avec leur manière de ramener l’immigration à un besoin économique.  Allumez ! Ce sont des humains pas de machines à sous.

28 Octobre 2009     
Construction et Hydro-Québec.

Quand on entend les nouvelles de Radio-Canada, nous parler de l’éléphant blanc d’Hydro-Québec à Bécancour, on se demande bien si une Commission d’enquête sur la construction ne devrait pas couvrir aussi Hydro-Québec ? Tant qu’à y être pourquoi ne pas étudier les infrastructures qui ont été mises en œuvre pour compenser la fraude mondiale que l’on nomme crise économique?   Y a-t-il encore une personne honnête dans le milieu bourgeois et bourgeois+ ?           

N’est-ce pas bizarre que le Québec se lance dans des travaux pour augmenter sa production d’électricité (en sacrifiant de nouvelles rivières), alors qu’un éléphant blanc pouvant éclairer une ville comme Laval dort à Bécancour et nous coûte 150 millions par année, à cause d’un surplus de production ?  Si ce n’est pas un scandale, qu’est-ce qu’un scandale ?          

On se fait avoir de tous les côtés.  Quand je disais que notre système est une mafia générale mondiale, je ne croyais pas que les racines étaient aussi bien plantées, aussi profondes, au Québec.  Le prochain gouvernement devra avoir un programme solide, efficace pour éliminer tous ces vols légaux.          

Il faut nourrir les banques alimentaires et augmenter les endroits où peuvent nicher les itinérants avant de nourrir cette bande de salauds en cravate.        

On a dû fumer jusqu’à ce que le stade olympique soit payé, avant de nous faire arracher les oreilles avec le cancer des poumons dû aux cigarettes (et non à la pollution automobile).  Pourquoi nos gouvernements ne pourraient-ils pas s’assurer que les cigarettes ne contiennent pas de poison et nous laisser fumer ?  Ce doit être possible ? 

C’est comme la grippe : c’est payant en kâliss pour les multinationales qui font les vaccins d’être l’offre et la demande.  On nous dit que l’on est dans le pic, le pire de la crise, la deuxième des quatre semaines, et qu’il faudra environ deux autres semaines avant qu’on puisse se faire vacciner.  Est-ce à dire qu’on sera vacciné quand la grippe sera passée ?        
 
Pourquoi créer un tel mouvement de panique et d’hystérie ?  Qu’on nous dise quand et où aller se faire vacciner et qu’on cesse de semer la peur.  Si on ne peut pas être vacciné, parce qu’on n’est pas dans le bon groupe, alors je dirais comme disait ma mère : prier.  C’est tout ce que l’on peut faire.      

Le film sur Michaël Jackson finit en disant qu’on a quatre ans pour changer les choses, car autrement il sera déjà trop tard.  This is it.  Pour l’économie, on fera disparaître l’espèce humaine.  
 

28 Octobre 2009     
Réveille Ignatieff ! Bravo le NPD !       

Quand j’ai lu le livre de Michaël Ignatieff sur les droits de la personne, j’étais ébahi par sa conception sur les droits de la personne, droits créés expressément pour protéger l’individu, seul, comme les pédérastes, les pédophiles, les prostituées, en fait,  tous ceux qui ont une vision assez large de la sexualité pour être contre l’imbécilité de milliers d’années de répression et d’essais de méthodes de tous les genres pour annihiler la sexualité. 

Cette hantise de la purification est une bêtise de toutes les religions
.  Une hantise carrément schizophrénique. Le sexe est mal, il faut être chaste. Il faut tuer tout plaisir rattaché au sexe.           

Enfin, un sauveur, m’étais-je dit.  Mais, c’était ne pas connaître Ignatieff qui ne sait même pas que la construction, c’est de juridiction provinciale.  On s’en fiche qu’il soit d’accord ou pas avec une Commission d’enquête sur la construction.  On sait que les Commissions coûtent très chères et que ça ne change rien, car ceux qui font les lois doivent préserver des petites zones grises pour que la bourgeoisie et la mafia en profitent.  On sait qu’il faudrait étendre l’enquête sur tous les moyens employés pour faire payer les petits et nourrir cette bande internationale de capitalistes véreux.  C’est le système et ses lois qui sont pourris.  Pensez-vous qu’on va changer pour se ruiner ?  Le feriez-vous si c’était vous ?           

Par contre, le NPD a décidé que la seule place où il peut grossir sa votation est le Québec.  Aussi, se porte-t-il à la défense du droit du Québec d’exiger que les immigrants apprennent le français en s’établissant au Québec.  On ne décourage pas M. Layton dans ses nouveaux efforts pour comprendre le Québec.  Ce sera drôle de voir ce que feront nos libéraux et conservateurs.  Mais, la solution n’est pas de demander l’aide d’un parti fédéral, c’est simplement de vivre la réalité comme elle est exactement : le Québec est en dehors du Canada puisqu’on n’a pas signé la Constitution.  On n’a pas besoin de la dictature de la Cour Suprême.  Cette lutte s’est faite en 1938 quand les Patriotes ont voulu un gouvernement responsable.    

Est-ce qu’on prendra autant de temps pour se réveiller que le système a pris pour nous endormir ?            

Radioactif 552

novembre 12, 2022

Radioactif 552

24 Octobre 2009

La liberté sexuelle. 2.       

Dans un premier temps, Foucault essaie de nous replacer dans la pensée de la philosophie de la répression sexuelle.  Il résume sa façon d’interpréter la théorie de la répression ainsi :  » Le puritanisme moderne aurait imposé son triple décret : l’interdiction, l’inexistence et le mutisme.  »  Ce qu’il nie, tout en le niant pas.  Cela n’apporte pas d’ailleurs, à mon sens, un changement majeur sur le fond, mais simplement une note de discordance quant au  » comment la répression » s’est installée, ce qui l’a fait naître et la nourrit.  Sans la bourgeoisie, la religion n’aurait jamais pu seule imposer l’abstinence sexuelle.  

Selon Foucault, la répression sexuelle n’a pas été d’abord un phénomène de masse, mais le lot de la bourgeoisie
.  Une réalité spécifique à la classe sociale bourgeoise qui s’est définie en fonction des normes sociales pour s’assurer d’avoir une bonne vie et une bonne descendance.  La répression, selon lui, n’est pas née d’un interdit, mais plutôt d’une saturation d’intérêt pour le sexe et son secret.  Un intérêt qui a donné naissance à des normes de vie spécifique aux bourgeois, qui, ont dû l’appliquer par la suite à la masse pour se protéger. Ça me semble absolument cohérent et plausible. 

La répression sexuelle a proliféré chez les bourgeois avant d’être étendue à la masse.  Qu’importe ! Le résultat est le même : ou on maudit le sexe, on le diabolise ou on le sacralise jusqu’au point de s’en priver. Mais, d’une manière ou d’une autre, on l’interdit, on l’écrase, au nom d’un pseudo code de vie spécifique à ceux qui sont de classe bien-pensante, voire bourgeoise. Le cancer de la répression s’étend de la religion à la bourgeoisie.  L’ascétisme demeure plus que jamais l’ennemi numéro du plaisir.  Pas étonnant que la répression sexuelle soit une voie en or pour la schizophrénie ou la paranoïa;   mais de ça, nos médecins ne nous en parleront peu.   L’abstinence rend tellement malade que l’on n’est quand même pas pour tuer la vache à lait.  

Un élément est accepté par tous, jusqu’au 17è siècle, la masse vivait une sexualité libre, à tous les âges.  Dans cette masse, un petit précoce n’allumait que des sourires et non les feux de l’enfer.  La masse se fichait carrément des règles sexuelles religieuses, car on n’en entendait pas parler.  Le sexe et son obsession était le discours de l’élite.

Je suis d’accord avec Foucault à ce niveau.  La religion atteignait davantage la bourgeoisie, car elle était « l’oreille et la bouche », de l’aristocratie.  La bourgeoisie devait être une classe qui essayait de performer le plus et le mieux possible, de séduire, pour retenir l’attention du roi (et de tout ce que cela signifiait de privilèges).

Selon les tenants de la répression, celle-ci fonctionne comme une condamnation à disparaître (le sexe).   Dans ce contexte, en parler est déjà une transgression. Or, dans la masse, on est libre, donc, on n’a pas à obéir à un code de vie particulier et aucune raison d’en parler.  On apprend la sexualité comme je l’ai appris : sur le tas.    

Mais alors, comment et pourquoi s’est implantée la répression sexuelle ?   

C’est une façon un peu simpliste de lire la théorie de la répression.  L’analyse, l’explication de ceux qui croient dans cette théorie se base, tout autant que Foucault, sur l’histoire pour expliquer pourquoi on a encore autant et si peur du sexe. D’où nous vient cet acharnement à ne pas reconnaître les valeurs du sexe, cette peur d’être sali, en étant un être sexué. Être sexué est tout à fait normal et naturel.   

L’Homme est un animal sexué. Avec ou sans cours, il trouvera comment se donner du plaisir, autrement, c’est un imbécile.     

Évidemment, c’est le résultat d’une tradition ascétique et monastique qui pourrira les oreilles et le coeur des bourgeois  grâce à la peur, entretenue par la confession et les examens de conscience.  (Je suis content d’avoir senti cette vérité en écrivant mes carnets), Puis, grâce au désir d’échapper à une mort précoce comme la plèbe, on a créé un code de vie.  Puisqu’on ne peut pas anéantir la bête on a décidé de lui mettre une muselière. Dès l’école, et surtout, à l’école.

 Selon Van Husserl, dans Histoire de la répression sexuelle, la répression sexuelle s’est surtout développée sous l’ère de la reine Victoria et aurait été structurée sous l’effet conjugué de la religion et de la bourgeoisie.  Une question de pouvoir et de gros sous.  Plus tard, la médecine a institué tout une                  « économie » autour de la sexualité.  Tout pour empêcher le jeune d’être sexué. Des biscuits anti-bandants jusqu’à la « percée du prépuce » pour tuer l’envie de se masturber la nuit ou de bander le matin.   Ces instruments étaient infligés aux jeunes garçons.

Là, est toute la différence entre Van Husserl et Wilhem Reich. Ce dernier   croyait à la répression sexuelle à l’école.  Selon Husserl  l’Église et les bourgeois ont implanté de force par ses règles la répression sexuelle alors que selon Foucault, c’est pour la survivance de la bourgeoisie, son intérêt quasi maladif du sexe et son secret qui a entraîné la création de normes  Ces normes ont dû être ensuite appliqués à la masse pour faire face aux conditions de vie, aux problèmes sociaux. Non pas pour forcer la masse à croire dans la répression nécessaire du sexe, mais pour se protéger comme classe sociale contre un nombre de plus en plus grand et capable tout autant de conduire une épidémie qu’une révolution.       

À mon avis, les deux ont raison.  La théorie de la répression voit le phénomène du point de vue de la masse, de son intérieur, avec les gens du peuple ; alors que Foucault nous présente le point de vue de l’intérieur aussi, mais cette fois, celui de la bourgeoisie.  Question de focus.    

Évidemment, c’est une façon de comprendre ce qui s’est passé et je ne crois pas que ça contredise la théorie de Foucault qui croit au contraire que la sexualité est devenue le centre de l’univers humain parce qu’on l’a étudié, on l’a analysé et on a créé tout un mode de vie pour protéger les bourgeois, qui s’étaient créés une façon de vivre « leur sexualité », selon les enseignements religieux.  Une classe différente de l’aristocratie.            

Les bourgeois croyaient dans leur valeur individuelle. Ils ont créé une classe pour se protéger de la mort qui arrivait avec la peste, etc. La bourgeoisie est un système de protection, comme les vaccins au service de l’aristocratie.  Pour se protéger, on devait s’éloigner de la masse, se doter d’une façon de vivre plus saine.  Si c’est vrai, la bourgeoisie nous a fait évoluer, son problème est qu’elle est devenue trop pointilleuse, trop tête enflée.Comme aujourd’hui, on est étouffé par le « politically correct », le monde des  wokes.      

Les aristocrates avaient basé leur réalité sur le sang alors que les bourgeois se sont identifiés au sexe, à sa façon de le percevoir et de le vivre.  La recherche de la beauté, surtout chez les femmes qui ne voulaient pas seulement reluquer les paquets mis en évidence par la mode masculine.  Les bourgeois s’étaient donné une conscience de classe.        

La bourgeoisie s’est formée autour de valeurs particulières, elle a voulu s’écarter des autres à travers le raffinement, ce qui l’a amené à se poser des questions sur le « comment  » assurer une descendance qui lui soit digne.  Et, une descendance digne ne joue pas aux fesses d’où l’obsession contre l’inceste, la promiscuité et la masturbation (chez les enfants).  Un geste qui pourrait les affaiblir quand ils seront plus vieux, voire les rendre totalement indigents ou fous.  Plus niaiseux que ça tu crèves, mais c’est ce qu’on pensait, grâce aux religions. C’est ce que l’on croyait, que l’on enseignait.  C’était l’état de la connaissance du temps.C’est bien beau tout ça, mais il y a une grande vérité : on n’était pas là.  On interprète et on essaie de s’expliquer comment les choses ont évolué.  Donc, ce n’est pas étonnant que l’on ait différents points de vue.  Mais, ici au Québec. Il semble bien qu’on  » tourne en rond « , qu’on n’est jamais sorti de l’emprise religieuse. 

Le débat entre l’égalité homme-femme ; la laïcité et les droits religieux prouvent qu’on se tient encore la tête dans le sable plutôt que reconnaître que l’absence de connaissances permet de maintenir des lois, des normes, basées sur des imbécilités, des mensonges et de l’ignorance crasse.      

26 Octobre 2009     
La liberté sexuelle 3.        

En fait, Michel Foucault, dans son livre sur L’histoire de la sexualité, la Volonté de savoir, chez Gallimard, s’interroge sur le comment on a implanté la perversité sexuelle dans la tête des gens.             

Le premier responsable fut évidemment la religion.  Avec la confession, la religion se nourrit des petits larcins sexuels des gens.  Avec le temps, le monde judiciaire versera dans cette même lutte du normal – pas normal.  Et, selon la religion, seule la procréation est normale.  C’est la guerre déclarée contre le plaisir, contrairement, à la pensée de la Grèce antique. C’est le début de l’obsession sexuelle de toute la société.           

Toute la vie sexuelle de chaque individu est passée au peigne fin.  Dès l’enfance, on habitue le jeune à s’interroger sur ses gestes de nature sexuelle, on l’oblige à de pénibles examens de conscience.  Toutes ses gestes, surtout si un jeune est pensionnaire, un fils de la bourgeoisie, sont examinés dans un seul but: qu’il ne pense pas à sa sexualité.  Mais, malheureusement, tout homme naît sexué, c’est d’ailleurs un prérequis pour exister. 

Le petit spermatozoïde doit être le meilleur sur des millions pour engendrer la vie.  À la fin, le mélange spermatozoïde -ovule donne naissance à des gênes différents, ce n’est pas ce qui rend la nature anormale, mais c’est ce qui détermine ton sexe et ta perception de toi-moi.    On ne pouvait pas le savoir tant qu’on n’a pas eu découvert l’ADN.  Ce qui est étonnant, c’est qu’on continue de croire les stupidités de cette époque, maintenant qu’on sait que c’est stupide. 

Ce fut la lutte à mort contre la masturbation sous toutes ses formes.  Le jeune n’avait pas de sexualité, mais on devait le suivre 24 heures sur 24, 60 minutes par heure, pour être sûr qu’il ne s’aperçoive pas que bander peut être accompagné de plaisirs et de désirs. Même bander était un péché, un signe de perversion.  C’est complètement malade ;  mais c’est ce que l’on nous a fait subir.

Notre morale et ses normes reposent sur cette aberration, cette ignorance crasse.

Et, c’est encore en force puisque les fous du parti conservateur de Stephen Harper (appuyés par les députés des autres partis) ont pu hausser l’âge de consentement, en dehors de tout respect pour la réalité physique des jeunes.

On ne devrait plus parler de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, car on est revenu à ne pas considérer leur réalité et à leur imposer nos scrupules et notre bêtise d’adulte surprotecteur.

La sexualité est ce qu’il y a de plus privé quelle que soit l’âge.  Pas de violence ou d’intimidation, consentie, responsable, plaisante, la sexualité ne peut qu’être bénéfique. 

Les adultes vivaient une véritable obsession quant à la vie sexuelle de leurs enfants parce qu’on leur faisait croire que les gestes durant l’enfance pourraient non seulement tromper, altérer leur vie morale devenus adultes, mais pire, contaminer leurs descendants pour des générations à venir.    

C’est la même stupidité quand on essaie de nous faire croire, dans les procès actuels, que se faire faire une pipe ou se faire caresser peut stigmatiser un jeune pour des années à venir.   Quand un adulte vient témoigner en ce sens, on devrait plutôt se demander si le traumatisme n’est pas venu du scandale que l’on a créé autour du fait qu’il a été « pris sur le fait », de la honte qu’il a ressenti devant les autres qui l’apprennent , et ensuite,  de la privation de ses privilèges quand cessa cette relation. Les pédérastes ont vite le portefeuille ouvert.                   
Un curé avec un tout petit peu d’imagination n’avait probablement pas à chercher à se stimuler longtemps pour se masturber, le soir, s’il était le moindrement auditif.   Les paroles de la confession devaient être une musique extraordinaire à entendre.  Pas étonnant que certains succombent à la folie de croire que de te priver de plaisir te rend meilleur, une conception drôlement masochiste à la base de toutes nos religions actuelles.      

Le but était d’éliminer le sexe de toute forme de jouissance pour ne conserver que son but ultime : procréer. Tout est mal en dehors de la procréation.

Pour y arriver, on a multiplié les condamnations judiciaires des petites perversions. 

On a dès lors voulu exercer un contrôle pédagogique sur les jeunes.   On a créé des normes qui encadrent le développement sexuel pour éliminer toutes les formes de déviances.  Mieux les médecins ont créé autour de la sexualité un vocabulaire de l’abomination.         
 
La sexualité d’un enfant ne répond pas à des normes, sinon celles de la nature.  Prétendre qu’un individu est vil parce qu’il naît gai, c’est prétendre que la nature s’est trompée, qu’il y a un gêne qui a poussé de travers.  Le mal se transmet à travers les gênes, d’où ne faut-il pas pécher, pour ne pas handicaper sa descendance… Fou : absolument !  Mais ça passe bien pour contrôler les gens.  Ça passe si bien qu’on y croit encore aujourd’hui.     

Et Foucault rejoint Wilhem Reich, en disant que le but recherché était d’assurer le peuplement, de reproduire la force de travail, de reconduire des rapports sociaux, bref d’aménager une sexualité économiquement utile et publiquement conservatrice.  

Donc, comme le disait Reich : la culpabilité amène les gens à se surpasser pour se faire oublier, se faire pardonner.  Et, si on se rappelle des raisons qui ont entraîné la création de la religion protestante : la rédemption était une industrie florissante.  Brimer les désirs sexuels, c’est inestimablement payant. Qu’on le veuille ou non, le capitalisme est une sublimation sexuelle.

27 Octobre 2009     
La liberté sexuelle 4.


Comme les textes précédents, j’indique ce qui me semble important de retenir du livre Histoire de la liberté sexuelle, la Volonté de savoir, deMichel Foucault, chez Gallimard, et je dis ce que j’en pense.          

Avant de se mettre à tout interdire, vers le 18è siècle, la Pastorale chrétienne et la loi civile ont commencé par définir ce qui était licite et illicite, normal et anormal.  

Dès lors, les prêtres ont commencé à explorer jusqu’au tréfonds de l’âme la vie sexuelle des couples.   Tout était analyser, scruter, cataloguer et chaque petit geste était dicté pour indiquer comment doit agir sexuellement en bon chrétien.  Tout ce qui est hors procréation est du domaine de l’immoral.     
 
Puis, on en fit autant dans les écoles, pour créer de bons citoyens.  Les éducateurs, médecins ont installé un système de surveillance absolu du sexe des jeunes. Tout ce qui touche le sexe était régi. Tout est prévu de seconde en seconde pour le jeune.  Tout est fait pour l’empêcher se réveiller à la sexualité.        
 
On élargit ce besoin absolu de la norme et on commence à s’intéresser à ce qui est hors-norme.  Et de là naquit la société des féminounes, la société de l’aveu.  Avec la confession, les examens de conscience, puis, ensuite avec la psychanalyse on doit tout savoir sur le sexe.     

La médecine s’est mise à remplacer la religion dans la hantise sexuelle.  On fait une campagne contre l’onanisme (masturbation) et celle-ci devient pour tout le monde un secret, un objet de honte. On commence même à combattre les proximités.  Selon Van Hussel, Histoire de la répression sexuelle, le lit a été inventé pour séparer les bourgeois du peuple, car avant son invention, tout le monde couchait sur le même plancher.  Au début, le lit était une plateforme pour permettre aux mieux nantis de s’écarter de la plèbe.           

En fait, la sexualité est tellement combattue qu’elle devient une obsession générale.  Plus on parle du plaisir de tuer, plus le plaisir fascine.  La famille devient un réseau saturé, complexe de sexualités multiples.  Notre société devient une société de perversions éclatante et éclatée.  La sexualité est pour les médecins et les psychiatres une mine d’or.   Plaisir et pouvoir se chevauchent et se relancent, selon des mécanismes complexes et positifs d’excitation et d’incitation.           

La science pour répondre à la morale instaure la peur du sexe.   Elle ajoute un impératif d’hygiène.  On fait aussi du sexe un enjeu de la vérité. On cherche par tous les moyens de dire   » la vérité du sexe ».  Ce n’est plus ce qui se vit dans tes pantalons qui comptent, mais ce qu’en pensent les spécialistes qui interprètent tes aveux.   Le rituel de l’aveu nourrit cette prétendue connaissance de la vérité su sexe.  L’aveu s’est inscrit au coeur des procédures d’individualisation par le pouvoir.  L’aveu, c’est le vrai. Rien que le vrai.  Même si on doit l’obtenir sous la torture, l’aveu reste vrai. Le sexe est la matière privilégiée de la confession.  L’aveu innocente, rachète, purifie, promet le salut.  L’insistance de domination n’est pas du côté de celui qui parle, mais de celui qui écoute.  C’est l’Inquisition du sexe. Le sexe est obscur, il faut arracher l’aveu de force.            

La sexualité est alors devenue une pathologie.     

On a voulu comprendre, savoir et pour se faire, on a créé une volonté de savoir. On a décortiqué le sexe de toutes les façons. On voulait tout savoir sur le sexe, on avait du plaisir à savoir. On a créé toute une philosophie autour de la dualité : corps-âme ; chair-esprit ; instinct-raison et pulsion-conscience. On a institutionnalisé le sexe.  Les monarchies se sont édifiées sous forme de droit.  Au début, on s’en est pris au jeune pour combattre la masturbation ; mais au 19è siècle on s’en est pris aux femmes, en introduisant  » le cirque » de la censure et de la femme en chaleur. 

La moralisation des classes pauvres a commencé vers 1830. C’est l’aboutissement de la valorisation du corps.  La bourgeoisie est devenue un corps. On craint les conflits avec les pauvres, les urgences économiques, les problèmes sanitaires mettent la vie bourgeoise en danger.   On identifie le besoin de contrôler la population.       

Il y a une sexualité bourgeoise et des sexualités de classe.  Avec la psychanalyse et la peur de l’inceste, on aboutit même à essayer d’enlever l’enfant de la famille pour le protéger.  Nous sommes alors entrés dans une phase de régression du juridique.     

Les normes remplacent les lois.  C’est le biopouvoir du capitalisme, les institutions de pouvoir sont centrées sur la vie.  On est passé du symbolisme du sang (de l’aristocratie) à l’analytique de la sexualité.  

Plutôt qu’être une force de vie, le sexe devient un instrument du mal.  Mais, le sexe vaut bien la mort.  Le désir du sexe, d’y accéder, de le découvrir, de le libérer s’étend partout. On veut comprendre l’instinct sexuel.        

En fait, avec son ascétisme, la religion a sali la sexualité et l’état civil n’a pas eu l’intelligence de remédier à la situation parce que le mal sexuel était trop payant.  Ça fait penser au problème de la drogue aujourd’hui.

(À noter, qu’aujourd’hui, grâce à recherche, on sait que notre sexualité dépend de plusieurs gènes, douze, et non un seul. Reste à savoir si les déviances sont simplement l’action dans les gênes que l’on vient de découvrir. Si c’est le cas, les anormaux seraient simplement normaux, mais socialement inaccepté à cause de l’éducation.)

Radioactif 551

novembre 11, 2022

Radioactif 551

Texte de 2009, p. 1168    
23 Octobre 2009     
La liberté sexuelle. 1        

Je lis présentement, grâce à la bibliothèque de Magog, L’Histoire de la sexualité, La volonté de savoir, de Michel Foucault, Gallimard, pour qui l’interdit du sexe est un leurre.           

On voit que ce grand philosophe français n’a pas vécu au Québec, le royaume de la censure et de la paranoïa féminoune.        

Je ne suis pas le seul à avoir vécu une période où juste dire le mot «cul » te rendait un ignoble pécheur, condamné à tous les feux de l’enfer.  On n’était pas écrasé sous le poids des péchés de la chair omniprésents, c’était pour les jeunes comme moi, l’omerta le plus absolu sur le sujet.  Le secret, l’incompréhensible.  Pourquoi les jeux sexuels étaient-ils mauvais?

Selon notre société, un jeune ne se pose pas de questions sur la sexualité : elle n’existe pas avant l’âge de consentement (et dans mon temps, c’était 21 ans).  Penser sexe avant faisait de toi un maudit cochon.

Pourtant, la sexualité est une partie intégrante et importante de ta personnalité et ce dès ta conception.            

Le sexe-tabou guidait chaque geste de notre vie sentimentale.  Le sexe, c’était le plaisir secret de jouer aux docteurs.          

Même si la religion a mangé une claque, les gens ne sont pas encore rendus à se demander si l’enseignement religieux, ayant le sexe au centre de son lavage de cerveau, leur dit la vérité.  Pourquoi le sexe serait-il mal, mauvais, s’il a été créé par Dieu ?  D’où nous vient la peur du sexe ?  Est-ce que le fait que la Nouvelle-France ait été développée par des jansénistes à jouer dans notre perception du bien et du mal ?        

Malgré tous les mensonges, les exagérations, on croit encore au Québec que le sexe est un gros monstre.  

On a été incapable, de créer une sexualité qui respecte la réalité individuelle et naturelle, tout en condamnant la violence et l’oppression sexuelle (car ça existe).  Le pouvoir religieux est toujours là. Les prédateurs ne sont pas que de la fiction.         

Maintenant, on fait semblant d’aborder le sujet avec ouverture, mais on refuse de comprendre que notre perception de la sexualité est non seulement cristallisée dès l’enfance à travers son orientation sexuelle; mais qu’elle  et se développe ensuite à partir de sa propre expérience. Notre façon de voir la sexualité est façonnée dans notre enfance par les réactions de notre entourage.        

Même aujourd’hui, on continue de croire que les enfants ne sont pas sexués (ce qui est totalement faux) et que les gais sont des êtres dégénérés, le pire de ce qui puisse arriver à notre garçon (une autre aberration).  On n’efface pas des générations d’obscurantisme dans une semaine.     

On prétend encore que l’homosexualité n’est pas naturelle, qu’elle est une tare et cette « perception » se cache maintenant derrière la lutte aux pédophiles qui veut aussi et surtout protéger les jeunes filles du gros méchant loup qui les guette à chaque détour de leur vie.  

Un gars.  Que c’est dangereux un gars. Ça peut te faire mal lors de tes premières expériences, ça peut te mettre enceinte, ça peut te laisser tomber, alors que dois faire une fille pour se protéger, s’assurer que le sexe est aussi un bonheur pour elle ? Cette aberration vient du fait qu’au nom de l’égalité homme-femme, on nie la différence entre les deux sexes. Les parents ont plus peur du sexe que les jeunes.             

Pour ne pas passer pour niais, ils font semblant d’être ouvert à l’homosexualité tant que ça ne touche pas leur garçon.  Le Québec est encore d’une hypocrisie viscérale dès qu’il est question de sexe.  Pourquoi ?  On n’a jamais pu penser par nous-mêmes, on a toujours accepté le point de vue des religieux et des bourgeois.           

On en a tellement peur que l’on a retiré les cours sur la sexualité des écoles ou du moins en définir le contenu comme un péché et on veut des campagnes contre la pornographie. 

Chez les jeunes, si on n’en parle pas à l’école, on va sur internet.  Serait-ce que les plus vieux sont encore victimes de la morale débile qui a écrasé le Québec durant des décennies ?   

Je réalise qu’il y a deux vérités historiques concernant la répression sexuelle au Québec : celle de la monogamie hétérosexuelle (la très grande majorité des gens) et celle du monde gai    (qui lui subit encore la haine de tous ceux qui se prétendent normaux, principalement les bourgeois).  La seule différence c’est qu’on ne le dit plus ouvertement, de peur d’être actionné.          

Monsieur Obama vient de faire un nouveau pas pour combattre l’homophobie aux États-Unis, ce qui nous atteindra certainement un de ces jours puisque nous pensons de plus en plus comme nos voisins du Sud. 

Par contre, on est encore loin d’une loi où l’âge de consentement est l’entrée au secondaire.  Même ici au Québec, on a le tata Stephen Harper, qui nous a fait régresser.  Il a fixé l’âge de consentement à 16 ans et même le Bloc québécois a été assez stupide pour l’accepter.         

Pourquoi lire Foucault qui voit l’histoire de la répression sexuelle avec un oeil qui contredit souvent (semble-t-il) les psychiatres, historiens, qui eux ont toujours appuyé la théorie de la conspiration pour élucider comment s’est installé cette           « paranoïa du sexe ».    

Par souci de comprendre, de chercher la vérité et aboutir à une façon de vivre notre sexualité comme un avantage plutôt qu’un souci quotidien.  Qu’on arrête d’en faire tout un plat.    

Foucault ne contredit pas, à mon sens, la théorie de la répression sexuelle.  Il l’aborde plutôt sous l’angle de la majorité hétérosexuelle monogame, qui vit sans se poser de question et qui voit la sexualité devenir un enjeu majeur dans la vie alors que c’est un phénomène très facile à comprendre.          

La sexualité est là pour garantir la survie de l’espèce.  Et, pour y parvenir, le geste sexuel est entouré d’un vif plaisir.   C’est une chose que vit tout individu normal. 

Foucault apporte un autre éclairage fort intéressant qui explique encore plus le pourquoi de cette obsession sexuelle. Inutile de dire que j’ai toujours aimé lire Foucault, avec ses réflexions profondes et perspicaces.            

Le sujet étant tellement vaste, je me permettrai au cours des prochains carnets de commenter ce livre puisque j’ai noté une foule de passages qui méritent notre attention et parfois notre réflexion.  (4 pages de notes)      

Je continuerai cependant avec Virus parce que c’est mon souci quotidien de savoir ce qui lui arrive et ce n’est pas facile d’essayer d’inventer une suite quotidienne qui garde une certaine profondeur.  J’ai d’abord écrit Virus pour réfléchir sur la société.    Puisque je n’ai jamais cru dans mon talent (ça peut surprendre, mais c’est vrai, même si je m’enfle la tête avec ma petite notoriété, je me sens très nul), cette histoire m’oblige à faire un effort pour croire que j’ai encore un tout petit rôle à jouer dans la littérature québécoise.  Heureusement, je commence à oublier le besoin d’être reconnu comme me l’enseignait Jean Ferguson.  Écrire sera demeuré un plaisir. Une masturbation intellectuelle.        

Foucault ne ressemble pas aux livres de Nelly Arcand que je lis en même temps.  Elle écrit bien et elle a des choses à nous apprendre, même si elle ne mâche pas ses mots. Selon elle, ceux et celles qui font leur crise contre la pédophilie sont les vrais pédophiles,  car ils sont les plus et les seuls obsédés par le sexe des jeunes.  De temps en temps, je me lâche aussi dans    » Poussière d’étoiles », d’Hubert Reeves.  Un autre auteur fabuleux.  Un type que j’aimerais bien rencontrer, car j’aurais bien des questions à lui poser.        

J’ai décidé de cesser de me ruiner avec mon besoin d’écrire. Ce doit être compulsif.    

L’imagination blanche …

On parle souvent de la page blanche quand on écrit.  Ne pas avoir une maudite idée qui te permette de noircir la page. C’est pour ça, qu’on doit se faire un plan de travail.  Il y a un début, un milieu et une fin.             

Quand t’écris un carnet (blog) quotidien, c’est un peu différent.  Tu suis le développement de ton texte, selon tes humeurs, et tu te rends compte que tout nous influence finalement. Tu ne passes pas des heures à surveiller les virgules, la syntaxe, les idées mêmes.  T’écris un blog pour te faire plaisir, pour t’entendre jaser, pour te faire croire que tu es toujours vivant.         

Tu t’imagines que les chiffres des visites sont vrais, alors tu es comme les partis politiques, tu regardes si tes propos semblent encore intéressants pour ceux qui se donnent la peine de les lire, car tu crois faire œuvre de divertissement.  Il faut bien donner un sens à sa vie. Se faire croire qu’on a un peu de talent.  Amuser, faire réfléchir, c’est un but comme les autres.  Balzac écrivait bien des séries dans les journaux…  Lévy-Beaulieu voudrait bien être le Balzac québécois.           

Mais quand tu deviens esclave de ton carnet (blog), écrire devient comme un travail.  Tu ne veux pas décevoir.  Ta vie dépend de ton carnet.  Et, ça crée parfois des problèmes quand tu vieillis.  Les cataractes, la grosse bedaine, l’arthrite sont en compétition avec le temps nécessaire pour nourrir ton carnet.  Pire, ça demande tellement de temps en dehors de la marche anti-bedaine, de la lecture pour se nourrir l’esprit, de la télévision pour avoir un peu de vie sociale ; que tu manques d’heures de sommeil, surtout si tu t’es rincé l’oeil trop longtemps.  La retraite, c’est un travail à 110 pourcent.

22 Octobre 2009

Sauver le français : l’indépendance.  

Maintenant que les francophones s’intéressent de moins en moins à la possibilité de créer un pays, les anglophones retrouvent l’appui de la dictature fédéraste à travers les jugements de la Cour Suprême, en déclarant invalide la loi 104.        

Cette Cour est une dictature hypocrite, car personne ne peut contester ses décisions, surtout celles qui sont unanimes comme celle-ci : Qui est le plus apte à nous représenter : le Gouvernement du Québec ou la Cour Suprême du Canada ?  

La loi 104 est un moyen de remédier aux «classes passerelles», c’est-à-dire un stratagème employé pour permettre aux francophones et immigrants d’aller à l’école anglaise.  De mon temps, la religion servait de moyen pour contourner la loi 101, mais puisque nous avons maintenant des écoles linguistiques, il faut bien tabler sur un autre moyen hypocrite pour contourner les lois linguistiques du Québec. Et, ce sont nos francophones qui le font.  Méritons-nous d’exister comme peuple ?            

Le danger d’anglicisation vient autant des francophones qui se sentent assez inférieurs pour devoir apprendre l’anglais, car ils ne veulent pas que leurs enfants soient privés d’emploi parce qu’ils sont unilingues français.  Ce qui se comprend bien, mais il y a déjà des cours d’anglais à l’école publique.  L’anglais est une langue qui s’apprend très facilement.  Un petit peu d’immersion et c’est fait.  C’est loin d’être le cas du français avec toutes ces maudites exceptions.  Mais, Paris ne veut pas qu’on simplifie la grammaire, on préfère disparaître tranquillement.          
 
Si on continue de vivre la tête dans le sable, non seulement le Québec sera absolument rien, un mal nécessaire à endurer au sein Canada ; mais le fait français disparaîtra au cours des prochaines générations… Pendant qu’on se sera laissé endormir par l’économie, le discours des libéraux pour qui rien d’autre n’existe.            

Cette réalité nous indique clairement que dès que le Parti Québécois aura pris le pouvoir une des priorités sera d’officialiser notre non-appartenance à la Constitution canadienne et immédiatement créer une Cour Suprême du Québec, complètement indépendante de celle du Canada.    

Il suffira alors de promulguer que toutes les anciennes lois demeurent celles du Québec, tant au civil qu’au criminel.  Cependant, finie la juridiction fédéraste sur notre système judiciaire.  Le Québec est le seul maître de ses lois.  Les lois sont un consensus social, un pacte accepté comme moyen de vivre en société. Imposer la Cour Suprême, c’est de la dictature.       

Par la même occasion, pour empêcher que le judicaire soit toujours un siècle en arrière sur les réalités, le gouvernement du Québec devrait remettre sur pied à notre échelle la Commission permanente de révision du droit.     

Faudra apprendre à se tenir debout si on veut survivre comme peuple (Ensemble d’hommes, vivant en société, habitant un territoire défini et ayant en commun un certain nombre de coutumes, d’institutions) et nation (groupe humain, généralement assez vaste qui se caractérise par la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun). 

Il est urgent que les Québécois cessent de s’engueuler sur les virgules et se rendent compte que si on ne fait rien maintenant, bye bye le français, bye bye le pays du Québec…          

Quant aux immigrants, s’ils ne veulent pas du français, qu’ils s’installent ailleurs au Canada, ce ne sont pas les places qui manquent.

Marc Tanguay

novembre 10, 2022

Marc Tanguay, le chef de l’Opposition, cadre parfaitement  avec la réalité.  Le parti libéral est celui des anglophones et des allophones. Ils  sont fédéralistes, contre la loi 21 et la loi 96. Les anglophones ont réussi à dénicher le prototype parfait de manière à demeurer le parti des Anglais avec un chef francophone.  Une copie parfaire du Parti libéral du Canada.

Radioactif 550

novembre 10, 2022

Radioactif  550

Texte de 2009, p. 1162

La formule 1

C’est incroyable comment les gens deviennent complètement fous dès qu’il est question de sports.  Le sport et l’armée sont les deux seuls endroits où nos gouvernements peuvent agir stupidement sans être blâmés.  Pendant que les joueurs de hockey gagnent des millions, on a des gens qui dorment dans la rue. Ce n’est pas en Afrique, c’est chez nous.

Il faut manquer totalement de respect pour soi-même pour aider financièrement le millionnaire qui s’occupe du grand prix à Montréal alors qu’il nous a envoyé promener il n’y a pas bien longtemps.  Ce n’est ni un prêt, ni encore moins une subvention qu’il mérite, mais une bonne rangée de coups de pied au cul.  Garde-les tes hosties de formules 1.  Ah !  Ça amène de l’argent.  Vous payez combien d’impôts de moins, grâce aux revenus de la Formule 1 ? Qu’on demande aux commerçants qui en profitent d’investir à la place de nos gouvernements.  Nous avons déjà assez de pollution.   
 
Et, voilà maintenant que Labeaume tombe sur la tête à son tour.  Il veut 350 millions.  On dirait que la politique rend fou.  Nous sommes dans une période où les travailleurs ont perdu leur emploi.  Ils ont bien plus besoin d’argent que relancer la stupide guerre du hockey Québec-Montréal.          

L’homme n’a pas tellement évolué depuis l’époque des cavernes !   Sauf, qu’au début, on se servait des sports chez les jeunes pour leur faire oublier le besoin de se masturber. Les athlètes étaient nus et ils ont commencé à se couvrir quand leurs corps ne répondirent plus aux critères de beauté dans la sculpture.  On s’est mis à avoir honte de ne pas être aussi parfaits.          

Dire que plutôt de jouer aux fesses certains se sont mis à vouloir ramasser de l’argent et que c’est ainsi qu’est né le capitalisme.   

Les jeux permettent de ne pas s’apercevoir de ce qui se passe dans sa vie.   Un gros vide. Quand on paiera un médecin ou un prof au même salaire qu’un hockeyeur, on commencera à avoir plus de bon sens.  La vie est plus importante que le profit. 

La pointe de l’iceberg ?

Les libéraux ne veulent pas d’une enquête comme la CECO sur la construction parce qu’ils savent très bien que leur main tendue à « l’économie » est simplement une porte d’entrée à toutes formes de collusions pour que les petits amis se fassent plus d’argent. 

Une crise économique doit profiter à ceux qui l’ont provoqué et à ceux qui la maintiennent. Les banques.  L’économie à l’échelle mondiale.    

Pouvoir = pourriture= profits= insensibilité= système.           

Pire, ce n’est pas seulement une affaire de parti politique, mais d’individu.  La corruption a toujours existé et existera toujours. Par contre, c’est simplement une excellente raison pour mettre en place tous les mécanismes possibles pour la limiter.  Ce sont les contribuables qui payent la note.        

D’une certaine manière, c’est normal de toujours en vouloir plus.  Cependant, il faut s’assurer qu’avant que nos petits bourgeois se gavent, qu’au moins chez nous, il n’y a pas de misère.  C’est un minimum.           

Le chat n’est pas encore sorti du sac complètement : on accepte des travaux qui sont au-delà de nos moyens, comme si on était une société qui gagne en moyenne 100,000$ par année.  Par exemple, les subventions ne devraient plus exister pour les multinationales, quoique des prêts sont un moyen acceptable pour les attirer, en autant qu’elles les remboursent avant de partir.  Le sport doit faire ses frais, les gouvernements n’ont pas à donner un sou pour le sport professionnel qui vit déjà grassement.   Si les commerces profitent des retombées tant mieux.  Les études qui se succèdent sur un même projet sans jamais aboutir sont aussi très dispendieuses. Les hôpitaux.  Les routes. Les infrastructures.  Il faut agir en fonction de nos moyens et de nos besoins.          

En fait, c’est ça une société bourgeoise.  Elle pète plus haut que le trou.  Alors qu’on oublie de se serrer la ceinture quand on construit, ceux qui s’occupent des plus pauvres crient à la famine.       

Je n’ai rien contre le fait de construire des choses grandioses et belles, au contraire ; mais quand on aura d’abord aidé ceux qui sont dans la misère.         Ceux qui dirigent les multinationales gagnent des salaires si élevés que personne ne peut s’y comparer.  Ils sont portés à nous faire payer pour un luxe qui dépasse nos capacités de payer sans endetter l’avenir de ceux qui nous suivent. . Il n’est pas normal que les parents travaillent tous les deux comme des esclaves et n’arrivent pas.  Le besoin d’arriver ne doit pas détruire les familles.   

Par contre, on est loin de ce qui se passait quand j’étais jeune.  Notre société s’est incroyablement améliorée.  Ce pourrait être mieux, mais pour cela, il faut que ceux qui nous administrent saisissent que la majorité des gens sont plus pauvres qu’eux.  Le problème avec la bourgeoisie : elle sert d’exemple sur le comment vivre, les pauvres veulent le même traitement alors que c’est carrément impossible quand tu en as pas les moyens.      

Les dits professionnels devraient s’interroger sur l’augmentation des coûts de la vie avant de toujours augmenter le coût de leurs services souvent essentiels.  Ce sont tous les individus qui créent une société.  On ne peut pas grand-chose, seul, mais il faudrait commencer à penser aux besoins des individus. Kennedy disait que l’individu doit se demander ce qu’il peut faire pour son pays. 

Dans une société juste, l’individu donne de lui-même, mais en retour, il a tout ce qu’il faut pour vivre. Dans une société juste, il ne peut pas y avoir d’indigents.  Aujourd’hui, ça coûte même trop cher pour même pouvoir se permettre de mourir dans la dignité.          

Par contre, il faut faire attention de ne pas tomber dans le discours religieux : l’argent vient du diable.  Où est le diable ?  Ça prend de l’argent pour se réaliser. Travailler pour gagner sa vie. C’est tout naturel et c’est souvent ce qui donne un sens à sa vie.         

J’aurais dû faire un curé.


Bush à Montréal : une honte !  

Eh oui ! L’artisan des guerres de l’Irak et de l’Afghanistan, le sinistre George Bush, ami de la famille Ben Laden et de Steven Harper, porte-privilèges des pétrolières, est invité chez nous par la Chambre du patronage officiel du Québec, la Chambre de Commerce, section Montréal.      

C’est une vrai honte que le Québec reçoive comme conférencier un gars qui a provoqué des guerres, qui a incité à la torture, qui par ses lois a conduit le monde à la crise économique mondiale actuelle et qui serait arrêté pour crimes de guerre, s’il se présentait au Vermont.  Bush, c’est le capitaliste dans ce qu’il a de plus véreux.       

D’une certaine façon ce n’est pas étonnant.  Les Chambres de commerce sont le «tabernacle» de tous les patronages existant en politique.  Un plus haut-lieu de « rencontres » aussi reconnu que celui même de la construction. 

Quand il y a une élection, les Chambres de commerce ramassent tout ce qui est « patronneux » pour rencontrer les  » candidats sérieux ».  Une institution.  C’est une des premières choses que j’ai apprise en me présentant comme candidat Rhinocéros, à Sherbrooke, en 1972.  Tout ce qu’il y a de merdeux dans notre système politique tient à cette soif capitaliste.  Les communistes ne sont pas mieux, ce sont des talibans idéologiques.       

Les Chambres de commerce sont membres permanents du parti libéral principalement et probablement de tous les partis politiques au cas où ils prendraient le pouvoir. C’est un des haut-lieux du patronage.  Ceux qui assistent à ces conférences ont de l’argent et peuvent se le payer, car c’est une façon honnête de mousser et de joindre une culture qui nous identifiait à l’époque de Duplessis : le patronage.   

Qui dit économie dit petite passe par en arrière.  Comment combattre cette réalité ?   C’est un des éléments qui, à mon sens, m’a été légué par René Lévesque, la recherche d’honnêteté en politique.  On pourrait aussi citer nul autre que Réal Caouette.  Même si le créditisme était une formule économique sautée, Caouette essaya de nous débarrasser du pire ennemi de l’honnêteté en politique : les lobbys.            

Ce qui est ahurissant c’est qu’on demandera à cette ordure (George Bush) de nous dire ce qui arrivera demain.  Il est probablement bien placé pour nous indiquer les tendances, car un jour, son gang reprendra le pouvoir.  L’histoire est une pendule.

Conspiration ou voleur naturel ?

Quand on dit que le système est une mafia mondiale, on nous accuse immédiatement de croire dans la théorie de la Conspiration pour nous ridiculiser.  Comme si on était des rêveurs quand on croyait dans l’indépendance du Québec.   Le crime parfait : on voulait un monde meilleur.   

La théorie de la conspiration croit que le système est pourri parce qu’il est organisé comme ça.  Notre système sert les intérêts de quelques personnes qui détiennent tout le pouvoir avec leur argent ou à cause de leur poste.          

C’est pratiquement ça quand on apprend que le système fait surtout son argent grâce à la guerre, la vente de drogues, l’immobilier, le pharmaceutique, les assurances et la peur.  Plus les gens ont peur, plus ils sont disposés à investir pour retrouver leur sécurité.  Les riches investissent dans tous les partis politiques, car ainsi, quel que soit le parti au pouvoir, ils conservent leur « mot  » à dire dans la gérance du portefeuille national. C’est le lobbying. 

Avec la théorie de la Conspiration, le système gère le bien et le mal, de manière à ce qu’il empoche, en les opposant, en les manipulant tous les deux, afin de retirer le plus de profits possibles.  Il faut une mafia solide pour que la police réclame de plus grandes subventions pour contrer la mafia.

C’est pour ça que l’on essaie de faire croire que chaque poteau de téléphone est un pédophile en puissance et que tous les lieux de discussions sur internet sont des « cruising bar ».  La paranoïa.   Les féminounes s’énervent et pendant qu’elles occupent les bulletins de nouvelles, on ne parle pas des voleurs, des passeurs de drogue, de politique, des vrais problèmes, etc.  On essaie de nous faire croire que tu souffres le martyr quand tu te fais faire une pipe.  Le mal c’est de ne pas respecter la nature.  C’est naturel d’avoir du plaisir, en autant que tout le monde concerné est d’accord.     

On maintient ce qui nous a toujours été prêché : le sexe est le mal absolu et l’argent le vrai pouvoir.  Les deux mènent le monde.  Vouloir être riche, c’est aussi très mal.  Si on écoutait les religions, juste exister c’est déjà péché. Carrément malade, mais on aime ça de même. Seuls les pures, les chastes, les personnes dites dignes peuvent avoir le pouvoir.      

Ça permit aux bandits en cravate de s’infiltrer dans le système et de contrôler les lois, grâce aux marionnettes politiques, qui créent des zones grises dans les lois pour leur permettre d’agir en toute impunité.   Une loi sans vide intérieur gère qu’un côté de la médaille. Elle n’est pas aussi rentable si elle n’offre pas la possibilité d’être contestée (ce qui fait vivre le système judicaire).  Vouloir seulement le bien ou le mal, c’est comme mettre tous ses œufs dans le même panier. L’humain est contradictions.           

Selon la théorie de la Conspiration, les tours de New York n’ont pas été détruites simplement parce que des terroristes les ont fait sauter, mais parce que les Américains au pouvoir (l’administration Bush) ont comploté pour que ça arrive.  Bush avait besoin d’une guerre pour être réélu.  Rien de mieux que d’avoir un ennemi à combattre, un ennemi qui nous menace tous pour que tout le monde te suive au combat. Bush reste assis dans son bureau et fait combattre les autres.      

Cette théorie n’est pas assise sur des rumeurs, mais basée sur des faits.  Par exemple, on sait que George Bush était un ami intime de la famille Ben Laden, qu’il a des parts dans les mêmes compagnies de pétrole que Ben Laden qui d’ailleurs a vécu longtemps sous la protection de la CIA.    

Au Québec, les indépendantistes étaient vus comme les terroristes parce qu’ils voulaient se séparer du Canada. Ce n’était pas le seul groupe à vouloir son indépendance dans le monde, mais les séparatistes sont les mauvais parce qu’on leur impute les crimes des terroristes. Ici, les libéraux confondaient le Parti Québécois et le FLQ, pourtant à l’opposé.  Jamais le Parti Québécois n’a accepté et n’acceptera que l’on fasse l’indépendance par la violence.   

On accusait Lévesque d’être un communiste.  On dirait qu’en politique la Vérité, la sincérité, l’authenticité, c’est un défaut. On dirige selon les rumeurs et les sondages.

La politique est une grande pièce de théâtre jusqu’à ce que cette pièce devienne de la télé réalité. Quand tu entres en prison, t’es jamais certain que tu ne feras pas passer durant ton séjour.  Le propre de la prison, c’est l’insécurité.           

Donc, ce n’est pas aussi bête qu’on voudrait bien nous le faire croire.  Si les gens se mettent à réfléchir avec leur tête plutôt qu’avec leurs sentiments et le lavage de cerveau subi quand on est jeune, ça pourrait amener de vrais changements.  Ils voteraient autant pour des valeurs que pour des programmes.

Les changements viennent des élus honnêtes, en assez grand nombre, pour modifier les règles du jeu.    

Par exemple, Obama.  Il arrive au moment où les États-Unis ont besoin d’un sauveur, où les deux principales idéologies sont presque nez à nez, où le danger de guerre civile est proportionnel avec le droit de port d’armes.  Il arrive au moment où on peut s’apercevoir clairement que la crise est créée par « un système économique qui n’est pas assez encadré. »      

Donc, tout peut être vu sous cet angle : la conspiration.      

Mais, ce qui est vrai avec la répression sexuelle, l’ait aussi en économie.  La perception de la répression sexuelle ressemble étrangement avec le phénomène de la théorie de la Conspiration.  Ça me rappelle le livre que j’ai lu   » L’histoire de la répression sexuelle » où en plus de l’Église on imputait la répression sexuelle à la bourgeoisie.  On peut se demander si la répression est (comme en Chine) responsable de l’état dominant, à son service, ou si cette répression n’est pas tout simplement une réalité automatique due à la corruption de certains. 

Si on vit dans ce merdier, est-ce parce qu’on refuse d’aller au fond du problème et essayer de trouver des règles qui empêchent cette corruption de se répandre?  Pourquoi faut-il de la violence pour que les gouvernements commencent à réfléchir ? Qu’est-ce qui est pourri : le système ou certains croches qui naviguent dans le système ?      

Il ne faut pas oublier que notre société est une un modèle en évolution comme dans la théorie de Darwin.  Si c’est le cas, notre société est comme notre corps : plus il vieillit plus il est susceptible d’avoir le cancer.     

Radioactif 549

novembre 9, 2022

Radioactif  549

Textes de 2009,p. 1154

La folie ne porte pas qu’à tuer…

Les mouvements féministes sont en émoi, car dans une publicité de Laraque, on montre de belles femmes.  Malheureusement pour les voyeurs, elles ne sont même pas nues. Ils doivent commencer à se demander si ça vaut la peine de regarder une publicité dénoncée par les mouvements féministes, car elles ne montrent rien de plus intéressant que la majorité des annonces dans lesquelles on retrouve une femme.            

Les féministes devraient savoir que le meilleur moyen d’amener les bonhommes à regarder une annonce, c’est de décrier celle-ci comme étant de l’exploitation sexuelle du corps de femmes.   Ceux qui ont créé cette annonce devraient remercier les mouvements féministes pour leur stupidité, car, elle sert à augmenter le nombre de gens intéressés à voir et à juger par eux-mêmes. Ce qui aurait passé inaperçu devient automatiquement un succès de vente.

D’ailleurs, ce n’est pas en voyant de beaux corps qu’on les exploite.  Un regard n’a jamais fait fondre personne. 

Si les féministes criardes étaient belles, elles seraient les premières à mettre leur corps en valeur et à vouloir faire de la publicité.  Elles sont à peine regardables même si elles passent des heures à essayer de se créer une beauté.  Quelles bandes d’hypocrites ! 

Si t’es belle et t’en profites, tu n’es qu’intelligente.  Tu es sortie de l’aliénation dans laquelle on veut garder les femmes.  

Rendre les femmes scrupuleuses, c’est ce que les religions ont toujours essayé de produire, en dévalorisant le corps féminin, ce péché ambulant. Les femmes transmettent les valeurs.  Et, les mouvements féministes poursuivent ce travail de dévalorisation féminine.  Être belle, n’a rien de dévalorisant, au contraire.  

Elles sont devenues complètement folles, ces féministes. Ou elles ne comprennent rien, trop narcissiques, imbues de leur sexe par honte d’être femmes, pour s’apercevoir que leur contestation est le meilleur moyen de publiciser une publicité.            

Michel Foucault a raison de nous dire à travers son histoire de la sexualité que la pire répression est de ne pas parler, ne pas s’apercevoir qu’on a un sexe, qu’on appartient à tel sexe. En d’autres mots, dénoncer c’est intéresser.  La plus grande des publicités est de toujours attirer le regard sur le sexe, en prétendant l’interdire, en chasser le mal, alors qu’on ne fait que le rendre plus intéressant. 

On dirait que la pudeur féministe commence avec leur jalousie de devoir regarder et constater qu’il y a des femmes qui ont un plus beau corps que le leur.  Y a de belles femmes comme de beaux hommes sur terre. . Et, c’est toujours plus plaisant de regarder les belles choses tout comme il est normal de vouloir se servir de sa beauté pour gagner sa vie, si on fait de la publicité.  Faut être masochiste pour ignorer que la beauté est plus vendeuse que la laideur.  Malheureusement, elle l’est encore moins, que la peur.       

Les médias nous assomment de laideur, il faut bien un peu de beau pour compenser. Il ne faudrait quand même pas oublier que le corps est une des plus belles réalisations de la nature.  Ça pris des millions d’années pour construire un si bel être et maintenant il faudrait le cacher, sous prétexte, que de le monter est de l’exploitation. Bien non, mesdames, c’est normal de trouver beau ce qui est beau, de vouloir regarder quelque chose de beau plutôt que d’exploiter la laideur.  Même chez les hommes, il y en a de plus beaux que d’autres.   On ne crée pas pour autant un mouvement pour dénoncer le fait qu’ils soient plus désirés que nous.  

Faudrait-il maintenant faire de la publicité avec de vieilles minounes, des grosses, des pleines de boutons ?  Pour que la femme ne soit pas une tentation pour l’homme ou la lesbienne il faut qu’elle soit habillée, cachée.  Est-ce qu’être comme les autres ou plus répugnantes, ça rapporterait autant que la beauté en publicité ?   Ce n’est pas la faute des hommes, s’il y a de belles femmes et des femmes moins belles.  Si voir un corps le moindrement beau et nu vous répugne à ce point, consultez un bon psychologue, c’est urgent.   Vous êtes malades.  La beauté a sa place dans la nature, même sexuellement.             

D’ailleurs, la beauté est subjective.  Elle n’est pas, heureusement, la même pour tous.  Il fut une époque où une femme bien en chair était la tentation suprême.  Personnellement, je ne crois pas qu’il y a des gens vraiment laids.  Les personnes laides sont souvent les plus intéressantes parce qu’elles compensent intellectuellement et émotivement.

Il faut être fou pour décrier que la publicité se serve de la beauté pour attirer l’attention, c’est le but premier et fondamental de la publicité.             

Faudrait-il maintenant cacher toutes les femmes ou les exclure de la possibilité d’être admirées ?   Faudrait-il cacher toutes les femmes ou les exclure de tout ce qui les rend attirantes ?   Faudra-t-il devoir être laides pour pouvoir faire de la publicité sans être accusées de vouloir attirer l’attention ?  Qu’attendons-nous pour montrer des beaux gars ?  Faudra-t-il maintenant que les femmes qui font de la publicité aient à se persuader qu’elles sont laides avant de pouvoir participer à une annonce ?  Faudra-t-il avoir des « agrès » tellement laids qu’on ne soit pas excité quand on les regarde. 

De la publicité, c’est fait pour attirer l’attention.  Elle peut être joyeuse ou triste.  Elle peut aussi montrer la beauté, sans devoir rougir.  La beauté existe, et tant mieux.  Il n’y a que les féminounes qui pensent que d’être regardées, c’est d’être violé.  Des malades. Lisez Pouvoirs de l’horreur, écrit par une féministe.

Les mouvements féministes en exagérant autant avec leur exploitation sexuelle de la femme sont complètement débiles. 

À quand les belles femmes nues en publicité ?  Au moins, dans ce cas, elles auront raison de dire que le corps de la femme est exploité, car ça vaudra la peine de le regarder et le désirer.           

Le pire, ces mouvements de scrupuleuses séniles sont subventionnés par les gouvernements.  Elles se servent de notre argent pour garder notre société arriérée.

14 Octobre 2009     
Les années 1970…

C’est toujours intéressant de comprendre ce qui justifie tes actions et d’analyser le pourquoi des changements.          

Nombriliste, cette réflexion passe par ma petite personne, parce que dès que j’entre dans cette perspective pour évaluer ma vie, je suis plutôt porté à rire de moi.  Ce qui me permet de trouver que j’ai eu une très belle vie, super-fuckée, mais très intéressante.     

Je ne changerais certainement rien d’important, quoique je couperais dans la boisson quand j’étais jeune.  J’apprendrais à avoir plus confiance en moi.

À part ça, je n’aurais rien d’important à améliorer, puisque toute ma vie j’ai fait de mon mieux.  Je revivrais pédéraste.  J’ai vécu très intensément.  Je ne suis pas déçu de n’être pas devenu, ce que j’aurais voulu être : un grand écrivain. 

J’avais peut-être comme disposition d’avoir trop la tête enflée et de me prendre pour un autre.  La gloire que j’ai connue me suffit.  J’essayais de répondre au critère de notre enfance, en étant le plus idéaliste possible. C’est une maudite bonne affaire que je sois demeuré un ti-cul comme tout le monde.  Sauf, qu’avec ma pédérastie, je suis certainement en compétition avec d’autres quant à déterminer celui qui a su le mieux se faire haïr. Mais, je crois que mon expérience, si on voulait l’écouter, permettrait de sauver bien des jeunes du suicide. 

Je n’en parle pas pour faire chier le monde ou pour me plaindre ou pour me vanter, mais parce que je suis convaincu que le jour où le Québec repensera la sexualité en fonction de la conscience individuelle, de l’autodétermination, de façon positive, nous franchirons les murs de notre prison collective, un héritage de notre chrétienté, à la « curé « .         

Heureusement, mon côté jouisseur l’a toujours emporté sur ma peur. Je me sens fier de ne pas avoir été un riche bourgeois qui se sert de ses talents pour fourrer les autres.      

Politiquement, je me suis toujours pris pour un autre, mon petit côté paranoïaque existe parce que je suis porté à me croire plus important que je le suis.  Je suis ainsi parce que je me crois inférieur, c’est bien connu en psychanalyse.  Mon engagement politique se trouve derrière moi.             

Quant à ma pédérastie, j’ai essayé de voir le problème en fonction de la solution qu’on devrait apporter si quelqu’un d’autre avait le même problème et aussi pour la vraie protection des jeunes et non en favorisant leur soumission à des peurs religieuses. 

Ce fut la plus difficile, mais la plus extraordinaire expérience : avoir adopté deux petits gars, ce qui avec le temps m’a profondément remis en question et m’a conduit à pouvoir vivre 15 ans comme professeur.  O.K. Depuis 1996, je ne suis rien, car je ne fais qu’écrire. Je n’ai plus à gagner ma vie, car je suis à la retraite.  Je suis un « négatif » socia,l car je suis bourré de dettes envers le gouvernement ce qui me donne l’impression d’être volé par le système qui m’empêcha de gagner un bon salaire et ainsi m’en sortir.  Je ne sers pas à grand-chose, mais c’est le cours normal de ma vie.      

J’ai aussi eu la chance de manifester sous toutes les coutures pour ce que je croyais.  Pour le français, j’ai perdu mon emploi pour avoir écrit en français à la Ronald Federated Graphics.  Le boss riait de moi parce que j’étais seul, mais la compagnie a dû prendre un nom français et le bruit de ma petite cause s’est ramassé jusqu’en Afrique.  Pas parce que j’étais fort, mais à cause du hasard.      

Puis, en 2002, on m’a mis à la porte parce que je parlais avec un accent français en faisant les sondages pour une firme américaine.  Je les ai poursuivi et j’ai gagné ma cause qui, m’a-t-on dit alors, servira pour la jurisprudence.          

C’est vrai que j’étais fou, car j’aurais pu me faire tuer à manifester seul.  Mais, dans ma tête, j’étais contre la violence ; je ne voulais pas censurer ce que je disais et surtout, sans le savoir, stooler des gens engagés politiquement.  Pour moi un stool, c’est pire que d’être le dernier des prostitués, c’est la saleté même.  En manifestant seul, je leur disais d’une manière : « Tirez-moi les premiers, vous verrez après !» J’étais prêt à mourir pour défendre ce en quoi je croyais.
 
Aussi, je manifestais seul en me disant qu’il fallait que le message passe, que j’étais contre la violence, donc, j’étais prêt à risquer ma vie.  Qu’il tire s’ils le veulent, j’aurai fait mon devoir. Stupide ?  Peut-être.  Probablement. fanatique? Certainement.  Avec le temps, ça n’a rien donné. Personne ne le sait.  Mais, je peux dire que c’est faux de prétendre qu’on ne peut rien faire quand on est seul. C’est très important de s’engager socialement et politiquement. 

Comment aie-je pu croire que je jouais un rôle important comme écrivain : je ne suis connu de personne. 

Aujourd’hui, je pourrais écrire des choses beaucoup plus profondes, mais sans saveur, car je suis trop dans ma bulle et décroché de la réalité actuelle pour que ça ait le moindre impact.  C’est comme si la souffrance m’avait stérilisé.  On ne me laisse même pas faire le bénévolat que je voudrais faire.  Ce n’est pas moi qui crée ma bulle, mais de ne pas avoir un sou, de ne plus avoir d’éditeur officiel et d’être assez vieux pour me dire qu’après tout ça donne rien de me battre car j’en suis rendu comme tout le monde de mon âge à préparer ma grande sortie. Ce qui ne nous empêche pas de penser… de comparer.        

Autour des années 1970, j’étais pas mal fanatique. J’étais prêt à mourir pour la cause. Je disais que j’étais pédéraste parce qu’on ne pouvait pas essayer de me la fermer en me menaçant de le faire savoir.  Je croyais les solutions proposées pour la région capables de sortir l’Estrie du trou.  Je me battais pour le gouvernement régional, l’aéroport international à Drummondville, la construction de la Transquébécoise.  J’étais journaliste et j’étais lu et apprécié.  J’avais inventé des plans de développement.  Des projets que je poussais en les faisant cheminer à travers mes entrevues. Mais, évincé du journal, tout tombait à l’eau.      

Je ne dis pas ça pour m’accuser ou me plaindre, (clin d’oeil à quelqu’un que je connais bien et qui me lit parfois, Doriane) mais afin de comprendre un peu ce qui se passe aujourd’hui au Québec.  Les libéraux sont en train de placer le Québec dans l’obligation d’être fédéraste. On se sert d’économie pour y arriver.

Je n’étais pas un fanatique idéologique puisque je ne connaissais pas les enjeux marxistes, fascistes.  Tout ce qui me faisait vibrer, c’était la misère générale qui prévalait autour de moi.  Je n’étais pas un héros et comme l’expliquait W. Reich, il y avait probablement beaucoup de culpabilité en moi du fait d’être pédéraste, ce qui justifiait mon fanatisme en faveur des Cantons de l’est, devenu Estrie alors que ce serait plus beau les Vauxcouleurs, mais on ne change pas le monde.          

Être prêt à crever pour ce que tu crois, c’est exactement proportionnel au besoin de te faire pardonner et de te créer une autre image de toi.  Pas besoin de psychologue pour le comprendre.  Je n’aurais jamais cru dans ma jeunesse qu’un jour je croirais sincèrement que l’approche de la société face à la pédérastie est erratique, voir fanatique et stupide.    

Dans ces années, le système agissait vraiment en bandit : la Brinks, l’agent Samson de la GRC qui allait poser sa bombe, le vol de la liste des membres du Parti Québécois.  Et le système, c’était le fédéral.

À cette époque, on se tenait ensemble, debout et on obtenait sans violence que les fédérastes soient obligés de tenir compte de nous.  Je me rappelle de l’UPA qui avait organisé une grande manifestation sous le thème : Nos vaches sont à Ottawa.

Le Québec est en prison, la prison du système capitaliste.     

Pourtant, personne ne semble voir le petit jeu de Jean Charest et de son grand ami Desmarais.  Charest est en train de nous enliser économiquement, de nous assimiler culturellement, de détruire toute résistance aux bandits du système capitaliste mondial.  Ce n’est pas seulement sa faute, mais la situation mondiale qui le veut ainsi.     

La mondialisation est un moyen pour les riches de faire plus d’argent sur le dos des pauvres.  Ce système tue des millions de gens (en Afrique, dans les pays pauvres) et est en train de tuer la vie sur terre.  On peut gueuler contre notre clown national, il nous rappelle que la sécheresse nous guette sur la planète.  Que ferons-nous de notre eau potable ?         

Un Québec indépendant a un mot à dire sur ce qui se passe dans le monde, mais dans un état fédéraste, il ne peut même pas orienter les politiques gouvernementales.  Le Québec a de moins en moins de poids dans l’univers fédéraste

Ce qui a sauvé le Québec de la grande crise mondiale actuelle, c’est qu’il s’était créé une vie quasi-parallèle au système économique actuel.  On avait l’achat chez-nous, on encourageait les producteurs sur les petites fermes, on a eu les Caisses populaires et une foule d’institutions créées sous René Lévesque, grâce à des gars comme Jacques Parizeau.  Les syndicats, même s’ils ne sont plus ce qu’ils étaient, ont amélioré la vie de la majorité des travailleurs.      

Ainsi, on avait pu jusqu’à date éviter les grands déboires mondiaux, car, ce qui se passe est bel et bien une chicane économique entre les capitalistes, les magnas du pétrole et les communistes.  Les gros se fichent que les petits crèvent de faim ou de soif, ils veulent plus de profits. 

En ce sens, ce qui arrive aux États-Unis influence directement, de plus en plus quotidiennement, notre vie au Québec.  Les fédérastes s’occupent de retrouver des emplois, un moyen de survivre pour l’Ontario dont l’économie repose sur l’automobile.  L’autre bout du pays se fiche de l’environnement avec ses puits de pétrole. 

Et voilà, pourquoi le Québec commence à tirer la langue. Notre commerce extérieur se fait surtout avec les États-Unis. Nos industries dépendent des Américains.  Si on était un pays, on aurait essayé de diversifier notre économie.  Mais, Charest attend après le fédéral pour ouvrir les marchés avec l’Europe.  C’est possible sous n’importe quel gouvernement, mais les libéraux ne le font pas.  Pourquoi le Québec ne pourrait-il pas signer son adhésion avec l’Europe ?  Le Canada ne veut pas ?   Les libéraux manquent de perspective.             

Si le Parti Québécois veut reprendre le pouvoir, il devra accepter de retourner chez les plus pauvres pour comprendre ce qui est nécessaire pour nous.  Il faut un programme qui réponde aux besoins du peuple.  Ce n’est pas tout d’avoir un pays, il faut être fier d’en faire partie et par conséquent développer une personnalité qui nous soit propre. 


Un milliard d’affamés…un milliard pour l’armée canadienne.

En prenant ma marche quotidienne, hier, question d’atténuer la grosseur incontrôlée de ma bedaine, j’ai jeté comme d’habitude un coup d’oeil sur les manchettes des journaux.  Un milliard d’affamés sur notre belle planète.        

Tu te dis, « ça se peut pas « , le système peut pas être assez chien pour laisser des gens mourir de faim. Eh oui !  Et comment !  Le système est un cancer généralisé.  Quelques petites cellules qui mangent toutes les autres.           

Comme dessert, je lisais ce matin, ce que je pense depuis des mois, on nous prépare une autre crise, une autre bulle. Nos multimillionnaires mondiaux ne sont pas encore contents des profits qu’ils viennent de se faire.  Les crises sont le résultat de la spéculation et la spéculation c’est de la fraude légalisée.  C’est automatiquement une bulle… reste à savoir qui et quand on la pète.  Pour qu’une telle fraude soit possible, on ne doit pas la voir venir.     

Plutôt que de sauver les petits, l’argent est allé aux banques et aux multinationales qui n’ont rien compris puisqu’aucune réglementation sévère mondiale n’a pas été imposée pour régulariser l’économie.  Le politique est à genoux devant la mafia économique ou en fait carrément partie. Et, un nettoyage, ça ne se fera pas : les lois du marché vont continuer de prévaloir.   Des cochons, ça toujours plus faim.  Ça dégueule parce que ça trop bouffé et ça continue de chercher de nouvelles nourritures.         

Heureusement, aux États-Unis, on a pu voir naître un sauveur dans la personne de Monsieur Obama.  Cependant, il ne faut pas croire qu’il peut tout faire tout ce qu’il veut.        

À date, il a fait des miracles, juste en empêchant l’implosion de ce pays.  Il a généré l’espoir.  On oublie trop vite que l’avenir des États-Unis, c’est aussi le nôtre, même si on n’aime pas la tête enflée du peuple américain sur le plan international.Les banques, les bourses et les multinationales continuent de faire la pluie et le beau temps et rien n’est fait pour cesser ce vol quotidien que l’on appelle  » la spéculation  » ou le « marché ».  

Le monde est dirigé par les plus voleurs, les plus exploiteurs.  La mafia n’a plus de frontière, de religion ou d’idéologie.  C’est l’argent qui mène tout.   Ceux qui ont l’argent dirigent aussi les armées et les polices.  La mafia mondiale est assez forte pour imposer ce qu’elle croit être le bien et le mal.  Le bien étant les profits que la nouvelle réglementation verse dans leur poche.  Comme me disait mon ami professeur Pierre Faucher (un ex-policier de la SQ) :  » dis-moi que la pédérastie est payante et je te la légalise demain matin. »           

C’est pourtant clair, si l’économie ne va pas bien, c’est que les profiteurs s’en mettent trop dans les poches, que l’on distribue mal les richesses.  La pauvreté est entretenue, car ça paye, ça coûte moins cher en dépenses ; alors que la guerre, elle permet de se gaver de la reconstruction, si on la gagne. Le pouvoir, c’est de dominer les marchés.   

Le système se fiche que des gens meurent pourvu que son portefeuille grossisse.  Et, ce n’est pas que le capitalisme, ce cancer est né de la sublimation sexuelle.  C’est la même chose chez les communistes avec leur instinct de pouvoir de petites cliques, et les producteurs de pétrole (la démesure égoïste) qui arme, par en arrière, l’Islam d’Al Qu’Aïda.     

De l’autre oeil, j’ai vu comme manchette que le Canada avait acheté pour un milliard d’équipement militaire, il y a 17 ans, et ce matériel ne sert pas. Il est remisé.  Tabarnak fut ma seule réaction.  On essaie encore de nous faire croire que le Canada n’envisage pas de poursuivre sa lutte en Afghanistan alors qu’on sait très bien que ça va continuer comme avant.  Au mieux, on changera notre mission pour la rendre un peu plus humanitaire parce qu’ici on ne sent pas le besoin de gagner la guerre pour se croire un pays prospère et fier.                

Malheureusement, la guerre d’Afghanistan sert les intérêts de tous ceux qui tirent les ficelles dans l’industrie pétrolière parce qu’il faut passer par là pour acheminer l’or noir dans les pays soviétiques.  La guerre dans ce pays est à la source la lutte que se livre les musulmans et Israël.  Les musulmans avec la Russie ; Israël avec les États-Unis.   La lutte dans ce pays est aussi le trafic de l’opium.

Le pire, on ne peut pas changer grand-chose.  Et, c’est ce qui fait le plus mal au coeur.  On ne sait même pas qui on encourage quand on mange.  L’économie s’est mondialisée.  Il faudrait un cours universitaire juste pour comprendre qui se trouve derrière le produit que l’on consomme.           

Si le Québec était indépendant, on pourrait espérer qu’au moins au niveau de la nourriture nous soyons indépendants des multinationales et des grandes chaînes qui font ce qu’elles veulent.  Je ne serais pas surpris qu’un jour on nous annonce que le cancer vient en grande partie des produits que l’on met dans ce que l’on mange.            

Avoir un contrôle minimum sur notre vie, c’est ça l’indépendance du Québec.  Avoir un minimum d’informations et de choix.  Les libéraux sont vendus aux profiteurs de l’économie.  Ils diminuent notre capacité à la différence. Ils procèdent par hypocrisie.  Chaque geste est pour le bien de l’économie, donc, de ceux qui se gavent.        

J’aimerais bien savoir toutes les courbatures que le Québec a faites devant le fédéral. Qu’est-ce qu’on a dit à l’UNESCO qui n’était pas imposé par le discours fédéraste ? 

Au moins, au Québec, on peut se demander comment on peut se protéger de la mafia qui contrôle la construction et chercher à savoir s’il n’y a pas un pédophile qui rode sur notre territoire.   C’est la seule paranoïa qui nous remue encore…  le gouvernement n’ira pas en élection avant quelques années.         

Radioactif 548

novembre 8, 2022

Radioactif   548   

Textes de 2009, p. 1149

Charest : un fédéraste aveugle et sourd.      

Le problème du parti libéral de Jean Charest, c’est d’être tellement fédéraste qu’il ne peut pas penser québécois de peur de faire avancer la souveraineté.  Il a un pied sur le gaz, un autre sur les freins et les deux yeux bouchés pour ne pas voir ce qu’il pourrait éventuellement frapper.  Il conduit au son, surtout quand il s’agit de la langue et de la laïcité ;  mais il a les radars défectueux.       

La Commission Bouchard-Taylor n’a été qu’un exercice pour faire accepter aux Québécois que nous aurons absolument besoin d’immigrants dans très peu de temps pour répondre aux besoins de la main-d’œuvre.  Pas de problème avec ça, c’est une vérité mathématique, mais un gouvernement éclairé essaie de voir venir les problèmes.  

Un des problèmes fondamentaux sera l’identité québécoise dû au fait que nos gouvernements ne mettent pas leur culotte.  Ils ont peur du lobby féminoune qui change de valeurs dès que l’on entrevoit que la vie sociale pourrait changer si on voit les choses autrement. Et, ce lobby est restreint à la peur de la sexualité. 

La laïcité, c’est un problème parce qu’on est trop moumoune pour fixer des balises acceptées par tous ceux qui demeurent déjà ici et non en fonction de ceux qui pourraient venir. 

Même certains musulmans demandent aux gouvernements fédéral et provincial de bannir le port des voiles islamiques (la burka et le hijab).  Comme pour les autres religions, aucun signe religieux dans un endroit public de l’état ne doit être toléré, excepté au temple.  Le Québec est laïc.       

La raison pour laquelle je dis « public de l’état « , c’est qu’à mon avis, un voile qui permet de voir la figure ne brime personne s’il est porté, par exemple, lorsqu’une femme sort de chez elle et va magasiner. C’est comme porter un autre signe religieux quand tu ne représentes pas le personnel de l’état.  T’as le droit d’indiquer tes valeurs personnelles. 

La peur des cheveux existe comme objet sexuel et nous rappelle que cette guerre en fut une de symbole, puisque la longueur des cheveux était considérée comme un signe sexuel.  L’habillement est de même nature.    

L’école doit être absolument neutre. Aucun cours de religion avant le CEGEP.  Si tu veux suivre des cours religieux va à ton église.  C’est simple, simple.            
 
Par contre, les lois islamiques doivent se conformer aux lois d’ici.  L’excision est totalement interdite.  Elle ne doit pas exister au Québec et les parents ne devraient pas avoir le droit d’envoyer leurs petites filles en dehors du pays pour que cette barbarie soit possible.  On sait que ça se fait.  On a beau rire d’Hérouxville, mais c’est une réalité.  On devrait d’ailleurs exiger le consentement du jeune homme pour la circoncision d’un garçon.  Ce n’est pas au père ou la famille de choisir, mais le jeune lui-même quand il est devenu assez vieux pour le faire.

Ayant vécu aussi près des musulmans que des catholiques, puisque les deux jeunes que j’ai adoptés étaient musulmans, je sais que tu peux être musulman sans être un fanatique. Ce n’est pas pire de devoir ne pas toucher l’écriture du Coran que de ne pas toucher l’hostie (une règle disparue depuis mon enfance).        

Tous les rites religieux ont une signification.  On y croit ou pas.  Il y a de grands avantages à connaître les autres religions.  Quand on dit que ça peut créer de la confusion chez les jeunes, on oublie que les valeurs des parents dépeignent sur les enfants. Les enfants apprennent par imitation.          

Les immigrants doivent être obligés de fréquenter l’école française et doivent apprendre le français. Le Québec est français.  Aucun immigrant n’est obligé de s’installer au Québec.  S’il veut apprendre l’anglais qu’il s’installe dans une province anglaise, y en manque pas au Canada. C’est une exigence normale pour tout individu qui se respecte.

Le gouvernement et la mafia.

La mafia, c’est le système.  Le système, c’est l’économie.  L’esclavage de l’économie, c’est la religion. L’intérêt sur ta vie, c’est le travail.  Pour permettre à l’économie d’être prospère, il faut un ensemble d’institutions et des règlements
 qui couvrent aussi bien la notion de bien que de mal, de permis ou interdit.     

Le système global, mondial, s’active selon plusieurs vecteurs (horizontal- vertical, droite et gauche) et chaque niveau s’interpénètre comme dans une spirale. 

Le système est toujours au-delà de la loi, donc, du monde qu’il a créé par la loi et qu’il maintient en vie par la loi.  La loi, c’est le karma… l’environnement, l’acquis contrairement à l’innée, dans lequel on a le droit de se déplacer.  Un lieu qui peut être modifié, selon ceux qui nous entourent. On ne vivra pas la même vie si on naît au Pakistan ou au Québec.        

Le haut de la pyramide « siphonne » tout ce qui se passe en bas de lui.  Chaque empire économique, dans le deuxième degré ou deuxième étage supérieur, si l’on veut, est sous la direction d’une religion.  La religion est la première manifestation de la loi et de la tradition.     

Les religions perdent des plumes maintenant aux mains des pouvoirs civils (sciences et mémoire) qui les remplace.  Le judiciaire remplace les lois religieuses ainsi que les médecins, les psychos ou psychiatres, etc.      

La loi et les religions permettent le contrôle des individus…La police remplace les Inquisitions. Ce n’est pas pour rien que le sexe soit encore la première chose sanctionnée. On ne s’attaque pas à la violence, car la violence est la base du pouvoir.

Depuis, le début de la communauté humaine, les religions ont toujours eu le premier pouvoir.  Ce sont elles qui ont financé les guerres et justifier les conquêtes.

C’était facile à faire : pour un européen, par exemple, l’autochtone d’Amérique ou d’ailleurs, ne croyait pas dans le même dieu et par conséquent, n’était pas humain.  L’Africain n’avait même pas la même couleur, ce qui justifiait l’esclavage. On a pu les exploiter et on le fait encore, même si maintenant on s’aperçoit que nos religions qui prônent la charité sont des armées assassines.           

Les religions maintenaient le pouvoir de l’esprit aristocratique et depuis la révolution française, celui de la bourgeoise.  Ces deux classes se sont scindées dans un seul corps, une seule identité, un bourgeois fait ceci, mais ne fait pas cela.  Un bourgeois n’est pas un pauvre.  Il est plus propre, moins cochon, plus raffiné, plus hypocrite, plus exploiteur. Le bourgeois est la vérité toute crachée. L’intelligence absolue.  L’être de tous les droits à cause de sa très grande valeur ; ce qui ne l’empêche pas d’exploiter tous les autres pour préserver son image. Le bourgeois se préoccupe de son avoir pour être estimé.           

La structure globale ressemble à notre galaxie dans le sens que chaque particule compte.  L’individu ou l’institution est aspirée du haut vers le bas pour ce qui est des règles (un idéal, un rêve), mais du bas vers le haut pour ce qui est des profits.            

Cette spirale fait en sorte que le plus petit joue autant un rôle que le plus grand dans la richesse exclusive du riche. Le riche est un vampire d’énergies. Le pauvre vend sa vie pour y donner un sens. Il doit avoir un avenir puisque le présent est invivable parce qu’il est trop occupé à survivre.  . 

Pour devoir rebâtir une région dévastée, il faut détruire avant, c’est le rôle des guerres.  La guerre permet de dépenser et aux pays alliés de participer à cette restauration, donc de mieux faire fonctionner leur économie locale, après la victoire.  La guerre c’est tout un effort exigé à son peuple, c’est la raison de la chute de bien des empires ; mais à la victoire, c’est une plus grande richesse. On vit encore selon les lois de la jungle et notre émotivité est encore embryonnaire.  Difficile de sortir de son nombril. 

Il faut d’abord que tous soient en partie ou complètement satisfaits de leur existence pour chercher un autre sens à leur vie.  Les règles religieuses sur le sexe permettent de créer une mythologie, un roman sur ce que l’on a été et notre devenir.  Ça permet d’oublier la réalité de notre libido, une force centrale basée sur le plaisir. Son plaisir de vivre, l’instinct de vie.      Ça permet l’esclavage individuel, grâce au péché créé par les religions.       

Évidemment, dans un système, les règles viennent du haut vers le bas. Les gens en haut de la pyramide sont très peu nombreux, mais ce sont ceux qui reçoivent à peu près tout.  

Pour prospérer le système a souvent besoin de changer les règles (ce qui est loin d’être la caractéristique principale du judiciaire et des religions) aussi, avons-nous besoin d’un gouvernement docile aux demandes de l’économie.  C’est à quoi servent les gouvernements.  Modifier les lois pour permettre à la mafia légale de faire encore plus de profits.  Une modification de loi équivaut souvent à une augmentation de taxe.          

Qu’on le veuille ou non, les pouvoirs locaux sont sous l’autorité du mondial, plus précisément, des banques.  Si l’économie s’effondre, notre monde s’effondre.  Le danger est de plus en plus là parce que les voleurs n’ont plus de limites.  Les arnaqueurs sont devenus des professionnels.  

Le vrai dieu dans notre monde actuel, c’est l’économie, la finance

Si la banque mondiale n’aime pas votre façon de voter ou d’agir, elle n’a qu’à vous couper les vivres. C’est un peu ce qui vient de se passer dans la crise actuelle.  C’est le rééquilibrage des forces des empires.  L’arrivée des économies émergentes. La tarte mondiale est répartie autrement, au détriment des USA.   On n’est pas encore à la fin du processus, car on peut se demander comment les USA réagiront à cette cure minceur ? 

Obama n’est pas sorti du trou, mais quel homme extraordinaire… Si la droite est trop forte (les Bush sont très nombreux, un esprit en soi) ça va nécessairement éclater un jour.  Il faudrait prévenir cette catastrophe… 

La structurite fédéraste…

Le Québec est pris dans le piège de la structurite.     

C’est pourquoi le Québec doit sortir du Canada.  Le Canada est une fédération et non une confédération.  La structure même et la répartition des richesses naturelles des régions du Canada engendrent une économie qui exige en soi une rivalité entre le Québec et le reste du Canada.   Et, plus le temps passe, moins nous partageons les mêmes valeurs.               

Les structures du pouvoir dans le gouvernement canadien permettent au gouvernement central de recevoir plus de taxes et d’impôts, tout en essayant de fournir le moins de services.    

C’est le premier problème, le plus évident qui me soit apparu quand j’étais journaliste.  Pour le gouvernement central, quand il s’agit d’obtenir une aide, qui est notre droit, qui nous est due, puisqu’il paye avec notre argent, c’est toujours très lent et ça se termine souvent au compte-goutte.    

La structure économique du Canada et son développement font que l’Ouest a des besoins qui se confrontent presque toujours aux besoins du Québec. C’est pourquoi, le fédéralisme centralisateur est de plus en plus contre nous : nous serons très bientôt devenus d’éternels minoritaires.  Nous sommes des pacifistes alors que les Canadiens voudraient que l’on soit comme les grands, ceux qui imposent leur point de vue.  On a délaissé notre marque internationale de pacificateurs.

Par contre, je crois que ce sera de plus en plus difficile de se séparer parce que nous n’avons pas solutionné le problème alors que c’était facile de le faire pacifiquement.  Le Canada essaiera de nous y retenir de force.         

Le problème avec la structurite, le nom le dit, on multiplie les structures.  On a quatre niveaux de gouvernements : fédéral, provincial, municipal et scolaire.  C’est le paradis pour chacun : tu demandes une chose à l’un, il peut te référer à l’autre. Tu es une balle de ping- pong.        

Si au moins, la hiérarchie serait à l’inverse, selon l’accessibilité, on aurait plus de chance que les décisions nous soient favorables.   Autant de gouvernements permet de toujours se laver les mains, sans régler les problèmes. C’est ce qui m’avait amené à préconiser de créer des gouvernements régionaux et concevoir que le fédéral est un pallier de trop.  Il ne nous donne rien, il ne fait que nous remettre en partie l’argent que nous lui versons.        

Advenant un Québec indépendant, ça demeure une des solutions importantes. Ramener les centres de décision, là où les gens vivent.  Un Québec décentralisé et déconcentré (les budgets).          

En ce sens, je trouve particulièrement brillante la priorité apportée par le candidat du Parti Québécois, à Magog, M. Michel Breton : le Québec devrait recueillir tous les impôts et toutes les taxes et payer sa part des dépenses nationales, si le Québec choisit de vivre dans une vraie Confédération.   Par ailleurs, si le Québec choisit d’être un pays, pas besoin de s’associer au fédéral pour partager ce qui est avantageux. Tout le budget nous appartient. 

Pour l’instant, il faut sérieusement se demander ce que fera le fédéral quand il n’aura plus besoin de nous.  Est-ce que ça reviendra aux années 1970 où on nous ignorait complètement ?  Quand nous n’aurons plus de voix pour nous faire entendre est-ce qu’on acceptera de payer sans avoir de services en retour?  Est-ce qu’on se réveillera avant qu’il ne soit trop tard ?           
 
 P.S. : J’ai lu au restaurant, le texte de Martineau à l’effet que notre gouvernement (libéral pour ne pas le nommer) n’a pas de couille et essaie encore de nous assimiler avec de nouvelles lois sur l’immigration.   Ce n’est pas étonnant, car plus nous aurons les mêmes valeurs que le reste du Canada, plus nous serons Canadiens… Les valeurs fédérastes ne sont pas les miennes.  Peut-être qu’il serait temps que l’on reprenne la rue pour se faire entendre ?      


Trudeau et Ford

novembre 8, 2022

Qu’est-ce que Trudeau va donner au premier ministre Ford pour avoir réussi à faire douter de la loi nonobstant, la seule clé permettant de s’assurer que jamais on ouvrira la constitution? Comme son père avait obtenu que l’Ontario paye pour que des industries quittent le Québec afin de faire peur aux gens et s’installent en Ontario. Un vieux scénario.

Trudeau et Ford

novembre 8, 2022

Qu’est-ce que Trudeau va donner au premier ministre Ford pour avoir réussi à faire douter de la loi nonobstant, la seule clé permettant de s’assurer que jamais on ouvrira la constitution? Comme son père avait obtenu que l’Ontario paye pour que des industries quittent le Québec afin de faire peur aux gens et s’installent en Ontario. Un vieux scénario.

Radioactif 547

novembre 7, 2022

Radioactif  547

Textes de 2009, p. 1142    
03 Octobre 2009     
La pornographie.

L’arrestation de l’évêque parce qu’il regardait des films pornos prouvent, hors de tout doute, que notre système, en pensant la sexualité comme les femmes battues, n’a absolument rien compris à ce qui se passe chez un pédéraste, chez certains hétéros ou chez les ados. 

Un gars et une fille sont égaux, mais ils sont différents.  Et, on ne respecte pas cette différence. Ton orientation sexuelle devrait être pour tous, de tous les âges, un droit fondamental.         

Qu’on prétende vouloir protéger les jeunes, c’est le contraire qu’on fait.  On les infantilise et les déresponsabilise.  On rend les jeunes paranoïaques face à leur sexualité.   On bloque leur développement en les empêchant de devenir autonomes.  Il y a une différence fondamentale (que la société ne fait pas) entre un geste violent et un échange sexuel.  Ce dernier n’est que plaisir consenti mutuellement.           

Continuez !  Vous en aurez encore une foule de suicides chez les garçons parce qu’on est encore assez bornés pour ne pas concevoir la sexualité comme quelque chose de naturel et de bien.   Et, je regrette, la sexualité existe aussi chez les jeunes ados qui ont des droits et qui ne sont pas la propriété de qui que ce soit, même pas de leurs parents.          

Freud allait plus loin, la sexualité existe même quand tu es bébé. C’est une nécessité absolue pour la survivance de l’espèce.  Les jeunes n’ont pas à vivre la crise d’hystérie des adultes dès qu’ils sont mêlés à une histoire de sexe non violente et consentie.   Ils ont évolué, eux.  Ils ne deviennent pas fous juste à se demander ce que leurs voisins pensent d’eux.  Ils sont de plus en plus capables de réfléchir sans les curés ou les prêtresses des services d’information. On a pu besoin de la police, les féminounes font la chasse aux pédérastes parce qu’elles n’ont pas l’honnêteté intellectuelle de concevoir la différence entre pédophilie et pédérastie. 

Je suis catégoriquement contre la pédophilie, mais je suis pédéraste.          

Loin de créer un plus grand danger de passer à l’acte sexuellement, le visionnement de la pornographie peut être le moyen par excellence de ne jamais le faire, si c’est accompagné d’une bonne séance de masturbation.   Le meilleur moyen de combattre la libido, c’est de la laisser s’exprimer, mais de pouvoir choisir la méthode et le moment.

La libido est une force qu’on ne peut pas annihiler autrement que par la mort.  On peut la contourner, la sublimer, le capitalisme et les artistes, par exemple, mais jamais on sera capable de l’éliminer.         

C’est la force première de tout mâle : propager la vie. C’est pour cette survie que l’homme est plus obsédé par le sexe qu’une femme qui, elle, a, culturellement, le rôle de préserver la vie.  Les différences homme et femme sont surtout d’ordre culturel puisque la différenciation de sexe est presque inexistante dans la formation de l’embryon. Changement d’organes sexuels, à la dernière minute, voilà tout.  Pourquoi ce choix pourrait-il ne pas être clair dès la naissance ?  Pourquoi un individu ne pourrait-il pas naître avec une sexualité ambiguë ?  Pourquoi qu’en vieillissant, tu n’aurais pas le droit de changer de statut sexuel puisqu’aujourd’hui c’est possible sans danger ?  Rien, sauf si tu veux rester accroché au passé, refuser d’évoluer avec le savoir.

En regardant de la pornographie pour se masturber, on élimine son désir
.  C’est possible de vivre ainsi et d’avoir la paix durant des jours et parfois plus longtemps, tout dépendamment du degré d’excitation et ta capacité à bander.       

Évidemment, si se masturber est un péché, on pourrait être blâmé, mais puisque t’es seul, ça ne devrait déranger personne.  Je ne crois pas que personne se masturbera jusqu’à la mort.  Pas tellement le fun! Même si j’étais un masturbateur compulsif, je devais arrêter quand j’avais le gland blessé à force de mettre du cœur au travail.            

Malheureusement, depuis l’Inquisition, il y a toujours une bande de frustrés qui essaient de contrôler la sexualité des autres.  La tv et les féminounes ont pris la place des curés au Québec. Ce sont des frustrés qui sont dangereuses.  Semer la peur, c’est semer la paranoïa.  On dira ce que l’on voudra, dénoncer quelqu’un, à moins d’être directement impliqué, c’est être un stool.  Et pour moi, un stool, c’est une charogne.         

Comme je le disais, auparavant dans un de mes textes : un jeune qui vit mal une relation avec un bonhomme ou une bonne femme, par exemple, n’est pas un stool, s’il en parle à ses parents ou à un responsable à l’école.  Il se protège ; mais tous ceux qui incitent à la dénonciation sont des langues sales, des esprits pourris qui parlent au nom des autres en se projetant en eux.  Des gens maladivement peureux qui n’acceptent pas la sexualité ou des tenants du chantage.  Se mêler de ses affaires (à moins qu’il y ait de la violence) c’est aussi très important, il y aurait moins de merde dans le monde, si les gens se mêlaient de leur affaire.  Les droits de l’homme à la vie privée, ça existe.       

Quelle connerie : dénoncer pour qu’on connaisse les pédérastes alors que pourtant dès que tu dis que tu es pédéraste, c’est l’ostracisme. L’enfer.  Plus de travail, plus moyen de publier, tu ne peux même plus être bénévole auprès des personnes âgées. 

On veut simplement te rendre la vie insupportable pour faire peur à ceux qui pourraient penser l’être.  Mais, il y a une part de génétique.  Donc, tu ne choisis même pas ce qui t’arrive. Ceux qui te chassent sont des écœurants.    

Si tu es pédéraste, pour de vrai ou selon la rumeur, les gens doivent arrêter de te parler comme si c’était contagieux.  Si tu oses le dire, c’est pour être certain de ne jamais être un danger pour qui ce soit.C’est un choix personnel.          

Comme disait Foucault, la prison, c’est un regard, le regard perpétuel de l’autre.  Cette transparence garantit que tu ne seras jamais porté à exagérer et t’assurer que jamais tu ne nuiras à un jeune que tu aimes, sans t’en apercevoir.  Tu rends les gens autour de toi témoin de ta capacité à te contrôler et à respecter l’autre.  La peur et l’impossibilité de parler de ton enfer (ou de ton ciel, ce qui fut le cas pour moi) est probablement une des raisons fondamentales pour laquelle les jeunes se tuent pour des raisons sexuelles. Je l’ai vécu, j’écris sur le sujet, je me mets la tête sur le billot (mais ça achève).   Si je recommençais ma vie, je ne le dirais plus, je le vivrais à la cachette. Les gens ne sont pas assez évolués pour comprendre.   

La pédérastie, ça ne se discute pas : tes ennemis sont trop intellectuellement malhonnêtes pour que tu puisses leur faire confiance.  S’ils t’écoutent, c’est pour mieux te crucifier après.  Ils sont l’image parfaite des Inquisiteurs. T’as tort quoique tu dises.  C’est l’Inquisition féminoune qui règne au Québec.     

Par contre, je crois que si les gens étaient moins débiles, tu pourrais vivre cette liberté pour ton bien et celui de la société.  Un pédéraste n’aime pas une fille.  Pourquoi, s’il est professeur, par exemple, ne pourrait-il pas enseigner aux filles s’il y a un tel manque de profs ?  Pourquoi ne pourrait-il pas enseigner aux adultes ?  La pire chose qui peut arriver à un individu c’est de se croire inutile. 

Dès que tu as un dossier, pas question que tu aies le droit d’enseigner ou de vivre en compagnie d’autres humains.  C’est ça être débile : ne pas pouvoir comprendre l’autre, manquer carrément d’empathie.  Voir du danger partout.      

Aussi, dès qu’on s’est bien masturbé en regardant de la pornographie, on perd le goût parce qu’on ne ressent plus de besoin d’éjaculer, donc, on est moins excitable.  Souvent on en est même plus capable. 

La peur de la sexualité tient à la pénétration.  Pourquoi est-ce qu’on interdit tout ce qui n’est pas pénétration, même un attouchement ?  Qui est malade, blessé par un attouchement ?  Si ça te renverse au point de te traumatiser et de changer ta vie, tu es mieux de consulter un bon psychologue, car t’as un problème.     

Ainsi, la masturbation du moins, ça calme jusqu’à ce que ce désir se manifeste à nouveau.  Ce n’est pas un phénomène gai, mais ça se vit chez tous les hommes assez honnêtes pour l’admettre.  Une petite crossette, c’est bon pour oublier un désir à assouvir, sans faire de merde.  L’autre ne sait même pas qu’il a été un tel objet d’inspiration. T’es pas obligé de faire connaître tes phantasmes.        

Évidemment, plus t’es vieux, moins tu as besoin rapidement de te « slaquer la tension ».  Combien de mâles hétéros se masturbent en attendant de pouvoir faire l’amour à leur douce qui a un mal de tête plus souvent qu’à son tour?  L’homme a plus de désirs que les femmes.  C’est génétique.  Ce n’est pas parce que tu es gai que tu es différent.            

Tout se passe dans le cerveau, bien plus que dans les pantalons ; mais on agit comme si on ne le savait pas.  Les émotions sont le résultat d’un processus chimique.  Mais, ce n’est pas une raison de laisser tomber le devoir de chacun de créer une personnalité avec des valeurs.  On a tous un petit mot à dire dans notre façon d’agir.  On est peut-être peu libre, mais on est un animal avec un libre arbitre, ce qu’aucun autre animal n’a.         

Te masturber pour te désexciter, c’est une méthode que j’ai très longtemps utilisée afin de pouvoir enseigner sans avoir à me reprocher quoique ce soit puisque de tuer ainsi la tension me permettait de passer à autre chose, d’oublier le sexe et de pouvoir respecter mon mot d’ordre : Never on the job.

Les femmes qui regardent de la pornographie doivent rêver de se faire enfiler par de si belles grosses queues.  Cela peut être aussi la raison fondamentale d’être jalouses des autres qui ont « un service qu’elles n’ont pas ».  Habituellement, les femmes contre la pornographie sont des femmes qui détestent les hommes parce qu’elles ont honte d’être femmes ou parce qu’elles ont eu de la difficulté lors de leur première relation sexuelle.  Elles ont eu peur de la grosseur de la queue de leur premier amant et s’imagine que toutes les autres sont comme elles : elles souffriront en faisant l’amour.          

Ces femmes pensent devoir sauver toutes les personnes dans un même état de vulnérabilité que le leur.  Elles se projettent dans les autres, plus particulièrement dans les enfants.  Elles crient leur peur et leur haine à travers eux. « N’ayez pas peur !  Grand-maman est là pour vous sauver.  » Une paranoïa qui inclut le mari, les oncles, le grand-père, tout le monde, sauf elles.  Les nouvelles vierges ou Maria Goretti modernes.  Les obsédées de la noune familiale et extra-familiale. Les vraies pédophiles finalement, comme le disait Nelly Arcand.       

Je ne dois pas avoir été le seul à vivre cette expérience qui m’a permis d’enseigner durant 15 ans.  Je peux mettre n’importe au défi n’importe qui de trouver un jeune élève à qui j’ai enseigné, d’avoir eu une aventure sexuelle avec moi.  C’est, au contraire, la méthode la plus efficace pour pouvoir fréquenter des jeunes sans avoir le goût de leur sauter dessus. Tu dois te réaliser sans te suicider parce que t’es pédéraste, mais ce n’est même pas toi qui l’as choisi. On l’apprend avec le temps. Ce n’est pas la prison qui t’arrête, mais la responsabilité que tu découvres envers les jeunes à qui tu enseignes.  Le plaisir de les voir: leur esprit s’ouvre et se développe quand il n’est pas dans une société constipée.  Leur beauté intellectuelle (appelé ça comme vous voulez) devient plus trippante que de jouer aux fesses. Tu vis ton sacerdoce pour garder ta job.  Pour pouvoir continuer d’être avec eux.    

Rien de mal dans toute relation sexuelle tant qu’il n’y a pas de violence, pas d’intimidation ou être en contrôle direct avec un enfant, consentement mutuel et plaisir.  Ça m’a pris des années à concevoir ce point d’éthique. 

Être pédéraste, c’est littéralement adorer les jeunes, certainement pas vouloir leur malheur.  Il serait temps que nos féministes se battent avec autant de vigueur contre les drogues que les jeux de fesses, sil elles croient vraiment dans leur amour des jeunes.  L’arrache-coeur, de Boris Vian, est une lecture importante pour comprendre qu’on peut tuer en étouffant les autres par amour.             

La lutte contre les curés, c’est toujours à mon avis depuis que j’en ai parlé lors de mon passage à la Commission Bélanger-Campeau, une question de chantage parce que ça rapporte des millions $$$ ; toujours l’ $$$$.  Tant qu’on enseignera que la sexualité est un mal, il en sera ainsi.  On fourre le monde avec cette idée depuis des milliers d’années… Est-ce qu’on peut se sortir un jour de l’aliénation ?   

Une lutte que je laisse à ceux qui me suivront : ne perdez pas de temps à essayer de faire comprendre ce qu’est la pédérastie.  Si vous l’êtes, préparez-vous à vivre le calvaire, car les humains ne sont que des ordures pour ceux qui ne pensent pas comme tout le monde.  Mais la pédérastie est un amour tellement passionné qu’il dépasse toute forme d’entendement. C’est inévitable pour les gens dont c’est le destin. Tu ne le choisis pas, tu dois vivre avec. Il y a une différence entre un pédéraste et un psychopathe.  Le premier aime les jeunes, le deuxième rêve de les tuer.

04 Octobre 2009     
Falardeau : un sourire.

Je ne peux pas passer sous silence la perte d’un aussi grand Québécois.  J’ai rencontré Falardeau qu’à quelques rares reprises.  J’ai toujours admiré qu’il se tienne debout.  Je l’ai probablement même un peu jalousé. 

Pour moi, Falardeau, c’est un héros, malgré ses sacres et sa façon de s’exprimer.  Ce n’était pas un maudit bourgeois. Il ne semblait même pas savoir qu’il était aussi important.     

Ce qui m’a toujours le plus frappé chez lui, c’était son sourire. Ce gars-là arrivait à parler en souriant.  Il était comme les grands de notre monde littéraire d’une culture extraordinaire, que je n’aurai jamais.  Quand tu parlais avec Miron, il montait vite le ton ; avec Falardeau, il partait vite à rire.  On aurait dit qu’il flottait au-dessus des bassesses fédérastes.

Un autre point qui allait avec son sourire, c’était l’ironie, l’intelligence, le feu que tu pouvais voir dans son regard. C’était presqu’aussi délectable de lui regarder les yeux que de l’entendre.  C’est le souvenir que j’en ai.   

Falardeau était aussi la preuve qu’une des principales motivations de la censure c’est la politique. 

Quand on ne peut pas faire taire un individu, on essaie de le ridiculiser ou de le dévaloriser.  C’est la manière de censurer quand on ne peut pas le faire autrement.  Mais, Falardeau trouvait moyen de contourner cette mesquinerie politique.           

Le Québec a besoin de beaucoup de Falardeau parce qu’on est une société de plus en plus sclérosée.  On nous vole et on agit comme si on ne s’en apercevait pas.  On se fait mentir par Charest et on revote pour lui. On va nous faire payer pour notre naïveté, mais on trouve normal de se faire détrousser. 

Falardeau avait l’avantage de voir clair et de le dire.   

07 Octobre 2009     
Les rites ne sont pas des religions.    

Comme j’ai essayé de le démontrer dans un texte envoyé à la Commission Bouchard-Taylor, les rites et les règles font partie des religions, mais ce ne sont pas les religions.  Ils ne font pas partie du droit à sa religion.          

Les dogmes et les enseignements sont matières à réflexion et capables de nous inciter à vivre selon un certain idéal ; mais le péché, la notion de bien et de mal, est une invention humainequi nous vient des ascètes qui refusaient la réalité matérielle pour un rêve spirituel. On était loin de voir que la pensée est une force électromagnétique.

Il en est de même des rites et des règles religieuses.  Ils peuvent s’expliquer, mais ils ne doivent pas prendre des allures de règles de vie et d’intolérance.  Par exemple, oui au voile islamique en public, non jamais, de burka ! Oui à l’égalité homme-femme, même si les femmes ne perçoivent pas la réalité comme un homme, en autant que ce soit une véritable égalité.     

La pensée ne pouvait pas provenir de notre corps, croyait-on.  Penser était un mystère.  Normal, on ne connaissait pas mieux.  Le bonheur, ce n’est pas se débarrasser de sa réalité humaine ; c’est au contraire, l’assumer avec modestie et plaisir.  C’est être fier et satisfait de la vie qu’on a mené quand on est rendu capable de l’objectiver et de se dire qu’on a fait de son mieux. 

Malheureusement, les religions sont des institutions sclérosées, incapables d’évoluer, car elles se sont prises elles-mêmes aux pièges de l’ignorance et de l’intolérance. Elles sont en soient des sources inépuisables de discriminations.  À preuve que ce n’est même pas institutionnel, on a qu’à regarder vivre les individus avec la censure, le racisme et l’homophobie.  

Même la Commission des droits n’est pas capable de statuer sur la priorité de la laïcité et le droit des jeunes à leur sexualité.  Elle est prise entre les « valeurs féminounes et la religion ».  Comment peut-on être féministe et accepter que l’on nous impose des règles où on traite la femme comme l’enseigne les religions?  Il faut faire une nuance entre la religion et la lutte paranoïaque contre la liberté sexuelle.             

Personnellement, je crois que l’égalité homme-femme et la laïcité doivent primer sur la religion quand il est question de rites ou de règles.  Les rites naissent de l’interprétation de ce que l’on dit être les saintes écritures.        

La religion est un droit individuel.  Tu la vies chez toi, en respectant les lois civiles, et, dans le temple.   Les lieux publics doivent être laïcs et les religions doivent respecter les droits individuels.  Personne ne mourra d’avoir trop prié, mais tu n’as pas le droit de forcer les autres à prier. Tant qu’il n’y a pas de violence, tout est permis.  Tuer, mentir, voler, violer, c’est de la violence légalisée ou pas.  On doit se débarrasser de l’obsession des religions face à la sexualité et en reconnaître la beauté.  La sexualité est une réalité essentielle à la survie de l’espèce. C’est le plus grand des plaisirs comme l’amour est le plus grand des bonheurs. Tout bonheur a ses limites.        

Pour que les religions puissent changer leur discours, sans que l’on pense qu’elles nous ont menti, faut-il nécessairement sauter une ou deux générations? 

Leurs règles s’appliquent à ce qui se passait il y a des millénaires ?  Les rites et les règles permettent non seulement de donner un aspect émotif aux religions, mais ils sont essentiels pour créer le lavage de cerveau religieux ou l’aliénation.   On peut les changer sans tuer complètement les institutions.              

L’Église nous faisait manger du poisson le vendredi sous peine d’enfer si on ne respectait pas cette règle qui n’existe plus aujourd’hui… Le péché n’existe plus, il n’y a plus de règle.  On croit le pape infaillible, mais ça ne fait même pas un siècle que l’Église a décidé d’inventer ce pouvoir-privilège pour ne plus être contestée. L’Islam vient de demander à l’ONU qu’un individu ne puisse plus la remettre en cause.  C’est de la dictature mentale.  Une offense à l’intelligence. On juge un arbre à ses fruits et le moins qu’on puisse dire c’est que la Charia est une pure folie.  Par contre, un musulman qui vit le Coran est aussi bien que n’importe quel catholique.  La Bible, les Évangiles et le Coran sont des livres de réflexions extraordinaires.  Ce sont les règles qui en découlent qui datent de l’époque où les gens étaient des guerriers, des pilleurs et des violeurs. Pourquoi ne veut-on pas les changer, sinon pour dominer les individus ?       

Je suis un mauvais garçon, quoique j’ai intellectualisé le problème et essayer de trouver une solution humaine, un éthique qui respecte à la fois la protection des jeunes et leur droit à la vie privée et l’orientation sexuelle.  Comme si j’avais le droit de penser alors qu’un pédéraste n’a pas le droit de penser. Il fait de la prison, donc, il doit être rejeté, ostracisé.

Donc, je suis une personne qu’il ne faut pas lire, de peur de se mettre à réfléchir. Je suis à l’index. Un index proclamé par les féminounes sur une base sexuelle comme s’il n’y avait que ça d’important dans la vie.            

Je n’ai pas la tête enflée, au contraire, je n’ai jamais cru ni dans mes capacités physiques, ni intellectuelles.  Je trouve que j’ai parfois même agi en imbécile ; trop émotif ou trop saoul, mais je me pose des milliards de questions.  

Je découvre parfois quelques sentiers de réflexion qui pourrait éventuellement représenter une solution sage.  Je déteste qu’on nous mène par le bout du nez en nous mentant.  Malheureusement, aujourd’hui, on ne veut pas réfléchir, c’est trop exigeant.     

Je pense comme Aristote : la liberté ne se comprend qu’en se vivant, qu’à partir de l’expérience.  Il en est de même de l’amour et de la démocratie. Plus fondamental, il en est de même de notre perception du bonheur.      

Tout individu est différent de l’autre et la première règle pour qu’une espèce survive, c’est d’essayer de comprendre l’autre quand tu as le véritable droit de choisir.  Je considère que pour l’humanité ceux qui me font la morale sont bien plus dangereux que je le suis. 

Il y a une différence entre les dogmes et les rites et l’ensemble qui constitue la religion.  Qu’il y ait des livres de réflexion éternelle et immuable, c’est parfait ; mais il ne faut pas croire qu’il n’y a que ça de vrai.  Bizarre que nos grands cerveaux ne l’aient pas compris ou ils l’ont trop bien saisi.        

Tant qu’on n’aura pas les couilles nécessaires pour aller au fond du problème, on aura toujours les accommodements raisonnables dans les jambes.  Je devrais dire entre, c’est plus drôle.  Les lois que Charest/Harper préconisent maintenant sont comme la loi 22 ou de la nation.  Des lois vides. 

La loi 22 faisait du Québec un état français ; mais quand tu la lisais attentivement, tu voyais qu’au contraire, on t’assimilait en douceur.  Les libéraux sont des hypocrites. Pour des votes, ils sont capables de toutes les contorsions imaginables. Et on vote pour ça. On a les gouvernements qu’on mérite.   

Radioactif 546

novembre 6, 2022

Radioactif 546

02 Octobre 2009     
Les premiers changements de perception. 

Jeune, je vivais ma sexualité comme on a faim ou qu’on attrape un mal de dent.  C’était normal.     
 
Un jeu comme un autre pour tous les petits gars du monde, même si les féminounes et les autorités essaient de nier cette réalité.  

 » Je suis mère,  mais ça ne te permet pas de savoir ce qu’un gars ressent. Tu es mère, mais ton flo n’est pas ta possession.  Devenir adulte, c’est devenir autonome. Empêcher un jeune de se connaître, de s’émanciper, c’est le surprotéger, c’est nuire à son développement. Sommes-nous obligés de demeurer aussi niaiseux que certains de nos parents l’exigent  ? »           

La curiosité sexuelle est plus vivante, plus tentante pour un gars, car il peut comparer la longueur, la forme, la grosseur du pénis et de la poche.  C’est moins vulgaire que scrotum, si un mot est laid, il est vulgaire.  L’éducation des filles, au contraire, présente toujours la sexualité comme un sacrifice, une tâche à accomplir, une attaque à leur dignité. 

Les filles ont leur a toujours dit que la première fois sera douloureuse, que la sexualité est malheureusement une réalité. Les règles sont une maladie. On leur a appris à n’y voir que du mal, de la saleté, de la perversité plutôt qu’une forme d’émancipation.   Les femmes normales, intelligentes, féministes, ne vivent pas cette négativité et ont apprises à être fières de leur corps, à se débarrasser de ce discours religieux, stupide et féminoune.             

L’attrait pour la sexualité est inévitable chez tous les garçons du monde quoiqu’il puisse survenir très jeune ou assez vieux, selon chaque individu et surtout, selon les différents milieux, les différentes cultures. 

Règle générale, cet attrait survient avec la puberté (11-12 ans).  Normal.  Les hormones te font exploser. Ça chatouille si tu sais mettre les doigts à la bonne place.  Pas étonnant que les moumounes trouvent les massages pervers ou ont peur de la nudité.  Une situation qui naît habituellement de l’incapacité à se comparer à un autre, de toujours se trouver moins beau.  En prétendant que c’est mal, on peut socialement justifier son incapacité à s’accepter comme on est.  C’est la méthode de la bourgeoisie, salir l’autre avec ses vertus.     

Pourquoi les féminounes n’acceptent-elles pas cette situation?  Elles ne comprennent que la réalité des femmes qui n’acceptent pas qu’il y ait des hommes sur terre. Comme disait Freud, elles ne digèrent pas l’existence du pénis dont elles sont privées ou dont elles ont peur. Pour compenser, elles prétendent maintenant pouvoir jouir autant du clitoris que les hommes du pénis.  Est-ce vrai?  Je ne le sais pas. Je n’ai pas de clitoris. 

Pour le petit gars, jouer au docteur est une réponse à la curiosité.  L’instinct de vie.  Le plaisir.  Quand des femmes prétendent que leur fils est devenu tout anxieux parce qu’il s’est poigner en jouant aux fesses ; la réalité est plutôt qu’ils sont devenus anxieux de voir l’état hystérique dans lequel se sont retrouvés les adultes en le découvrant.  Les adultes deviennent fous raides dès qu’il est question de sexualité (du moins au Québec).  Ils vivent enfermer dans ce que les religions leur ont appris, tout en se faisant croire qu’ils se sont libérés en allant plus à l’église.   Les bourgeois(es) sont des êtres superficiels qui ne s’intéressent qu’à leur apparence extérieure.   

Jusqu’à ce que je me ramasse le nez dans l’interdit, je n’avais aucune raison de réfléchir sur le sujet.  Se demande-t-on pourquoi on respire ? Quand t’es jeune, tu as trop de jeux pour t’arrêter à essayer de tout comprendre.       

L’interdit sexuel est une connerie religieuse et bourgeoise.  Elle ne repose sur absolument aucun danger, sur aucun mal.  Je ne connais pas un gars qui puisse croire que ça fait mal de se masturber. Tu ne te crées quand même pas un complexe écrasant à découvrir que ton petit zizi ressemble à celui des autres, tout en étant bien différent.  

Sauf la nuit, à l’aide de certains rêves, l’éjaculation n’est pas automatique, elle arrive quand tu l’aides.  Pas un corps n’est pareil.  Il n’y a rien qui justifie l’interdit sexuel pour un garçon qui n’a pas encore commencé à éjaculer.  Cet interdit est né jadis pour assurer la qualité du sang nécessaire à la transmission de la vie et de son rang social. Pourquoi continue-t-on à mentir ?            

Pire, avant 12-13 ans, la symbolisation n’existe pas.  Le symbolisme est un changement au niveau du cerveau, de la capacité intellectuelle.   Il modifie la perception d’autant plus qu’il arrive au même moment où le garçon commence sa puberté.  Règle général, à moins de situation traumatisante, de violence, on se rappelle très peu de choses de notre enfance.  Être traumatisé par le plaisir, ce serait très surprenant, même carrément contre nature. Mais, c’est ce que l’on prétend.  Les adultes aiment se projeter dans l’esprit des jeunes pour interpréter ce qui s’y passe. Ils ont peur et mal pour eux. Les jeunes au contraire jouissent du moment présent.     

La chasteté est anormale.  Les relations hétérosexuelles, elles, doivent tenir compte de la responsabilité.  Ce n’est pas pareil, car la fille peut tomber enceinte et règle générale les gars font des petits, mais disparaissent quand il est temps de faire face aux responsabilités.  ¨Ça va peut-être changé avec l’ADN ? 

Au lieu d’interdire, on devrait responsabiliser tous les jeunes, gars comme filles.  Ne pas donner de cours de sexualité aux jeunes, c’est une irresponsabilité invraisemblable.  Les jeunes ont droit de se connaître, de connaître les dangers des maladies transmissibles. Ils ont le droit d’apprendre qu’ils peuvent dire ou non à une relation.  Qu’une relation sans consentement, c’est inacceptable pour tous et sans exception.  Si on n’a pas de cours à l’école, les jeunes se renseigneront en écoutant de la pornographie.  C’est comme nous, quand les adultes cachaient les playboys.   C’était de l’hypocrisie, de la censure, de la bêtise. Si on regarde de la pornographie gaie, on apprendra la sodomie comme si cela n’était pas différent de l’homosexualité qui peut exister sans sodomie.   

On prétend que les petits jeux entre gars sont mal parce qu’on s’imagine que ces jeux en feront des homosexuels.Il faut cesser de mentir.

Ceux qui croient que la relation homosexuelle peut être traumatisante, ne savent pas la différence entre une relation homosexuelle et la sodomie.  On pense qu’un garçon sera automatiquement sodomisé, ce qui permet de croire que c’est comme la première fois qu’une fille se fait pénétrer.  C’est la seule chose dont les parents ont peur : que leur petit gars devienne gai, mais la plupart des pédérastes (du moins ceux que j’ai connus), ne sodomisent pas. L’activité  pédéraste par excellence est la fellation et je peux jurer que ça ne fait pas mal si on sait bien la faire.    

Malgré tous nos progrès scientifiques,  l’homosexualité demeure pour la majorité : une maladie, une infirmité.  On fait semblant d’être ouvert d’esprit.  IIs feront bien ce qu’ils voudront tant qu’ils ne me touchent pas.  C’est la seule raison pour laquelle on considère encore les pédérastes dangereux.  On croit que c’est une pandémie; mais la pédérastie est moins coûteuse et dangereuse que ce que nous fabriquent les pharmaceutiques et les assurances, que la violence et les drogues.

Je préfère être Simoneau plutôt que Lacroix.  

Je n’avais ni peur des autres, ni de moi. Je me sentais inférieur, parce que je n’étais pas physiquement très fort, mais ça ne m’empêchait pas de rêver d’accomplir de grandes choses dans ma vie.   Je voulais d’autant plus devenir quelqu’un que je me sentais inférieur.  Un moyen de compenser.  Une sublimation religieuse.  C’est peut-être comme ça que le fanatisme prend habituellement racine ?             

Si les jeunes ne se faisaient pas laver le cerveau par l’enseignement religieux à l’école, découvriraient-ils quand même la religion ?  Serait-elle plus tard un besoin ?  La religion est-elle autre chose qu’un moyen de se sécuriser ?  Peut-on croire en dieu, sans être enrégimenté dans une religion quelconque ?  En lavant le cerveau des enfants avec la religion, les respecte-t-on ?  Ce qu’on leur dit n’a-t-il pas plus d’impact durant toute leur vie qu’une aventure sexuelle ? La religion n’a rien à voir avec la spiritualité.

La religion ce sont des règles ; la spiritualité c’est une recherche de vérité et de bonheur.        

Mais cette curiosité invraisemblable m’amenait à me poser toutes sortes de questions. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ?  Pourquoi parle-t-on de mystères car, si Jésus était dieu, il était tout à fait normal qu’il accomplisse tous les miracles dont on parlait.  Je passais mon temps à chercher dans les encyclopédies. Je n’ai pas changé, ça refait surface avec la retraite. J’ai du temps et je suis plus cérébral que physique.           

Quant au sexe, la société rejetait jusqu’au droit de comprendre, de rechercher une explication.   Le mal m’a toujours apparu sous la forme de la violence et non de plaisir.  La chasteté est une chasse contre le plaisir. 

La religion est basée sur le masochisme.  On s’imaginait se sauver par le sacrifice, mais, on hallucine quand il y a trop de sacrifices.  Où est l’équilibre ?  À ma connaissance, Bouddha fut le premier à dire que la sainteté n’avait pas rapport avec la souffrance.  On n’a pas besoin de souffrir pour être heureux.  On a qu’à se laisser pénétrer par la beauté de la création pour être mystique.  L’ascétisme est à mon sens la pire erreur religieuse de l’histoire de l’humanitéC’est paranoïde : ne pas vivre pour ne pas souffrir.  Comme si la vie était une plaie quotidienne.                         

Au contraire, je suis plus religieux quand je m’arrête à la beauté de l’existence.  On peut atteindre une forme d’extase quand on médite sur la beauté. 

Plus jeune, j’ai déjà pleuré tant ce que je ressentais de plaisir de contempler la beauté dans les paysages ou dans le visage de ceux que j’admirais.  Je braille quand la musique est trop belle.  La vie n’a rien de monstrueux.  On devrait remercier Dieu à tous les jours de nous avoir donné la chance de le connaître un peu à travers sa création. C’est à mon sens plus normal si tu crois en dieu que de croire que tout est mal, péché, saloperies.           

Je n’agis pas sans réfléchir sur ce que je vis ou que j’ai vécu.  Je ne fais que ça, au point où je trouve que mon introspection pour comprendre devient une «danse du nombril» qui n’en finit plus.  Mais, il est préférable de s’interroger sur le sens des choses, la raison d’exister que de vivre béatement ce que les autres prétendent être la vérité.              

Ça me permet d’accepter mon petit côté fou et de vivre heureux dans ma bulle; même s’il y en a qui voudrait la péter probablement par jalousie.  Je suis fou, mais au moins j’ai de quoi à dire, je n’ai pas vécu comme un légume et je ne suis pas dangereux pour les autres.           

À cette époque, j’avais encore plus peur de la mort, car on nous en parlait toujours et je n’arrivais pas à concevoir ce que c’était.  J’avais vu des vaches se décomposer, des tantes très laides dans un cercueil, je savais qu’on est froid quand on meurt, mais la mort, l’arrêt total sans retour, qu’est-ce que c’était?  Une peur. Un mystère.   

Quand on en parlait, on sentait qu’on devait en avoir peur.  Notre connaissance de la sexualité était un peu du même ordre : on sentait qu’il y avait quelque chose qui n’était pas correct, mais on ne savait pas quoi. 

La mort est une réalité qui ne devrait préoccuper aucun jeune, même si certains décèdent jeunes.   On sent quoi quand on meurt ?  Est-ce que ça fait mal ?  Est-ce qu’on sait qu’on meurt ? En a-t-on conscience ? Normalement, on perd conscience quand on souffre trop ?  La mort est-elle le vide absolu ? C’est pourtant ce qui est le plus logique. Qui peut penser sans son cerveau ?           

J’étais loin de croire que la mort est un processus normal dont les religions se sont servies à la fois pour faire peur aux individus et en même temps asseoir leur pouvoir en faisant croire qu’il y a un paradis après la mort. 

Les religions ont existé parce qu’elles répondaient positivement à la plus grande peur, mais aussi au plus grand désir : elle promettait l’éternité.  Qui serait assez fou pour prendre la chance de ne pas être éternel ? Qui avait assez de couille pour remettre en question ce qu’elles nous disaient ?  Est-ce que le ciel valait la peine que l’on meurt pour s’y rendre ?   

On naît, on vit et au fur et à mesure on oublie ce qui se passe.  Qui se rappelle de son quotidien ? Qui se rappelle de son enfance ?  Mais, on se rappelle du plaisir quand on a eu une petite aventure qui sort de l’ordinaire.  Règle générale, chez les gars, c’est le plaisir ; chez les filles, c’est la peur, le mal, la culpabilité.  Ce n’est pas génétique, c’est culturel.  Ceux qui en souffrent et qui ne règlent pas leur problème finiront par devenir croches.  Ils verront du mal partout, ils le projetteront sur les autres, les sales, et déstabiliseront leur rapport avec les humains. La haine l’emporte.   Ça peut aller jusqu’à la paranoïa, ce que vivent à mon avis, les féminounes qui s’enflent la tête entre elles.   

Le Québec était (et est encore) une société incapable complètement de réfléchir individuellement à partir de sa propre expérience et saisir que le moule  » religion -bourgeois  » est strictement pervers.  Il condamne la sexualité hors procréation et ne cherche même pas à comprendre ce qu’est la nature humaine.  On reste figé à l’époque où la religion était la loi.           

On vivait sous la dictature de l’index religieuse alors qu’aujourd’hui on vit sous la dictature de l’index féminoune, un même index mais plus vicieux, car plus hypocrite et plus aliénant.   Les féminounes vivent de projection.  Elles s’imaginent que leurs mésaventures sexuelles est le lot de toutes les femmes, comme s’il ne pouvait pas y avoir de femmes qui aient connu l’extase lors de leur première relation sexuelle ou qu’il n’existe pas de mâles qui pensent différemment des machos.                     

Je fus, entre six et dix ans, comme disait Freud dans une période de latence jusqu’à une dizaine d’années.  Je tombais d’ailleurs amoureux des femmes qui me fascinaient, probablement que ça avait un rapport avec ma mère.  Je l’adorais et possiblement que les Madame Caouette, mes institutrices et cies étaient des substitutions.  

Je n’étais pas sexuellement attiré par une femme ou une fille, pas plus d’ailleurs, que par un homme adulte.  Sauf qu’en vieillissant, j’ai commencé à me demander comment c’était chez les autres.  Le cruising est très simple quand tu es jeune.  Un jeune qui veut être voulu, ça se repère à l’oeil nu.                   

Pour un pédéraste, la beauté est tout.   La beauté, c’est un regard, une démarche, un sourire et la perception d’un échange intense d’énergies.   Bien au-delà du sexe, l’important en pédérastie est d’être en présence de celui que tu aimes.  La complicité.  Juste les voir te rend fou.  Le sexe sans cette complicité ne veut rien dire.  On dirait que c’est un moyen d’échapper à la solitude.   On ne devient pas accroc par pulsion, mais à cause du plaisir que ces rencontres créent.  L’interdit ajoute un peu plus de piquant.        

Mon désir d’être père a aussi joué un très grand rôle dans ma perception de ma réalité sexuelle.  Le problème avec notre société c’est qu’on devrait tous être pareils, mais c’est complètement irréaliste.  Tout individu est une entité.  Une différence.  L’aboutissement d’une multitude de changements génétiques, une sélection.  Aucun être vivant n’est pareil ne serait-ce que parce que son expérience de vie est différente.  La vérité de l’un n’est pas nécessairement celle de l’autre.  Fort heureusement d’ailleurs !

Tout individu, un jour ou l’autre, aspirera à la liberté et au bonheur.  Ça fait partie de la nature même d’un être humain.  Réaliser une vie satisfaisante avant de mourir.  Mais, une vie satisfaisante n’est pas la même pour tous. Je suis très heureux de ce que j’ai vécu, mais j’aurais voulu que la vie soit différente pour les jeunes que j’ai accompagné et que j’ai essayé de rendre heureux.     

C’est d’ailleurs le point positif de la religion : l’idéal.  On nous incitait à choisir un but, une raison de vivre et à créer des rêves.  On se savait pas pourquoi, mais nous avions tous, une vocation.  Et, presque tous les gars avaient la même: devenir papa.  Qu’on le veuille ou non, ce désir est ancré dans la structure même de tous les mâles.  Le mâle veut se reproduire parce que depuis le début de l’humanité, c’est sa fonction la plus fondamentale.  C’est l’accomplissement de cette réalité qui explique sa « différence » avec une  femelle ». 

Socialement, l’homme a toujours été le pourvoyeur, la femme celle qui s’occupait de l’éducation des enfants.  Ainsi, certaines femmes en sont venues à se prendre pour leur progéniture.  Elles s’imaginent responsables des autres, même de ceux et celles qu’elles ne connaissent pas.  Elles se prennent pour d’autres.    

Pour moi, jeune, dans la vingtaine, la seule question qui avait de l’importance était : Suis-je potentiellement dangereux ?  Est-ce que je peux nuire à celui que j’aime ?  Que puis-je faire (sauf me tuer) pour ne pas être aussi intéressé au sexe ?  Suis-je le seul de mon espèce ?       

Le pire, avec notre maudite morale, il était impossible de trouver des livres dans lesquels j’aurais pu trouver une réponse à mes questions.  Tout ce qui était sexuel était mal ou maladie mentale (sauf faire un enfant).  

La sexualité, c’était perversité sur perversité.  Une vraie bande de malades. Tout semblait affreusement compliqué.   

Cette morale religieuse m’a littéralement tué, écrasé par son hypocrisie et son illogisme.  Le moment où j’ai voulu le plus la respecter, c’est je crois, la période où j’ai été le plus fou dans ma vie. 

Et, le Québec est redevenu aujourd’hui ce monstre, grâce aux médias. Cette forme d’incompréhension de l’humain, de la nature. 

Du peuple intelligent qui avait instauré le consentement à 14 ans (même si ce n’était pas parfait) on est redevenu ces têtes vides qui obéissent aveuglément à une morale de fascistes. Les curés se sont travestis en féminounes.  

Radioactif 545

novembre 5, 2022

Radioactif  545

Textes de 2009, p. 1127

La censure : une forme de débilité.

La censure n’est pas née d’hier.  La censure a surtout été exercée par les religions et ensuite, par les bourgeois.  La pire fut celle des médecins concernant la sexualité.  Elle existe encore et elle est toujours un processus religieux.            

La censure, c’est rejeter la possibilité d’évoluer.  Elle porte surtout, à 90%, sur la sexualité ou la religion. On dirait que l’index est un phénomène qui existe encore dans certaines de nos bibliothèques, même s’il est plus caché. 

Je me rappelle que des équipes spécialement recrutées vérifiaient pour être certain qu’il n’y avait aucune allusion sexuelle dans les livres neufs que l’on remettait aux enfants.  On a même institué une catégorie spéciale de livres  » la littérature pour la jeunesse » pour écarter toutes références sexuelles.  On veut, en plus, s’assurer que la liberté de parole sur ces sujets n’existe pas, même chez les adultes, au cas où il y aurait peut-être un jeune qui lise cet ouvrage.  Où va s’arrêter cette bêtise ?   Être scrupuleux, c’est une voie vers la maladie mentale plus ou moins grave (paranoïa, psychose).     

Par contre, c’est plus difficile de censurer qu’auparavant, car les gens aiment de plus en plus connaître toutes les facettes d’une multitude de sujets.  Avec l’internet, la censure est encore plus difficile, mais tout autant possible.  Par exemple, j’ai envoyé la photo de   «  Portrait », la page couverture de mon livre de poésie,sur le site Wayne, un site qui m’a été présenté par un ami poète.  La photo a été refusée sous prétexte qu’elle est pornographique.  Je dirais plutôt qu’il s’agit d’étroitesse d’esprit.            

Pourquoi des photos, des films ou des vidéos violents n’influencent pas les jeunes, mais voir de la nudité les rendrait absolument fous ?  C’est stupide. Tout le monde a un corps.           

La censure de la nudité a commencé chez les Grecs quand les athlètes ont cru que leur physique était moins beau que les sculptures de gars parfaits.  Les femmes qui braillent parce qu’on montre des femmes bien faites sont, règle générale, jalouses de la beauté des autres (elles sont vieilles et grosses ou poignées dans la honte de la nudité entretenue par les féminounes).  Le plus fou, c’est de commencer à prétendre qu’une femme est nue alors qu’elle est en costume de bain. Qui sont les plus dépravées ?             

Comment peut-on se protéger de cette manie de ne rien parler au cas où un jeune pourrait nous entendre ? C’est le meilleur moyen de créer une société d’irresponsables et d’hypocrites.  Si tu ne veux pas voir, ne regarde pas, mais soit assez intelligent pour ne pas essayer d’empêcher les autres de voir.       

La liberté de conscience est l’élément de base des droits de la personne.   

Pourquoi les gens ont-ils si peur de cette réalité humaine ?   Est-ce qu’un regard tue ? Blesse ? Enlève quoique ce soit ?  Non, mais on réagit comme si on venait d’être volé.  Une forme de manque de confiance en soi ou d’une surévaluation de sa valeur.             

L’interdit sexuel est une adoration perpétuelle de son ignorance.  Le refus que le corps ait un mot à dire dans le phénomène intellectuel et émotif.  Continuer de refuser de parler de la sexualité, c’est maintenir l’obscurantisme dans lequel les religions ont toujours essayé de nous garder. Ce n’est pas étonnant puisque les religions dictent des règles qu’elles prétendent tenir de dieu et nient l’évolution selon Darwin.           

La censure fut d’abord exercée contre les philosophes, car ceux-ci remettaient en question les dogmes religieux.       

La deuxième raison d’exister de la censure est d’ordre politique.  Empêcher les idées de circuler.  Protéger son pouvoir.  Cette forme de censure est habituellement associée à la propagande.  Faire croire qu’on est les meilleurs et que ceux qui ne pensent pas comme nous sont des bandits. Asseoir son pouvoir sur l’ignorance.      

La répression sexuelle est un phénomène tout aussi bourgeois que religieux.  Les bourgeois se croient trop importants pour pouvoir mélanger leur virus aux gens ordinaires.  Les lits ont d’ailleurs été inventés dans cet esprit, car auparavant tout le monde dormait à la même hauteur, dans la même pièce, tout le monde collé les uns sur les autres pour se réchauffer.  On a inventé la promiscuité comme terme pour enlever les pauvres qui sont trop près de nous.  Nous les supérieurs.  À force d’être trop propre, on tue nos systèmes immunitaires,  c’est ce que viennent de découvrir une foule d’américains…    

Il n’y a aucune différence à être condamné par l’Inquisition qu’à l’être par un juge aujourd’hui.  C’est la même guerre contre le plaisir. 

Sauf, qu’aujourd’hui, on doit aussi répondre de son agir par rapport aux autres, ce qui est un point positif dans l’évolution.  T’as le droit de faire à peu près tout ce que tu veux, en autant que ça n’interfère pas avec le Bien de l’Autre.  Est-ce que la liberté sexuelle prive qui que ce soit, si elle est exercée avec le consentement mutuel, sans violence ou intimidation ?  Ce devrait être la seule chose qu’on puisse exiger.        

Y sont fous, ces humains.         

La censure est un moyen d’empêcher les autres de penser différemment de nous
et ceux qui l’appliquent sont probablement plus malades que ceux qui la subissent.    

Il y a une revue plus qu’intéressante qui a été publiée dans le groupe Le point hors-série de janvier et février 2009 sur la censure.  Je me permets de relever quelques exemples qui prouvent comment la censure est idiote et s’attaque directement à la création d’une conscience personnelle.      

Comme je le disais, la censure est surtout un phénomène qui touche la sexualité (à cause de la religion) et la politique (pour contrôler les gens, le pouvoir).  Ce n’est pas parce que tu penses d’une telle façon que tu peux obliger les autres à penser comme toi.  
     
Voici quelques exemples tirés de cette revue :  
 
En 1970, les colonels grecs, qui voulaient proscrire la grève et la minijupe, ont fini par interdire Sophocle, Euripide, Aristophane, c’est-à-dire les fondements même de la culture grecque.    

— Le faux succès qui annexe divers auteurs à la mode reste aujourd’hui le meilleur moyen d’exclure des littératures plus authentiques.        

—  Julien vient de trouver le moyen de censurer le christianisme : interdire l’enseignement, c’est empêcher la transmission du savoir ( pas étonnant qu’on retrouve aucun de mes livres en bibliothèque, même si je ne vis pas à cette époque)

— L’Église qui a de longue date le souci du contrôle des consciences, via notamment l’Inquisition, s’adapte au livre avec la création en 1559 de L’Index librorum prohibitorum et la mise en place de la Congrégation de l’index , chargée de répertorier les livres  «pernicieux », c’est-à-dire coupables d’hérésie et d’immoralité.           

— Les religions ne peuvent tolérer la liberté de pensée : en un mot, hors des dogmes, point de salut et surtout pas le droit à la parole.         

 — Le 24 février 1616, le Saint-Office condamne officiellement le système de Copernic.

— Claude Le Petit, brûlé vif sous Louis X1V : Le Petit aggravait son cas : il ne faisait point mystère de son homosexualité.        

— L’idée que la « jeunesse » doit être sortie du lot commun pour bénéficier d’une protection spéciale a conduit le législateur de plusieurs pays libéraux à voter des lois rétablissant, de fait, la censure de l’imprimé.            

— Rien de tel que de faire faire le travail de censure par les agents culturels eux-mêmes, sans que la puissance publique ait à se salir les mains        

— D’où trois instances «modernes» de censure : le lobby, l’entreprise privée et le particulier lui-même. 

Un des moyens modernes de censure, c’est aujourd’hui, l’octroi des subventions.  Si un auteur est ruiné, y a bien des chances qu’il ne soit pas lu, car, il ne pourra pas publier, à moins qu’il ait des connexions… Pour agir, il faut de l’argent.           

L’autre moyen pour tuer un auteur : c’est la langue sale.  S’attaquer autant que possible à sa réputation.  Une méthode qui existe depuis très longtemps.  Cette méthode permet d’isoler la personne…            

Le monde change, mais n’évolue pas.

Peur de quoi ?

Quand j’ai fait la demande pour un pardon, il y avait deux raisons : participer à l’activité qui consiste à pouvoir lire chez les aînés et voyager.  Je voulais servir ma société.  Être utile aux autres.  Quelle idée de fou !          

Je m’étais dit que l’on ne pourrait quand même pas m’empêcher d’aller faire de la lecture chez les aînés, si c’est ma pédérastie qu’on me reproche.  Alors quand j’ai entendu dire qu’on cherchait des bénévoles à cette fin, je me suis aussitôt offert.  Eh bien non, on ne doit pas avoir de dossier.  J’ai demandé un pardon, donc, automatiquement déclencher une enquête sur moi.      

Puisque je n’ai aucun contact sexuel depuis 1996 (ou quelques adultes;  même si je me rince l’oeil sur l’internet, ce qui ne regarde personne), j’étais convaincu qu’il n’y aurait pas de problème à ce qu’on tienne une enquête à moins qu’on retourne à l’époque où la sexualité voulait encore dire quelque chose pour moi.                 

Depuis, le président de la Fondation de la bibliothèque, M. St-Roch, un libéral aux idées ADQ, a exigé ma démission, ce qui doit avoir fait le tour des associations.  Je ne parle pas de mon carnet (blog) et pourtant on m’en parle.  Aussi, pas de lecture chez les adultes puisque je n’ose plus donner mon nom aux organismes qui crie   « urgence  » pour avoir des bénévoles.  Je ne peux pas compter sur le monde gai, car ma présence ferait fondre les possibilités de subventions.  Puisque je n’ai pas d’argent, je ne peux pas publier de livre.  Qui serait assez brave pour oser s’attaquer à cet ordre d’ostracisme?  Les moralistes sont des fascistes. Le pire notre planète plonge directement dans cette idéologie bourgeoise.  Entretenir la peur est le nouveau mot d’ordre.  

Je n’ai jamais compris ceux qui me combattent avec un acharnement aussi débile et aussi fanatique.  On m’a déjà refusé d’accompagner des aveugles adultes.  En quoi puis-je être aussi dangereux ?  Je crois de plus en plus qu’il y en a bien des gens au pouvoir qui sont plus fous que moi.          

Les gens sont très fiers de me connaître, me trouve pas si mal, peut-être même un peu gentil, mais parce que j’écris et que je parle d’un sujet que je connais  » la pédérastie », tout le monde capote et me fuit.  Je dois sûrement avoir les crocs de Dracula. …  

Je ne leur demande pas de devenir pédéraste et si ce sont des adultes je ne leur demande pas de jouer aux fesses avec moi.  Bizarre le monde.  On est prêt à coller ta photo sur tous les poteaux pour que tout le monde sache que t’es pédéraste et dès que tu dis que tu l’es, on est prêt à te tuer parce qu’on ne peut pas entendre parler de ça.  La pédérastie est un mot qui fait à lui seul trembler la terre. Où est la logique ? 

Les hommes ont évolué techniquement, mais ils sont demeurés prisonniers de la période des cavernes quand il est question de sexe ou de sentiments, d’émotions.  Pas de compassion, pas de tolérance, même pas de tentative de comprendre.  Je ne demande à personne de partager mon opinion.  Je ne suis pas obligé de faire du bénévolat, même si on crie qu’on manque de bénévoles.   

J’ai une maîtrise en français, 15 ans de journalisme, j’ai été 15 ans professeur et je dois me contenter d’entendre brailler les gens parce qu’il y a des décrocheurs et on doit engager des profs sans diplôme.  On fait tout pour qu’il en soit ainsi. 

Les jeunes détestent les moumounes.   Et, à part moi, quel gars serait assez cave pour s’en aller en éducation s’il aime les jeunes ?

On a des décrocheurs parce que ceux qui régissent l’éducation sont ceux qui ont obtenu une maîtrise pour s’en aller fonctionnaire au ministère et surtout parce qu’ils ne pouvaient plus endurer les jeunes. L’incompétence au pouvoir.    

J’étais scandalisé de découvrir la haine que certains profs alimentaient envers leurs étudiants ne cachant pas vouloir être promu au ministère. Moi, j’avais de la difficulté à dormir car je m’interrogeais sur ce que j’aurais dû faire pour être un meilleur prof. Mais, j’aime les garçons, ça passe pas.   J’ai pourtant scrupuleusement respecter le « never on the job ».

Radioactif 544

novembre 4, 2022

Radioactif  544

Raoul Roy, écrivain.

Un des livres les plus percutants que j’ai lu est : Jésus, guerrier de l’indépendance, de l’auteur (non le chansonnier, mais l’écrivain) Raoul Roy, publié par Parti Pris.      
 
Ce dernier a écrit ce livre à la suite d’une recherche faite en Israël.  Selon cette recherche, Jésus était le chef de la branche pacifiste d’un mouvement révolutionnaire armé contre Rome,alors que Barabbas était le chef militaire de l’armée révolutionnaire.         

Pendant que Barabbas menait la lutte armée, Jésus s’occupait du plan pacifiste et les nouvelles normes qui devaient régir, après la victoire, la vie des révolutionnaires qui l’appuyaient.           

Pas bête dans le fond, car la révolution française fut à mon sens un échec.  Même les révolutionnaires sont passés à la guillotine.  On a remplacé une bande de bandits par une autre bande de bandits.  Pas étonnant que Napoléon Bonaparte soit arrivé par la suite.  C’est comme au Québec;   on ne va plus à l’église, mais on pense exactement comme au temps des curés.   

Le christianisme est une révolution qui a marqué et changé le cours de l’histoire puisque Rome a été vaincu, sans l’être. Les dinosaures meurent tous parce qu’ils sont trop gros.  Le christianisme a vaincu, il est même devenu une religion mondiale.  Une nourriture indigeste pour Rome.  Ces dieux sont morts alors même que les religions étaient les plus grandes banques. La Grèce antique n’a pas disparue parce que les gars étaient homosexuels, mais parce que les dieux ont été avalés par Rome. L’argent était déjà le pouvoir.          

 Selon Raoul Roy, père spirituel du premier FLQ, ce qui se passait dans le temps de Jésus était similaire à ce qui se passait au Québec. On est occupé par l’empire anglais. Par contre, il croyait que le deuxième FLQ avait été initié par le fédéral. 
 
Une idée que je ne partageais pas.  Je n’ai jamais douté de la sincérité des felquistes d’autant plus que j’aurais bien aimé être assez brave pour en être un.  C’est encore une de mes contradictions.  

Pierre Vallières savait, dès ma première rencontre avec lui, que je suis catégoriquement contre la violence quoique je comprenne que parfois, malheureusement, c’est le seul moyen pour faire avancer les choses.

 » Mieux vaut passer pour un petit baveux et aider le monde à évoluer que de rester passif  » 

La révolution, selon moi, c’est une façon nouvelle de penser la vie.   

Aujourd’hui, on semble ignorer complètement l’existence de ce travailleur acharné en faveur d’un Québec indépendant et socialiste.  L’histoire est ingrate.     

Raoul a travaillé toute sa vie comme recherchiste à Radio-Canada et a créé des revues dont Indépendantiste, dans laquelle j’ai eu la chance de publier. 

Raoul, qui n’avait pas de subventions, tout comme moi, s’était acheté une presse et il faisait lui-même la publication de ses écrits.  J’ai passé bien des journées à l’aider.                            

Malheureusement, pour moi, mes livres sont tous vendus alors que certains ont été détruits parce que je n’avais pas assez d’argent pour acheter toutes les copies qui restaient. C’est le cas de Laissez venir à moi les petits gars.  Je n’ai jamais eu de droit d’auteur on m’a plutôt donné des copies du livre.  Et, comiquement les seuls revenus pour mes livres viennent du fédéral, à cause du programme de la Commission du prêt de droit public qui payeparce qu’on retrouve certains de mes livres dans les universités.  

Il eut aussi Réjean qui fut lu aux Ateliers des Inédits, à Radio-Canada.            

Je suis très pauvre aujourd’hui parce que j’ai payé pour publier ce que j’écris, le bon vin, les spectacles et les petits gars que j’ai aimés.  Il faut bien vivre, même si on veut te tuer.  Tuer, dans le sens de t’empêcher de te réaliser.  Crever, c’est kaput !

Ce que je ne pouvais pas publier dans des maisons reconnues, je le publiais en photocopies avec une maison d’édition que j’ai créé à cette fin Les éditions du temps. 

Chair de poule, un livre de poésie, fut publié par une coopérative étudiante qui n’existe plus j’imagine, et qui s’appelait Les éditions Tic-Tac.  Ça ressemblait bien à Pierre Brisson avec qui d’ailleurs j’ai travaillé à la confection d’autres livres parce qu’il était très intelligent.  C’était une belle époque, bien avant d’avoir rencontré Raoul Roy.       

J’avais gardé des copies de mes livres pour les bibliothèques de Magog (où je suis né) et Coaticook (puisque j’ai été élevé à Barnston qui fait maintenant partie de Coaticook) pour quand je serai mort.  Mais, je ne pense pas qu’elles s’y retrouveront un jour puisque j’ai accepté la demande de Jean-Guy St-Roch de démissionner de la Fondation de la bibliothèque de Memphrémagog parce que je suis pédéraste.  Je dois être barré.  Je suis habitué, c’est rendu quasi quotidien. (Effectivement, la bibliothèque a refusé mes livres, sous prétexte qu’ils ne répondent pas à leur philosophie.) 

J’aurai eu de la merde toute ma vie parce qu’on me trouvait politiquement trop radical.  Je manifestais seul pour ne pas emmerder personne puisque j’avais déjà été arrêté et je ne voulais pas qu’on se serve de moi pour infiltrer qui ce soi. Je croyais souvent que l’on m’abattrait dans ces manifestions solidaires. J’avais peur, mais je le faisais par devoir.

À cause de ma pédérastie, tout le monde me fuit pour ne pas passer pour un pareil, comme si je ne pouvais pas vivre avec des gens d’une orientation sexuelle différente à la mienne.    

Chez Raoul, il y avait aussi un nommé Jérôme Daviault qui nous aidait souvent.   Ce fut mon premier correcteur à Parti Pris quand j’ai publié Laissez venir à moi les petits gars. 

Celui d’Avant de se retrouver tout nu dans la rue ou le problème du logement était Louis Geoffroy.  Il est mort dans un incendie sur le Plateau à Montréal alors que mon texte était encore sur son bureau.  On se servit de certaines pages calcinées pour publier les photos.      

Lors de notre dernière conversation, Louis Geoffroy disait douter de mes qualités d’écrivain à cause du nombre incalculable de fautes de français que je faisais encore. 

« J’avais cru que tu étais un grand écrivain, maintenant, j’en doute.  À part du chapitre sur les feux, je ne trouve pas ça très révolutionnaire « , m’a-t-il dit quelques jours avant de mourir. Et, il est mort dans un incendie sur la Plateau, quelle coïncidence!    

Raoul Roy, c’était aussi le gars chez qui j’allais emprunter le sofa quand je devais coucher à Montréal.  J’ai passé ma vie sans le sou, mais je n’ai jamais manqué de quoique ce soit. L’argent fut toujours un objet de tracas, mais jamais une obsession.      

Non seulement Raoul Roy était considéré comme le penseur du premier FLQ, celui qui se battait pour un Québec français, mais il était également socialiste. Un bonhomme extraordinaire, même si je ne partageais pas toutes ses idées. 

À son avis, les Anglais du Canada nous avaient tellement tout volé qu’ils s’étaient approprié même notre identité.  Selon lui, les Canadiens anglais avaient même prisnotre nom de Canadiens, comme on s’appelait en 1837.  

Il était contre le fait que l’on se dise Québécois parce que Québec est une ville et non un pays.   Un bien drôle de bonhomme que j’adorais rencontrer parce qu’il m’apprenait toutes sortes de choses.          

Un autre point qui nous différenciait : il était certain que la naissance du Parti Québécois signifiait la fin du rêve indépendantiste. 

Selon lui, les gens deviendraient inertes parce qu’ils se fieraient sur ceux qui ont nommés représentants, lesquels une fois au pouvoir s’embourgeoiseraient. 

Je dois avouer avec le recul qu’il n’avait pas tort.  La bourgeoisie est ce qui répugne le plus les gens.   Les riches ne pensent pas comme quelqu’un qui doit se battre à tous les jours pour manger. Si on veut gagner notre indépendance, il faut la repenser en vitesse et l’amener à être une préoccupation fondamentale pour tous et non juste des votes de temps en temps.          

Raoul Roy voulait aussi que l’on nomme les Cantons de l’est, les Vauxcouleurs, car Cantons de l’est  est une traduction d’Eastern Townships. 

Selon lui, les Vauxcouleurs est le nom le plus approprié, car notre région est faite de vaux et de couleurs.  Ce sont les caractéristiques qui nous sont propres.       
 Québec et le vrai pouvoir.

Ce n’est pas parce qu’on a un ministre dans un Cabinet que ça veut dire que l’on a un mot à dire dans ce qui se passe au Canada comme le prétendent les vieux partis.

Le cas de Denis Coderre en est un exemple extraordinaire.  

Toronto décide tout. Ce n’est pas nouveau.  C’était même pire avant puisque la majorité des sièges libéraux (ce qui leur permet d’être majoritaires) sont situés en Ontario.                            

Le Canada est à Ottawa  « a second « Queen Park ».  Sauf que le Canada se nourrit des autres provinces et l’Ontario en profite.  Le Canada est strictement un prolongement des USA.        

Quand j’ai parcouru le pays, j’ai compris que pour l’Ouest, le Canada dirigé par des Québécois existe au profit du Québec. 

Quand il parlait de l’Est, il parlait du Québec.  Il ne voyait pas que Trudeau et ses trois corbeaux (ce serait une insulte pour les oiseaux que de les appeler moineaux) sont en réalité les pantins de l’économie torontoise.  

Les Québécois ont toujours aimé croire qu’ils mènent alors qu’ils ne font que répéter ce que dit le vrai boss, comme dans un prolongement du couple.

Trudeau prenait ce qui se faisait de mieux au Québec et essayait de l’adapter au Canada pour éviter que le pays se divise parce que dans ce temps-là, le Québec avait assez de députés pour devoir en tenir compte. 

Il a eu beau amener toutes ces idées, elles furent toutes rejetées : la reine est toujours là, le gouvernement canadien est toujours centralisateur, notre économie est toujours prioritairement ontarienne. La Charte des droits a cédé sur le droit des jeunes à leur sexualité.

La réalité, le Canada est d’abord au service de l’Ontario parce qu’il a plus de sièges que toutes les autres provinces et les gens y sont plus richesLes partis politiques n’ont aucun autre intérêt que leurs intérêts.  Pourquoi le fédéral s’intéresse-t-il particulièrement à sauver l’industrie automobile ?  Cette industrie, c’est l’Ontario.  L’Ontario, c’est le plus grand nombre de sièges et surtout les grandes fortunes.           

Je le savais depuis mon expérience concernant l’aéroport international que l’on voulait à Drummondville.  Toronto a pris la décision qu’il serait à Mirabel parce qu’en empruntant des voies aériennes au-dessus de l’Ontario, advenant l’indépendance du Québec, cet aéroport devenait propriété fédérale.       

Marchand, Pépin, tous les ministres du cabinet Trudeau ont serré les fesses, penché la tête et baiser le cul de la réalité économique : Toronto is the heart of Canada.  Pourtant, les libéraux en chaleur aurait dû ouvrir les yeux.  C’était évident. 

Rien n’a changé depuis.  Un ministre a le pouvoir de son ministère et il se doit aux intérêts de ses électeurs et de son pays.  Bien évidemment, si tu es Canadien, tu penses Canada et si tu es souverainiste, tu penses Québec d’abord quoique dans le Canada. 

Dans l’avenir, seul ou dans une Confédération, si le Québec est un pays, on pensera Québec.  C’est cette ambigüité qui permet à bien des libéraux et conservateurs d’être des Bloquistes, mais elle les tient aveugles en même temps.           

Tout le monde sait que l’indépendance ne peut pas se faire sans un résultat positif lors d’un référendum. C’est le seul moyen d’éviter les claques sur la gueule, ce qui n’est pas dans l’intérêt de l’un et de l’autre.  Il n’y a qu’un moyen de faire l’indépendance : un référendum ou la révolte.      

L’indépendance, c’était le mot chantage : tu nous donnes ceci ou on se sépare.  Aujourd’hui, on doit plutôt prouver que c’est mieux d’être indépendant que fédéraste.

L’indépendance ce n’est pas bon que pour les francophones, ce doit être bon pour tous les Québécois.   Si on veut faire l’indépendance, il va falloir que le projet transcende les intérêts du Parti Québécois. 

Il faut repenser l’indépendance dans cette optique ou imaginer une Confédération véritable, avec un gouvernement décentralisé, où les provinces payent Ottawa pour ses services, restreints à des éléments qui servent tout le Canada. Le reste des pouvoirs appartient aux provinces.        

Aujourd’hui, le Canada voudrait bien mettre le Québec dehors, car pour eux, le problème ce sont les séparatistes. Ils ont eu la chienne, même s’ils ne veulent pas que ça paraisse, sauf, que maintenant ils sont de plus en plus nombreux à se dire : « you want to leave, leave».   

Le travail doit être de créer ce qu’on veut que soit un Québec indépendant.  Le Canada n’acceptera jamais une vraie confédération.  Il faut oublier ce projet. Une nation est un mot vide, comme un pays l’est, si on ne le définit pas dans la constitution.        

Charest a beau essayé de nous faire croire que le Québec est mieux dans un pays membre du G8, il doit admettre s’il est honnête que si le Canada est en crise, c’est qu’il est complètement dépendant des USA dans une grande mafia mondiale qu’est l’ÉCONOMIE. 

Pas de construction, crise forestière ; pas de journaux, crise forestière.  Pourtant, l’argent va en Ontario. Après l’amiante, on veut faire la même chose avec l’électricité.      

On est en crise parce que notre marché est presque essentiellement américain.  Et que dit Jean Charest quand il propose que l’on établisse un marché avec l’Europe : le Canada peut être la porte d’entrée européenne (l’argument clé pour construire l’aéroport international à Drummonville). 

Charest oublie que le Canada n’est pas intéressé à l’Europe, le Canada pense comme la Couronne britannique. Il pense capitalisme. Il pense à droite, pense religion.           

Le capitalisme, c’est le gros poisson qui mange le petit et qui devient dinosaure. La bibitte qui se mange elle-même, en se bouffant par la queue.          

Radioactif 543

novembre 3, 2022

Radioactif   543

Textes de 2009, p. 1122

Société débile?

Il y a deux ou trois semaines, une dame de la Fondation du rein téléphonait chez moi à la recherche d’un bénévole pour passer de porte en porte, dans ma rue, afin de ramasser des sous.  Après hésitation, je me demandais si c’était un racket, j’ai accepté. 

Quand j’étais journaliste, j’avais suivi un jeune condamné à la mort à cause d’une maladie du rein.  Inutile de dire que ça m’a marqué.  Il était dans la vingtaine.  Ce jeune en est mort à cause du rejet.           

Hier soir, elle me rappelait, vraiment mal à l’aise, pour m’informer que le projet ne tenait plus, car à Magog, on ne peut pas faire de porte en porte.  Jusque-là, pas de problème.  Mais, je me suis rappelé que chaque été, il y a des groupes de jeunes qui passent pour vendre du chocolat.  Y a-t-il deux poids deux mesures ou si comme, à la fondation de la bibliothèque Memphrémagog, on est tombé sur la tête ?

J’ai été invité à démissionner de cette fondation parce qu’en 1996, j’ai été trouvé coupable d’attouchement sexuel.  Ça fait 13 ans.  J’ai plaidé non coupable parce qu’on avait monté tout un bateau et je croyais sincèrement qu’il s’agissait d’une vengeance politique.  J’ai été longtemps président de la Société nationale des Québécois, à Val-d’Or, et durant le référendum, j’avais fait publier, aidé financièrement par le député, des annonces en faveur du OUI.    

Le maire du temps à Val-d’Or, était président du NON.  Les dossiers avaient été préparés par une amie de Michaël Jean.  On en avait fait deux, pour être sûr, j’imagine.  Lequel était le vrai ? De trente-deux cas d’accusation, on pouvait se poser des questions que sur deux qui demeuraient possibles. J’étais seul avec lui, sans témoin.  Le juge a cru le jeune et j’ai été reconnu coupable. J’ai fait mon temps en entier pendant que Dion passait sa loi sur la clarté.  Je n’ai jamais pu enseigner à nouveau.    

Auparavant, le père avait été obligé de signer une plainte, car on lui disait qu’on lui enlèverait la garde de son fils, Mathieu, s’il ne le faisait pas.  Pire, auparavant, les policiers sont allés chercher les jeunes à la maison (Mathieu et sa petite sœur) sous prétexte que l’endroit était si sale que ça mettait la santé du garçon en danger, car il demeurait à plein temps avec son père alors que pour la petite sœur le tribunal avait donné sa garde à la mère.  Une mormone.

Pourtant, le père m’avait raconté qu’elle se flattait les parties, nue, devant sa petite fille, mais le dossier avait disparu.  Une affaire de fou comme dans bien des guerres pour les séparations, surtout s’il y a des enfants ou de l’argent en jeu.     

Plus tôt, une semaine ou deux avant, on était venu chez moi perquisitionner. On a ramassé les vidéos de soirées de poésie de 1970 et 1980 à Montréal dont je me servais dans mes cours ainsi que le film « La société des poètes disparus » et 52 photos qui n’avaient rien de pornographique, tout le monde était bien habillé.  Une très grande partie appartenait à mon fils Rouhed, des amis à lui.

Récemment, j’ai demandé un pardon pour pouvoir voyager, même si je n’ai pas un sou.  Depuis que j’ai demandé mon pardon, les organismes semblent au fait que j’ai un carnet (blog) dans lequel je ne condamne pas la pédérastie, mais qu’au contraire, j’essaie de démontrer jusqu’à quel point la paranoïa a rendu folles presque toutes les institutions face à la sexualité chez les jeunes.            

J’ai une maîtrise qui ne me sert à rien.  Je ne peux même pas être bénévole et il y a au moins un million d’analphabètes au Québec.  Comment pourra-t-on amener Magog à se développer si on agit toujours aussi stupidement ?  Pour avoir des entreprises de pointe, on doit avoir un bassin de personnes très instruites… Je ne suis pas né dans la bonne ville.  Elle est pourtant très belle et je l’aime bien.         

Les bourgeois y sont aussi stupides qu’ailleurs dans le monde.  Le président de la fondation est un ex-député libéral qui a démissionné de son parti pour être indépendant.  C’est probablement un ADQ maintenant. 

Pourtant, j’ai fait du bénévolat à plusieurs reprises, sans le moindre problème (Le livre en cadeau, l’Association des aveugles, la banque alimentaire) et habituellement, je demande de ne jamais être en contact avec des jeunes qui n’ont pas l’âge de consentement juste pour me protéger.  Les esprits tordus courent les rue.      

Je ne me vante pas d’avoir été condamné.  Mais, mon droit de parole se résumerait à dire : j’ai eu tort, j’ai tort, j’aurai toujours tort… et je ne le crois pas.  Donc, je paye pour ne pas accepter de me mettre à genou.  C’est probablement mon côté fou : refuser de croire aveuglément dans ce que la société prétend.        

Cet événement a simplement fait que j’aurai écrit plus sur la sexualité que la politique alors que pourtant jusqu’à maintenant, l’indépendance du Québec occupait une plus grande place.        

Pis, fuck !  À l’âge que j’ai, j’ai juste à survivre jusqu’à ce que je crève. Mais, je me sentirai coupable de ne pas aider la société dans laquelle je vis.  C’est un besoin égoïste de vouloir faire du bénévolat.  Si on ne veut pas de moi, tant pis.  Tant que ma vie sera agréable et que je nuirai à personne puisque je me réserve la fin de ma vie pour jouir d’être un humain, je n’ai pas à me plaindre. 

Je trouve certaines gens juste un peu plus fous que moi et plus dangereux. À chacun sa lecture.  

D’éternels minoritaires…

Avec ou sans élection, on sait maintenant exactement ce dont rêve le tandem Harper-Ignatieff, faire du Québec une éternelle minorité à l’intérieur du Canada

C’est de plus en plus évident avec la facilité dans laquelle le fédéral engloutit les pouvoirs des provinces.    

Le Québec est presque seul à concevoir l’état de façon aussi interventionniste.  Le partage de la richesse tient de notre éducation et du fait que nous émergeons d’une société pauvre. Un restant de catholicisme aussi.

Les anglophones meurent juste à entendre le petit mot  » socialisme » qu’ils confondent avec communisme.  Le Canada est de plus en plus américain, de plus en plus, à droite… God is money.

L’immobilier doit devenir de juridiction fédérale pour contourner la Régie des loyers au Québec, j’imagine.  Ailleurs, au Canada, le coût des logements est beaucoup plus élevé.   Et notre gouvernement du Québec, en vraie putain, demande à la Cour suprême de statuer, sachant même que si elle donne raison au fédéral, nos droits sont cuits.  Le Québec est de plus en plus une province comme les autres. 
 
La machine continue sa marche.  On veut augmenter le nombre de députés en Colombie Britannique et en Ontario alors qu’il n’y en aura aucun de plus au Québec.  Ainsi, une fois acceptée, cette modification fera en sorte qu’on aura jamais plus besoin du Québec pour déterminer les politiques fédérales ou avoir un gouvernement majoritaire.  

Le Québec pourra crier tant qu’il voudra, c’est tout ce qu’il pourra faire. Le Québec se comporte comme un éjaculateur précoce.  Plus les souverainistes seront écrasés plus notre disparition sera rapide.             

Le Canada pourra bientôt se passer du Québec pour avoir une majorité au parlement et à moins d’un changement radical très bientôt, le Québec ne pourra plus jamais être « mathématiquement » indépendant ou même souverainiste.   

Nous serons d’éternels minoritaires parce que nous l’aurons voulu.            

On a juste à voter pour changer les choses et on a même pas la décence de se tenir debout.  L’économie l’emporte sur les valeurs.

Le Québec aura été per capita le pays qui a eu le plus d’artistes qui ont cru dans l’indépendance, mais tout ce qu’on a su faire, c’est de se laisser assimiler.  Les francophones sont devenus minoritaires à Montréal ce qui signifie une multiplication par dix de la vitesse avec laquelle on sera dorénavant assimilés.       

En laissant les religions dans les écoles, on multiplie encore la vitesse de croisière de l’assimilation puisque les gens qui arrivent ne sont pas intégrés à nos valeurs et on les laisse vivre dans un ghetto, comme les homosexuels dans le village gai. «Be gay icitte, mais pas ailleurs». 

Pourquoi faut-il une crise pour que les choses changent ?  Cette fois, la révolution doit être universelle et doit renverser toutes les institutions financières.  L’économie est le poison qui tue la planète.  J’ai l’impression en me relisant de relire ce que j’écrivais en 1968.       

Pendant que j’écris, mon frère écoute sa messe à Radio-Canada.  Et savez-vous quoi, tout est en anglais ou presque, depuis plusieurs minutes.  Comment pouvons-nous accepter ça ?  Que l’on trouve des paroisses françaises.  Mais, pour faire plus bourgeois, il faut être bilingue.  L’autoroute de l’assimilation est la peur de ce que les autres pensent de nousPour bien paraître faut parler anglais.  C’est ça être bourgeois.  Agir selon ce que les autres pensent de nous, s’imaginer que la grosseur du portefeuille détermine la qualité intérieure. Par contre, dans un Québec indépendant, le bilinguisme sera une valeur personnelle alors que toutes les institutions seront unilingues françaises.  

C’est ainsi tranquillement qu’on essaie aussi de nous faire avaler tous les coups de cochons des libéraux : oui, mais ailleurs, au Canada, on paie plus cher.  On s’en crisses-tu de ce qu’on paie ailleurs au Canada.  On n’a pas la même vision sociale.  On est moins capitaliste.  Mais il faut l’avouer, nous sommes un peuple qui ne se respecte pas. Que les individus soient bilingues, rien contre, mais pas les institutions, surtout pas la télévision française.  CBC est là pour les messes en anglais.        

Que l’on soit minoritaire, ce n’est pas de la paranoïa, c’est une réalité mathématique.  Une réalité que je dénonçais déjà dans mon livre Le temps d’agir.  Comme tous comme les autres, il n’en reste plus en circulation. 

Je suis comme le Québec : en voie de disparition. 

Même rêver d’une confédération, c’est devenu de la bouillie parce qu’on refuse de voir la réalité : le Canada ne veut pas de nous. S’il nous voulait, il écouterait et nous laisserait au moins notre culture.  Nous sommes devenus des Elvis Gratton.  

Radioactif 542

novembre 2, 2022

Radioactif 542Textes de 2009, p. 1119La sirène Charest !Une bande de bandits, les banques et la bourse, créent une pseudo-crise économique qui n’est en réalité qu’une gigantesque fraude mondiale.  C’est le résultat de la  » liberté » d’un système économique d’insatiables profiteurs.  Le capitalisme de la droite américaine.       Les gouvernements peuvent s’asseoir sur ce mensonge pour en mettre encore plus dans leurs poches et ainsi aider ces pauvres multimillionnaires qui ont fait un peu moins de profits qu’à l’habitude.       Gouvernement veut maintenant dire ici, les amis du régime.  Le parti libéral a toujours été là pour servir les plus gourmands.       Quand on dit système économique, ça veut dire système de vol organisé, accepté, légalisé et protégé par la police.  Des vols autorisés par les lois. J’exagère ? Qui ont les matraques et qui les payent ? Pourquoi perdent-ils leur temps à regarder de la pornographie plutôt que de s’occuper des crimes économiques?  Pourquoi ne crée-t-on pas l’escouade « des portées disparues » et des  » crimes non-résolus« , comme le demande M. Bienvenue?  Je suis rarement de son avis, mais dans ce cas, je suis absolument d’accord avec lui. Qu’est-ce que tout cet argent va apporter de plus aux gens qui sont déjà milliardaires ?  Rien.  Les plus pauvres pour entretenir ce système de profiteurs seront taxés à nouveau et le coût de la vie augmentera encore une fois.  Si ça coûte plus cher, les services coûteront plus chers, mais nos revenus seront stables.  Au bout de la ligne, on sera encore plus pauvres.  Pas besoin d’être génial pour comprendre ça.  Pas besoin d’être génial pour comprendre que les dépenses publiques sont optimisées par les  » chums » du régime qui en profitent aux dépends des travailleurs, payeurs de taxes.            Incroyable !  on essaie même de nous faire croire qu’un système socialiste est un système communiste comme au temps où on allait pas à l’école, comme les féminounes essaient de faire croire que la pédérastie n’a jamais existé ou du moins de façon importante.  C’est comme essayer de nous faire avaler le mot à mot de la Bible.      La pire des aberrations, c’est qu’on nous compare aux autres provinces du Canada lesquelles ne vivent pas avec les mêmes structures sociales.  Il faut être super- riches pour avoir un bon appartement un peu partout en dehors du Québec.  Le Canada n’est absolument pas un exemple à citer, sauf pour faire la preuve que nous serions mieux si nous n’en faisions pas partie.   Je m’en crisse de ce qui se passe ailleurs, le Québec n’a pas à toujours se comparer aux autres provinces.            On veut maintenant gouverner le Canada sans le Québec et nous nous demandons encore pour qui nous devons voter… Bloc.  Il ne faudrait pas qu’un seul député vienne des autres partis politiques partout au Québec.  Ils pourraient se demander (Harper et Ignatieff) ce qu’il faudra faire pour que le Québec réintègre ou se dissocie du Canada.  Qu’est-ce que ça nous donne d’être dans un pays qui ne veut pas de nous ?  Si on voulait que ça change, on regarderait la possibilité de créer une vraie confédération. Il ne nous reste plus que l’indépendance. Au Québec auparavant, on avait une porte de sortie, même si le PQ prônait une souveraineté qu’il ne pouvait pas faire.  Cette fois, on ne l’a pas puisque le PQ est rendu aussi bourgeois que les libéraux.  Où est le programme qui défend les moins bien nantis ?  La politique est devenue un échange de profiteurs puisque les partis politiques n’ont pas de programme économique qui permette aux plus pauvres de souffler un peu.  Comment peux-tu élever des enfants quand les deux doivent travailler en temps supplémentaires pour joindre les deux bouts ?   Et, heureusement, au Québec, il y a une Régie des loyers pour arrêter l’abus écœurant des propriétaires qui augmenteraient encore plus le prix de leurs loyers, comme ça se fait dans le reste du Canada.   Le pire racket est de construire des condos au lieu de loyers sociaux à prix modiques.    C’est effrayant de voir ce vol organisé, profitable aux gouvernements, continuer de se répandre sans que personne ne lève la voix pour dire que c’est assez.   On avait raison en prison de me dire que l’avenir pour le crime organisé est dans l’immobilier et le pharmaceutique.  (En 2011, il faudrait ajouter les transports). Parlant d’immobilier, Charest ne trouve pas vite une solution pour le mont Orford.  Il espère qu’en prenant son temps, nous finirons par le laisser construire ses gros immeubles au bas de la montagne.  Quel hypocrite! Pas de religion dans les écoles.Si le débat, concernant les cours de religion à l’école se poursuit, c’est que notre gouvernement n’a pas assez de couille pour vider la question une fois pour toute.  Il devrait n’y avoir aucun cours de religion, dans n’importe quelle école du Québec jusqu’au CEGEP.          Les cours de religion sont une forme de lavage de cerveau.  Effectivement, on dit que le jeune au primaire n’est pas assez développé pour choisir ce qui est bien et mal puisque souvent son éducation repose sur l’imitation des adultes, plus particulièrement de ses parents.   S’ils ne le peuvent pas pourquoi alors les forcer à choisir entre les différentes religions ?                 Comment créer des gens autonomes et responsables, si dès leur enfance, on leur lave le cerveau et qu’on y emmagasine tous ce qu’ils doivent croire quand ils seront devenus adultes.                        Les règles sociales n’ont plus à être régies par des religions, car elles sont depuis longtemps de responsabilité civile.  Le système judicaire n’a pas à se prendre pour l’instrument des religions et se baser sur les écrits de n’importe quelle religion pour régir les comportements.       Si on regarde l’histoire des religions, on peut facilement conclure qu’elles sont une des principales sources de discrimination et de fanatisme dans le monde.  Les religions ne sont-elles pas encore un des principaux motifs pour excuser les guerres ?           Pire, les religions refusent de s’adapter aux réalités scientifiques sous prétexte d’avoir reçu des ordres directement de Dieu.   Pas étonnant qu’elles condamnent encore l’homosexualité, l’avortement et l’euthanasie, sans compassion et ouverture d’esprit.  Les religions, quand elles nous disent comment agir, sont demeurées figées dans ce que les gens croyaient à l’époque des cavernes.   » La terre ne tourne pas autour du soleil « , devrait-on se rappeler parmi les milliers d’exemples d’obscurantisme.   Par contre, le droit à la religion est un droit individuel et non collectif.   Tout individu a le droit à sa foi, au sens qu’il donne à sa vie.  La religion, c’est ce qu’il y a de plus privé comme sa sexualité.  Aussi, si on veut que nos enfants apprennent les mêmes croyances que nous, nous devons comme parents pratiquer « sa » religion chez soi et amener nos enfants aux temples pour y recevoir l’enseignement.  Ça ne regarde pas les écoles.  Aucune école privée ne devrait exister sur des bases religieuses au Québec.  Tu crois dans une telle religion, fréquente ton temple où les religieux ont pour mission de l’enseigner.  Arrange-toi pour qu’elle paye, comme toutes les autres institutions, sa part d’impôts.  Personne ne devrait avoir le droit d’imposer une religion et ses normes, car les religions sont une question de normes.    C’est pourquoi les religions doivent être sorties des écoles où les jeunes sont incapables de décider de la doctrine qui les allume.  Au niveau de l’idéal, les religions peuvent être aussi bonnes que la philosophie, si elles se limitent à leur aspect spirituel.     (La lettre a été envoyée à la Tribune de Sherbrooke et La Presse, Le Devoir, mais non publiée)  

Radioactif 541

novembre 1, 2022

Radioactif 541

Textes de 2009, p. 1119

À la retraite, il ne reste que …

Épître premier, selon St-Jean ti-Moineau…     

Quand tu ne peux plus travailler, que l’on te refuse comme bénévole, il ne reste plus qu’une chose à faire : se rappeler et s’interroger sur son passé.  Pas nécessairement pour te blâmer, mais aussi pour essayer de comprendre comment notre société est devenue aussi folle. 

Tu te dis : leur «pardon» qu’il se le fourre dans le cul.  De toute façon, ça ne me donnerait rien.  Il ne vaut rien.  On ne le respecte pas.  Je ne pourrai pas plus voyager. Par contre, faut bien faire quelque chose tant qu’on est vivant : on écrit des carnets.   C’est moins pire que de voler les plus pauvres comme se spécialisent nos gouvernements.     

Il y a un million d’analphabètes au Québec, tu as des diplômes à revendre et on te refuse même comme bénévole plus de dix ans après qu’on t’ait condamné pour un attouchement sexuel.  Comment ne pas croire que tu vis dans une société drôlement sautée ?  C’est parfaitement débile.  Les profs n’ont pas de diplômes, mais au moins on est certain qu’ils sont chastes.   

Malheur à celui qui cherche à exprimer sa tendresse, personnellement, ça me force à chanter : « ma bande de malades.» Quel avenir vous offrez-vous ?           

Est-ce que je ne suis« pas correct» ou est-ce que je vis dans une société de fous et de paranoïaques ?  Tous les malades mentaux croient que les autres sont les uniques responsables de leur sort, c’est le propre de la maladie mentale.  Et pire, quand tu l’es, tu ne t’en rends pas compte.  C’est le propre des valeurs de la bourgeoisie.   Notre société s’énerve pour tout ce qui touche la sexualité parce qu’elle n’a pas l’intelligence de se demander si ces règles sont justifiées.  C’est comme ça depuis toujours.  Un crime «préjudice» qu’on appelle ça, une règle qu’on ne pense même pas de remettre en cause quoiqu’on apprenne. Il est préférable d’être fou.                 
 
L’important, c’est d’être un fou heureux
, d’avoir assez de beaux souvenirs pour que la vie soit le film d’une « mémoire agréable ».          

Quoiqu’il en soit, personnellement, je crois avoir assez vécu pour livrer mon expérience.   Si ça sert à quelqu’un tant mieux, sinon, au moins, ça m’aura permis de perdre mon temps et me faire croire que je suis encore utile à quelqu’un.  J’espère aussi ne nuire à personne.        

« On vit pour soi. On est seul dans sa peau.»  C’est la seule chose que je peux faire puisqu’on m’a mis à l’écart partout.  Plus «reject »que ça, tu meurs, mais t’as une vie à finir. L’euthanasie et le suicide ne sont pas encore à la mode.

Pas de ma faute, si le Québec se prend de plus en plus pour le Canada, pire, les États-Unis.  La droite avec ses valeurs capitalistes est devenue malade à travers l’histoire.  La peur du sexe, mais bénédiction pour les profiteurs.  Les assassins sont au pouvoir et dirigent l’économie.

Il faut le voir, mais agir comme si ça n’existait pas.  On ne fait plus de religion, mais on est religieux dans le sens le plus négatif du terme : non pas, pour te créer une morale personnelle, un idéal ; mais pour vivre comme l’ont enseigné les curés durant des siècles.    

Le matriarcat québécois est une forme de dictature qui ne veut pas partager son pouvoir, d’où ce cri à l’égalité mathématique des femmes.  Attention !  L’égalité homme-femme est une valeur extraordinaire.  Personne ne peut le contester.

Il y a autant de femmes intelligentes que de cloches chez les hommes.  Je n’arrive pas à comprendre que des hétéros paient une femme à un salaire moindre que si c’était un homme qui fait la même tâche.  Même un pédéraste ne peut pas comprendre cette idiotie.   Peut-être qu’on s’apercevra que pour bien des hommes, les femmes ne sont pas grand-chose : un trou ou une servante. Quand je dis ça, c’est moi qui passe pour le mal embouché.  

Plus ça va, plus le Québec est comme les États-Unis, aseptisé et paranoïaque.   Une société qui se méprise assez pour créer sa propre disparition. 

Montréal est déjà à l’agonie pour ce qui est du fait français.  Tout le monde se donne un petit nom anglais pour se faire croire qu’ils valent mieux que le peuple dont ils sont issus.  C’est impossible de se mépriser davantage. 

Mes écrits ne sont pas des confessions, car je suis content de ce que j’ai vécu. C’est toute une différence.  Ça n’empêche pas le Québec d’être une société bourrée de talents incroyables.  Un jour, on recommencera à être fier de ce que nous sommes.  Le jour où l’économie sera moins importante que la qualité de vie.         

Je suis fier de ma vie, mais de moins en moins de mon peuple qui se fait voler 40 milliards à la Caisse de dépôt et qui prend ça en pleurant, plutôt qu’en changeant de gouvernement.  Charest est la porte d’entrée pour nourrir les petits copains d’où sa loi sur le déficit,  mais on vote pour lui.  On a ce qu’on mérite.

Jamais je n’accepterai d’être un bourgeois et encore moins de vivre selon leur morale de malades. Les bourgeois sont des gens qui ont assez peu de « coffre intérieur » qu’ils se doivent d’obéir aux règles des autres, sans se demander si elles ont du bon sens ou non,  pour se faire croire qu’ils sont vivants.  Ils s’imaginent tellement importants qu’ils jugent les autres à partir de leur propre vide intérieur qui se concentre sur la valeur $$$$.  Je me fous de leurs valeurs de têtes enflées.  Je n’ai pas un sou. C’est peut-être pourquoi je vis en dehors de ces valeurs.   

Puisque je n’ai pas arrêté de me battre jusqu’à ma retraite, ce ne sont pas les commentaires et les examens de conscience qui manquent.  J’ai matière à réflexion. 

Ce n’est pas parce que je me prends pour un autre.  Je crois que j’ai été parfois émotionnellement déséquilibré, fanatique,
mais dès je creuse, je pense que tout se justifie assez bien, sauf quelques exceptions comme la boisson, par exemple.  J’étais naïf, surtout ignorant.         

Comme tout le monde, j’ai fait des erreurs.  Au début, par exemple, la liberté était absolue, aujourd’hui, je ne crois pas que la liberté puisse s’appeler ainsi sans la responsabilité. 

Je pense aussi que mon besoin d’aider la société à s’améliorer est complètement un rêve d’étudiant ou de jeune jociste (Jeunesse ouvrière catholique).  On ne peut pas changer le monde, il est dirigé par des bandits (la vie économique), mais on se doit de vivre heureux, d’être content de sa vie.  De ce côté, c’est mission accomplie.   

Contrairement à ce que l’on peut croire, je suis très fier d’être pédéraste.  Je suis convaincu que ce mode de vie finira par être accepté comme au temps de la Grèce antique.  Cependant, elle sera dotée d’un code d’éthique très strict.  La protection des jeunes n’est pas qu’une lubie, mais une nécessité.  On ne peut pas écarter la pédérastie d’un amour profond.  Le jour où notre monde sera assez intelligent pour admettre qu’une pédérastie qui se vit au grand jour est moins dangereuse que la frustration, on aura fait un grand pas dans la compréhension humaine ,  mais je serai mort depuis longtemps.   

La pédérastie fut un moteur extraordinaire dans ma vie, la source de mes plus grandes joies et de mes plus grands malheurs : le suicide de Rouhed, Gabriel qui me battait quand il se droguait et que j’ai dû abandonner , une des seules rares choses que je me reproche dans ma vie.    

J’admets que je me suis un peu pris pour un autre du fait que j’ai été abondamment publié, que l’on a suivi mes très nombreuses manifestations.  Est-ce que ça valait la peine ? 

Aujourd’hui, on ne retrouve aucun de mes textes dans une bibliothèque publique (sauf dans les universités).  Mais, quand je mourrai, je me crisserai bien de ce qu’on pensera de moi, conscient de cette haine maladive à mon endroit des gens qui se pensent normaux, mais qui ne peuvent pas penser par eux-mêmes. 

Je préfère être un peu fou qu’être aliéné.     

Le fait d’avoir été journaliste 15 ans, d’avoir enseigné 15 autres années, d’avoir été ruiné et ostracisé me donne une expérience extraordinaire. 

Mais que faire avec ça, quand tu n’as plus d’argent pour publier et que l’on te refuse parce que t’as eu des condamnations à trois reprises pour des niaiseries.   Elles servaient, j’en suis convaincu, à essayer de me fermer la gueule.
Même si j’ai toujours été un « numéro spécial », même si j’ai agi parfois comme un vrai fou, j’ai toujours essayé d’aider ceux que j’aimais.           

Je suis très content de la vie que j’ai menée.  Je crois qu’il est préférable de respecter ce que l’on croit, à avoir les tiroirs bourrés d’argent.  L’argent, c’est ce qui permet d’agir, rien d’autre.  Je n’en ai pas.  Tout ce que je peux faire ce sont des carnets jusqu’à ce que certains imbéciles arrivent à les faire fermer. C’est arriver quelques reprises Je poème, le carnet que je reproduis maintenant ainsi qu’un autre qui affichait les mêmes textes et récemment Centerblog.   

C’est peut-être ce qui arrive avec Nipox puisque depuis une semaine je n’ai plus accès à ce carnet, même si on peut encore le lire.  J’avais commencé à écrire tous les anciens textes, des années 1970, recorrigés.  Une possibilité de moins de pouvoir participer à une société qui est, je crois, avec sa morale, de plus en plus débile.     

Mais, il faut bien s’occuper à quelque chose.  La vie doit être un plaisir continuel.  Donc, je continue d’écrire.  Je ne sais rien faire d’autre.    

Les deux plus grands cadeaux…


Les deux plus grands cadeaux que la vie m’a donnés sont sans contredit la merveilleuse famille dans laquelle j’ai vécu mon enfance et d’avoir adopté deux petits gars du Bangladesh, Shuhed et Rouhed.  Donc, d’avoir pu vivre, à ma façon la paternité, sans avoir eu à endurer une femme.  Je suis aussi très heureux d’avoir aidé Gabriel, même si j’ai manqué d’y perdre la vie.         

En ce sens, même si Gabriel m’a parfois rendu la vie pénible, après mon procès, je l’inclurais parmi les grâces que la vie m’a données.  Je l’ai adoré.  C’est le moins qu’on puisse dire. 

Mes jeunes furent une dépendance constructive, une école de vie très riche. Ce fut aussi une confirmation que la pédérastie peut être vécue très positivement si elle respecte la volonté du jeune avec qui tu vis. Le consentement et le respect sont les grandes vertus de la pédérastie.  Elle est une forme d’amour comme les autres.  Dommage qu’on nous force à devoir nous cacher.  On a peur de ce que l’on ne connait pas.   

Sauf mon ouverture d’esprit vis-à-vis la boisson et la drogue légère, je ne changerais rien, si j’avais à revivre consciemment ma vie.  

La boisson a failli tuer tout ce que j’aimais le plus. Quant à la drogue, elle a été une des causes du suicide de Rouhed et a rendu la vie de Shuhed et Petit Gab beaucoup plus difficile.  

Malheureusement, ma vie ne sera inscrite que dans mes gênes puisque je n’ai pas d’enfant de mon propre sang.  Si la réincarnation est possible, elle risque d’être drôlement longue.  Il faudra passer par le cycle de la nourriture terrestre, avant de pouvoir me retrouver dans un spermatozoïde.  Dans mon cas, ça risque d’être long en maudit.  Heureusement, que l’on n’a pas conscience du temps quand on est mort. 

Si j’additionne tout, dans l’ensemble de ma vie je fus un gars très heureux, très privilégié.  Je suis satisfait des enseignements que mon existence m’a apportés.  Je suis convaincu que les droits de l’homme sont la voie à suivre si on veut créer dans l’avenir une espèce heureuse. 

Si on continue d’être « esclave » de l’économie, de cet esprit dinosaure, de gigantisme, nous disparaîtrons de la planète et la nature reprendra ses droits.  L’homme est un animal comme les autres. S’il n’apprend pas à mieux respecter la nature, il disparaîtra.»  

Quand les religions seront remises à leur place, on apprendra peut-être que l’homosexualité est un moyen naturel pour assurer une sélection naturelle, sans violence.  Chez les Grecs, la pédérastie était une forme d’école. Il en fut ainsi dans de nombreuses sociétés, mais on ne veut pas que ça se sache.           

Avec le décrochage, on reviendra peut-être à ce type d’éducation qui est basé davantage sur l’émotionnel.  Le plus vieux apprend la vie au plus jeune parce qu’ils s’entendent très bien ensemble.  C’est une réalité qui n’existe plus dans notre culture depuis des siècles.  C’est donc impossible de le comprendre sans qu’on revienne au fond du sujet.  Qu’on ait l’ouverture d’esprit nécessaire pour revoir pourquoi ça ne pourrait pas être vécu aujourd’hui. Serait-ce avantageux de retrouver cet état d’esprit ?           
      
La pédérastie ne sera possible que le jour où l’homosexualité sera valorisée. On a encore du chemin à faire avant de comprendre qu’une femme est plus près d’une femme et un homme d’un homme.  On vit depuis trop longtemps la famille nucléaire pour songer à la remettre en question.  Pourtant, l’espèce n’est plus menacée de ne pas être assez nombreuse, au contraire, elle est devenue trop nombreuse.  Elle exige un territoire et une consommation qui entraîne la disparition d’autres espèces.        

Même si l’idiotie de la morale sexuelle québécoise fut parfois la raison de ma déroute quand j’étais plus jeune, à l’époque où je croyais ce qu’on me racontait, je dois dire que j’ai eu une enfance heureuse, car avant de penser que mon comportement n’était pas comme celui des autres, je trouvais un plaisir fou dans mes découvertes et mes grandes extases devant la beauté.  J’ai été construit par ma pédérastie

Je dois avouer qu’à cette époque, ma foi m’a beaucoup apporté comme plaisir intérieur, voire spirituel.  La vie m’a appris d’abord que chaque individu mérite le respect, que chacun est une expérience unique des forces que la nature a soudé en un être et que notre avenir n’est que le prolongement de notre passé et notre présent.   Notre ADN peut se renouveler dans un avenir plus ou moins grand.  C’est la seule résurrection possible.    

La vie est une leçon, une expérience, une contemplation.         

J’aimerais revenir dans 1,000 ans pour voir ce que nous aurons construit maintenant.  Est-ce que les hommes auront appris de l’expérience de ceux qui les ont précédés ?  Est-ce que les grandes réflexions de nos philosophes auront donné quelque chose ?  Qui aura pris le contrôle : la connaissance, la recherche du bien de tous les hommes ou la poursuite effrénée de notre économie?  Qu’est-ce qui remplacera les religions puisque nous sommes maintenant capables de constater comment elles nous ont menti ?  

Je ne crois pas qu’elles disparaîtront sur le plan strictement spirituel, car il y a une partie de leur enseignement qui peut nous aider à façonner un environnement qui soit intéressant à vivre.  La charité, l’honnêteté sont des valeurs morales valables, indispensables au bonheur.       

Les humains ne peuvent pas vivre sans une forme de poésie, sans un idéal, s’ils veulent être heureux.  Qu’inventeront-ils, en dehors de la technique, pour continuer à progresser ?         

En fait, je me demande même parfois si les malheurs de mon enfance ne sont pas tout simplement pas quelques minutes de mon enfance et mon adolescence, de courts moments qui m’ont marqué plus que d’autres.  Aie-je vraiment été malheureux ?  Est-ce que j’aurais pu être heureux sans avoir connu ces malheurs ?  Je me voulais peut-être un «moi» trop parfait ?           

Le plus merveilleux est aussi que je fus témoin de quelques réponses qui ont été à la source des réflexions humaines depuis des millénaires.  Nous ne sommes pas le centre de l’univers.  Nous sommes même de toutes petites bibittes. 

La vie est une suite de transformations, un jeu entre les forces électromagnétiques, nucléaires et chimiques.  Sommes-nous autre chose qu’un rêve ?  Nos émotions sont produites par nos hormones.  En est-il de même de nos sentiments ?  Le bien et le mal existent-ils vraiment ou est-ce une construction janséniste ?

Les jeunes sont chanceux d’entreprendre le voyage là où nous le terminons.  Ils auront des réponses à des questions qu’on se pose maintenant.  Seront-ils les premiers à être en contact avec des extra-terrestres ?  Est-ce qu’un être produit à partir d’autres éléments de base que nous peut aussi être vivant, intelligent ?

La connaissance est le plus grand réservoir de bonheur parce qu’on la sait sans limite. 

Je pense que mon dernier livre lu, écrit par Hubert Reeves, un des plus grands cerveaux du Québec, commence à m’entrer dedans. 

Que c’est merveilleux d’exister.  De faire partie de ce hasard intelligent.  Quand serons-nous capables d’accepter qu’il n’y a pas de naissance sans mort ?  


Radioactif 540

octobre 31, 2022

Radioactif 540

Textes de 2009, p. 1109

L’ère éducation…1.


 Je revenais de la Colombie- Britannique.  J’avais compris pourquoi on pouvait s’ennuyer de l’usage de sa langue maternelle quand on s’installe dans un pays (le Canada) qui ne veut rien savoir du français.   D’ailleurs, le mandarin était déjà une langue toute aussi importante que le français à Vancouver.  

Cependant, je dois avouer que les gens étaient en général extraordinaires.  Les trous-de-cul existent dans toutes les langues et toutes les races, mais la grande majorité des gens étaient encore assez ouverts.        

La révolution des mœurs offrait une ouverture d’esprit jamais atteinte.  On n’avait pas encore les bourgeois qui se mettraient à réclamer le retour à l’interdit, à l’idiotie. On n’était pas encore entré dans l’ère de la paranoïa féminoune.  La conception religieuse de la sexualité prenait le bord.  Et, j’en profitais abondamment.

Même si je promenais avec rien dans les poches (ça n’a pas été une exception dans ma vie, au contraire), je n’ai jamais manqué de rien.  Au pire, je trouvais bien un petit vieux pour me prendre en charge le temps de rafistoler mes avoirs et ajuster mes projets.  Il me suffisait de lui tomber dans l’œil et de le laisser me sucer.  Une expérience comme une autre.  Rien de dangereux, rien de désagréable.  Mode survie, mode de ma vie, sauf, plus tard quand j’ai enseigné.  Je me suis mis à vieillir. J’étais devenu presqu’un saint curé d’Ars.

En voyage, ma liberté était absolue et je rencontrais des jeunes tout à fait fabuleux.  Cependant, pour moi, à cette époque, la pédérastie n’existait que dans les pantalons.  Une relation sexuelle, rien d’autre.  Évidemment, la fascination pour l’autre était toujours là, mais ce n’était pas encore le principal atout.  Une pédérastie de l’ère des cavernes. 

C’est comme si les sentiments prennent du temps à éclore et à baliser la vie. 

À cette époque, je ne croyais pas que l’on pouvait vivre en compagnie de celui que l’on aimait.  La majorité des adultes croyaient encore que la sexualité est un danger, un mal, un vice.  Le lavage de cerveau par les religions était quand même encore très efficace pour la majorité des gens.   

La libération sexuelle était acceptée que dans la mesure qu’elle faisait bien l’affaire de ceux qui la prônaient.  Tu pouvais avoir toutes les libertés, tant que ce n’était pas gai. Pour les hétéros, c’était la chance de pouvoir avoir plus d’un partenaire, sans les problèmes de conscience. « On est normal, nous », semblaient-ils croire.     

Les grandes réflexions qui m’animeront plus tard n’étaient pas encore nées.  La vie est une suite obligatoire, logique, de ce qui vient de se passer. 

J’étais le bohème absolu qui ne sait pas ce qu’il cherche parce qu’il ne cherche rien.  La vie se décidait le matin, à la seconde près. Le bonheur se confondait au plaisir.

À mon retour, un ami me présenta une femme qui croyait sans compromis dans les écoles libres, genre Summerhill.  Elle était la mère de deux enfants.  Yanie et Patrick.   Il n’y avait pas plus de raison de la rencontrer que de le refuser.  La curiosité l’emporta.  

Le NPD et le Bloc se dionisent ?         
 
Les Canadiens ne sont pas assez intelligents pour comprendre qu’il faut, dans certains autres pays, des fusils pour faire avancer la démocratie et avoir la tenue d’élections.   Le NPD et le Bloc viennent de démontrer que l’intérêt des partis passe bien avant celui du peuple.  C’est à celui qui nous manipulera le plus.  Pas étonnant que personne ne veut voter : ils sont tous aussi pires les uns que les autres.  

Il suffit à Harper de garder des projets populaires et les présenter quand il est en danger pour se maintenir au pouvoir.  Pendant ce temps, il continue à mettre en place sa bande de droite de façon à ce qu’il soit encore aupouvoir réel quand il sera renversé.      

D’autre part, rien n’est fait pour moderniser nos institutions.  Partout en Europe, l’opposition peut former une un gouvernement de coalition pour éviter des élections.  Nous sommes, grâce à la reine, une bande d’arriérés.  

Que le Bloc et le NPD votent pour maintenir le gouvernement parce que deux programmes profiteraient à de nombreux travailleurs en difficulté, bravo ; mais au lieu de dire que Harper sera appuyé à la fin du mois, on devrait plutôt dire que Harper sera à la porte à la fin du mois, si les programmes ne sont pas déjà en place.

Est-ce que le NPD et le Bloc se dionisent ou se putanisent ?  C’est un peu du pareil au même ?  Faut-il faire mentir Harper quand il nous fait croire que le Bloc est formé des séparatistes?  Ce message indique bien de ce qu’il pense du Québec puisque les votes pour le Bloc ne sont pas un vote pour la séparation, mais pour défendre les intérêts du Québec tant qu’on fera partie du Canada.
                       

S’il y a une escouade contre les voleurs à cravate, il faudrait probablement vider les parlements, nos gouvernements sont devenus les pires vampires.  Mentir aux gens pour avoir plus de profits, c’est aussi du vol.   Nos rentrées d’argent individuelles ne cessent de diminuer à cause du coût de la vie qui augmente dix fois plus vite que les augmentations de salaires ou les pensions.          

Est-ce que l’escouade créée au Québec fera enquête sur la Caisse de dépôt afin de savoir quels sont ses liens avec Power Corp. ?      

Justice, mon cul !

Ce matin, à TVA, Claude Poirier expliquait que Vincent Lacroix a une sentence basé sur le fait que de voler par fraude n’est pas un crime violent.     

Depuis quand qu’être privé de tes économies dans ta vieillesse quand tu ne peux pas aller travailler, que ça te rend la vie quotidienne difficile, voire infernale, c’est moins traumatisant qu’une pipe si tu n’as pas encore 16 ans ?  Une pipe, ça fait mal en tabarnak !  Tu t’en rappelles au moins durant cinquante ans minimum, ça t’empêche même de dormir.  Ne riez pas les gars, c’est ce que l’on croit dans les tribunaux et se faire tailler une pipe par un plus vieux, c’est encore plus honteux que ses premières règles chez la fille. Et, si c’est toi qui la fais, tu risques probablement d’être perçu comme un vieux pervers. Surtout si tu enlèves tes dentiers pour rendre le massage du pénis encore plus agréable. 

Quand je me suis présenté à la Commission Bélanger-Campeau pour dénoncer le système de chantage que constituait la nouvelle approche  » financière » sur la sexualité, le député libéral Ciacia m’a demandé à partir de quand un vol devrait être considéré comme geste violent parce que je disais que pour un crime sexuel sans violence, on devrait effacer le dossier après cinq ans, s’il n’y a pas de récidive ou de violence quand le crime est commis. 

J’ai appris depuis que cette même prescription existe déjà pour le proxénétisme, mais le proxénétisme est au service de la pègre.           
 
Malheureusement, j’ignorais complètement qu’on appelait ça prescription (je ne suis pas avocat, donc, je n’ai pas de licence en…) Je ne savais pas ce qu’est une prescription.  Je me suis fait rabrouer.  J’ai eu l’air fou.  Sauf que mes prédictions se sont réalisées. 

Certains diocèses ont fait faillite.  Des prêtres ont été tués en prison aux USA.  Et, les protestants ont profité des déboires des catholiques pour faire du recrutement.  Les églises se sont vidées.  Et la pègre a conservé sa prescription, en plus du pouvoir de chantage extraordinaire qui nait contre tous ceux qui ne croient pas que les caressent sont traumatisantes avant 16 ans.   

Voici ce qu’est la prescription des proxénètes : une femme qui vit de prostitution ne peut pas porter plainte contre son  » pim » après cinq ans.         

La prostitution même individuelle et consentie est un crime.  Seule la pègre a su se servir de la Charte des droits pour se défendre et obtenir des privilèges. 

On a même modifié l’âge de consentement de 14 à 16 ans, comme si les jeunes n’avaient aucun droit sur leur sexualité, aucune vie privée, et ce, malgré tout ce que la science nous apprend sur le développement de la sexualité chez les jeunes.  Au lieu d’agir selon les découvertes scientifiques, on a poussé encore plus la bêtise de l’approche religieuse face à la sexualité.  On ne va plus à l’église, mais on respecte rigoureusement ce qu’elle enseigne (au cas où l’enfer existerait).  Même si c’est complètement débile.  On s’autocensure. C’est justement ça être aliéné.

Notre système judiciaire encourage le vice en autant qu’il ne soit pas sexuel comme les curés le faisaient.  Pour, féminounes, féministes curés wokes, fédérastes, c’est du pareil au même parce que c’est la même morale surprotectrice et obsédée contre le sexe. 

Le nouveau dieu est l’argent.  Money is God.         

À part de relater cet évènement, Le temps d’agir est un livre strictement politique, mais on ne le retrouve pas plus sur les tablettes de nos bibliothèques de l’Estrie.  C’est comme avec Il était une fois dans les Cantons de l’Est .  Je n’ai pas besoin de parler de pédérastie pour être censuré.  Tant pis.   

Malgré ma maîtrise en français, mes 15 ans d’enseignement, je ne peux même pas faire partie des bénévoles de la Fondation de la bibliothèque Memphrémagog.  Je dois démissionner de mon poste de vice-président (même si l’exécutif compte seulement des adultes et tient une réunion mensuelle le soir après la fermeture de la bibliothèque) juste au cas où je serais amené à participer à des activités où pourraient se trouver de jeunes garçons.  

Pourtant, même dans les sentences sévères, on exige parfois que le type reconnu coupable ne soit pas seul avec unjeune durant un certain nombre d’années.  On n’était pas rendu encore assez fou pour exiger que pour le reste de sa vie, un adulte n’ait plus le droit de se trouver là où il y a des jeunes.             

Ce n’est pas la première que je vis ce genre de stupidité,   Je ne suis pas capable être membre de l’Association des auteurs des Cantons de l’est. Je ne peux pas être près d’un éditeur, car il perd ses subventions (soupçonné lui aussi d’encourager la pédérastie).   Pourtant, je n’écris pas pour la jeunesse et il existe une littérature spéciale pour la jeunesse, « vide de toute référence sexuelle » exprès pour eux. 

Une censure paranoïaque que la majorité accepte comme étant normale et nécessaire.        

Le Québec a des millions d’analphabètes.  Avec de telles lois, je ne peux même pas combattre ce fléau. 

On manque de profs licenciés et je ne peux enseigner depuis 1996. Pas étonnant que le Québec est en régression.  Vive un Québec vraiment libre!  Mais, ce n’est pas demain la veille.

J’ai aussi été écarté du RRQ parce qu’on craignait ce que les gens peuvent en penser.  Chez les Néo rhinos, on m’a tout simplement dit qu’on ne voulait rien savoir de moi. On prétendait que je me servais du parti rhino pour faire valoir mes idées sur la pédérastie.  Bandes de caves !             

Ce qui m’étonne, c’est que toutes les merdes viennent des souverainistes. Est-ce parce que je suis sincère quand je veux que le Québec soit un pays ? Est-ce que ces groupes sont vraiment indépendantistes ?  Le radicalisme du RRQ est plus néfaste au PQ que ma pédérastie.

Québec solidaire nuit plus à l’indépendance que moi, car il empêche le PQ de reprendre le pouvoir. Les révolutionnaires en parlant toujours contre Madame Marois divisent les gens et la font haïr, même si elle est la seule capable de fournir un cv qui en vaille la peine.

Ça ne vaut même plus la peine d’essayer de publier dans les journaux gais et les revues du même type, on ne veut pas entendre parler de pédérastie.  On a peur de perdre des clients ou d’être actionné.

Ce n’est pas en refusant d’en parler, de même prononcer le mot pédérastie que ce phénomène cessera d’exister puisqu’il existe depuis le début de l’humanité. Platon en parle abondamment. Vive la Grèce antique!

Radioactif 539

octobre 30, 2022

Radioactif 539

Textes de 2009, p. 1103

Des élections : la faute de la gouverneure générale.

Si Michaël Jean avait eu l’intelligence d’accepter le renversement du gouvernement Harper en décembre dernier (un geste démocratique puisque la majorité des électeurs avaient voté pour les partis voulant créer cette coalition) on n’aurait pas d’élections cet automne.      

Alors, ceux qui braillent parce que c’est une dépense inutile devraient comprendre que le problème vient du fait que l’on est encore sous la gouverne d’institutions rétrogrades par leur incapacité à se renouveler et à s’adapter au monde moderne.  On a même pas l’ombre du vote d’une proportionnelle.           

Cet épisode nous a aussi prouvé deux choses : l’indépendance du Canada vis-à-vis de la reine, c’est de la bouillie pour les chats. 

Le Canada n’a jamais été assez intelligent pour briser tous les liens avec la royauté britannique.  L’indépendance commence au moins ainsi.  Pas de reine, pas de représentants (es) de la royauté.  Le gouverneur devient un poste strictement administratif.   C’est au parlement d’en définir le contenu.  Et, au diable, les serments à la reine.         

Pire, si cette situation existe c’est que le Canada n’a jamais complété le rapatriement de la Constitution et, par conséquent, le Canada en entier n’a pas de nouvelle constitution puisque le Québec a refusé de signer , sauf, celle de 1867.         

Alors pourquoi, nous demande-t-on de penser comme si la constitution existait? C’est chercher à réaliser l’indépendance du Québec, en respectant des règles constitutionnelles qui n’existent même pas. Le Canada veut mettre le Québec dehors, s’il ne se conforme pas à ses vues.     

L’intérêt des partis politiques passent bien avant celui de la population.  C’est pourquoi M. Ignatieff n’a pas accepté de respecter la coalition : son parti avait besoin de temps pour avoir le minimum de crédibilité possible et nécessaire pour remplacer l’infâme Steven Harper, le Bush du Nord.  Un autre Stéphane Dion qui passe l’intérêt du parti avant celui du peuple. 

La démocratie a un prix, celui entre autres, de se tenir au courant.  Si on réfléchissait,  on ne crierait pas au meurtre dès qu’il est question d’élection ou de référendum.  Dans d’autres parties du monde, les gens sont prêts à mourir pour aller voter.  Ici, on ne veut pas être dérangés et on a les gouvernements qu’on mérite, soit des Lacroix, en toute impunité.       

La crise économique n’existe pas, c’est une fraude mondiale, grâce à la mondialisation.  Et pourtant, c’est seulement de cela dont on va nous parler pendant des semaines.  On va bourrer les dindes pour Noël.


L’assimilation à haute vitesse.

Pour la première année, à Montréal, les écoles publiques reçoivent une majorité d’élèves anglophones.         

Ce désastre était prévu depuis très longtemps, mais les libéraux fédérastes préfèrent s’occuper des règles pour s’en mettre plein les poches plutôt que d’assurer la survie d’un Québec français.  Tant que ça paie, en anglais ou en français, ça n’a pas d’importance.          

Si on ajoute les écoles privées qui se donnent des vocations religieuses (juives, islamiques, etc.) pour contourner les lois linguistiques, dans peu de temps, il sera à jamais trop tard pour que les Québécois puissent préserver un Québec français.    » Too late, it’s too late « , chantait Pauline Julien.            

La lâcheté de nos politiciens, leur manque de perspective aura eu raison de notre détermination de demeurer francophone.  Lord Durham voyait juste.  » Le temps s’occupera des résistances.  L’immigration et le travail seront les moyens les plus efficaces pour l’assimilation », pensait-il avec raison.       

Maintenant que ce phénomène est une réalité, l’assimilation s’accentuera à grande vitesse.  Montréal est le coeur du Québec.  Bizarre qu’on n’ait pas encore compris ça. Le comportement des anglophones de l’Estrie n’est pas celui de Montréal.   À Montréal, ce sont les anglophones qui montrent les dents quand les francophones ne s’aplatissent pas devant leurs revendications.              

Quand tu enseignes en Ontario dans les écoles françaises, tu te rends compte que les élèves parlent en français quand ils sont en classe, une obligation parfois même difficile à faire respecter, mais la langue d’usage dans les corridors est l’anglais. Beaucoup se sont arrachés les cheveux sur la tête pour trouver une solution à une telle situation. 

La langue ne doit pas devenir une prison, mais comment la préserver si elle n’est pas une obligation pour ceux qui ne l’ont pas déjà dans le sang.  Tout immigrant devrait avoir une connaissance de français de base et une obligation d’apprendre le français en arrivant.    

Le Canada est anglais : il y a de la place pour tous ceux qui ne veulent pas apprendre le français.  Ce n’est pas du racisme, c’est nous qui sommes chez-nous. Si on allait chez eux, on devrait parler leur langue.         

Ceux qui croyaient que le français n’était pas en danger parce que chez eux on ne parle que le français vont vite apprendre que l’assimilation à une vitesse grand V n’est qu’une question de deux ou trois générations.            

Et, pensez-vous que ce sera Jean Charest qui trouvera moyen de nous sauver de l’assimilation ?  Il ne parle et ne pense qu’à l’économie pour endormir les Québécois qui n’ont jamais rien compris à cette science de « voleurs en cravates ».  Une spécialité d’avocats.           

Il y a quarante ans le Québec souffrait de structurite, aujourd’hui, sa principale maladie est la règlementalite.  Plus il y a de règlements pour tout, plus les gens doivent marcher les fesses serrées, mais plus les élites peuvent en profiter.  Les amendes sont une forme de vols légalisés.   

Plus il est difficile de bien vivre, moins on a le temps de rendre compte qu’on se fait fourrer. On augmente les taxes, on augmente les tarifs, mais on tue les syndicats et les augmentations de salaires.  Ainsi, le coût de la vie augmente tout le temps, il en faut plus pour vivre.  Les moyens des consommateurs faiblissent.  Résultats : On se garroche au travail pour améliorer son sort, pendant que nos chefs se la coulent de plus en plus douce.  Les journaux pensent pour nous et pensent comme leurs patrons.          

Le capitalisme est comme le communisme (une petite gang qui s’en met plein les poches) une organisation pour rendre l’exploitation de la majorité légale. 

Parler d’économie, ça permet de cacher les autres problèmes.  Il est probablement déjà trop tard, on est déjà cuits. Il n’y a que quelques riches qui dirigent la planète.       

Si on veut que l’indépendance se fasse faudra cesser de la faire définir par la petite bourgeoisie et repenser ce qui serait le mieux en fonction de la majorité, c’est-à-dire de la classe ouvrière.              

Quand tu gagnes 100,000$ et plus, tu oublies comment la vie est difficile quand tu ne gagnes que 18,000$ par année (c’est déjà au-dessus du salaire minimum).  Pas étonnant que nos économistes voient la société en fonction de la rentrée de deux salaires dans une maison. Tu ne peux pas survivre autrement.   

Notre turpitude est telle que Charest passe pour un héros, en se fermant la boîte et en faisant semblant de temps en temps de défendre les intérêts du Québec contre le fédéral.  Je suis certain que les valeurs mobilières sont déjà passées aux mains des fédérastes. Gouvernement d’hypocrites.  Avons-nous le gouvernement qu’on mérite ? 

(En 2011, la Cour suprême contre toute attente donne raison aux provinces. Serait-ce qu’on se rend compte qu’enlever encore des pouvoirs au Québec sera ce qui déclenchera une nouvelle lutte pour l’indépendance du Québec ? )      

Le Canada séparatiste.   

Qui sont les vrais séparatistes puisque la manière d’aborder l’indépendance du Québec tient plus à la création d’une véritable Confédération qu’à une séparation véritable ? 

Les vrais séparatistes sont ceux qui, comme Stephen Harper et Michaël Ignatieff, refusent de reconnaître la vraie place du Québec au sein du Canada.  Pour ce faire, ils pourraient accepter entre autres qu’Ottawa se retire complètement de l’immigration, de la langue et de la culture. Une preuve de bonne volonté et de respect envers le Québec.          

Est-ce qu’un Québec qui aurait tout ce qu’il veut d’essentiel à sa vie culturelle et économique, ce qu’il espère depuis des siècles, se retirerait automatiquement du Canada ?  Pas certain.  Advenant un oui, on a même pensé qu’il y aurait des négociations et qu’à la suite de celles-ci on aurait un second référendum pour entériner les décisions ou se séparer du Canada.  Rien n’est plus clair.     

On est un des rares endroits au monde où on pourrait se séparer ou changer la fédération pour une vraie confédération sans avoir à prendre les armes.  C’est extraordinaire, mais on a encore peur.  

Le jour où la très grande majorité acceptera de dire à Ottawa, c’est assez, voilà ce que l’on exige ou on fait bande à part, ou on fait une grève nationale, on l’aura. Pour ça, il faudra apprendre à se tenir debout.  Il faudra arrêter de ramper.       
Actuellement, on divise tout le monde : Montréal contre Québec, les féminounes qui pleurent parce que les femmes n’ont pas assez de pouvoir alors qu’elles veulent l’égalité pour diriger et évidemment les immigrants contre les souches.

Un pays, c’est bon pour tous ceux qui vivent sur son territoire.  C’est pourquoi, on doit le faire comprendre à ceux qui s’y opposent encore pourquoi il est dans leur intérêt de chercher des solutions acceptables pour tous.      

Comme en Europe,le Québec doit devenir un état avant de pouvoir devenir un état dans une véritable confédération (plusieurs états qui s’associent ensemble).  L’état doit exister pour pouvoir se définir.  Ce n’est pas qu’une question de rhétorique.  ¨ Créer une confédération (les principaux pouvoirs appartiennent aux provinces) implique aussi de nouvelles négociations pour un nouveau partage des pouvoirs. On ne peut pas s’en sortir autrement. Ou on prend les armes. Je ne crois pas que ce soit la solution.  Le fédéral enverrait à nouveau son armée. Les gros sont incapables de songer à une solution sans jouer aux bras.  Ils ne négocient pas, ils imposent.      

La façon de présenter le projet fut toujours : pas nécessairement l’indépendance, mais l’indépendance, s’il le faut.  Il n’existe maintenant que l’indépendance.

L’indépendance était une épée de Damoclès pour aller chercher le plus de pouvoirs possibles à Ottawa.  On doit l’avoir compris puisque l’indépendance est devenue pour plusieurs une simple carrière politique.  Parfois, on a l’impression que les souverainistes sont les pires ennemis de la souveraineté.  On n’en parle jamais, sauf pour dire le mot  » pays du Québec », ce qui n’allume pas nécessairement le peuple.  Pourquoi être un pays quand on est si bien dans le Canada ?  (Si on se met dans la peau des anglophones ou des libéraux qui rêvent de devenir plus riches).     

Dès que ça chauffe, on donne une petite loi 22 (titre ronflant avec rien dedans, mais qui nous affaiblit avec le temps ou encore un rapatriement avec la reine en prime).

Charest est le deuxième artisan privilégié de cette hypocrisie nationale.  On ne remet pas en cause le système, il est trop payant pour ceux qui ont déjà les moyens de s’en faire plus. Les vrais bandits s’occupent principalement ces temps-ci de l’immobilier et de la santé.  Le racket des petits vieux à éplucher avant qu’ils meurent.   

C’est possible, grâce à l’économie.  Quand les libéraux sont au pouvoir, les assoiffés vident les coffres, grâce aux lois qui les aident à mieux réussir leur coup d’argent.  Quand ça devient trop évident, on reverse le gouvernement par le Parti Québécois.       

Pour faire face à la situation, le PQ doit créer une tonne de lois impopulaires pour rééquilibrer le budget et il se fait mettre dehors quand on se dit qu’ils sont tous pareils. Mais dans les deux cas, les penseurs sont loin d’être pauvres. L’urgence n’y est pas. L’indécision est payante à long terme.

En fait, le problème au Québec, on est mené par des bourgeois.  Comment peux-tu comprendre les gens qui gagnent moins de 20,000$ par année alors que tu nages dans au moins tes 100,000$.    

T’augmentes le coût de la vie, pour te faire encore plus d’argent, et les pauvres sont encore plus pauvres.  Plus t’es pauvre, moins tu peux agir.  Plus tu te sens impuissant, moins t’es dangereux. 

Les femmes n’ont pas conquis de nouveaux pouvoirs, le système a compris que c’est plus payant de serrer assez la « visse » afin d’obliger les gens à vivre avec deux salaires.

Si on respecte la valeur et le sens des mots, on constate que la souveraineté n’est pas l’indépendance.  Si je me rappelle bien, le mot souveraineté est apparu avec Lucien Bouchard et il avait pour objectif d’arrêter d’utiliser le mot qui fait peur : indépendance. 

Souverainiste n’est pas indépendantiste.  Les souverainistes envisagent une nouvelle forme de relations avec le Canada, tandis que l’indépendance implique que le Québec est un nouveau pays qui n’a plus rien à voir (sauf l’économie) avec le Canada.  Avec l’indépendance, Ottawa n’a pu un seul mot à dire au Québec. Voilà, c’est toute une différence.  

Ce qui est intéressant, M. Jacques Parizeau est le seul à avoir défini ce qu’il entend par souveraineté : pouvoir signer les ententes internationales (ce qui peut convenir à n’importe quelle province), ramasser tous les impôts (payer sa cote part dans la confédération), faire ses propres lois (avoir droit à une culture et des valeurs différentes).  Rien de bien malin.  Mais, le tata à Chrétien a réussi à faire croire aux gens que la question référendaire n’était pas claire.  On ne peut pas avoir plus claire que le mot et sa définition.     
 
On a jamais été appelé à se prononcer sur une question indépendantiste, mais on a toujours nagé dans le compromis en se faisant accuser d’être trop radical.  

Comme par hasard, au lendemain du référendum, en 1996, je fus accusé et mis en prison pour attouchement sexuel en dehors de mon enseignement, j’ai toujours cru que c’était le résultat d’un piège politique.  Je venais de démissionner comme présent de la Société nationale des Québécois de Val-d’Or et je me battais contre la partition de Stéphane Dion.  

Pendant que j’étais dedans, Stéphane Dion passait sa loi sur la clarté. C’est peut-être un hasard, mais je peux en douter.   Je n’ai pas été tabassé, parce que l’on m’identifiait à la révolution, au FLQ.           

Quand le système veut écraser la souveraineté, il se sert toujours des extrémistes pour tuer le projet.  Après 1970, on a tout fait pour faire croire que le Parti québécois était terroriste alors que le FLQ, me semble-t-il, est beaucoup plus une mouvance communiste qu’indépendantiste.  Ce n’était sûrement pas René Lévesque qui appuyait le FLQ.  

Mais, en réalité, si on avait ce que M. Parizeau demandait au dernier référendum, on aurait même pu besoin de brandir une menace pour obtenir un petit 25 cents et de risquer de disparaître comme nation. 

Montréal est en train de devenir anglais, ce sera ensuite qu’une question de temps pour que le reste du Québec suive. Too late, it’s too late !        

Radioactif 538

octobre 29, 2022

Radioactif 538

Texte de 2009, p. 1100

Du rhinocéros au dinosaure.

La soirée de poésie, samedi soir dernier, à la Boîte à Billy, à Magog, fut tout un succès.  Il y avait 12 poètes qui ont récité.  Pas un homme, pas une femme, des poètes. 

Comme l’expliquait l’organisateur Roberpierre Monnier, il y a trois ans quand il organisa la première soirée, il eut de la difficulté à se trouver des poètes à Magog.   Maintenant, il doit composer avec un trop grand nombre de poètes pour conserver un horaire fixe de deux heures environ.        

Pas étonnant puisque les jeunes adorent la poésie qui n’est pas constipée. La poésie vit seulement en dehors de toute censure.  On n’estpas obligé de consentir à ce qui est dit.  On peut même y répondre.  On peut s’y opposer par d’autres affirmations, mêmes contraires.  La poésie n’a pas de sexe. Elle n’a pas d’âge. C’est un rythme, une vérité intérieure.  Elle est autant de droite que de gauche.  La poésie est la porte d’entrée sur la liberté de pensée. 

La poésie est le chant de son intérieur.  Elle est personnelle.  Elle est TOI.  Ce n’est pas étonnant que dans certains pays on enferme d’abord les poètes.  La poésie est un regard, parfois une prophétie.

La poésie comme l’essai est une forme de réflexion à haute voix, sauf que la poésie, est surtout émotive et musicale.  C’est la parole de l’image.  Elle peut être dite ou parlée.  Sauf, que ces formes d’expression lues ou dites changent son visage, selon celle que l’on emploie.   La poésie évolue.  Elle a été trop longtemps seulement hermétique.   Pour moi, hermétisme sonne comme frustration, hypocrisie.  Comme la censure est de la même famille que la paranoïa. 

Gilbert Langevin pouvait être compris et c’est un grand poète.  Ce qui est le plus beau : l’hermétisme peut être aussi la muse de la poésie.    La poésie est cette ouverture d’esprit qui permet à tous de lâcher leur cri primal.  Gauvreau avait raison de retrouver son origine à travers les grognements.  La poésie exprime tout, sauf, être physiquement violent.  Ce peut-être l’amour, la politique, le rire, la révolte.  La poésie doit tout exprimer. 

La censure est un moyen de rejeter l’autre, une lâchetépour ne pas réfléchir. La peur d’être déstabilisé par ce que l’on entend.   Tout comme les snobs trouvent tout vulgaire.  La poésie est belle dans toutes les langues. 

Personnellement, je me suis aperçu que ma période rhinocéros (je fus candidat à Sherbrooke en 1972) est bel et bien terminée. Il me manque le côté théâtre, le côté humoriste.  La « presque chanson » qui te tourne l’intérieur. 

Je suis encore trop gêné pour donner un bon spectacle, sans compter la mémoire qui dépérit et qui m’empêche, depuis le secondaire, de réciter quoique ce soit par coeur.  Chacun son métier.  Je préfère l’improvisation. La poésie est une passion quand on l’écrit et surtout quand on la vit.  

Ma manière d’écrire en 1968 est une forme de poésie qui n’existait pas encore d’où j’ai créé la poésie de jet.  Un arrière-grand-père du «slam», sûrement dans sa définition et sa manière de s’exprimer. 

J’ai fait des poèmes avec des carrés, des ronds, des flèches qui devaient m’indiquer la tonalité.  Flyé ! Mais j’étais plus poète alors qu’aujourd’hui, on se tait. 

De nos jours, je me plais plus avec mon petit Virus, un personnage de roman purement inventé.  J’ai changé de moyen d’expression.  La fatigue peut-être.  La mort de l’enfant en moi, sûrement!

Ma période rhino est terminée d’abord, parce que les rhinos se prennent trop au sérieux et qu’ils m’ont éjecté du groupe parce que j’ose parler de pédérastie.         

Les rhinos ne faisaient pas que rire, ils étaient l’opposition au système, la révolution.  Manque de culture : la pédérastie et la pédophilie, sont deux mondes tout à fait différents.  Quant à la révolution, on est loin de l’Internationale.

Les mots ont de l’importance.  Par exemple, quand la loi plaçait l’âge de consentement à 14 ans, on ne pouvait plus parler de pédérastie.   En acceptant à cet âge le droit à ton orientation sexuelle, on éliminait la notion même de la pédérastie et on pouvait concentrer le phénomène gai à toutes mes manifestations entre personnes de même sexe.   Tout ce qui se trouvait à l’intérieur de 14 ans jusqu’à la fin de la vie était considéré gai ou hétéro.  La pédérastie devenait un élément superflu : l’âge.      

Le seul problème, chez les garçons, la puberté commence vers 10 ans.  Alors, on ne respecte pas leur droit fondamental à leur orientation sexuelle ainsi que le droit à la vie privée et le rythme de développement chez chaque individu.  La liberté n’a pas d’âge.  L’expérience ne se vit pas que dans les toilettes.

L’autre existe et c’est ça l’importance d’apprendre à aimer ou ne pas aimer ce qui se passe.  Pour aimer, il faut d’abord se connaître un peu.       

Par contre, le problème est différent avec les filles, car elles peuvent se ramasser enceintes très jeunes et elles n’ont pas les outils pour y faire face.  Au lieu des aider, on les juge. On castre les garçons pour protéger les filles. Et, ainsi on retrouve l’âge de consentement préconisé par la police et les religions à 16 ans.  On ne respecte pas la nature telle qu’elle est.  On en a honte et on veut la dompter. Une optique religieuse qui nie la beauté corporelle aux dépens du spirituel.

Dans mon vocabulaire, la pédérastie ne peut pas être hétérosexuelle, l’hétérosexualité est intimement liée à la procréation, à la vie en couple.  Difficile d’arrêter de se caresser quand on est hétéro en amour et en chaleur.  Ce n’est pas tout le monde qui connaît les moyens de faire l’amour sans avoir d’enfant comme prix à payer. On a honte, donc, bien évidemment, on ne parle pas des moyens contraceptifs et on se ramasse avec des avortements à la tonne et des jeunes culpabilisés pour toujours. 

Voilà pourquoi, il faut des cours au secondaire, pour éveiller le sens des responsabilités, même et surtout, quand on fait l’amour.  Pourquoi ne pas pouvoir apprendre à jouir sans avoir peur d’avoir un enfant plutôt que d’avoir des campagnes de dénonciations stupides.      

La pédérastie est un lieu temporel entre deux âges qui modèlent la forme de vie à venir.  Une époque d’expérimentation.  Pour le jeune, c’est la découverte.  Pour le vieux, c’est communier à la jeunesse.   

Je ne crois pas qu’il soit possible qu’une relation de couple perdure des années entre un mâle et une femelle, sans besoin sexuel ou simplement émotif.   Il y a des limites à la frustration.  Et, la chasteté est une offense à la nature.   

Par contre, je peux maintenant comprendre que l’on puisse retrouver la pédérastie chez les femmes homosexuelles.  Le principal élément de la pédérastie est la beauté, la fascination pour «la vie des jeunes» et chez les Grecs, cet état d’âme exigeait que le plus vieux s’occupe du jeune, tant que celui-ci opte pour sa vie personnelle.  C’est le jeune qui décidait quand il devait quitter, s’il le devait.  C’est aussi pourquoi on ne se mariait pas avant 30 ans.  Pour faire des petits, il faut être responsable.  À cette époque, on voyait cela plutôt d’un côté médical.  On pensait qu’il fallait avoir atteint un certain âge pour avoir assez de sperme de qualité.          

Par contre, on peut évoluer vers un monde sans sexe. Une nouvelle orientation sexuelle ?  La tendresse au lieu de la passion.

Le sexe est loin d’être la chose la plus fondamentale de la journée. La masturbation mentale, intellectuelle, la griserie de l’action, peuvent procurer tout autant de plaisirs. C’est surtout vrai en vieillissant.   Le couple devient plutôt un moyen de s’occuper l’un de l’autre.  Mais, on ne peut plus en témoigner, car on le découvre trop tard.

Donc, je suis devenu un rhinocéros fatigué de devoir rire des travers d’une société qui a bien plus besoin de réformateurs que de bouffons.  Mais, une bonne farce, ça permet de se déstresser et d’éviter un cancer de la rate.  Rire est un médicament.  Quoiqu’on en pense !  Donc, une nécessité.

Cette soirée m’a aussi révélé que je suis plutôt devenu un dinosaure.    Mes poèmes ne sont rien à côté du« slam», un mot qui serait lié à l’expression anglaise « slam the fucking door or window ».  On aurait pu trouver un vocable français, à moins qu’on soit devenu comme les français : il faut employer des mots anglais pour se faire croire qu’on est culturellement à la mode. 

Le  » slam  » est ce genre d’expression que j’aurais voulu créer quand j’étais plus jeune.  Mais, je n’avais pas ce talent.  On me dit provocateur, mais je ne me suis pas encore baissé les culottes. Je serais trop gêné.  

Mes textes, les plus pédérastes du monde, sont des prières à côté de ce qu’un jeune travesti nous a livré. Et, loin de me sentir écrasé par mes limites, j’étais extrêmement heureux de voir que les jeunes sont une relève vraiment extraordinaire. Le plus important dans l’avenir sont les droits individuels.            

Tu te dis  » quand on s’est levé, qu’on a gueulé, ça donné quelque chose, même si ce n’était pas ce qu’on voulait le plus, la liberté et un pays à nous. 

Le nombrilisme est un chemin qui conduit les humains vers une nouvelle façon de sentir le monde.   Avec les problèmes climatiques peut-être apprendrons-nous qu’aussi petit que l’on soit, ce que l’on fait a de l’importance. Tout est lié dans l’univers. La théorie des cordes. La chaîne alimentaire.            

On ne peut pas tous être des héros, mais on peut tous être satisfaits de la place qu’on occupe dans ce grand concert de la vie.   Et, la vie est très belle, malgré nos faiblesses.  Il faut savoir se pardonner ses erreurs.         

Un soir, alors que je vivais à Montréal, un bonhomme m’avait demandé de me sucer et je lui avais répondu qu’il était «passé date».  Je me suis rendu compte en fin de semaine qu’en poésie, c’est moi, qui est passé date.  Et c’est bien de même.

Je laisse les plus  jeunes que moi me dire que je suis très beau, ce que je ne crois pas, et je frémis en les entendant m’affirmer aimer les vieux. Grâce à l’internet, même vieux on peut avoir une certaine importance. Je suis étonné que ma nudité connaisse plus de popularité que mes écrits.

Radioactif 537

octobre 28, 2022

Radioactif 537

Textes de 2009, p. 1096

Pourquoi ?

Je n’aurais jamais cru qu’à la fin de ma vie, la sexualité devienne un des sujets dont je parlerais le plus souvent.  J’ai toujours été plus politique.          

Le Québec est aussi arriéré et tordu quand il s’agit de la sexualité des jeunes que nos parents l’étaient à cause de l’Église.  Il ne fallait pas en parler, avoir honte, se trouver coupable d’être sexué ; tout ce qui constitue la bêtise humaine.

Jadis on prenait déjà les jeunes pour une bande d’abrutis dès qu’il était question de sexe. Cachez cette revue que je ne saurais voir et pourtant même les livres SEARS qui annonçaient des brassières nous faisaient bander puisqu’on ne pouvait rien voir d’autre.

Moi, je trippais sur la beauté des petits gars.

Les raisons pour avoir écrit ce livre sont nombreuses ; mais la principale tient à la détermination qu’aucun jeune n’aura jamais plus à souffrir durant des années à cause de la stupidité de la morale et de la censure.         

Je suis persuadé que ma vie aurait été toute différente si ce n’eut été l’imbécilité de la réaction des adultes à la réalité sexuelle.  La pire chose est la censure.  Le refus de parler de la sexualité, comme si c’était anormal, péché, sale.  Une approche perverse, toute religieuse et antinaturelle.      

J’admets que je n’étais probablement pas très vite à comprendre toutes ces inepties.  L’idéal et le péché.  Les contradictions dans tout ce que l’on nous enseignait m’amenèrent à me poser des multitudes de questions.  Pour aboutir, sur ce qui, à mon avis, serait une façon d’éviter que les jeunes se posent des questions comme moi, sans jamais pouvoir avoir de réponses,  sous prétexte que cela est sale, cochon : des cours de sexualité scientifiques.          

Les adultes font un faux-drame avec la sexualité alors que c’est inscrit dans la nature même de tout individu. 

Dès cinq ans, grâce aux études faites aux États-Unis, on peut prédire avec une grande exactitude l’orientation sexuelle des jeunes.  Il a, de plus, été prouvé que sans violence, sans y attacher une importance démesurée, une expérience sexuelle ne peut pas modifier fondamentalement l’orientation sexuelle d’un individu, encore moins sa vie. 

Le cerveau est capable d’éliminer les séquelles quand il y en a.  Et, la violence n’est jamais le fun.  Pour qu’il y ait violence, il faut de la violence. On se sert d’un vocabulaire qui fait croire qu’il y a eu de la violence alors que ce ne fut souvent que du plaisir. 

C’est pourquoi j’en suis venu à préconiser les points suivants qui respectent les individus et surtout leur droit de se créer une morale qui leur soit propre et qui tient compte du droit à la vie privée.  Rien n’est plus privé que la sexualité.        

D’abord, je suis contre la pédophilie qui est très différente de la pédérastie.  La principale raison est le temps et le développement du cerveau.  Un enfant ne perçoit pas du tout la sexualité comme un adolescent et encore moins comme un adulte.  Il lui manque les hormones et la capacité du symbolisme.  Le cerveau est apte à une très grande résilience, ce qui élimine tous ces mensonges concernant les séquelles sexuelles. Un toucher, ça ne fait pas nécessairement mal et les jeunes n’associent pas la sexualité à une morale.      
Prétendre qu’un jeune est traumatisé parce qu’il s’est fait masturber (alors qu’il n’y a pas de violence, mais consentement) permet de voir jusqu’à quel point les adultes projettent leur propre vision dans la tête des enfants. 

La peur de l’étranger pour un enfant peut cependant créer une phobie, un traumatisme d’où mon opposition à la pédophilie.  Pour l’enfant de moins de 10 ans ou environ, l’idéal sera de voir le problème sur un plan individuel, car des relations sexuelles avec un adulte peuvent avoir une signification particulière, reliée à sa culture.  

De 0 à 5 ans, les jeunes vivent une certaine curiosité au sujet de la sexualité.  Des parents soucieux de leur bien-être trouveront moyen de leur expliquer et de répondre à leurs questions sans toujours mentir.  De cinq à 10 ans environ, il y a une période de latence.  Les jeunes ne sont pas attirés par les questions sexuelles et ne veulent rien savoir en général de l’autre sexe.  Les gens ont tellement peur que leur fils soit gai qu’ils les lancent dans la chasse à la petite blonde alors que ce n’est aucunement un besoin pour l’enfant, mais une sécurité pour les parents.    » Mon petit est normal, il a une blonde ».  C’est dans la tête des parents, pas des enfants.  Ce sont eux les aliénés du regard d’autrui.           

Pour un jeune, il n’y a pas de différence (émotive) entre un gars et une fille.  Le jeune gai est plus normal que ses parents qui exigent la normalité, c’est-a-dire être hétéro.  S’il ne peut pas exprimer son désaccord, son malaise, c’est le début, pour lui, d’une longue de période de questions et de mésestime de soi.  Une des principales causes de suicide chez les gars.  Ce que veulent les adultes et ce que vivent les jeunes sont parfois à l’opposé.  La mainmise des adultes dans la vie privée d’un enfant est un viol de conscience. L’adulte est là pour l’aider, l’accompagner, non pour le mouler.    Les jeunes qui sont normaux ne voient rien de mal dans la sexualité, avec raison.          

Si l’éducation sexuelle en bas âge est la stricte responsabilité des parents, rendus à l’âge de l’école, les enfants devraient (entre 5 et 10 ans environ) pouvoir à travers des livres ou des vidéos obtenir plus d’informations, selon leur propre besoin.  Il ne devrait pas y avoir de cours sur le sujet, mais on devrait pouvoir répondre aux besoins individuels (qui sont différents pour chacun).     

L’éducation de masse (des cours) ne devrait se faire qu’à partir de la fin de l’école primaire pour les préparer aux changements physiques qu’ils auront à subir avec l’adolescence ainsi que le nouvel éveil qui vient directement de leur anatomie.  « Ils veulent se comprendre, pas dur à comprendre « . 

Ils doivent non seulement tout apprendre sur le fonctionnement de leur corps, mais aussi leur droit de pouvoir décider s’ils aiment ou n’aiment pas ça le partager. Ils doivent apprendre à se protéger des maladies vénériennes, mais aussi et surtout, apprendre à avoir le courage de savoir exprimer clairement s’ils consentent ou non. 

D’ailleurs, le consentement devrait être l’élément qui fait qu’une situation est correcte ou pas

Tout en rejetant la paranoïa féminine autour de la sexualité (à cause de l’éducation sexuelle religieuse qui déprécie les femmes), je crois que les jeunes doivent être informés des dangers qui peuvent survenir dans le cadre de la vie sexuelle et affective.           

Personne n’est obligé de se livrer à des exercices sexuels, sans le vouloir, quel que soit l’âge et le sexe. Il faut aussi que les jeunes connaissent les dangers des prédateurs violents, tout en veillant à ne pas créer un traumatisme ou une peur injustifiée.  C’est malheureusement, une réalité. 

Cet enseignement doit survenir vers 9-10 ans, de façon à ne pas être brisé par l’ignorance et la culpabilité.  Le pire mal est l’ignorance. Souvent les jeunes apprennent ce qu’ils doivent penser de la sexualité en interprétant le comportement des adultes, plusieurs n’ont pas d’autres moyens pour se créer une conscience personnelle.  Ils peuvent aussi être trop gênés pour tenter d’avoir des réponses.  C’est malheureux, mais s’ils ne sont pas intéressés, il ne faut pas les forcer à s’y intéresser, ça viendra en son temps.  Chaque individu est différent dans ce domaine.  Une information de masse leur passera dix pieds par-dessus la tête, s’ils n’en ont pas besoin. Il suffit d’être à l’écoute, si le besoin se pointe.     

Puisque chaque individu a un rythme de développement personnel, différent, les transformations physiques et psychiques peuvent avoir lieu entre 10 et 21 ans.  C’est la seule raison qui fait que je suis contre que l’on établisse un âge de consentement. Ça ne respecte pas les individus. 

Si on veut créer un monde qui vit en fonction de la démocratie et du respect des droits individuels, il faut que le plus tôt possible dans l’enfance un individu puisse décider ce qui est bien ou mal pour lui.  L’éducation, c’est apprendre à être autonome.  

Il est évident qu’une certaine morale de base doit être là pour tous.  Par exemple, jamais la sexualité ne doit composer avec la violence, la domination, le non-consentement.  C’est à mon avis, le seul point non-négociable. 

Le jeune doit apprendre son droit absolu de dire oui ou non, sans honte ou culpabilisation.  Par contre, il faudrait que la sexualité cesse d’être l’objet d’une véritable hystérie de la part des adultes à cause de leur éducation ou leur manque d’éducation devrais-je dire. Il n’y a rien de mal dans la sexualité, sauf t’imposer contre le gré de l’autre.

Si des relations sexuelles avec un adulte créent des problèmes pour les personnes concernées, ce doit être le jeune qui puisse porter plainte et non des adultes qui décident pour lui.            

Chaque fois que l’on organise des campagnes de dénonciation, on organise des campagnes de paranoïa collective.  Les jeunes ont autant le droit d’aimer ça que de dénoncer.         

Les raisons fondamentales qui font que la sexualité a été autant réglementée nous viennent des religions qui ont toujours eu un regard stupide et fanatique sur la sexualité, en croyant que tout ce qui est sexuel (à part la procréation) est mal, péché, laid, sale.  Les confessions servaient à culpabiliser tous les gestes sexuels.

C’est aussi souvent dans cette optique que la sexualité fut enseignée aux jeunes filles pour s’assurer qu’elles ne soient pas aux prises avec un accouchement indésiré.  Si on les jugeait moins, qu’on les aidait, que l’on adoptait les petits, il y aurait moins d’avortements.  Notre intransigeance est responsable de cette situation.

Il est temps que l’on revoit la sexualité en regard de la vérité et en fonction de son rôle véritable dans la vie humaine.  L’humain ne pourra jamais être autonome, s’il ne peut pas comprendre et gérer sa sexualité, car c’est aussi ce qui motive notre sensibilité et nos émotions.            

Voilà !  Le grand prof a parlé.  Je crois vraiment, très profondément, que ce que je préconise est ce qu’il y a de mieux pour les jeunes que j’adore, je l’avoue.    

Manipuler l’ignorance…

On a un bon exemple ce matin de ce que les médias sont capables faire en tant que manipulation, grâce aux partis politiques.          

Le PQ et Québec-solidaire demandent à Charest d’avoir des lois plus corsées pour les voleurs en cravates.  Quelle connerie !  Ça relève du gouvernement fédéral.

Tout ce que Charest peut faire : une conférence de sa confédération en papier et espérer que le gouvernement fasciste de HARPER continue à vouloir concurrencer les Talibans.     

Il faut vraiment n’avoir aucun respect pour le Canada pour s’obstiner avec la Cour Suprême dans le cas du petit Khadr.  Harper nous fait passer pour ce que l’on est : des hypocrites.  On parle de liberté et on censure tout, on parle de respect et on impose nos conceptions aux autres.        

Ce n’est pas une petite loi locale sur la façon qu’on les entre en prison ou si on mange du steak haché seulement le vendredi qui changera quelque chose.  Le système est fait pour fourrer le monde.  Les politiciens sont les marionnettes de cette mafia mondiale, dirigée par les religions et les banques.  Ce n’est pas compliqué.  C’est pourquoi il y a des paradis fiscaux.  C’est pourquoi les multinationales sont au-dessus des lois des pays. Le système, c’est la mafia mondiale.           

C’est incroyable que le PQ et Québec solidaire féministe ne soit pas au courant de cette réalité.  Pas étonnant non plus qu’on ne parle plus de la Caisse de dépôt au service de Power Corp.       

Mais on est dans le plus beau pays du monde.  C’est vrai qu’on est bien, alors pourquoi changer ?

La liberté, c’est peut-être fait pour être gardée en prison.           

Radioactif 537

octobre 27, 2022

Radioactif 537

Textes de 2009, p. 1096

Pourquoi ?

Je n’aurais jamais cru qu’à la fin de ma vie, la sexualité devienne un des sujets dont je parlerais le plus souvent.  J’ai toujours été plus politique.          

Le Québec est aussi arriéré et tordu quand il s’agit de la sexualité des jeunes que nos parents l’étaient à cause de l’Église.  Il ne fallait pas en parler, avoir honte, se trouver coupable d’être sexué ; tout ce qui constitue la bêtise humaine.

Jadis on prenait déjà les jeunes pour une bande d’abrutis dès qu’il était question de sexe. Cachez cette revue que je ne saurais voir et pourtant même les livres SEARS qui annonçaient des brassières nous faisaient bander puisqu’on ne pouvait rien voir d’autre.

Moi, je trippais sur la beauté des petits gars.

Les raisons pour avoir écrit ce livre sont nombreuses ; mais la principale tient à la détermination qu’aucun jeune n’aura jamais plus à souffrir durant des années à cause de la stupidité de la morale et de la censure.         

Je suis persuadé que ma vie aurait été toute différente si ce n’eut été l’imbécilité de la réaction des adultes à la réalité sexuelle.  La pire chose est la censure.  Le refus de parler de la sexualité, comme si c’était anormal, péché, sale.  Une approche perverse, toute religieuse et antinaturelle.      

J’admets que je n’étais probablement pas très vite à comprendre toutes ces inepties.  L’idéal et le péché.  Les contradictions dans tout ce que l’on nous enseignait m’amenèrent à me poser des multitudes de questions.  Pour aboutir, sur ce qui, à mon avis, serait une façon d’éviter que les jeunes se posent des questions comme moi, sans jamais pouvoir avoir de réponses,  sous prétexte que cela est sale, cochon : des cours de sexualité scientifiques.          

Les adultes font un faux-drame avec la sexualité alors que c’est inscrit dans la nature même de tout individu. 

Dès cinq ans, grâce aux études faites aux États-Unis, on peut prédire avec une grande exactitude l’orientation sexuelle des jeunes.  Il a, de plus, été prouvé que sans violence, sans y attacher une importance démesurée, une expérience sexuelle ne peut pas modifier fondamentalement l’orientation sexuelle d’un individu, encore moins sa vie. 

Le cerveau est capable d’éliminer les séquelles quand il y en a.  Et, la violence n’est jamais le fun.  Pour qu’il y ait violence, il faut de la violence. On se sert d’un vocabulaire qui fait croire qu’il y a eu de la violence alors que ce ne fut souvent que du plaisir. 

C’est pourquoi j’en suis venu à préconiser les points suivants qui respectent les individus et surtout leur droit de se créer une morale qui leur soit propre et qui tient compte du droit à la vie privée.  Rien n’est plus privé que la sexualité.        

D’abord, je suis contre la pédophilie qui est très différente de la pédérastie.  La principale raison est le temps et le développement du cerveau.  Un enfant ne perçoit pas du tout la sexualité comme un adolescent et encore moins comme un adulte.  Il lui manque les hormones et la capacité du symbolisme.  Le cerveau est apte à une très grande résilience, ce qui élimine tous ces mensonges concernant les séquelles sexuelles. Un toucher, ça ne fait pas nécessairement mal et les jeunes n’associent pas la sexualité à une morale.      
Prétendre qu’un jeune est traumatisé parce qu’il s’est fait masturber (alors qu’il n’y a pas de violence, mais consentement) permet de voir jusqu’à quel point les adultes projettent leur propre vision dans la tête des enfants. 

La peur de l’étranger pour un enfant peut cependant créer une phobie, un traumatisme d’où mon opposition à la pédophilie.  Pour l’enfant de moins de 10 ans ou environ, l’idéal sera de voir le problème sur un plan individuel, car des relations sexuelles avec un adulte peuvent avoir une signification particulière, reliée à sa culture.  

De 0 à 5 ans, les jeunes vivent une certaine curiosité au sujet de la sexualité.  Des parents soucieux de leur bien-être trouveront moyen de leur expliquer et de répondre à leurs questions sans toujours mentir.  De cinq à 10 ans environ, il y a une période de latence.  Les jeunes ne sont pas attirés par les questions sexuelles et ne veulent rien savoir en général de l’autre sexe.  Les gens ont tellement peur que leur fils soit gai qu’ils les lancent dans la chasse à la petite blonde alors que ce n’est aucunement un besoin pour l’enfant, mais une sécurité pour les parents.    » Mon petit est normal, il a une blonde ».  C’est dans la tête des parents, pas des enfants.  Ce sont eux les aliénés du regard d’autrui.           

Pour un jeune, il n’y a pas de différence (émotive) entre un gars et une fille.  Le jeune gai est plus normal que ses parents qui exigent la normalité, c’est-a-dire être hétéro.  S’il ne peut pas exprimer son désaccord, son malaise, c’est le début, pour lui, d’une longue de période de questions et de mésestime de soi.  Une des principales causes de suicide chez les gars.  Ce que veulent les adultes et ce que vivent les jeunes sont parfois à l’opposé.  La mainmise des adultes dans la vie privée d’un enfant est un viol de conscience. L’adulte est là pour l’aider, l’accompagner, non pour le mouler.    Les jeunes qui sont normaux ne voient rien de mal dans la sexualité, avec raison.          

Si l’éducation sexuelle en bas âge est la stricte responsabilité des parents, rendus à l’âge de l’école, les enfants devraient (entre 5 et 10 ans environ) pouvoir à travers des livres ou des vidéos obtenir plus d’informations, selon leur propre besoin.  Il ne devrait pas y avoir de cours sur le sujet, mais on devrait pouvoir répondre aux besoins individuels (qui sont différents pour chacun).     

L’éducation de masse (des cours) ne devrait se faire qu’à partir de la fin de l’école primaire pour les préparer aux changements physiques qu’ils auront à subir avec l’adolescence ainsi que le nouvel éveil qui vient directement de leur anatomie.  « Ils veulent se comprendre, pas dur à comprendre « . 

Ils doivent non seulement tout apprendre sur le fonctionnement de leur corps, mais aussi leur droit de pouvoir décider s’ils aiment ou n’aiment pas ça le partager. Ils doivent apprendre à se protéger des maladies vénériennes, mais aussi et surtout, apprendre à avoir le courage de savoir exprimer clairement s’ils consentent ou non. 

D’ailleurs, le consentement devrait être l’élément qui fait qu’une situation est correcte ou pas

Tout en rejetant la paranoïa féminine autour de la sexualité (à cause de l’éducation sexuelle religieuse qui déprécie les femmes), je crois que les jeunes doivent être informés des dangers qui peuvent survenir dans le cadre de la vie sexuelle et affective.           

Personne n’est obligé de se livrer à des exercices sexuels, sans le vouloir, quel que soit l’âge et le sexe. Il faut aussi que les jeunes connaissent les dangers des prédateurs violents, tout en veillant à ne pas créer un traumatisme ou une peur injustifiée.  C’est malheureusement, une réalité. 

Cet enseignement doit survenir vers 9-10 ans, de façon à ne pas être brisé par l’ignorance et la culpabilité.  Le pire mal est l’ignorance. Souvent les jeunes apprennent ce qu’ils doivent penser de la sexualité en interprétant le comportement des adultes, plusieurs n’ont pas d’autres moyens pour se créer une conscience personnelle.  Ils peuvent aussi être trop gênés pour tenter d’avoir des réponses.  C’est malheureux, mais s’ils ne sont pas intéressés, il ne faut pas les forcer à s’y intéresser, ça viendra en son temps.  Chaque individu est différent dans ce domaine.  Une information de masse leur passera dix pieds par-dessus la tête, s’ils n’en ont pas besoin. Il suffit d’être à l’écoute, si le besoin se pointe.     

Puisque chaque individu a un rythme de développement personnel, différent, les transformations physiques et psychiques peuvent avoir lieu entre 10 et 21 ans.  C’est la seule raison qui fait que je suis contre que l’on établisse un âge de consentement. Ça ne respecte pas les individus. 

Si on veut créer un monde qui vit en fonction de la démocratie et du respect des droits individuels, il faut que le plus tôt possible dans l’enfance un individu puisse décider ce qui est bien ou mal pour lui.  L’éducation, c’est apprendre à être autonome.  

Il est évident qu’une certaine morale de base doit être là pour tous.  Par exemple, jamais la sexualité ne doit composer avec la violence, la domination, le non-consentement.  C’est à mon avis, le seul point non-négociable. 

Le jeune doit apprendre son droit absolu de dire oui ou non, sans honte ou culpabilisation.  Par contre, il faudrait que la sexualité cesse d’être l’objet d’une véritable hystérie de la part des adultes à cause de leur éducation ou leur manque d’éducation devrais-je dire. Il n’y a rien de mal dans la sexualité, sauf t’imposer contre le gré de l’autre.

Si des relations sexuelles avec un adulte créent des problèmes pour les personnes concernées, ce doit être le jeune qui puisse porter plainte et non des adultes qui décident pour lui.            

Chaque fois que l’on organise des campagnes de dénonciation, on organise des campagnes de paranoïa collective.  Les jeunes ont autant le droit d’aimer ça que de dénoncer.         

Les raisons fondamentales qui font que la sexualité a été autant réglementée nous viennent des religions qui ont toujours eu un regard stupide et fanatique sur la sexualité, en croyant que tout ce qui est sexuel (à part la procréation) est mal, péché, laid, sale.  Les confessions servaient à culpabiliser tous les gestes sexuels.

C’est aussi souvent dans cette optique que la sexualité fut enseignée aux jeunes filles pour s’assurer qu’elles ne soient pas aux prises avec un accouchement indésiré.  Si on les jugeait moins, qu’on les aidait, que l’on adoptait les petits, il y aurait moins d’avortements.  Notre intransigeance est responsable de cette situation.

Il est temps que l’on revoit la sexualité en regard de la vérité et en fonction de son rôle véritable dans la vie humaine.  L’humain ne pourra jamais être autonome, s’il ne peut pas comprendre et gérer sa sexualité, car c’est aussi ce qui motive notre sensibilité et nos émotions.            

Voilà !  Le grand prof a parlé.  Je crois vraiment, très profondément, que ce que je préconise est ce qu’il y a de mieux pour les jeunes que j’adore, je l’avoue.    

Manipuler l’ignorance…

On a un bon exemple ce matin de ce que les médias sont capables faire en tant que manipulation, grâce aux partis politiques.          

Le PQ et Québec-solidaire demandent à Charest d’avoir des lois plus corsées pour les voleurs en cravates.  Quelle connerie !  Ça relève du gouvernement fédéral.

Tout ce que Charest peut faire : une conférence de sa confédération en papier et espérer que le gouvernement fasciste de HARPER continue à vouloir concurrencer les Talibans.     

Il faut vraiment n’avoir aucun respect pour le Canada pour s’obstiner avec la Cour Suprême dans le cas du petit Khadr.  Harper nous fait passer pour ce que l’on est : des hypocrites.  On parle de liberté et on censure tout, on parle de respect et on impose nos conceptions aux autres.        

Ce n’est pas une petite loi locale sur la façon qu’on les entre en prison ou si on mange du steak haché seulement le vendredi qui changera quelque chose.  Le système est fait pour fourrer le monde.  Les politiciens sont les marionnettes de cette mafia mondiale, dirigée par les religions et les banques.  Ce n’est pas compliqué.  C’est pourquoi il y a des paradis fiscaux.  C’est pourquoi les multinationales sont au-dessus des lois des pays. Le système, c’est la mafia mondiale.           

C’est incroyable que le PQ et Québec solidaire féministe ne soit pas au courant de cette réalité.  Pas étonnant non plus qu’on ne parle plus de la Caisse de dépôt au service de Power Corp.       

Mais on est dans le plus beau pays du monde.  C’est vrai qu’on est bien, alors pourquoi changer ?

La liberté, c’est peut-être fait pour être gardée en prison.           

Radioactif 536

octobre 26, 2022

Radioactif 536

Textes de 2009, p.1093

Correspondances d’Eastman

Je passe la fin de semaine aux Correspondances d’Eastman.  Deux jours de bénévolat et une journée pour assister aux ateliers.  Je continuerai mes petites histoires ou commentaires sur la vie dès que je le pourrai.


Québec mis à la porte… du Canada.

Je ne sais pas combien de siècles il faudra pour que les Québécois se réveillent.  Ils semblent avoir été si profondément endormis par la religion qu’ils ne se rendent même plus compte du fascisme  » harperien ».  Tout, même l’argent est synonyme d’indifférence.       

Les lois civiles indiquent que nous sommes encore dirigés par la pensée religieuse, mais en se cachant sous le visage de la protection.  Qu’est-ce que ça change d’avoir un curé pour nous dire de ne pas jouer aux fesses,  si ce même curé est en habit et se dit avocat, juge ou tout autre personnage qui se croit assez pur pour juger les actions des autres.    

« Comme on disait, il faut gagner notre souveraineté dans le respect des lois, mais on oublie que ceux qui font les lois sont de moins en moins intéressés à nous respecter ainsi que les lois.  Après les mesures de guerre en 1970, peut-on croire que les fédérastes respecteront les lois ? »  Ils ne l’ont jamais fait.    

Le Canada anglais menace maintenant le Bloc Québécois de ne plus recevoir les argents versés aux partis politiques fédéraux.  Une bonne bande de fédérastes sont tout à fait d’accord, oubliant que le jour où l’on ne fait plus parti de leur système électoral, c’est l’équivalent de nous mettre à la porte. 

Plus un mot à dire dans ce pays anglophone où nous payons des impôts et des taxes.  Accepterons-nous ça ?      Une autre action de censure : la censure de la pensée.  Une censure de notre propre identité.  Serait-ce que nous revenons aux années 1970 où nous étions carrément en guerre contre le Canada ?  Tuer la culture, c’est tuer la nation.  Le fédéral se sert de la morale pour le faire.  C’est la raison invoquée, la cause ou la conséquence ?   Le moyen employé est le versement des subventions.  Pas d’argent, pas de survie.        

Le grand chantage avant les élections à l’automne ou le mariage conservateur-libéral.   Faut-il une autre crise économique pour se réveiller ou sommes-nous déjà morts ?  Toutes les autres provinces ont eu les argents pour combattre la crise (fraude) économique mondiale, sauf le Québec.  Ce n’est pas assez clair?   Il ne faudrait pas qu’un seul conservateur ou libéral ne soit élu au Québec.  C’est justifier que le fédéral nous exploite.       

Ainsi, on commencerait à s’apercevoir que le bien du Québec n’est pas seulement celui des fédérastes.  Un tel geste prouverait au reste du Canada qu’on en a assez de les entendre se demander ce que veut le Québec.  L’indépendance, puisque nous ne sommes pas canadiens.  

Mais, s’il en est ainsi c’est aussi parce que nos représentants n’ont pas de couilles. 

Si on était unanime à exiger que le Québec soit français, seul responsable de sa langue, sa culture et son immigration, nous l’aurions peut-être;  sinon il faudrait avoir assez de respect envers nous-mêmes pour devenir un pays. Il est urgent qu’on se branche.

Le temps d’agir.    

Ce matin à TVA, Claude Poirier expliquait que Vincent Lacroix a une sentence basée sur le fait que voler par fraude n’est pas un crime avec violence.  

En quoi être privé de tes économies dans ta vieillesse, quand tu ne peux plus aller travailler, que ça te rend la vie quotidienne difficile, voire infernale, c’est moins traumatisant qu’une pipe si tu n’as pas encore 16 ans ?     

Une pipe, j’imagine que ça fait mal en tabarnak pour penser ainsi !  T’en rappelles-tu au moins ?  Faut que ça fasse mal en tabarnak pour que ça t’obsède durant cinquante ans minimum et que tu puisses dire que ça t’empêche encore de dormir.          

Ne riez pas les gars, c’est ce qu’on croit dans les tribunaux.  On prétend que se faire tailler une pipe par un plus vieux, c’est encore plus honteux que d’avoir ses premières règles chez la fille.  Et, si c’est toi qui la fais, c’est encore pire, tu risques probablement d’avoir des dents de castor.   

Quand je me suis présenté à la Commission Bélanger- Campeau pour dénoncer le système de chantage que constituait la nouvelle approche  » financière  » de la sexualité, le député libéral Ciacia m’a demandé à partir de quand un vol devrait aussi être considéré comme geste violent. 

Je disais que pour un crime sexuel sans violence, on devrait effacer le dossier après cinq ans, s’il n’y a pas de récidive ou s’il n’y a pas eu de violence quand le crime fut commis.  J’ai appris depuis que cette même prescription existe déjà pour le proxénétisme.  
 
Malheureusement, je ne savais pas ce qu’est une prescription.  Je me suis fait rabrouer.  J’ai eu l’air fou.  Sauf que mes prédictions se sont toutes réalisées. Certains diocèses ont fait faillite.  Des prêtres ont été tués en prison.  Et, les protestants ont profité des déboires des catholiques.  Les églises se sont vidées.  Et la pègre a conservé sa prescription, en acquérant de plus un pouvoir de chantage extraordinaire qui nait contre tous ceux qui ne croient pas que les caresses sont traumatisantes  AVANT 16 ANS…      

Voici ce qui en est de la prescription sur les proxénètes : une femme qui vit de prostitution ne peut pas porter plainte contre son « pim » cinq ans après le fait.  La prostitution, même individuelle et consentie est un crime.  Seule la pègre a su se servir de la Charte des droits pour se défendre et obtenir des privilèges.  On a même modifié l’âge de consentement de 14 à 16 ans, comme si les jeunes n’avaient aucun droit sur leur sexualité, aucune vie privée et ce, malgré tout ce que la science nous apprend sur le développement de la sexualité chez les jeunes.     

Au lieu d’agir,  selon les découvertes scientifiques, on a poussé encore plus loin la bêtise de l’approche religieuse face à la sexualité.  On ne va plus à l’église, mais on respecte rigoureusement ce qu’elle enseigne (au cas).   Même si c’est complètement débile.    

Plus besoin de boss, on s’autocensure.  C’est justement ça être aliéné . 

Notre système judiciaire encourage le vice en autant qu’il n’est pas sexuel, comme les curés le faisaient.  Pour moi, féminounes, curés, fédérastes, c’est du pareil au même parce que c’est la même morale :Money is God… sex is the devil.

 À part de relater cet événement, Le temps d’agir est un livre strictement politique, mais on ne le retrouve pas plus sur les tablettes de nos bibliothèques de l’Estrie. C’est comme Il était une fois dans les Cantons de l’Est.  Je n’ai pas besoin de parler de pédérastie pour être censuré.   

Malgré ma maîtrise en français, mes 15 ans d’enseignement, je ne peux même pas faire partie des bénévoles de la Fondation de la bibliothèque Memphrémagog.  Je dois démissionner de mon poste de vice-président, (même si l’exécutif compte seulement des adultes et tient une réunion mensuelle après la fermeture de la bibliothèque), au cas où je pourrais être en présence d’un jeune.  Ce qui est techniquement impossible.         

Pourtant, même dans une sentence, au pire, on exige que le type ne soit pas seul avec un jeune, durant un certain nombre d’années. 

Ce n’est pas la première fois que je vis quelque chose du genre.  Je suis aussi incapable d’être membre de l’Association des auteures(rs) des Cantons de l’Est, alors que j’ai participé à plus de 20 livres et que je n’écris pas pour la jeunesse.  Pourquoi cette censure paranoïaque ?              

Le Québec compte un million de personnes qui ne savent pas lire.  Avec des règles aussi stupides sur la sexualité, nous ne sommes pas sortis du bois. Tout est politique, mais aussi sexuel. 

La sexualité est « notre » schéma intérieur, par lequel on analyse la vie à partir de notre enfance.  
 

Radioactif 535

octobre 25, 2022

Radioactif 535  Texte de 2009, p. 1089       05 Août 2009            Wow ! C’est sauté en maudit.    En réécrivant mon livre Laissez venir à moi les petits gars sur Nipox, je constate le chemin que j’ai parcouru depuis.   J’ai écrit ce livre dans les années 1970 et il a été publié à Parti pris en 1981.        J’avais peur de devenir un monstre.  Mais, je ressentais qu’on exagérait le mal entourant toute la sexualité.  Une folie religieuse.  Je voulais simplement dire : les plaisirs sexuels,  ce n’est pas si grave que ça.  Ne devenons pas fous pour si peu.  Un pédéraste ne tue personne et  te faire manger quel que soit l’âge ou le sexe, c’est amusant.  Ça ne fait pas assez mal pour traumatiser qui que ce soit, bien au contraire.           Le crime est de condamner les autres ?  De créer une atmosphère d’enfer autour de tout ce qui touche la sexualité «Aime ton prochain comme toi-même, pour l’amour de Dieu» nous avait-on pourtant appris.             Fou ou pas, fallait que j’aime les flos en maudit pour écrire autant sur le sujet, car ce n’est pas pour moi que ces textes ont été créés, je n’en profiterai probablement jamais, mais j’aurai essayé de retrouver un peu de bon sens quant à la perception sexuelle au Québec        Tant que nous croirons ce que les religions nous ont enseigné sur la sexualité, nous serons incapables de créer un monde de juste milieu.  Le péché tue la confiance en soi et développe le mépris de son corps.  Trop de parents se comportent encore en hystériques dès qu’il est question d’un manquement à la perception religieuse de la sexualité.  Avoir peur pour ses enfants, c’est parfait, mais devenir paranoïaque, c’est autre chose.   Les frissons me prennent tant j’en reviens pas d’avoir écrit ce livre.  Il parle de tout ce que je pouvais vivre de très très intime.  C’est fou d’être aussi obsédé, mais c’est probablement comme ça que je ressentais la vie.  Un contact devenait une telle montagne que j’avais l’impression de vivre qu’à ce moment.   Je pouvais bien courir les psys dans ma vingtaine.         Je lis ça (en recopiant) et je me demande si je n’ai pas tout exagéré, dans une crise de sincérité et d’authenticité, presqu’une maladive, une forme de confession publique qui marqua le début de ma révolte contre les valeurs catholiques où tout est sexe, mal, saleté.  Et si Dieu nous a créés ainsi, c’est qu’il nous veut ainsi.  Tant qu’il n’y a pas de violence, de domination ou d’intimidation, y a rien là !  Sauf, si on veut s’en servir pour du chantage.  Tout est rendu argent, argent, argent.  On dirait que seul le sexe existe dans ma vie alors que c’est en réalité qu’un 5% de ma vie.  Peut-être est-ce différent maintenant alors qu’avant je croyais que juste regarder un garçon avec envie était déjà un péché mortel qui me condamnait automatiquement à l’enfer.  Je les trouve beaux.   Pourquoi m’empêcher de les regarder ?  La tentation, mon cul !           Je ne peux pas imaginer que j’aie été aussi fou.  Pourtant, c’est moi qui l’ai écrit.  Pourquoi ?  Est-ce seulement pour comprendre « mon péché « , ma peur de devenir aussi fou que ceux qui te tuent juste pour un attouchement sexuel?  Cette folie, cette peur crée encore plus de mal qu’une bonne pipe ou de belles caresses.  La peur des autres, c’est ce qui rend fou. Pourquoi s’occuper de ce qui se passe dans le pantalon du voisin, ça ne nous regarde pas, s’il n’y a pas de violence.  Le Québec est à mon avis une société d’hypocrites.      Je comprends que si on le prend ce livre pour l’apologie de la pédophilie (qui n’a pourtant rien à voir avec la pédérastie), on ne peut que m’haïr.  Je suis moi-même gêné, en me relisant.  Je me demande même s’il n’y a pas des bouts que je devrais tout simplement couper.  Et pourtant, non.  J’ai écrit ce livre pour que jamais plus un seul garçon ne vive une sexualité aussi fucké à cause de la censure.  Vivre sans comprendre ce que tu es et pourquoi tu l’es, c’est affreux.      Si la sexualité m’avait été présentée correctement quand j’étais jeune, je n’aurais certainement pas autant dérapé.  Je ne suis pas le seul à avoir été pris dans cet étau, dans la fureur des moralistes, puisqu’encore beaucoup de jeunes se tuent pour les mêmes tourments que je dénonce dans mes livres.             Ça m’a permis de croire sincèrement que le péché d’impureté est une écoeuranterie inventée par les religions. Il ne tient à absolument rien de divin ou même d’intelligent.          Je crois fermement que pour le bien du Québec (à naître) on doit organiser des cours de sexualité à fin du primaire pour que les jeunes sachent décider de ce qu’ils aiment ou pas et apprennent à devenir responsables et autonomes.  J’ai payé pour l’apprendre.        Combien de suicides faudra-t-il avant que nos  » chastes  » comprennent que la sexualité des autres ne les regarde pas.  La morale sexuelle a été créée par les Borgia, de le savoir, ça devrait nous allumer un peu .   Par contre, comme je l’ai écrit, aussi large d’esprit que je puisse être, je ne peux pas accepter la pédophilie (rapport sexuel avec des enfants de moins de 10 ans) parce que ça peut être négatif,  voire même un danger pour l’enfant. Le jeune a un rythme de développement que l’on doit respecter.  Dans une relation pédéraste pour qu’elle soit agréable, il faut nécessairement une forme d’égalité et de consentement. C’est un plaisir à partager et non un besoin à imposer. Les féminounes ne l’ont pas encore compris.       Il est temps qu’on analyse la sexualité en fonction des nouvelles connaissances. Par contre, prétendre qu’un simple rapport sexuel peut créer des dommages irréparables aux enfants, c’est mentir.  Le cerveau a une capacité incroyable de se réapproprier le bonheur de vivre.         L’homo-vicièr a été écrit simplement pour dire que malgré la pédérastie quelqu’un peut espérer contribuer à améliorer la société.  Un premier pas.  Puis, j’ai donné des conférences sur la pédérastie dans des ateliers sur les homosexualités avec le psychologue, M. Alain Bouchard, au début des années 1980.  Le but était de faire comprendre ce que le pédéraste peut ressentir intérieurement.  J’étais content que ça amène ensuite le témoignage de jeunes pour comprendre ce qu’eux ressentaient.                           Je pense qu’avoir pu enseigner pendant 15 ans, sans qu’un de mes élèves ait à se plaindre, c’est plus productif pour la société que de m’empêcher d’être bénévole ou de me tuer financièrement pour que je n’aie pas un sou pour publier.  J’ai voulu soulever le débat.  Pour moi, le combat est fini. Il est perdu.              Je m’amuserai avec mon petit Virus.  Je peux le créer comme je le veux, pour le rendre encore plus alléchant aux yeux de Diogène.  Est-ce un autre dérapage? Une vraie manie parce que  la confession me manque. L’exemple du petit chauffeur de 7 ans.L’histoire du petit gars de Saint-Lin qui chauffa à vitesse folle une automobile dans une route déserte, il y a deux ans, représente à mon avis le plus bel exemple de ce que j’essaie de dire depuis des années : on capote vite au Québec à cause des média. Quand l’histoire a été sue, même si le papa a manqué totalement de jugement à cause du danger, la réaction a été toute aussi folle, sinon plus, à cause des média qui s’en sont servis pour le sensationnalisme.  On se rappela, mon frère et moi, les voyages que l’on faisait à Montréal pour y amener des animaux à la boucherie ou acheter de l’avoine pour les troupeaux.  Mon frère qui, n’avait que 12-13 ans, chauffait souvent le camion.  Il y avait beaucoup moins d’autos, mais c’était le vieux chemin tout croche.  Pas de problème.  Et les tracteurs.  C’était, je l’avoue, une époque très différente (1950-1960).  La prudence n’était pas de mise, mais l’insouciance oui.  Plusieurs jeunes sont morts écrasés par un tracteur.     À cette époque, on n’essayait pas de faire des adultes avec des bébés en garderie et on faisait confiance à ceux qui pouvaient être utilisés à différentes tâches.  On apprenait sur le tas.  Aujourd’hui, les bébés doivent être des adultes et ne pas bouger, sinon « ritalin » et les autres sont des adultes qui ne sont encore que des bébés parce qu’ils ont été surprotégés.        On a perdu la notion du juste milieu. On fait facilement des drames dont l’aspect théâtral est encore plus nocif que le drame lui-même.       Là, n’est pas mon propos.  Ce qui ressort de l’histoire de ce petit : il est vrai qu’il ne doit pas servir d’exemple pour les autres jeunes.  Conduire aujourd’hui, c’est tellement plus dangereux que ce n’est plus possible à bas-âge.    Cependant, que la DPEJ commence à se demander si elle ne devrait pas enlever la garde de cet enfant à ses parents, c’est non seulement débile, mais carrément criminel.  Détruire une famille, la vie d’individus pour une offense qui n’a aucune suite malheureuse, c’est simplement digne de la Gestapo.            Un peu de retenu ne serait pas de trop.  La DPEJ est là pour protéger les enfants.  Est-ce que d’enlever le jeune de sa famille c’est veiller à l’intérêt de cet enfant ?    Pourquoi détruire un jeune sous prétexte qu’il a manqué d’obéissance aux règles de la société ?  Notre système pense à ses règles, à son pouvoir, mais il ne pense jamais aux réactions que ses soins apportent et qui sont souvent pires que le problème lui-même.           Aucun jugement ne devrait détruire une famille ou un individu récupérable.      Le monsieur s’est excusé.  Ce roman feuilleton est peut-être rentable pour la presse, mais à quel prix pour cette famille ?  

Radioactif 534

octobre 24, 2022

Radioactif 534

Textes de 2009, p. 1088    
27 Juillet 2009        
Remise en question …

Depuis quelques jours, quelques-uns de mes anciens(nes) élèves m’ont trouvé sur Facebook et entrent en communication avec moi.  Ça fait très chaud au cœur et tout drôle, car j’imagine que ce fut possible grâce à mon carnet sur radioactif.  Alors, je me demande ce qu’ils doivent penser de moi.  Le gros méchant conteur qui s’amuse.               

Je suis tout simplement un peu plus direct quoique j’essaie de ne pas être seulement un provocateur.   Je n’ai plus rien, donc, rien à perdre, mais j’ai mon petit confort familial et amical à sauvegarder…         

On m’accuse de dire les choses par leur nom et on ne prend pas que j’ose me dire pédéraste alors que je n’ai pas de relations sexuelles depuis bien longtemps.  Parfois, je me demande ce que c’est dans la réalité, tellement ça fait longtemps.   Mais, comment en parler autrement ?  Il faut le vivre ou l’avoir vécu pour savoir ce que ça signifie.  Le ciel des purs est l’enfer des humains.        

Moi qui étais si sage quand j’enseignais, j’avais même arrêté de boire.  J’espère que je ne scandalise personne avec mes écrits. 

Depuis Val-d’Or, le droit à son orientation sexuelle est devenu une petite obsession et un grand combat, probablement perdu d’avance ; mais si au moins, j’arrive à permettre qu’on se pose quelques questions, juste ça, en vaut déjà la peine.  « Pour être écrivain, il faut vivre. »       

Ce petit problème nous conduit à se demander la valeur de notre civilisation et pourquoi quand tu as de l’argent, tu as tous les droits.  Une réflexion qui me fait jeter dehors de tous les mouvements littéraires poétiques; mais elle est essentielle pour l’avenir.   Le monde n’a pas d’avenir s’il n’apprend pas à être plus tolérant.           

Moi, je suis trop vieux pour que ça me touche personnellement, sauf, que parfois je suis encore sensible à ce qu’on pense de moi.  Je dois devenir trop émotif.

C’est bizarre que l’enseignement me remette toujours en question, dans le sens, que du moment où tu rechausses les souliers de prof, tu te sens plus responsable et les mots pour le dire s’en ressentent.  Tu te demandes si t’as raison, encore plus que jamais.  

Enseigner, avoir adopté deux enfants, mon enfance à Barnston, ont été les plus beaux moments de ma vie.  Je ne peux pas l’oublier.      

Eh oui !  Je suis toujours indépendantiste parce que nécessaire pour conserver notre visage français, mais je suis moins fanatique. Chacun ses vérités. La démocratie nous limite aux jugements des autres. Les droits de l’Homme sont là pour nous défendre contre les abus de la majorité.


Les fédérastes sont agressifs…

Depuis quelques semaines, les fédérastes sont devenus de plus en plus agressifs dans leurs commentaires politiques.  Ça sent les élections fédérales pour cet automne.  Le contraire serait un miracle.         

J’avoue avoir été estomaqué par le livre de Michaël Ignatieff «La révolution des droits».  J’étais ravi de voir quelqu’un s’intéresser à cet aspect de nos vies et prétendre que les droits de l’individu sont prioritaires, surtout que la censure revient comme au temps de mon enfance.   

Par contre, quand il s’est absenté du Parlement pour ne pas voter sur l’application de la loi 101 par tous, au Québec, y compris le fédéral, j’ai compris que ce sera un hypocrite.  Il se fiche du Québec.  Il ne pense qu’à l’intérêt des libéraux qui, eux, ne pensent que portefeuilles.   

Quant au problème de l’emploi, il est soulevé depuis des années par le Bloc.

Ainsi, à Ottawa, il n’y a encore qu’une possibilité pour être intelligent : le Bloc Québécois. 

Plus nous serons solidaires, plus il sera possible d’aller reprendre les pouvoirs que le fédéral nous a volés.


01 Août 2009          
300,027 visites.      

Eh oui ! J’ai maintenant eu plus de 300,000 visites.  Merci de continuer à me lire.  J’aimerais bien avoir des commentaires.  Je peux même accepter ceux qui me critiquent.  Et même plus, car c’est avec eux qu’on s’améliore. J’attends vos suggestions.  Merci !

Notre univers

octobre 23, 2022

Notre univers, selon Jean –Pierre Luminet.

Voici une des plus belles citations que j’ai lues concernant notre univers :  

L’univers est la cristallisation d’une musique primordiale.

Radioactif 533

octobre 23, 2022

Radioactif 533

Textes de 2009, p. 1082

Le vol capitaliste…

Je viens de recevoir un petit papier sur lequel on m’avise quel sera mon salaire de petit vieux pour la prochaine année.  Je suis rendu à cette époque de nos vies où du jour au lendemain on peut lever le « flag » et aller voir s’il y a quelque chose de l’autre bord.  Un pas encore plus important que celui d’Armstrong.            

En attendant, j’ai constaté que même si j’ai arrêté de travailler depuis plus d’un an, ma paye diminue de 20$ par mois. Pourquoi ?  Dieu seul le sait et le fédéral aussi parce qu’on le paye pour qu’il nous remette l’argent qu’on lui a nous-mêmes versé.  On essaie de nous faire croire que c’est grâce à notre citoyenneté canadienne si on a cet argent,  et,  plusieurs sont assez naïfs pour le croire.  Pas étonnant qu’on se fasse vider les poches de 40 milliards et que pas un seul chat se met à miauler.     

Si la paye a diminué légèrement, les taxes ont augmenté, le coût de la vie aussi.  Ainsi, chaque année, les aînés perdent un peu plus de qualité de vie, en voyant leur pouvoir d’achat diminuer. 

On essaie de nous faire croire que ça n’a pas changé de plus de 2%.   Quand à l’épicerie un légume me coûte le double de ce qu’il coûtait,  j’ai bien de la difficulté à croire qu’il n’y a pas eu d’augmentation du coût de la vie de plus de 2 %.      

On n’a pas vraiment à se plaindre tant qu’on est en santé ; mais si par malheur, on commence à être malade, on est fait à l’os. Là, on se fait avaler tout rond.  L’immobilier et la pharmaceutique sont les deux plus gros portefeuilles de la mafia légale ou non.  L’exploitation des vieux est une priorité, c’est une manne qui ne durera pas plus longtemps que 15-20 ans, après il y a une grosse baisse de population.  Finis les baby-boomers !  On devra trouver autre chose pour dire que les jeunes sont exploités par leurs aînés. 

Par exemple, dès que les vacances commencent, même s’il n’est rien arrivé, miraculeusement, le prix de l’essence augmente. Plus il y a  de demande, plus on augmente les prix.  Ce n’est pas ça du vol ? C’est ça le système capitaliste.  Voler pour mieux s’engraisser ; mais c’est encore pire quand on pense au communisme ou états théocratiques. 

Chez eux, on en est plus au vol, on tue simplement ceux qui contestent.   Monde de malades !  Trop d’argent, ça rend fou ou écœurant.   Mais, eux, on ne leur touche pas.  Wake up ! dirait Gilberte-Côté Mercier du fonds de la cellule de son asile.  Le pape s’est-il cassé le poignet ? 

Autre sujet : Je m’excuse si mes textes changent très vite jusqu’à ce qu’ils aient pris une forme définitive ; mais j’écris directement mon texte sur l’internet.  Je ne copie pas un brouillon, sauf si j’écris un ancien texte. C’est pourquoi, le début est parfois complètement différent de ce qu’on peut lire plus tard. Spécial ! Mais j’aime ça…

Le pardon

C’est toute une affaire que demander un pardon, mais c’est la seule chose que tu dois faire si tu veux avoir le droit minimum d’être bénévole dans n’importe quel mouvement ainsi que le droit de voyager.             

Ce qui est surprenant, c’est que l’enquête serve à aviser tous les gens que tu es pédéraste.  Ça ou des langues sales, c’est la même chose.     

C’est interdit de vivre en société pour un pédéraste, même s’il n’y a que des adultes, au cas, où il pourrait …peut-être… rencontrer un jeune.   Un pédéraste. C’est un danger absolu.  C’est pire que de rencontrer un soldat qui occupe ton pays pour voler tes richesses naturelles. C’est pire que de bombarder des villages ou d’enfermer un enfant soldat à Guantanamo.  Il n’y a que la religion qui peut te rendre assez fou pour le croire.  Il y a un lien direct entre la religion et les partis politiques,  mais on n’analyse pas ça très vite.      

Les valeurs te font choisir ton clan.  Plus tu es religieux et riche plus tu es fédéraste, pourquoi ?  Je ne le sais pas exactement, mais je suis certain que ça joue.  T’es un résigné en acceptant d’être un pécheur, alors tu acceptes de facto l’autorité qui le proclame.        

Ton statut politique, tes croyances politiques n’exigent pas que tu sois de telle ou telle orientation sexuelle.  Tu n’as besoin d’être pédéraste pour être indépendantiste, que non, il y en a autant contre la pédérastie chez les souverainistes que chez les fédérastes. 

D’ailleurs, toute la merde que j’ai mangée pour mon orientation sexuelle est venue de ceux qui se prétendent des révolutionnaires. Ce sont des révolutionnaires bornés.

La pédérastie demande une ouverture d’esprit que les fédérastes ne semblent particulièrement pas avoir en général.  Ils ne pensent qu’à l’argent. Le clan de la droite québécoise est dirigée par le clergé ou ceux qui pensent en être sortis, mais ils sont encore prisonniers de leur enseignement. Comme le clergé, ils condamnent tout ce qui est sexuel. 

La pédérastie peut te faire connaître trop vite ce qui te fera tellement plaisir quand tu auras l’âge  » jugé acceptable  » du mariage. 

Quel horreur que la préadolescence !  Si tu as 16 ans, là, ça devient tout à fait correct et normal. Tu ne te touches jamais assez pour apprendre que ça donne des sensations agréables.  Même qu’il te faut une petite blonde pour être normal.  Pas hétéro, pas normal.  C’est le vrai fonds des choses, même si on fait croire que notre société n’est pas homophobe. Elle l’est viscéralement, jusqu’à en être inconsciente.           

On a stigmatisé tous ceux qui pouvaient être atteints de ce mal bizarre qui consiste à tomber en amour avec des petits gars.   Mais plutôt que d’apprendre aux jeunes à devenir responsable, apprendre que tu peux aimer ça ou pas, dire oui ou non,  on l’interdit comme si c’était le pire mal de tous les maux.  C’est l’hystérie dès qu’un cas est répertorié.  

Juste voir un jeune, c’est déjà tellement dangereux pour lui qu’il faut inventer une punition à perpétuité, sans se prendre pour des bourreaux.      

Le pauvre jeune fond dès qu’il se sent désiré ; c’est sûr.  Il est trop niaiseux pour comprendre.  Il a peur.  C’est évident.  Il ne faut pas parler aux étrangers. C’est ce qu’on lui apprend depuis qu’il est aux couches. Les adultes pensent pour lui.            
  
Ça fait partie des restrictions obligatoires lors d’un jugement pour des actions sexuelles (on dit crimes pour que ça ait l’air encore pire) de pas se trouver seul avec un jeune, mais une fois ta probation finie, tu ne deviens qu’un demi homme libre pour le reste de ta vie, sous prétexte de représenter un danger pour la jeunesse. 

Socrate est mort pour les mêmes raisons.  Ils disaient que les dieux n’existaient pas.  Ce qui corrompait alors la jeunesse.  Ça revient à la même chose parce qu’on fait croire que c’est Dieu lui-même qui a condamné l’homosexualité parce qu’il ne dit jamais un mot sur les pédérastes. Jésus se contente d’être en amour avec Saint-Jean, son petit cousin.           

Quand t’as fait ton temps, tu devrais pourtant être libre.             
  

On dit que les pédérastes sont des paranoïaques. Ils ont raison de l’être.  Ils sont pourchassés par tout ce qui est de droite religieuse.   La religion rend aveugle et la haine de la pédérastie vient de la religion.  Ces haines viscérales sont entretenues par le système parce qu’on croit que c’est un mal qui s’attrape pendant le jeune âge. Les religions ne tiennent pas compte de la libido qui existe de la naissance à la mort, chez tous les êtres humains.     

Dans des études aux États-Unis, on a découvert à la suite d’expériences scientifiques auprès de jeunes de cinq ans, qu’on peut déjà par la dilatation de la pupille de l’oeil, quand on montre des scènes érotiques, prédire quelle sera l’orientation sexuelle de l’enfant.     

Malgré cela, on continue de croire que les homosexuels peuvent corrompre la jeunesse.  Les pédérastes ne représentent pas plus de 2% des gais.  Les autres sont attirés par les adultes de leur âge seulement et ils sont même très souvent les pires ennemis des pédérastes parce qu’ils ont peur de perdre leurs droits acquis.  Attendez les vrais débats sur l’adoption de jeunes garçons par des gais.  En Californie, on croyait que le bon sens avait triomphé.  La droite religieuse a repris le contrôle.  C’est ce qui nous attend ici, lors de la prochaine rage de droite.        

Quand on combattait l’homosexualité, on prétendait qu’on devenait gai à la suite d’expériences vécues dans notre enfance.  Cette légende urbaine existe toujours.  Pourquoi un gars aurait de la misère à éjaculer 40 ans plus tard sous prétexte qu’il a été traumatisé alors que sur le fait il a bien aimé se la faire vider?  Serait-il inconsciemment déjà gai ?  Est-ce que pour se faire payer davantage à la suite d’un procès, il faut avoir été traumatisé.  Aujourd’hui, tous les moyens sont bons pour faire plus du cash.           

Il faut beaucoup de courage, même aujourd’hui, pour dire qu’on est gai.  Il ne faut pas se fier sur la télévision.  On a fait du chemin dans le sens de la tolérance, il faut l’admettre, mais tout n’est pas éternel… il suffit de faire appel à l’émotion pour tout chambarder.  

Les pédérastes sont paranoïaques parce qu’ils sont les seuls contre lesquels on peut retourner jusqu’à l’enfance pour trouver une raison des  » boucler  » , de satisfaire la haine populaire comme on se servait des chrétiens dans les arènes de Rome pour permettre au peule romain de se défouler.  Ensuite, on les met sur une liste pour qu’il soit reconnu, partout, comme pédéraste, pour le reste de leur vie.  Tu voles 100 millions, tu fais 18 mois. Un attouchement sexuel peut te valoir neuf mois plein.  Belle justice !  Tu en voles 40 milliards, c’est politique, on en parle même pas. Ma bande de malades.  

À moins que les vrais raisons soient politiques.  Tout est politique, même dénoncer les contradictions.  Tu fais de la politique à travers tes textes quand tu parles ou essaies de justifier des changements.         

Quand j’ai fait une série d’articles dans le petit journal de l’Association des auteures des Cantons de l’Est (AAACE), je n’avais pas parlé de pédérastie, mais déjà on invoquait la nécessité de censurer des passages politiques. Me censure-t-on pour des raisons politiques ou sexuelles ? Ou les deux?      

Qui a poursuivi Bush, il est pourtant responsable, avec ses mensonges, de la mort de milliers de personnes avec sa guerre en Irak ?   La guerre pour le pétrole qui se poursuit en Afghanistan n’est-elle pas plus dangereuse pour l’humanité que mes billets sexuels?    

Évidemment, pas question de travailler et être rémunéré…   Aussi, je l’ai fait.  J’ai fait la demande de pardon.  Avec tous les risques que ça comporte…mon passé, mes billets littéraires, par exemple.    

Ça semble déranger bien du monde.  Pourtant, mes textes ne sont que le fruit d’une recherche « littéraire » de la vérité, concernant un sujet qui a assassiné le droit de milliers d’individus : la sexualité est-elle mauvaise, mal en soi ou est-ce plutôt un interdit stupide, religieux, qui devrait être décriminalisé s’il n’y a pas de violence, de domination ou d’intimidation de la part d’un des partenaires ?

  
Si on étudie le sujet dans les universités afin de trouver de nouvelles raisons de prétendre que le sexe peut être traumatisant, je ne vois pas pourquoi je n’ai pas le droit d’informer les gens de ce que j’ai découvert dans mes réflexions.  Et, tenter de prouver le contraire.

Parce que c’est le contraire de ce que l’on veut entendre ?  Je l’ai vécu, j’en ai connu d’autres.  Comme dirait Aristote, la connaissance ne peut exister sans tenir compte de l’expérience.  Quand aie-je prétendu avoir la vérité ?  J’ai jamais demandé à quiconque de devenir pédéraste à travers mes écrits.  J’ai juste essayé de remettre les pendules à l’heure.  Je cherche juste à trouver une façon intelligente et non viscéralement émotionnelle de voir le sujet.      

Comment nuancer entre «protéger et écraser» les individus ?   Les jeunes ont-ils des droits ?  Qui les feront ressortir si tout le monde a peur de se poser les vraies questions ?  Ça paye pas, donc, pas intéressant.

Tout le monde sait qu’on ne légalise pas le pot parce que ça nuirait trop à la pègre : il pourrait entre autre y avoir des contrôles de production, de qualité.   Est-ce la même chose pour la pédérastie ? Un compromis ?            

Est-ce normal qu’on fasse des listes, qu’on veuille mettre des photos sur tous les poteaux et que du moment que tu as un gars qui dit  » je suis pédéraste », c’est l’ostracisme total.  Même plus le droit d’écrire, on cache ton existence, on essaie de tout faire pour que le message ne passe pas sans même s’interroger s’il serait possible que ces textes aident la société à se comporter un peu plus humainement ? 

Mon livre Il était une fois les Cantons de l’Est était à la bibliothèque de l’université de Berkeley en Californie et pourtant il n’y en a pas un seul exemplaire dans aucune des bibliothèques des Cantons de l’Est.  C’est un livre carrément politique, pas un mot de pédérastie là-dedans.  Censure politique ou morale ?  Bande d’hypocrites !    

Mon ami, Pierre Faucher, qui était de la SQ, me dit un jour : « Prouve que la pédérastie est payante et elle sera légalisée.»  Il avait probablement raison, mais c’est plus que ça.  On haït les homosexuels, on les prend pour des tarés (quand on ne vit pas dans certains quartiers à Montréal).  Boisclair n’a pas été élu parce qu’il est gai et s’adonnait parfois à la cocaïne.  Évidemment, on essaiera de prouver le contraire pour ne pas passer pour des arriérés… Ce n’est pas important que des jeunes se suicident pour des raisons sexuelles ?  Comment peut-on avoir des jeunes responsables, si on élimine tous les cours de sexualité? 

La censure est le moyen par excellence pour forcer les jeunes à trouver des solutions dans la pornographie. (Remarquez que j’aime bien me rincer l’oeil… ça aide quand t’es rendu vieux pour rendre le poignet plus efficace)  En parler, c’est assainir notre perception de la sexualité, en autant qu’on la voit en dehors des yeux de l’Église…            

Si je pouvais juste faire comprendre ça, ma vie aura été un succès.         

La meilleure : une maison d’édition qui publie mes textes n’a plus droit à ses subventions, car on doit signer une entente pour respecter les bonnes mœurs.  Jean Ferguson m’avait dit que ce n’était pas encore le cas dans le temps, mais on commençait déjà à en parler.  Ça m’était venu aux oreilles.  Ferguson l’a nié en me demandant pour qui je me prenais pour qu’une telle chose soit possible spécialement contre moi.  Pourtant, c’est ce qui arrive.         

Cette obligation, veut dire en bon français que Harper a dû enlever sa loi sur la censure parce que les gens n’en voulaient pas.  Mais, on a appliqué quand même plus hypocritement la loi en nommant des gars au Conseil des Arts, qui verront à appliquer les principes que la société vient de rejeter.  Et, on dira que le Canada est un pays démocratique.  Pantoute.  Hypocrite, ce n’est pas pareil.   

Je ne sais pas ce qu’on va sortir, mais je sais, qu’à l’exception de quelques expériences avec des gars de plus de 25 ans, depuis 1996, j’aurais pu être curé et respecter le vœu de chasteté, car c’est ce que j’ai vécu.             

Donc, je vais continuer d’écrire, mais j’avoue avoir hâte de changer de sujet.  Ça se fera quand les Québécois commenceront à réfléchir sur leur avenir politique. C’est la seule chose qui me semble assez intéressante pour m’amener à vouloir changer de discussions.     

Pourquoi être aussi ouvert ?  De la provocation ?  Un manque de pudeur?  Absolument pas.  Je suis écrivain et un écrivain se doit d’aller au bout de ses recherches… si on ne veut pas que les plus jeunes me lisent, on a qu’à mettre mes textes dans des sections « pour adulte seulement », j’ai aucun problème avec ça.        

Martineau dira ce qu’il veut : je ne suis pas pédophile, mais moi au moins, je sais pourquoi.  Quant aux initiations, ce fut une règle dans bien des sociétés.  Les petits aimaient et aiment souvent ça encore aujourd’hui.  Que ça nous plaise ou pas, c’est une réalité.                 

Quant à moi, je préfère et je préconise une bonne éducation sexuelle dans les écoles.  Il y aurait moins d’enfants « puckés » par la suite dans la vie.  La liberté, c’est une responsabilité.  Le but de l’éducation c’est de rendre les jeunes autonomes et capables de développer leurs talents.  Tout le monde en a.  Les paranoïaques ne sont peut-être pas ceux qu’on pense. 

Avoir peur de la sexualité, c’est aussi maladif que de trop en vivre.

Radioactif 532

octobre 22, 2022

Radioactif 532

Texte de 2009, p. 1080

La manipulation sociale…

Quand on était jeune, on avait les curés pour nous envoyer en enfer.  Certaines maîtresses d’école nous faisaient peur avec leurs histoires de morts qui ressuscitaient.

Aujourd’hui, le gouvernement subventionne ceux et celles qui vont inciter les enfants à dénoncer tous les gestes sexuels à un mille à la ronde. Avec ou sans violence.  » Un toucher, c’est aussi pire qu’un meurtre. », disait Nathalie Simard.  Malade pas à peu près !  

Je ne sais pas ce qu’en pense un enfant-soldat ?   L’attitude du fédéral avec Khadr est pire que tous les touchers du monde, car il ne respecte pas sa propre logique.        

Puis, à la télévision, on dit que les abus sont comme le pop-corn, ils éclatent de partout.  Un marché payant.  Et, on est surpris que la sexualité cesse d’être un agent de développement du bonheur, de l’estime de soi chez les jeunes.  On est encore plus scrupuleux, donc, plus hypocrite, plus débile que l’était la génération de mes grands-parents.   

On arrête d’aller à l’église, mais on continue d’avoir peur et de suivre les règles qu’on trouvait tout à fait débiles qui nous étaient livrées par l’Église quand on était jeune.   La morale religieuse nous fait chier, mais on n’a pas l’honnêteté intellectuelle de se l’avouer.  Un petit bout de sciences, un petit peu de spiritualité, au cas, et voilà.  S’il y a un problème on appellera la police qui remplace le père (le pourvoyeur ou celui qui est là pour te sacrer la raclée si tu n’es pas assez sage).  Une société, c’est une famille plus nombreuse.   

Comment les jeunes peuvent-ils croire que la sexualité est un processus physique normal, essentiel à la survie de l’espèce, attaché au plaisir pour le rendre plus attrayant, un élément fondamental pour l’estime de soi alors que dans tous les discours qu’ils entendent il faut combattre la sexualité, le grand mal.  Des discours totalement contradictoires et débiles.      

On essaie encore de tout censurer comme si le silence nous avait permis d’avoir une vision éclairée de la sexualité.  On a appris sur le tas.  Avec nos erreurs.  On a pris plus de temps à se créer une idée sur la question, donc, à devenir des gens responsables.   Est-ce que ça changé pour nos jeunes ?          

Absolument pas, c’est pire, les curés se sont métamorphosés féminounes ou en avocats parce que c’est une carrière très payante.  La télévision en fait ses choux gras parce qu’elle remplace les commères et que tout le monde en parle.  Ce sont nos confessionnaux modernes.

Un gars comme Martineau n’a même pas l’honnêteté de s’informer avant de pontifier.   Il ne faut pas oublier le chantage que cette hystérie permet.  Certains diocèses ont dû fermer les portes aux applaudissements des protestants qui se cherchaient de nouvelles recrues.  Au moins eux laissent leurs curés se marier.  Le pape n’a pas évolué.  

Est-ce que la sexualité occupe un espace aussi important dans nos vies?  Confond-on sexualité et amour, amitié ?  Les appellations : hétéro, gais, pédophiles, etc., sont des sectarismes, des discriminations inventés pour diviser les gens, les placer dans des catégories bonnes et mauvaises.  Nous sommes tous des gens sexués.  On n’a pas besoin d’un étiquette. Un étiquette, c’est bon pour le marché-cible du marketing.           

C’est normal qu’il y ait plus de dénonciations plus ou moins fondées, mais c’est parfois une hystérie de la peur, puisque le gouvernement paye pour qu’on fasse peur aux enfants.  Les anti-sexes sont subventionnés pour aller faire croire aux enfants qu’un toucher ça fait mal.  On invente même une littérature spéciale pour les enfants expurgée de toute référence sexuelle, mais on peut y tuer… ça c’est tellement mieux pour les enfants.  Le sexe les rend fou, mais la violence leur calme les nerfs.    

Tous ces gestes viennent des féminounes et des milieux judiciaires qui veulent avoir plus de subventions, donc, qui ont besoin de plus de crimes.          

Et, il faudrait que l’on se taise devant ces abus de manipulation de la santé mentale des jeunes; car, ils ont aussi des droits.  Le droit à la vérité, entre autres.

Et, on s’étonne qu’il y ait un des plus haut taux de suicide pour des raisons sexuelles chez les garçons.  Un gars excité ça bande naturellement et c’est impossible de l’en empêcher, s’il frotte ça éjacule et c’est le fun en tabarouette. On t’a toujours enseigné la sexualité comme quelque chose de dégradant, tu ne peux pas faire autrement que de penser que t’es un sale quand tu es parfaitement normal.  

Quand nos grands génies auront-ils compris ?  C’est moins payant la liberté de conscience, mais ça donne des êtres plus responsables.      

La morale sexuelle est basée sur l’ignorance et la peur.  Qu’on le veuille ou non, c’est une peur qui existe surtout chez les femmes parce que la religion les a toujours écrasées.  Les femmes libres n’ont plus ces peurs et ne voient plus la sexualité comme une saleté.  Là, on commence vraiment à parler d’égalité homme-femme. Je suis parfaitement solidaire avec les féministes qui pensent ainsi, fières d’être des femmes sexuées.

Alexandre Poulin : une merveille.        

Je ne veux pas me faire passer pour un critique artistique ; ce que je ne suis pas ; mais je trouve intéressant de vous faire part de ce que je trouve bien quand je vais au Vieux-clocher, à Magog.    

Je ne connaissais pas Alexandre Poulin.  J’avais été intrigué par une phrase qu’il avait dite dans une entrevue ou une annonce à la télévision.  Ces paroles m’ont accroché.  Je ne l’ai pas regretté.        

Ce gars-là a vraiment un talent extraordinaire comme chansonnier.  Il a des paroles qui veulent dire quelque chose et dans l’ensemble on arrive à les entendre, ce qui est loin d’être toujours le cas pour plusieurs.  Ces « quatre niveaux de compréhension d’un texte », il faut le faire.  Très intelligent. Bon. En fait, une invitation à la découverte de ce nouveau talent québécois. 

Radioactif 531

octobre 21, 2022

Radioactif 531

Texte de 2009, p. 1072

Martin Dubé, excellent…

Si vous avez la chance d’aller voir le spectacle de Martin Dubé (il est au Vieux-Clocher de Magog jusqu’à dimanche) ne la manquez pas. Il est excellent. Un très bon spectacle.  

Je croyais ne reconnaître aucune de ses imitations, mais ce fut tout le contraire.  Il sait nous faire voyager dans la chanson et nous étonner.  Je me suis même demandé si ce n’était pas du « lipsing », tant c’était juste.  Il est étonnant comme Véronique Dicaire.            

Je m’étais aussi déjà demandé si Armstrong n’était pas descendu dans les studios de Walt Disney plutôt que sur la lune.      

Jeune, je ne manquais aucune des émissions de Disney et on aurait pu très bien se servir du décor lunaire de ses émissions pour nous faire croire qu’on a marché sur la lune ou être allé sur Mars. 

Les imitateurs ont vraiment du talent.  Aucun doute. 

Martin Dubé m’a fait penser à Mario Dumont, mais il est plus drôle que lui. II est meilleur imitateur qu’humoriste.   Un très bon spectacle… 

Les rêves… 1

Qu’est-ce que le rêve ?  Une réaction chimique durant la nuit ?  Pourquoi a-t-on plus chaud à la tête en dormant ?  Le chaud a-t-il quelque chose à voir avec le rêve?  On se réveille souvent noyé dans son oreiller.  Pourquoi?  

Personnellement, si j’ai trop froid, je ne dors pas.  Problème de thyroïde.

Le rêve est-il la vie vraie ?  On l’a déjà pensé.  C’est assez pour s’interroger sur la réalité et les rêves.  Quand vit-on pour vrai : réveillé ou dans ses rêves ?           

Notre cerveau fait-il passer une inspection, durant le sommeil, à nos neurones, à nos petits fils électriques internes ou externes ?  Nos perceptions sont repérées à partir de nos sens, un prolongement du cerveau, qu’arrive-t-il quand le cerveau est inactif ?  Le sommeil n’est pas le vide.  Aucune relation avec la mort.  Avec la mort, plus de cerveau, donc plus de perceptions ; ce devrait être en fait le vide le plus absolu comme quand on perd connaissance.  Si c’est le cas, on a peur pour rien de la mort.  On ne saura jamais qu’on n’existe plus

La seule chose qui contredit ça est le rapport que nous avons avec les morts.  Existent-ils dans une autre dimension, ce qui expliquerait qu’on peut parfois entrer en contact avec eux ou est-ce une illusion créé par notre inconscient, nos souvenirs, nos émotions ? 

J’imagine que le rêve, c’est comme un changement d’huile.  Durant la nuit, notre corps essaie un neurone, produit une petite quantité d’hormones, pour voir si tout fonctionne bien, ça fait un petit flash, un petit rêve, créé à partir des résidus de ce que l’on a déjà vécu ou imaginé.  Quand on dort, le cerveau ne dort pas complètement, partout dans chaque cellule, d’où nos rêves. 

Le rêve peut aussi être comparé à une bobine spéciale que l’on utilise pour nettoyer notre vidéo.  Il y a des petits bouts de films qui n’ont pas été effacés ou superficiels et qui réapparaissent sporadiquement à l’écran durant le grand nettoyage  … ce sont les rêves.      

Le rêve est la bibitte qui, chez Freud, expliquait que la majorité des maladies mentales féminines prennent naissance dans leurs scrupules, leurs désirs sexuels gardés cachés, inassouvis et non dans une vie trop trépidante de sexe.  Elles capotent quand elles sont trop scrupuleuses et non parce qu’elles ont trop de sexe.   Elles veulent, en ayant honte de vouloir.  Elles sont incapables d’échapper aux discours des religions.      

La honte d’être femme et leur haine- jalouse de ne pas avoir un pénis sont d’autres éléments qui inculquent une perception d’infériorité de la femme face à l’homme.  Cette théorie fut récupérée immédiatement par les femmes psychiatres (la fille de Freud, entre autres),   jusqu’à ce quela sexologie devienne la science féministe par excellence. Cette science est tellement orientée par la pensée féministe qu’elle écrase toute recherche de vérité. On va même jusqu’à essayer de nier l’existence de la pédérastie dans la Grèce antique. 

C’est normal qu’on ait une approche archaïque, on se sert de ce que la société nous a enseigné jusqu’à date.  C’est plus sécurisant.  Le pouvoir de l’horreur, de Julia Kristiva, publié au Seuil, en 1980, est le livre à lire absolument si on veut creuser le sujet.  Il illustre très bien la nécessité du féminisme, mais en même temps, il explique comment les religions ont créé un sentiment d’infériorité, de culpabilité chez les femmes.  L’égalité ce n’est pas de répandre ce complexe chez tous les humains, mais d’en sortir pour constater qu’un homme et une femme sont par essence exactement pareil si on leur laisse le droit de choisir leur personnalité.   Un humain, c’est un humain.     

Serait-ce que les femmes ont été plus perméables aux enseignements religieux, même si elles ont été plus massacrées par les paroles bibliques ?  Leur plus grande sensibilité les aurait-elle maintenu dans un complexe d’infériorité d’où ce retour à droite après les années 1970 ?  Ayant peur de l’homme, elles ont fait appel aux « machos» pour se faire protéger… elles ont attrapé le syndrome du 911… Appeler la police à toutes les fois qu’elles se pensent couvertes par l’ombre masculine… La peur de la sexualité est devenue une forme d’hystérie féminine. De la paranoïa pure.  Mais revenons aux rêves.  C’est le sujet de la réflexion.        

Les rêves semblent les traces d’événements qui avaient été filmés.  Ces traces, hors du contexte global, n’ont aucun sens en soi, parfois ça donne des mélanges assez ahurissants.   Par contre, ils révèlent une partie de notre inconscient, c’est-à-dire des symboles, des structures, des expériences qui nous font comprendre, saisir les choses, des idées ou des désirs refoulés.  Notre cerveau s’adapte à nos expériences.  Il les enregistre.  C’est l’ensemble de ce système qui constitue notre inconscient.  Un miroir qui se regarde regarder.   Notre inconscient, c’est notre bibliothèque personnelle.  On connaît tous les livres, mais on ne peut pas tous les avoir en tête en même temps.         

Je ne peux pas penser à une chaise, si je n’ai pas déjà la notion de ce qu’est une chaise.  La question est : d’où je tiens cette connaissance ?   Existe-elle en soi?  Préalablement ? Je ne crois pas.   Elle me vient probablement de mon expérience.  Je ne me rappelle pas le un millionième de ce que j’apprends (ne serait-ce qu’en regardant et écoutant les autres depuis mon enfance).  Mais, cette connaissance existe.  Elle est entreposée en nous. L’expérience constitue ma connaissance.   Ce que j’ai lu, entendu est plutôt de l’ordre du savoir.  Un acquis qui n’est pas intériorisé. Un phénomène de mémoire.           

Si ma connaissance n’est pas transmise aux autres, elle ne durera pas longtemps.  Si j’invente quelque chose, il faut que ça se sache, sinon mon invention disparaîtra avec ma mort.  

Mon cerveau a noté ce qui arrive dans telle ou telle situation. Il sait comment il a réagi.  C’est ce qui fait que nous sommes uniques.  Notre « je » modifie notre perception.  Notre « je » réagit différemment à différents stimuli parce que notre cerveau fonctionne avec un système de sécurité.  Quand il arrive quelque chose ou une nouvelle idée, elle passe dans notre conscience comme dans un filtre d’identification, comparaison, réaction.  Notre perception peut être modifiée par notre expérience du passé. On réagit, selon nous, nos émotions, notre connaissance.  On est ainsi que la suite des choses…la transmission.  

Pourquoi se demander comme les philosophes à quel moment je vis dans la réalité.  Est-ce que la réalité existe en soi ?   C’est évident.   La partie n’est pas le tout.   La cohérence dans le rêve est inexistante, d’où le rêve est intemporel ; car ce n’est qu’une partie de l’appareil (cerveau) qui est utilisée, qui fonctionne.  Il ne saisit qu’une fréquence à un moment précis, oublié dans notre inconscient.    C’est un test.  C’est pour ça qu’on dort. On met l’appareil cerveau au neutre, au repos.  Puis, un petit changement physique est perçu et ramener dans une autre zone du cerveau qui est restée en éveil.  Donc, la réalité n’est définitivement pas le rêve.     

Un rêve, c’est comme un tout petit bout de vidéo pour les carnets (blog), mais sans être structuré.   

Les langues sont des conventions…  C’est pour ça que c’est un peu idiot de croire que l’on possède une langue qu’au moment où l’on ne fait plus de fautes d’orthographe.  La langue est d’abord et avant tout un outil de communication, non une preuve de la force de sa mémoire ou sa capacité à être logique.            

Il faudrait que les enfants en apprennent deux ou trois langues maximum, mais au moins deux (la langue nationale et une langue universelle), de manière à ce qu’un jour, nous puissions tous nous comprendre.  Mais ce n’est pas dans l’intérêt de ceux qui nous dirigent que l’on s’entende parce qu’ils se feraient brasser le ciboulot…  Le monde changera quand nous aurons pris conscience qu’on peut renverser les forces qui nous méprisent qu’en leur brassant la cage — ils ne bougeront jamais sans cela.           

Les rêves sont trop courts pour être une vie, ils n’affectent pas vraiment notre corps (si je me suis fait couper la tête dans mon rêve, je me réveille, mais je l’ai encore) pourtant ce que l’on mange avant de se coucher affecte nos rêves.  C’est donc une expérience électrochimique, disons.   Par contre, en dehors du rêve, si on me coupe la tête, j’ai des bonnes chances de ne jamais revenir.  

Notre petit cerveau est un lecteur de chimie, des forces électromagnétiques qui nous entourent et qui produisent notre « réalité ».  On meurt quand notre cerveau est détruit ; on ne peut plus lire ce qui nous entoure.   Pas de cerveau, pas de réalité consciente.  Pas de détecteur.  C’est la seule différence. 

Je suis un capteur d’énergies.  Je n’ai connaissance que d’une partie infime des énergies existantes.  Je ne vois pas avec l’infrarouge, le rayon gamma, par exemple…  Pourtant, ils existent en même temps que moi.  Je n’ai qu’une vision très partielle de la réalité.  Et mon cerveau est trop faible pour tout percevoir ou imaginer… l’infiniment grand, par exemple. C’est cette énergie globale, totale qui est Dieu, s’il y a un dieu.  

Quand j’étais petit, je croyais qu’en mourant nous devenions une énergie et que cette énergie était attirée par une autre énergie plus grande, venue des étoiles.  Ainsi, attiré, happé quand on mourrait, on se rendait dans un nouveau monde pour faire l’expérience d’une nouvelle vie.  Mort, nous devenions une énergie dont la masse était proportionnelle à sa qualité.  Plus tu es pur, plus tu es léger.  Plus tu es facilement attiré par un monde lointain de l’infini.  Pour moi, la pureté, c’était l’amour et non l’abstinence sexuelle.      

Le soir que mon grand-père Eugène Gauthier est mort, je me suis installé dehors pour voir où il pouvait bien être allé. Dans quelle étoile était-il rendu ?        

La réalité ce sont les forces qui constituent l’univers.  Je suis comme un ordinateur.  Je dois être branché sur internet pour voir les images, mais si je n’y suis pas, internet existe toujours, les ondes se propagent sans moi. Je ne suis qu’une partie de cette même énergie.     

Voici une de mes grandes réflexions du matin.  Réfléchir est une jouissance comme les autres.   Tout le monde en fait autant, mais je me trouve spécial à cause des sujets qui m’intéressent.            

La pédérastie en est un parce que j’ai eu plus de difficulté à comprendre, plus peur d’être mauvais ou de le devenir et surtout je me demandais pourquoi ça fait aussi peur à tout le monde.          

Mon expérience me prouve que ce qu’on en dit est absolument faux.   Est-ce pour ça que j’ai la tête enflée ?  Je m’imagine avoir été le seul à vivre ma vie.  En la communiquant, je réponds aux questions que je me suis posées.  Exister, c’est un cadeau.  Dieu nous prête vie, disait-on.  J’ai probablement exagéré ma valeur, la nécessité d’exister, mais on a tous besoin de se faire croire qu’on a de l’importance.  Et, on a raison.    Parfois, on est écœuré, on pense qu’on devrait mourir au plus vite.  Mais, dès qu’on se sent très mal, notre première réaction est « Pas tout de suite.  J’ai encore des choses à faire. »

Le monde existe sans moi.  La conscience est un privilège.  Quand je pense que j’ai fait quelque chose de particulier, je me mets vite à rire de moi parce que je n’ai rien inventé.           

J’aimerais connaître mon impact sur les autres ; mais en même temps, ça n’a pas grande importance, sinon pour savoir si mon influence est positive ou négative. 

Quand je mourrai, il n’y aura pas grand monde pour me pleurer ou se réjouir (ce qui me semble plus logique).  Aie-je été aussi positif que je le crois ou aie- je créé un monde d’illusions, de déception ?   Aurais-je dû être plus courageux?  Est-ce que quelqu’un d’autre à ma place aurait pu éviter le suicide de Rouhed ?  Est-ce l’échec de ma vie ou l’échec de sa vie ?   Suis-je responsable de ceux dont je me suis occupé et dans quelle mesure ? Pourquoi ceux avec qui j’ai eu des aventures me considèrent encore comme un très bon gars alors que ceux qui ne me connaissent même pas me condamnent pour avoir vécu en dehors des normes actuelles ?   

Mon problème : je veux trop comprendre.  Je ne fais pas assez de compromis. Je me pense trop important en croyant dans ce que j’écris?  Question de perception.          

Chacun voit en même temps, probablement de la même manière, le petit chien qui court dans la maison. Serait-ce que nos cerveaux perçoivent tous ce qui les entoure, comme quelque chose d’extérieur à eux et de perceptible par une machine fabriquée « identiquement » ?  Les sens sont une prolongation, un moyen de percevoir un monde plus étendu que notre propre existence.  C’est assez fabuleux.  Mais, ça ne prend pas nécessairement un créateur pour rendre cette chose possible.  La matière a peut -être toujours existé et existera toujours puisque la vie est une transformation continuelle d’une même masse d’énergies.  La matière est rien d’autre que de l’énergie refroidie.  Une énergie moins rapide, moins dense dans le sens d’étendue.   «Chaque moment est le choix d’un nouvel alliage. Une réaction à une action. Un changement qui entraîne un autre changement ?        

Je crois en Dieu.
  Pour moi, c’est l’évidence même.   Par contre, je ne sais pas exactement qui il est.  S’il y a un dieu, c’est l’ensemble de tout ce qui existe.  L’essence. Est-ce la conscience qui nous anime ? Peut-elle exister à partir de la totalité de ce qui existe ?  Cette conscience doit-elle provenir d’un cerveau ? Peut-il y avoir une «machine», une structure, une loi, un être, capable de percevoir tout ce qui existe instantanément ?  Un miroir global ?  La conscience est-elle dans la matière ou dans une autre dimension créée par des forces différentes ?  Est-ce la totalité de la réalité qui a créé en soi cette machine capable d’inventer la vie et le monde ?  Un prérequis à la vie ?   Si oui, il y a un Dieu.  Pas de conscience, pas d’intelligence, pas de Dieu.  La conscience et l’intelligence sont-elles un aménagement des forces perçues ?         

Un fil électrique ne sait pas qu’il conduit une image (une disposition) à ton écran de télévision, mais toi tu peux la percevoir.  .  Est-ce que l’image existe en soi quelque part et que ce que je vois n’en est que sa reconstitution ?  Jusqu’où peut-on imaginer le cinéma dans la réalité ?  Platon le pensait.  On revient toujours aux réflexions de Platon et Aristote. C’est le germe de la pensée.  Et pourtant, on a préféré les valeurs des romains : la violence, la guerre, le meurtre, la domination, le plaisir excessifs.  Toute cette merde est devenue notre civilisation. Notre système comprend capitaliste, communiste, fasciste, car ce sont toutes des expressions d’une même chose : le système économique.  Le résultat des vies antécédentes.         

La réalité est une forme, une structure, un ensemble de forces, en déplaise à M. Berkeley, qui existe indépendamment de nous ou si l’on veut de notre conscience individuelle, de notre « je ».  Elle occupe un lieu et un espace, tout comme nous.  Elle existe autant que mon «je».  Je ne suis pas la seule réalité, mais la réalité ne peut pas exister consciemment pour moi sans moi.   Je suis un point qui regarde. Je ne crois pas que l’on est un point qui se regarde parce que tout vit en lui, que rien n’existe en dehors de lui.     

Je ne veux pas de censure, dans mon univers, qui m’empêche de reconnaître la beauté de l’autre.            

Le petit gars qui regarde la tv au Japon (les Japonais sont très beaux comme tous les asiatiques d’ailleurs) peut voir la même émission transmise aux deux endroits si je la regarde à Magog, en même temps.  C’est un fait indéniable, vérifiable.               

Quand il y a une guerre, tout le monde a peur, sous les bombes.  Si elles nous tombent dessus, on meurt vraiment.  Donc, chaque élément qui compose la réalité existe vraiment en soi ; mais, le phénomène guerre existe aussi puisqu’il est perçu par tous ceux qui s’y trouvent de la même manière.  Il y est tout simplement dans des niveaux de conscience différents comme il y a des forces électromagnétiques, chimiques, nucléaires, etc. qui sont d’ailleurs partout.  On ne se promène pas seul sur la rue Principale parce que ça n’arrive qu’aux autres, je suis aussi conscient que ça saute de partout, on fait dans ses culottes comme tout le monde.  Comment peut-on avoir cru que la réalité n’est pas capable d’exister en dehors de soi ?   Je ne fais que la percevoir, bien d’accord.  Je ne suis moi-même qu’une énergie, toute petite et temporaire.  Comme un signal.  Un petit bip.       

Si je n’existe pas, la réalité est quand même là pour les autres.  La vie ne cesse pas d’exister comme trame de changements parce que je ne suis plus là pour la percevoir. 

Je ne suis pas là, mort, les autres me portent en terre. Je suis une absence. Un trou.  Un objet de mémoire. Est-ce que mon existence est quelque chose d’assez importante pour modifier ce qui m’entoure quand je meurs ?  Sûrement pas, mais si j’ai découvert quelque chose et on en parle à la télévision ça permet aux autres de faire la même découverte, je viens de changer la réalité future parce que tous s’en serviront.  Je ne suis rien parce que je n’ai rien découvert, ni inventé.  Presque tout le monde meurt dans l’indifférence des autres, sauf celui qui a laissé sa marque.  Le gars supérieur.  Ce n’est pas mon cas.  Parfois je me trouve même très niaiseux. Mais comme humain, j’ai la même valeur qu’Einstein. Je suis un être vivant.        

Vivant, je ne suis qu’un élément de l’infiniment petit, conscient de l’infiniment grand.   Même les étoiles ont aussi jusqu’à un certain point une influence sur nous, car ce sont des forces qui agissent sur les autres. Le tout est un.      

Je ne me rappelle presque jamais de mes rêves, sauf quand j’étais jeune, avec le bon dieu qui me remettait à ma place.  Mes rêves finissaient toujours par glorifier la grandeur de Dieu.  La religiosité dans ma famille ?  Chez moi probablement ?   Je croyais en dieu parce que je sentais dieu comme étant une partie de moi, quelque chose qui m’habitait.   Nous sommes de la même essence, même si je suis infiniment plus petit.           

Cette fois je devais être assez sur le bord de me réveiller parce que j’ai presque toute la scène dans la tête.  Elle concerne l’enseignement et le syndicalisme.        

Imaginez-vous, comment c’était quand je fumais un joint. J’avais toujours l’impression de vivre trois niveaux de pensée en même temps.  Je ne prends pas au sérieux ce que je pense, mais je trouve ça bien amusant de partager ce que l’on vie.       

Si on avait eu l’honnêteté de m’apprendre les réalités de la sexualité quand j’étais enfant, je n’aurais probablement jamais été pédéraste, car je veux tout comprendre et ce que j’apprenais ne me semblait que des mensonges. 

Vive l’expérience pour apprendre.  J’ai tout essayé.  Ceux qui croient au mal dans la sexualité sont, à mon avis, les malades, les vicieux, les tordus.    

Quand je crois être un peu en dehors des autres, c’est là que je me dis avoir une « tête enflée ».  Rien ne me prouve que ne je suis pas tout simplement un peu plus stupide.  Tout est relatif.  Certains ont dit que mes écrits n’étaient qu’une mauvaise assimilation de ce que j’avais appris à travers mes cours et mes lectures.  Peut-être ? Si c’est le cas, ce doit être pour ça que l’on censure tout ce que j’écris. 
 

Radioactif 530

octobre 20, 2022

Radioactif 530

Textes de 2009, p. 1068

Défoulement négatif

Il m’arrive très souvent de vouloir arrêter d’écrire, tout simplement parce que ça n’a aucune résonnance politique et sociale. 

Je ne crois pas dans mon talent.  Si je ne suis pas publié, c’est que je ne vaux rien. Je dépense plus pour écrire que ça me rapporte. 

Écrire, ça sert à quoi ?  Est-ce une perte de temps, un moyen pour se prendre pour un autre, pour se faire croire qu’on a de l’importance, qu’on sert à quelque chose ?  Une façon de ne pas être absolument vide ?  Une manière de te faire oublier que tu es rien ?  Est-ce que ça change un iota dans la réalité ?   Pourquoi écrire ?  Est-ce pour se faire haïr dès que tu ne penses pas comme tout le monde ?  Ne suis-je pas déjà assez détesté comme ça ?       

Fini le léchage de nombril ?        

Une grande question existentielle : suis-je utile à quelque chose ?  Une fausse question ?  Un besoin narcissique ?  Qu’importe pourvu que mes écrits amusent quelqu’un ou nourrissent les potins.  Mais, s’il n’y a pas un de mes livres en librairie, comment me lire ?  Je suis mort avant de mourir.     

De toute façon, les gens t’aiment seulement quand t’es mort.  Quand t’es vivant, tu leur tombes sur les nerfs parce que t’as toujours un petit caprice particulier.  Tu forces les gens à s’interroger.  Ça les fatigue.  Et au Québec, il faut que tu sois dans les rangs, si tu veux exister.               

On ne va plus à l’église, mais on continue d’agir comme si on croyait.  En fait, c’est qu’on a peur que leurs mensonges soient la vérité.  On a encore peur de l’après-mort.

On ne veut pas entendre parler de cul, si c’est pour remettre en question ce que l’on a appris, mais on se gorge de tout ce qui s’écrit sur les procès à caractère sexuel.  C’est même devenu nos manchettes.             

C’est rendu aussi grave de se faire masturber que la guerre en Afghanistan ou le sort des jeunes tuer par la drogue.   Money ! Money !  Our new GOD. 

Les Desmarais- Péladeau engagent les nouveaux curés qui doivent nous apprendre à penser ce que l’on doit penser.  Hors les chroniqueurs, plus de salut.  La Cour remplace la confession.       

Une élection qui maintient la démocratie, on trouve que ça coûte trop cher, mais on dépense des milliards pour l’armée.  Aime ton prochain comme toi-même… belle hypocrisie morale !  Qu’est-ce qu’on protège en Afghanistan ?  La vente de l’héroïne ?    

C’est vrai, mais j’adore écrire. C’est une satisfaction extraordinaire.  Une éjaculation du cerveau ahurissante, surtout quand tu sais qu’on te lit.  Orgueil mal placé ? Je ne sais pas, mais à tous les matins, je vérifie combien j’ai eu de lecteurs.  Et alors, je fais le gars surpris : est-ce vraiment possible qu’il y en ait eu autant ?  Le doute.  La déchirure intérieure. 

Si les chiffres étaient faux ?  Mais, s’il y en a dix de moins, je crois que je n’intéresse plus personne.  Là, les chiffres sont vrais.   Quelle vie tournée absolument vers la capacité d’intéresser les autres, vers le nombrilisme intellectuel, la diarrhée verbale écrite.  

Un moyen de se faire croire qu’on a une certaine importance.  Qu’on n’existe pas pour rien. 

Que serait le monde sans nous ?  Pourrait-il réfléchir, aller vraiment au fonds des problèmes ?                                                                          

Même si j’écrivais 33 livres sur la paranoïa entretenue sur la sexualité des jeunes… un prolongement des sermons des curés qui ont toujours mené le Québec … une incapacité viscérale de voir que cette différence entre un gars et une fille n’a absolument rien à voir avec l’égalité absolue et viscérale entre les hommes et les femmes, une manière d’écraser son estime de soi, ça ne changera rien. 

Quand on croit, on croit.  On est libéral à la vie à la mort, ou indépendantiste. 

Les autres partis ne servent qu’à nous faire du sur-place tant qu’on n’aura pas des élections proportionnelles. Rien ne peut nous faire changer d’avis.  Les curés nous l’ont dit, on ne va plus à l’Église, mais on continue d’avoir peur qu’ils aient raison. On obéit au mot à mot de leurs délires sexuels.  Même les plus baveux crient contre les pédophiles pour se donner de la valeur;  mais personne ne fait la nuance existant entre la pédophilie et la pédérastie.       

Les médias et les féminounes sont subventionnés pour entretenir la peur et l’ignorance. Quand trois lecteurs me lisent, 300,000 lisent et croient le Journal de Montréal.  Martineau, le faux évêque, pontifie du haut de sa chair, peu importe que ce soit vrai ou faux.     

Ce que j’écris n’a donc aucune importance.  Sauf, que j’espère faire comprendre mon point de vue, à partir de ce que j’ai vécu, mais et c’est là tout le drame : je me crée une dépendance en essayant de susciter de l’intérêt chez les gens qui me lisent.   

En réalité, je veux me faire croire que je suis quelqu’un, un écrivain, même si j’ai toujours vécu en dehors des normes.           

Je ne sais malheureusement pas qui me lit, mais il doit y en avoir et c’est devenu pour moi une raison de vivre.  Je vis pour des lecteurs que je ne connais pas.    

Avant de mourir, Monique Bosco se posait la même question : qui me lit ?         

Je me fais croire, pour justifier qu’on me persécute, qu’on préfère discuter des choses en surface plutôt qu’en profondeur, on prend l’acquis pour l’éternel ; sauf, que j’aurai réussi à me faire haïr par tout le monde.         

J’aurai tenté de réfléchir à partir de mon expérience, de ma jeunesse, sur un sujet tabou : comment vit-on sa sexualité quand elle n’est pas celle de tout le monde, quand elle ne répond pas aux normes ?  Et aussi, ces normes sont-elles intelligentes ?  Que faire quand la réponse est NON ? 

Les règles sexuelles ont été inventées par une bande de débiles en quête de pouvoir vivre sans tentation.  Les saints sont souvent des déséquilibrés qui prennent leur envie pour le diable.

Les adultes ne sont-ils pas responsables des écarts entre la nature et l’enseignement moral en essayant d’imposer la censure sur tout ce qui est sexuel ?  En agissant comme une bande d’hystériques ?    D’où nous vient cette maladie de tout vouloir cacher, soit par l’interdit ou par la honte ?       

On ne peut pas parler positivement de la pédérastie que l’on confond avec la pédophilie par ignorance et malhonnêteté intellectuelle.    

Faut contrôler les jeunes.  Ce sont des imbéciles qui ne comprennent pas que jouir peut être un danger, ça fait mal, ça fait mal !  La morale a un profond dédain pour les jeunes. 

Ce discours permet un réseau de chantage et un moyen de ramasser de l’argent (les fondations).  Il cache notre incapacité de penser autrement que de ce dont les religions nous gavent.          

C’est bien beau d’avoir la tête enflée, de croire que ce que tu fais est important, mais ça ne me suffit pas.   

Mon ami Micmac Jean Ferguson a toujours voulu être reconnu comme un bon écrivain.  Il m’a temporairement transmis ce besoin que je qualifie maintenant d’orgueil.  

Pour moi, c’était sans important que je laisse ma trace.  Aujourd’hui, je me fais croire que je m’en crisse royalement, mais j’aurai tout fait pour qu’il y en ait une, même si c’est inutile.    

J’aurai vécu mes contradictions internes comme tout le monde.  Je garde ma petite tête enflée, tout en riant de moi.  L’autodérision, c’est autant de plaisir que d’écrire.

Les écrivains québécois sont presque aussitôt oubliés dès qu’ils meurent.  Quand tu meurs, tu ne sais pas ce qui se passe ici-bas alors pourquoi ce serait important ?  On m’a déjà privé de mes droits d’auteur ou de toute forme de redevances.  Même mort, je ne vaux rien.     

Par contre, je crois que les morts restent en contact avec nous.  Le culte des morts n’est pas insignifiant ne serait-ce qu’inconsciemment ils nous apportent un courage qu’on n’aurait pas sans cette croyance.  Ils nous rappellent ce qu’est vraiment l’amour, la beauté d’être entouré par des êtres avec qui il a fait bon vivre. 

Qu’est-ce que mes écrits peuvent changer ?  Rien.  Nous sommes dirigés par une bande de bandits qui aimeraient bien mener les populations par le bout du nez, d’où leur intérêt de s’occuper de tout ce qui touche les communications. 

Les gens votent par lavage de cerveau et croit à partir des histoires qu’on leur raconte. 

Nos gouvernements ne veulent rien changer : ils agissent par sondages. On ne veut rien régler tant qu’il n’y a pas de crises.    

D’ailleurs, je suis proscrit dans tous les milieux bourgeois et officiels.  Je serais trop baveux, un provocateur, (dans mes écrits, car dans la vraie vie, je suis généralement apprécié pour mon bon caractère).    

On fait des campagnes contre la censure et pourtant les écrivains du Québec sont les premiers à m’expulser parce que je parle de pédérastie (quand ce n’est pas ça, c’est pour la politique)  

Que voulez-vous, je suis encore et serai jusqu’à ma mort, un indépendantiste.  Un Québec indépendant, c’est vouloir vivre, reconnaître notre valeur et avoir assez confiance en nous pour inventer notre avenir. 

Mais, on croit qu’on ne vaut rien. On préfère se faire voler par les libéraux ou écraser par les conservateurs.  On aime ça être méprisés, faute de savoir qu’on est une nation extraordinaire.        

Plus les jours passent, plus je suis indépendantiste parce qu’il est évident que je n’accepterai jamais de compromis dans mes valeurs.  Je serai toujours plus à gauche qu’à droite.  

Pour les indépendantistes de carrière, je suis la honte totale parce que je mélange sexualité et politique… comme si les lois n’étaient pas écrites par le politique.   Je n’ai pas besoin de votes d’où j’ai je peux continuer d’être un esprit libre.  Et, ça fatigue ceux qui croient que je ne pourrai jamais faire de quoi bon.      

Maudit, ce n’est pas ce que je voulais écrire.   

Par ailleurs, j’ai un de mes anciens étudiants qui m’avaient demandé une vidéo sur un show poétique fait par les profs de Percival.  Je ne savais pas où il était, mais je viens de le retrouver.  Pourrais-tu communiquer avec moi.      

Et voilà, je peux revenir à Virus.  J’aimerais que vous me fassiez parvenir ce que vous pensez qu’il pourrait lui arriver.

Radioactif 529

octobre 19, 2022

Radioactif 529

Textes de 2009, p. 1065

Justice, mon cul !

Vincent Lacroix vient d’être, le chanceux, libéré de prison, après 18 mois, pour avoir volé 100, 000,000 $, flouant ainsi la pension de quelque 9,000 Québécois. 

Certains ont dû retourner au travail, d’autres ont fait des dépressions et certains se seraient même pendus.  C’est encore mieux que la Thérèsa Gold mine, une fraude idéologique dirigée par le clergé au début des années 1950.         
 
Un homme a été condamné à trois mois de prison pour avoir secoué et battu son enfant, âgé de deux ans.  La raison pour expliquer cette sentence est que le jeune n’a pas été traumatisé.  Le père lui avait simplement brisé quelques os, mais ça ne paraîtra pas quand il sera devenu adulte.  S’il s’était fait sucer, il aurait été traumatisé pour le reste de sa vie, tellement c’est souffrant.  Ce qui prouve bien la stupidité de notre système judiciaire.     

Un autre a fait neuf mois fermes de prison (on a refusé sa libération conditionnelle) pour un attouchement sexuel.  À la fin de son procès, le jeune s’était rendu chez son agresseur pour se faire pardonner et ainsi pouvoir continuer à voyager avec lui.  La visite remontait à une semaine avant la sentence, malgré l’interdiction de voir l’accusé.  Ce jeune a été très, très traumatisé.   

Que pensez des nombreux accidents des automobilistes ivres qui ont coûté la vie à des innocents ?           

Que pensez de ceux qui viennent d’inventer une crise (une arnaque) de quelque 1,000 milliards (dont 40 milliards au Québec) à l’échelle mondiale ?  Et, nos gouvernements qui ne savent plus quoi inventer pour la prolonger.  La crise est plus payante que prévue.    

C’est exactement ça la justice !  Peut-on se demander si certains juges ne sont pas tombés sur la tête ou si les « motivations extérieures » comme la politique, expliquent ces décisions étranges ?  Les juges sont des nominations politiques.        

Ce serait facile de mettre en cause des juges, mais au Québec, la ministre Christine St-Pierre, responsable du féminisme, investit dans des annonces fréquentes contre les abus sexuels, annonces ne servant qu’à étendre la paranoïa sexuelle féminoune.  Un héritage du joug de l’Église et des religions.      

Pourtant, la même Madame St-Pierre ne se soucie pas que Montréal soit en train de devenir majoritairement anglophone.  Comme son parti va en cour contre le projet des valeurs mobilières, sachant très bien qu’il perdra et qu’ainsi la Cour suprême offrira au fédéral une juridiction qu’il n’a jamais eue.  Celui qui a rédigé le projet pour le fédéral est justement devenu ministre de Jean Charest …  un autre cadeau à Desmarais ?  (2012- Par miracle, la Cour Suprême a déclaré le projet de Harper inconstitutionnel).

En quoi, s’il n’y a pas de violence, domination ou intimidation, un petit jeu sexuel est-il plus traumatisant que de se faire battre, voler ou tuer ?  J’avoue ne pas comprendre cette logique.

Le système, c’est la mafia.  Qui dit mafia, dit argent.     

       
Intermède politique

                     
 Sur un autre carnet, j’écris une nouvelle littéraire créée à la suite de l’arnaque vécue à Val-d’Or, en 1996. 

J’ai toujours cru et je crois encore, que mon procès fut, surtout et avant tout, à caractère politique.  Ce fut un moyen de me faire taire parce que l’on me trouvait trop radical et qu’on venait de perdre le référendum.   Ce fut aussi une punition pour mon implication comme président de la Société nationale des Québécois, à Val-d’Or.  Le juge a dit en rendant sa sentence que je n’étais pas dangereux pour les garçons, mais que je l’étais pour les institutions du pays.       

On m’a toujours dit que les autorités politiques du Québec, (M. Lucien Bouchard — pour qui j’ai toujours beaucoup de respect — était alors premier ministre du Québec), avaient unanimement consenti à ce que je sois mis au pas.  Pas de pédéraste dans la future république !  

On aurait même acheté dans le milieu nationaliste de Rouyn une bouteille de vin pour fêter ma mort en prison, mais ce n’est pas arrivé.  J’espère que c’était du bon vin.  Ne le laissez pas se perdre. J’adore le bon vin.        

Malheureusement, Stéphane Dion (qui préconisait la partition) a pu passer sa loi sur la clarté pendant que j’étais dedans.  Me prenait-on vraiment pour un felquiste dangereux ?   Une précaution ?  De la paranoïa ?  Y avait-il un rapport dans le temps entre mon incarcération et le temps pris pour accepter cette loi qui devait tuer à jamais l’indépendance ?    Mon responsable fut blâmé pour m’avoir permis une sortie à Noël chez ma mère pour fins humanitaires.  

Ça m’a permis d’apprendre que la mafia se sert de l’immobilier et de la pharmaceutique pour blanchir l’argent.  C’est un peu notre crise actuelle, n’est-ce pas ? 

Les Mormons étaient derrière mon procès, ce qui me fit comprendre le rôle des religions dans notre vie politique.  La religion constitue inconsciemment les valeurs qui guident nos choix et nos réflexions, donc, nos votes.     

L’Église du Québec a toujours combattu l’homosexualité en prétendant que « nos enfants sont en danger».  Si on accepte cet énoncé, laissant entendre que tous les gais sont des pédophiles en devenir, même si rien n’est plus faux, on fait le jeu de la droite extrême.  Ce message est devenu presque subliminal chez les féminounes.       

La peur de la pédophilie (en oubliant la nuance avec la pédérastie) entretenue dans les médias est devenue une vraie paranoïa.  On a écrasé les droits des jeunes à leur sexualité, sans pitié, sans même se demander si ce n’était pas une des principales causes du suicide chez les garçons.           

Malgré ça, je demeure profondément convaincu que l’indépendance du Québec est profitable pour tous les Québécois et si on ne se déniaise pas, il ne sera plus possible très bientôt de croire dans un Québec francophone puisque Montréal sera majoritairement anglophone.  Ce jour-là l’anglicisation sera irréversible.

Ceux pour qui l’indépendance fut une carrière politique sont maintenant presque tous à la retraite.  Il faudrait revenir au rêve qui nous habitait.       

Un jour, un leader nous fera prendre conscience que cette indépendance a été perdue par vengeance des fonctionnaires (la région de Québec a surtout voté non) et des féministes qui ont aussi voté non.  Leurs votes ont fait la différence autant que celle des ethnies.        

Il ne nous sera jamais possible d’être indépendant tant que nous nous diviserons. 

Québec solidaire divise le vote pour l’indépendance parce que pour faire l’indépendance, il faudra un parti souverainiste au pouvoir. C’est du jamais vu qu’un parti politique soit assez sectaire pour se proclamer féministe.  Ottawa doit bien rire, car ces divisions permettent d’éliminer toute chance que le Québec vote oui. 

Les francophones se divisent, les anglophones, eux, savent voter non en bloc. Il faudra comprendre que ce ne sont pas les autres qui nous empêchent d’être indépendants, mais nous.  Continuons de nous diviser et nous disparaîtrons.        

L’indépendance du Québec est plus nécessaire que jamais.  La mondialisation est une fraude. 
Le fédéral est en train de tuer notre culture.  Les fédérastes s’activent en prétendant que la fraude mondiale actuelle est une crise contre laquelle ils doivent lutter. Un autre moyen pour tuer les syndicats et diminuer les salaires.  La crise n’empêche pas le fédéral de débourser des milliards pour une armée dont on n’a pas besoin.    

Puisque Lucien Bouchard vient d’emboîter la cause de Nathalie Simard (comme Josée Legault, si on réfère à son bitchage contre Michaël Jackson dans le Voir), mon influence (s’il y en a déjà eu une) dans le milieu nationaliste, rhino, même partout, est morte avec ma pédérastie.

Mon obsession pour la pédérastie est d’abord et avant tout une recherche pour aboutir à la vérité et trouver ce qui est le mieux pour l’avenir des jeunes.  Je n’écris pas pour asseoir et confirmer les peurs de l’autorité parentale.       
Juste dire le mot « pédérastie » vaut censure et ostracisme. «À eux de recommencer à vivre en cachette… ils sont habitués.», semble-t-on penser.

Même les milieux gais craignent de me voir évoluer dans leur paysage de crainte de perdre leurs subventions.   Cette campagne de censure ressemble à la prolongation des sermons de l’Église catholique qui nous invitait à vivre une paranoïa sexuelle qui frise la folie.  Un traumatisme qui ne s’effacera pas avec une génération. C’est aussi ce qui m’a amené à écrire sur le sujet.  Le droit des jeunes.         

La censure ne fut pas que fédéraste.  On a essayé de faire disparaître mon nom en me bannissant des associations d’auteurs et de poètes.  Je n’existe même pu sur la liste des écrivains québécois officiels.  «Reject total au Québec».    
Je suis persuadé que le Québec ne sera jamais indépendant tant qu’il sera dirigé avec cette étroitesse d’esprit.   Je ne suis pas important.  Je ne suis pas connu et je serai oublié avant même de mourir ; mais on en fera autant de tous ceux qui mettront en danger les fédérastes.     

On n’a pas besoin d’aller à l’église pour rester traumatisés par la peur sexuelle de l’Église… On n’a pas besoin d’une grosse poussée pour qu’on retourne 30 ans en arrière… on a déjà perdu le sens de la liberté.           

C’est le sujet d’un petit film dans lequel j’étais le principal acteur : Un pays nommé régression. La régression sert parfois à préparer l’avenir.  J’ai peur que ce soit trop tard, car alors nous serons d’éternels fédérastes.   

Il va pleuvoir…         

Radioactif 528

octobre 18, 2022

Radioactif 528

Textes de 2009, p. 1061

On a le pays qu’on mérite !

Si on a le pays qu’on mérite, les Québécois ne valent pas chers en intelligence, selon les derniers résultats électoraux.          

Après l’arnaque mondiale qui nous a coûté des milliards, après avoir élu un gouvernement qui nous mentait à pleine gueule, après s’être fait enlever nos institutions aux dépens de Toronto, on est encore assez idiots pour voter libéral. 

On aura ce qu’on mérite. Des gouvernements corrompus.  Une société qui ne peut pas réfléchir en dehors des sentiers des chroniqueurs de journaux manipulés par Québecor et Gesca.          

Apprenons l’anglais immédiatement plutôt que de perdre notre temps à essayer de sauver un français appelé à disparaître d’une manière ou d’une autre du continent américain parce que les francophones du Québec n’ont pas assez de couilles pour défendre leur identité. .  L’argent est tellement plus important que la culture. 

Laissons-la revenir au beau temps où tout était interdit de dire et de lire sur des propos sexuels.  Vivons dans une société castrée et selon ce que les autres pensent de nous.  Vive les religions devenues des multinationales et des sources de ségrégations de toutes sortes.  Soyons aussi bouchés que le commande notre foi.         

Avec de tels résultats électoraux, on peut se demander si ça vaut la peine de se démener pour évoluer et essayer de créer un pays extraordinaire.   

Le Québec est à droite comme le reste du Canada et on semble décidé de ne rien changer. On est vraiment «bouchés».           

Maudit que ça fait du bien de se défouler un peu ! 


Michaël Jackson enfin heureux.          

Michaël Jackson s’est enfin débarrassé de l’étroitesse d’esprit d’une bonne partie des humains.  Une maladie, une tare que l’on appelle juger les autres.   

Maladie ?  Suicide ?  Suicide assisté ? Qu’importe ! 

Fini le chantage !  Enfin, la paix… Ne plus être jugé par une bande de scrupuleux sexuels et par conséquent, d’irresponsables politiques… héritage d’un manque d’autonomie personnelle…

C’est ce qui arrive quand on ne peut pas penser par soi-même, qu’on s’est fait laver le cerveau depuis qu’on est enfant par des religions qui aspirent aux péchés pour vendre des absolutions…    

Pour un pédéraste, la mort est souvent , malheureusement , le seul moyen d’échapper à l’ostracisme. .. La méchanceté humaine!  Ce sont ces mêmes humains qui tiennent à une religion dont la base est l’amour et la charité pour exiger la mort de ceux qui n’obéissent pas à leur étroitesse d’esprit.           

Même se sauver du pays pour aller vivre ailleurs ce que l’on est (et qu’on voudrait t’empêcher d’être) ne donne rien ; car on a trouvé moyen d’inventer la peur du tourisme sexuel, le confondant avec celui de la pègre et de la police locales de ces pays.        

On oublie que dans certains pays, le mieux qui peut arriver à certaines familles, c’est qu’un des jeunes plaisent à un pédéraste, car là-bas, le sexe n’est pas tabou et péché.  Ces pays ne sont pas encore prisonniers d’une morale bourgeoise et contre-nature (être le contraire de ce que l’on est fondamentalement, la petite nature, comme on dit au Québec). 

La faim est le seul véritable péché de la chair.  On combat plus énergiquement la pédophilie ou la pornographie infantile que les meurtres que constituent les guerres.          

Ce manque de charité est d’ordre religieux et bourgeois. 

Plus tu es religieux, plus tu es fanatique et plus tu es intolérant.  Des centaines de personnes ont dû s’enlever la vie parce que les gueules sales ne leur laissaient pas la chance de vivre leur vie, même si elles étaient mille fois plus pures que les puritains qui les dénonçaient.   

Nous, cette maladie nous guette, plus particulièrement, depuis que les féminounes ont commencé à mélanger pédérastie et pédophilie. 

Même certains homosexuels rejettent les pédérastes, oubliant qu’eux, ils étaient à leur côté dans la lutte qui les a fait passer de  « malades mentaux» à gens ordinaires.  Les gais étaient assez riches que l’on a accepté le Village.   Les gais sont un marché somptueux. 

On continue à dire des pédérastes ce qu’on disait des gais : « ce sont des dégénérés qui refileront leur vices à nos enfants.», oubliant que les enfants ont droit à leur sexualité et leur vie privée.  Le principal but de l’éducation est de créer des personnes autonomes.  Le retour à la grande noirceur existera tant que les religions existeront.         

L’amour à la manière de la Grèce Antique, la pédérastie (nommée pédophilie par les féminounes depuis les années 1970) coûte une fortune à vivre.  C’est le seul crime pour lequel on est prêt à revenir 30 ans en arrière et pousser la peine jusqu’à la fin de la vie (une condamnation à perpétuité).  On a peur que les jeunes aiment ça.  Qu’on se le tienne pour dit : Le fascisme est plus vivant que jamais.

Malheur à ceux qui ont de l’argent et qui vivent cette forme d’amour, tous leschantages sont possibles, car, ceux qui nous dirigent sont les pires criminels de la planète et dictent notre morale où seul l’argent est dieu.  Vive la violence!  Vive le vol !  L’amour est dès lors un danger.

L’arnaque que constitue la crise économique mondiale actuelle en témoigne. Même la Chine fait sa petite crise contre Google pour faire semblant d’être un pays responsable. On agit comme si la sexualité était plus importante que de vivre décemment, ce que ne peuvent pas des milliards d’individus sur terre.  Hypocrisie, quand tu nous tiens !           

Malheureusement, Jackson n’aura pas connu avant sa mort la chanson québécoise de Daniel Boucher qui illustre le mieux ce qu’il doit penser de ses pourfendeurs :  » Ma bande de malades… »      

Il n’y a que la mort pour échapper à l’ostracisme.  Parfois, le corps choisit seul, pour nous, le moyen d’échapper aux tortures morales que propagent les gueules sales : un poison (plus efficace que l’arsenic) de l’Inquisition moderne.        

Mes textes sur le sujet ne sont pas et ne veulent pas être une confession publique.  Au contraire, j’écris sur le sujet pour rétablir un minimum de vérité, pour combattre l’étroitesse d’esprit que les féminounes engendrent avec leur paranoïa.  Cette aliénation, je crois, nous fera manquer la possibilité d’être une nation qui aura assez de couille pour devenir un pays. C’est le coût de l’aliénation. 

Cette haine de la sexualité est ce que nous ont laissé les religions comme héritage.   Tant qu’on n’aura pas la force d’admettre que les religions sont la source de presque toutes les discriminations, nous continuerons de tourner en rond.  

Cette réflexion à partir de mon gros nombril veut seulement amener les gens sincères à se poser quelques questions sur le sujet.  Plus nous allons, plus nous nous faisons manipuler par les médias.  Nous ne pensons plus par nous-mêmes, nous pensons ce que les dirigeants d’entreprises de presse veulent que nous pensons.              

Je suis encore exclus de l’Association desauteures des Cantons de l’est  parce que je suis pédéraste et que j’ose en parler positivement.   Le premier geste fasciste, même s’il est féministe, c’est la censure.  J’ai hâte de voir si ça changera avant le 29 août, soirée de poésie à Magog; mais je ne crois pas qu’elles auront allumé.        


Quand j’écrivis ma chronique dans le journal de cette association, on craignait déjà de mes tendances politiques.  Ce qui m’a toujours fait penser que le féminisme sert surtout le fédéralisme.   Quoique, de dire que je suis pédéraste, n’est pas tellement mieux, car les plus stupides pourront y voir un lien avec mon orientation politique. Et ce même si ça n’a aucun lien.  Tiens !  Tiens !

Le pessimisme fiche le camp. Virus doit prendre du mieux, mais il n’est certainement pas au bout de ses problèmes.   

C’est incroyable la similarité entre le Québec et la Grèce ancienne. Tous les sujets y étaient déjà abordés, ce qui veut dire qu’après 2.500 ans on n’a pas évolué d’un poil.          

Deux théories intéressantes.

Il existe deux nouvelles théories fort intéressantes.  Évidemment, on peut y croire ou non, mais elles formulent une conception de la vie qui nous invite à réviser les paradigmes qui créent notre monde.             

    Personnellement, je me demande :   

    1-    Qu’arriverait-il si nos sociétés étaient pour la liberté sexuelle (sans violence, domination, intimidation) et contre la violence ?      
    2-   Pourquoi n’y aurait-il pas une richesse maximum tout comme un salaire de base pour tous les hommes, de façon à assurer un partage plus équitable des richesses de notre monde ?       

La première étude est une discussion scientifique : la théorie des cordes.  Il est possible de la trouver sur wikipédia en textes, mais aussi en vidéos en allant sur Daily motion.com/.  Rendu là, on va dans la barre de recherche en haut à droite et on demande la théorie des cordes.  C’est exaltant.      

La deuxième étude : l’hyperscience.     

C’est plus discutable, mais ça demeure intéressant. Les vrais questions sont : Qu’est -ce que la vie, l’intelligence, la conscience ?  Cette théorie tente une réponse.  Malheureusement, le site qui diffusait ces textes est maintenant fermé.  Pourquoi ?  

Ces théories correspondent le mieux aux questions que je me pose depuis mon enfance.  Une passion comme une autre.  Vouloir comprendre.          

Je me devais de vous fournir ces informations, car elles constituent une voie de réflexion fort pertinente.  C’est peut-être vrai ou faux.  L’important, ce sont les questions soulevées.           

Excusez ce petit écart.  Je reviendrai à Virus dès demain.   

(Note : Virus est le seul tome que j’ai réédité au Québec. Les derniers amours de Platon, tome 1,  ainsi que le tome 3 ne l’ont pas été parce que je ne suis pas assez riche pour le faire. Cette série publiée à Paris a ensuite été interdite de publication sous prétexte que ça mettait la maison d’édition Edilivre en danger. Je n’ai jamais su quel danger. Et surtout, qui a fait les représentations pour que ces livres soient interdits, tout comme Le jeune espion)

Radioactif 527

octobre 17, 2022

Radioactif 527

Textes de 2009, p. 1058

La malhonnêteté intellectuelle.

Ça y est, nous voilà encore dans une tempête de malhonnêteté intellectuelle sans précédent à cause des partis politiques.         

Demain, Michael Ignatieff annoncera probablement que la population ne veut pas d’élections.  Il permettra ainsi à Harper de survivre jusqu’à l’automne, ce qui permettra à ce fasciste de placer ses semblables dans les postes clefs et, dans quelques années, on pourra reprendre, là, où on a tout laissé. L’histoire est cyclique.

Un des objectifs du fédéral est de plumer le Québec.  Avec des élections, on doit envisager une ou de fausses concessions pour avoir le vote de ceux qui sont encore assez naïfs au Québec pour croire dans la démocratie du système fédéral (et non confédéral).           

Si on voulait tant que ça que les gens votent.  Pourquoi ne pas voter par internet, on pourrait en toute sécurité, améliorer le nombre de votants.  Ne pourrait-on pas le faire par cette machine, en donnant un code à toute personne qui voudrait se prévaloir de ce nouvel outil ? Pour éviter les fraudes électorales?           

On fait croire que la démocratie coûte tellement cher ; que presque plus personne ne veut des élections.   Elles coûtent peut-être des millions, mais c’est encore moins que ce que dépensent les gouvernements.  La vraie raison de ce désintérêt, c’est qu’on a l’impression de voter toujours pour le moins pire, et non, pour un idéal politique, car ils sont tous pareils. 

Pour que le gouvernement cherche une solution, il faut une crise. On ne bouge pas sans ça.         

Écoutez les périodes de questions, c’est pire que dans une garderie.  Personne ne sait agir au-dessus des intérêts des partis politiques.   Nos partis politiques sont trop stupides pour penser au bien du pays. Pourtant, être en guerre ou pas, c’est une grosse différence. Éliminer le déficit, c’est aussi un point important.  Où est passé tout cet argent ?          

La guerre a coûté si cher qu’elle a ruiné la Grèce Antique, serait-ce que l’Afghanistan et l’Irak sont en train de nous faire la même chose ?  Où sont les travaux qui justifient un déficit de 40 milliards ?  Ne serait-il pas temps que l’on pense à un système financier comptable qui garantisse d’éliminer les déficits?  Au lieu de prévoir ce que ça coûtera, pourquoi les taxes et impôts ne seraient-ils pas fixés, après opération, en fonction de ce qui est arrivé durant l’année précédente?  Tout est fait pour jeter de la poudre aux yeux des contribuables.     

Être indépendant des États-Unis, c’est tout aussi très important.  La crise actuelle est le premier jalon d’une guerre d’énergies qui nous conduira probablement à l’éclatement de la planète. Nous ne pouvons pas vivre en grande santé quand nous sommes aussi dépendants de nos voisins et que ceux-ci sont sur le bord de l’implosion.

Ignatieff devrait avoir l’honnêteté de dire que la crise économique actuelle n’a jamais existé.  C’est une fraude mondiale et nous en vivons les répercussions, car 80% de notre production va aux États-Unis.   Harper ne peut pas avouer que le Québec n’a pas encore reçu l’argent pour les infrastructures que Charest prétend avoir créées pour combattre cette crise de  «gros bonnets » à l’échelle mondiale ».  C’était, toujours, selon Charest, préférable d’être dans les G20 – G8, etc., que devenir un petit pays.

Or, si on n’était pas un petit, dans la cour des grands, il ne nous resterait pas une seule plume.  Notre petitesse nous sauve de la crise mondiale parce qu’on est moins dépendant des multinationales.  

Si on avait été indépendant, on ne serait pas aussi pris à la gorge à cause de l’achat de notre nourriture aux États-Unis.  On aurait assez diversifié notre production pour s’en sortir.  Le coût de la vie, ça compte aussi.  La crise sert à baisser les salaires.  Une revendication des actionnaires.  Remarquez que là où nous sommes touchés, ce sont des multinationales, car elles font la crise ?      

Les banques sont les premières bénéficiaires. Les riches ont encore empoché plus de 700 milliards pour se renflouer.  Ces argents viennent des contribuables des pays riches.  Le FMI (banque mondiale) est un système d’esclavage pour les pays pauvres et en voie de développement.  Comment des banques qui faisaient des milliards ont-elles pu ainsi s’effondrer dans l’espace d’une semaine ?  Qui a l’autorité de resserrer les marchés ?  Qui prend cette décision ? 

Pire, les universités fournissent les spécialistes « mathématiciens» pour organiser et contrôler les crises.  Une crise, c’est un moyen de voler plus pauvre que soi, de nettoyer l’espace pour que les plus gros fassent ensuite plus d’argent. C’est un vol légal. 

Puis, il y a l’immobilier, car si on veut plus de profits, il faut augmenter la valeur des propriétés (on les rachète pour presque rien et on les revend dans une dizaine d’années à grand prix).  L’immobilier est un des grands moyens employé pour le blanchiment d’argent et par les banques pour faire des profits exorbitants par les cartes de crédit.                      

Les banques jouent le même rôle que les guerres.  Saper l’argent des contribuables.  Ce sont les guerres qui ont fait tomber l’empire de la Grèce Antique et non l’homosexualité comme l’a prétendu Montesquieu.  Les guerres ont engendré les révoltes populaires. 

La crise actuelle en est une du pétrole, de l’énergie.  Pas étonnant que les voitures électriques ne soient pas encore employées.  D’où vient Ben Laden ? Qui mène la guerre entre Israël et la Palestine ? (Religions juives et musulmanes)   D’où vient le pétrole ?  D’où vient la drogue ?        

Les religions servent à justifier toutes les actions qui ne tiennent pas compte de ce que sont les humains, mais qui conduisent à de gros profits.        

L’homme est un animal aussi primitif qu’à l’époque des cavernes, sauf qu’il s’est techniquement amélioré.  Dans La paix indésirable, une analyse faite pour Kennedy, on affirmait que la guerre permet des emplois bien rémunérés, grâce à la recherche.  Les salaires sont une des façons de redistribuer la richesse dans un pays qui a un bon système ou régime social.     

Dans la crise actuelle, on se fiche des travailleurs, les grosses compagnies font faillite pour pouvoir repartir sous un autre nom (les fusions)et faire plus d’argent, car on aura descendu les salaires en profitant de la grogne contre les syndicats qui n’ont pas su s’adapter, il faut bien l’avouer.     
   
  (À suivre demain car je dois aller faire mon petit peu de bénévolat pour penser que j’ai encore une raison d’exister.  Ferguson pensait qu’on se ferait enfermer pour avoir osé critiquer ainsi le système, à la suite d’une entrevue que j’ai faite sur vidéo avec lui quelques mois avant sa mort. On peut entendre cet entrevue à la Société d’histoire de la ville de Val-d’Or.)  


Les crises, c’est le système qui les crée.

Monsieur Parizeau a raison, nos gouvernements attendent qu’il y ait une crise avant d’agir. 

C’est ce que j’ai appris en 1972, en me rendant en France.  On dépendait du bureau du premier ministre de France.  Le grand révolutionnaire que je croyais être a appris que les crises c’est une soupape de sécurité.  Il en est ainsi depuis toujours, partout.  La violence dans les manifestations venait des barbouses (police politique française).     
            
Malheureusement, on manque de vision.  Pourquoi l’électricité n’a pas encore remplacé les autos au pétrole, par exemple ?       

Pourquoi ne prévoyons-nous pas les problèmes à venir ? Le manque de main-d’œuvre spécialisé ?   S’il y a des crises, c’est qu’on laisse pourrir les situations plutôt que de trouver des solutions quand il est encore temps.             

Comment peut-on accepter qu’en 2009 il y ait encore autant de misère sur terre alors qu’il n’y a quelques riches qui possèdent la majorité des biens ou presque tout ? 

L’ignorance favorise cet état de chose.  Elle est entretenue surtout par les religions.  En 1970, l’Église catholique était plus riche que Général Motors, qu’en est-il aujourd’hui ?  Que penser des états théocratiques ?  Qu’ont-ils de démocratiques ?          

Plus on regarde, plus on s’aperçoit que les hommes n’ont pas évolué, sauf sur le plan technique.  Il faut trouver un moyen de contrôler les richesses en contrôlant les multinationales. Il faut éliminer les religions et le remplacer par une science sur l’évolution psychique de l’homme, sa recherche du bonheur.      


BONNE FÊTE NATIONALE !     
Même si on doit encore attendre après le pays.

Radioactif 526

octobre 16, 2022

Radioactif  526

Textes de 2009, p. 1053

Avoir un ministre ?

Avoir un ministre dans ton comté : qu’est-ce ça donne ?     

Rien.  Absolument rien.  À moins que tu sois dans le groupe immédiat de décision et que tu sois encore assez idéaliste pour croire que tu peux changer le monde.  

Souvent, tu es moins bien desservi par un ministre que par un simple député qui n’a rien que ça à faire : s’occuper de ses électeurs.         

C’est un peu normal puisque le personnel du ministre doit se concentrer sur sa tâche de ministre plutôt que d’aider ses électeurs.            

Évidemment, on dira qu’un ministre peut mieux défendre un projet qu’un simple électeur parce qu’il est au conseil des ministres.  Probablement, mais le projet qui est bien enveloppé, a autant de chance de passer la rampe s’il est défendu par un député qui l’a à cœur. Il trouvera bien la meilleure personne pour le défendre au conseil des ministres.      

Par exemple, quand nous nous sommes battus pour réaliser le projet d’aéroport international à Drummondville, Smiley Pépin, de Drummondville, était alors ministre de l’Industrie.  Il a fallu une bonne manifestation pour qu’il allume et se rende compte que cette demande avantageait non seulement Drummondville, mais tout l’Estrie.  On sait la suite.  On a choisi Mirabel pour que les organisateurs autant à Ottawa qu’au Québec s’en mettent plein les poches.  Depuis, Mirabel a dû fermer les portes. Un éléphant blanc. Mais mauditement payant pour les libéraux du fédéral et l’Union nationale, au Québec. 

Une chose est certaine, Mirabel a été le choix du fédéral parce que Toronto voulait être la plaque tournante d’entrée avec l’Europe au lieu de Montréal.  Si Drummondville avait été choisi, et que le Québec était devenu indépendant, l’aéroport aurait appartenu au Québec ; mais puisque les avions devaient survoler l’Ontario avec Mirabel, advenant l’indépendance, l’aéroport devenait propriété du fédéral.  Et voilà pourquoi, on s’est fait avoir encore une fois.

Le fédéral donnait d’ailleurs des subventions aux compagnies qui quittaient le Québec pour s’installer en Ontario. C’est le bureau de Joe Clark qui me l’a confirmé.  Question de faire croire que l’indépendance faisait fuir les investisseurs.  Sommes-nous encore assez crétins pour continuer de croire les menteries d’Ottawa ?   

Si on est intelligent, on sait qu’on n’a pas signé la constitution rapatriée par le Pierre -Elliot Trudeau.  Il a amené une Charte des droits incomplète par rapport à celle du Québec, mais on l’a accepté et on lui a donné la priorité.    

Il lui a suffi d’écraser le Québec pour qu’on appelle dorénavant l’aéroport de Dorval, l’aéroport Pierre-Elliot Trudeau.      

Plus t’es crosseur, plus t’es honoré dans ce pays qui se prétend libre;  mais qui s’agenouille encore devant la reine de l’Angleterre.   

Pas vite les francophones alors que les anglais savent, eux, ce qui est le mieux pour eux. Ils votent à 98 % pour tuer toute possibilité que le Québec soit encore français dans quelques décennies, grâce à l’immigration.  Le travail est encore plus facile à trouver en anglais.         

Tout le monde sait que l’indépendance ne se fera pas sans qu’on se tienne debout et  unis.                

BRAVO, MME MAROIS ! 

On semble comprendre enfin que l’indépendance du Québec est un but à atteindre. Cependant, il peut aussi survenir des solutions jusqu’ici impensables.  

Qui nous dit qu’à un moment donné, au cours des négociations, nous ne consentirons pas à la formule de gouvernement présenté, si c’était par exemple, une vraie confédération ?   Ce sont les provinces qui ont créé le fédéral.  Le fédéralisme est une structure centralisatrice, une déviance de ce que doit être une vraie confédération.  Fédéralisme = Un abus de pouvoir contre les provinces de la part du fédéral.

Le Canada est devenu centralisateur quand on a voulu rattaché l’est à l’ouest du pays par les trains et qu’on a assassiné Riel et ses métis qui voulaient leur pays.

Pourquoi serait-il impossible qu’un jour on le reconnaisse ?  Le Québec a toujours précédé le Canada dans la découverte de son identité.  Le Québec ne doit pas faire partie du Canada, s’il n’est pas plus respecté.  Sommes-nous des lâches ? 

L’indépendance existe pour nous donner une identité, une fierté. Mais, pour avoir une identité, encore faut-il vouloir exister.         

Qu’attendons-nous pour être les seuls responsables de notre culture, une culture que Harper et Ignatieff sont à étouffer.   

Sommes-nous fiers d’être francophones ?  Si oui, qu’attendons-nous pour nous doter des moyens pour assurer la survie du français au Québec ?  Pourquoi ne sommes-nous pas assez intelligents pour nous regrouper en un seul bloc comme le font les Anglophones pour nous empêcher de devenir un pays ?            

Qu’on le veuille ou non, au rythme que vont les choses, particulièrement à Montréal, dans très peu d’années, non seulement l’indépendance ne pourra jamais plus être réalisée ; mais avec l’immigration (non francophone) le fait français sera chose du passé.   Une simple question mathématique d’où l’importance d’accorder la priorité d’avoir le français comme langue de travail et une immigration francophone.  Notre premier désir est de laisser un pays francophone à nos enfants. 

Avec les changements que le fédéral veut apporter à la carte électorale, le Québec sera bientôt devenu à jamais une minorité, en d’autres termes, on pourra se passer totalement du Québec pour diriger le Canada. Qu’arrivera-t-il quand le Québec sera aussi faible ?  Ce n’est pas encore le cas que déjà il suffit de cracher sur le Québec pour s’assurer d’être le parti au pouvoir.     

C’est exactement ce que j’écrivais au début des années 90, dans mon livre Le temps d’agir, c’est-à-dire au moment où l’on arrivait pas encore à tuer notre nation, en créant des multitudes de tiers-partis pour nous diviser alors que les Anglophones sont de plus en plus unifiés contre un Québec français.   

Si on veut réussir à obtenir quelque chose pour le Québec, il faudra cesser toutes ces maudites luttes stériles et stupides entre partis politiques. 

Un Québec français ou l’indépendance doit être un but qui échappe aux mesquineries des partis politiques.  Si on veut survivre, il est temps qu’on cesse de se diviser en partis qui se veulent féministes, adéquistes, Québec solidaire, etc.  Si on ne peut pas y arriver, apprenons l’anglais, cessons de rêver d’un Québec français et disparaissons dans la grande mer anglophone.

Par ailleurs, si le Québec doit être un état francophone dans toutes ses institutions, il faudrait se rappeler qu’advenant l’indépendance, le bilinguisme sera un atout sur un plan individuel.  Il faut envisager l’importance des langues secondes sur une planète de plus en plus petite.  Et, dans ce cas, il faudrait consulter les Anglophones pour connaître l’espace et le projet qu’ils ont pour eux.  Un Québec indépendant, c’est le pays de tous ses citoyens.  

L’indépendance, c’est la recherche de ce qui est le meilleur pour les citoyens du Québec.  Ce n’est pas un rêve de bourgeois, mais un idéal.
 

Je suis bien content d’avoir écrit une constitution (j’y ajouterais la Charte des droits des enfants), même si je n’existe déjà plus dans le milieu littéraire et politique.  On m’a fait disparaître avant même que je meurs.          

C’est ma faute : j’ai choisi de défendre la pédérastie, car je considère essentiel que les jeunes aient droit à leur sexualité, sans devoir se faire mentir par les religions comme ce fut notre cas dans notre enfance. 

L’aliénation et la censure sont les deux plus grands obstacles au Québec.  Censure = Pas de liberté = Pas d’autonomie= Pas de démocratie= Pas de droits humains= L’ignorance au pouvoir.

Pourquoi les gens ne votent plus…

Depuis que Mme Marois a déposé son nouveau plan pour la souveraineté, on entend tellement d’imbécilités de la part des différents partis politiques qu’on se demande si ça vaut la peine d’aller voter. On dirait que nos partis politiques sont devenus des garderies.  Quand tout le monde se divise sur ce qui est essentiel, on devrait avoir honte.     

Je suis de plus en plus écœuré de la politique parce qu’aucun parti politique n’a assez d’honnêteté pour rechercher fondamentalement le bien-être des Québécois.  C’est tout aussi stupide, sinon pire, à Ottawa.         

Il me semble que sauver notre culture, prendre en main notre immigration, ce sont des éléments qui ne devraient même pas être discutables, tant il est évident que c’est pour le bien général des Québécois. Mais, on arrive à se diviser : les fédérastes trouvent qu’on en demande trop, donc, on veut des ententes administratives qui sont des coquilles vides ; les adéquistes crient qu’ils sont les premiers autonomistes alors que les péquistes leur disent que leurs revendications autonomistes sont des cris d’eunuques (ce qui est vrai si on ne fait pas l’indépendance).  

Ottawa est mort de rire et le français est en voie de disparition.  Quelle bande de caves nous faisons !          

Serions-nous devenus assez débiles que l’on doive s’empêcher d’améliorer notre statut juste pour avoir raison.  On n’a pas besoin d’adversaires pour tuer notre émancipation et tuer notre culture, on se suffit à nous-mêmes. Que de discours de nombrileux (moi, le premier).    

Comment peut-on demander à Ottawa de nous refiler les pouvoirs qui nous appartiennent viscéralement si l’on n’est pas assez intelligent pour mettre de côté nos petits intérêts de partis politiques ?  Il y a des réalités qui dépassent l’intérêt partisan.       

Les seuls qui devraient avoir une certaine réserve et que l’on se doit d’écouter pour s’assurer qu’eux aussi soient heureux d’habiter le Québec, sont les Anglophones, puisqu’il faut les nommer par leur nom.  Il faut tout en étant un état français, trouver moyen qu’eux aussi se sentent chez eux au Québec.  Quoique je pense toujours que s’il refuse le fait français chez-nous, le reste du Canada unilingue anglais les attend.       

Quel peuple peut se croire intelligent quand ses dirigeants se divisent ainsi pour faire des shows de télévision, souvent moins bons, que ceux de nos humoristes.

Radioactif 525

octobre 15, 2022

Radioactif 525

Texte de 2009, p. 1049

Bloc ou Ignatieff ?

Les prochaines élections fédérales seront un problème de conscience invraisemblable pour ceux qui, comme moi, ont toujours voté pour l’indépendance du Québec, qui croit plus que jamais que c’est la seule solution politique pour le Québec  parce que le Canada est une fédération (centralisatrice) plutôt qu’une confédération;  que les valeurs du Canada anglais sont à l’opposé de celles du Québec, mais qui,  pour rien au monde, voudrait voir le fasciste Steven Harper , reporter au pouvoir encore une fois.           

À Magog, c’est d’autant plus difficile que le bloquiste Christian Ouellet est un excellent député.  

Il a proposé des modifications aux règles de l’assurance-emploi (un sujet- prioritaire au Bloc depuis des années) pour aider les travailleurs qui perdent leur« job», à cause du vol légalisé que constitue la crise économique actuelle.       

Il veut un train rapide entre Sherbrooke et Montréal.  Question de permettre plus d’accès au travail.  Il est assez intelligent pour savoir que le capitalisme est le fond du problème.   Il sait que la fermeture d’usines ne peut être compensée que par un changement de production, des productions qui ne soient pas au coeur de la crise économique actuelle (pétrole et ses dérivés).     

Il a assez de sensibilité pour se lever pour combattre la censure.   L’ennemi numéro de la culture québécoise parce que la censure, c’est un moyen de contrôler les idées et la façon de penser des gens. 

La censure, c’est être trop lâche pour prendre le risque de discuter d’un sujet parce que sa position initiale est indéfendable, même si elle est approuvée par la majorité.  Le sujet est prétendument trop émotif.  C’est le moyen de proclamer une règle et la rendre indiscutable.  Crois ou meurs. L’Inquisition ou la Charia.  Même fermeture d’esprit.

Il sait que l’on a recommencé à déménager les institutions économiques du Québec, en Ontario (la bourse, etc.) et que Canada Inc. précipite le Québec Inc. vers une mort certaine.         

Le Canada tasse le Québec sur tous les plans, offrant de fausses ouvertures, pour mieux camoufler son empiétement.   On vole des milliards avec le papier commercial (une fraude) et le premier ministre Charest, l’ami de Paul Desmarais, refuse une enquête alors qu’on sait bien que le système est en train de créer la prochaine crise, qui sera encore pire que celle-ci parce qu’on pourra blâmer la Chine…  (On a déjà commencé).    

Nos compagnies s’installent en Chine et crient contre la concurrence.  Bande d’hypocrites ! La mondialisation sert uniquement à baisser les salaires des ouvriers.   Selon le capitalisme, il faut tuer les syndicats.Quel est celui qui peut affirmer que ça fait plus mal de se faire caresser que de perdre ton bas de laine quand tu n’es plus en âge de le remplir à nouveau d’où devoir te priver jusqu’à prier pour mourir plus vite pour que ça  fasse moins mal.           

Voler !  Voler !  Priver des aînés d’avoir une retraite bien méritée, c’est à mon avis, plus chiant, plus bandit, plus douloureux que de se faire faire une pipe, de se faire passer un poignet ou de se faire caresser, et ce, à n’importe quel âge.    

On dit que je suis baveux, ce n’est pas ce que je veux, mais je sais qu’utiliser des mots qui ne sont pas vulgaires (comme on dit), c’est aussi un moyen hypocrite de dire les choses et ne pas être compris.  Dis ainsi c’est très clair.           

Par contre, personnellement, je considère comme un affront à l’intelligence que le Bloc ait voté en faveur de l’augmentation de l’âge de consentement à 16 ans.  C’est ignorer le droit des jeunes à la chose la plus fondamentale chez un individu : sa sexualité et sa vie privée.  On ne devient pas sexué à minuit le soir de tes quinze ans (avec la fin du développement de tes testicules).  Pas étonnant que les jeunes se tuent parce qu’ils sont privés de ce droit fondamental et que les pédérastes se terrent, grelotant de peur, devant l’intolérance absolu de la majorité.  Ceux qui ont voulu quitter le Québec croyaient que c’était le seul moyen de survie…           

On oublie qu’au moment où on a voulu faire reconnaître le droit d’être homosexuel, la lutte qu’on livrait contre le projet portait toujours sur les pauvres enfants, comme si la sexualité pouvait être mauvaise. Comme si tout geste sexuel crée automatiquement un psychopathe.  Le même argument est venu quand il a été question de mariage gai.  Au moins, Ignatief dans son livre La révolution des droits reconnaît le droit des homosexuels à adopter des enfants.  Il n’y a pas que la sexualité dans la vie.  Elle prend une ampleur invraisemblable quand on l’interdit… pourquoi ? Y a-t-il une vraie raison d’interdire, à part la violence ?  Ce n’est pas parce que c’était de même, c’est de même et ce sera toujours de même, que ça l’a du bon sens ou pas.        

La Charte québécoise prévoyait qu’il fallait éliminer la discrimination à cause de l’âge, mais nos« corrompus par la vertu» ont vite obtenu que ça ne touche pas la sexualité.  C’est atroce de jouir, ça fait tellement mal que c’est plus traumatisant que d’être un enfant battu, un bébé secoué.   Un juge a récemment déclaré qu’un bébé secoué n’avait pas subi de traumatismes…  ce n’est pas con, non?  C’est ce qui m’a toujours écœuré dans les explications pour interdire la sexualité déviante.  Pas de violence. Pas de domination. Pas d’intimidation.  T’aime ou t’aime pas et c’est toi seul qui peut le déterminer, pas les adultes qui se projettent en toi.  La folie  » du scrupule » est tellement forte qu’on élimine des cours essentiels sur la sexualité dans un monde pris avec le sida, l’avortement, etc.  Peut-être qu’un peu d’ouverture ne ferait pas de mal dans ce domaine ?                      

C’est inexplicable à moins que le Bloc ait voulu plaire aux femmes (un bon nombre de votes) et ait oublié que le vrai féminisme ne repose pas sur la peur du sexe, mais constitue une recherche afin de trouver le moyen d’être égaux (hommes-femmes), tout en étant différents.    

 Par contre, peut-on prendre la chance de voir Harper l’emporter contre Ignatieff, même si ce dernier ne semble pas très solide quand il s’agit de défendre le Québec.  

Si on vote pour Ignatieff, rien ne nous dit qu’une fois au pouvoir il ne fera pas comme les autres.  Même si c’est prendre une chance, c’est encore mieux que d’avoir Harper.  Est-ce que le purgatoire pourrait amener les indépendantistes à réajuster le projet de façon à ce qu’il nous offre un nouveau rêve pour le Québec : un pays de tolérance.  Un pays où la misère est exclue.  Un pays qui dit non à la violence. Un idéal à réaliser.  Enfin comprendre qu’il y a moyen de vraiment changer les choses que si on est à la table des Nations Unies, parce qu’autrement, les multinationales sont plus fortes que les nationalités.

Pendant que Harper combat le registre des armes à feu, il songe à multiplier les moyens pour créer un registre sur les crimes sexuels, même non violents, encore plus performant.  Condamner à perpétuité pour avoir fait une pipe.  Hostie de malade !  Oups ! Ça m’a échappé.  Mais la bêtise me met de plus en plus en colère.

Ignatieff : un hypocrite


 Le docteur d’université sur les droits, nouveau chef du parti libéral, auteur de La révolution des droits, Michael Ignatieff, viendrait aujourd’hui de montrer son vrai visage en Chambre, en refusant de voter favorablement pour que les institutions fédérales au Québec soient obligées d’obéir à la loi 101.    

C’est exactement en contradiction avec ce qu’il a écrit alors qu’il était professeur. Selon lui, non seulement la loi 101 était honnête et justifiée, mais elle le demeurait bonne, même quand elle exige que les immigrants apprennent le français pour s’installer au Québec, étant donné notre situation particulière en Amérique.

Mais il n’était pas encore chef des Libéraux.  Sauf avec le Bloc et le NPD, on s’aperçoit qu’à Ottawa, il suffit de se prononcer contre le Québec pour s’assurer plus de votes dans le reste du Canada.  Combien de temps faudra-t-il que ça dure — pour que les brillants Québécois s’en aperçoivent ?          

On a beau chialer contre les immigrants qui nous empêchent d’avoir notre indépendance, chez les francophones on est divisé moitié-moitié quant à l’indépendance.  Les Anglais et les immigrants, eux, ont assez de génie pour voter à plus de 90 pour cent contre.  Nous, on se divise, comme d’habitude ou on ne va pas voter.            

Charest nous disait qu’on est mieux dans de grands ensembles.  Le temps a prouvé le contraire. Le Québec s’en sort bien justement parce qu’il ne fait pas partie de la grande mafia mondiale alors que nos grands penseurs économiques continuent d’essayer de nous faire avaler que les choses vont aller en s’améliorant dans les grands ensembles. Tous les G du monde sont de la merde.  

Comme le disait Paul Martin, watchez vos fonds de culottes quand on commencera à prétendre que le capitalisme s’effondre à cause de la Chine alors qu’il est en vérité en train d’imploser parce que les riches sont trop voraces.  On a bien commencé à chanter cette chanson pour expliquer les fermetures d’usines dont la seule vraie raison est une crise pour diminuer les salaires et tuer les syndicats.  Mais la crise du pétrole, le vol dans l’immobilier, la voracité des banques ont devancé et changé temporairement le refrain.  Les vols sont devenus plus palpables.      

On commence à se demander avec raison si nos systèmes économiques ne sont pas strictement que des institutions mafieuses ,  surtout les banques,  des bandits en cravates.           

M. Ignatieff ne voulait pas voter pour cette motion faisant de la loi 101 au Québec, une loi incontournable, sous prétexte que c’est un bill privé présenté par un député, en l’occurrence M. Pierre Paquette, du Bloc.  . 

Malheureusement, on n’a pas su les résultats de ce vote.  On n’en parle pas aux nouvelles.  Ce n’est pas important pour nous.  Ça nuirait aux libéraux.  Les journaux appartiennent à Gesca (Power Corp.) et Péladeau (le roi de la cour et des scandales)… C’est comme à l’époque où les romains avaient besoin des arènes pour se divertir.         

Ignatieff n’est pas au pouvoir que déjà il fait dans ses culottes et laisse tomber ce en quoi il croit.  Un lâche ou un profiteur ?  Les libéraux sont aussi anti-québécois qu’avant.  Ils savent qu’ils n’auront pas besoin du Québec pour renverser Harper, cet infâme personnage de droite, digne idéologiquement des Hitler et des Bush.             

Je pense que je n’ai plus besoin de me demander pourquoi je ne dois pas croire en Ignatieff.  Il y a répondu.  J’ai hâte que ce soit confirmer.  Socrate est mort, lui, pour ce qu’il croyait.  C’était un vrai.

Pas étonnant que le monde ne veut plus aller voter. On ne sent rien de sérieux dans ce qui se passe. On vote pour les moins pourris.   Je fais des élections,  si je les gagne ou je n’en fais pas,  si je les perds.  Des profiteurs. 

Radioactif 524

octobre 14, 2022

Radioactif 524

Textes de 2009, p. 1046

Intermède littéraire.

Au cours des dernières semaines, j’ai lu trois livres québécois très intéressants qui finalement se recoupent parce qu’ils nous forcent à réfléchir sur les sujets tabous, et, au Québec, on n’en manque pas.   

On a créé une commission sur les accommodements raisonnables, tout en croyant raisonnable de discuter superficiellement des problèmes parce qu’on a politisé le débat et qu’il ne faut surtout pas voir un effet religieux à la base des discriminations.  Et, on s’étonne que ça ne change pas.  Il faut continuer à vivre, à penser « by the book ».  Les émotions l’emportent sur la raison.  Moins ça change, mieux c’est !            

Pour me divertir et entrer dans l’ambiance, j’ai lu Sortir de l’ombre, un collectif de nouvelles et récits gais.  C’est publié par l’Arc-en-ciel littéraire.  Ce groupe de Montréal arrive à nous dérider, tout en nous faisant partager leurs émotions quant à ce qui les aurait amené à se découvrir gais.  Certains y ont goûté, comme Réjean Roy, qui a perdu son emploi et a dû déménager au Québec, étant victime quotidiennement de discriminations, dans la belle province du Nouveau-Brunswick, un coin de pays à voir absolument.     

D’autres ont vécu ça «mollo», comme l’écrivain bien connu, Marcel F. Raymond, qui s’est tout simplement rendu dans un sauna gai.  Aussi, les textes de Richard Bradley, une amitié d’enfance (et ses rêves) retrouvée.  Quant à Wilhem Storitz, il présente une nouvelle version gaie et amusante de Caïn et Abel, nous permettant de relaxer un peu et sainement rigoler, avant de se plonger dans l’univers de la réflexion philosophique des deux autres livres.           

Le deuxième livre est formidable parce qu’il met en scène un sujet plus que tabou au Québec : la pédérastie que l’on confond d’ailleurs avec la pédophilie, la différence fondamentale étant une question d’âge et d’attitude.     

Les définitions de ce ces deux mots sont historiques (datent même de la Grèce Antique) d’où il est assez incroyable que les auteures d’ici ne sachent pas la différence.  Un moyen de faire condamner le second par la fusion au premier ?  Il s’agit d’Olivier ou l’incroyable chagrin, de Nicole Fontaine, chez Hurtubise.    

Ce roman tente de nous faire voir la perception qu’ont les féministes de ce phénomène, phénomène qui existe depuis la nuit des temps, mais dont on n’ose pas parler de peur d’être accusé  d’approuver ou de minimiser la réalité.  A-t-on le droit d’aimer ou être ami avec un pédéraste?  La censure maintient l’ignorance et la peur.  La littérature tue la censure, si elle est libre.  Et ce livre est surprenant.

L’ostracisme qui entoure toute forme de rapport sexuel entre un ado et un adulte est encore présent dans notre société dite «ouverte».  On le retrouve dans ce livre.  Malheurs à celui ou celle qui pourrait essayer de vivre la pédérastie.  Cet aspect saute aux yeux quand madame Fontaine parle de la peur d’Olivier, même si, à son avis, elle confond cette peur avec la culpabilité, car en plus d’avoir aimé un petit gars de onze ans à l’étranger, Arun, il aime aussi Clara, qui attend même un enfant de lui.  Bel effort pour la dramatique. 

Olivier se suicide-t-il par amour, voyant l’impossibilité de continuer avec Clara qui ne l’acceptera jamais?  Il est conscient qu’une telle expérience dynamite sa vie actuelle et future.  L’ostracisme fait que personne ne cherchera à le comprendre, étant de mise de le condamner automatiquement.   Finalement, le suicide n’est-il pas la seule vraie, bonne et efficace solution?  Comme disait un ami pédéraste avant de se suicider : je voudrais que l’on interprète mon suicide comme un meurtre.  Est-ce que Clara l’a quitté parce qu’il est paraplégique, qu’il ne peut plus faire l’amour ou parce qu’elle ne peut pas lui pardonner son orientation sexuelle, son aventure pédéraste?         

Tous les ingrédients sont disposés pour offrir une saine réflexion, en dehors de l’émotivité et l’aveuglement religieux.  Ce qui est intéressant avec le livre, il fait taire les préjugés à l’effet que le petit gars est traumatisé d’avoir été «violé», ce qui n’est pas le cas, puisqu’Arun, vit la suite de cette relation avec un amour profond pour Olivier, un amour partagé par sa famille.  Un abus ne demande pas la permission et s’il n’est pas consenti, il finit par éclater au grand jour.  Dans ce cas, le jeune est bien content de cette relation.  Est-il le seul?  Est-ce parce qu’il vit dans une société plus ouverte?  Les traumatismes naîtraient-ils de la condamnation sociale?  Le suicide est-il une lâcheté quand il n’y a aucun moyen de vivre heureux parce que les autres ne peuvent pas accepter ce que vous êtes?

Est-ce donc notre société qui erre dans l’erreur?   Dans le monde d’Arun, on accepte la pédérastie.  L’auteur tue ainsi un des mythes inventés : il n’y a pas de viol puisque c’est normal dans son pays.  Qu’est-ce qui est plus sain : vivre en pleine liberté et bonheur, selon la réalité de la nature ou vivre dans un monde qui condamne sans procès toute sexualité selon l’âge, selon les normes judéo-chrétiennes et qui ne laisse que le suicide comme solution?  Les suicides et les fugues pour des raisons sexuelles chez les jeunes du Québec ont pourtant de quoi faire réfléchir.  Est-ce une raison suffisante pour en discuter sans se faire crucifier, si on ne partage par l’opinion populaire? 

D’accord ou pas, ce livre a, au moins, le mérite d’amener un «soupçon de possibilité de discussion» même si on sent, à sa lecture, qu’il faut voir un salaud dans Olivier.  Mais, au moins, on en parle.  On coupe avec la censure comme solution à la réalité sexuelle des humains.  La tolérance a bien meilleur goût.          

Le troisième livre est plus philosophique et non moins intéressant puisque son auteur sera probablement bientôt le premier ministre du Canada, M. Michael Ignatief  Surprenante présentation pour un indépendantiste?  Non, simplement réaliste.  Ce livre s’intitule La révolution des droits, publié chez Boréal.          

M. Ignatief poursuit une réflexion philosophique très intéressante.  Il proclame d’abord que les droits individuels doivent l’emporter sur les droits collectifs, car ces droits sont justement là pour protéger les individus contre les «abus» de la majorité.  Est-ce que M. Ignatief respectera ses valeurs, en éliminant les changements au code criminel qui violent les droits des jeunes individus à vivre la vie sexuelle de leur choix tant que c’est, sans violence, sans domination et intimidation?  En portant l’âge de consentement à 16 ans, ne prive-t-on pas ainsi tous ceux qui sont moins âgés de ce qui est le plus fondamental dans le développement de leur personnalité : la sexualité?  Ils ne peuvent évidemment pas réclamer ce droit.    

Par la suite, il nous entraîne sur les droits des autochtones (quel vilain mot pour remplacer indien, un mot beaucoup plus beau) et des Québécois.  Là encore, il nous réserve quelques surprises.  Il proclame l’existence de trois nations au Canada. Il semble d’avis qu’il ne faut pas de chevauchements quant aux pouvoirs entre le fédéral et les provinces.  Il donne raison à la loi 101, il croit comprendre que le différend entre les Québécois et les Anglais du Canada est basé sur une interprétation différente de l’histoire.       

Que devons-nous en retenir?  Si les Anglais du Canada croit, comme le dit M. Ignatieff que nous, les Francophones, devrions nous réjouir de la victoire des Plaines d’Abraham parce que l’Angleterre a protégé le droit à notre langue et notre religion, leur rappellera-t-il que la milice britannique a alors brûlé les maisons et que ce droit a été cédé parce que l’Angleterre avait peur que le Québec s’allie avec les révolutionnaires qui voulaient créer les États-Unis? 

De l’opportunisme politique.  Malheureusement, on ne le saura pas avant son élection, mais son point de vue mérite d’être analysé, car il est différent de ce que nous avons entendu jusqu’à maintenant.  M. Ignatieff est un intellectuel.  Que fera-t-il quand il sera question d’agir ? 
     
Ce livre doit être lu pour comprendre la pensée de M. Ignatieff.  C’est de bonne guerre, mais la question fondamentale demeure : qu’est-ce qu’il fera de ce qu’il a de nouveau à apporter?  Si on aime les discussions philosophiques, ces trois livres ont de quoi nous occuper pour encore bien longtemps.              

Avant d’écrire l’article d’aujourd’hui, j’aimerais vous référer à celui que j’ai écrit sur Nipox, mon autre blog.  Ce n’est pas pour me plaindre, mais pour faire comprendre à quel point la censure au Québec est devenue une force littéraire et politique. 

Radioactif 523

octobre 13, 2022

Radioactif 523

Textes de 2009, p. 1043

BONNE FÊTE DES PATRIOTES |

Qu’on le veuille ou non, le Québec est en train de se faire bouffer par le gouvernement fédéral, sur tous les plans.     

Sur le plan économique, les Québécois viennent de se faire arnaquer pour plus de 40 milliards.  Le pire, ce vol a été possible grâce à ses propres institutions dont certaines déménagent déjà vers Toronto, aux dépens de Montréal.           

C’est fou comme les crises sont possibles sous un régime libéral!  Les péquistes seraient-ils mieux?  Quand on songe aux commandites, on est porté à croire que les libéraux sont les meilleurs.  Ils savent, l’argent étant leur principale préoccupation, quelles lois sont nécessaires pour s’en mettre un peu plus dans les poches.           

Les PPP sont-ils autre chose qu’un moyen de contourner les règles pour donner des contrats?  Pourquoi s’attaque-t-on à la FTQ : c’est la deuxième colonne vertébrale du mouvement indépendantiste?  Tuer les syndicats, c’est payant dans un contexte sur-capitaliste.   

L’indépendance du Québec n’est pas assez payante pour les institutions internationales d’où leur intérêt à ne pas la laisser se réaliser.  Le Canada risquerait de ne plus participer à la guerre en Afghanistan.  Pire, les États-Unis perdraient le monopole de la pensée en Amérique. Les Québécois ont une tendance vers la libre pensée. Ils sont un peu plus évolués que les Américains. 

C’est aussi très étrange qu’on ne fasse pas intervenir la police pour connaître ceux qui sont responsables de cette fraude.  Des papiers truqués, sans valeurs, vendus, par chez-nous, c’est une fraude.  On se contente de préparer la prochaine crise.       

 Les crises économiques sont un moyen employé par les riches pour renflouer leurs déficits ou leurs baisses de profits.  Les riches sont en train de mourir de faim.  Il faut donc faire payer les pauvres.  Un jeu de l’offre et de la demande, mais quand on est riche on ne connaît que son propre intérêt, même les pays doivent s’agenouiller devant les multinationales.  L’offre et la demande, le racket des rackets. 

Il faut des pays pauvres pour avoir des ouvriers moins bien payés, ce qui permet de meilleurs rendements. Le coût de la production doit être le plus bas possible, soit l’inverse du rendement.  La mondialisation repose et permet le dumping.  
 
Une seule possibilité : le système est, comme je le dis depuis toujours, une organisation de voleurs internationaux légalisés et diplômés.  Plus t’es instruit, plus tu es apte à créer des moyens pour voler sans voler illégalement.  Moins les gens comprennent, plus on peut les voler.  Les avocats sont la profession par excellence du vol légalisé. Ils connaissent toutes les zones grises.  Plus t’as de la gueule, moins t’es honnête, plus tu as de panache. 

Ça m’explique aussi pourquoi après dix ans, si tu es un prof accusé d’attouchement sexuel, tu ne peux même pas faire de bénévolat alors qu’il manque désespérément de professeurs mâles.  

Les profs sont malheureusement assez intelligents pour comprendre que cette morale féminoune et paranoïaque est une forme de chantage organisé pour non seulement te vider le portefeuille, mais te faire taire si tu ne partages pas le point de vue de la majorité qui a encore des valeurs purement inconscientes, religieuses.  

La honte de la sexualité est une aliénation mentale, un rejet de sa réalité corporelle.  Les scrupuleux sont à l’argent, car le système économique est seulement une sublimation sexuelle…           

Qu’on le veuille ou non, c’est une crise religieuse ou de valeurs que nous vivons, mais c’est aussi la nécessité d’avoir beaucoup de petits «crimes» sans violence et sans danger pour faire vivre les avocats qui remplacent les curés.  Ces petits larcins permettent de camoufler les gros vols comme la crise économique. 

Quand on a peur des prédateurs sexuels, on ne pense pas à se protéger contre les gros voleurs internationaux.  La guerre, la drogue (pharmacie) et l’immobilier sont les meilleures sources de profits de l’économie mondiale et comme par hasard de la mafia.       

Les petits crimes camouflent l’organisation des gros. Quand on ferme une industrie, c’est pour changer de nom, la relocaliser et ainsi s’assurer plus de profits éventuels.  Avez-vous remarqué que les industries qui ferment au Québec sont toutes celles rattachées aux multinationales?  Au pétrole, à la forêt et aux communications?  Ne les avons-nous pas subventionnées pour s’installer chez nous?  Les États-Unis ont tué le marché de l’amiante dès que les compagnies américaines furent nationalisées.  Le capitalisme est le maître suprême en guerre contre l’Islam et le communisme.  Une bataille de poches.           

Le Québec croit dans la démocratie. Il croit aux droits de l’homme ; même si la Commission des droits de la personne et de la jeunesse a enlevé le droit le plus fondamental aux jeunes : le droit de vivre la sexualité de leur choix et non celle de leurs parents.  Mais, les jeunes n’ont personne pour revendiquer ce droit à la vie privée.  C’est bien là le scandale.      

Ce n’est pas pour rien que Harper (le Bush restant) trouve tous les moyens pour mettre en place un système « de valeurs » ou « de censure » religieuse à l’américaine.  Les valeurs sont ce qu’il y a de plus profond pour orienter l’agir humain. L’histoire de l’humanité est un cycle et quand le navire est pour sombrer, il faut s’arranger pour en garantir la survie.  Ce n’est parce qu’Hitler est mort qu’il n’y a plus de fascistes.  Ce n’est pas parce qu’il y a eu des camps d’extermination que les Juifs ont cessé ou diminué de contrôler l’économie mondiale.  Remarquons qu’ils sont riches parce qu’ils ont été parmi les premiers à mettre sur pied le système financier en Grèce, il y a plusieurs milliers d’années.

Les religions sont éternelles parce qu’elles ont le pouvoir de se transmettre par leur enseignement de générations en générations. Elles essaient d’être au-dessus de tout. Les Invulnérables.  Elles exploitent l’émotivité.    

La lutte des catholiques contre l’enseignement religieux est un moyen de «annihiler la concurrence de l’Islam» qui s’appuie ici sur le multiculturalisme de Trudeau pour faire ses percées. 

Ce faisant, les groupes féministes, qui sont fédéralistes de valeurs, doivent s’incliner devant le multiculturalisme.  Le port du voile dans les milieux gouvernementaux neutres est le prix à payer pour implanter une censure qui permettra un retour de la droite.  Dès qu’une religion prend du pouvoir, c’est la droite qui est gagnante.  L’argent l’emporte sur l’humain.  On nous a fait croire que le Canada était en Afghanistan pour obtenir justice pour les femmes.    

En ce sens Michaël Ignatief innove dans son livre « La révolution des droits», chez Boréal.  Il a une vue assez extraordinaire des droits.  Sera-t-il capable de faire prévaloir ses opinions ou le parti lui imposera-t-il son point de vue?   Il n’est pas encore en élection qu’il crache sur le Québec pour avoir les votes du reste du Canada.  Il sait que le Québec signifie seulement la différence entre un gouvernement minoritaire ou majoritaire.  Avec l’Ontario très rouge, même pas besoin du Québec .            

Si Ignatief est formidable dans sa façon de voir les droits humains (du moins il est très près de ma conception), on peut se demander s’il interprète la situation historique du Canada selon les Anglophones du Canada ou les Francophones du Québec?  Il dit que les Anglophones pensent qu’ils ont aidé le Québec par la conquête en leur laissant le droit à leur langue et leur religion.  Faux.  Ils ont brûlé les maisons le long du Saint-Laurent.   Les curés qui étaient les seuls à savoir lire et écrire en Nouvelle-France retournaient en France, donc, plus de danger.  L’Angleterre à concéder langue et religion simplement parce qu’ils craignaient que les Canadiens se rangent du côté des Américains contre l’Angleterre.  C’est différent et c’est la raison pour laquelle l’histoire vue par les libéraux n’est pas celle lue par les indépendantistes.        

Un autre élément, la Confédération (qui est en réalité une fédération centralisatrice) a donné le chemin de fer.  Vrai, mais Macdonald a permis aux troupes canadiennes de tuer les hommes de Dumont et de Riel pour réaliser leur Canada.  Les chemins de fer furent aussi un moyen d’employer les esclaves jaunes ou d’Europe de l’Est …     

Par ailleurs, un autre point sera intéressant quant à voir si M. Ignatief gardera le même point de vue quand il sera premier ministre à l’automne : il dénonce dans son livres les doubles juridictions.  Le rapport Allaire revu, selon mon livre le Temps d’agir, doit être le minimum des minimums.   

Pourrait-il être celui qui renverse la vapeur et permette au Québec d’avoir une place à lui, une place « juste», dans une véritable confédération?  C’est un film à suivre.

Mais aujourd’hui, on doit se rappeler que des Canadiens (c’est ainsi qu’on appelait les Québécois) sont morts pour doter le Québec d’un gouvernement responsable.  On ne l’a pas encore.  C’est là tout le débat de l’indépendance. 

Mon bon ami, l’écrivain Raoul Roy disait que les Canadiens anglais nous avaient jusqu’à volé notre identité réelle et que par conséquent le Canada devrait se trouver un autre nom.  Nous sommes depuis des Québécois.  Une nation à qui il manque un pays.  Vive le Québec libre !   

Radioactif 522

octobre 11, 2022

Radioactif 522

Texte de 2009, p. 1035

Lettre à Michael Ignatief.

La lettre lui a été envoyée le 27 mars et une copie a ensuite été envoyée aujourd’hui aux journaux suivants : La Tribune, de Sherbrooke, Le Soleil, de Québec, La Presse, de Montréal et Le Devoir, de Montréal.      

M. Ignatief.   

Je suis persuadé que vous remplacerez enfinSteven Harper.  J’espère que vous serez plus progressif que lui et que vous éliminerez les lois qu’il a introduites pour répondre à son idéologie doctrinaire religieuse.    
 
Je pense particulièrement à l’obsession de contrôler la sexualité des individus (l’âge de consentement à 16 ans au lieu de 14 ; la censure dans la culture, etc., même si c’est une offense aux droits de l’homme et à celui du droit à une vie privée).

Plutôt que d’interdire comme on le faisait jadis, on devrait éduquer de manière à créer une conscience personnelle et l’autonomie de chacun en ce domaine. Tant qu’il n’y a pas de violence, la sexualité est affaire individuelle.  Si on mettait autant d’énergies à combattre la violence et l’injustice sociale qu’on met pour combattre la liberté sexuelle, nous aurions un monde qui apprendrait le vrai sens de la solidarité.  Un mot essentiel dans le contexte de crise actuelle.  Et, on ne viendrait pas de se faire voler 40 milliards au moins.

Ces argents économisées (militarisme, police des mœurs) serviraient mieux en étant investis dans des programmes sociaux aptes à combattre la pauvreté et le désarroi de ceux qui perdent leurs emplois.  Car, disons-le franchement, la crise économique actuelle n’est en somme qu’une vaste fraude mondiale des banques et des spéculateurs.  Voler des milliards, ça laisse notre système indifférent.           

Je dois avouer que mes espoirs sont très limités ; car je pense que libéraux et conservateurs se nourrissent des mêmes valeurs et des mêmes idées.  En temps d’élections, il suffit de cracher sur le Québec pour que le reste du Canada applaudisse.  Ce ne sont pas les Québécois qui sont séparatistes, mais les Anglophones du reste du Canada qui veulent rien savoir des Québécois.  C’est tellement ça que le fédéral continue de s’occuper de notre immigration, notre langue et notre culture.  Ne croyez-vous pas qu’une nation devrait être maître absolu dans ces domaines?  

Je suis auteur.  J’ai publié 20 titres, dont certains dans des maisons d’édition reconnues.  Depuis quelques années, je publie deux carnets sur internet et j’ai plus de 200 visiteurs à tous les jours (250,056 en deux ans).  Heureusement, car nos gouvernements ne font rien pour aider les écrivains.             

Il y a quelques années, je recevais environ 1,000$ par année pour les livres que l’on trouvait en librairie dans les universités.  Depuis, sous prétexte qu’on cherche mes livres dans d’autres endroits secrets, la Commission du droit de prêts publics ne me verse plus que 300$ par année.  Je ne comprends pas pourquoi on ne paye pas pour un livre retrouvé auparavant en bibliothèque, même si on ne trouve pas ce même livre dans une autre bibliothèque, l’année suivante, car ce livre est toujours publié.  Est-ce qu’il disparaît?  C’est complètement fou.       

À mon avis, si un livre a déjà été recensé une fois dans une bibliothèque publique, il devrait automatiquement recevoir au moins le minimum de sa catégorie les années suivantes, même si on ne le trouve pas dans la bibliothèque servant de repaire cette année-là.       

C’est quand même mieux qu’au Québec, où je n’existe même pas.    

Cette somme d’argent ne nous permet même pas de payer le papier, l’encre et les frais pour présenter un manuscrit.  Encore moins pour publier à compte d’auteur.  Et, comme vous le savez, la publication est maintenant l’affaire de deux ou trois éditeurs à cause de la concentration de l’édition au Québec.  Malheur à vous, si vous ne pensez pas exactement comme on veut que vous pensiez.  La censure est aussi pire, sinon pire, que dans ma jeunesse. Elle est juste un peu plus hypocrite.           

Comme vous voyez, je ne crois pas que le fédéralisme soit une solution pour notre culture.  La solution est que le Québec devienne le seul maître sur son territoire en tout ce qui touche la culture.  On n’est pas dupe.  N’importe quel parti fédéraliste ne nous accordera jamais ce droit élémentaire.  J’espère que vous comprenez mon point de vue.

 Y a des fois…        

Y a des fois où on n’est même pas certain de ce que l’on pense.  Des jours, où l’on se demande si on ne se prend pas pour un autre.  Je me demande si un jour je serai capable d »être moi-même.

Power Corp. et la Caisse de dépôt.

On m’a dit ce soir, lors d’un spectacle à Magog, l’information suivante :   

Power Corp. aurait acheté des tonnes de papiers commerciaux.  Lorsqu’ils se seraient aperçus qu’ils venaient de se faire avoir pour des milliards, ils se seraient arrangés de façon à ce que ces mauvaises transactions soient rachetées par la Caisse de dépôt du Québec.        
   
Ma profession de journaliste a fait milles tours et j’ai préparé les questions suivantes :
          1- Est-ce vrai?           
          2- Le passage de M. Brousseau, de la Caisse à Power Corp., serait-il une récompense pour avoir sauvé Power Corp. de pertes qu’on retrouve par la suite à la Caisse de dépôt? 
          3- L’arrivée du nouveau président. M. Michel Sabia, Est-il le choix imposé par Jean Charest pour Power Corp. à la Caisse?   Serait-ce la mainmise de Canada Inc. sur Québec Inc. afin de tuer le Québec économique.       
         4- La Caisse de dépôt veut «geler les argents versés aux prestataires pour une période de dix ans». Est-ce à dire que ce gel ne tiendra pas compte de l’augmentation du coût de la vie?   
         5- Est-il vrai qu’au moment où on parle d’une inflation de deux pourcents, juste les patates auraient augmentées leur prix de 20 à 40 %?  Est-ce que les statistiques servent à mentir?  Avec l’inflation réelle, mondiale, ne serons-nous pas nous aussi de très pauvres citoyens au cours des prochaines années?           
         6- Comment ferons-nous pour trouver l’égalité entre tous les humains?  Qu’arrivera-t-il aux riches qui se fichent que des milliers de gens meurent à leur place?

Bonne fête des mères !

Ma mère était tout simplement merveilleuse, c’est d’ailleurs, le cas de toute ma famille.  J’ai vécu une enfance fabuleuse à Barnston.

Radioactif 521

octobre 10, 2022

Radioactif 521

Textes de 2009, p. 1035

On n’est pas des valises.

Jean Charest nous prend vraiment pour des valises.Il voulait avoir les deux mains sur le volant pour faire face à la crise économique qui devait nous toucher de plein fouet, c’est ce qu’il disait lors des dernières élections et maintenant il prétend qu’il n’a rien vu venir.           

Les naïfs ont voté pour lui et aujourd’hui, on apprend qu’on attend encore après le fédéral pour que les fameux travaux d’infrastructures commencent.  Ce n’est pas après la crise qu’il faut mettre ces mesures en place, mais avant.        

C’est le même Charest qui prétendait que le Québec était mieux dans les grandes structures de la mondialisation plutôt qu’un état indépendant.  Mieux vaut être dans la grande mafia mondiale.   Le système, ce sont les plus riches qui volent les plus pauvres.  Les riches ne perdront rien dans la crise qu’ils ont créée pour regarnir encore plus vite leurs portefeuilles.    

À date, les mises à pied sont faites par les multinationales supposément pour pouvoir survivre. On a tellement besoin d’emplois qu’on est prêt à vider les coffres du pays pour sauver des compagnies qui ont toujours engrangé des millions de profits.  Quand va-t-on s’ouvrir les yeux ?          

Plus on fait peur aux gens avec la récession, plus on la crée.       

Évidemment, c’est la faute de Pauline Marois, c’est elle qui a déclenché les élections.  On nous prend vraiment pour des caves. Pauline Marois n’a que joué son rôle d’Opposition.

Le frisé et sa sacoche.

Il était une fois un petit frisé qui se prenait pour le roi, comme en France, un certain Louis XV.  Madame Sacoche était sa Marie-Antoinette.          

Mme Sacoche prétendait qu’elle s’occupait du bien du petit peuple, mais elle était libérale, donc, au service des riches qui se cachaient derrière le sigle PPP.   

Deux beaux menteurs que cette Madame Sacoche et son petit Frisé. Ils savaient tous les deux qu’ils gardaient un troupeau de moutons dociles. Rien à craindre, on pouvait les tondre sans danger, ils ne feraient que bêler.  

Pour éviter de faire face à la tempête que leur caisse avait créée, ils décidèrent de tenir une élection générale.  Ils prétendirent que seuls, eux, pouvaient tenir les cordons de la bourse.  Une fois, reportés au pouvoir, leurs visages abjects purent enfin laisser tomber les masques puisque les opposants avaient été éliminés.

Une fois au pouvoir, le ton changea du tout au tout.  Ils ne savaient pas que le peuple serait plongé dans une grande offensive canadienne pour détruire toutes leurs institutions financières.Ils savaient que sans argent tu ne peux pas aspirer à l’indépendance.  Ainsi, du jour au lendemain, ils essayèrent de tuer la bourse québécoise, puis, ils nommèrent un Ontarien pour diriger le bas de laine du Québec.

Serons-nous assez niaiseux pour les laisser faire?  Le PQ est-il assez réveillé pour comprendre qu’il est temps de dépasser les manchettes?     

Les dirigeants fédérastes sont des bandits qui détestent le Québec !  Ils essaient de tuer la république du Québec dans l’œuf.  La morale de cette histoire : nous réveillerons-nous un jour?

Tuer le Québec !

À moins d’être idiots, il est impossible de ne pas s’apercevoir que le Canada Inc. est en train de tuer le Québec Inc.   Mme Forget a-t-elle démissionné pour obéir aux ordres de Paul Desmarais?  Il faut un bouc émissaire.   L’a-t-elle été?   

Finis les moyens pour le Québec de s’en sortir économiquement mieux que le reste du Canada.  Canada Inc. a mis la main sur le bas de laine des Québécois, la Caisse de dépôt.   Les changements apportés à la direction sont carrément politiques et Jean Charest doit seul en être tenu responsable.           

Si pour les Québécois perdre 40 milliards est un sujet moins important que les résultats des crimes sexuels à la Cour, ils ont un drôle de problème. 
Ils se laissent endormir par les médias. Ce sont des petites gens qui perdent leur retraite.  Des gens qui se retrouvent dans la misère.        

Dans 15 ans, le Québec devra faire face à une autre crise encore pire : la majorité de sa population ne sera plus en âge de travailler.  On se servira de l’immigration pour compenser, mais surtout pour finir d’assimiler Montréal.  Wake up, hostie !  Dans 15 ans, le Québec français sera chose du passé.           

Le Canada est en train de s’accaparer de toutes nos institutions économiques. Et le PQ, à l’image d’Ignatief, attend que le Parti se sente assez fort pour mettre, Harper et Jean Charest dehors.          

Charest est un usurpateur.  Il a menti pour prendre le pouvoir, qu’est-ce qu’on attend pour le renverser?  Sa majorité de députés.   Oui, mais si le public commence à manifester son écœurement peut-être que sapetite majorité se transformera en minorité?         

Si les gens avaient été moins niaiseux lors des dernières élections, ils s’en seraient débarrassés avant que ça nous coûte trop cher.  Pas cher 120 millions pour se débarrasser de ceux qui nous en coûte des milliards.  Les élections ne visaient qu’une chose : éliminer Mario Dumont et le remplacer par Mme Marois, car tout le monde dit que jamais ils ne feront l’indépendance sous sa gouverne.  On ne sait même pas ce qu’on a à lui reprocher.   À l’élection précédente, on ne pouvait pas mettre une tapette au pouvoir.  On préfère des bandits légaux.  Des écœurants qui se fichent des petits épargnants.  Les Québécois sont des moutons…  

Non seulement, le temps nous a montré le vrai visage de Charest, mais sa nomination de Michael Sabia nous prouve que c’est Paul Desmarais qui mène dans le bureau de Jean Charest.    

Toutes les coupures fédérales sont bonnes pour couper les ailes québécoises et nous forcer à nous enfoncer dans une crise qui n’est qu’une vaste fraude mondiale autour des énergies essentielles à la survie, principalement le pétrole. 

Le fédéral est partie intégrante de la crise parce qu’il a le nez dans le pétrole et la construction des automobiles.           

Le Canada s’est enrichi en volant l’argent de l’assurance-emploi et doit maintenant faire face à la réalité.  La crise est financière.  Elle est entretenue par les banques — la liquidité– et les médias d’information, qui entretiennent le pessimisme (à qui appartient nos journaux?). Car, créer une sous-consommation, c’est créer la récession qui peut même, au pire, tourner à la déflation. 

Cette crise est l’effet direct de la guerre du pétrole.  Cette guerre exige (si on veut sauver la planète) de revoir de fond en comble nos habitudes en ce qui concerne les automobiles.   

Et quand on dit que la crise est d’ordre pétrolier, on veut aussi dire que les véhicules sont trop énergivores.  Les compagnies qui produisent de grosses autos sont dépassées.  Doit-on injecter des milliards comme oxygène ?         

Or, ces compagnies multinationales (ainsi que ceux qui les approvisionnent) sont surtout situées en Ontario.  C’est la seule raison pour laquelle le Québec est jusqu’à date épargné plus qu’en Ontario.  Rien de plus, rien de moins. 

Les infrastructures coûteront plus cher en béton qu’en salaires, et pourtant, c’est de salaires que l’état a besoin actuellement pour maintenir un marché productif.  Où sont les logements sociaux, les nouvelles structures touristiques, les nouveaux hôpitaux, qui serviront après la crise ?            

La crise chez-nous, c’est que 80 pour cent de nos produits sont faits pour les États-Unis qui sont en pleine crise.  Tant qu’il n’y aura reprise aux États-Unis, il n’y en aura pas chez-nous.  Nous subissons, point à la ligne.       

Le seul moyen de s’en sortir, c’est d’avoir de petites entreprises qui vivent sans avoir besoin des multinationales.  La mondialisation est une fraude en soi : on se sert de main-d’œuvre meilleure marché pour faire plus de profits.  On se fiche que les gens meurent de faim. C’est le profit qui compte.         

Les fédérastes pensent emprisonner le Québec dans une situation économique telle qu’il lui sera impossible de sortir du giron fédéral.  Le Québec paye le prix du fédéralisme (un milliard de moins en péréquation minimum).    

Pourquoi la souveraineté est-elle préférable : parce que notre économie repose sur les PMES et peut ainsi échapper en grande partie à une crise qui existe dans les hautes sphères financières et économiques de la planète.   Parce qu’on a des institutions économiques aptes à maintenir le niveau de vie quoique l’inflation soit devenue critique.  Pensez-vous pouvoir acheter les mêmes produits d’épicerie pour le même montant d’argent qu’en janvier?  Les statistiques sont-elles les mêmes dans nos paniers d’épicerie?  C’est ça la mondialisation.  Le prix à payer.    

La Caisse de dépôt est déjà presque située dans les bureaux de l’empire de Paul Desmarais : Power Corp.             

Est-ce seulement une porte d’ascenseur qui en fait la différence?   Est-ce par hasard la seule raison pour laquelle il y a un tel trafic de dirigeants entre Power et la Caisse (vases communicants) ?        

L’argent des contribuables ne sert plus à mettre au monde et à sauver nos PMES, (qui doivent crever, si les riches veulent les racheter) mais à se lancer dans de grands projets dont les amis du pouvoir peuvent bénéficier, grâce aux PPP.   

Les PPP sont un moyen pour pouvoir nourrir ses petits amis.  Le blanchiment d’argent tient à l’immobilier et à la pharmaceutique.      

Tuer le Québec sur le plan économique, tuer la culture grâce à la censure, et finalement, faire sauter les endroits prestigieux comme l’observatoire du Mont -Mégantic.  C’est ainsi qu’on est traité à l’intérieur du Canada.       

Les bandits légaux des hautes sphères veillent au grain.  Plutôt que de jeter inutilement notre argent dans une guerre — de pétrole et d’opium– en Afghanistan, ne serions-nous pas mieux d’investir dans des infrastructures qui sont promises à un grand avenir comme l’observatoire de Lac-Mégantic.  C’est moins que le coût d’un tank. 

Il n’y a pas que la sexualité dans la morale, il y a aussi l’honnêteté et de nos jours il faut chercher longtemps pour en trouver encore un tout petit peu.  Le capitalisme est un système de voleurs légalisés.  Le système crée lui-même les lois qui font qu’une chose est bonne ou mauvaise.  Et on a juste à écouter l’Église pour s’apercevoir que le mal n’est peut-être pas là on le veut.  

Bonne fête de Pâques !

Que l’on croit ou non, il est prouvé que la prière, la foi et la confiance en Dieu (ou une autre force intérieure comme le subconscient), permet d’être plus en santé.   Le stress est un élément fondamental du cancer et des malaises d’aujourd’hui. La spiritualité est donc très positive dans la vie.  Bonne fête de Pâques ! 


Merci ! 250,012 visites sur mon carnet.

Je remercie tous ceux qui viennent lire mes textes depuis presque deux ans déjà, ce qui me permet de vous dire qu’à 12 heures ce soir, j’avais eu 250,012 visites.  J’en suis très heureux et j’espère que ce que j’écris vous permet de rire et réfléchir, c’est le but visé.         

Entretenir un carnet, c’est beaucoup de travail, mais je le fais avec amour et passion.  Je souhaite que ma critique de la société serve à améliorer le sort des humains. Ces êtres de beauté et d’intelligence.  Le seul élément négatif : je reçois très peu de commentaires et encore moins de paye.  Mais, c’est la vie d’auteur.  Merci !  Merci !  Merci !

Ne pas oublier qu’aujourd’hui, il y a six ans, mourait mon grand ami , auteur et éditeur  Micmac, Jean Ferguson, de Val-d’Or.

Radioactif 520

octobre 9, 2022

Radioactif 520

Textes de 2009, p. 1035

La justice folle et perverse.

La Tribune de Sherbrooke annonçait l’autre jour qu’un vieux de 74 ans de Sherbrooke, sera traîné en Cour parce qu’il a demandé à un jeune français de se dévêtir devant sa cam.  Bandes de tarés !     

Il faut être absolument malade pour proclamer de nouvelles lois pour des offenses qui n’existent pas encore et essayer de régir ce qui se passe dans la vie privée des gens.  Il s’agissait d’une rencontre entre un petit vieux et un ado. (Donc, quelqu’un ayant au moins 14 ans.)  Un jeune assez vieux pour savoir ce qu’il fait.  Qu’est-ce que la police faisait sur son ordinateur ?  Il n’a pas de parents cet enfant-là ? La vie privée, ça existe à l’adolescence. C’est à lui de dire ou ou non  et d’éteindre son ordinateur ou changer de site, s’il n’est pas d’accord. C’est impossible sur ordinateur de force quelqu’un à faire quelque chose qui ne veut pas. 

La bonne femme, la mère, je ne sais comment, s’est aperçu que son petit gars se déshabillait devant sa cam pour pouvoir à son tour voir la belle femme de 22 ans qui lui proposait un show, mais qui était, en réalité, ce petit vieux solitaire qui devait probablement se branler d’excitation.   

Elle a porté plainte et le cas a été pris en main par Interpol.  On a piégé le bonhomme et on l’a accusé au Québec.  Ces lois n’existent même pas. On les invente à mesure. 

Si on se ferme la gueule, dans quelques années, on agira comme si c’était légal et que ça existe depuis des siècles de ne pas respecter la vie privée.  Ce sera de la jurisprudence

Une telle peur de la nudité est maladive.  Une folie qui nous a été imposée par les religions. Est-ce que la police est rendue à un tel point de désœuvrement qu’elle doive s’occuper de petit gars prêt à se déshabiller devant leur cam ?     

 Alors qu’on est en pleine crise, que ces cas se produisent dans la vie d’une multitude d’adolescents (comme on regardait jadis les Playboys interdits parce qu’il n’y avait pas d’internet) , on dépense une fortune pour piéger un petit vieux qui se rince l’œil à l’autre bout du monde.  C’est scandaleux.  Un ado ce n’est pas un enfant.  Il sait ce qu’il fait.  C’est un cas familial.   Que sa mère l’élève, pas la police. Ce jeune a aussi droit à sa vie privée.         

La folie de la pudeur n’a pas de limite.
  Elle coûte une fortune en vue de rapporter une fortune.  Si les petits se montrent le moineau sur le web comment les mouvements mafieux qui s’occupent de pornographie survivront-ils?  Regardez, mais payez pour regarder !         

Probablement que l’on a fait connaître ce cas dans le but de faire peur aux autres.  Un petit peu de propagande fasciste. Regardez ce qui peut vous arriver.  Les contribuables paieront des milliers de dollars pour donner ce petit exemple de l’imbécilité de nos lois sur la sexualité ; mais ça n’a pas d’importance, ça permet de contrôler les consciences.         

Le sexe sans violence ne regarde que ceux qui en jouissent.  Les juges et les avocats ont-ils besoin de ces cas pour se faire un beau salaire?   Et, on arrête des procès contre le crime organisé par manque de juges.  Avant on faisait des curés, aujourd’hui, on fait des juges et des avocats et  il faut bien les tenir occupés.      

Pendant ce temps, on ne s’occupe pas de la violence.  Le monde est de plus en plus la proie de la mafia mondiale, mais ça n’a pas d’importance.  La justice fait partie de la mafia.  Les résultats financiers vont dans les mêmes poches.  On se sert de l’un et de l’autre pour maximiser les profits.       

Quand on fait des saisis de marijuana, on le fait pour grimper le coût du produit, en le rendant moins disponible comme le pétrole.  Ça ne change rien, sauf que la mafia se fait plus d’argent.  Il faut contrôler les sources d’approvisionnement pour contrôler les prix.     

Quand j’étais plus jeune, on avait droit à sa consommation personnelle. On n’avait pas à l’acheter de la pègre, on avait le droit d’en laisser pousser chez soi, selon ses propres besoins.  Mais, ce n’était pas assez payant. On a interdit le pot — tolérance zéro – un programme lancé par un policier qui s’est fait prendre à vendre de la cocaïne pour faire face aux dépenses de son épouse.    

Grâce à cet approche, la mafia a pu mieux traiter son pot pour rendre les jeunes plus dépendants d’où l’augmentation de maladies mentales.    Maintenant, les jeunes passent à autre chose plus rapidement, des drogues plus fortes.  Maudite belle justice d’hypocrites !            

J’ai regardé un film, l’autre soir, dans lequel un trafiquant de drogue se servait de la guerre au Vietnam pour se faire de l’argent. Il devint un « King » à New York.  On amenait la drogue dans le tombeau des soldats tués. Un fait réel, dit-on.  Et, on s’arrête sur le cas d’un petit gars qui a volontairement descendu ses culottes en exigeant que l’autre en fasse autant.  Maman s’en est aperçue.  Quelle police perverse !            Quand tu ne pas pas endurer la nudité, t’es une perverse à cause de ton éducation.  

Boris Vian avait raison dans L’arrache-coeur.  Les mères peuvent tuer leurs garçons en les surprotégeant… 


Véronique Dicaire !  Quel spectacle !

Quel spectacle grandiose !  Quel talent !          

Je m’y attendais bien, l’ayant vu à la télévision comme bien des gens ; mais son spectacle est encore meilleur en personne.       

D’autant plus que non seulement elle est venue me bénir, une première fois ; mais en imitant Claire Lamarche, elle est venue s’asseoir sur mes genoux, en attendant de me faire monter sur scène.  Je ne raconterai pas la suite, car je ne veux pas lui voler son punch. Toute une aventure pour un gars gêné.  Un beau souvenir.            

Je n’en reviens pas du talent qu’ont les Québécois(es).  Je suis très fier d’être né dans ce pays, même si on ne décroche pas vite de l’aliénation religieuse, donc, sexuelle (à ne pas confondre avec la spiritualité) qui empêche l’humain d’évoluer.

Eh oui!  J’ai la certitude que je verrai l’indépendance du Québec avant de mourir.  Ce sera fait d’ici dix ans.  La souveraineté des pays, à l’intérieur de confédérations continentales et un gouvernement mondial sont des avenues inévitables. 

La planète ne peut plus accepter la guerre et le seul moyen de se protéger de la gourmandise des riches est de créer des institutions nationales fortes qui ont préséance sur les multinationales et les banques.            

Il est préférable d’avoir cent pays de plus que d’avoir cent guerres territoriales ou des guerres qui permettent de bafouer sans regret les droits de la personne.   Mieux vaut être de bons amis que des gens qui s’entre-déchirent tout le temps.          

Quand j’écoute Obama, je me mets à croire que peut-être un jour il y aura lieu de ré-espérer, car les dirigeants du monde actuel forment une mafia mondiale légale.  On se fiche des humains, seul le pognon compte. 
Heureusement, le Québec ne s’est pas aussi enfoncé dans le merdier de la mondialisation économique : il est trop petit.    

Radioactif 519

octobre 8, 2022

Radioactif 519

Texte de 2009, p. 1031

Votez fédéraste et payez !

Entre deux textes d’amusement ou de réflexion, il faut bien écouter l’actualité et la commenter.   Le monde continue d’exister en dehors de la littérature.      

Si le PQ essaie de faire taire tous les radicaux, il pourrait bien arriver que le parti éclate et qu’il se crée une autre formation politique.  Bien des souverainistes sont fatigués de devoir plier l’échine, comme un bande de pisseux, pour permettre aux carriéristes de l’indépendance de continuer d’évoluer.           

À ne pas oublier que le mot souverainiste fut inventé par M. Lucien Bouchard, pour remplacer le mot indépendantiste afin de ne pas faire peur au monde.   

Avec ce qui se passe, si la peur continue de dominer, on ne sera jamais indépendant.   Plus le temps passe, plus nous sommes condamnés à être une minorité, sans voix.           

Ceux qui croient que le Canada a rapatrié sa Constitution et qu’on lui doit obéissance devraient songer à la présence de Michaël Jean.   Si le Canada est libre que fait une représentante de la reine d’Angleterre dans nos institutions politiques?  N’a-t-elle pas perdu sa légitimité avec le rapatriement de la constitution? Encore pire elle est le chef de nos armées?  Ils (les fédérastes) nous prennent vraiment pour des caves.  Leur constitution, c’est de la merde.      

Parfois, quand je regarde le résultat des votes, je pense qu’ils ont raison.  Fallait être idiot pour voter pour Harper-Bush.  Pourtant, il est encore au pouvoir.  Ignatief remplace Dion, mais il a déjà envoyé promener le Québec.  Un autre sourire à deux faces… Quand cesseront-ils de nous mentir ?       

Les années Pet Trudeau ont été les pires années, sauf pour les homosexuels (et j’en suis), car la dette a explosé et ce rythme s’est poursuivi sous Mulroney.  Rien de comparable à Harper qui nous a (avec les libéraux) mis en guerre dans un pays que nous ne connaissons même pas, mais où il y a pétrole et pavot…  La mafia légale.  Les Seigneurs de la guerre.  Le partage des richesses.

Pet Trudeau a été le pire trou-du-cul quant aux politiques envers le Québec.  Un vrai Desmarais.  Et, on croyait qu’il nous protégeait alors qu’il nous trahissait.  Trudeau est un traître qui a refusé l’aéroport international de Drummondville et on vient d’élire son fils.  On aime notre misère.  Parfois, on mérite ce qui arrive.

Une chose est certaine, le parti de droite libéral provincial vient d’éclater et personne, le moindrement à gauche, ne pleurera.  Sauf, les libéraux qui ont perdu un parti qui pouvait les faire «voir» comme une aile centriste. 

Si l’ADQ avait été intelligente, elle aurait compris que l’autonomie du Québec est un leurre au sein du Canada.  Il ne faut pas être une lumière pour comprendre ça.  Mais, ça paye d’avoir une grande gueule.  On s’attaque au PQ au lieu du parti libéral.

L’ADQ est foncièrement fédéraste, sauf ceux qui savent que le Québec sera toujours gagnant en étant de plus en plus autonome au Canada.  Il suffit de lire ce qui s’écrit dans le Post pour saisir comment on nous aime vraiment.  Bande d’hypocrites |

Par contre, l’ADQ avec son projet autonomiste, aurait pu apporter une voie intéressante à l’indépendance : la confédération.  Pour ceux qui ne le savent pas, une fédération, c’est centralisateur comme notre Crétin national l’était alors qu’une confédération ce sont des pays qui s’unissent et participent aux dépenses pour les services remis entre les mains de la confédération. Donc, les services que l’on met en commun parce que ça nous donne plus de pouvoir.         

C’est loin d’être un nouveau gouvernement qui dirige tout, mais un palier qui permet aux parties d’être plus fortes : l’armée, l’argent, etc.  Le pouvoir appartient d’abord aux parties constituantes.  Un peu comme aux États-Unis. Une délégation de certains pouvoirs.  Mais, pour créer une confédération, tu dois avoir des pays souverains.   

Par contre, Mme Marois a raison sur un point.  On peut être très radical, mais non violent.  On s’est servi pendant des années de la mort de Pierre Laporte pour éclabousser le PQ et lui nuire.  C’est un fait.  La non-violence est ce que je préconise.  Une fois élu, on se comporte comme si la Constitution n’existe pas puisque c’est le cas.  Nous sommes déjà un pays, si on voulait se tenir debout, on aurait qu’à le faire reconnaître.  Mais, les pays sont comme le décident les financiers …  

Pierre Vallières avait-il raison de dire qu’il ne se passe jamais rien s’il n’y a pas une crise, un petit coup de pied au cul des fédérastes?  Aux dernières élections fédérales, c’était le groupe de Harper qui manifestait.  On pensait qu’avec les vieux, on évite les coups de pied au cul bien mérités.  La faiblesse n’a jamais été une voix non plus.  Il serait peut-être temps qu’on se relève.                       

La division sert les intérêts de ceux qui nous dominent, il est urgent qu’on reprenne le dialogue et qu’au PQ, on comprenne que l’indépendance est sa raison d’exister. L’indépendance n’est pas son monopole.  Elle devrait transcender les partis politiques.             

Ceux qui ne croyaient pas que la crise actuelle est une arnaque auraient intérêt à lire l’éditorial publié dans La Tribune de Sherbrooke d’aujourd’hui.  Un texte merveilleux qui nous apprend qu’on paye pour nourrir les banques.  Elles nous siphonnent.  Le monde est entre les mains de 358 personnes.  La crise actuelle est la recherche pour nous débarrasser du pétrole.  Le Québec a l’électricité pour le faire.  Continuez de payer, si vous ne voulez rien changer ! 

Radioactif 518

octobre 7, 2022

Radioactif 518

Textes de 2009, p. 1023

Lettre à André Desmarais…

J’ai fait parvenir une lettre au Devoir, à la Presse et à La Tribune de Sherbrooke, en réponse à une lettre ouverte de M. André Desmarais, publiée dans la Tribune de Sherbrooke.  Évidemment, aucun de ces journaux n’a accepté de publier le texte. 

      J’ai lu votre lettre dans la Tribune de Sherbrooke (10 février) et j’ai pu constater que le pouvoir des riches est de bien parler.   
     
Vous savez, comme moi, Monsieur Desmarais, que la prétendue crise économique actuelle est le fruit d’une fraude mondiale. On nettoie les niveaux de richesses, en se débarrassant des institutions inutiles.  On harmonise les portefeuilles comme on nous offre le temps en temps de nettoyer nos ordinateurs.  Une crise qui permet d’oublier la base de cette fraude : les grands se battent pour l’énergie. Des milliards en jeu.             

Évidemment ce ne sont pas les riches qui doivent perdre, alors on joue avec l’emploi (La paix indésirable est un livre qui nous explique ce nouveau mode de répartition sociale des richesses).   De là, on peut demander à la population de cracher pour renflouer les coffres des riches qui ont provoqué la situation, car si on ne le fait pas ce sera encore plus catastrophique. Plus le nettoyage se fait vers le haut, plus de nombre de gens sont affectés.         

La crise actuelle est provoquée par les banques et la bourse, ce que vous appelez le marché.  Comment des banques qui accumulent des profits de quelques milliards de dollars à tous les trimestres ont-elles pu se retrouver sans valeur du jour au lendemain ?  Simplement parce que ceux qui sont les plus riches ont décidé d’éliminer les concurrents à travers les fusions et les jeux de la bourse.  La spéculation et le crédit.        

L’immobilier sert depuis quelques années au blanchiment d’argent.  Tout le monde sait ça.   Or, aux États-Unis, du jour au lendemain, on a coupé dans le crédit.  Problèmes d’hypothèques, il va sans dire, pour tous ceux qui ont obtenu un crédit supérieur à la faculté de rembourser. 

La crise actuelle est une faillite qui permet à ceux qui sont encore plus riches de racheter ceux qui furent imprudents. Des riches qui volent des plus pauvres, car le système est une mafia légale mondiale.  Vous en doutez, vous n’avez qu’à réfléchir à ce qui arrive dans le domaine du pétrole pour comprendre ce qui se passe. (Votre père peut vous expliquer facilement cette situation, avec ses nouveaux intérêts en France). 

Les citoyens, au nom de la crise, permettent aux plus riches d’obtenir de l’aide.  C’est pourquoi la crise doit être vraie.  Les gens n’auraient pas assez peur autrement.  C’est l’objet de votre appel pour empêcher le protectionnisme qui nuirait aux multinationales.  Le marché est la forme moderne d’esclavage.  Si les gens comprennent, on risque de changer les règles du jeu.         

Je vous propose de lire deux livres qui expliquent exactement comment le système peut être une mafia légale : 
Le sur-capitalisme qui explique la guerre entre les propriétaires et les syndicats ainsi que le jeu des lobbyistes ; et Derrière l’état Desmarais : Power, qui explique les intérêts que vous avez à nous faire croire que nous vivons une crise économique.       

Nos institutions financières et économiques créées par les mauvais souverainistes doivent servir les PMES locales et non les multinationales.  C’est le meilleur gage contre une prétendue crise qui dure déjà depuis trop longtemps. Merci de m’avoir lu.  

   
Arnaque = crise

Le capitalisme, en cessant de respecter l’homme, est devenu profondément malade, mais rien ne peut le remplacer.Les grands de ce monde nous disent que nous vivons une crise financière et économique, car selon eux, il est normal de profiter de tous pour mieux s’en mettre plein les poches.  Puisqu’il y a moins d’énergies de disponible, les grands essaient d’obtenir les mêmes résultats en faisant payer davantage les petits.         
 
Vu d’en-bas, ce n’est pas une crise normale, mais une crise provoquée, une crise du capitalisme, une forme de soif illégitime des banques et des spéculateurs.  Une crise qui est créée parce que le marché (surtout du pétrole) doit être réévalué.  Si on veut sauver l’espèce humaine, on doit se débarrasser de l’obligation d’avoir du pétrole.  Sa rareté et la richesse qu’il procure permet de jouer avec les prix.  La bourse est un vol légal.  Une spéculation est créée par le système pour les transactions entre les riches.           

La crise permet aux plus riches de renflouer l’argent qu’ils perdraient si les institutions qui leur sont subalternes ne leur procureraient pas de nouveaux revenus.  Or, pour avoir plus de revenus quand on n’a pas plus autant d’investissements, il ne reste qu’une solution : couper dans les dépenses.  Ainsi, ceux qui sont nos employés perdent leurs emplois, car il faut couper, couper, couper. 

Pour les riches, c’est une crise.  Pour les gens ordinaires qui se font plumer, c’est une arnaque, une catastrophe.  Les banques décident qui a droit de vie ou de mort.  Le pouvoir, c’est l’argent.  La liberté, c’est l’argent.  La mafia, c’est l’argent, car on peut voler ou tuer pour en faire plus.  Le système fonctionne avec la peur.  Plus les gens ont peur, plus ils sont serviles.   

Pourquoi les industries locales ne peuvent-elles pas avoir accès aux crédits nécessaires pour compenser le fait que le commerce du Canada dépend à 90% des États-Unis?  La crise nous l’avons eu quand l’immobilier a commencé à s’effondrer aux États-Unis ; quand nos grands penseurs ont suivi la ligne économique de Charest : prendre n’importe quel risque pourvu que ça paye le plus possible. Le scandale de la Caisse de dépôt (perdre plus de 30 milliards et avoir des commissions mirobolantes) ainsi que le déficit étaient très prévisibles. 

Quant au Québec on dit qu’on ne le savait pas : ou on est menteurs ou on est des imbéciles, car le PQ en parlait ouvertement durant la campagne.   

Charest nous prend pour des imbéciles.  Le pire, il a peut-être raison. Il devrait y avoir des manifestations pour forcer le gouvernement à trouver des solutions qui respectent les gens qui ont fourni dans le bas de laine québécois.  Ils ne doivent rien perdre, car ce qui se passe n’est pas mieux que dans les entourloupettes de Lacroix.  Légal ou pas, une arnaque est une arnaque.  On doit créer des règles qui élimineront ce danger.  Il faut que le capitalisme s’humanise…   

Bienvenu M. Obama !      

      Aujourd’hui, je me suis senti fier d’être Américain.  Nous vivons sur un même continent.  On constate que ce que nous détestons des Américains, c’est leur orgueil.  M. Obama a su nous dire que l’égalité entre tous les êtres humains est encore possible.  Pouvons-nous vraiment rêver d’un monde meilleur, d’un monde sans mépris et sans violence?

Chantal Fleury

Chantal Fleury.  Retenez bien ce nom, car un jour, elle sera célèbre au Québec.  Elle le sera à cause de son public.  Elle ne fait aucune publicité, mais elle se fie sur le bouche à oreille pour se faire connaître.  Elle le sera, car elle marque une nouvelle façon d’approcher l’égalité homme-femme, tout en nous faisant voir une facette que nous ne connaissons pas. Pour certains, c’est vulgaire ; quant à moi, c’est apprendre à connaître   » la femme « , en riant .   

Comme elle l’indique dans sa page web, je crois, elle est un mélange assez surprenant.  Ce n’est pas parfait, mais c’est un bon début.  Il y a parfois une trop grande insistance sur les onomatopées qui auraient, à mon avis, plus de saveur si elles étaient plus courtes, mais les gens semblaient l’apprécier et la trouver encore plus drôle.  Chacun sa perception.

Plus surprenantes sont ses farces de nature sexuelle.  Je ne suis pas plus scrupuleux qu’avant, mais j’ai été très étonné de la place que la sexualité prend dans ses monologues.  On peut jouer aux scrupuleux et trouver qu’elle beurre la tarte un peu trop, tout comme on peut, ce fut mon cas, se réjouir qu’enfin on puisse autant faire de blagues sur la réalité sexuelle féminine que sur celle des hommes;  même si ça laisse encore certains mal -à- l’aise.  Ce qui ne fut pas le cas de l’assistance, d’où mon impression qu’elle ira loin.           

Je préfère son discours à celles qui essaient de nous ré-emprisonner dans les sermons de nos curés bienveillants qui s’occupaient plus de notre sexualité que de la leur.  C’est mieux que les messages des psychologues qui nous ramènent à la honte de notre réalité.  Les femmes trouveraient-elles moyen de s’affranchir de la culpabilité et la honte d’être elles aussi sexuées?  Enfin, le sexe serait-il devenu une réalité comme une autre?            

Il n’y avait rien de déplacer, sauf qu’on est loin d’y être habitué.  Bravo!  C’est mon opinion.  Je lui ai laissé une note pour elle afin qu’elle puisse lire ce texte. J’ai en moyenne 300 à 400 visiteurs par nuit.

(Ce n’est plus le cas aujourd’hui. J’en ai tout au plus deux par jour, à moins qu’on lise sans laisser de trace, ce qui est aussi très possible. Certains m’appuient parce qu’ils me trouvent de leur goût, mais ne peuvent pas me lire puisqu’ils ne parlent pas français.)

Radioactif 517

octobre 6, 2022

Radioactif 517

Texte de 2009, p.1023

07 Février 2009

Danser sur un six sous.

Il faut se connaître pour comprendre son existence.     

La vie, c’est comme danser sur un dix sous, entouré d’une fosse bourrée de crocodiles. Elle est si vite passée, si tenue, que t’es toujours sur le bord, prêt à tomber.  Une lutte perpétuelle d’équilibre. 

Suite à la mort, es-tu propulsé dans un nouveau corps ou ta fin est-elle des projets laissés en cendres fumantes?   Jamais le corps ne franchit le cap de l’éternité.   L’esprit, que fait-il?  Personne ne le sait, mais s’il est immortel, il doit bien finir par aller voir ailleurs.  Il va si loin que personne n’a revu un esprit.          

L’âme est une capsule spatiale et la terre est la navette.  La vie est le court espace où nous sommes réveillés.       

La majorité des humains se contentent de faire comme tous les autres.  Ils ne pensent qu’à se reproduire. Pour eux, se reproduire est le moyen d’être éternel.  Ils sont engagés dans la lutte des spermatozoïdes.  La tête baissée, la queue frétillante, ils foncent pour trouver leur ovule, se développer, se reproduire et crever, laissant à leurs descendants l’obligation de perpétuer la race.           

C’est la vie typique de la majorité des hommes, dits hétéros. Naître, travailler, mourir.  Leur raison d’exister est de frétiller.  Les plus évolués essaient de créer quelque chose qui les personnifie, qui fait qu’ils pourriront dans les pages d’un dictionnaire.

Heureusement, l’amour permet à chaque individu de s’enflammer et de jouir à sa manière entre chaque déhanchement.  C’est la marque individuelle.  Une marque que chaque individu est le seul à posséder.  La vie est plus supportable à deux.  Mais pour aimer l’autre, tout individu a besoin de s’aimer d’où la nécessité d’apprendre à se pardonner.  On a tous au fonds de soi un petit quelque chose à faire oublier.  Si on ne s’aime pas, les autres deviennent un grand miroir déformant, cité par nul autre que Jean-Paul Sartre.             

L’enfer, c’est les autres, vus à travers la projection de soi-même.      

Tout individu naît seul et meurt seul.  Il n’apporte rien.  Il n’est qu’un souvenir.  Sa misère survit tant qu’on pense à lui.  Il faut donc inventer quelque chose qui change la façon d’être pendant des siècles pour investir le portique de l’éternité.  Car, même en couple, les souvenirs disparaissent vite après la mort.   
Moi, je n’ai jamais rien inventé.  Je suis tout au plus un anarchiste aux doigts qui se faufilent dans les bobettes de la beauté et un utopiste d’idées qui rêve d’un monde où la caresse a plus d’importance que de se noyer dans la matière. Un univers où chaque geste du doigt est une symphonie. Un vrai rhinocéros. Un jouisseur de la corne.         

Les hommes sont égaux.  Totalement.  Pas de sexe.  Ils sont une pensée perdue au fond d’un puits et rêvent de soleil.  Les religieux furent si fous d’orgueil qu’ils crurent que le soleil leur obéissait.  Enragé, le soleil les a tous grillés.   La terre est devenue si chaude qu’elle en a gelé.           

Ce serait intéressant si les religieux n’avaient pas commencé par nous faire peur.  Tu vas mourir. Tu vas aller en enfer. Tu vas brûler.  Belle perspective!  Mieux vaut dans ce cas ne rien faire pour s’assurer le salut éternel.          

Mais, il faut toujours quelqu’un pour soulever de nouvelles questions.  Quel est le feu de la tentation?  Ce désir éternel de tout comprendre.


Message dépassé : le féminisme sectaire.

On nous fait entendre depuis quelques jours une nouvelle annonce sur la violence faite aux femmes à la télévision.  Ceux et celles qui pensent ces annonces devraient se mettre un peu à date, d’autant plus que ces publicités sont payées par les contribuables.     

Quand tu payes tes impôts, on ne te demande pas si tu es un homme ou une femme.  As-tu un clitoris ou un pénis ?  Paye et cash, sinon gare aux intérêts… Et, des hommes battus, même si c’est plus rare, ça existe.  La violence n’existe pas que dans les ménages hétéros.  Elle peut exister partout où deux êtres humains vivent ensemble.  Avec l’esprit de domination, l’homme est presque incapable d’égalité.  Si ce n’est pas le sexe, c’est l’orgueil, la religion ou la grosseur du portefeuille.  Pourtant, tout être humain n’est rien d’autre qu’un humain et comme tous les humains, même le président pue quand il va aux toilettes. 

Les campagnes de dénonciation quelles qu’elles soient demeurent un appel à la dénonciation : un geste abject par excellence.  L’arme des » plus que faibles ».  Un moyen de se venger et de s’emplir les poches.  C’est vrai. Il ne faut pas endurer de violence dans un foyer, mais ce n’est pas d’abord l’affaire de la police, quoique ce soit parfois essentiel.  C’est le dernier recours.    

Si les annonces portaient sur la prévention de la violence, ça me semblerait plus intelligent.  J’ai dû avoir recours à la police quand j’ai été battu, et pourtant, tout se déroulait entre deux hommes.  La police n’a jamais rien réglé.  Elle se contentait d’écrire des rapports.   Des rapports qui sont tous demeurés lettres mortes, probablement parce que je n’entrais pas dans la catégorie des contribuables du Québec, ayant des droits, car j’ai un dossier judiciaire pour avoir baissé mes culottes devant des jeunes, en participant à un de leur jeu…  Depuis ce temps, ce sont des demi-êtres, ils ont vu ma quékette.  Wow !  Ils ne s’en remettront jamais. Charlie est trop beau pour eux, ils en rêveront même durant l’éternité.        

Pire, quand ce furent des femmes policières, elles en conclurent que c’était simplement un agresseur devenu victime.  Plus débile, tu crèves.  L’abus contre les femmes est tout simplement devenu un moyen ou une excuse de la dictature féminoune.   

Souffrir de la violence n’est pas une exclusivité féminine. Tout être battu ou violenté est une victime.   Tout être volé ou violé est une victime.   Nous le sommes presque tous, à temps partiel.  Nous avons tous connu au moins un épisode dans notre vie où l’on fut abusé… il n’y a pas que le sexe quand il est question d’abus.  Il existe bien des gestes pires que de se faire caresser.  Le pire étant de se faire humilier.  Le scrupule relève de la psychose autant que l’obsession sexuelle est de l’ordre de la névrose.           
 
Ces messages cherchent à implanter la peur et la paranoïa.  Le système judiciaire fait maintenant partie d’une réalité sociale : le chantage.  C’est une nouvelle industrie au même titre que l’exploitation des aînés.           

Les libéraux se vantent d’être les champions de l’égalité entre l’homme et de la femme.   Avec cette annonce, on prouve qu’on a juste compris un certain discours féministe des années 1950, dépassé, négatif, sans l’ajuster à la réalité d’aujourd’hui.  Ce n’est pas que la violence faite aux femmes qui est inacceptable, mais la violence… point. 

J’ai appris dès que je fus petit gars qu’on ne touche pas une personne plus faible que soi.  Par ailleurs, on oublie que les femmes sont parfois les championnes de la violence psychologique, ce qui est aussi pire qu’un coup de poing.          

Qu’on me comprenne bien, ce serait à mon avis un message moderne, s’il se prononçait contre la violence au foyer.  La violence ne touche pas que les femmes, mais les hommes et souvent, surtout les enfants.  L’abus de l’ordre adulte est une forme de violence faite aux enfants, une forme de négation de leur droit à l’autonomie, un manque de respect en niant leur droit à leur estime personnel.       

Qu’on condamne simplement la violence, si on se prétend égalitaire.   Frapper un autre individu ne se mesure pas au nombre de fois que ça arrive, c’est simplement inacceptable dans tous les cas.  En ce sens, le passage de Pol (Pelletier, je crois) à tout le monde en parle, me semble rejoindre davantage le message féministe véritable qui me parle et me touche, même si je suis un homme.

C’est ce message féministe que j’ai toujours trouvé d’avant-garde.  Il n’était pas qu’un braillage sexuel féminin qui en veut aux mâles d’être des hommes, mais une façon de penser le monde et de le transformer par l’égalité absolue entre un homme et une femme.  Une égalité niée par toutes les religions.  L’égalitarisme est ce moment où il n’y a aucune différence.   Les religions sont les premières responsables de ces situations d’inégalité entre homme et femme ; mais on pas le courage de les mettre à leur place.  La féminité, la masculinité, tu ne choisis pas à ta naissance.       

Les hommes ont besoin d’étouffer un peu leur rage du pouvoir et de la force ; mais les femmes ont besoin d’apprendre à se comporter comme des gens qui sont capables de dire carrément ce qu’elles pensent, sans être peureuses, elles ont besoin de s’accepter comme elles sont et de s’apprécier.  La valeur est innée à ta naissance.  Notre système a besoin d’apprendre à respecter davantage la grandeur de la vie et de l’humanisme.            

Un jour, j’étais avec une femme et nous avions vraiment trop bus.  Je divaguais contre les femmes et le système hétérosexuel.  Elle s’est lassée et m’a tiré un verre de vin à la figure avant de me flanquer deux gifles.  Je suis demeuré complètement sidéré, puis, instinctivement, je lui ai donné une gifle à mon tour.  Elle voulait appeler la police parce qu’elle se croyait devenue une femme battue… Je venais de comprendre l’égalité homme-femme, donc, je me suis défendu comme si elle avait été un homme.

Message d’Haïti…

      À la demande d’un confrère écrivain d’Haïti, Moïse Célestin, voici un petit avis.

Les Associations ACLAC et ACTE (Association de Création Littéraire et d’Action culturelle/ Atelier de Création théâtrale et d’Écritures), ayant leurs sièges à Port-au-Prince (Haïti) souhaitent entrer en contact avec des écrivains et des comédiens étrangers, dans le but de venir animer des ateliers d’écriture et de théâtre pour des jeunes ayant déjà un goût poussé pour la littérature et le théâtre.  À noter que les associations ACLAC et ACTE sont des associations à but non lucratif.       

         

St-Valentin

BONNE ST-VALENTIN !

 Quant à moi, je serai bénévole pour la Fête des neiges, à Magog.  Les textes nouveaux seront donc retardés jusqu’à lundi … à moins que l’envie me démange trop durant la nuit…  Écrire est une passion.  Au lieu de me rincer l’oeil sur les sites « visuels » d’internet, avec un accompagnement de rites répétitifs, qui entraînent un déversement d’énergies, ça permet d’entraîner le cerveau à plus d’imagination. 

Radioactif 516

octobre 5, 2022

Radioactif 516

Texte de 2009, p. 1020

Paul Desmarais pour un Québec assimilé.

Ce n’est pas parce que Paul Desmarais domine encore sur 70% des médias d’information au Québec qu’il a remplacé le clergé qui, lui, menait 100% de nos âmes, en nous persuadant que la sexualité a quelque chose de mal. « Aimez-vous les uns, les autres. — Aime ton prochain, comme toi-même, pour l’Amour de Dieu. ». Mais ne vous touchez pas.  Masturbation intellectuelle de haute voltige. Une façon d’entretenir la honte de soi, de miner l’estime individuelle, de la naissance à la mort, car, qui ne s’est pas fait jouir un peu dans la vie, ne serait-ce que sur le coin d’un bureau ?   

Mais, nous croyions ce qu’il nous disait.  Baiser, mais ne baiser point sans générer une nouvelle progéniture.  Faites ce que je dis, pas ce que je fais.  On a même nos usines à miracles.  Des restes, des reliques des caves du Vatican.  Des reliques plus longues que la queue du diable.  C’est peut-être pour ça que certains voudraient vivre sur le viagra.  On a le sens de la compétition ou on ne l’a pas.       

Desmarais s’est marié au président de la France, Sarkozy, pour les intérêts de la famille fédéraste canadienne, des intérêts économiques, bien entendu.  Aurions-nous plus avantage à devenir un nouvel état américain, question de protéger notre culture ? La France nous laisse encore tomber.  Le nouveau couple a déjà ses greluches, Michaël Jean et Jean Charest, le mouton chlorophormique, pour compléter le trio.  Il faut la sainte Trinité pour hypnotiser un peuple.         

Parfois, un mouton a moins de couille qu’un lapin ; mais un lapin c’est extrêmement plus vite quand il s’agit de se reproduire. Il n’a pas le temps de se sentir venir. Les lapins doivent être la réincarnation des anciens bûcherons.  Ils ont un féroce coup de dos ! 

Sarkozy oublie que le Canada est anglais.
  Il répète le mot à mot de ce que souffle Desmarais qui après s’être fait engraisser par les Québécois, comme Bombardier, va courir la galipote jusque dans les terres aux yeux bridées. 

L’assimilation des îlots francophones de l’Ouest canadien dépasse déjà les 150 %, une assimilation galopante qu’on appelle ça.  Bientôt, on en parlera au passé seulement.  Même Harper ne trouve pas rentable de défendre l’idée d’un Canada bilingue.  C’est qu’un bilingue canadien, c’est un anglais qui sait dire : bonjour, comment ça va ?  Et répondre : Comme ci comme ça.

Ou Sarkozy est un imbécile qui se fiche de l’état du français dans le monde, ou c’est un des chefs de la nouvelle mafia mondiale qui organise des crises pour mieux les dénoncer, en ramassant ce qu’elles rapportent.  La France devrait avoir honte d’avoir un Président aussi débile.  Sarkozy est un frère qui trahit le Québec.  Ce ne sont pas les Québécois indépendantistes qui sont étroits d’esprit, c’est lui, qui ne sait pas de ce dont il parle.


Le présent ou l’éternité ?

Mon grand ami et écrivain Micmac, Jean Ferguson, de Val-d’Or, ne désirait qu’une chose avant de mourir : être reconnu par les Québécois comme écrivain.  Ce n’est jamais venu.  Les Québécois sont jaloux du succès des autres.  Moi, je n’y pensais pas.  Je préfère l’action. Vivre et laisser vivre.  La jouissance est un fruit qui se mange immédiatement.  Elle n’a pas de saison.  Elle a la forme de ses désirs concrétisés. C’est pourquoi, il faut toujours avoir de grands rêves.            

Pourtant, la revue Regards, de Nevers, en France, publiera deux de mes poèmes : la Fiesta, en janvier, le bal de la victoire, en avril.       
 
J’ai toujours cru qu’il faut avoir beaucoup de plaisir pour écrire.  Écrire est une masturbation intellectuelle.  Le choc des mots, la linéarité des gestes et l’élixir de sa cogitation.  Se lamenter, ça finit par nous faire chier.          

«Paul Desmarais dit de Sarkozy» est un imbécile. Il aide à l’anglicisation du Québec, so what. Ce n’est pas ce petit minus qui décidera si le Québec sera un pays, mais bel et bien, le peuple du Québec.  Nous, on veut être francophone, même si la France ne veut pas de nous.  Money talk first.  Avant on était des bancs de neige ; aujourd’hui on est la porte d’entrée américaine.      

Desmarais est caché dans le derrière de Sarkozy parce que s’il se cachait dans l’oreille, les Français reconnaîtraient le diable et voudrait un exorcisme.  Lucifer-Desmarais veut profiter de la crise économique.  Le pétrole, c’est encore payant.  Puisqu’il a mauvaise réputation au Québec, il s’est installé en France.  Mais, un jour, les hommes auront compris qu’ils seront volés tant que le pétrole sera dieu.  Ce jour-là, Desmarais goûtera à l’eau bénite de la lucidité et aura un tel coup de pied au cul qu’il cherchera son ticket pour aller se reposer sur Mars…   

L’éternité, un désir intelligent ?  Peut-être pas, mais c’est normal, car on nous a fait croire qu’il y a quelque chose après la mort, qu’on va revenir. On sera transparent et servi par de petits anges asexués.  Seuls les sodomites seront heureux. Mais, l’enfer sera de n’avoir que le droit de les voir sans toucher.  Tous les grands penseurs, même Panaji, se sont envolés en nuages.  Pourquoi nos âmes ne deviendraient-elles pas quelques atomes perdues quand le corps se relâchera? Des petits atomes attirés par le large? Des survenants pour d’autres civilisations?  Comme chez les musulmans, le grand paradis nous attend, mais en nombre restreint seulement.  Les religions ne peuvent pas se permettre de nous laisser libres avant de mourir. Là où il y a de la vie, y a de l’argent !            

Ça me consolait, car la bible disait qu’il fallait être plus petit qu’un trou d’aiguille pour mesurer notre bedaine et savoir s’y on passera. Trop gros, pas de ciel.  Trop pesant, tu tombes.  Et tomber du ciel, ça risque de te faire éclater.  

Pas un néolibéral ne sera sauvé : ils ont trop rempli leurs poches.

Jeune, j’étais plutôt maigre et pour garder mon poids, je ne devais surtout pas vieillir.  Vous devriez voir la bedaine que j’ai aujourd’hui.  Une femme enceinte de huit mois et demie.  Benji pourrait s’y tenir en équilibre.  J’ai même songé déménagé en Floride pour me croire normal.  Un obèse perdu parmi les siens.

Qu’importe, me suis-je dis, je me faufilerai quand même entre les règles sans renoncer à la jouissance. J’ai donc fait mes premiers vendredis du mois.  Le septième garantit l’éternité.  Quand je l’eus fait, je pouvais me payer tous les péchés du monde.  Au moins comme ça, je mourrai moins niaiseux. Qui ne rêve pas remettre les pieds sur sa planète en se prenant pour une star?  L’argent, les femmes, la drogue : tout pour nous faire mourir plus vite.   

Évidemment, les curés ont su en profiter.  Pour vivre éternellement, il faut se perpétuer, ont-ils dit.  Une grosse famille ça rapporte plus qu’un couple qui fait l’amour, mais jette le sperme dans un mouchoir.  Ainsi, naquit l’ère monogamique et la famille nucléaire. Un trou pour chaque chose et chaque chose dans son ère.       

J’avais à l’intérieur une bombe à l’hydrogène, donc, je ne pouvais pas m’empêcher d’éclater puisque j’ai la mèche petite.  Il y a plus d’énergie dans un corps jeune que dans une vieille bourrique.

Malheureusement, j’étais à une époque où dominait l’adolescence.  Je n’avais pas de bouton, mais du vitiligo, ce qui faisait de moi, un exemplaire convaincant du Nègre blanc d’Amérique.  Gros intellect, mais avec petit zizi.  Myope, je le confondais avec un clitoris, d’où mes graves problèmes d’identité.  Suis-je une femme quand je me sens guidoune? Comme pour tout bon catholique, une femme chaude est nécessairement une putain. Quelle stupidité ! 

Devais-je préférer porter la sacoche ou le fusil?  Je me suis donc fait père-mère.  Une maman sans sa projection à travers ses rejetons, donc, un serviteur artistique.  Une sublimation qui profite de tous les bons moments passés au lit.   Pour être une bonne mère, il faut aimer le travail, car les petits, ça demandent de l’attention constante.     

À force de réfléchir sur mon sort, j’ai compris que les curés ne savaient pas de quoi ils parlaient.  Pourquoi faudrait-il s’assurer une descendance, si dans quelques millions d’années, tout au plus, la planète sera détruite et qu’on se retrouvera avec un jugement général où la majorité ira dormir en enfer pour toujours. L’éternité. Tu ne veux quand même pas la passer avec les constipés.  Comment peut-on devenir éternel si très peu de gens sont admis près du Père?  On nous a certainement menti. Freud ne nous a-t-il pas appris combien les jeunes veulent la peau de leur père pour mieux aimer la maman?           

Heureusement, grâce à Platon, je me suis à lire Boris Vian.  J’ai décidé ayant lu l’Arrache-coeur que je me ferais rogner les ailes.  Une pure protection pour les enfants, surtout les gars qui aiment dévorer les ailes de poulet en écoutant le hockey.  Ainsi, je pourrais adopter deux petits gars sans les écraser de ma féminité.  Ils prendraient l’assurance de leur mère -père et pourrait ainsi être autonomes beaucoup plus jeunes.

Cet exploit me permettrait ensuite de gan-bander dans la connaissance de la vie de serviteur.  Un bon serviteur ayant un bon sens de l’humour, je pourrais gagner ma vie comme écrivain ou humoriste.  La vie de l’artiste se prolonge dans ses écrits. Je gagnerais ainsi au moins quelques années de répit.  Mourir plus vieux, mais en santé.  En dansant la rumba. N’est-ce pas le rêve de tout individu qui a compris qu’on pue quand on meurt.  Riche ou pas riche.    

L’argent n’a de valeur que si on est bien vivant !  Et mort, on ne voit pas ses admirateurs.

Radioactif 515

octobre 4, 2022

Radioactif 515

Textes de 2009, p. 1015

Un milliard pour être fédéraste.

Jean Charest prétendait qu’il est préférable pour le Québec de faire partie du club sélect des « G8», c’est-à-dire de la mafia mondiale qu’être un petit pays.  Le pays du Québec.           

Ne dit-on pas que dans le monde de demain, il n’y aura que des pauvres et des riches?  Plus de milieu, plus de zones grises, plus de classe moyenne. T’es riche ou t’es pauvre. Comme en Russie.  

Donc, il vaut mieux être du côté des riches et d’en avoir plein les poches.    

Dans un tel système, la liberté se calcule selon l’épaisseur de  » ton » portefeuille.  L’intelligence, c’est combien rapportera l’arnaque que tu sais inspirer et la valeur ajoutée, c’est l’intérêt.          

Plus tu es apte à rapporter, plus tu as avantage à t’instruire.  Il faut pouvoir justifier son vol, employer les mots justes pour éviter la casse, la révolte.  Il ne faut pas que beaucoup de gens comprennent.  Si les gens comprenaient, 1789 serait une denrée renouvelable, mais cette fois à l’échelle mondiale.           

La langue, la culture, ça n’a pas tellement d’importance.  Je l’écrivais en 1970, dans mes poèmes.  Je croyais comprendre, mais je ne saisissais que l’aspect superficiel.  Mahomet l’a dit, c’est le dernier prophète.  Notre monde a des milliers d’intelligences pour diriger cette arnaque.  Ceux qui comprennent sont dangereux.  Heureusement pour moi, je suis trop niaiseux pour en faire partie.  Comme on me l’a dit « ce n’est pas important que je sois pédéraste, on te reproche d’avoir compris l’hypocrisie de notre civilisation ».            

L’intelligence c’est de ne pas se faire prendre. »   Moi, j’ai été pris trois fois parce que j’étais idéaliste.  Un idiot quoi!  Je suis donc trop niaiseux pour être dangereux.

J’étais venu à Magog pour mourir, car on retourne toujours à son lieu de naissance, chez-soi, pour mourir.  Il n’y a pas de place pour les idéalistes sur cette terre. 

Je ne savais pas que ma pédérastie me donnerait une autre vision de notre civilisation.  Une manière de voir le monde qui me soit aussi exclusive.  J’ai vécu ma vie un peu en somnambule comme les oiseaux qui parcourent le vaste monde.  Je suis un moineau.  Je peux affronter l’hiver. Plutôt que de se servir de mes connaissances, on m’a rejeté, on m’a empêché d’enseigner comme si faire une pipe de temps en temps, en dehors du travail, c’est pire que de demeurer ignorant. 

On a même dévalué ma maîtrise.         

Contrairement aux capitalistes, j’ai préféré jouer aux fesses à toute cette sublimation, ce transfuge monétaire.  J’aimais, donc,  je ne pouvais pas être un capitaliste sauvage ou un communiste.  Ces deux rapaces ne cherchent que la richesse. 

Remettre en cause la sexualité, c’est remettre en cause notre civilisation.   

Je n’ai pas assez d’intelligence pout tout voir sous forme de formules ou de symboles.  Je suis demeuré pragmatique.  La beauté, la tendresse, la joie.  J’aime les êtres humains pour ce qu’ils peuvent me rapporter en émerveillements, face à leur beauté. 

Je ne pensais pas aussi bien dire. Je ne suis pas d’une matière malléable, mais je ne suis pas non plus un trou noir d’imagination.  Je préfère marcher et rêver à devoir nourrir un habitat immédiat.  De l’ignorance plus que de la lâcheté?  Je n’appartiens pas au temps. 

Les régressions sont permises et certaines époques de ma vie sont si fascinantes que j’y suis resté cloué. 

La vie est un spasme, un rire éclatant, une étoile filante.  Mon seul malaise est de me sentir rejeté parce que j’aime les petits gars. J’aurais dû comprendre que cet interdit millénaire ne peut pas être remis en cause dans notre société où tout est pensé d’avance pour nous. Le plaisir nuit aux profits.

Quand il y aura trop de dépressions psychologiques, on y repensera.  Les malades et les morts ne font pas de bons ouvriers.     

La crise est si vite arrivée que déjà on prépare la prochaine. 

« Devos is there.  Take a picture. They are the ass of the humanity.  Ils produisent seulement de la merde. »  Mais pour chier, il faut consommer.  Ce sont des usines de production de denrées alimentaires qu’il nous faut, pas des armes.  Qui peut se priver de manger pour survivre ou survivre sans manger?   Les règles du jeu seront simplement un peu plus sophistiquées quand il s’agit de banques.  Faudra-t-il laisser tomber les masques pour être un fin voleur?  Personne ne doit comprendre la prochaine arnaque qui doit remporter encore plus d’argent.  C’est la guerre entre empires.      

Les grands vainqueurs, les financiers, ne sont pas encore connus.  Le hit-parade se poursuit entre Russie, Chine, États-Unis?  Aujourd’hui, les monarques n’ont plus de pays, les royaumes se comptent en richesses naturelles, en énergie.  Priver les autres, pour tout posséder.             

Actuellement, le peuple doit fournir environ 1,000 milliards de dollars pour rembourser les banques qui doivent empocher leur salut, sinon elles couperont le crédit, les emplois disparaîtront et ce sera la crise, la vraie un peu comme en 1929. 

L’homme n’a pas d’importance.  Les camps nazis n’étaient qu’une pratique.  C’est ce qui devait arriver si les gouvernements n’étaient pas coopératifs.  Ils ont compris et ils payent. 

Donc, les vrais dictateurs sont ceux qui possèdent.  Ceux qui dominent les frontières, le marché.   Ceux qui jouent à la bourse et nous entraînent dans des valeurs ajoutées que l’on retire d’un coup pour faire encore plus d’argent, racheter les plus petits.      

Au Canada,  on vit des malheurs et des bonheurs des États-Unis.  Quand c’est l’automobile, c’est l’Ontario qui écope.  Quand c’est le domaine de la construction ou de l’immobilier, c’est le Québec qui pâtit.  Sur le plan mondial, on est classé dans la redistribution des avoirs par les hauts milieux, suivra la distribution des prix. 

Malheureusement, le Québec n’était pas de la grande arnaque, donc, il est privé de 40 milliards de dollars.  C’est le prix à payer pour brasser les cartes quand il y a un nouveau joueur.  L’Asie. 

Le Canada a des intérêts communs différents du Québec, aujourd’hui, l’union canadienne, c’est l’Ouest et l’Ontario.  On n’a tout simplement pas épuisé toutes les possibilités d’arnaques à partir du pétrole. 

Pour les fédérastes québécois, parler ou non français, ça n’a pas d’importance pourvu que l’argent entre à plein tube dans le portefeuille de l’arnaqueur.  Le budget fédéral est exactement la preuve que le fédéral se fiche du Québec puisque le présent budget signifie pour nous « débrouille-toi tout seul avec ton bois».  

En plantant le système banquier, les plus intelligents ont démontré que malgré tous les contrôles, il est possible de créer une crise et d’empocher des milliards.  Il suffit de donner une valeur fictive aux choses avant de revenir à une valeur réelle et avoir su mettre l’argent nécessaire de côté pour racheter dans le creux de la vague.  La crise sera grave, mais courte pour les riches. Ceux qui doivent en payer le prix paieront longtemps.  On risque de comprendre.   Ainsi, il y a de nouveaux riches.  L’arnaque peut durer longtemps surtout si elle repose sur une richesse naturelle dont la totalité est détenue juste par un petit groupe comme dans le cas du pétrole.   Il suffit d’être patient.    

La FMI (banque mondiale) a su tuer tous les pays émergents pour permettre encore aux plus riches de s’engraisser, grâce au dumping.   Les buildings chinois étaient trop affamés. L’arnaque actuelle, la crise économique, vaut au moins 1,000 milliards de dollars qu’on ira chercher dans les poches des travailleurs. Le Québec paye pour ne pas avoir su avoir assez de courage en 1995 pour se tenir debout…

Le seul moyen de se protéger de la mafia mondiale légale, c’est de devenir un pays pour écrire les règles du jeu.

Vieillir ?

Le 2 février, j’aurai 66 ans.  Plus je vieillis, plus la vie va vite.  Plus elle est intrigante.  J’amollis.  De la volonté surtout .

J’ai moins de misère à bander qu’à trouver un nouvel espoir, une nouvelle raison de vivre.  Les drapeaux se font rares. Il suffit qu’on me provoque pourtant.  Les Plaines d’Abraham sont toujours un lit pour tous ceux qui adorent la nature.  Une belle façon de se repayer la conquête, tout en échappant à la crise économique.             

Les capitalistes sont des cochons qui ont oublié les joies du sexe.  Ils nient les plaisirs de la libido.  Ils ne songent qu’à leur panse.  Leur sublimation est autant superficielle qu’artificielle.  Ils éjaculent du ciment.  Ils sont obèses à cause de leur trop grand avoir pendant que les « chicos » travaillent et luttent pour avoir encore une demi-journée à téter la nature qui s’assèche à vue d’oeil. C’est la course pour avoir le droit de durer plus longtemps qu’un sacrifice.  Plus tu rapportes, mieux t’es payé.     

Chaque étape se suffit à elle-même.  Je n’ai plus la fougue qui jaillissait au bout du crayon.  Chaque lettre était une balle.  Une balle de fusil ou de baseball?  Ça n’avait pas d’importance tant que le joueur était assez beau pour allumer la mèche.  Et je l’ai toujours eu courte, mais très vivante.            

La mémoire me ramasse des situations pour créer un autre épisode.  Chaque billet est une image en soi.  Chaque vie est un livre, un roman particulier.  C’est pourquoi chacune est différente.  Autrement, ça ne vaudrait pas la peine de vivre les aventures des autres. 

La lecture permet de tout essayer sans en payer le prix.  La littérature n’est belle que si elle est nue. Mon imagination préfère dormir sur le bord de la plage au clair de lune que de s’efforcer à faire le paon.  Je sens mes rêveries inutiles.  Tout a été dit et rien n’a changé.  On ne sort jamais des sentiers battus.  Alors, à quoi ça sert d’écrire?  À se faire du cinéma.   

Le plus intéressant est quand un nouvel épisode est tout à fait imprévisible, à l’encontre du bon sens.  Comme je vis présentement.  Le moment présent.  Chaque seconde à la fois.  Comme si le passé s’était coupé du présent.

Je me découvre paresseux.  Je devrais écrire, construire un nouvel univers, mais quand vient le temps de m’installer et d’écrire, je me dis aussitôt que c’est perdre mon temps.  Je ne serai plus jamais publié parce je refuse d’embarquer dans leur morale de débiles.  Pourtant, j’aurais besoin de vivre encore ce que j’affirme, juste question de me rappeler le plaisir à en tirer.           

Un élément a été oublié, un petit rire, puis, avec le temps, il devient un nouveau chapitre. On dirait une course aux sensations nouvelles. Un besoin créé par un vieux corps qui prend plaisir à raisonner, à imaginer, à sentir qu’il est encore capable de plaisir.  « Tu n’es plus le fleuve St-Laurent, tu ne gicles plus autant, mais juste savoir que ça écume encore te suffit ».      

Est-ce que ma vie aurait été aussi enrichissante, si telle ou telle chose avait été différente?  L’intérêt dans la vieillesse, c’est que tu sais déjà le genre de vie que tu as menée.  La plaisir est de la réinventer dans ta tête. 

Ce n’est pas mentir, c’est jouer avec la réalité qui fut une suite logique.               

Souvent même le combat que tu as mené perd de son importance.  Tout le monde se fiche éperdument de la pédérastie et de l’indépendance du Québec. Le monde dans lequel j’évolue maintenant a complètement changé.  Ses différences pourraient-elles raviver les tendresses et les assauts d’hier ?    

Seules les religions sont stagnantes au point de perdre toute forme d’intérêt.  Ce sont encore de vieux babouins qui se masturbent en pensant que le ciel va leur tomber sur la tête et qui crient de douleur quand ils éjaculent alors que tout le monde sait que c’est ça le paradis, ce moment d’euphorie absolue.  Des peureux de l’éternité qui n’ont pas encore compris que la seule chose éternelle est le changement.  Il faut évoluer.  Eux, préfèrent la régression, chacun sa bêtise.          

La libido prend parfois le bord, d’où le besoin de réessayer ta carrosserie.  Depuis quelques années, la levée du drapeau ne se fait plus, même au grand vent.  Une fatigue sans doute passagère.  Une hormone qui se laisse prier.  Avec le temps une caresse, ça peut encore faire lever les idées quoique le drapeau de la félicité ne suive pas toujours.  Il y a encore de l’intérêt à une multitude de choses aussi, sauf qu’avec l’âge, on a appris qu’on ne saura jamais les réponses.  Quand on est jeune, on est de toutes les curiosités, on veut tout essayer.  Quand on est vieux, on sent le besoin de tout essayer, mais on n’en a pas toujours les moyens.        

Sexuellement, il y a le petit vieux plus fringant que les jeunes écrasés par la morale de leurs parents.  Quand ils comprendront la bêtise de la culpabilité, ils seront en maudit de ne pas avoir allumé plus vite à savoir que la vie est une école.  Le but ultime de tout individu est de devenir autonome. S’enrichir par en-dedans, par expériences. Vivre les paranoïas des autres nous empêche de jouir de notre propre capacité de vivre.           

Quand t’es en forme, vieillir c’est probablement une autre belle page de la vie.  Les souvenirs sont là, en plus, tu comprends mieux.  Tu sais que le système est pourri et que tu ne vies que pour toi finalement.  C’est un grand acte d’égoïsme, si sublime que tu sens le besoin de le partager, car bientôt tu seras seul à t’endurer.  Il faut profiter de chaque instant qui passe, car l’avenir ne permet pas de reprendre le passé.        

À mon âge, on est encore capable de masturbation mentale, une autre forme de plaisir.  Écrire devient une nouvelle sorte de jouissance.  On touche l’absurde.  On passe la langue sur le film de notre vie. On sent les frissons que ce petit geste a de divin, comme si notre langue se pavanait sur un corps désiré.

La mémoire est un film qui s’efface graduellement.


Radioactif 514

octobre 3, 2022

Radioactif 514

Texte de 2009, p. 1011

Journée fertile.

C’est une journée très fertile en sujets à commenter.  Je n’en retiendrai que deux pour l’instant.      

En écoutant l’actualité, hier, j’ai constaté que certaines femmes (je dis bien certaines) essaient encore d’éplucher leur mari ou ceux avec qui elles ont vécu.  Leur voracité n’a d’égal que les joueurs à la bourse.  Ses demandes sont tellement stupides que tu en tombes en bas de ta chaise.  Quand tu entends tout ce qu’elle veut, tu te demandes si elle vit bien sur la même planète que nous.  C’est son droit, mais on a aussi le droit de penser qu’elle est tombée sur la tête.                                        

Heureusement, ce ne sont pas encore la manière de tous et toutes de régler un conflit.  Conflit qui ne nous regarde pas d’ailleurs, mais qu’on a exposé à cause de son côté spectaculaire.             

Ce qui m’a vraiment choqué, c’est d’entendre le discours de l’avocate Anne-France Goldwater.  Il faut être totalement sauté pour tenir un tel langage féminoune à la télévision. Elle démontre la forme de langage de ces frustrées qui n’arrivent pas à trouver moyen de se faire vivre par les autres et qui méprisent totalement tout ce qui est mâle.  Avec ce qu’elle reçoit, elle pourrait au moins avoir la décence de penser que pour bien des gens sa cliente est un vampire qui mérite plutôt une bonne série de coups de pied au cul.  Durant ce temps, des gens attendent leur panier de nourriture.

Dans un autre registre, un individu considère que le gouvernement devrait cesser de créer des logements sociaux et plutôt payer aux propriétaires la part que ces occupants sont incapables de payer.  Belle idée à première vue.   Mais ce serait le moyen pour les propriétaires de charger encore plus et siphonner le gouvernement.  On a qu’à regarder ce qui se passe en dehors du Québec pour constater que les propriétaires sont aussi assoiffés que la bonne femme dont je viens de parler.           

La crise actuelle est le résultat d’une arnaque mondiale au niveau des banques.
  La récession est le fruit d’un manque de confiance des gens qui arrêtent d’acheter ce qui provoque des pertes d’emplois.  Le cercle parfait.  Pour combattre cette morosité, rien ne vaut des travaux qui remettent les gens à l’ouvrage, mais encore faut-il avoir un salaire décent.         

Pour combattre la peur d’acheter, il faut avoir plus d’argent dans ses poches.  La récession n’est que l’aboutissement (les pauvres qui payent de manière à ce que les riches ne perdent rien) de l’arnaque que constituent la mondialisation et la spéculation.  Ce sont toujours les pauvres qui écopent.        

Aider les pauvres, pas les banques…

La crise actuelle est le fruit de notre système économique et de la voracité de ceux qui en profitent.  Les banques et la spéculation, sans règles.  Or, cette fois, au lieu de laisser les multimillionnaires, les banques et les spéculateurs s’engraisser au dépens de la classe moyenne , les gouvernements doivent mettre leur culotte et s’intéresser aux plus pauvres pour élargir l’assiette de ceux qui sont toujours appelés à tout régler et tout payer : les travailleurs.                    

C’est encore nos taxes et nos impôts qui devront le faire, car les banques ne perdront pas un sou dans cette arnaque.  La spéculation continue et constitue la base même de la prétendue crise actuelle.  Évidemment, elle existe pour les travailleurs qui perdent leur emploi ou leur fonds de retraite d’où la nécessité d’aider ces derniers à s’en sortir.  Aucun sou ne doit être donné aux multinationales qui sont responsables de cette gourmandise mondiale qui ne tient pas compte de l’être humain.    

La récession est une baisse de la consommation et quand on en arrive à la déflation — baisse des prix — des situations qui entraînent des baisses d’emplois, nous sommes dans un cercle vicieux duquel il est très difficile de sortir.  Ce doit être ce qui nous guidera pour juger de la pertinence du plan du gouvernement fédéral.  Restaurer des logements sociaux.  Super.  En construire d’autres, dans toutes les villes où on en a besoin, encore mieux.  C’est préférable que d’investir seulement dans les transports ou dans la défense nationale.  Prévoir une diminution phénoménale de la consommation du pétrole, c’est encore mieux, car avec les lois du marché, on n’a pas fini de se faire voler dans ce domaine.  Les riches jouent avec la capacité restreinte d’en trouver sur le marché et ainsi jouer avec les prix.   

Si on veut régler la crise, il faut que tout le monde y réfléchisse.  Par exemple, le travail au noir.  Les gouvernements perdent des sommes énormes.  Mais, le travail au noir est aussi en soi une roue qui tourne.  Qui peut se payer les services d’un plombier, par exemple, à $35 de l’heure?  On fait donc exécuter le travail par quelqu’un qui est moins gourmand.  Les salaires à 10$ l’heure arrive à peine à nous permettre de manger.  C’est tout le système qui a besoin d’être repensé.

Pourquoi n’y a-t-il pas d’avantage d’aide pour les itinérants à Montréal ainsi que les banques alimentaires?  Que l’on rénove les logements sociaux, c’est sûrement une priorité, mais la détérioration est survenue depuis que le gouvernement local ne paie plus l’électricité ou le chauffage pour ceux qui n’y arrivent pas, ce qui auparavant faisait partie des activités de la ville, tout comme la réparation.   

C’est évident que les dépenses supplémentaires viennent encore une fois de la poche de la classe moyenne.  La classe moyenne fait vivre le système et particulièrement les riches. On devrait fixer le minimum requis pour vivre ainsi que le maximum de profits pour les dirigeants.  Nous avons un grand besoin de justice sociale.

Centre-gauche : la solution.

Je ne me crois pas plus fin qu’un autre, mais je pense qu’il est urgent que tout individu sur cette terre s’interroge à savoir ce qu’on peut faire pour empêcher le globe de se débarrasser de l’homme, cet animal qui détruit tout pour alimenter son petit nombril.       

La voracité des riches met notre propre existence en jeu. Comment faut-il agir pour revenir au respect de la nature, car, au-delà de la fraude mondiale des  « banques et des spéculateurs», nous serons confrontés de plus en plus à des manifestations climatiques qui pourraient sonner le glas de l’espèce humaine.

Qu’on le veuille ou non, l’homme est devenu trop nombreux, trop consommateurs, pour que la terre puisse répondre à tous ses besoins.  Un des pires problèmes est la déforestation et l’empoisonnement de l’eau.   Avant on réglait ça en disant qu’il faut une guerre.  Maintenant, avec les armes que nous avons, ça signifierait la destruction totale de notre planète. 

Il est évident qu’après plusieurs autres milliards d’années les hommes disparaîtront d’ici, car la vie (qu’est-ce que la vie ?)  sera devenue impossible dans notre système solaire.  Mais, probablement qu’alors, nous en serons aux voyages intergalactiques.        

La vie existe ailleurs.  Le contraire est impossible, même si la vie est le résultat créé par une situation toute particulière comme le fruit du hasard.  Ce même hasard peut se recréer autrement, car la conscience n’est pas qu’un phénomène chimique, une réaction-miroir.  Elle est inhérente à la matière.           

Une des solutions prioritaires est de revoir la façon d’aborder la sexualité, de façon à pouvoir mieux gérer les natalités et ainsi contrôler nos besoins de consommation.  Elle l’est, car notre façon de voir la sexualité modifie notre perception fondamentale de la vie.  Il existe des moyens contraceptifs, mais il faut aussi ajouter une réaction de la nature : l’homosexualité.       

Cette orientation n’est certainement pas qu’un accident individuel ; mais un moyen employé par la nature de gérer l’équilibre de la vie.   Ne devient pas gai qui veut.  Tu l’es dès ta naissance sans avoir été consulté.  C’est dans tes gênes.  Cette orientation modifie toute ta perception de la vie sociale, car tu sens d’instinct que tu n’auras pas d’enfant en réalisant ce qui est ta personnalité.       
 
Si le système était assez intelligent pour cesser sa guerre à l’homosexualité, il y aura une forme de sélection naturelle qui existera, en plus, des moyens modernes de contraception pour les hétéros.  Il faut non seulement redécouvrir le plaisir sexuel, sa raison fondamentale d’exister en-dehors de la procréation; mais aussi les responsabilités qui y sont rattachées.                   

La procréation est devenue une raison secondaire de l’existence de la sexualité.  Aujourd’hui, celle-ci doit surtout affronter le besoin inné des gens en ce qui a trait à la tendresse, combattre la solitude et permettre à chaque individu de se valoriser.   Il faut une raison de vivre, d’aimer et de se sentir aimer, si l’homme ne veut pas sombrer dans la folie.     

Par contre, la sexualité est encore la preuve que les religions ne savent pas de ce dont elles parlent, même si des millions de gens les écoutent fanatiquement d’où nos conflits actuels.  Les religions sont basées sur les connaissances que l’homme avait il y a des siècles. L’histoire de Galilée prouve leur entêtement à l’ignorance.   

Sur le plan de l’économie, tout le monde sait quela crise actuelle est le fruit des banques et des spéculateurs qui ont créé « la loi des marchés », c’est-à-dire un moyen de s’en mettre plein les poches quoiqu’il arrive à l’ensemble de l’espèce humaine.  Contrôler les besoins et la production pour répondre à ses besoins, ce qui permet de tenir tout le monde par la gorge et les forcer à vivre selon les règles de ceux qui contrôlent le marché, c’est-à-dire de la disponibilité de la matière première.  Pire, les marchés, grâce à la spéculation, « virtualisent » la vie. L’homme est-il un animal profondément malade?             

Ces deux prédateurs (banque et bourse) se sont alliés à deux autres pouvoirs pour dominer : les religions et les médias.  Il faut laver le cerveau des gens pour leur faire prendre conscience de leur médiocrité afin de calmer un peu leurs désirs personnels et s’assurer un contrôle de l’ensemble.  C’est le but premier des religions, si on ne tient pas compte de l’aspect économique, car les religions sont autant sinon plus riches que les multinationales.      

L’histoire nous apprend que les hommes ont toujours été dominés par le système organisé par une très faible minorité.  Nous avons besoin du système pour vivre.  L’anarchie totale donne exactement ce que vient de produire le capitalisme sauvage.  Cependant, il ne faut pas croire que le système communiste est différent. 

Quand on pense à Staline, Pol Pot, presque tous les régimes communistes (Cuba a fait exception pour l’éducation et la santé), on est en droit de se demander s’ils ne sont pas pires que les Bush et cies.  Pourquoi les hommes sont-ils assez fous pour ne pas pouvoir trouver un champ d’entente pour tous?  Comment être heureux dans la violence ?      

Nous devons inventer un système qui soit à la fois capitaliste et socialiste.  Un système où chaque individu est non seulement capable d’être heureux, mais où chacun est responsable de sa vie et de celles des gens avec qui la partage. 

Pour cela, le politique devra l’emporter sur l’économie.  Celle-ci doit cesser d’être une fin en soi et redevenir un moyen de partager et de participer au bonheur collectif.  Il faut trouver moyen de rechercher l’autonomie individuelle.  La liberté est un droit, mais aussi une responsabilité.  Une société est la somme de ses participants, mais avec ses institutions la société est animée comme un être vivant.

Selon mon expérience personnelle, le pire ne fut pas d’avoir été emprisonné pour ne pas penser comme tout le monde sur le plan sexuel, (pédéraste) mais d’avoir été empêché pendant de nombreuses années de pouvoir enseigner (j’ai une maîtrise en français et un baccalauréat en enseignement) ou d’exercer un métier qui responsabilise, te donne l’impression d’exister de façon positive et non en étant une espèce de « reject».  

Je suis contre la violence, donc, je ne suis pas dangereux.  Mais, ce fut aussi mon choix : pour moi, la peur de la sexualité est plus malade que de la vivre conscient des différences qu’elle peut engendrer chez l’autre.  Il faut respecter la liberté de l’autre.  La sexualité sans plaisir partagé est irresponsable.  Pour avoir un sens, elle doit nous inciter à la création et au bonheur.

La sexualité, à mon sens, ne prend pas grand place dans nos vies, à moins qu’elle ne soit écrasée; alors elle prend toute la place, ce qui n’est pas mieux.  Pour éviter, l’une ou l’autre des situations, je préconise une éducation sexuelle responsable dans les écoles. 

J’ai un besoin absolu de changer de sujet.  Cesser d’écrire pour faire autre chose.   Ce doit être le besoin de devenir écrivain ?

Radioactif 513

octobre 2, 2022

Radioactif  513

Textes de 2009, p. 1008

Harper dehors : ça presse !

Le refus du gouvernement de Stephan Harper de rapatrier Omar Khadr indique clairement la mauvaise volonté de ce gouvernement, pris dans les intérêts du pétrole et de la religion. Il ne s’agit pas seulement d’un budget.  Harper est un Bush Il. Il est impénitent.  Pour s’en débarrasser, il n’y a que quelques options.        

Il faut, soit avoir recours au gouvernement de coalition ou tenir des élections dès la fin de janvier.  Il faut battre le budget quel qu’il soit.  De toute façon, il ne sera pas favorable au Québec.  Dans ce cas, il sera plus important que jamais de s’unir dans un vote bloquiste sans précédent, car le Québec aura de moins en moins de poids dans le Canada d’Harper. 
 
Il faut faire comprendre au Canada que le Québec est contre les enfants-soldats et qu’être élevé dans une famille de fanatiques, équivaut à être élevé dans une secte. 

Il faut faire comprendre que si Harper agit ainsi envers le jeune Omar, c’est tout à fait normal, car ça fait partie de sa guerre idéologique qui accepte les ados en prison. 

Une position d’extrême droite comme porter l’âge de consentement sexuel à 16 ans. Cette dernière initiative démontre l’ignorance crasse et la religiosité de nos représentants plus près des féminounes que des études scientifiques sur la sexualité.  C’est ça l’aliénation.         

Il y a bien entendu la péréquation qui nous éclate au visage.

M. Ignatief essaie de jouer sur les deux tableaux (Ontario – Québec) et prend un recul sur la notion de nation (coquille vide). Pire, on retrouve dans le programme des infrastructures la même structure que dans les années 1970 alors que tout ce qui venait du fédéral allait partout, sauf au Québec, simplement parce qu’on fait appel aux trois niveaux de gouvernements (fédéral, provincial et municipal) et qu’au Québec, très rares sont les municipalités capables ainsi que le gouvernement du Québec de pouvoir fournir la part nécessaire pour que le fédéral investisse. 

C’était le moyen par excellence pour s’assurer que l’argent aille ailleurs qu’au Québec, particulièrement dans le domaine des logements sociaux.  C’est aussi un moyen de faire accepter l’intrusion du fédéral dans les domaines provinciaux… crise économique créée à cette fin oblige… 

Combattre la récession, c’est donner un pouvoir d’achat aux moins nantis et non voler encore les plus pauvres pour le remettre aux multinationales qui nous vident les poches à travers un système de vols mondiaux légalisés qu’on appelle les bourses.  Si je ne me trompe pas, avant la valeur des richesses naturelles et des pays, était évaluée en termes d’or alors que maintenant le monde est à la merci des banques et des spéculateurs de la bourse.     

En prétendant que l’avenir du Québec était meilleur dans tous les « G » possible, Jean Charest ne faisait que nous vendre l’idée que ces voleurs mondiaux –des puissances économiques sans cœur — étaient l’avenir de notre petit peuple.     

Son mentor Desmarais (Power Corp.) a toujours pensé que nous ne serons jamais autre chose que d’éternels minoritaires.  

Or, si on échappe au vol mondial légal actuel, c’est justement parce que nous avons un système économique différent de ces voleurs mondiaux. Le monde est encore mené par la finance, le pétrole et les religions.  Déculotter les petits pour nourrir les multimilliardaires.  On ne doit pas parler de récession et de crise économique, mais bel et bien d’arnaque mondiale.       
      
Le système est une forme légalisée de banditisme.          
     
En changeant la vocation de la caisse de dépôt, Jean Charest donnait le feu vert aux spéculateurs pour que ceux-ci puissent jouer avec nos avoirs.  Il est responsable de notre participation aussi minime soit-elle dans cette arnaque qui coûte des millions aux petits épargnants parce qu’on a joué leurs RÉER à la bourse.  Pas étonnant que Jean Charest se retrouve avec Sarkozy et Paul Desmarais (Power Corp.) dans les Légions d’honneur.  Pour «leur» économie, ces dirigeants signent la disparition du français sur la planète.   

Pendant ce temps, la ministre St-Pierre fait passer des annonces sur les femmes battues.  Il serait temps, dans un esprit d’égalité homme-femme qu’on fasse des annonces simplement contre la violence familiale.  Point à la ligne. Il n’y a pas que les femmes qui sont battues.


Éric Caire

Plus les gens de l’ADQ (l’extrême droite libérale) nous livre le fond de leur pensée, plus on se rend compte du peu de réflexion de ces personnages avant d’ouvrir la bouche.  Sa réaction au débat sur le spectacle des Plaines est non seulement une preuve de son colonialisme, mais pire, que ce colonialisme est devenu maintenant de l’aliénation pure et simple.  Un colonisé qui s’accepte comme colonisé.  Un gars qui accepte d’être un éternel minoritaire, en voulant demeurer dans le Canada. 

Qu’il applaudisse l’idée de se remémorer la défaite de 1759, sur les Plaines d’Abraham, c’est son affaire, ça prouve juste que l’ADQ était absente quand le jugement fut répandu sur terre.              

Si l’événement était une simple représentation, pas de problème.  C’est comme aller voir une pièce de théâtre, comme lire une page d’Astérix, mais Mme Verner a politisé le débat.  Son intervention devient un excellent moyen de nous rappeler que la France nous a laissé tomber (comme maintenant avec le trio Charest, Sarkozy et Desmarais) et que l’on est depuis une colonie anglaise.  Je peux me passer de ce rappel, quoique non politisé, le théâtre est un excellent médium pour le tourisme.  À ce que je sache, on n’est pas en 2059 pour remémorer cet événement en pure provocation.        

Les conservateurs sont passés maîtres dans la capacité de cracher sur les Québécois.  Ils démontrent la vraie place qu’on occupe au sein du Canada : les nègres-blancs d’Amérique.  

Je serais bien d’accord avec le député Caire, si Mme Verner ne s’était pas mis le nez dans le débat.  Je suis aussi d’accord que c’est une perte de temps.  Si on ne veut pas de l’événement, on a qu’à créer un contre événement.  Par exemple, rien n’empêche qu’après la défaite des Français, un groupe surgisse et inonde les Anglais d’œufs pourris.  La revanche.  On ne peut rien changer à l’histoire, mais la façon de l’approcher fait que l’on peut être des colonisés, des aliénés ou des gens qui comprennent que le présent construit l’avenir  ce qui est beaucoup plus important .  

L’indépendance est à faire d’urgence, si on se respecte comme peuple.                                    
Personnellement, je préfère la fête des Patriotes.  Je m’y sens plus à mon aise.  Chacun sa politisation.            

Cet événement marque le manque de maturité de la région de Québec. Il y a des années on faisait la guerre des drapeaux à Val-d’Or alors que l’essentiel était la loi fédérale créant les écoles non confessionnelles. 

Si on est intelligent, on demandera qu’il ne soit plus question de religion (aucune) dans nos écoles.  Quant au théâtre, on pourrait le remettre à jour.   Ce ne sont pas les thèmes qui manquent. Un théâtre d’été sur les Plaines avec des représentations quotidiennes. Pourquoi pas ?  

Radioactif 512

octobre 1, 2022

Radioactif 512

Textes de 2009, p. 1008

La mafia judiciaire légale.

Le chantage est une nouvelle industrie légale qui repose sur le rejet de la sexualité (le discours féminoune et religieux) et la générosité innée des gens face à ceux qui ont de la misère à vivre. 

Il faut bien trouver des causes pour nourrir tous ces nouveaux avocats.   Le système judiciaire est le parasite du siècle. Il suffit d’inventer un crime sexuel pour  « tuer » ceux que l’on accuse d’être des « activistes ».  

Habituellement, le chantage à partir des aventures sexuelles vient des gens qui ont des problèmes à trouver l’argent.  Les dénonciations servent à payer leur consommation de drogues ou des vengeances politiques.   Ils choisissent ce qui apporte le plus facilement des résultats puisque des journaux jaunes ou des réseaux de télévision qui se cherchent des sujets intéressants seront toujours friands de scandales.                           

Auparavant, les curés étaient les parasites par excellence.  Les gens étaient pauvres comme la galle, mais les curés avaient des presbytères, des églises et des servantes 24 heures sur 24.   Nous avons tout simplement changé les appels de la vocation : au lieu de se faire vivre en jouant les psychologues-curés, il est plus opportun maintenant de devenir avocat et de se nourrir des chicanes des autres, comme les Américains.     

Il suffit d’être scrupuleux à l’os pour représenter la tendance paranoïaque qui jouit actuellement de la préférence médiatique.  La vie des gens accusés n’a pas plus d’importance que celle des gens qui vivent avec eux.   Plus le scandale est gros, plus il est payant, plus on peut l’exploiter longtemps.  Et il en faut peu pour scandaliser certaines personnes.  Une paire de bobette ne vaut pas un costume de bain… on est nu en bobette … les mots de nature sexuelle sont devenus des «indécences» pour moumounes.  Qu’il faille garder une petite gêne, comme le dit Francine Ruel, dans ses livres,  je suis bien d’accord ; mais les mémères de la famille Péladeau exagèrent          . (Ce n’est rien à côté de RDI, la chaîne féministe de Radio-Canada, 2022).            

Ceux qui crient contre le Bye Bye n’ont qu’à se rappeler que les journaux ou autres médias nous cassent les oreilles avec Bernier et Simard, comme si c’était plus important que la fraude mondiale à laquelle nous sommes actuellement confrontés.  On est comme les Romains dans les arènes.  J’ai hâte qu’on n’en n’entende plus parler.          

Ce n’est pas pour rien qu’on ramène sans cesse sur le tapis le cas de Nathalie Simard… pas de scandale, pas d’intérêt, pas de revenus.  Si on n’en parle pas d’une manière ou d’une autre, ça ne paye plus. 

Tous ces mouvements parasitaires moralistes prennent plus de 50% des dons.  Si on n’en parle pas assez, les argents n’entrent pas. C’est aussi le cas de la victimologie.  Plus on peut passer pour une victime, plus on peut se permettre ensuite n’importe quoi et exiger davantage de compensations.  

Les médias jouent donc un rôle essentiel dans la manipulation psychologique des masses, car ils permettent de véhiculer la morale de ceux qui veulent s’imposer.  La morale est le produit des curés, donc de gens qui vivent leur sexualité contre-nature, et la bourgeoisie, qui a toujours peur de ce que les autres pensent d’eux.  On a inventé les lits pour séparer les bourgeois du peuple… (L’histoire de la répression sexuelle).           

Même si la science a définitivement déterminé que tout être normal est sexué dès sa prime enfance, on continue de croire ce que les religions ont inventé dans leur délire de sacrifices et de combat de l’esprit contre le corps. 

On ne tient absolument pas compte des recherches qui indiquent nettement que les plus jeunes ne ressentent et ne vivent pas la sexualité comme des adultes, celle-ci étant un jeu, une découverte, plutôt que la responsabilité d’élever une famille et le droit à la jouissance pour les adultes.  

Au lieu d’informer les jeunes sur leur corps, sur leur réalité, on préfère ne plus en parler comme dans ma jeunesse.  Alors, ça prend une éternité avant de se créer une morale personnelle, autonome.   

Si on nous en cachait moins, qu’on nous mentait moins, qu’on nous apprenait pas à nous détester parce qu’on «se sent », on ne vivrait pas des années à se culpabiliser pour des choses qui sont sommes toutes tout à fait normales.  

Le silence, la culpabilisation, l’infantilisation, c’est plus payant que de développer l’autonomie individuelle.  L’autonomie, ça met ceux qui nous exploitent en danger.

On ne me fera jamais croire qu’on a raison de poursuivre un vieux de 93 ans pour une affaire qui est arrivée 50 ans auparavant alors que le proxénétisme a une prescription de deux ans.  Ce vieux n’a pas d’excuses s’il a vraiment violé ( tout ce qui est sexuel avec violence ou peur) , mais c’est trop tard pour le dénoncer.   C’est de la folie furieuse, une vengeance personnelle qui n’a rien de très glorieux,  à moins que le bonhomme soit riche?  Les curés ont payé des fortunes pour avoir eu les doigts trop longs.  Normal que tous les profiteurs essaient de les faire chanter.         

Si on ne peut pas poursuivre un «pim» après deux ans, pourquoi peut-on poursuivre des gens qui ont eu des activités sexuelles jouissives, il y a 30 ans et plus?  Faut-il être dans la pègre pour jouir de la clémence de la justice?


Obama : l’espoir.

L’investiture de Barak Obama permet d’espérer que l’humanité vivra de meilleurs jours, mais saura-t-il passer de la parole aux actes?   Saura-t-il freiner notre déchéance? (Celle-ci n’a rien à voir avec nos conceptions de la sexualité, mais avec la gourmandise du capitalisme.)      

Le principal atout d’un politicien, c’est d’être charmeur.  Obama dit tout ce que nous voulons entendre, mais peut-il vraiment changer les choses?  Le système est une mafia mondiale qui n’acceptera certainement pas facilement que l’idéal l’emporte sur les bénéfices.  Les États-Unis doivent réapprendre le respect de la volonté des dirigeants des autres pays et redéfinir l’importance de la démocratie.  C’est plus que l’égalité entre les sexes, c’est l’égalité entre les individus, même entre les peuples.
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Obama a les mots justes pour rassembler les gens derrière son besoin de changement.  Il faut lui laisser sa chance de prouver qu’un président des États-Unis a plus d’influence que l’argent.  Obama nous laisse espérer que le capitalisme saura être plus humain.  Il doit avoir le pouvoir de changer les choses, en éliminant la misère de milliards d’individus juste en modifiant les règles du jeu de façon à ce que la violence et l’exploitation des plus pauvres soient vues comme le pire des crimes.  L’humanité doit comprendre que sa survie dépend de sa capacité à s’adapter aux lois de la nature.     

Si je pouvais lui suggérer deux ou trois changements à apporter d’urgence, je lui conseillerais ceci : le rapatriement d’Omar Khadr en fermant la prison de Guantanamo afin de marquer son opposition à se servir des enfants pour faire la guerre.  Évidemment, Stephen Harper demeure un obstacle puisqu’il n’a pas assez de coeur pour exiger son rapatriement.  Faudra-t-il lui indiquer la porte de sortie dès la fin de janvier,  ça semble inévitable. Il est un Bush de second ordre. 

Ce geste (rapatrier Omar Khadr) pourrait aussi être un signal de l’esprit de réconciliation avec le respect des enfants à travers le monde.  Il est inconcevable qu’autant d’enfants n’arrivent même pas à vivre jusqu’à l’âge adulte. Si le présent nous appartient, l’avenir est aux enfants.  Chaque geste que l’on pose, les enferme dans une nouvelle prison ou les libère des chaînes de notre civilisation. 

Si nous avons réalisé des merveilles sur le plan technique, on ne peut pas se vanter d’avoir amélioré notre psychologie et ses applications.  Le sens de la responsabilité est indissociable à la liberté.  Il exige un respect absolu de l’autre, de la justice et du partage.  Par exemple, toutes les industries devraient être obligées de payer pour le même travail, le même salaire partout dans le monde.  La compétition doit en être une de savoir et de qualité et non un mode d’esclavage moderne.    

Il faut une preuve que le nouveau président a vraiment dans la peau la justice sociale.  Si le patriotisme est une vertu plus nécessaire que jamais pour les Américains qui doivent se sortir de la pire arnaque financière et économique de leur existence, leur humilité est encore plus nécessaire pour le reste de l’humanité. 

Les Américains doivent faire dorénavant la différence entre le bien pour leur pays et le bien pour les multinationales et les multimilliardaires.  Le monde n’attend rien de moins que la preuve que les États-Unis cesseront comme la Russie de se conduire comme les vieux empires et que les chefs des nations seront moins corrompus. 

En ce sens, Obama devrait assurer l’ONU que les États-Unis contribueront financièrement à son bon fonctionnement.  Sans être un gouvernement mondial, l’ONU doit remplir la mission de police mondiale.  Elle doit avoir assez d’influence pour s’interposer à des décisions dignes des SS, comme Israël vient de le faire.  Par contre, l’ONU doit pouvoir faire incarcérer les dirigeants de ces pays s’ils conduisent à des gestes qui coûtent la vie à des civils innocents.  Les autorités responsables doivent répondre de leurs gestes.          

L’ONU doit aussi pouvoir mettre un frein au capitalisme sauvage et assurer que les changements climatiques ne signifieront pas l’extinction de la race humaine.  Partout dans le monde, la peine de mort (par guerre, légale ou assassinat) doit être complètement éliminée. 

On n’attend rien de moins de Barak Obama.  Si c’est ce qu’il désire, nous devons tous, même en dehors des États-Unis, supporter ses actions.  Mais attention, Obama peut aussi se tromper.  C’est parfois impossible de passer de la parole aux actes.  Le chemin du ciel est pavé de bonnes intentions…    

Radioactif 511

septembre 30, 2022

Radioactif 511

Textes de 2009, p. 1000

Retour de voyage

Les voyages forment la jeunesse parce qu’ils nous procurent toutes sortes d’aventures.  Dans ma dernière excursion, en route vers nos voisins anglais du Canada, j’ai soudainement eu une de ces envies de pipi.  Je suis donc allé me faire brasser dans le cabinet à l’arrière de l’autobus. 

Je suis revenu à mon siège de peine et de misère.  J’ai même failli arracher la tête d’une petite curieuse qui voulait absolument savoir ce qui se passait dans l’allée. 

Surprise ! Désarroi !

Que vois-je sur mon banc?  Mon portefeuille qui dort doucement.  Je ne sais par quel miracle, peut-être parce que j’étais assis à l’avant, mais personne n’a profité de mon absence pour garnir son propre portefeuille.   

Je suis encore capable de passer bien des heures sans manger et sans dormir, mais je m’endors et je dois reprendre quelques heures de sommeil avant de pouvoir continuer mes écrits . Demain sera un nouveau jour.         

J’ai été très surpris d’apprendre que des enfants du primaire doivent marcher pour se rendre à leur école.  Est-ce que l’Ontario serait devenue pauvre?  Quoiqu’il en soit, retrouver les membres de sa famille, c’est un voyage au septième ciel.  La famille est vraiment ce qu’il y a de plus important dans la vie.  Malheureusement, certaines sont divisées.   

J’ai reçu assez d’amour pour respirer encore quelques mois.  Donc, encore une fois, une bonne et heureuse année.  Demain, j’essaierai de me remettre au travail.

Tva vs Radio-Canada.

Israël se comporte comme les nazis contre la Palestine et le Hamas se camouffle parmi les gens pour continuer leur guerre de religion.  Qu’on le veuille ou non, cette guerre en est une de fanatisme religieux.      

Les religions sont des institutions commerciales qui représentent des milliards de profits en autant que les gens soient gardés dans l’ignorance.  Les produits «casher» et les autres «Allal» prouvent que les religions sont de plus en plus des moyens d’exploiter les gens, grâce à l’ignorance.     

Dans l’Évangile, Jésus chassait les voleurs du temple.  C’est en soi une raison fondamentale suffisante pour sortir les religions de nos écoles et de nos institutions nationales. 

Les religions sont devenues des sources de discrimination.  Les catholiques, en niant le droit à l’homosexualité, ne sont pas mieux.  On devrait remplacer la connaissance scientifique à l’interprétation religieuse en matière de sexualité. On se ferait moins charrier par les esprits bornés. Le pire ce n’est pas que les curés aient eu les doigts longs et agiles, mais que l’Église nie que c’est naturel.  La pédérastie a toujours existé.

Plus la communauté religieuse est grande, meilleure est la consommation, meilleurs sont les profits.  Les dirigeants de ces pays sont des fanatiques dont la maladie conduit des innocents à la mort.  Ce sont des dirigeants irresponsables, des malades.  Tout ce qui compte pour ces derniers, c’est de dominer, d’encaisser.  Ils se fichent de la vie des gens.  

On profite du fait qu’il n’y a pas de président des États-Unis en poste pour créer une offensive à la Bush.  Ce président – rat aura créé la guerre en Irak, en Afghanistan.  Il est aussi responsable sur le plan économique de la fraude mondiale qu’on appelle ici la crise économique, en laissant agir le capitalisme sauvage. 

C’est un bandit de premier ordre comme les dirigeants de bien des pays actuels (tous ceux du Conseil de Sécurité, en particulier) dont les intérêts personnels ou de clans sont plus importants que ceux de leurs peuples.         

Si l’ONU avait le moindre pouvoir, elle pourrait traduire en Cour les dirigeants des belligérants, mais au contraire, cette guerre insensée prouve qu’à cause des grandes puissances qui profitent du conflit (qui tourne aussi autour du pétrole et des ventes d’armes), l’ONU ne vaut rien. 

Le droit de véto est en somme le droit de laisser les gens se faire tuer et exploiter.  C’est céder un droit à la domination aux grandes puissances. Une mafia mondiale en collets.  Les empires coloniaux revivent. On se fiche de la vie des gens ordinaires qui n’ont rien à voir avec les goussets des autorités de ces pays.  Ce conflit est la honte des religions, car au lieu d’arriver à s’entendre sur un territoire à partager, leur fanatisme fait qu’ils s’entretuent.          

Des religions qui conduisent à la violence et à la guerre sont des institutions sataniques et non divines.   Rien ne change : Omar Khadr est encore victime de la folie Harper, notre Bush du Nord qui continue de refuser son rapatriement.       

Pendant que la planète est de plus en plus aux prises avec le système de mafia légal international mondial qui risque de faire disparaître toute vie sur terre, nos artistes sont carrément tombés sur la tête au Québec.

La guerre TVA-Radio-Canada est devenue carrément grossière.  

Le Bye bye à préséance sur tous ces problèmes, ce qui prouve que nos médias sont profondément malades.

Il n’y a plus de respect pour le droit à l’expression.  Pourtant, si une émission ne fait pas ton affaire, tu n’as qu’à en regarder une autre ».  Pourquoi devons-nous toujours payer pour les maudites côtes d’écoute? 

On crie à l’indécence comme du temps où nos prêcheurs de retraites nous envoyaient tous en enfer.  Voir de l’impureté partout, c’est juste faire savoir qu’on en manque.   Il faut avoir un esprit tordu !           

C’est le résultat de la guerre entre l’information de Péladeau et l’information contrôlée des institutions de Paul Desmarais (Power Corp.).  Une guerre de pouvoir à savoir lequel des deux clans sera le plus écouté. 

Que Denise Bombardier n’ait pas aimé le Bye Bye, c’est son droit.   On n’a pas besoin de le savoir.  C’était quand même meilleur, ce soir-là, que mon émission habituellement préférée  » Dieu merci « .  La programmation de Radio-Canada valait mille fois celle de TVA.  Dans cette guerre de clans… Radio-Canada a nettement remporté la palme.          

Que Denise Bombardier s’enflamme, fasse la conne, essaie d’épater la galerie, elle a manqué absolument de jugement en s’attaquant à Véronique Cloutier.  Elle n’a rien à voir avec son père qui a payé sa dette (c’est bien le moins qu’on puisse dire) pour ne pas avoir su se comporter. C’est d’une bassesse qui enlève tout respect pour les critiques de cette orgueilleuse qui s’imagine être la nouvelle conscience des Québécois.  Elle est de la même catégorie que Martineau : même si elle invente, elle est la seule à savoir exactement pourquoi tout le monde agit.   

Que l’on parodie Céline Dion, ce n’est pas la fin du monde.  Ce n’est pas encore la Ste-Vierge, même si j’admets que l’on doit être fier de la compter parmi nous.  Elle est une interprète mondiale, et après.  Elle n’est pas la seule qui a connu un succès en dehors des frontières du Québec.  Faudrait peut-être que ceux qui l’entourent se désenflent un peu la tête.     

Reste que cette histoire de Bye Bye montre que l’on a pas besoin d’être en Palestine ou en Afrique pour assister à des combats entre deux clans ennemis qui prennent la majorité des gens en otage pour s’entretuer.   

Qu’on se rappelle que le père Péladeau fut déjà co-président d’une enquête fédéraste et que Paul Desmarais mourrait d’une crise cardiaque si le Québec devenait indépendant.  Ce sont deux   » riches » qui ont profité du Québec.

L’humour, c’est vulgaire ?            

Franz Fanon disait que la libération du langage d’un peuple précède toujours sa libération. 

Ce fut la guerre des bourgeois contre le joual pour attirer l’attention pendant qu’on nous faisait les poches.  Je préfère ma névrose à leur psychose!    Au moins, j’ai du plaisir à vivre.  


It’s too late !

Ceux qui, comme moi, croyaient que l’on peut changer le système, améliorer la vie en combattant la misère, en s’impliquant dans la politique ou la littérature, doivent aujourd’hui manger leurs bas.  Le système est une mafia internationale mondiale, une arnaque absolue (même les religions s’en mêlent ou se judiciarisent) sous le grand titre : de l’économie.       

Au nom de l’économie, tu peux tuer : Israël-Palestine ; Irak-USA ; Afghanistan- OTAN, Moscou et ses anciens satellites d’où toutes ses guerres régionales pour écouler les vieux armements.  C’est aussi un moyen de négocier les énergies.           

Le commerce de la drogue est devenu aussi payant que celui des armes.  Que les jeunes se fassent sauter la cervelle, meurent sur les trottoirs, ça n’a pas d’importance, c’est payant.  L’industrie du rêve, y compris, la mode et la pornographie, est toujours en pleine expansion.  Le cul sert à faire oublier le vol du système et de ses assassinats.         

Pour contrôler le vol économique, nos gouvernements nomment les petits amis juges, ce qui permet de choisir ce qui est acceptable ou non, c’est-à-dire qui paye ou non. Les tribunaux administratifs sont là pour protéger l’état dans son droit d’abuser des individus.   Tout fonctionne en mode économie ou financier, en mode vol légal ou exploitation légale.   

La machine est devenue tellement grosse et pourrie qu’il est absolument schizophrénique de penser qu’on arrivera à la museler assez pour lui donner un air de semblant de justice sociale.  Les gros mangent les petits, mais ce n’est pas dans le sens sexuel ou du plaisir d’être mangé, mais dans le sens du cannibalisme le plus pur.       

Tout est judiciarisé.  Une nouvelle formule pour la dictature et l’assassinat de toute tentative de liberté d’expression.  La liste des sujets tabous s’allongent sous prétexte de garder une certaine décence comme si la décence n’existait qu’en cachant que l’humain est un être sexué. 

Pendant qu’on se bat pour vivre selon notre nature fondamentale, nos esprits bornés font la guerre à la tendresse et au rire.           

Notre monde ne vaut plus grand chose.  La « piasse » est bien plus importante que la vie.  Le plaisir de détrousser les plus pauvres que soi remplace celui d’éjaculer ou de faire jouir.             

L’aliénation est rendue possible par l’analphabétisme galopant. 

Pendant que les esprits sont creusés par un vide de plus en plus omniprésent, nos tordues essaient de nous forcer à respecter leur haine de la vie.  La beauté du corps est devenue pornographie.  Pourquoi ces minables ont-elles (ou ils) le micro?  Il y a des jours comme ça, des jours où même nos gouvernements nous semblent des sangsues plus que des protecteurs.  Des jours où dormir nous attirent plus qu’aller prendre une marche.

Radioactif 510

septembre 29, 2022

Radioactif 510

Textes de 2009, p. 996 

              2009

Quatre ans à écrire, il arrive souvent que l’on radote.  Les mêmes sujets reviennent, mais j’ai essayé d’éviter ce désagrément.  D’autre part, j’ai enlevé Platon, Virus et Diogène, car ces carnets peuvent se retrouver dans une même histoire et devenir éventuellement une espèce de roman.

Pour compléter mes carnets, j’étudiais en même temps ce qui se passait en Grèce Antique et je lisais les trois tomes de l’histoire de la sexualité, d’Alain Foucault.

Si notre monde est fucké, la dérive a commencé il y a bien longtemps. Pourquoi ne pas s’amuser à en chercher la réponse?

(La dernière série date de 2009. Elle s’échelonne entre les pages 996 à 1708. Comme d’habitude, je commenterai à l’occasion, soit parce que j’ai changé d’idée ou pour mettre la réflexion à date).

Éducation sexuelle.         

L’éducation sexuelle au Québec a toujours été une catastrophe parce qu’on n’est pas encore sorti de l’aliénation religieuse.  Pire on est maintenant sous celui des féminounes, une prolongation naturelle du discours présentant la femme comme le péché ambulant et le rejet absolu de l’homosexualité et qui conduit à la honte et à la culpabilité.  

Les curés nous ont lavés le cerveau avec leurs péchés afin de pouvoir tous nous mener par le bout du nez.  La sexualité était l’arme par excellence.  En décrétant le sexe, comme le péché des péchés, tout individu avait un moment ou un autre dans sa vie à se constituer pécheur. Le péché de la chair, c’est implanter la mésestime de soi dès l’enfance.             

L’approche religieuse et bourgeoise est antinaturelle.  Il faut considérer le corps comme mauvais, inférieur à l’esprit.  Ainsi, toute personne part avec la mésestime de soi comme cadeau de son hérédité : le péché originel.   

Comment peut-on croire qu’un bébé naît avec la tâche du péché en lui ?  Il faut être pas mal sauté. La transmission des gênes inclurait ce que nos ancêtres ont fait ?  J’ai de la misère à croire ça.      

En décrétant la sexualité mauvaise, si honteuse qu’on ne doit même pas en parler ; les curés savaient, grâce à la confession, qu’ils imposaient ainsi leur pouvoir sur chaque individu, tout en connaissant ceux qui aimaient le fruit défendu.  Toutes les accusations sexuelles ne provenaient pas de victimes forcées à commettre un péché.  Quand tu aimes ça et que tu as du plaisir, peut-on vraiment parler de victime?        

«T’y veux-tu aller en enfer ?».  Ces paroles suffisaient pour provoquer la diarrhée ou te constiper à jamais.  On a toujours ainsi abordé la sexualité dans l’ignorance et la folie au Québec : ça faisait l’affaire de ceux qui nous dirigeaient, car ainsi on nous maintenait dans la honte d’être ce que l’on est.      

Ce handicap nous fait accepter de se percevoir en un peuple né pour un petit pain.  Rien de mieux que de déclarer un sujet tabou pour que rien ne change.  On a peur ou on a honte d’en parler.  Les journaux s’efforcent de monter le problème à la dimension de catastrophe pour maintenir une certaine paranoïa.  La peur est ce qui paye le plus.  Ceux qui ont peur sont prêts à tout pour retrouver le calme.           

Pas étonnant que notre éducation sexuelle soit inexistante.
  On veut rétablir ce tabou pour que les imbécilités que l’on nous apprend ne soient pas dénoncées dans le grand public.  Pourquoi un gars aurait-il honte de bander?  Pourquoi les menstruations seraient-elles une maladie ?    

À Val-d’Or, la police ramassait tout ce qui touchait au sexe comme étant du matériel pornographique,  même dans des revues d’éducation sexuelle où on montrait des photos ou des images de jeunes nus.  On s’adressait aux jeunes pour leur expliquer comment fonctionne leur corps, quoi de mieux que de le montrer comme il est ?   O grand mal ! 

Quand tu sais que c’est normal que le bâton te démange devant ce qui t’excite, tu ne veux pas te détruire intérieurement en te croyant posséder du mal. 

La folie est le mot le plus juste pour qualifier l’approche de la sexualité par les religions. 

Il en va ainsi de l‘éducation sexuelle au Québec.  Les parents ont tellement honte d’être sexués qu’ils n’arrivent même pas à en parler à leurs enfants. C’est un très profond trouble de personnalité.        
 
On paye pour dire aux jeunes de ne pas être intolérants avec les gais et on envoie toutes les ligues de scrupuleux (es) contre la pornographie, invitant tous à dénoncer sans nuance tout ce qui est sexuel.   Comment un jeune peut-il alors croire que sa sexualité est normale et l’une des plus belles réalités de la vie humaine.

Il faut vivre en tremblant de la tête au pied durant toute sa vie, car peut-être qu’un sale étranger a un oeil sur nous.  La folie commence par la peur inconsidérée des autres.          

L’éducation sexuelle, c’est bien simple, c’est dire la vérité, expliquer comment fonctionne ton corps, faire saisir les responsabilités que tu dois assumer dans ce domaine comme dans tous les autres de la vie.  Il n’y a rien d’honteux. 

Quant au langage, il illustre très bien ce qu’est un tabou.  La nécessité d’utiliser d’autres mots pour nommer un objet.  Prétendre que les mots du peuple sont vulgaires alors qu’ils sont nés pour combattre le mensonge et l’hypocrisie du système.  

Le Québec ne pourra jamais devenir un pays tant que ses citoyens n’auront pas éliminé une telle aliénation de leur vie.  C’est la raison pour laquelle il faudra un jour tenir le débat et se libérer des hontes que l’on nous a inculquées jusqu’à ne plus pouvoir nommer les choses sans avoir l’impression de commettre un crime. 

Le vulgaire.

Le langage, les mots sont les premiers moyens employés par les religions et la bourgeoisie pour instaurer le silence et la honte.              

La culpabilité est l’accumulation des peurs d’avoir été un gros méchant qui a transgressé la loi divine.  Elle est de l’ordre de l’acte, des gestes, alors que le refoulement est de celui de la parole.  Le refoulement est le constructeur idéal de l’aliénation.  Il faut être ignorant pour prétendre que la sexualité est sale, car, tout individu est de par sa nature même un être sexué. 

Les religions et la bourgeoisie se créent un langage spécifique qui appartient qu’aux gens prétendument bien élevés afin de créer un niveau de langage. Le bon et le vulgaire.  Le vulgaire est celui des gens peu instruits.  Donc, c’est d’abord une question de classe sociale.  Il ne faut pas mêler les purs aux impurs. 

Dans leur esprit, le pur est strictement de l’ordre sexuel alors qu’en réalité la pureté véritable n’a rien à voir avec la chasteté, mais elle est de l’ordre de l’intention.   Quand Dieu parle des cœurs purs, il ne fait pas référence à la chasteté, mais à l’absence de mauvaises intentions, surtout envers autrui.          

Les dirigeants des religions, imbus de pouvoir, modifient tout par leur interprétation maladive et antinaturelle.   C’est normal, ils vivent hors-nature et ils n’ont même pas la décence de le reconnaître.  Ils s’imaginent que la terre serait malgré tout abondamment peuplée si on vivait tous comme eux. 

Ils rejettent même l’homosexualité, oubliant qu’au-delà de la génitalité, il y a tout un monde de sentiments.  Ils se pensent capables de désigner ce qui est bien et ce qui est mal : l’acte d’orgueil par excellence.  Ils se prennent pour des acètes, capables de vivre sans sexe.  Si Dieu avait voulu que ce soit ainsi, il n’aurait pas inventé la sexualité.  

Un des meilleurs exemples de l’hypocrisie de la bourgeoisie est l’emploi des mots sexuels.  Quel enfant n’a pas rougi ou eu honte devant le mot «merde», le mot qui fait rire comme pipi, caca, etc. ?  Pourtant, personne ne peut se vanter de ne pas les avoir utilisés un peu.  On dirait que les religieux se sont appliqués à créer en nous la honte de tout ce qui vient du corps.  Le pire, selon Foucault, cette honte et cette déformation ont aussi été l’œuvre des médecins.          

Est-ce particulier au Québec d’être scrupuleux?  Je pense que non, en Afrique, ça semble encore pire puisqu’on ajoute la peur à la honte.  L’interdit de l’homosexualité démontre bien comment les religions gardent des pays entiers à l’époque des cavernes plutôt que de les pousser à l’émancipation.  Il ne serait pas surprenant qu’un jour toutes les religions se rejoignent dans le mensonge.            

Les islamistes sont encore pires que les chrétiens, les pauvres Africains ne sont pas sortis du bois.  Les religions ne peuvent pas dominer sans un degré très élevé de naïveté.  Tout est fonction de la mésestime de soi : on naît pécheur, on est un salaud, on est cochon.  Tout le langage qui dénonce la sexualité a son langage de mépris.  Il faut mépriser tout ce qui touche à la sexualité, en avoir honte.

On a tout travesti.  Un des meilleurs exemples est bien celui du mot «innocent».  Ça veut d’abord dire « sans péché », sans mauvaise intention ; puis, pour le sexe, on a confondu le mot avec chasteté.  Innocent est devenu un jeune qui n’a pas eu d’expériences sexuelles ; qui n’a pas encore un minimum de connaissance, puis, on en est venu à la naïveté.  L’ignorance devient une qualité.  Sans le savoir, l’innocence qui est une qualité — car elle signifie pureté — est devenue à travers le lexique féminoune : l’aboutissement de la surprotection.  

Cette nouvelle version de l’innocence dont on parle maintenant tient plutôt à l’ignorance et un peu de l’imbécilité.   Innocent est pratiquement devenu synonyme d’imbécile.  Un enfant est innocent ou un attardé ? C’est loin de l’être pur, mais c’est bien celui qu’on peut modeler comme on veut.     
 
Freud et ses descendants ont purement établi que les jeunes depuis les couches ont une forme de vie sexuelle.  Rien de plus normal.  C’est l’exploration de son corps.  La comparaison.  C’est ainsi que l’on apprend;  mais pour les bourgeois, plus t’es idiot longtemps, plus t’es innocent. 

Les adultes projettent leurs problèmes sur les enfants qui d’ailleurs ne perçoivent pas la sexualité de la même façon.  La sexualité de l’enfant est une forme de jeu, de curiosité.  Ils n’y voient ni bien, ni mal. Cette notion vient des parents, de leur réaction.       

Il est impossible de se désaliéner sans d’abord se débarrasser du langage religieux et bourgeois.  On devrait avoir plus honte d’utiliser des mots sexuels conduisant à la violence ; mais ça on ne le fera pas, car la violence est une industrie. Ces mots permettent de transmettre la haine de la sexualité. Et, la haine de la sexualité fait que tu te sens un salaud parce que personne ne peut échapper à sa sexualité. La culpabilisation primaire. Le pécheur est prêt à tout pour se faire pardonner. C’est ça l’aliénation.

Radioactif 509

septembre 28, 2022

Radioactif 509

Textes de 2008, p. 994

Les fanatiques religieux : les anormaux.

T’auras beau faire les sacrifices que tu voudras, ta petite nature l’emportera toujours.  Tu es ce que la nature t’as fait ou pour les plus croyants, tu es comme Dieu t’a créé, ce n’est pas ta faute, ce n’est pas un choix.  Si tu es attiré par un garçon, une femme ou un homme, ce n’est pas un geste conscient, surtout avant de se connaître.  Connais-toi toi-même.  

Il est bien évident que le but fondamental, primordial de l’amour entre un homme et une femme, c’est d’avoir des enfants, mais pourquoi ne pourrait-il pas y avoir d’autres fondements et d’autres buts dans les relations humaines?   

Tes choix dans la vie créeront ta personnalité, mais ce que tu es fondamentalement vient dans tes gênes, ton ADN, tu obéis à tes hormones, à ta nature propre.  Tu es ce que tu es et c’est à toi à apprendre à en faire ce que tu veux. 

L’orientation sexuelle est une réponse, une vibration envers un autre être.  Cet attrait peut naître de la vitalité, de la beauté, de la senteur, de la forme symbolique de l’autre.   De nombreux éléments font qu’une personne t’attire ou te repousse.   Il y a une part d’innée et une part d’acquis, grâce à l’éducation.  Tu ne modifieras jamais ta génétique, mais le milieu t’influera dans la création de ta personnalité.          

Les religieux le savent et c’est pourquoi ils ont inventé le péché originel.  Un être qui dès sa naissance est un pécheur se comportera toujours comme un coupable qui a besoin de se faire pardonner.  La culpabilité est le moyen par excellence de développer la mésestime de soi.           

Si au lieu de te rendre coupable, quand tu es différent, on essayait de te responsabiliser, personne ne serait malheureux.  Tu vies pour être heureux et aider les autres à l’être.  Tu ne peux pas vouloir de mal aux autres, si tu les aimes.  Et l’amour n’est pas que génital.

Tu peux te tromper, penser les aider alors que tu leur nuis, c’est possible.   On ne sait pas toujours l’effet de ses gestes et bien peu de personnes peuvent se vanter que n’avoir fait que de bons coups.  Nous apprenons de nos erreurs.          
 
Quand j’ai commencé à parler publiquement de ma pédérastie, j’avais déjà lu des centaines de documents sur la sexualité ; mais aucun ne semblait vouloir respecter la vérité.  Notre civilisation a rejeté la Grèce antique au profit de la violence et de la domination : Rome plutôt qu’Athènes ; l’argent plutôt que l’amour. 

Ce fut, à mon sens, la pire erreur humaine pour les Occidentaux.  La Grèce nous a donné la philosophie, l’art de réfléchir sur nos pensées et notre agir alors que le chemin romain nous a conduit à des Bush, Harper, Poutine, etc.  Des assoiffés de pouvoir et de sang.  

Notre civilisation en est une de haine et de mépris des autres, de jalousie et d’orgueil.  Elle ne peut qu’aboutir à des guerres alors que la sexualité, dans son sens large, si elle est respectée, crée le besoin d’amour et de beauté.       

Je n’avais encore rien à me reprocher et mes trois petits mois de prison en 1963, après m’avoir pratiquement rendu fou, m’ont permis de réaliser que notre civilisation est basée sur les hallucinations du pouvoir. 

Ma petite mystique qui recherchait le Bien à travers tout ce que j’écrivais ne témoignait que de réflexions d’enfant qui se cherche.  Plus j’étudiais, plus je constatais qu’on nous a menti à pleines dents et c’est une croisade pour ce qui devait être ma VÉRITÉ qui a surgi dans une époque en pleine ébullition. 

Je n’ai rien fait de mieux que les autres, mais j’ai vécu ce que je croyais bien. J’ai cessé de me sentir coupable.     
 
Je savais que mes petits amants étaient parfaitement heureux avec moi et que ceux qui croyaient que je les corrompais étaient assez pourris pour être seul à s’imaginer avoir raison.    

Le Québec a été infantilisé par la culpabilité.
  Encore aujourd’hui, on refuse de remettre en question tout ce qu’on nous a appris à son sujet. 

Choisir entre les Grecs et les Romains.

Montesquieu prétendait que la culture romaine était préférable à celle des anciens Grecs, car ceux-ci avaient vu leur empire s’écraser à cause de l’homosexualité.  En fait, on a préféré la violence, la folie des Néron à la sagesse de Socrate et d’Aristote. 

On a choisi la civilisation de la haine contre celle de l’amour, de la beauté et de la jeunesse.  On a rejeté l’homme, en le voulant corrompu parce qu’il est sexué, pour implanter le Dieu de l’Orgueil et de la Violence.  Le pouvoir.  Même les religions n’ont pas su échapper à cette folie.            

Quand on regarde le développement depuis les Romains, on n’a pas à se frotter la bedaine de fierté.  On a créé un système de domination, basé sur la royauté et dirigé par les religions durant des siècles. 

On a eu l’Inquisition, les Croisades, en fait, tout ce qui est pillage et barbarie. On n’est pas encore sorti du bois.        

Quand on pense au discours du pape actuel sur les homosexuels, ce n’est pas pour demain que la religion catholique sera assez intelligente pour reconnaître qu’elle se trompe.  Elle agit comme au moment où elle affirmait que la terre est plate. On risquait d’aller visiter Satan, si on ne croyait pas dans ses lubies.

On a même inventé l’infaillibilité du pape depuis ce temps pour être certain que personne n’ose remettre en question de telles connaissances archaïques de l’homme et de la nature. 

L’Islam n’est pas mieux, il est même un peu plus barbare. Israël prouve que l’âme religieuse de ce peuple n’est pas moins pourrie que celle des deux autres religions, cartoutes ces religions sont animées par et pour le capitalisme.       

Tout le monde sait que le capitalisme est une substitution, une sublimation de la sexualité chez les hommes.  Au lieu d’avoir un Dieu d’amour, on a inventé le Dieu de la « piasse », on a condamné le sexe car il est lié à l’amour. 

Le nouveau dieu permet de s’engraisser sans avoir honte de détruire la planète.  Un dieu pour qui les profits du pétrole sont plus importants que les vies humaines. Un Dieu qui n’hésite pas à voler l’ensemble des populations du monde entier pour renflouer ses bévues qu’on surnomme «crise économique». 

Le vol est devenu la grand-messe de ces ignobles individus qui mettent en péril la survie de l’espèce humaine pour avoir raison.         
Si c’est vrai qu’on juge un arbre à ses fruits, il est urgent de se demander ce que vaut notre civilisation. 

Radioactif 508

septembre 27, 2022

Radioactif 508

Textes de 2008, p. 990

L’abus de pouvoir.

Au début les religions servaient à expliquer les forces inconnues de la nature et à donner un certain sens à la vie ainsi qu’à la vie après la mort.  Les hommes veulent tous être éternels. Il y a si peu de gens qui sont revenus d’entre les morts que c’est facile, une fois bien gelé d’halluciner un paradis. 

Quand j’ai écrit dans Laissez venir à moi les petits gars que Lazare était gelé comme une balle et non déjà mort ; j’avais pour raisonnement que si Lazare était ressuscité, il serait encore vivant.  Je ne vois pas comment on pourrait mourir, revenir, et mourir encore. Si c’était possible, il y aurait eu plus de gens qui auraient fait l’aller-retour.      

Ces phrases pour dénoncer l’hypocrisie catholique au Québec me rendirent mal à l’aise plus tard quand, enseignant la religion, je fus pris dans un élan de sincérité, à entamer un retour à la foi.  Mais, j’ai vite nettement séparé la foi de la sexualité, des ordres, des commandements de l’Église.  Plus je vivais, plus j’étais persuadé que le Québec a une approche plus débile que moi de la sexualité.  L’incapacité d’apporter des nuances rend notre société incapable de s’ouvrir aux nouvelles recherches. 

Plus je réfléchissais sur le sujet à travers la psychanalyse et l’étude des institutions, plus je constatais que toute notre approche est faussée du fait qu’on condamne globalement la sexualité sans faire de nuances.


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L’esprit de sacrifice, la négation du corps au profit de l’esprit,  les rites souvent accompagnés de drogues et de boissons qui furent souvent des sacrifices humains et surtout le pouvoir auprès des rois ont dénaturé la spiritualité au point de créer la clique religieuse, une clique qui dominait , car elle était la seule à essayer de donner une explication globale de la vie.         

Au début, les prêtres (de toutes sortes) étaient les seuls à s’intéresser à la philosophie et aux sciences.  Ils détenaient seul la connaissance ; mais ils ont cessé d’évoluer comme les libéraux au Québec.  Les divisions furent nombreuses, ce qui provoqua la création de nouvelles religions : les protestants, les musulmans, etc.            

Les religieux ont aussi perdu la tête en ce qui a trait à la sexualité.  L’Inquisition en fut une manifestation ahurissante.  Un prélude à la Gestapo.          
 
En Angleterre, la folie antisexuelle fit en sorte qu’on « brochait » les prépuces des petits gars pour les empêcher d’avoir une érection à leur réveil.  On était encore assez stupides pour ne pas savoir qu’on a souvent un bandage de pisse le matin.  Ce lavage de cerveau a atteint la bourgeoisie qui manifesta le désir de couvrir de plus en plus le corps.  On a même inventé tout un régime alimentaire pour diminuer les  » pensées impures ».  Plus on était religieux, plus on était emprisonné dans cette maladie répressive du corps.       
 
Évidemment, on s’est servi des Saintes Écritures pour justifier les croisades contre la sexualité comme on s’était servi des mêmes Écritures pour prétendre que la terre est plate.   Interpréter la Bible au sens littéral, au mot à mot, n’est pas qu’une erreur actuelle, elle existe depuis des siècles. 

Plus j’ai étudié, plus j’ai constaté que la religion repose sur des connaissances millénaires qu’on refuse de changer, même si tout prouve qu’elles sont erronées.  Plus le temps passe, plus c’est pareil.  Par exemple, la réaction de l’Église fasse à l’homosexualité.  Il n’y a pas une seule ligne claire dans la Bible qui condamne l’amour entre deux êtres du même sexe et pourtant les religions le prétendent, en se basant sur les interprétations de certains passages, interprétations qui perdent toutes leurs sens dès qu’on fait une nuance entre la morale d’inquisition actuelle et l’interprétation spirituelle.  Les interprétations sont précédées d’intentions.  On veut prouver son point de vue.
 
Ces réflexions ne sont pas étrangères à ma découverte à l’effet que la pédérastie est une forme d’amour comme les autres.  Plus je vivais avec les petits gars, plus j’étais chaste ; non pas parce que c’était péché, mais pour respecter de plus en plus leur perception de leur propre sexualité.  Il ne pouvait y avoir aucun doute quant aux plaisirs que vivaient les jeunes quand nous avions un contact sexuel.  Il aurait fallu que je sois parfaitement débile pour croire qu’ils n’aimaient pas ça ; mais la nouvelle génération des féminounes commençaient à prétendre que les enfants étaient devenues comme elles des objets, des marchandises aux mains d’adultes pervers.  Même si tout ce qu’elles disaient s’avérait absolument faux, elles furent les seules à être crues.                      
 
On oubliait que dans la nature même du développement de la sexualité chez les jeunes, il existe un cheminement personnel, individuel, différent entre chaque individu.  On leur niait le droit à leur sexualité.  On prétend même que les jeunes sont asexués, même si la fausseté de cette idée a été clairement établie.  On dirait que les religieux sont incapables de faire face à la réalité.  Pire, on implante aux jeunes une perception paranoïaque de la sexualité.     

On oublie que la perception de son corps n’est pas étrangère au développement de son intelligence et de sa mémoire.  Mais, on préfère le point de vue religieux au bon sens scientifique, ce qui fait qu’aujourd’hui on est encore plus reculé que l’on était dans les années de la grande liberté des années 1970. 
 
Mon expérience de vie confirme que leur obsession est carrément de l’ignorance, ignorance de la science et de sa compréhension du développement de chaque individu. 

J’avais peut-être, sûrement même, un développement moral différent de tous, car je n’avais pas de limite, sauf la violence et le respect du désir de l’autre.  C’est ce qui faisait que mes besoins sexuels étaient souvent comblés par un bon petit coup de poignet, me contentant de rêver.  Petit à petit, la présence de petits gars, leur bonheur furent beaucoup plus importants que la petite jouissance sexuelle momentanée.  Cette évolution se faisait à l’intérieur de moi simplement par l’expérience quotidienne.

L’Église constipée.

Le principal problème avec l’Église catholique, c’est d’être totalement constipée et de refuser l’élan de modernisation qui déborde les changements de rites, élan qui fut imposée par le pape Jean XXXIII.             
  
Les religions doivent nous apprendre à nous aimer, mais elles servent maintenant à justifier les guerres et les assassinats.  Elles servent à juger autrui.  On a oublié qu’il est impossible d’aimer Dieu, sans aimer sa Création, donc, les autres humains.

L’Église catholique reste cantonnée dans ses dogmes et refuse de reconnaître les changements fondamentaux que la science nous apporte.  Pire certaines religions comme l’Islam, où la sexualité était perçue comme quelque chose de très positif, (du moins on en parlait pas) s’est emmuré dans le rejet des femmes et la condamnation fanatique de l’homosexualité.  La Charia est une forme de barbarie.   Elle repose sur le besoin absolu des religieux de dominer, et non, sur un point de vue religieux.            

Allah n’a jamais demandé à tous les gens de devenir des Mahomet, même que celui-ci doit être le dernier prophète.    

Cet excès de zèle est une hérésie en soi.  Le pouvoir des dirigeants est bien plus important que le message religieux qui dit du début à la fin du Coran qu’Allah est miséricordieux.  Peut-il dans ce cas souscrire à la lapidation ?               

Donc, les autres religions ne valent guère mieux que le catholicisme.  Le fanatisme religieux n’est-il pas le principal responsable de la guerre Israël – Palestine ?  À cause de leur obsession fanatique, les religions sont devenues des nids de haines et d’incompréhension de la nature humaine.  Elles prouvent que l’homme n’a pas beaucoup évolué sur un plan psychologique, il se conduit pire que tous les autres animaux.           

L’Église catholique, comme toutes les religions, n’est pas mauvaise en tout.  Un monde sans spiritualité est définitivement un monde sans âme et sans respect pour la nature et pour l’homme.  L’homme peut se servir de la prière pour se donner confiance en lui et se sentir partie intégrante de la création.  La prière peut être une force de l’inconscient.  Il est évident que nous sommes également spirituels.  Qu’on voit le spirituel comme une forme d’électricité ou de magnétisme, personne ne peut nier le mystère encore actuel de la vie.     

Au Québec, qu’on le veuille ou non, l’État est neutre ; mais le peuple, lui, est très majoritairement catholique.  Les gens se sont révoltés contre l’Église parce qu’Ils se sont aperçus qu’ils se sont fait mentir par les religions.  Tout ce qui nous précipitait en enfer pour l’éternité est devenu sans importance du jour au lendemain (je pense cependant que la vérité a triomphé).  La peur religieuse est un mépris de Dieu.  Le seul élément qui ne fut pas revu : la sexualité.     

Revoir la sexualité, c’est revoir notre perception de l’homme.
  L’aliénation personnelle repose sur le rejet et la condamnation de la sexualité.  Remettre ça en cause, c’est remettre en cause notre civilisation et ce qu’elle a apporté.  C’est pourquoi toutes les religions sont perdues dans leur obsession sexuelle.  L’obsession des religieux est telle qu’il la croit normale.  Plus tu te prives de sexe, plus t’en manques, plus t’en parles, car tu en es obsédé.  Plus tu es hypocrite.  Plus tu vis ça, sans toujours avoir peur du péché, plus tu redécouvres le vrai sens de la sexualité.   

Il faut, comme en toutes choses, discerner ce qui est bon de ce qui est mauvais.  La sexualité, faisant partie intégrale de notre nature humaine, devrait se vivre sans difficulté et sans même occuper une grande partie de nos réflexions.  La sexualité sur le plan de la génitalité est là pour garantir une descendance.  Il n’y a cependant pas qu’une forme d’expression dans la sexualité.  Il y a génitalité (faire l’amour) et la sexualité, l’affection, la tendresse.  La sexualité est une expression de notre émotivité. On a aussi omis le plaisir et surtout le rôle de la sexualité dans la communication.

Les dirigeants de l’Église sont maintenant comme des dirigeants d’entreprise et se basent sur le passé pour affirmer leur foi.  Carrément stupide de ne pas accepter la prêtrise des femmes, tout comme la condamnation dépassée de l’homosexualité, car les humains n’ont plus besoin de procréer pour assurer la survie de la race. 

La sexualité doit maintenant exister en fonction d’autres besoins : combattre la pauvreté, assurer une belle jeunesse aux enfants, combattre la solitude, permettre à chaque individu d’avoir l’affection nécessaire pour être équilibré, le droit de regard sur sa propre mort.  Ce sont tous des motifs d’exister de la sexualité qui n’étaient même pas perçus quand l’homme devait lutter sans cesse simplement pour exister.  

Les religions en refusant ce changement deviennent comme les dinosaures et devraient disparaître comme ces grosses « bibittes » préhistoriques.                         
 
Pourtant, avec les découvertes de la science, on devrait commencer à pondérer un peu ces fanatismes venus de l’ascétisme.  Le sexe n’est plus un péché mortel qui fait craindre à tous l’enfer. Le sexe est un moyen de se donner de l’affection. Même le mariage retrouve sa véritable signification, car le mariage est une institution tout autant économique que religieuse. 

Radioactif 507

septembre 26, 2022

Radioactif 507

Textes de 2008, p, 985

La peur : l’arme religieuse.

Les hommes ont toujours eu besoin de gens supérieurs pour les guider et les diriger. Les singes, nos ancêtres, ont créé leur hiérarchie à partir de la longueur du pénis.  Plus il était long plus le porteur dominait les autres. Ils feraient fortune dans les maisons de pornos actuelles où, même les jeunes, ont des pénis d’éléphant.        

Aussi longtemps qu’on se rappelle les rois avaient leur armée pour dénuder les plus pauvres. La valeur du roi résidait dans le nombre et la richesse de ses sujets. Son armée était essentielle pour dominer.             
 
Le pouvoir et la puissance étaient donc strictement mâles.    Par contre, les rois étaient menés par le bout du nez par les religieux qui se servaient de la peur pour entretenir leur pouvoir sur le roi.  Le spirituel, une psychologie d’antan, gérait la bénédiction ou les châtiments des dieux.            

Les rois étaient comme ceux qui aujourd’hui croient dans la cartomancie.  Les prêtres étaient les seuls à être instruits.  Ils menaient le roi par le bout du nez, donc, ils étaient tout-puissants.  Ils avaient le pouvoir ultime, même de faire frémir les rois que l’on voulait immortels, car ils avaient toute une préparation pour les recevoir dans l’au-delà.  Les prêtres étaient les seuls à détenir la clé de l’éternité.
 
La mort les a servis à souhait.  Pour dominer, les religieux ont inventé la vie après la mort.  Cette pensée existe depuis bien plus longtemps que le spirituel.  Personne ne veut mourir.  C’est ancré en nous, oubliant que la vie est la transformation ultime et naturelle. Tout meurt dans notre univers, même les étoiles. En étant les seuls à posséder une explication sur la mort, ils leur suffisaient de rendre leur savoir encore plus terrifiant, pour avoir tous les pouvoirs ici et dans l’éternité.  Même les rois ne voulaient pas prendre de chance.  Pour s’assurer de ne pas partager ce pouvoir, cette révélation inventée, les religieux ont eu comme idée d’en minimiser leur nombre.  Pour devenir religieux, il fallait être initié.     
 
Les religieux ont ainsi inventé des peurs pour conserver leur pouvoir.  Comment un prêtre pouvait-il avoir autant de pouvoir que l’épouse de son roi ?   En discréditant les femmes, qui n’avaient pas l’utilité d’un militaire et qui pouvaient facilement être remplacées si elles s’avéraient stériles.             

Mais le pouvoir de fécondation était strictement féminin.  La machine corporelle ne permettait rien d’autre.  La lignée familiale prit le sens d’éternité.  Le pouvoir, pour s’assurer qu’il demeure toujours entre les mêmes mains de la même lignée a été transféré de père en fils.  Et, ainsi, la procréation devint tout aussi importante que la mort, car c’était elle qui assurait la suite.  Il a bien fallu admettre des reines.  On n’était pas encore en Chine où on tue les filles même avant de naître.       

L »homosexualité est un excellent moyen de contraception, la nature s’en charge et ne tue personne, mais la connaissance d’alors n’était pas encore capable expliquer ce qui pourrait arriver, si les homosexuels étaient très nombreux. On craignait la disparition des humains. Donc, on interdit tout amour entre hommes.

Le roi avait aussi besoin de beaucoup de jeunes pour servir ses armées. Le nombre en faisait souvent la force.        

En Chine, ils apprendront que l’homosexualité ne se propage pas comme un virus. Un hétéro sera un hétéro toute sa vie, quitte à aller chercher la femme dans un autre territoire.      

Ainsi pour empêcher les femmes d’évincer le pouvoir religieux, elles ont été reléguées au dernier rang dans les livres dits saints, celui de la servante, pratiquement de l’esclave.         

Cependant, un fait était indéniable : pas de femme, pas d’enfant.  Il fallait donc les endurer.  Pour confirmer cette vue, Dieu confirma les rôles de l’homme et de la femme dans les dites Saintes Écritures.  La femme doit être soumise à l’homme, selon Dieu.  Faut presqu’être fou pour croire qu’un dieu peut énoncer un tel édit.     

Et nous, les cons, on a jamais pensé qu’un homme et une femme sont égaux ne serait-ce que parce que nous sommes tous des êtres humains, avec ou sans pénis.

On s’est servi de Dieu pour faire croire dans ce mensonge.  Qu’est-ce qu’un être qui ne connaît rien de la matière peut bien comprendre à la copulation?  Sauf, que Dieu a-t-on dit, est l’amour.  C’est le pouvoir suprême, le pouvoir qui peut être interprété seulement par les religieux.   Il est le principe de l’attraction, donc, l’amour.   Il n’a jamais souffert, ni joui. Il est énergie. Point. 

Ce fut une des raisons pour lesquelles les femmes furent tenues à l’écart.   La jalousie des prêtres pour garantir leur pouvoir.  Les femmes qui avaient la nature un peu forte sont d’ailleurs avec le temps décriées comme des sorcières.               
Les religieux ont tranquillement associé la femme à la tentation et au péché.  En réalité, l’attraction sexuelle est ce qu’il y a de plus naturel et de plus normal qu’elle soit hétéro ou gaie.   Les religieux avaient découvert que même en s’enculant, la descendance n’est pas tellement forte.  Ils ont donc opté pour les relations hétérosexuelles pour les autres et l’abstinence pour eux.  Cela permettait d’éloigner les femmes de la prêtrise. 

Pour s’assurer que tous respectent leur point de vue, ils ont décrété que la sexualité en dehors de l’enfantement est un péché.  Il fut un temps où on avait besoin de la procréation ne serait-ce que pour survivre.  Pour l’obtenir, ils ont décrété mauvaises toutes autres formes de relations sexuelles en dehors des normes de la religion.  Ainsi, on a créé la famille nucléaire avec le couple pour forcer toutes les personnes à devoir respecter une part de responsabilité.    

Mais, la femme n’était pas un danger seulement qu’à ce niveau.  Pour les fondamentalistes de l’époque, la femme demeurait une tentation et elle les éloignait de leur capacité de concentration.  La femme était devenue la menace aux bonnes méditations.  Un homme qui pense à une femme n’a pas besoin d’en avoir une pour se soulager, un petit coup de poignet replace les pensées.  Ainsi, la femme est-elle devenue l’incarnation du diable, l’ennemi de la méditation, la sexualité ambulante.  La femme était plus que la femme comme telle, elle était la sexualité en soi.      

Nos religions sont devenues obsédées par le sexe parce que les religieux préféraient vivre contre-nature, c’est- à-dire en décriant la sexualité alors que la libido est la force de la vie. 

Les religieux sont devenus les premiers hypocrites par excellence.  Pour eux, la recherche du pouvoir, de la puissance, c’était moins mauvais que de jouir.  Ça n’a pas changé depuis, car en créant des institutions, les dirigeants s’assurent que rien de fondamental ne changera.     

Avec l’homosexualité homme-femme, on doit revoir l’importance de la génitalité dans le rapport entre humains.  On doit commencer à faire des nuances.  C’est pour cela que l’on tente de nous faire encore plus peur, pour reprendre le pouvoir perdu (le sida).             

Les religions sont essentielles à la domination de l’homme par l’homme, car c’est elles qui entretiennent la peur, le goût de la sécurité jusqu’à pourrir sur place.  La morale religieuse et bourgeoise sert simplement de rempart à ce pouvoir qui ne respecte rien, sauf le pouvoir lui-même.     

Abstinence = déséquilibre.        

En proclamant l’abstinence sexuelle, les religions se sont ainsi assurées d’un pouvoir strictement mâle. Cependant, l’abstinence le dit bien, l’homosexualité y était aussi proscrite.  On en fit un vœu.  Rien. Pas de sexe. 

En somme, l’abstinence était depuis toujours la base de vie de tous les acètes de ce monde, mais avec le temps, elle est devenue une sorte d’obsession.  Pour eux, le sexe empêchait la communication avec Dieu.  Le sexe était le mal.  J’imagine que le curé d’Ars aurait été moins tenté par le diable, s’il s’était masturbé.  Il aurait en tous cas arrêté d’halluciner.    

À mon sens, c’est la pire stupidité qui entra dans les mœurs religieuses.  Si l’amour est l’attraction, si la liberté est ce que Dieu a donné comme plus grand cadeau à l’homme, interdire l’amour, c’est mépriser Dieu. 

Si Dieu ne voulait pas qu’on joue aux fesses, il n’aurait pas été assez méchant pour en faire notre principale force.  Sauf que pour les acètes, il fallait se priver de tout, se sacrifier pour arriver à entretenir un rapport avec Dieu.  Une pensée strictement masochiste.

Je ne connais que Bouddha qui, un jour, en a eu assez de la souffrance comme moyen d’entretenir la spiritualité.  Il a, à ce que je sache, rejeté autant le plaisir comme la souffrance pour établir la connaissance.  Il est passé à ce qui est un peu plus censé : le juste milieu.       

Ma première visite en prison fut en soi une expérience mystique.  Je me sentais coupable.  Je priais comme un dément et je me sacrifiais autant que possible.  Je diminuai même de manger pour être encore plus pur.  Évidemment, comme tous les acètes privés de ses petites éjaculations, de tous les plaisirs, détestant son corps objet de mal, et à la recherche de son Dieu, j’ai connu l’illumination.  C’est-à-dire que j’étais devenu assez fou pour avoir des hallucinations et ce, même sans drogue.             

Je me croyais devenu un être capable de communiquer avec son Dieu à tel point que je croyais dans la possibilité d’un miracle pour convertir les plus endurcis.  Je voyais déjà les petits nuages qui constituent les âmes de tous les morts.  Je percevais déjà la communication de ceux-ci après la mort.  Une simple sensation.  Je pouvais visionner le jugement dernier aussi bien que le jugement général.  J’étais devenu assez fou pour être comme les acètes et penser que le corps est la source de tous les maux. 

J’étais assez fou, à ma sortie de prison, pour créer mon propre petit groupe : les Disciples de la Croix.             
 
Mais, j’avais sous-estimé que Jeannot, qui était en prison avec moi, soit le portrait vivant d’une sexualité qui ressuscitait entre mes deux jambes, malgré ma chasteté absolue.  Le sexe se vit d’abord dans la tête : ce sont de petites hormones qui forcent l’éjaculation.

Les prières, pour ne plus être tenté sexuellement, était la seule chose intelligente qui demeurait dans mon comportement.  Un mantra du vide.   La culpabilité est à la base du mépris de soi.  Comme me l’avaient dit les psychiatres, « tu ne dois jamais retourner en prison, car tu ne pourras plus jamais le supporter». 

Pour eux, si j’étais devenu totalement déséquilibré après un petit trois mois, il était évident que de revivre un excès de culpabilité semblable ne pouvait que me rendre fou.  Ils avaient raison, sauf qu’ils n’avaient pas perçu que j’avais une libido éléphantesque, même si j’ai toujours eu une toute petite trompe.  Ce qui me disqualifie d’ailleurs de la possibilité de devenir un acteur dans les films pornos. Pauvre moi !

Mon amour pour les garçons m’a fait jeter en prison; mais ce même amour m’a sauvé de la folie.  J’ai laissé ça en cadeau aux féminounes qui poursuivent la croisade des religieux et des bourgeois. 

Quand on pense que quelqu’un qui a un costume de bain est nu, on a un sérieux problème. C’est pourtant ce que nous racontent très souvent les féminounes qui viennent à la télévision déverser leur stupidité.      
 
Il m’a fallu près de dix ans pour échapper à ces lois idiotes.  Il a fallu que je vive absolument librement ma pédérastie pour constater que je m’étais fait rouler par la morale religieuse québécoise.  Que les scrupules féminounes sont strictement de la malhonnêteté intellectuelle.  Et j’ai décidé de mettre toutes mes énergies pour éviter qu’un jour un Québec indépendant soit prisonnier de cette folie.   

C’est pourquoi j’ai commencé à prôner la pédérastie.  Pas parce que je voulais que tous deviennent pédérastes, ce serait de la folie pure;  mais pour qu’on soit assez intelligent pour cesser de projeter sur les enfants toutes ces débilités religieuses concernant le sexe. 

J’avais peur que le prédateur qui sommeillait en moi soit réveillé par la peur de la prison et qu’il tue sa victime, comme le font la majorité des prédateurs qui ont peur de l’opinion publique, parce qu’il est devenu fou. 

Les féministes des années 1970 poursuivaient le même combat que moi, soit celui de la liberté individuelle.  J’étais et je suis encore pour l’égalité absolue entre homme et femme et je me retrouvais dans les revendications gaies. La pédérastie est un phénomène gai.      

À mon sens, il est impossible de créer un pays tant qu’on n’aura pas atteint cet état de libération de l’aliénation qui nous a été donné par les religieux et les bourgeois.   

Après avoir publié « Laissez venir à moi les petits gars », je suis retombé dans la peur de la culpabilité.  J’avais peur d’avoir offensé Dieu pour ce que j’avais écrit ; mais en même temps, j’étais fier de combattre l’obscurantisme qui a toujours existé autour de la sexualité au Québec. 

J’ai modifié ma façon de vivre en me libérant personnellement. 

J’ai décidé de répondre à tous les mensonges et à tout ce qu’on essaie de nous faire croire au nom des jeunes qui ne peuvent pas parler et sur lesquels le système met la main en leur inculquant la peur et la honte d’être authentique.  J’ai cessé d’écrire et je me suis mis à vivre.       

Je savais que je n’étais pas un danger pour les petits gars. Cette possibilité m’avait tellement apeuré que je ne pouvais pas entrevoir la possibilité de violer qui que ce soit sans m’en vouloir à vie. 

Évidemment, ce n’est pas encore la façon de penser de notre système, qui préfère négocier avec la pègre la liberté de vendre de la drogue aux jeunes, même si cette drogue les tue intérieurement et est responsable d’une foule de suicides et de la création de jeunes itinérants.        
 
Pour moi, combattre en faveur de la pédérastie, c’est devenu combattre pour la vérité, contre les mythes inventés par les féminounes pour arriver à la faire défendre complètement.  

Mon combat est devenu : La liberté de vivre sans violence et dans l’amour.       

Radioactif 506

septembre 25, 2022

Radioactif 506

Textes de 2008, p. 982

Les pervers de la morale.

Enfant, je n’étais pas pervers, car je ne savais pas ce qu’était la perversité.  Pour être pervers, il faut connaître le bien et le mal ; or, quand on est très jeune, le bien et le mal n’existent pas.  Il n’y a que le plaisir et la douleur, faire plaisir ou pas à ses parents.  Plus tard, à l’adolescence, nous vivons les valeurs des autres, en attendant d’être assez sage pour se créer sa propre échelle de valeurs.

Les adultes sont là pour transmettre les valeurs du passé, même si ces valeurs sont absolument débiles.  Pour la religion et la bourgeoisie, le sexe est un péché.  La femme est une tentation.  Connaître du plaisir à partir de tes sens, découvrir les sensations qui entourent le toucher et la vue, c’étaient supposément l’œuvre du diable.  Mais, pour tout être normal, le sexe est un plaisir que l’on a hâte de découvrir.  

Quand on est jeune, on essaie moins de comprendre que de profiter de ce que la vie nous apporte.     
 
Je n’étais pas chaste, car j’étais déjà trop curieux pour avoir l’âme noircie par les fabulations adultes en ce qui concerne la sexualité.  Même eux n’étaient pas responsables de leur étroitesse d’esprit, car ils avaient subi le même le lavage de cerveau que l’on subissait à notre tour.    
 
Je voulais voir, toucher, goûter.  Je voulais savoir, comparer.  Mais, je n’étais pas encore assez intelligent pour me demander ce qu’on faisait sur cette terre.  Je me contentais de vivre et d’explorer.  Un chatouillement dans le bas du ventre, l’excitation de pouvoir regarder quelqu’un d’autre que toi aux latrines, voilà la vraie vie. 

J’aimais découvrir les autres de mon âge, par simple curiosité, dans ce qu’ils avaient de plus intime. C’était une façon d’aller plus loin dans notre amitié.  De s’exclure de la banalité. Ce geste nous soudait éternellement ensemble.  Je connaissais de lui ce que personne ne savait de lui. C’était un moment miraculeux, un privilège apporté par la confiance et la fascination de l’autre.  Ce n’était pas un secret, mais un don de soi qui dépassait les normes que l’on ressentait même si on ne les comprenait pas.  Leur absurdité ne me touchait pas encore.      

Mais, j’étais pur. Je n’avais aucune mauvaise intention à me livrant à ces jeux de découverte.  Je savais déjà que la réalité est au niveau de l’énergie.  Je ressentais la vie sans me poser de questions.  J’adorais l’extase et la méditation.  Je pensais alors appartenir à Dieu, rien qu’à Dieu.  Et, j’avais assez peu d’imagination pour saisir ce que l’on prétendait mal.  Jouer aux fesses ce n’était pas manquer d’amour, c’était un cri d’amour.  Mes petits jeux n’étaient qu’une manifestation de mes amours, un attrait irrésistible, vivre l’ultime tentation. L’autre n’était pas un gros serpent, mais une petite couleuvre adorable.  
La pureté n’a rien à voir avec la chasteté ou même le sexe.  La pureté est du domaine des intentions.  La pureté, c’est de ne pas avoir péché, donc, de ne pas avoir manqué d’amour.  Être vierge d’intentions maléfiques.  Seuls les adultes sont assez pourris pour voir du mal dans la sexualité et faire un lien avec la pureté. .            

Avec la religion et la bourgeoisie, on a toujours présenté la sexualité avec honte et mépris du corps.  Le corps a toujours été source de mal. On rougissait ou on riait au simple mot merde, pipi, zizi.  Des choses dont il ne fallait pas parler.  L’intolérance religieuse a toujours reposé sur son besoin de tout censurer, d’avoir honte, de se mépriser.  On naît pécheur, on meurt pécheur.  Est-ce ça l’amour de Dieu?  

Je ne connaissais pas le cheminement humain.  Je ne pouvais pas deviner que la morale sexuelle avait été inventée par des malades (religieux et bourgeois) dans leurs délires religieux.  Il a fallu que j’aille en prison pour comprendre pourquoi on nous fait croire depuis des siècles que la sexualité est source de péchés et de honte.       

Pour moi, ce fut une entreprise mystique. J’étais étouffé par la culpabilité parce que je n’étais pas encore assez autonome pour concevoir que c’étaient eux les malades.  Je ne savais pas encore jusqu’à quel point la chasteté peut rendre débile parce qu’elle est contre-nature.           

La réalité est un élan.

Quand Dieu nous a créés, si jamais il a existé, c’était tout simplement une rencontre de deux formes d’énergies différentes. Une espèce de déséquilibre intérieure qui s’est installé dans les forces. Une attraction, une vibration.  Une vente pyramidale d’attributs ajoutés, intégrés, puisque toutes les fusions sont à l’origine de nouvelles créations.  La mutation perpétuelle.  Le jeu des trous noirs.  
Avant Dieu, la matière ne s’était même pas rassemblée pour former un atome. Un amas informe et sans vie, vue de l’extérieur. Puis, ce fut l’attraction, l’électromagnétisme, le nucléaire, l’explosion, le Big bang, disent les savants, l’arrivée du Créateur, disent les religieux.  L’effet des cordes disent les maniaques de l’infiniment petit.  C’est vrai dans les deux sens, mais en l’exprimant différemment, selon qu’on est scientifiques ou religieux.  Selon qu’on a une vision générale ou particulière.   
 
Si Dieu est quelque chose, que la matière existe depuis toujours, il est cette énergie, cette force d’attraction qui existe en tout.  La matière a pris vie, en devenant une présence, une forme d’attraction, une forme de vagues, de sons, d’images, à chaque nouvelle transformation.  Notre réalité n’est que le passage au cœur d’une de ces mutations.     

De chaque changement naît un nouveau modèle de monde.  Cette attraction existait-elle potentiellement à l’intérieur des forces existantes, de la matière même, depuis toujours et de toute éternité?   Aucun élément n’est neutre.   Le nirvana est la neutralité. Il n’existe pas ou ce serait un état stagnant, neutralisé, qui a été déstabilisé.

L’énergie noire? Une masse à jamais informe et sans vie.  Cet équilibre a été rompu par un déséquilibre qui cherche à se rétablir depuis ce temps.  Si c’est vrai les bouddhistes ont raison : nous cherchons à retrouver cet équilibre disparu.  La neutralité absolue.      

La mort est simplement un changement d’énergie, une mutation à une autre réalité, à une autre dimension.  La vie a-t-elle besoin d’une autre forme de corps pour se manifester?  Une tonne de belles questions.  Mais je crois que dans la réalité des Big bang, il y en avait déjà eu des milliards et il y en aura encore des milliards, bien avant que nous ayons disparus comme espèce.  C’est le processus normal de la vie : nous changeons.  Si nous ne changions pas, nous ne vivrions pas.       

Pour moi, Dieu c’est simplement l’introduction de cette nouvelle force à l’intérieur d’une matière qui sans ce processus d’attraction serait demeurée inerte.  C’est drôle, mais je ne crois pas que Dieu a créé la vie par son contact avec la matière. La matière est aussi éternelle que lui, mais sans lui, sans cette attraction qui constitue la vie, le changement perpétuel, le temps et l’espace, selon l’attraction et la répulsion, on ne serait même pas conscient d’exister.     

La conscience est un phénomène de mémoire.     

Il faut se mémorer le temps présent pour pouvoir le comparer à celui qui est disparu ou qui vient.  D’où nous vient ce pouvoir?  Était-ce déjà compris dans les pouvoirs de la matière?  Quand on meurt notre corps disparaît, il se sépare de l’énergie vitale.  Pourtant, si on prend un cheveu, on peut recomposer son ADN.  L’unité contient le tout.        
       
Dans ma petite tête, la libido est la force de l’attraction, donc, le processus même de la vie.  C’est la même chose que l’amour dont la sexualité n’est qu’une manifestation.  On est attiré par un autre sans même savoir pourquoi.  J’étais un petit peu différent, j’étais attiré par les autres, mais envoûté par leur affection, leurs rires, leurs pleurs.  Je ne faisais aucune différence entre un gars et une fille; mais je n’étais pas assez fou pour ne pas voir que la société en faisait deux « races » différentes.  Penser à une fille, l’embrasser, c’était péché à moins qu’on veule se marier et avoir des enfants.         
 
Plutôt que de nous apprendre à devenir des êtres responsables, on nous interdisait tout.  Il fallait même ne jamais en parler, sauf à notre confesseur qui, pour mieux jouir, voulait avoir le plus de détails.  Les filles étaient tellement tenues à distance que je ne suis pas surpris d’avoir voulu me comparer avec ce qui était plus près.      

Comme un petit pré-pubère, les filles ne pouvaient pas m’intéresser autant que les gars parce qu’elles étaient aussi rares que l’eau dans le désert.  Je ne m’en formalisais pas. J’étais satisfait de mon sort et j’aimais bien partager la différence avec mes pareils. Je n’étais pas hétéro, donc, je n’étais pas assez mâle pour croire que je portais l’avenir de l’humanité dans ma petite poche.         

Notre société est perverse.  Elle est le fruit des sectes spirituelles d’il y a des milliers d’années qui ne possèdent d’ailleurs que l’expertise, la connaissance dépassée de cette époque.  Une connaissance qu’on a jamais su dépasser, car on a jamais osé la remettre en question.     

Je me demande qui a eu l’idée de créer Dieu?  C’est évident qu’on peut concevoir la totalité de tout ce qui existe, mais en faire une personne, un être vivant, le vivant des vivants, il faut avoir une bonne imagination.  On nous cachait que des civilisations avaient eu d’autres dieux.  Ces dieux naissaient avec les peurs.  T’avais peur de l’eau, t’inventais un dieu à invoquer pour te protéger.  Si ces dieux étaient des mythes devenus plus grands pourquoi nos religions ne sont-elles pas simplement des mythes?  Une façon d’essayer de comprendre la vie.         

Notre manière de percevoir la spiritualité, l’inconcevable, l’électricité qu’est la vie ne fut-elle pas pervertie le moment où les hommes ont commencé à croire que le corps est un objet sans valeur?  Nos croyances reposent sur ce que ces gens ont imaginé, sur leur compréhension de la vie ; car si nous avons évolué techniquement, nous n’avons pas avancé d’un iota dans la compréhension de l’animal humain.  

En rejetant notre corps, les mystiques nous ont introduits dans la haine de ce que nous sommes.  Pour nourrir l’esprit on a pensé qu’il fallait faire des sacrifices pour nous punir de n’être que des hommes, des corps, des morts ambulants.  On a recherché l’éternité.           

C’est de ce dilemme qu’est née la différence des sexes.  De l’orgueil. 

L’homme le roseau pensant était bien trop supérieur aux autres, grâce à ses sacrifices et sa recherche spirituelle, pour s’attarder à la beauté de la vie charnelle, une distraction et pire une tentation.  Car nos grands mystiques ont dû apprendre que malgré leur retenue, la sexualité s’exprimait quand même.  Cette force surgissant jusque dans leurs rêves, cet appel à l’éjaculation, se voulait vivante malgré tous les efforts.  Une telle force ne pouvait qu’être presque divine, en chicane avec dieu, et c’est ainsi qu’ils ont créé le diable comme ils avaient créé des dieux.  Le fruit de leur ignorance.  Une telle peur qui dirige encore la majorité des humains, à travers la morale.             

Des préceptes fournis par des hommes qui voulaient contrôler leur petite nature et qui ont créés un langage pour exprimer leurs frustrations.  Des hommes si orgueilleux qu’ils ne pouvaient pas accepter qu’un jour ils mourront aussi.        

Radioactif 505

septembre 24, 2022

Radioactif 505

Textes de 2208, p. 977

Évolution.

Je devenais tout excité quand un rapport sexuel se produisait à l’improviste. C’était ce qui me charmait le plus dans la vie. Le plaisir était la norme. 

Ce besoin se modifia avec le temps.  Non seulement je recherchais un petit regard, un petit toucher en toute vitesse ; mais aussi de tomber en amour avec le camarade qui m’excitait.   Chercher à plaire à celui qui acceptait de partager ce plaisir est vite devenu le but de ma vie.           
 
Un jeune qui acceptait une relation aussi ouverte, aussi interdite et peu profonde, devenait comme un dieu.  Je ne pouvais l’oublier.  Je désirais toujours être en sa présence, car juste le fait qu’il soit là me rendait parfaitement heureux.  Je jouissais de voir mon petit camarade heureux.  J’aurais fait n’importe quoi pour le voir encore plus heureux. 

Comment un tel phénomène pouvait-il être mauvais comme tout le reste de la société le prétend?  Faut-il souffrir pour être bon?  On vivait dans une société où la souffrance était ce qui pouvait nous arriver de mieux : une promesse d’aller au ciel.  Quelle folie!    

Ces amitiés étaient assez profondes pour remettre en question tout ce que les religions m’avaient enseigné.  J’en vins même à croire que les religions sont en fait l’œuvre du diable, car le pouvoir et l’argent sont leurs seuls intérêts. 

Le sexe conduit à aimer alors que le monde entier essaie de s’enrichir et détester les autres qui sont différents, donc, concurrents.     

Par contre, la génitalité devait être transcendée si je voulais atteindre une dimension que je qualifierais de spirituelle.   Un échange au niveau de l’énergie fondamentale de tout être plutôt qu’un simple sentiment de joie ou de jouissance.  Cette amitié devait de plus en plus pouvoir se répéter dans le temps pour prendre son envol.  Je n’étais pas assez fou pour nier le plaisir quand tu vis une expérience sexuelle.  Avec les jeunes, c’est plutôt un jeu.  Il n’y a que les pervers pour y voir du mal, si tout se passe dans le consentement mutuel et le plaisir.       

La liberté sexuelle m’est vite apparue comme ce qui changerait le monde si on la vivait en être responsable et autonome

Loin d’être contradictoire avec les Évangiles, le sexe était un sentier qui mène à l’amour pour les couples, à l’amitié pour les individus.  L’amitié est devenue pour moi l’essentiel de la vie.      

Tomber en amour, c’était dorénavant considérer l’autre comme l’être le plus cher au monde, de partager un secret et vouloir à jamais son bonheur.  C’était comme si ces petits échanges éliminaient le mur qui existe automatiquement dans toutes les communications. C’était se permettre un échange dans son intimité.  Comment être plus profond ? 

Bien évidemment, pour les hétéros, ça semble un charabia, car on s’imagine mal pouvoir vivre une vie de couple sans relations sexuelles visant à enfanter.          

Quant à moi, le fait de vivre intensément avec un petit gars, c’était comme avoir un ticket d’accès direct au septième ciel.   Le corps existait, mais ce n’était plus le plus fondamental.  C’était le sentiment que suscitait cet échange charnel ou non qui l’emportait.  La complicité.        

Plus le temps passait plus je savais aussi que l’on n’est pas toujours attiré avec le même degré selon les gens.  Aristote a raison : il y a des degrés d’amour et d’amitié.       

Fondamentalement pour le sentir, il faut aimer l’humanité entière, je dirais même la création, car pour jouir de la beauté du monde, il faut d’abord la ressentir en soi. 

Mais, cette nouvelle façon d’aborder la pédérastie impliquait des restrictions.  Il fallait dorénavant s’assurer que l’autre aime autant ce partage que moi, sinon c’était impossible que ce nouveau sentiment survive et progresse. 

Sans m’en rendre compte c’est ainsi que petit à petit, la génitalité a perdu de sa nécessité.  Je préférais être mentalement excité, quitte s’il le fallait à me masturber le soir pour tempérer les désirs. Le plus important était devenu de créer un lien qui se maintient.  Cet ascétisme était une nouvelle réalité qui s’est encore plus implanté quand je fus professeur, car c’était devenu une question de survie dans le métier.           
 
La libido est ainsi faite.  Elle exige d’être satisfaite.  Les capitalistes ont remplacé le plaisir sexuel par le plaisir de l’argent. Ils n’en finissent plus d’amasser des biens, faute d’avoir du plaisir. Dans leur cas, l’avoir a plus d’importance que l’être.     

Le royaume de la jeunesse.

Je ne savais même pas que j’étais différent quand j’étais plus jeune et peut-être ne l’étais-je pas tant que ça. 

J’étais obsédé par la beauté des garçons ou la curiosité à savoir si leur corps était partout aussi joli, aussi attirant, aussi bien proportionné que je me l’imaginais.  Les dimensions me fascinaient.   Partager ce secret me stimulait au plus profond.  Une simple petite aventure devenait plus importante et imposante que la conquête de l’Everest pour un alpiniste.  

J’en tremblais de joie à en avoir peur tant je croyais sublime ces moments qui dans notre société sont vus comme le mal, le péché.   Je croyais perdre connaissance tant ça m’énervait.  À vrai dire, le plaisir se confondait au péché.  Plus il était mortel, plus il était intense. 

Pourtant, je ne commettais pas de péchés mortels, je répondais simplement à ma nature profonde.  J’avais la confession du matin, en allant servir la messe, pour m’en sortir et j’en profitais.  Je croyais l’amour de Dieu plus fort que mes péchés.  Je savais qu’il m’aimait, et qu’ainsi il me pardonnait. Je n’en doutais pas. Son pardon était donc à portée de main. 

J’ai rêvé de devenir prêtre et plus particulièrement missionnaire pour combattre la misère.  J’admirais l’abbé Pierre.           

Mais peut-être pour me sentir normal, obéir à ce qui me semblait être la vocation de tout homme, je voulais me marier et avoir des enfants.   Mais, il y avait un problème.  J’excluais les femmes dans ma vie, en les ignorant.  Je n’acceptais pas leur notion de fidélité. Pourquoi n’avoir qu’un partenaire?

C’est probablement la meilleure chose que j’ai faite.  Je me voyais évidemment entouré de petits gars pour qui je donnais ma vie.           

Seule, mon avidité sexuelle ou mon besoin de paternité ramenait la femme dans mes projets puisqu’il est impossible d’avoir des enfants, sans une femme.  Au fur et à mesure que je vivais mon attirance pour les garçons, je constatais que les hommes dits normaux avaient encore moins de respect pour les femmes que moi.  On peut être pédéraste, sans être misogyne.

Pour moi, sauf pouvoir accoucher, un pouvoir extraordinaire féminin qui ne sera jamais partagé avec un homme, les femmes étaient exactement comme les hommes, sauf sur le plan de la tendresse.  Elles dominent sans l’ombre d’un doute.  Une femme peut être la gentillesse incarnée ou la « bitch » absolue. 

Il a fallu Grand Gabriel pour que je découvre que l’amour pouvait être aussi possible entre deux mâles adultes.        

Je n’avais pas grand-chose de différent des autres : juste un petit goût d’exotisme que je confondais avec l’amitié.  La curiosité était incommensurable et ce n’était pas que pour les petits pénis.  Tout.  Je voulais tout connaître. 

J’étais peut-être aussi un peu trop naïf et émotif, car parfois je ne savais pas ce qui devait être classé comme de la magie, de l’imagination ou de la réalité.           
 
Ma curiosité m’envahissait, elle était le centre de ma vie. 

J’adorais me sentir transporté par la beauté, ce qui incluait ma perception de la religion. J’adorais me sentir en extase.  La vie était un grand parc d’amusement.  Je ne me pardonnais pas facilement d’être en colère, car pour moi, la violence était déjà le pire des péchés.  Je ne savais pas encore que la notion de péché est en soi l’enfer et l’emprisonnement.  La torture intérieure personnelle.   Je ne comprenais pas pourquoi il faut souffrir pour être sauvé.  Ça m’apparaissait comme une idée folle. 
 
Dieu nous avait créés pour reconnaître sa beauté et sa grandeur. Pourquoi fallait-il le percevoir comme le pire des monstres qui ne sait même pas reconnaître les besoins de ses créatures?  Pourquoi souffrir pour être heureux?  Pourquoi devoir souffrir si Jésus l’avait déjà fait pour nous?  Pour qui nous prenions-nous?      
 
Pire, pourquoi fallait-il rejeter ceux qui ne partageaient pas notre foi?  Mon amitié était plus forte que ces commandements religieux qui me semblaient contre-nature.  « Aime ton prochain comme toi-même pour l’amour de Dieu ».  Il fallait vivre le contraire de ce que l’on nous enseignait comme la vérité, la morale.  Tout était hypocrisie.  Regardez-moi !  Je vais à la messe. J’ai un joli chapeau !

J’avoue que je n’étais pas le conquérant du siècle en ce qui a trait aux femmes.  Je ne savais pas de quoi leur parler et je n’étais pas intéressé par ce qui les intéressait.  C’était tellement plus facile avec un garçon.  

Avec les garçons, il y avait un langage non verbal qui ne mentait pas.  C’était évident quand un autre aimait autant que toi les petits attouchements.  Pas de question, tout est seulement d’avoir le courage de s’ouvrir à l’autre.

Ce fut aussi pour cette raison, l’hésitation et la peur d’un refus,  que bien des désirs sont morts à la naissance sans jamais se réaliser.  Avec les filles, c’était toujours un tournage en rond.  Une analyse à n’en plus finir. Un vas-y, mais en te retenant toujours, au cas où la culpabilité féminine resurgirait.                

À cette époque, j’étais nécessairement attiré par ceux de mon âge. Dans ces jeux sexuels, on avait tous à peu près le même âge.  Il n’y avait pas encore de féminounes pour penser que du moment que tu as une aventure entre gars d’âges différents de quelques années seulement, c’est anormal.  

Elles sont tellement poignées dans leur obsession antisexuelle qu’elles s’imaginent que le monde est différent à quelques années près. C’est juste qu’elles ignorent totalement ce qui se passait chez les gars.


Cette folie millénaire de différence d’âge n’existe que dans la tête des adultes, particulièrement des hétéros.  Avec ces stupidités, ils ont défendu le besoin pour certains jeunes de se tenir avec des plus âgés.  La folie bourgeoise est encore pire que la folie religieuse.  
 
J’avais probablement l’obsession ou la libido un peu forte à cette époque.  En tous cas, j’avais rarement le poignet au repos ; mais je crois que tout serait vite entré dans l’ordre, s’il n’y avait pas eu la prison.              
 
La prison fut un grand trip religieux qui me précipita encore une fois dans les griffes de la culpabilité.  C’est la pire erreur que puisse commettre un individu contre lui-même.  Se culpabiliser pour rien, pour des sottises millénaires, pour une ignorance crasse de la nature humaine.  C’est une erreur fondamentale.        

En quoi le fait de me masturber avec un petit ami pour éviter qu’on essaie de violer une fille regardait les gens?  La morale sexuelle est de la folie pure, une folie que j’ai ensuite combattue le reste de ma vie.              

La prison est devenue la source de mon mépris pour la société d’alors et future.  Je déteste l’hypocrisie et l’injustice. Pour commettre un crime, encore faut-il reconnaître qu’il y a eu crime. 

On a rien compris des raisons pour lesquelles j’écris, puisqu’on a remis l’âge de consentement à 16 ans, même si on sait que ça ne correspond pas à la nature des garçons.  On aime ça triturer les âmes.  

Nos esprits pervers aiment s’en prendre à ceux qui ont du plaisir, car leur âme tourmentée ne peut pas accepter le plaisir. 

Pire, on dirait qu’il existe des gens dont le seul plaisir dans la vie est d’empêcher les autres d’en avoir.           



Radioactif 504

septembre 23, 2022

Radioactif 504

Teste de 2008, p. 972

Pas de mal dans le sexe.

En fait, je n’ai jamais compris pourquoi la majorité des gens voit un péché dans la sexualité, sinon que les religions leur ont lavé le cerveau.    

C’est un peu ce qui m’a amené à tant vouloir comprendre ma pédérastie.  Pourquoi est-ce mal?     
 
La réaction des parents et de gens de ton entourage, quand tu es très jeune, détermine ta perception que tu auras de la sexualité. 

Si enfant tu sens que tes parents ont honte et maudissent tout ce qui se rapproche de la sexualité, c’est bien évident que pour toi le sexe sera une chose honteuse.  La moindre aventure risquera un jour de devenir une profonde culpabilité.  Adulte, tu seras maladivement scrupuleux et tu penseras sauver le monde en prêchant l’abstinence. Ce qui en fait est antinaturel, donc, un mépris de Dieu puisque tu crois qu’il est assez méchant pour nous créer mauvais.    
 
J’ai toujours considéré que la base de la vie, c’est l’amour dont le sexe en est tout simplement une forme d’expression.  Il n’y a pas de mal là-dedans.  Mon rapport avec les autres garçons fut toujours un jeu.  La curiosité.  Le plaisir que ça procure de voir jouir l’autre, est souvent encore plus  jouissant que de jouir moi-même.   

Pourtant, j’ai une forme de retenue qui va de soi.  On ne se promène pas nu sur la rue Principale, on ne met pas les mains dans les culottes de tout le monde, surtout pas dans celles des gens qui ne veulent rien savoir. 

Un respect minimal qui va de soi et qui n’a rien à voir avec la bêtise des luttes contre la prétendue hypersexualisation. Le plus grand plaisir dans la sexualité, c’est le «cruising».  Voir le sexe comme quelque chose de mal, c’est essayer de créer une telle culpabilité personnelle qu’elle dégénèrera en une nouvelle forme d’hystérie collective.     

Pour voir du mal dans la sexualité, il faut avoir l’esprit tordu.    

Évidemment, les religions ont essayé de nous faire croire qu’il y a de bons ou de mauvais amours comme si c’était possible. 

 Aujourd’hui, j’inclurais la notion de responsabilité dans le sens que tu es responsable des conséquences quand tu as des ébats sexuels, surtout si tu es hétéro. Tu peux avoir un enfant.  Gai, le problème n’existe même pas.  La seule condition est donc le consentement mutuel.  Tu dois te protéger des MTS et du sida, c’est tout.  La sexualité ne se vit pas du tout de la même façon si tu es gai ou si tu es hétéro : c’est moins hypocrite quand on multiplie les aventures.        
 
Les gais se touchent plus facilement, même s’il y a une certaine pudeur. 

Évidemment, il y en a qui agissent en malades comme chez les hétéros alors que pour d’autres, la sexualité est rattachée à l’amour.  C’est l’expression qu’elle prend quand elle dure et quand elle se responsabilise. 

Pour que la sexualité soit bien, elle doit être un bonheur partagé.  Elle doit nécessairement être sans violence.       

Plus je vivais librement, moins j’avais souvent des contacts génitaux, plus il y avait d’affection.  Le contact devenait un plaisir exceptionnel d’être avec l’autre.  Une expérience qui pouvait simplement être instantanée.  Un simple tripotage devenait un désir de partager, de s’aimer.  C’était comme un secret, un partage d’intimité qui exigeait en partant le respect inconditionnel de l’autre. 

J’imagine que c’est ce qui se produit pour tous les humains dès qu’ils vieillissent.  Tout prend un nouveau sens dès qu’on vieillit. La tendresse, les caresses remplacent la pénétration.

L’amour devient être bien avec l’autre.         



Radioactif 503

septembre 22, 2022

Radioactif 503

Texte de 2008, p. 972

Le beau petit Tuan.

Non seulement Tuan était un signe divin, mais il était d’une beauté invraisemblable.  Son père était Chinois et sa mère Vietnamienne.  Il était tout petit et d’une joie de vivre sans borne. Un sourire permanent.  Toute chose nouvelle l’interpelait.  Il était ainsi sans cesse ravi de tout ce que la vie lui apportait.

J’avais entendu parler du Vietnam bien avant de connaître Tuan.  Quand le frère Madore venait avec sa magie, apparaissaient les films sur l’Asie.  C’est ainsi que j’avais tout jeune appris à ne pas croire dans le communisme.  Les Vietnamiens du Nord se sauvaient pour échapper à ces barbares.  C’était déjà la guerre.  Mais quand tu es jeune, tout s’arrête avec l’exode, sans trop comprendre pourquoi.             

Les parents de Tuan ont décidé de l’envoyer avec un groupe qui fuyait la venue des communistes afin de s’assurer que leur enfant unique survive à cette misère.  Sur le bateau qui l’amena au camp de réfugiés, il a dû faire face aux pirates.  Ces salauds attaquaient les «boat people» pour prendre tout ce qu’ils avaient et souvent ils se permettaient d’en tuer quelques-uns pour le plaisir.  Ils étaient toujours très rudes.  Ainsi, l’ami de Tuan, le peintre Yan, a dû passer de longues heures dans l’eau, près de l’embarcation, pour échapper à ces bandits sanguinaires.   On aurait dit que tout était fait pour que nous ayons à nous rencontrer.  Ce fut l’amitié instantanée.          

Tuan était bouddhiste.  Il l’était jusque dans sa vie quotidienne : toujours enjoué.  Contrairement à nous, il ne devenait pas fou de culpabilité dès qu’il essayait quelque chose de nouveau.  Il n’avait aucun scrupule et il était d’une curiosité insatiable.   Avec lui, on vivait.  Je ne me posais pas de questions.  Tout se déroulait naturellement et à voir la joie qui nous animait quand on se retrouvait, il n’y avait aucun doute quant à la beauté de notre relation.      

C’était inévitable que je pense à l’adopter, car nous étions parfaitement heureux quand on se retrouvait ensemble.  Et, je ne me souciais absolument pas de ce qu’en pensaient les autres. J’étudiais pour devenir professeur.  C’était un don de Dieu de me retrouver responsable d’un petit gars.  Sans même me poser de questions, ses désirs devenaient des ordres.         

Au début, je trouvais malheureux qu’il se soit installé en Ontario avec sa tante; mais c’était la décision de sa grand-mère, l’obéissance à la tradition. 

Entre temps, j’avais demandé une exemption pour lui à la loi 101.  Je déplorais qu’on ne me comprenne pas au Québec mon désir d’avoir une année de répit pour lui avant d’aller à une école française.   En étant avec moi, il aurait au moins le temps d’apprendre un peu le français.  En un an, il avait appris l’anglais, c’était déjà énorme.  La décision de sa grand-mère mit fin à cette mésentente, car il ne s’installa pas avec moi de façon permanente.      
     
Chaque été, il apparaissait avec une énergie à revendre.   

Tuan a certainement contribué aux modifications intérieures qui s’opéraient en moi sans que j’aie à méditer durant des mois.  Je percevais l’absurdité des enseignements moraux de notre religion et peu à peu, je commençais à croire que notre façon d’aborder la sexualité au Québec est tout à fait débile et contre nature.

Je vivais au rythme des événements.  J’adorais cette nouvelle vie et j’avais affreusement hâte d’avoir terminé mes études pour enfin avoir les moyens financiers de mes ambitions. 

Tuan vint me trouver tous les étés jusqu’à ce qu’il rencontre une petite Italienne qui lui tomba dans l’oeil.  Ses parents sont venus le retrouver au Canada.  Quelle sublime expérience!   

Pour Grand Gabriel, il s’agissait d’une rencontre merveilleuse.  Loin d’être jaloux, il se réjouissait de mon bonheur, sauf qu’il m’apprenait sans laisser rien paraître que dans l’enseignement j’aurais des choix difficiles à faire pour ne pas mettre ma profession en danger. Never on the job.          

Je n’avais besoin de grands sermons pour le comprendre, la vie avec Tuan me forçait à vivre dans les limites permises.     

Les féminounes n’avaient pas encore commencé à nous forcer à accepter comme norme, la haine qu’elles ont de la sexualité et leurs créateurs,  Quand aux prêtres, ils perdaient chaque jour un peu plus de l’influence, grâce aux féministes qui poursuivaient leur croisade contre les prêtres pédophiles, rêvant probablement de les remplacer.  

Elles sont folles, ces féminounes.      
   
Non seulement les féminounes (féministes wokes) veulent régir la sexualité des adolescents (es), mais elles s’en prennent maintenant aux adultes qui ne rêvent pas d’une société complètement asexuée et surtout sans pénis, comme elles semblent le vouloir.           

Sous prétexte de combattre la femme-objet, elles se mêlent de décrier un bar qui a les services de danseuses nues à profusion parce que le premier prix est un implant mammaire d’une valeur de 6,000$.         

J’admets que c’est complètement stupide d’essayer de modifier son corps sous prétexte que l’on ne s’accepte pas.  À mon sens, c’est parfaitement malade, mais je ne vois pas en quoi ça me regarde ainsi que celles qui ne veulent pas y participer.  « Vivre et laisser vivre».       
 
Les féminounes croient que l’hypersexualisation, et peut-être un peu la pornographie, font qu’autant de jeunes femmes participent à ces danses érotiques.  En quoi cela les regardent-elles?  Pourquoi des femmes majeures n’auraient pas le droit de ne pas être d’accord avec leur haine de la sexualité? Leur moralité débile.       

Évidemment, on fait appel à la télévision à une sexologue.  Or, qu’est-ce qu’apprennent les sexologues, sinon le féminisme à outrance ainsi que les valeurs de cette moralité castrée et de « femmes en chaleur jalouses des autres ».  La morale est une réalité qui devrait être strictement individuelle et viser ta réalisation personnelle.  Tant qu’il n’y a pas de violence ou de domination, tout est permis. Ta sexualité ne regarde que toi.    

Le Québec est devenu complètement dominé par les féminounes.  Il faudrait vivre dans un monde asexué.  C’est leur droit, mais qu’elles laissent donc la paix aux autres.  La sexualité fait partie de notre nature et vouloir l’éliminer c’est contre-nature.

C’est aussi absurde que le gars qui vient d’être condamné à 18 mois de prison pour un relation sexuelle avec un garçon trente ans plus tôt.  On est rendu assez fou qu’on se demande s’il a droit à une libération avant son procès.  Quel danger représente-t-il ?     

Il faut être émotivement malade pour que de telles condamnations existent encore.  Un homme a le droit d’être «pim», mais son crime, bien plus grave à mon sens, car il domine des femmes et les exploite.  Pourtant, lui, est couvert par une prescription de deux ans.  Quelle folie !  Même dans ma misogynie la plus forte, je respecte encore plus les femmes que certains hommes.      

Ces règles démentielles, qui nient la beauté de la sexualité et rejettent tout l’amour qui peut entourer une caresse sont d’un autre âge et témoignent du fait que les humains n’ont pas évolué psychologiquement.   Une telle peur et haine du sexe, c’est carrément de la démence.  Je suis de plus en plus fier d’être (d’avoit6 été) pédéraste, même si nos sociétés sont restées accrochées aux règles des religions.  L’ascétisme sexuel crée un délire religieux digne des pires maladies mentales.        
 
La beauté de la femme ne réside pas dans ce besoin absolu de plaire physiquement.  C’est la même chose pour un homme. L’important, c’est ce que tu es vraiment.  Je pense qu’on vit dans un monde qui est encore bien plus fou que moi. Qu’on se hâte de réaliser l’égalité salariale entre hommes et femmes, c’est plus important. 

Quant à moi, il n’y a aucune différence, à part les organes génitaux, entre un homme et une femme.  Ce qui compte, c’est sa compétence, son intelligence.          


Pas de mal dans le sexe.

En fait, je n’ai jamais compris pourquoi la majorité des gens voit un péché dans la sexualité, sinon que les religions leur ont lavé le cerveau.    

C’est un peu ce qui m’a amené à tant vouloir comprendre ma pédérastie.  Pourquoi est-ce mal?     
 
La réaction des parents et de gens de ton entourage, quand tu es très jeune, détermine ta perception que tu auras de la sexualité.  Si enfant tu sens que tes parents ont honte et maudissent tout ce qui se rapproche de la sexualité, c’est bien évident que pour toi le sexe sera une chose honteuse.  La moindre aventure risquera un jour de devenir une profonde culpabilité.  Adulte, tu seras maladivement scrupuleux et tu penseras sauver le monde en prêchant l’abstinence. Ce qui en fait est antinaturel, donc, un mépris de Dieu puisque tu crois qu’il est assez méchant pour nous créer mauvais.            
 
J’ai toujours considéré que la base de la vie, c’est l’amour dont le sexe en est tout simplement une forme d’expression.  Il n’y a pas de mal là-dedans.  Mon rapport avec les autres garçons fut toujours un jeu.  La curiosité.  Le plaisir que ça procure de voir jouir l’autre, souvent encore plus que de jouir moi-même.            

Pourtant, j’ai une forme de retenue qui va de soi.  On ne se promène pas nu sur la rue Principale, on ne met pas les mains dans les culottes de tout le monde, surtout pas dans celles des gens qui ne veulent rien savoir.  Un respect minimal qui va de soi et qui n’a rien à voir avec la bêtise des luttes contre la prétendue hypersexualisation. Le plus grand plaisir dans la sexualité, c’est le «cruising».  Voir le sexe comme quelque chose de mal, c’est essayer de créer une telle culpabilité personnelle qu’elle dégénèrera en une nouvelle forme d’hystérie collective.     

Pour voir du mal dans la sexualité, il faut avoir l’esprit tordu.    

Évidemment, les religions ont essayé de nous faire croire qu’il y a de bons ou de mauvais amours comme si c’était possible. 

 Aujourd’hui, j’inclurais la notion de responsabilité dans le sens que tu es responsable des conséquences quand tu as des ébats sexuels, surtout si tu es hétéro. Tu peux avoir un enfant.  Gai, le problème n’existe même pas.  La seule condition est donc le consentement mutuel.  Tu dois te protéger des MTS et du sida, c’est tout.  La sexualité ne se vit pas du tout de la même façon si tu es gai ou si tu es hétéro : c’est moins hypocrite quand on multiplie les aventures.        
 
Les gais se touchent plus facilement, même s’il y a une certaine pudeur.  Évidemment, il y en a qui agissent en malades comme chez les hétéros alors que pour d’autres, la sexualité est rattachée à l’amour.  C’est l’expression qu’elle prend quand elle dure et quand elle se responsabilise. 

Pour que la sexualité soit bien, elle doit être un bonheur partagé.  Elle doit nécessairement être sans violence.       

Plus je vivais librement, moins j’avais souvent des contacts génitaux, plus il y avait d’affection.  Le contact devenait un plaisir exceptionnel d’être avec l’autre.  Une expérience qui pouvait simplement être instantanée.  Un simple tripotage devenait un désir de partager, de s’aimer.  C’était comme un secret, un partage d’intimité qui exigeait en partant le respect inconditionnel de l’autre. 

J’imagine que c’est ce qui se produit pour tous les humains dès qu’ils vieillissent.  Tout prend un nouveau sens dès qu’on vieillit. La tendresse, les caresses remplacent la pénétration. L’amour devient être bien avec l’autre.      



Radioactif 502

septembre 21, 2022

Radioactif 502

Textes de 2008, p. 969

Mon accusation.   

Quand je suis sorti de prison, à la suite de mes accusations en 1996, à Val-d’Or, j’avais la certitude que tout était organisé.                  
 
Par hasard, mon accusation avait été montée par une amie de Michaël Jean, animatrice à Radio-Canada, devenue depuis Gouverneure générale du Canada.  Une amie d’un de mes amis rencontrée pour la première fois à la suite du suicide de mon fils cadet prétendait être une grande défenderesse des pédérastes, mais j’ai appris beaucoup plus tard qu’elle aurait été impliquée dans l’arrestation d’une de mes connaissances.  Elle aurait eu aussi quelque chose à voir avec le suicide d’un autre de mes amis, Marc Lachance.       

J’avais trouvé bizarre que sous prétexte de m’aider, elle devait enregistrer tout ce que je racontais.  Elle disait que si ça marchait, on la conduirait en limousine à Ottawa, une petite promesse politique.  Je n’y comprenais rien, mais je ne la voyais pas encore à cette époque comme une moucharde.                      

Deux dossiers avaient été montés contre moi, mais ils étaient très différents.  On a donc dû en rejeter un parce que j’avais le bras droit qui, à la suite d’une chute, n’avait plus qu’environ 10 pour cent de son pouvoir de bouger.  C’est difficile d’agir comme un gros méchant dans ce temps-là.  Ainsi, on garda un seul dossier, moins incriminant, mais plus plausible.           

Un autre hasard : tout ça concordait avec la présentation de la loi de la clarté de Stéphane Dion.  Pire, j’avais poussé l’audace jusqu’à envoyer un texte sur la pédérastie que j’avais intitulé «Pour en finir avec l’hypocrisie » à l’ami philosophe de la Gouverneure générale du temps, Mme Clarkson.  Une semaine après, j’étais arrêté et on me soulignait ne pas avoir le choix parce qu’on insistait trop  » en haut  » pour que ça se fasse vite.          

J’ai pensé qu’on voulait me faire taire, car à ce moment-là, j’écrivais que les fédérastes avaient volé le référendum.  J’avais même organisé une manifestation à une réunion d’Alliance Québec pour dénoncer lapartition, car c’était à mon avis, un appel, à la guerre civile.  On prétendait que des civils de l’Ouest canadien pratiquaient aussi du fusil pour intervenir au Québec.

À cause de mes enfants adoptifs qui étaient musulmans, quand le 11 septembre est arrivé, j’ai d’abord cru que c’était le début d’une guerre mondiale.  Une peur de mon enfance. Puis, plus j’en entendais parler, plus j’ai commencé à croire que c’était un coup organisé par les magnats du pétrole   Ce qui se passait là me semblait un complot de Bush-Ben Laden pour faire peur aux gens, pour justifier une guerre au Moyen-Orient.  C’était si évident pour nous, mon frère et moi, on pouvait une semaine ou deux avant,  prévoir les messages de Ben Laden, car ceux-ci concordaient toujours avec les moments où George Bush était en difficulté.  On sortait ces messages pour semer la peur et justifier les actions politiques. 

Pour moi, c’est devenu clair que Ben Laden est une invention américaine en collaboration avec les grands du pétrole de cette région ainsi qu’un appui à la cause d’Israël.  Les Talibans sont les curés des magnats du pétrole qui essayent de dominer de plus en plus le monde d’où le soudain besoin d’expansion de l’Islam.  L’Islam était à la recherche de grandes conversions et envoyaient des étudiants à l’université de façon à donner une certaine crédibilité à leurs enseignements.

Mais, en même temps, je ne me croyais pas assez important pour justifier ce qui m’arrivait.  Même si je venais de démissionner du poste de président de la Société nationale des Québécois de Val-d’Or, quel intérêt avait-on à me monter un tel bateau? Me faire peur?  Me faire taire? Mais, j’étais déjà un sans voix.  En étant accusé de grossière indécence, je perdais toute crédibilité.  Pourquoi devais-je croire ceux qui me disaient que l’on avait décidé de nettoyer le monde de tous les impies avec l’arrivée de l’an 2000, mais que je n’étais pas du nombre des sacrifiés? C’était paranoïaque, mais ça ressemblait parfois à ça.

J’ai commencé à voir que ce qui se passe dans le monde est ce que le Québec a vécu dans la période de Pierre-Elliot Trudeau.  Le coup de la Brinks, la fuite des capitaux, etc.  Le Québec a tout simplement été un grand canevas d’essai avant d’être appliqué à l’échelle mondiale.           

Bush réussit à provoquer la guerre en Irak pour appuyer Israël.  La Russie essayait d’écraser la Tchétchénie et l’Afghanistan pour du pétrole.  Toute tourne autour de l’or noir.  Si c’était vrai, il manquait une grosse crise économique.  L’autre argument fédéraste pour écraser le Québec et de dominer par la peur. 

Et, la crise a pointé le nez.  L’œuvre de la droite.  Les États-Unis venaient de se faire arnaquer par le système capitaliste.  Évidemment, Bush était à la fin de son règne.  Il contribua à provoquer cette crise qu’on devrait nommer la pire fraude de l’histoire de l’humanité.  Elle doit s’assurer que les disciples de la droite continuent leur travail.       

 Au Canada, Harper a profité de la peur de cette récession pour essayer de prendre le pouvoir absolu, mais il ne l’a pas pu à cause du Québec. Plutôt que de perdre le pouvoir, il a fermé le parlement.  Un geste digne des dictateurs.  Et, Jean Charest a essayé la même chose.  On saura le 8 décembre. 

En attendant, on prétend qu’on est en crise économique et Harper est prêt à sacrifier 340 millions $$, après 16 jours de règne, pour nous plonger en élections.  Jean Charest, lui, a 88 millions pour pouvoir diriger seul les destinées du Québec et ne plus avoir à répondre de ses gestes.           

Et, on nous endort avec une crise économique dont on n’a pas eu à s’occuper durant des semaines à cause des élections.  Pourquoi la crise est-elle si peu importante que l’on puisse dépenser des millions et ne pas gouverner durant des semaines ?  Il y une odeur de mensonges, de coup monté bien capitaliste.    

La démocratie… malade?

Qu’il n’y ait que 55% des gens du Québec qui soient allés voter le 8 décembre indique que la démocratie n’est pas tout à fait en bonne santé.  Jean Charest ayant obtenu 45% des voix, c’est dire que seulement 26% de Québécois l’approuvent.  Il n’a rien à pavaner, même si les autres sont encore plus faibles.          
 
Avoir dépensé 80 millions pour rien devrait plutôt lui créer des maux d’estomac.  Ces 80 millions $ auraient pu aider bien des gens dans la misère.  Mais, nos politiciens sont bien trop têtes enflées pour comprendre ce que c’est de vivre dans la misère, de toujours avoir peur de manquer de l’essentiel.  On devra peut-être devoir leur apprendre un jour en les mettant sur les listes de l’assurance-emploi comme chômeurs.  Peut-être qu’alors ces guerres de pouvoir disparaîtront-elles?  On n’est pas tous aveugles.           

Dans certains pays du monde, on est prêt à prendre les armes pour se procurer le droit de voter librement.  Ici, on l’a et on n’en profite pas.  On a beau dire que le peuple exprime la sagesse, demeurer chez-soi plutôt que de voter, c’est exprimer une paresse intellectuelle qui devra disparaître si jamais le Québec fait vraiment face à une tempête. Je suis peut-être un des rares à penser que la crise économique actuelle est tout simplement une arnaque mondiale qui sera malheureusement payée par ceux qui sont les plus pauvres.  Les riches ne perdront rien comme d’habitude.        
 
Par ailleurs, la démocratie est en meilleure santé au Québec qu’au Canada.   Au Canada, Bush II (Stephen Harper) a fermé le parlement plutôt que de perdre un vote de confiance, comme dans tous les pays dirigés par un dictateur.      

En janvier, ce sera la grande foire pour trouver une solution ou reprendre le pouvoir en gagnant le vote de confiance ou en dépensant 340 millions$ en élection. Si c’est le cas, on pourra dire que M. Ignatief ne vaut rien de mieux que Harper.  Il se fiche du pauvre monde et du Québec simplement pour avoir une chance de prendre le pouvoir. On le saura à la fin de janvier.            

Si la coalition vit encore, c’est elle qui doit prendre le pouvoir.  Ce n’est pas un coup d’état, comme les gangs de Paul Desmarais et Québecor essaient de nous le faire croire, au contraire.  Dans un parlement, si un gouvernement ne peut pas gouverner, on invite ceux qui le peuvent à le faire, avant de convoquer des élections.  C’est ça la démocratie.      

On n’est pas obligé de penser comme les chroniqueurs payés pour nous faire penser comme leurs patrons.  Rien de pire que la manipulation.  On a été manipulés toute notre vie par les religions. Ça fera, non !  

Une chose est certaine : la haine des Québécois est là pour rester plus ou moins hypocritement.  Si Ignatief n’essaie pas d’empêcher des élections, en reniant les demandes du Québec, il risque qu’il n’y ait plus un libéral au Québec.  Si les fédérastes pensent qu’on doit rester dans le Canada, c’est à eux de nous prouver que ça en vaut la peine.        
 

Ceux qui ne sont pas allés voter n’ont qu’à se taire et endurer si ça ne fait pas leurs affaires.  C’est le droit que donne le silence.  Qui ne dit rien consent.  Si on était en beau joual vert parce que Charest a décrété des élections, il n’y avait qu’un moyen de lui faire savoir qu’on n’aimait pas ça : voter contre.           

Par ailleurs, c’est extraordinaire de voir comment Pauline Marois a repris du poil de la bête.  Madame Marois est fière avec raison d’avoir réveillé un vieux parti qui était toujours en chicane. Il est à espérer que le PQ apprendra qu’en dehors de l’indépendance, sa première raison d’exister est de défendre le fait français au Québec.         

Ce doit être la priorité au cours des prochaines années, ce qui n’empêche pas de s’occuper d’autres choses, car dans quatre ans quand le PQ reprendra le pouvoir ce sera pour faire l’indépendance.             

Les indépendantistes de carrière doivent comprendre que si le PQ prend trop de temps à réaliser son but, son objectif prendra vite le bord des poubelles. 

Les gens veulent de l’action, pas des jeux de coulisse et de pouvoir.  On est écœuré de se faire mentir, d’être manipulés.  On ne veut pas de carriéristes de l’indépendance, on veut qu’elle se fasse le plus vite possible.  

Si le gouvernement croit vraiment dans la démocratie, une des premières lois qui devraient s’appliquer immédiatement : le vote proportionnel.



Radioactif 502

septembre 20, 2022

Radioactif 502

Textes de 2008, p. 966

La dictature fédéraste … ?         

À entendre parler les politiciens, nous faisons face à la pire crise économique depuis 1929 et Harper a le droit de fermer le parlement jusqu’à la fin de janvier?  Ou la crise n’existe pas ou Harper se prend pour un dictateur.            

Pourquoi les députés du Bloc seraient-ils illégitimes?  Serait-ce que le Québec est déjà un pays?  Pour être légitime, le Québec devrait peut-être se proclamer indépendant unilatéralement?  On serait comme les Anglais à travers un Québec souverain, soit des partitionnistes. On doit bien être quelque chose.           

Ce sera intéressant de voir ce qui arrivera.  Mais les Québécois qui croient encore dans l’amour des Canadiens à notre égard vont peut-être se réveiller.  62 % du Québec vit dans l’illégalité en appuyant un parti séparatiste.  Regardez bien les manifestations d’amour au cours des prochaines semaines.   

Si on est si mauvais.  Qu’attendent les gens de l’Ouest pour créer leur propre pays?  On n’aurait pas besoin de tenir un autre référendum au Québec.      

Si vous êtes souverainistes, vous n’êtes pas un citoyen canadien.          

C’est ce que clame Stephen Harper.  Son arrogance prend des allures de dictature.

C’est aussi exactement ce que confirme la décision de la représentante d’une institution dépassée, la royauté, qui aurait dû être abolie depuis longtemps. 

Après s’être tenue avec des représentants du FLQ, la belle Michaël Jean est passée à la GRC ou, elle l’était peut-être déjà?  Finie les années de vache maigre pour elle.  Sa décision confirme de quel côté elle couche… Harper a répondu à bien des exigences des féminounes.  Un retour d’ascenseur?    

Pour être canadien, il ne suffit pas de payer des impôts, tu dois nécessairement être un libéral, un conservateur, un NPD, un Vert, n’importe quoi, en autant que tu ne penses pas autrement que la majorité, que tu n’habites pas le Québec et que tu ne crois pas essentiel que le Québec soit français. 

Les francophones ne seront plus que 43 % de la population de Montréal, très, très bientôt.  Ce n’est pas important, les fédérastes s’en occupent pour mieux nous assimiler.  Ils acceptent que nous soyons une nation sans pouvoir, une coquille vide.  Le problème avec les souverainistes, ce ne sont pas des poissons.  Ils ne croient pas toutes les menteries fédérastes.         

Si tu vies au Québec et que tu n’es pas fédéraste, tu n’es rien, même si tu y payes des impôts.   Ça me rappelle le dictat de tout ce qui conduit à la dictature : Hors de l’Église, pas de salut !  T’es malade, si tu n’es pas hétérosexuel !     

La crise actuelle est le fruit de dizaines d’années au cours desquelles on paye pour ne pas avoir eu le courage de prendre la décision de créer le pays du Québec.  La haine de l’Ouest nous revient en plein visage.  Le Canada anglais n’a pas les mêmes intérêts, même économiques, que le reste du Canada.  Kyoto en est la preuve. La crise du pétrole, l’état de la planète, ça ne suffit pas pour voir clair? Il faut des crises pour se le rappeler?    

Alors qu’on serait supposé oublier toutes nos différences pour faire face à une super-crise économique, on ferme le parlement pour permettre à Harper de trouver quelques « guidounes» qui accepteront de passer du côté de la coalition à celui de la dictature Harper.           

Partout ailleurs dans le monde, les gens essaient de s’entraider pour échapper à la misère économique créée par Bush; mais au Canada on ressuscite la vieille chicane de l’unité canadienne pour permettre à Harper de continuer à cracher sur la démocratie, juste pour avoir raison.  Les fédérastes n’ont vraiment pas grand-chose à dire pour expliquer leur incapacité à accepter des conseils.

J’ai honte de faire partie d’un Canada, incapable d’accepter que le Québec puisse avoir des besoins différents aussi essentiels à son épanouissement que l’Ouest.  Belle connerie !          

Tout ça parce qu’une coalition prétend pouvoir mieux faire face à la crise économique que Harper et cette coalition pour prendre le pouvoir a besoin du Bloc québécois.  Le nombre de députés nécessaires pour représenter la majorité oblige.  Harper, en s’en prenant aux séparatistes. ne fait que montrer ce qu’il pense vraiment des Québécois.               

Il faut vraiment prendre les gens pour des idiots pour prétendre que le seul but visé par la décision de mettre la clé dans le parlement (l’institution, par excellence, de la démocratie) est de permettre au gouvernement Harper de faire oublier son intransigeance.  Il essaiera de présenter un budget qu’on ne peut pas refuser, mais dans lequel le Québec n’aura rien.  
 

La dictature au pouvoir.

Rien ne pouvait arriver de pire pour la démocratie canadienne que Michaël Jean accepte de mettre le cadenas dans les portes du parlement canadien.      
 
C’est un geste de dictature indigne d’un pays qui se veut démocratique.  Au Canada, la démocratie on s’en soucie quand ça fait notre affaire.  On prétend prendre nos millions d’impôts pour aller montrer aux Talibans d’Afghanistan comment se comporter pour être de respectables démocrates alors qu’ici on ferme le parlement plutôt que d’être défait en Chambre.      

Pire, il y a deux sortes de votes : les fédérastes et les séparatistes.           

Pourtant, on devrait s’attendre à ce que la crise économique soit assez grave pour qu’on cherche à s’entendre plutôt qu’à s’enliser dans des jeux de pouvoir.  

Les nouveaux chômeurs doivent être ravis de leur gouvernement.  Un gouvernement qui vient tout juste d’être élu.  Quel sera le prochain lapin qu’Harper sortira du sac?  Interdire les péchés par la pensée.             

Harper est malade de pouvoir.  Il est le seul à avoir raison.  C’est d’autant plus clair que, selon Stephen Harper, les bloquistes ne sont pas des citoyens du Canada.  Ça démontre jusqu’à quel point le Canada anglais nous méprise.  Chier sur le Québec, c’est un moyen d’avoir plus de votes dans l’Ouest.  Il n’y a que les Québécois qui continuent de penser qu’ils sont aimés dans le reste du Canada. 

On peut être aveuglé par la crise économique, on devrait se rendre compte que plus le temps passe, moins on a de place dans la fédération canadienne.  Ce n’est pas grave, c’est à nous, les idiots à apprendre l’anglais.  Repeat after me : Harper is a dictator. 

C’est le gars qui pouvait prendre une balle pour protéger son grand-frère Israël comme George W.Bush. Ce Bush qui a réussi dans un tout petit règne à créer la guerre en Irak et plonger l’économie américaine dans une crise sans précédent, en refusant de créer des règles contre le capitalisme sauvage. 


Nous sommes dirigés par des bandits !  Et, on aime ça puisqu’on continue de les remettre au pouvoir.  Le Canada vient d’embarquer dans la course à savoir qui sera le plus sale.  On verra déjà lundi prochain si les fédérastes ont réussi à marquer des points, sous prétexte qu’il n’y a pas un chef qui sorte de l’ordinaire pour mener le Québec à l’indépendance. 

L’indépendance commence par l’autonomie et la responsabilité individuelle.       

Les souverainistes qui n’iront pas voter lundi n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes.  Ils ont un choix net : les fédérastes avec Charest ou un pas vers un Québec français avec le PQ. 

Il suffit de bien cocher un petit cercle pour évoluer.  On a les gouvernements qu’on mérite. Si Charest est élu majoritaire lundi, il pourra nous plumer tant qu’il voudra, ce ne sera même pas de la dictature, mais « le choix» des électeurs.  S’il était minoritaire serait-il aussi fou qu’Harper ?  Fermera-t-il le parlement ou il essaiera de trouver les meilleures solutions pour le Québec ?   

S’il est élu majoritaire, lundi, tant pis pour ceux qui chialent contre lui, ils n’avaient qu’à aller voter. 

Une chose est certaine : ce n’est pas Harper qui votera pour le PQ. Et parfois, on pense même que s’il en est ainsi, c’est simplement parce que les Québécois sont les moutons du Canada.  Les fous du village, si on pense à Babine.     


Radioactif 501

septembre 19, 2022

Radioactif 501

Textes de 2008, p. 958

Le chef de la coalition : un nouveau. 

Rien dans la Constitution, à ma connaissance, n’exige que le chef de la Coalition ne soit le chef du parti Libéral ou d’un autre parti politique fédéral.       

Ce pourrait être à l’occasion, et ce serait même mieux, un député du NPD, tel Thomas Musclair ou un type reconnu pour sa perspicacité dans les finances, tel Paul Martin.      

Le nouveau chef doit être un conciliateur, un rassembleur plutôt qu’un chef.  La politique émanant de la coalition sera le fruit des cogitations de la nouvelle alliance plutôt que d’un parti.  Sur le plan constitutionnel, la Coalition devient temporairement le parti au pouvoir.  

Le but de la Coalition est d’offrir un gouvernement stable pour au moins deux ans, le temps de faire face à la crise économique, si elle a lieu. Pour l’instant, chez-nous, la crise économique est ce qui se passe dans le domaine forestier, manufacturier et de l’automobile, etc.  Nous avons de bonnes chances que ce soit tout ce dont nous ayons à faire face dans l’avenir.  Comment rebâtir une économie prospère?           

Le choix d’avoir un député en dehors des crises internes du parti Libéral permettrait à la lutte à la chefferie libérale de se dérouler, sans que le pays ait à payer pour leur division fraternelle.  Le nouveau chef libéral serait prêt pour les élections dans deux ou trois ans, ce qui lui donnerait le temps de rebâtir un peu d’unité dans ce parti.  Il suffit juste d’avoir assez de respect pour le Canada pour oublier un peu son égo, le temps de la crise appréhendée ou réelle.           

Ce ne semble pas être le cas de Stéphane Dion qui ne veut pas comprendre que personne ne veut de lui autant au Québec que dans le reste du Canada.  Le résultat des dernières élections ne peut être plus clair.   Il vit même la partition au sein du parti libéral.  S’il aime le Canada, il va démissionner.  Dommage pour lui que sa présence dans son propre parti ne permette pas d’envisager l’unité nécessaire à la Coalition tant qu’il sera là.  À remarquer que c’est le cas de tous les chefs réels ou aspirants des libéraux.  Il ne faut pas tuer la Coalition parce que les libéraux se spécialisent à s’entre-tuer.   

Le nouveau chef de la Coalition n’aura pas le pouvoir d’un premier ministre centralisateur ou chef de parti, mais devra être l’individu le plus apte à la conciliation, le plus au-dessus des chicanes stupides de partis, le plus rassembleur.  Il ne lui appartient pas comme un premier ministre d’établir seul l’idéologie à suivre ; mais de s’assurer que la Coalition se tient debout et réponde aux problèmes pour lesquels elle a été créée.  Le chef de la Coalition ne doit pas mourir étouffé dans son égo. Nous avons un gouvernement minoritaire, qui doit être dirigé comme un gouvernement minoritaire, dans une situation spéciale, car le Canada peut jouer ses dernières cartes, s’il ne veut pas vivre une série de séparations. 

Ce n’est pas moi qui vais se mettre à pleurer sur la réalité de la diversité et de l’opposition des besoins des régions ; mais le Canada anglais de l’Ouest doit décider s’il est capable de mettre un peu d’eau dans son vin pour éviter l’éclatement.   Non seulement la déchirure est économique, mais Stephen Harper vient de montrer son côté idéologique.  Le Canada ne veut pas être dirigé par une bande de faux curés ou d’individus qui ne cherchent qu’à se venger contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux.             

Reverser Harper, c’est lui signifier que la démocratie est plus importante que ses idées de droite.             

Ce virage idéologique confirme la stupidité de tenir des élections au Québec.  Charest agit exactement comme Harper.  C’est pourquoi il faut lui faire comprendre que le Québec ne veut pas de petit dictateur imposé par un Paul Desmarais qui se croit si important qu’il pense avoir fait élire Sarkozy.  Sa conception des relations avec le Québec confirme le lien entre eux.  Il faut un gouvernement du Parti Québécois majoritaire.      

Dommage que ces élections viennent briser le lien de confiance que Charest était à créer.  Sa vision futuriste du Québec n’a rien de bien nouveau.  Il y a 40 ans, on disait que le Québec devait être le pied de la France dans la porte en Amérique du Nord.  C’était un des arguments en faveur d’avoir un aéroport international à Drummondville plutôt que Ste-Scholastique.      

Par ailleurs, le fait qu’il n’y a pas encore un marché libre Est-Ouest au Canada prouve bien que ce pays est construit contre-nature.  Les échanges se font surtout dans l’axe Nord-Sud d’où notre vulnérabilité à ce qui se passe aux États-Unis.  En ce sens, il faut reconnaître que si on doit demeurer dans le Canada, Charest a raison d’attacher autant d’importance à ce facteur ; mais rien n’empêcherait le Québec de créer et appartenir à la zone de libre marché qu’il voudrait, selon ses propres besoins.  

Quant à développer le Nord, il faudrait d’abord savoir ce qu’en pensent les autochtones.  La vie humaine est plus importante que l’exploitation des mines ou autres richesses naturelles.  Cependant, on dit immédiatement commencer à imaginer un monde sans pétrole.Dans cette perspective, le Québec a un avenir plus que prometteur.


Harper, le dangereux.     

Imaginez un peu  ce que signifierait un Stephen Harper majoritaire.        

Le peu de démocratie de notre système se serait écroulé et le Québec serait fortement pénalisé de ne pas avoir appuyé le dictateur idéologique, frère jumeau de George Bush, Stephen Harper.   

Harper est un religieux obsédé comme Bush.  Les religions (non la spiritualité) sont une forme de maladie mentale où le sexe est plus mal que la violence.   On a inventé le ciel et l’enfer pour tenter de donner un sens à la vie et ainsi éviter les révolutions françaises à répétitions.  

Charest est tellement certain de l’emporter qu’il se comporte exactement comme son grand frère Stephen : les requins qui l’entourent salivent déjà.   Les journaux et autres médias sont tellement vendus que Charest a, à tous les jours, le double d’espace dans les médias.   Est-ce ça qu’on appelle la démocratie ?  Les Québécois sont-ils assez peu politisés qu’ils doivent se faire dicter par les médias « par qui ils doivent être dirigés »?  Les journaux devraient se contenter d’informer au lieu d’essayer de penser pour nous.  Pourquoi n’a-t-on pas déjà un vote proportionnel et des élections à date fixe? C’est l’intérêt des partis politiques, pas celui de la démocratie.     
 
Paul Desmarais prétend avoir fait élire Sarkozy et s’imagine pouvoir répéter l’exploit en mettant Charest au pouvoir.  Un gouvernement Charest majoritaire serait la pire chose qui puisse arriver au Québec.   Juste le fait d’être en élections et de prétendre que la crise économique sera plus courte et moins sévère que prévue pose des doutes.  Jusqu’à quel point la crise économique est-elle une invention ?  Charest veut la majorité pour pouvoir faire tout ce qu’il veut, rien d’autre.  Il se fie sur le manque d’opposition pour y arriver.  Charest sacrifie l’ADQ, son pendant de droite, sachant que la majorité des Adéquistes voteront pour lui.       

La vraie crise économique nous a déjà frappés : la crise forestière et manufacturière.  Les États-Unis qui n’achètent plus chez-nous.  Harper a agi comme si elle n’existait pas.  Il nous a donné simplement des bonbons.  Pour solutionner ce problème, il faudrait envisager une relance économique qui s’effectue à partir de nouvelles données qui sont rattachées à notre capacité de créer des produits que nous soyons les seuls à pouvoir produire parce que nous avons le savoir pour le faire contrairement aux autres pays.             

Qu’est-ce que le Québec peut produire qui lui soit exclusif et qui réponde à un marché totalement mondial de façon à ne pas encore nous obliger envers nos voisins du Sud?   Des voitures électriques.  

Le Québec a tout à gagner dans la lutte aux problèmes climatiques.  Si l’Arctique continue de fondre, nous aurons plus de pluies, ces pluies sont très acides et par conséquent, les eaux potables que nous avons actuellement seront polluées.  Cette richesse que nous avons plus que tout autre disparaîtra.            

Après la crise du pétrole qui a entraîné celle que nous vivons sur un plan mondial, à un niveau qui nous touche encore à peine, la prochaine crise sera l’eau potable et la nourriture.  Si l’on ne contrôle pas la consommation, nous appauvrirons tellement la planète qu’elle ne pourra plus fournir l’énergie nécessaire à notre subsistance et cette fois, l’espèce animale la plus antinaturelle (à cause des religions) sera menacée de disparition.  L’homme n’a pas su évoluer émotivement au cours des siècles.           

Ce n’est pas un problème futuriste, c’est absolument une réalité actuelle.          

Avec la crise à Ottawa, on n’a pas fini d’entendre tous les hystériques fédérastes crier au coup d’état alors que les Conservateurs ont simplement été remis à leur place.  Plutôt que de chercher le bien du Canada, les Conservateurs ont décidé d’enfoncer de force dans la gorge du Québec la politique idéologique du Reform Party.  Ah !  Qu’arrive le 9 décembre prochain le plus vite possible…             

Si Harper ferme les portes du parlement jusqu’à la fin de janvier : c’est lui qui ne respecte pas la majorité.  Et la majorité, dans notre système, c’est l’élément essentiel de la démocratie.           

La Coalition a quelque chose d’irréaliste (le Bloc et Stéphane Dion) ; mais cette alliance est loin d’être contre-nature, dans le contexte actuel.  Le Bloc a tout a gagné, car il est la balance du pouvoir.  Harper a déjà eu sa chance, mais tout ce qu’il a su faire, c’est nous mentir, de nous faire croire dans la nation coquille-vide, dans les vertus de la censure… Harper déteste notre culture.  Il est donc normal que le Bloc permette au seul gars qui a encore la réputation d’être honnête de devenir premier ministre temporairement.  Harper pensait que Dion ne pourrait jamais se tenir debout… il avait oublié qu’il est encore possible de se défendre des dictateurs en étant solidaire.             
 
Quant à moi, ça ne change rien que Dion soit le père de la loi de la clarté puisqu’à mon avis la seule question référendaire est : Voulez-vous que le Québec soit un pays ?  Et, la réponse doit être très claire pour que tout se déroule dans l’ordre.  Un OUI majoritaire force Ottawa à négocier l’indépendance du Québec ou un autre statut comme la création d’une vraie Confédération.   

Le problème : le reste du Canada s’obstine à dire non, sans même se demander si cela ne serait pas plus avantageux, même pour tous les Canadiens.  C’est impossible pour moi d’oublier que j’étais dedans pendant qu’Ottawa votait la loi de la clarté.   
 
Les vrais séparatistes : ce sont les Canadiens anglais. Ils ne sont même pas capables de nous laisser complètement tout ce qui touche à la langue, la culture et l’immigration.  Un domaine où ils prétendent perdre de l’argent en le possédant.  Facile.  Le 8 décembre le choix est simplement : Voulez-vous que le Québec soit français ?  Qui peut vous l’offrir ?   Il n’y aura jamais rien de régler tant qu’on n’aura pas répondu à cette question. 

Qui sommes-nous et que voulons-nous devenir ?

Radioactif 500

septembre 18, 2022

Radioactif 500

Textes de 2008, p. 958

Harper dehors.      
          
Enfin, l’opposition commence à réfléchir à Ottawa.  Harper veut noyer le Québec dans un océan de députés d’ailleurs jusqu’à ce que le Bloc n’ait plus de pouvoir, même de sens.  Ce sinistre personnage rêve de revenir aux temps des enveloppes, des lobbys, pour diriger le pays.      

Il sait très bien qu’en cessant de payer chaque parti pour les électeurs obtenus aux élections, il vient de tuer tous ses adversaires, mais la démocratie aussi.  Il est aussi dangereux que Poutine et Bush.  Charest est juste un peu plus hypocrite.  Les deux ne pensent qu’à la majorité pour nourrir leur fan club.  

La crise économique est une diversion.  Ils ne pensent qu’à la majorité et si on est intelligent on leur rappellera qu’ils sont là pour le bien du peuple et non celui de leur parti politique         .

Si les partis d’opposition ont encore une âme, ils voteront contre le projet conservateur et demanderont à la gouverneure générale Michaël Jean de créer un gouvernement de coalition.  La gouverneur générale serait utile pour au moins une fois dans sa vie.  Et, Harper retournerait là où il devrait être. 

Il suffit que les chefs de parti oublient un peu leur égo et pensent au bien du pays.  Ce que Harper fait là, c’est du chantage.  Il devrait avoir honte.    

Comment les gens ont-ils pu être assez niais pour redonner le pouvoir à cet émule de Bush?   Qu’adviendra-t-il s’il y a en plus un Jean Charest majoritaire?  On n’est pas sorti du bois.           

La pauvreté.

Le gouvernement ne peut pas se substituer à l’individu quand il est question de lutte à la pauvreté.  Il y a des générations d’assistés sociaux, un manque de vision et de responsabilité, de père en fils dans plusieurs familles.  

Par contre, le gouvernement doit s’assurer que les mouvements s’occupant des plus démunis aient les ressources nécessaires pour effectuer leur mission.   Il faut un mécanisme pour s’assurer que les fonds pour aider les plus démunis servent vraiment ces individus et non une bureaucratie qui se nourrit de la pauvreté des autres.   Il est inadmissible que des démunis ne trouvent pas quotidiennement un gîte et de quoi manger.     

Par contre, il faut associer le problème de la pauvreté chez certains à celui de la maladie mentale.  Il faut reconnaître aussi que la maladie mentale est souvent associée à celui des drogues. Et, à celui de la drogue vient s’ajouter le problème du décrochage.      

Il est urgent que le Québec ait une réflexion profonde sur ces sujets.  Il faudrait que ce soit moins superficiel que ce que nous venons de vivre avec les accommodements raisonnables.  Avant même de relancer le projet de créer un pays, il faut débattre de ces enjeux fondamentaux.  L’indépendance doit apporter quelque chose à tous et non seulement qu’à une petite bourgeoisie.      
 
C’est ce qu’il y a de choquant dans les élections : on a inventé les dangers d’une crise économique mondiale qui ne nous touchera que dans quelques mois (à cause de ce qui se passe aux États-Unis) pour améliorer sa majorité.  C’est un manque de respect flagrant de notre intelligence, un mensonge éhonté.  Le pire est probablement déjà passé dans les secteurs manufacturiers et de la foresterie. 

La crise n’est pas une raison pour asseoir sa domination politique, mais le moment de chercher une unité, de trouver écho de nos problèmes pour tous ensemble arriver à les solutionner de façon permanente.   C’est le temps d’un bon examen de conscience collectif.  Si on veut s’en sortir honorablement, il faudra que nos professionnels s’interrogent sur les sacrifices qu’ils doivent aussi consentir pour que le Québec se dote d’une structure sociale qui met tout le monde à l’abri des tempêtes.  Ne pourrait-il pas demander moins pour leurs services afin de diminuer le coût de la vie?           

L’emploi est au coeur de la solution, c’est évident ; mais il ne faudrait pas oublier que la   « consommation » l’est tout autant.  Il faut revenir à l’achat chez-nous.  Il faut retrouver une autonomie alimentaire locale.  Ce qui nous sauve probablement c’est d’être un petit pays ; car, même si elle risque de se répandre, la présente crise se vit d’abord chez les plus riches.  On essaie de redistribuer les territoires.  Poutine n’est pas avec Chavez seulement pour narguer les États-Unis, ce malade voudrait bien que la Russie reprenne l’importance internationale que la Russie avait.  Tout est dans la tête de ceux qui jouent la guerre du pétrole.  Le besoin d’énergies ne diminuera pas.  Ce ne sera que de pire en pire.  Le problème est mondial et doit trouver une solution mondiale.  Il faut revoir l’ONU. 

Le monde de demain doit reposer sur des règles simples, générales et universelles : pas de peine de mort, pas de torture, pas de guerres mêmes régionales, une éducation sexuelle pour prévoir les effets de la surpopulation.  On y arrive ou on disparaîtra comme espèce.     
 
Si la technique a évolué, la morale humaine pique du nez.  Ce sera ainsi tant qu’on ne remettra pas en cause les religions.      

Le 8 décembre, on vote pour l’unité, on vote pour le chef le plus rassembleur.  Jean Charest s’est éliminé lui-même.  

Stabilité = Pauline Marois.

OUI si le Québec veut un gouvernement stable pour les prochaines années, il votera Parti Québécois.             

Nous nous devons bien ça.  Nous en avons assez du trio : Bush-Harper-Charest, en passant par Paul Desmarais dont le seul but est de détenir seul le pouvoir pour mieux plumer les plus pauvres.        

Que le Parti Québécois ne puisse pas faire l’indépendance au cours d’un premier mandat est une réalité quasi absolue ; mais si nous avons pu attendre 40 ans, on peut sûrement pouvoir attendre encore quelques années.  Le temps d’avoir réalisé l’unité nécessaire pour réaliser notre rêve. On ne peut pas se permettre de reperdre encore une fois.   

Personne ne sait comment iront les choses dans trois ans.  Obama aura-t-il jugulé la crise économique ?  Aurons-nous atteint un degré de sagesse qui permette une révolution mondiale à travers l’ONU?  L’ONU pourrait-elle orienter davantage son action sur la planète en fonction de la pauvreté et des droits de l’homme?  Les capitalistes auront-ils compris que leur insatiabilité les fera éclater comme la grenouille de la fable de Lafontaine?  Les États-Unis seront-ils à feu et à sang?  

Si le Québec récupère totalement, sans partage avec Ottawa, au cours du prochain mandat, tout ce qui touche la culture, la langue et l’immigration, nous aurons fait un pas énorme. 

Nous devons envisager qu’au cours des 20 prochaines années, un très grand pourcentage de Québécois auront disparu. Comment gérer ces 20 prochaines années de façon à ce que les jeunes ne soient pas trop endettés?  Comment s’assurer qu’il n’y aura pas une crise de main-d’œuvre par manque de personnes compétentes? 

La crise économique actuelle est tout à fait artificielle : une crise de la bourse.  Elle se joue au niveau des investisseurs.   Ces salauds se fichent que les trois quarts de l’humanité crèvent de faim alors qu’eux ne rêvent qu’à grossir leurs rendements.  A-t-on besoin de la bourse?  Ne pourrait-on pas trouver quelque chose de plus honnête? De plus responsable ? Ne serait-il pas temps de revoir la justice sociale : l’équilibre entre pauvres et riches?    

La crise peut nous toucher, mais il faut éviter que ce soit encore les plus petits qui payent.  Une telle crise nous oblige de remettre nos économies   » en forme » pour garantir des réformes qui assureront leur stabilité financière avec un peu plus d’humanisme.           

On se doit de créer un système qui soit capable de se priver du pétrole, qui en consomme le moins possible.  Il faut ici penser à diversifier, le mot miracle.  Il faut que sur un plan mondial, la majorité des humains cessent de crever de faim, d’être exploités.  Faire une belle vie, c’est pour tous.  Être heureux, c’est le but de la vie.          

Par exemple, l’ONU doit avoir les pouvoirs pour empêcher les superpuissances de vendre leur vieux matériel de guerre à des plus faibles.  La planète doit être désarmée. 

Rien à voir avec le Québec, direz-vous.  Erreur !  Pour avoir un mot à dire dans le concert des nations, il faut d’abord être un pays.  Pour connaître la prospérité, il faut étendre notre marché au-delà des superpuissances qui elles nous placent dans une situation d’esclavage perpétuel.  Il faut comprendre que notre sort est celui de la planète, car si nous ne nous réveillons pas, l’espèce humaine sera anéantie par elle-même. C’est une réalité scientifique.    
 
Dans le monde actuel, on ne peut gérer que l’espace de son territoire.  C’est d’ailleurs dans cet esprit de vengeance que Stephen Harper a révélé son vrai visage et qu’il doit partir, pour le bien non pas des pétrolières, mais celui des Canadiens.  Cet esprit qui veut tout dominer est aussi ce qui anime Jean Charest et son grand ami Paul Desmarais.  Au moment, où on commençait à lui faire confiance, il nous rappelle ses vraies motivations : le pouvoir, l’argent, le pouvoir,  en d’autre termes : l’économie, les finances.      

Depuis la dernière élection, les médias essaient de nous obliger à penser que Charest a changé.  Il nous annonce quotidiennement une bonne nouvelle et met de côté tout ce qui pourrait éventuellement créer un problème.  Ce petit jeu des médias est de plus en plus clair.  Regardez l’espace et le poids accordés à chaque chef.  Il n’est pas égal.  Au contraire, chaque jour, Charest a la grande part du lion, presque le double.  La réélection de Charest devait se faire via les médias, en essayant de nous faire croire qu’avec Charest tout est beau.       

Les patrons des médias veulent Charest
.  Tout doit nous amener à penser que Charest est notre sauveur.  Comme pour Orford, on a rien changé et on essaie de nous faire croire que c’est un nouveau plan de sauvetage.  On y retrouve les mêmes requins.  On prend les Québécois pour des crétins.  Ont-ils raison?  Nous le saurons le 8 décembre.  Dommage, nos politiciens devraient apprendre à travailler ensemble pour le bien du peuple plutôt que de se crêper continuellement le chignon.           

Je n’ai pas laissé tomber ma lutte pour la liberté sexuelle ; mais j’ai déjà écrit l’essentiel,  même la grippe sert à nous asexualiser.     

17 septembre 2022

Pas grand-chose à changer pour que ce soit totalement actuel.

Radioactif 499

septembre 17, 2022

Radioactif  499

Textes de 2008, p. 954

Le débat des chefs.         

J’avais l’impression, hier soir, d’assister à une chicane de garderie.  C’est incroyable à quel point le politique est maintenant dénué totalement de respect pour l’intelligence humaine.                             

Personnellement, j’ai été ravi de la performance de Mme Marois qui s’est butée à un Jean Charest, dépourvu de dignité.  Il réplique comme à la bonne époque des débats où ceux qui parlaient le plus fort pour ne rien dire l’emportait. 

Mme Marois a complètement raison : on ne juge pas ses erreurs passées à elle, mais le bilan actuel de Jean Charest.  Et, ce bilan est loin d’être reluisant.  C’est normal qu’il essaie d’imputer tous ses problèmes au Parti Québécois, mais qu’il en reste à çà pour expliquer ce qui se passe maintenant, c’est carrément malhonnête. 

J’ai retrouvé dans le Jean Charest d’hier soir, le baveux, l’hypocrite, l’avocat. Très décevant.   Il est là depuis des années et il doit nous livrer le bilan de son administration.  Il n’a pas qu’à confesser ses erreurs, mais il doit avoir l’honnêteté de donner l’heure juste.        

Par exemple, la Caisse de dépôt et de placement.  Il y a raison à savoir qu’on n’a pas besoin des chiffres exacts pour le moment.  Cependant, je crois qu’ils sont très catastrophiques d’où le besoin de les cacher.  Quand les vieux recevront leur allocation de la régie avec des rentes amputées, il sera trop tard, si ce ne l’est pas déjà.  La Caisse n’a pas congédié une dizaine de ses employés pour rien.  C’est juste ça que les gens veulent savoir : nos rentes devront-elles être amputées?  Si oui, à quel pourcentage.  C’est une obligation de fournir cette information minimale avant le 8 décembre, car, c’est Charest qui a demandé qu’on continue à rechercher de bons rendements plutôt que d’aider les industries d’ici.  Idem avec la santé.      
 
Le débat prouve jusqu’où les partis politiques nuisent au développement du Québec, en ne songeant qu’à leurs intérêts personnels.  Il faudra revoir ce fonctionnement si on ne veut pas perdre inutilement une bonne partie de nos énergies. 
 
Quant à Mario Dumont, il nous a rappelé que l’ADQ est une version plus à droite du parti libéral. Il demeure quand même un bon cogneur.          

Ce ne fut pas le débat pour redonner confiance en ceux qui nous dirigent.  Ceux qui veulent voter libéral devront faire leur mea culpa quand nous saurons la vérité et à voir l’entêtement de Charest, le réveil risque d’être affreux.  S’il est majoritaire, on aura ce qu’on voulait.  Je ne lui fais absolument pas confiance.  Il était mieux il y a quelques mois alors qu’il se comportait comme un chef d’état.

La pauvreté au Québec. 

Les raisons financières pour rechercher l’indépendance du Québec sont certes importantes, mais elles ne constituent pas à elles seules une raison pour exiger la séparation du Canada.   L’indépendance est un appel à la liberté.             
 
Par contre, un pays sans pauvreté, c’est un élément essentiel, une valeur, un projet collectif qui justifie de créer un nouveau pays.  Quel beau projet que de vouloir créer un territoire sur terre où chaque individu est assuré du minimum vital et d’avoir les outils pour se développer.  L’autodétermination d’un peuple passe par l’autonomie de chaque individu.  Chacun son chemin.  Chacun son petit coup de pouce.  Vu sous cet angle, l’indépendance du pays, c’est aussi l’idéal individuel.  Chacun reconnaît sa part dans la réalisation du projet.  Il reconnaît son devoir de se réaliser personnellement dans le but de contribuer au bien-être collectif de sa nation. 

L’élection du 8 décembre prochain devrait nous interpeler tous puisque l’hiver recommence sans que l’on soit assuré que tous les itinérants ou toutes les personnes dans la misère aient un toit sur la tête où se réfugier.  À chaque hiver qui commence, j’ai les mêmes maux d’estomac, qu’est-ce qui arrivera à Petit Gab cette année?  Souffre-t-il?   Est-il mort de froid?  C’est une réflexion angoissante et pourtant ce garçon a failli me tuer.      

J’ai dû laisser Montréal pour sauver ma vie, car il avait décidé qu’il habitait chez-moi, même si je ne le voulais plus parce que parfois il était violent avec moi.  Selon mes amis, cette fois, j’y laisserais ma peau.  Il me frappait de plus en plus.  Malheureusement, il est schizophrène et il consomme parfois.  Plutôt que de le condamner, je me demande si j’ai manqué d’amour.  Étais-je trop exigeant?  Je ne sais pas comment il le ressentait.     

J’ai vécu l’enfer plus d’un an parce que je ne pouvais tolérer l’idée de le voir souffrir. Notre système en dehors des communiqués de presse n’a absolument rien fait pour solutionner le problème des itinérants.  Pour eux, la solution est facile : les mettre en prison.  Mais souvent, les prisonniers n’ont aucun respect pour les plus démunis et encore moins si on croit que le prisonnier n’est pas tout à lui.  « Des soucoupes », comme ils appellent ça en prison.    

Une fois, à sa sortie de prison, il avait changé son nom.  Il avait décidé que dorénavant il s’appellerait «Détritus junior».  Probablement, le nom qu’on lui donnait en prison.   Le problème c’est qu’il n’y a aucun suivi, aucune aide apportée à ces gars quand ils sortent de prison.  C’est l’enfer.  Je dois cependant avouer que les libéraux dirigeaient au Québec, quand Gabriel a été le mieux soigné. 

Quand c’était le PQ, on était assis sur les consignes. On manquait de compassion.    

Si vous croyez que l’attente dans les hôpitaux est indécente, sachez que ce n’est rien comparé à la faillite du système de santé quand il est question de santé mentale.    

Ça prenait tellement de temps pour que Gabriel ait un rendez-vous avec un psychiatre qu’il avait le temps de rechuter mille fois.  Les psychiatres semblent toujours se prendre pour d’autres.  Je me suis même demandé s’ils ne sont pas plus fous que leurs patients.  On ne veut pas s’occuper des malades mentaux qui consomment.  C’est leur choix.  On s’occupe moins du problème de la drogue que des fabulations sexuelles.  Pire, il est quasi impossible de trouver un logement ou une chambre convenable à un prix abordable pour une personne qui sort de prison.             

On dirait que le système veut absolument te garder sur le bien-être social si tu y es déjà.  Dès que tu arrives à t’en sortir le moindrement, tu peux être convaincu qu’on trouvera un autre moyen pour t’y replonger.  Ou on commence, comme avec moi, à exiger que l’on rembourse ce que l’on t’a donné. Pourtant, le bien-être, ce n’est pas une agence de prêts.     

Les emplois au salaire minimum sont encore moins payants que le bien-être. Le salaire minimum, ce n’est pas un salaire, mais un outil de survie.  Tu ne peux pas t’en servir pour remettre l’argent qu’on t’a donné sur le bien-être.     

Dans un Québec indépendant, tous les individus sont égaux.  Ils ont tous la même dignité, même s’ils n’ont pas les mêmes salaires et le même métier. 

Dans un Québec indépendant, les autochtones sont aussi nos égaux et leur sort nous préoccupe autant que celui des blancs.  L’égalité des individus est universelle, mais elle ne signifie pas un nombre, une qualité, mais un état : tout individu à le droit à la vie et au respect.  En tant qu’humain, il a droit au même respect que tout autre individu, qu’il soit éboueur ou premier ministre.             
 
Au lieu de faire des élections, Charest aurait dû envisager une coopération au-delà des intérêts des partis politiques.  D’ailleurs, ils sont là pour offrir le meilleur programme de développement à la population. 

Au lieu de se chicaner comme des bébés, ils auraient dû examiner ce qui est le meilleur pour le peuple en temps de crise et mettre leur orgueil de côté pour qu’ensemble on affronte la crise.  Quand ça va mal, il faut plus de solidarité pour compenser ce dont on manque. 

16 septembre 2022

C’est ahurissant que 14 ans plus tard on est encore face aux mêmes problèmes.  Je n’aurais jamais cru que ça prenait autant de temps pour améliorer les choses.

P.S. : Étant donné le nombre de participants, le combat des chefs fut un des meilleurs que j’ai vu depuis des années.

Radioactif 498

septembre 16, 2022

Radioactif  498

Textes de 2008, p. 947

Charest : l’obsession du pouvoir.

Jean Charest prépare les élections depuis qu’il a reçu un faible coup de pied au cul, lors des élections précédentes.  Sa seule obsession depuis : comment reprendre le pouvoir. 

Le pouvoir, ça signifie que tu as assez de députés pour agir envers et contre tous : tu es le seul maître à bord.  Tu peux faire ce que tu veux dans des dossiers comme Orford ou la santé. C’est redonner confiance à ses lobbyistes.et trouver pour qui la crise sera payante.  C’est répéter le crédo de Georges Bush : la liberté absolue en économie.   Le vol légal : Profits exorbitants étant de règle…       
Or, après s’être excusé, avoir prétendu qu’il avait compris, il a recommencé.  Cependant, il est allé chercher les spécialistes en communication de l’époque de Robert Bourassa.  La recette de Bourassa a toujours été d’être assis entre deux chaises pour suffire suffisamment aux besoins de chaque fesse.  Ainsi, après Meech, il a pris un ton digne des souverainistes, tout en prenant bien garde de se servir de l’économie pour endormir tout le monde et faire croire qu’il s’agit de la principale raison pour ne pas être séparatiste.          

Au lieu de faire un pas vers la responsabilité, on est repartis la queue entre les deux jambes, en se disant que le fédéralisme centralisateur ne pouvait pas être acceptable ; mais qu’on n’était pas encore assez intelligent pour devenir un peuple qui comme tous les peuples du monde ont un pays.         

Les fédérastes ont arrangé la Constitution pour qu’elle devienne à toute fin pratique intouchable.  IL N’Y AURA DE CHANGEMENT QUE LE JOUR OÙ L’ON AURA VOTÉ OUI À NOTRE INDÉPENDANCE.   Alors seulement, les fédérastes trouveront qu’il faut négocier parce que c’est une exigence de la Cour Suprême.
 
Mario Dumont a fait son apparition avec le rapport Allaire. C’était une formule intéressante, car elle décrivait exactement à quelques revendications près, ce que devrait être le fédéralisme renouvelé… le minimum de ce que le Québec devrait accepter.  Malheureusement, il s’est immédiatement fait planter par le NON catégorique fédéraste et il a dû se trouver un nouveau créneau.  Il a développé celui de la droite libérale.  L’ADQ est un parti libéral de droite.   

Ainsi, Charest n’a pas besoin de s’attaquer au Parti Québécois, Mario Dumont est là pour le faire pour lui.  Il lui a laissé toute la place et s’est donné le visage du gars qui n’a pas de problème. Pour bien paraître quoi de mieux que d’annoncer une bonne nouvelle quotidiennement?  Et, c’est ainsi que le «fendant naturel» s’est pris des airs de Monsieur -tout- le- monde bien gentil, bien «focus» sur les problèmes du Québec.                                                                                                      
 
Même que les mauvais événements se sont mis à le privilégier : le viaduc de la Concorde a forcé des travaux de réaménagement invraisemblables parce qu’on avait trop négligé les transports.  Par hasard, ce fut une des meilleures réponses que l’on pouvait espérer en temps de crise économique : faire travailler les gens, combattre la pauvreté.        

Le problème, les libéraux ne se sont pas encore débarrassés du ciment, donc, des petits amis. On le voit surtout en santé ou à l’UQAM…  Cependant, il faut bien l’avouer, souvent les libéraux ont mieux aidé les milieux défavorisés, mais ça ne semble pas les préoccuper cette fois-ci.  Pourtant, ça devrait être la priorité dans une crise. Le gouvernement doit d’abord s’occuper de ceux qui peuvent le plus en souffrir.                    

C’est la raison même pour laquelle on a des gouvernements.  Les pauvres, ça ne votent pas.  Donc, c’est moins intéressant.  On laisse ça aux artistes parce qu’ils peuvent mieux comprendre, la majorité d’entre eux étant pauvres 
 
La gauche s’est divisée.  On multiplie les virgules, on divise le vote, ce qui permet à Charest de trôner seul et ne pas à avoir trop peur, d’autant plus que les médias lui donnent le double de l’espace de celui de tous les autres partis politiques confondus.  On exploite le féminisme pour les votes.  Comme si le sexe avait vraiment de l’importance en politique.  Je n’ai jamais compris en quoi pleurer sur les problèmes spécifiques des femmes en politique permet d’aller chercher des votes.     

Sans la souveraineté, les libéraux et les péquistes sont pratiquement pareils. On se sert de ce fait pour se demander pourquoi on changerait de boss pour en avoir un pareil.  Comme à l’époque où le Parti Québécois a remisé la social-démocratie pour faire face à une autre crise.  Finalement c’est l’économie qui mène. 

À cette époque, bien des péquistes ont commencé à croire que le PQ ne valait pas le cul ; mais, il y a une différence fondamentale : le but.     

Seul, le PQ peut nous amener à créer le pays du Québec.  Charest est définitivement un fédéraste.  On ne verra peut-être pas l’indépendance de notre vivant, mais donner la chance à Pauline Marois de devenir premier ministre est le premier pas à accomplir.            

Si on remet Jean Charest aux commandes et de façon majoritaire, on n’aura qu’à se dire qu’il l’est là par notre faute, par manque d’union de la gauche et que par conséquent, on a qu’à l’endurer.  Jean Charest majoritaire, c’est un recul pour le Québec.    

C’est évident qu’avec Jean Charest, on continuera d’être fédéraste, même s’il prétend nous avoir compris.  Dans la culture, il ne demande pas le rapatriement de tous les pouvoirs au Québec, il veut être le maître d’œuvre, le gérant d’estrade.

L’indépendance et la mondialisation.

Quand on se demande pourquoi le Québec devrait être indépendant, il y a trois réponses possibles ou toutes ces réponses : a) aller chercher l’argent qu’Ottawa nous doit – 2)  le Québec demeure francophone –  3) une nation doit avoir son propre territoire, son autonomie, afin d’évoluer. 

Les peuples sont comme les individus.   Ils ont leur propre libido et leur personnalité est ensuite modelée, selon l’environnement.  Puisque nous vivons dans un monde économique sans âme, on s’imagine que c’est ça le meilleur de la vie.  Quelle connerie !  On prétend vouloir faire face à une crise économique qui n’est en réalité qu’une fraude capitaliste.    Les riches en veulent plus et on semble assez niais pour les croire encore une fois.    

Bush aura été un bandit jusqu’à la fin de son règne : il a forcé une guerre et il a préparé avec les pétrolières et les banques une fin de mandat sur une arnaque économique mondiale.  Du jour au lendemain, on doit serrer la ceinture des pauvres pour sauver une bande de milliardaires.  Le système est une mafia légale mondiale.             

Je ne nie pas l’importance de l’argent, mais quant à moi, faire l’indépendance du Québec, seulement pour de l’argent, ça ne vaut pas cher comme motivation.  Il ne faut pas croire pour autant que l’argent est secondaire. Si on peut être heureux sans être riche, on ne peut pas être heureux, se réaliser, si on n’a pas le minimum vital. 

Un gouvernement ne peut pas mettre sur pied des programmes pour sa population s’il n’a pas les argents nécessaires.  C’est un outil essentiel à son épanouissement.  Tu ne peux même pas publier un livre, si tu n’as pas suffisamment d’argent, car tu dois au moins produire un manuscrit et pouvoir l’envoyer à d’éventuels éditeurs.   Le rôle fondamental de la politique est d’assurer la justice sociale, de combattre les inégalités.  C’est inacceptable que la pauvreté ait encore droit de vie en Amérique.  La justice sociale est une question de partage.    
 
Les Québécois ont des idées très souvent différentes du reste du Canada.  Notre culture est différente.  Nous sommes plus humains, plus chrétiens.  Nous pensons encore un peu aux autres.  Nous croyons dans l’urgence de s’attaquer au problème de la pauvreté.  Comment un pays du G7 (le Canada) peut-il encore subir ce problème au point où l’ONU le blâme pour son insensibilité aux problèmes des autochtones entre autres ?  La politique existe exactement pour garantir une justice sociale pour tous.  Comment peut-on accepter qu’il y ait autant d’itinérants quand on est condamné à la richesse ?    

L’itinérance est un scandale dans un pays riche, mais elle est très abondante à Montréal.  Il est incroyable que ce soit encore l’immobilier qui décide des besoins des gens alors que nous savons tous que le seul souci des responsables de l’immobilier est de faire de l’argent.  Plus t’as de l’argent, plus tu en veux et moins tu comprends ceux qui n’en n’ont pas.  Pire, quand j’étais dedans, on soulignait que les deux portes d’accès au blanchiment de l’argent sale étaient l’immobilier et la pharmaceutique. 
 
La vraie mafia internationale se concentre surtout autour du pétrole.
  Tout y passe, même les religions.  Au nom de l’argent, on rend des gens responsables de leur malheur plutôt que d’essayer de les comprendre et de les aider à trouver une solution.  Comment expliquer la pauvreté dans des pays pétroliers ?  Les magnats du pétrole n’hésitent même pas à provoquer des guerres. Poutine et sa pensée KGB dominent encore en Russie : a-t-on oublié la Tchétchénie ?           
 
Tant que l’argent domine les valeurs, on assiste à des incongruités. C’est comme avec les aînés, on nous démontre le besoin de zoothérapie pour eux, mais en même temps, on leur interdit d’avoir un petit animal ou on rend la vie impossible à ceux qui en ont (les petits animaux dans le métro, par exemple).  Nos lois sont souvent des règles de bourgeois.  
 
** Je viens de perdre encore quelques paragraphes, ce n’est pas tellement le temps, mais c’est la vie. La grippe l’emporte.  ** Ce doit être un moyen inventé par Charest pour qu’on n’aille pas voter… une farce bien évidemment. **

Le Québec a une décision importante à prendre lors des prochaines élections : s’oriente-t-on vers un système fédéraste (avec Charest) ou autonomiste avec Pauline Marois.  Ce n’est pas un match définitif, mais celui qui peut tuer tous les espoirs.  

Si le PQ ne prend pas le pouvoir, éclatera-t-il?  Comment calmer les ardeurs quand le fédéral cherche encore à nous diluer davantage dans le grand Canada?

Radioactif 497

septembre 15, 2022

Radioactif 497

Texte de  2008, p. 947

Le secret.    

Je n’ai jamais parlé du bonhomme qui m’avait violé –puisqu’il s’était servi de violence pour obtenir ce qu’il voulait — simplement parce que je croyais avoir couru après.             

J’avais joué à la putain, alors que je ne le connaissais pas du tout. Je devais endurer les résultats.  Quand j’ai joué le prostitué dans les clubs pour voir ce que ça faisait, pour savoir ce qu’on ressentait d’être désiré, je ne prenais pas de risques.  Cependant, j’allais chez quelqu’un avec qui je parlais depuis longtemps.  Cette fois, je suis allé avec un bonhomme qui m’a simplement ramassé sur le bord de la route alors que je faisais de l’auto-stop.   C’est vrai qu’il avait l’air bien correct, bien gentil.  C’était un Anglophone originaire des Cantons de l’Est, installé en Ontario.           
    
J’imagine qu’il s’est imagé qu’ayant lavé mes vêtements, m’ayant donné beaucoup de scotch, je me devais d’être à sa merci.  J’avais couru après puisque  j’étais partiellement consentant, consentant aux caresses, à la pipe, mais pas à me faire enculer.  J’espérais qu’il se retienne quand j’ai commencé à vomir dans le lit parce que j’avais trop bu et que ce brassage entraînait cette réaction.         

J’avais espéré que ça se passe bien, en laissant voir que je n’étais pas scrupuleux.  Je savais dès le départ ce qu’il voulait.  Je croyais que le bonhomme serait gentil, qu’il en profiterait pour s’offrir ce qu’il voulait, mais qu’on s’en tiendrait à ce que je voulais, à ce que j’aimais. 

Somme toute, je n’aurais jamais regimbé contre la situation s’il ne m’avait pas frappé alors que je restituais dans le lit, juste parce qu’il voulait m’enculer et que je ne voulais rien savoir parce que c’était douloureux. Je me demandais jusqu’à quel point cet homme était malade et je craignais de plus en plus pour ma vie. 

Je ne suis pas scrupuleux, mais cette situation devenait complètement malade. Je ne sais pas pourquoi un individu décide de se servir  de la violence pour obtenir ce qu’il désire : la frustration ?   Aujourd’hui, personne ne peut être assez frustré pour devoir utiliser ces méthodes pour se défouler.   

Par contre, c’était une leçon.  Je pouvais enfin savoir ce que certaines femmes ressentent quand on les force à endurer une relation non consentie.  C’est un peu stupide, mais je me sers de tout dans la vie pour apprendre et comprendre.   Ces durs moments ouvraient une brèche dans mes certitudes. 

Existent-ils des gens assez malades pour jouir en faisait souffrir les autres?  Est-il possible qu’un individu fasse comme s’il voulait une relation alors qu’il ne veut pas?  J’avais bien entendu parlé du sadomasochisme, mais je n’y connaissais rien et je ne voulais rien savoir de plus.  Au moins, dans ces cas, les partenaires sont consentants et il ne m’appartient pas de décider si ce sont des malades.    

Quoiqu’il en soit, cette expérience me permettait de tirer les balises de ce qui doit être toléré ou non.

Je ne lui reprochais pas de s’être essayé de m’enculer, je l’avais provoqué ; je lui reprochais de ne pas être assez intelligent pour s’apercevoir que j’étais malade, que ça puait, que c’était intenable.  Plus il me frappait plus j’avais peur et plus je me demandais comment j’étais pour m’en sortir.  Heureusement, il s’est contenté, me voyant paniquer, à me crier après et me demander de quitter la place. Ce que je fis aussitôt.           
 
J’ai réalisé ce qui s’était passé sur le bord de la route.  J’avais peur qu’il revienne.  J’ai eu honte, mais ça n’a pas duré.      
 
J’ai gardé le secret de cette aventure comme une espèce de message : ce que je ne devrais jamaisfaire quelle que soit la situation. 

Si je venais un jour à agir ainsi, à oublier que le sexe est intéressant que dans la mesure où c’est un plaisir, je préfèrerais me faire arrêter avant et ne jamais être libéré, car je serais un danger pour les autres.     
 
Insignifiant ? Je ne crois pas. 

Si je suis capable voir l’arrivée de Tuan comme un signe divin, je puis tout aussi bien percevoir une telle aventure comme étant ce qui ne doit jamais arriver.  

Un tout autre message pour me faire connaître les limites à respecter. Cette aventure ouvrait une boîte de pandore de questions.  Je savais ce que je suis et ce que je ne voulais pas devenir. 

Le respect de l’autre prit une proportion différente.  Je ne pouvais plus voir la pédérastie, sans me rappeler que certains ne se posent pas autant de questions que moi quant au bien-être de l’autre.

Une chose était certaine : je n’étais pas comme lui.  Pas question de jouer aux fesses, sans amour et sans plaisir mutuel.

La politique et la grippe.

Cette année, la politique me rend malade. J’ai même effectivement attrapé une bonne grippe.  Ça ne m’empêche pas de suivre ce qui se déroule dans le beau pays du Québec.  C’est une élection historique.           
 
Je n’en démords pas, il faut se débarrasser du gouvernement Charest.  Son système, le capitalisme sauvage a créé la situation actuelle.  On n’a pas respecté les règles du bon sens et on voudrait maintenant nous en faire payer le coût. C’est toujours ainsi.  Les pauvres payent pour les riches. 

Même Harper essaie de faire peur aux gens en rappelant la crise de 1929 alors qu’il sait bien que cette fois la crise est le dernier vol, la dernière arnaque des pétrolières et de l’organisation Bush.   

Regardez Paul Desmarais, ce faux -frère qui ne dormirait plus si le Québec devenait indépendant.  Il a les poches bien pleines et en profite en France.  Il se fiche de perdre temporairement de l’argent.  Il sait que dans une situation comme nous vivons, il faut acheter maintenant, car ça va payer plus tard. Le problème vient de ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter dans le creux de la vague.  C’est un ami de Sarkozy… la famille mondiale n’a pas de langue.         

Pire, ce sont nos économies que l’on a joué à la bourse sous les ordres de Jean Charest.   Ne s’était-il pas objecté aux conseils de l’Opposition quand on lui a reproché sa philosophie du « il faut que ça paye le plus, le plus vite »?   Cependant, sauf rassurer les retraités, la Caisse de dépôt fait bien de ne pas donner de chiffres exacts immédiatement, mais elle doit expliquer pourquoi dix employés ont perdu leur emploi.  La réponse indiquera ce que l’on doit savoir.  Il faut peut-être plus de prudence pour le moment, mais nous le saurons évidemment après les élections.  C’est peut-être pour ça que Jean Charest ne veut pas qu’on en parle.  Il est capable de toutes les hypocrisies si l’on se fie au dossier du mont Orford.     

Ces deux exemples à eux seuls nous indiquent comment le gouvernement Charest ne respecte pas la démocratie.  Si on regarde l’espace laissé aux chefs des partis dans les médias, on s’aperçoit que Jean Charest a pratiquement toujours le double des autres.  Manipulation de l’opinion publique.  Pire, les médias lui offrent toujours une visibilité qui le fait très bien paraître.  On sait que Desmarais était à la tête de Power Corp.  C’était mon boss quand j’y fus journaliste.  C’était un trou-de-cul et c’est encore un trou-de-cul qui confond les intérêts de sa compagnie à ceux du Canada.       

Quant à Jean Charest, il a fait des élections en sachant très bien que l’Opposition n’était pas capable d’y faire face. Il n’a même pas tenu compte qu’on sortait d’une élection fédérale.  Au contraire, il s’en est pris à Stéphane Harper pour se faire du capital politique et faire croire aux indépendantistes qu’il pouvait aussi bien défendre le Québec que le Parti Québécois.   Il n’a même pas tenu compte des 75% des gens qui n’en veulent pas.  Son pari est : on n’ira pas voté et ainsi il pourra devenir majoritaire.  C’est à quoi doit servir la crise inventée.         

Il a inventé le besoin d’être le seul à la commande de la roue comme les dictateurs en Afrique.  Dommage parce qu’il devenait de plus en plus sympathique.  Il ne lui manquait plus que de défendre le français avec énergie pour nous amener à penser qu’il avait tellement changé, qu’il pouvait «être bon». 

Avec les élections, il nous rappelle que c’est un pourri, qui agit d’abord pour ses intérêts et celui des libéraux.  Rien pour nous faire apprécier notre système politique, mais dans d’autres parties du monde, on doit se prévaloir du droit de vote avec des fusils.   Ici, on n’a pas ce problème.       
 
Ça nous permet de voir combien les gens peuvent se faire mener par le bout du nezOui Jean Charest mérite de perdre le pouvoir parce qu’il a tenté de profiter de la misère des plus démunis pour s’offrir une majoritéÇa ne changera rien dans ma vie puisque d’une manière ou d’une autre je continuerai d’écrire  et on continuera de me censurer.      

Je suis loin d’être certain qu’il en est ainsi pour la grande majorité des Québécois, mais c’est ça la démocratie, mon vote ne vaut qu’un vote.  Et au Québec, plutôt que de lui donner une leçon, on va plutôt rester chez soi à chialer.

Edgar Fruitier

septembre 14, 2022

Edgar Fruitier est victime de l’aliénation sexuelle woke, un héritage religieux qui permet l’esclavagisme individuel.

Edgar Fruitier

septembre 14, 2022

Edgar Fruitier est victime de l’aliénation sexuelle woke, un héritage religieux qui permet l’esclavagisme individuel.

Radioactif 496

septembre 14, 2022

Radioactif 496

Texte de 2008, p. 947

Tuan : un signe du ciel. 

L’apparition de Tuan, après avoir subi les affres d’un viol, était pour moi un signe du ciel.   Dieu avait-il entendu mes cris plusieurs années auparavant contre l’assassinat des enfants dans la guerre au Vietnam ?  Serait-ce une coïncidence?  Une chose est certaine, sans ce viol, Tuan ne serait jamais apparu dans le décor, car je ne me serais jamais rendu dans cet hôtel.  C’est comme si Dieu m’avait dit : «Le voilà ton petit Vietnamien. Maintenant montre-moi ce que tu peux en faire et prouve-moi que j’ai tort. »         

De retour chez moi, je fus extrêmement surpris d’apprendre que l’ami de Tuan, un peintre de grand talent, acceptait de tenir une exposition à Sherbrooke.  Je me devais de l’organiser ; mais le plus étonnant, on me demandait si je voulais que Tuan soit de l’expédition.  Bien évidemment, ce fut oui.             

Puis, l’hiver vint.  Tuan et ses amis se présentèrent.  J’étais déjà séduit par la vitalité de cet enfant qui faisait connaissance avec la neige pour la première fois de sa vie.  Si j’avais écouté Tuan, il se serait probablement pétrifié en bonhomme de neige, car il aimait tant ça qu’il ne voulait plus entrer à la maison.  Ce fut un moment divin dans ma vie.           

Un moment qui se solda par une très longue et profonde amitié.  J’ai alors rêvé de lui servir de père pour la première fois.  La demande fut adressée à ses parents, mais la grand-mère qui, dans cette culture a le dernier mot, a accepté que Tuan vienne passe ses mois d’été avec moi alors qu’il vivrait le reste de l’année avec sa tante en Ontario. Sa grand-mère disait que si la tante tombait malade, Tuan serait là pour la secourir grâce à mon aide.  L’été serait un cadeau du paradis, il le passerait avec moi.  Que demander de plus à la vie ?        

Puisque Tuan avait réussi à apprendre l’anglais dans l’espace d’une année, je trouvais inhumain qu’on le force à apprendre  le français dans un si court laps de temps, à peine quelques mois.  Avec la loi 101, il se devait de fréquenter une école française.  J’étais parfaitement d’accord, mais je voulais qu’il ait un sursis.  Comment se débrouillerait-il ?

Avant même d’avoir la réponse de ses parents restés au Vietnam, je demandai au gouvernement du Québec qu’il puisse être exempté durant une année de l’école française pour lui permettre de s’adapter à une langue qui est très difficile à apprendre.  Je me disais qu’en passant une année avec moi, il serait capable d’au moins commencer à dialoguer avec les autres jeunes à son entrée à l’école.             
 
On ne le vit pas de la même façon : comment un radical de mon espèce pouvait-il demander une telle faveur ?   Je devins presqu’un traite.  Puis, la réponse de la famille mit fin à cette saga.  Je l’adoptais partiellement, durant l’été seulement.  J’adorais le petit et il me le rendait bien.  Tuan manifestait un plaisir évident à me retrouver.  Il adorait venir avec moi au Lac St-Jean, chez des parents.   Le bonheur était parfait de part et d’autre.      
 

La responsabilité.

Vivre responsable d’un enfant, c’est très différent de la simple pédérastie comme je la vivais alors que j’étais plus jeune.  Ce n’était plus que d’essayer de passer les doigts sur une petite queue, en examinant le visage de l’élu. C’était s’en occuper à plein temps.

Quand tu vis une pédérastie qui n’a de sens que dans les relations sexuelles, c’est un partage de plaisirs, mais il manque une dimension que notre société force à tuer.   L’adulte cherche à devenir semblable au petit parce qu’ils se sentent complètement au même niveau. Tout est jeu, profonde amitié.  Et, parfois une excursion du côté sexe n’est pas exclue, c’est alors un jeu comme les autres.  Les deux sont parfaitement consentants.  Prétendre qu’il y a une forme de domination, c’est non seulement faux, mais c’est ne rien comprendre.     

Évidemment, les gens qui ont une approche de surprotection diront que les jeunes sont trop jeunes pour décider.  Ils voudraient que les jeunes soient aussi niais qu’ils le furent.  La libido est le coeur de la personnalité de tous les individus.  Sans violence, le sexe est une force très positive contrairement à ce qu’on nous enseigne avant même d’être né.      

Aujourd’hui, les jeunes se font emplir moins facilement d’autant plus que la science contredit complètement les stupidités religieuses concernant le sexe.  

D’une manière, le pédéraste adulte agit exactement comme un enfant et ressent les choses comme s’il avait cet âge.  Une communion parfaite avec l’enfance.  Voilà pourquoi j’ai appelé ça de l‘amourajoie.           

En prenant sur mes épaules de m’occuper de Tuan, ma relation avec lui prenait une toute autre tournure.  Je me rappelle qu’il devait venir d’Ontario me trouver à Montréal, un premier voyage seul, en autobus.  J’étais très excité et je craignais qu’il lui arrive quelque chose.  Mes amis ont bien ri de moi.  Ils me disaient  :                      
 « Écoute, il s’est sauvé d’une guerre, il s’en est sorti avec les pirates sur son bateau entre le Vietnam et le Canada,  il a parcouru des milliers de milles, et toi, tu t’inquiètes parce qu’il doit voyager seul dans un autobus au Canada, de Toronto à Montréal, sans escale .  Sois sans crainte, s’il a pu faire tout ça avant, il saura bien trouver moyen de te rejoindre.»   

En plus d’être affreusement beau, Tuan était un petit bonhomme extraordinaire, extrêmement intelligent.  Ça se lisait dans ses yeux sans cesse en feu.  Il n’y eut aucun problème durant le voyage et j’ai dû constater que j’étais devenu un peu féminoune.  Je m’inventais des dangers. 

J’expérimentais seul, pour la première fois, le sens d’une responsabilité dans une relation humaine.  Pendant qu’il était avec moi, il ne devait rien arriver qui le blesse.  Il était sacré. J’en étais responsable.  Je ne devais accepter rien que je n’aurais pas accepté pour moi-même.  Pendant des années, nous sommes allés passer nos vacances dans une famille de mes cousins au Lac St-Jean.  C’était le bonheur total.    

Plus le temps passait, plus la vie m’offrait de bonheur.  Tout le monde me connaissait et quand on me voyait avec un petit, on savait qu’il ne pouvait qu’être heureux en ma compagnie.  Chaque geste le manifestait.  Que d’impatience entre deux lettres quand il retournait en Ontario.  Cette amitié dura jusqu’à son mariage bien des années plus tard.  Ce qui prouve bien que la pédérastie n’écarte pas le petit gars de sa nature profonde.            

Quand Meech est arrivé, que le référendum annonçait la possibilité d’un Québec indépendant, Tuan devenu un homme, et un peu ivre, à la fin de la soirée, pleurait comme un veau.  Il croyait qu’il serait impossible de se revoir après le référendum puisqu’on lui faisait croire qu’il y aurait une frontière entre le Québec et le Canada.   Je comprenais sa peur, car il l’avait vécue au Vietnam.        

Ces mensonges politiques ont permis de semer la peur.  Notre système est à l’image des religions qui se nourrissent d’hallucinations pour diriger par la peur.  Quand tout va bien, il invente ses crises pour reprendre plus de pouvoir.  Et nous, les caves, on paye pour et on tremble comme une feuille d’érable au vent.        

Un autre élément extraordinaire de cette rencontre divine fut la découverte du bouddhisme.  Tuan était bouddhiste.  Il ne connaissait aucune de nos culpabilités ou inhibitions sexuelles.    La culpabilité ou l’obsession naissent de la frustration. 

Dans cette philosophie, le sexe est strictement naturel ; malheureusement, je ne saurais dire qu’elle est sa position face à l’homosexualité. 

Je me souviens avoir discuté du sujet avec un jeune asiatique gai de Montréal qui m’avait dit que cette philosophie ne s’attardait pas au sexe ; mais qu’elle avait une autre obsession : le travail, le dépassement.   Ce qu’il prétendait encore pire.          
 
C’est un peu comme les musulmans, non seulement ils doivent vivre selon le Coran, mais les curés du temps de Mahomet ont inventé toutes sortes de livres saints pour prétendre devoir établir une vie quotidienne selon Dieu.  Cette bêtise a donné naissance à la Charia et toutes les aberrations que l’Islam véhicule.  Si Mahomet est un prophète, jamais Allah ne nous a demandé de vivre exactement comme lui afin que nous devenions nous aussi des prophètes. 

La religion est un commerce très payant… Tuan n’avait pas l’esprit corrompu par la religion. 

Radioactif 495

septembre 13, 2022

Radioactif 495

Texte de 2008, p. 943

La libération.          

La libération est un très long chemin, un voyage dans l’incertitude, l’aboutissement d’une expérience de réflexion.      

C’était normal que je ne réussisse pas à réaliser tous mes rêves, car ils ne dépendaient pas tous « que » de moi.  Et, même si je l’avais voulu, je n’étais pas peut-être pas prêt moi-même à ce combat.           

L’évolution se construit dans le temps, à travers les expériences bonnes ou mauvaises.  Et, mon appétit pour la liberté était encore diffus et illimité.  On a beau lire et apprendre, il y a des leçons que seule la vie peut apporter.  La connaissance passe nécessairement par l’expérience.          

L’indépendance du Québec est de toute évidence le moyen approprié pour améliorer le sort de tous les Québécois ; mais dans une démocratie, tu n’es pas le seul à prendre la décision, surtout si tu élimines la violence pour y parvenir.  En ce sens, j’étais comme des millions d’autres qui mettaient la main à la patte et s’impatientaient du temps requis pour ce changement fondamental.  Nous y sommes presque déjà parvenus. Mais, la majorité semble l’avoir oublié.       

L’indépendance n’est pas qu’un rêve ; c’est vouloir créer un endroit sur terre où vivre pleinement notre culture, ouvert à celle des autres, et aménager un pays où, autant que possible, il n’y aura plus jamais de pauvreté.  Un jour, l’humanité sera un pays, mais on en est encore bien éloigné.   

Le début des années 1970 fut une période où j’étais plus fanatique.  Il était un peu normal d’être excité par le vent de changement qui soufflait sur toute l’Amérique.  La libération était comme l’air que l’on respire.  La censure disparaissait.  La religion perdait son monopole de la morale.  La science nous prouvait qu’on s’était fait berner. 

C’était un parcours inévitable pour mieux apprécier le sens du mot démocratie.  Une formule qui exige une très grande tolérance et une ouverture aux autres, car, chacun raisonne selon sa propre expérience de vie.  C’était aussi l’adolescence avancée, même si j’étais déjà journaliste.  Une période où les exploits, les tentatives de toutes sortes prenaient toute la place.  Il faut se connaître pour apprécier les autres. 

Une période qui connaissait déjà la corruption du système économique et politique, mais qui savait aussi que l’évolution a pris des milliards d’années juste pour nous amener à être un animal.  Donc, il faudra aussi des millions d’années avant que l’homme sache vivre dans le bonheur.            
 
La vie était un nouveau carrefour.  J’étais encore aussi pédéraste que je le serai en partie toute ma vie, mais avoir passé une année avec un petit gars sans le toucher simplement parce qu’il ne semblait pas aimer ça donnait une nouvelle dimension à cet attrait irrésistible.  Au-delà du sexe, il y avait une forme intellectuelle, émotive de jouissance bien supérieure.  Platon avait donc raison?  Se retenir n’apportait-il pas une amitié encore plus profonde?  Ma liberté prenait des leçons de responsabilités.       

Si on commençait à s’interroger sur ce qu’est la pédérastie, le discours de certaines féministes (qui est devenu celui des féminounes) amenait de nouvelles interrogations. 

À les entendre parler, les jeunes n’aimaient pas leurs expériences sexuelles et mimaient sans cesse le consentement par peur de l’adulte.  J’avais beau creuser tous mes souvenirs, rien ne correspondait à cette prétention.  Pourquoi fallait-il mentir ainsi?  Était-ce parce qu’on prétendait que les homosexuels s’attaquent aux enfants? Et, pour maintenir cette peur de la liberté sexuelle en-dehors de l’hétérosexualité, il fallait faire croire que le plaisir retiré d’une aventure sexuelle devenait automatiquement une souffrance qui faisait du plus jeune la victime automatique.

Dans toute ma vie, tous les jeunes qui m’ont fréquenté ont toujours été heureux de ce que l’on vivait. Comment peut-on prétendre qu’une fellation est  douloureuse.  Il faut mentir pour ça.  Ce n’est peut-être pas le cas de la sodomie cependant. Mais, c’est vrai qu’on peut le regretter quand on tombe ensuite dans une atmosphère pudibonde où ce besoin devient le mal parfait. La honte peut conduire à la culpabilisation.

(Quand l’Église s’est mise à payer pour faire oublier que ses officiers faisaient le contraire de ce qu’ils enseignaient, devenir victime devint une affaire plus que  payante. 12-09-2022)          .

Il fallait entretenir les mythes de peur et de montres, c’est plus facile à faire accepter. 

Pourtant, si les jeunes avaient peur, c’était plutôt des adultes qui pouvaient les surprendre en s’amusant.  La peur des jeunes est une pure projection de la peur des adultes pour tout ce qui touche le mot sexe et tout ce qui l’entoure.  On y alla même de publicité à la télévision pour apprendre aux jeunes à avoir peur, à se méfier d’être suivi, la peur absolue de l’étranger qui ne pense qu’au sexe. Une paranoïa qu’on transformait en hystérie.          

Pourquoi chercher à créer autant de peur?  Tout le monde ne se fait pas violer, tout le monde ne déteste pas connaître un peu de plaisir et d’affection.            

Leur discours était difficile à suivre. Si un pédéraste prenait des mois avant de partager sa sexualité avec un jeune, c’est qu’il devait gagner sa confiance pour y parvenir comme s’il était impossible que ce soit simplement par respect pour ce que désire ce jeune. 

Si le pédéraste lui offrait des cadeaux, c’était pour le séduire, « l’enfirlawper », comme si ce n’était pas possible de vouloir juste faire plaisir à celui que tu aimes.  Tout devait reposer sur le mal, sur des intentions malveillantes.  Une vraie forme de jalousie qui te pousse à toujours croire que tout ce que l’autre fait est toujours mal.  Une projection. Si un jeune aimait ces jeux sexuels, on ne pouvait pas se servir de peur pour les dissuader. Toute la rhétorique féminoune s’écrasait.  N’importe quel pédéraste sait que certains jeunes adorent baisser les culottes et sentir la suite…  

Puis, grâce à Grand Gabriel, je commençais à perdre les peurs que je m’étais inventées en écoutant ce qui se passait en dehors de mon petit mon monde.  Je ne croyais plus que tu tombes en amour avec quelqu’un par malveillance.  Parce que t’es égoïste.  Je pouvais enfin comprendre ce qu’un jeune pouvait ressentir quand il était en ma compagnie.  Le fait de ne plus être aussi culpabilisé, la sexualité reprenait l’espace qu’elle aurait dû occuper durant toute ma vie.  On n’utilise que très peu de temps pour penser sexe quand on a autre chose à faire.

Pour une première fois, je travaillais sans relâche afin de créer les ressources dont j’aurais besoin pour accomplir mon travail d’enseignement.  Je ne me contrôlais pas encore entièrement, mais je devais apprendre à nuancer la tentation et la chute, comme disaient les curés.  Les réflexions ne portaient plus seulement sur les gestes, mais sur les motivations.  Je me serais menti si j’avais cru que ma pédérastie était étrangère à mon amour pour l’enseignement.  Mais, pour pouvoir enseigner, je devais apprendre à maîtriser mes doigts et me fermer la gueule, vivre en hypocrite.

Un silence qui appuie les valeurs féminounes, car en ne les répudiant pas, tu aides à les consolider. Elles obtiennent des millions pour faire valoir leurs idées.

Cet amour, cette passion prenait un nouveau visage avec le temps et les expériences.  Mon abstinence n’avait rien à voir avec la culpabilité, mais je découvrais qu’au-delà du physique, les jeunes sont une énergie  extraordinaire.  En plus de vibrer sur la beauté physique, sans le laisser voir, j’apprenais à vibrer sur la présence, la révélation de la beauté de l’esprit. Je les aidais à devenir des adultes responsables et libres.

C’était formidable et ça valait vraiment la peine d’apprendre à me retenir et passer à une nouvelle dimension de l’amour.  Je les regardais pour me stimuler et je me masturbais le soir pour ne pas en avoir trop envie.

C’est ainsi qu’ait née en moi la notion du consentement. Il ne peut y avoir plaisir que si les deux partenaires jouissent des gestes de leur rencontre. Tu ne peux pas donner de plaisir, si l’autre ne le perçoit pas comme un plaisir.

C’est probablement la raison pour laquelle les psychiatres ont diagnostiqué  quand je suis allé les rencontrer que je n’étais pas un danger pour un garçon. Ce qu’a réaffirmé le juge qui m’a condamné en 1996, ajoutant que j’étais un danger pour les institutions du pays et les neuf mois de prison qui sont allés avec, mettant aussi fin à ma carrière d’enseignant.

J’ai adoré enseigner parce que j’ai adoré mes élèves. En 15 ans, il n’y a même pas eu l’ombre d’une dénonciation, mais cela n’a pas suffi pour que je puisse à nouveau enseigner. J’ai demandé à André Boisclair alors ministre de l’immigration,  de pouvoir enseigner le français aux adultes et il m’a répondu de ne même pas envoyer mon cv. Aujourd’hui, on engage des enseignants sans diplômes et moi avec ma maîtrise, je rêve à ces beaux moments de ma vie alors que j’étais perçu comme un être humain.

Pourquoi cette injustice? Elle existera tant que la majorité croira que la sexualité est un crime en soi dès qu’il n’obéit pas aux normes acceptées par la très grande majorité.

Le consentement mutuel est à la base de toutes les relations humaines qu’elles soient sociales ou sexuelles.

J’ai proclamé ma pédérastie comme un appel à la tolérance et j’en ai payé le prix.

Par contre, aujourd’hui, les homosexuels ne sont plus considérés comme des abuseurs d’enfants et, comme moi, plusieurs ont pu adopter des enfants qui bénéficient de cette ouverture d’esprit. En ce sens, j’ai servi à quelque chose.

Radioactif 494

septembre 12, 2022

Radioactif 494

Texte 2008, p. 939

La crise = la bourse.        

La crise est un moyen de vider encore plus les poches des pauvres pour nourrir une bande de requins.           

Alphonse Caouette, propriétaire et président de la mine d’or la Thérèsa, au nord de l’Ontario — tous les travailleurs et actionnaires venaient du Québec — le disait quotidiennement : la bourse, c’est du vol légal, la mafia des riches. C’était loin d’être complètement faux. 
 
Par contre, Caouette avait la même folie que l’Église catholique en croyant que la bourse est un phénomène communiste.  Ça n’a pas beaucoup changé. Les Américains se croient déjà des socialistes dès qu’ils acceptent une loi qui nous paraît ici répondre tout à fait aux besoins de la population.     

Si la crise actuelle est directement liée avec l’avènement de l’internet, le cyber/espace économique et financier (cartes de crédit incluses), la bourse en est le moteur.  Tout le monde tremble parce que notre économie est basée sur l’investissement.  Il faut être riche pour faire de l’argent.  Tout le monde sait ça.  Les riches vivent dans un monde au-dessus des classes moyennes et pauvres.  Même s’ils sont peu nombreux, ce sont eux qui mènent même au-dessus des gouvernements.

Cependant, le visage économique est celui que la bourse veut bien donner aux portefeuilles.  C’est stupide que la bourse détermine la valeur d’un produit ou d’une entreprise.  La spéculation, c’est de la fraude.  Le marché mondial est ainsi devenu une bulle artificielle.  La réalité n’existe que sur les claviers.  Et, la crise, c’est qu’on « d’essouffle » la bulle pour revenir un peu à la réalité, avant que le capitalisme lui-même n’éclate.             
 
Dans ce cas, ce serait la catastrophe planétaire puisque tout est sous le contrôle de l’économie.  Les riches refusent de s’ajuster qu’entre eux.  Ainsi, tout le monde doit payer pour réparer les pots cassés.  

Les Américains continuent de produire des autos énergivores, même si on sait que plus ça va, moins ce sera possible pour les gens ordinaires d’en acheter.  Les riches n’ont aucune idée de ce que les plus pauvres vivent. Ils s’imaginent le monde à travers leur nombril.     
 
Caouette se croyait riche parce qu’on pouvait voir de l’or à la surface et dans les galeries. Ce n’est pas tout que la mine soit garantie par Dieu et Ste-Thérèse elle-même, il faut que l’on y retrouve assez d’or pour que son exploitation dépasse les dépenses.  Avec la Thérèsa, la mine était comme le ciel à la fin de nos jours.  Une belle promesse, un prospect. Un rêve pour ignorants. Et, elle a fait faillite comme le système est en train de le vivre présentement. 

Si la crise emporte les industries, nous nous retrouverons comme en 1929 à faire la queue pour manger.       

C’est pour ça, qu’au lieu de faire des élections, de continuer les petites guerres entre partis, les politiciens auraient dû s’entendre pour garantir que ça n’arrivera jamais chez nous.  Mais non, on veut le pouvoir parce que le pouvoir, c’est la distribution de la manne entre ses amis.  Plus le privé l’emporte, plus les riches se graissent la patte

Il n’y a pas un parti politique qui y échappe et aucun qui ne réalise des projets sans en faire bénéficier ses petits amis.  Exemple : Orford (tous les requins sont revenus avec la possibilité de voir Charest élu).  

La santé est le rayon de l’exploitation par excellence parce que les professionnels savent qu’ils ont le monopole absolu. On investit ainsi dans le béton plutôt que dans le personnel.           

Quant à l’éducation : se battre contre le projet de bibliothèque à Magog, c’est crier son ignorance et le désir de le demeurer.  On parle de rattraper la perte de milliers d’emplois, en remplaçant les industries fermées par des industries de pointe.  

Est-ce qu’on ignore l’importance de la qualification des travailleurs qui est exigée pour envisager la création d’un tel niveau d’emploi?  Pensez-vous que des compagnies dont l’avenir repose sur la haute instruction de ses travailleurs iront s’installer là où les gens ne veulent même pas d’une bibliothèque municipale?  Dans une ville où seule l’industrie des petits vieux (les condos) se développe?  Belle connerie !       

Le meilleur moyen de se sortir de cette crise c’est de créer de l’emploi, de combattre la fermeture d’usine, créer des projets structurants.  

Dans un cas de crise, l’important c’est la population.  Le privé cherchera toujours à s’en mettre plus dans les poches.  Par exemple, on sait que plus on consommera d’essence plus les prix seront élevés et pourtant avec une petite baisse temporaire des prix, on oublie déjà cette vérité fondamentale.  Le marché crée le prix.

Le pouvoir et la domination sont les véritables démons des riches ; mais il ne faut pas penser qu’on y échappe parce qu’on est pauvre.  Tout le monde veut toujours plus d’argent.

Le carrefour. (Revu en 2022)    

Ma vie est divisée en quatre parties dont le commencement est la liberté et la fin inéluctable est la prison parce que les gens voient encore la sexualité avec l’œil des religions plutôt que la science. Elles entretiennent la honte et la culpabilité. 

Est-ce parce que je suis trop fou pour trouver ce qui m’y conduit ou simplement parce que j’ai trop de principes pour accepter le genre de société dans laquelle je vis? 
 
Je ne crois pas dans notre civilisation dégénérée depuis l’empire romain.  Les religions sont aussi intelligentes en économie qu’en sexualité.  Elles ont les deux pieds coulées dans le ciment.

Le sexe sans violence est une richesse, non quelque chose qui nous réduit à l’animal comme le disait la religion.   

Je crois dans la démocratie et les droits de l’homme.  Je crois dans l’autonomie individuelle.  Je ne crois pas dans les péchés de la chair, une obsession qui nous empêche de s’ouvrir aux autres et de jouir de la vie.   Aucun homme ne s’épanouira, « si le grain ne meurt ».  S’il n’apprend pas à s’accepter dans sa nature profonde.

S’il n’y a pas de changements, nous demeurerons l’animal rapace de la planète. Nous consommons trop pour permettre à la terre de respirer. Il y a déjà surpopulation. Être gai pourrait être le moyen le plus économique de sauver notre planète, mais le système économique a besoin de plus de consommateurs pour continuer à faire plus de profits.    

Suis-je fou ou est-ce que je vis dans peau d’un monstre qui s’ignore? Tout dépend évidemment de l’angle avec lequel je regarde l’ensemble de ma vie. 

La seule chose que je me reproche, c’est de ne pas avoir été plus charitable, plus aimant et ainsi désobéir encore plus à l’intolérance quasi-génétique des humains face à tout ce qui est sexuel.    

Je regrette d’avoir abandonné Petit-Gabriel pour sauver ma vie, mais avais-je vraiment le choix?  Puis-je vraiment aider Shuhed des griffes de la drogue? Il vit en Ontario, à des milles et des milles de chez moi?  Je n’ai plus d’argent, plus de travail ; mais je suis heureux comme retraité. J’écris et je corrige.           

Petit, j’ai surtout découvert, grâce à Barnston, le plaisir de vivre.  Même si mes limites physiques me valaient un peu la surprotection de ma mère, une femme extraordinaire qui se débattait à «élever» six gars et deux filles, je filais le parfait bonheur. 

C’était l’époque éponge. Celle où tu bois et tu crois tout ce qu’on te dit.  Donc, celle des grands mouvements intérieurs de fascination et de peine absolue. 

Grâce à cette enfance, je crois que jamais je pourrai dire que la vie ne mérite pas d’être vécue.  Il suffit de voir la misère des autres pour apprécier la ouate dans laquelle tu vis. 

On a beau chialer contre le Québec, c’est un des meilleurs endroits à vivre sur terre, surtout si on reste ouvert.           

Plus fascinant, c’est de constater jusqu’à quel point les handicapés en général savent apprécier la vie, c’est à faire honte à ceux qui se lamentent tous les jours sur leur sort alors qu’ils ne manquent de rien, sinon de pouvoir jouir d’eux-mêmes parce qu’ils ne savent pas s’aimer assez pour aimer les autres.           

L’enfance et l’adolescence sont des périodes de pur narcissisme. Tu es le nombril du monde et ton monde s’impose à celui de tous les autres.  Tu as de la difficulté à comprendre les différences, encore plus de les admettre comme aussi valables que tes propres valeurs.   J’ai été très longtemps adolescent.

En ce sens, ma pédérastie, qui est en soi, je l’admets, une déviance si on croit que le but unique de la sexualité est la procréation, m’a ouvert aux autres. J’étais fasciné par le gigantisme de tout ce que tu as à apprendre et être fasciné.   Ma curiosité n’avait aucune limite.  J’étais l’obsédé des petites quéquettes à découvrir, des visages angéliques et des beautés pures.  La beauté m’a toujours subjugué.  J’étais le vide qui aspirait à être comblé.     Je rêvais d’un monde dans lequel tout le monde serait heureux.  

J’étais un point d’interrogation ambulant qui découvre avec le journalisme que notre monde est parfois très pourri.  Un gars qui à cause de ses amours ne peut s’attendre qu’à être brûlé sur le bucher de la morale. 

Une première étape de découvertes sexuelles qui ont abouti dans une cellule de prison. Cela m’a tellement rendu fou que je me suis pris pour un grand mystique, jusqu’à ce que je redécouvre que j’ai été heureusement créé de  «chair et d’esprit ».  Et la chair fait aussi partie de la Beauté. 

L’amour est un niveau de vibration.  De champs magnétiques qui s’osmosent. 

Une expérience qui a tranquillement modelé ma deuxième vie. Le révolté qui rejette le monde parce qu’on lui interdit de vivre le Beau, le Bien, l’Amour.  Des années de culpabilité à rechercher les moyens de changer et de cesser d’être «un mauvais garçon».          
 
Heureusement, la vie s’est chargée de prouver que les scrupuleux sont les malades, une maladie que l’on appelle la religion parce qu’elle condamne tout ce que nous sommes vraiment et oublie que son rôle est d’amener les hommes à se comprendre et vivre heureux. 

Les religions sont des formules de mensonge, d’orgueil, d’hypocrisie, de bourgeoisie et de soumission.                 
 
Ma vérité intérieure m’attendait dans le métro.  Daniel a fait surgir l’écrivain en moi. Trop tôt?  Peut-être.  Ça permis aux critiques de me traiter comme un moins que rien.  

J’ai constaté dans le péché que le péché est une invention, un moyen de se mépriser et permettre ainsi aux autres de te dominer et de te vider les poches.  Le péché est une forme de mesquinerie. Une invention faite pour dominer les autres par la honte et la culpabilité.        

L’intolérance est possible qu’avec le rétrécissement de l’horizon de la réalité devenue épaisse comme une feuille de papier ou l’épaisseur de ton égo.  Un point dans l’infini.   

La vie m’a prouvé que la culpabilité est une maladie de l’âme et qu’à part l’égoïsme et la violence, on n’a absolument rien à se reprocher.   Cette découverte m’ouvrait à l’âme des enfants.  Une beauté encore plus grande que la nature, que la création, une fascination devant l’intelligence, l’authenticité, la spontanéité. 

Bien évidemment, si ce voyage m’a conduit à ce nouveau regard sur la vie ; les étroits d’esprit ne pouvaient que s’en prendre à ma liberté. J’ai revisité les cellules ; mais cette fois, je me connaissais assez pour créer les prochaines années de ma vie à sculpter des connaissances.      

Tous les ingrédients étaient là : Daniel et Grand Gabriel.   L’expérience familiale avec Suzanne, Patrick et Yanie me fit découvrir la difficulté de vivre ses principes au jour le jour.  La liberté a besoin d’encadrement.

La révolution dans l’enseignement, l’école libre qui ne m’a pas amené à croire encore plus dans la liberté, mais à découvrir que la liberté ne peut pas exister sans discipline.     

La discipline est un état essentiel à l’équilibre.  Une nouvelle étape axée sur la découverte de la joie, du plaisir à donner.  Une découverte d’une limite naturelle : la responsabilité. 

Dorénavant, je serai professeur. Professeur de langue, français et anglais.       

Quel chemin j’avais parcouru!  Quand je suis entré journaliste à la Tribune de Sherbrooke, à 17 ans, j’avais plus de fautes que de mots dans une phase très courte. Maintenant, j’ai plus de 20 livres, même si je suis le seul à les avoir lus.

Et, je me demande du haut de mes 79 ans, si j’ai réussi ma vie.

Le regard des autres est toujours une forme de crucifixion, car les autres, qui ne partagent pas ton point de vue, sont en plus en grand nombre et écoutent béatement ce que les supposés experts de la vie leur ont dit de faire.        

Par contre, ceux que j’ai entraînés dans cet amour de la liberté ont été coffrés comme moi et certains y ont même laissé leur vie. Comme disait un de ceux-là : je veux que mon suicide soit reconnu comme un assassinat.  

En suis-je vraiment responsable ou est-ce le fruit de la société qui condamne ceux qui ne pensent pas comme les autres? 

J’appréhende l’avenir comme me l’a décrite un de mes amis qui lisait dans le futur : tu souffriras le martyr.  Ta mort sera affreuse. Et, je la vois venir.

Radioactif 493

septembre 11, 2022

Radioactif 493

Texte de 2008, p.934

Les étapes de développement.

Freud indiquait qu’il existe des étapes de développement de la sexualité chez tous les individus, quoique celles-ci ne se vivent pas d’une façon uniforme et au même âge pour chaque individu. C’est donc manquer de respect à la nature, de créer un âge de consentement.                          

La force de la libido personnelle et l’environnement sont des éléments prépondérants pour un développement normal. 

Et, ta sexualité est fondamentale dans le développement de ta personnalité. La vie est faite du passage d’une période de développement à l’autre, et parfois, nous pouvons vivre une régression qui soit tout à fait normale.  

J’ai toujours pensé que la pédérastie, tout comme la pédophilie, est une forme de fixation à une étape de développement précédent, la découverte du pénis, qui emprisonne l’individu dans un éternel besoin d’enfance, d’affection et de jeux.  C’est comme si un doute permanent de ta valeur s’installait d’où la peur de passer à un autre niveau de relation avec les autres.       
  
J’avais même surnommé les pédérastes des amourajeux pour indiquer l’aspect fondamental de cette orientation sexuelle éminemment peu répandue.  La pédérastie s’exerce souvent comme un jeu, un jeu de l’amour.       
 
En ce sens, même si l’individu n’y peut absolument rien, il est attiré que par cette fixation.  Ce n’est pas en le traitant de malade mental (ce qu’on disait aussi des gais) qu’on lui permet   d’évoluer.  Au contraire, cette mésestime de soi apporte d’autres problèmes qui ne sont que de fausses solutions– l’ascétisme, par exemple —  Ces solutions n’ont pas le résultat escompté.  Plus un problème t’obsède, plus tu t’y enfonces. Plus on te pointe du doigt, plus t’as de chance de développer une paranoïa. Plus tu as de chance de développer d’autres phobies.

Comme on le sait, la sexualité chez les plus jeunes est une exploration pour répondre à la question « pourquoi ». C’est normal, c’est la période de la découverte, de la tentative de comprendre la vie et surtout de faire comme ses parents.  Donc, pour les jeunes, le mal vient de l’esprit des adultes.  Les scrupules sont comme une empreinte primaire qui guidera à jamais ta façon de percevoir.     

En ce sens, les parents doivent répondre aux questions des jeunes ou être responsables du malheur de leurs enfants. 

Selon notre morale collective, le silence et la censure ont toujours prévalu et c’est ce qui, à mon avis, constitue un viol de conscience, car ça tue l’autonomie individuelle.  Être scrupuleux, c’est avoir honte de soi.  Être exhibitionniste, c’est une trop grande valorisation de soi.     
 
On n’a pas besoin de se promener nus à toute heure de la journée pour faire montre d’ouverture ; mais réagir comme si c’était la fin du monde dès qu’on voit un corps nu, c’est maladif.  On devrait être fier de cet instrument extraordinaire qu’est le corps.  Pour les religieux, disons que le diable a refusé la corporalité, ce qui constitua le premier et le plus grand des péchés.  Ainsi, les pécheurs ne sont pas ceux que l’on croit ; mais ceux qui rejettent leur réalité, les scrupuleux, ce qui conduit nécessairement à une mésestime de soi et l’incapacité d’aimer.  Au pire, c’est une paranoïa.         

Vers cinq à six ans, les jeunes abandonnent carrément l’intérêt pour leur sexualité pour une raison fondamentale : en principe, il a eu réponse suffisante à leurs questions et en pratique, le jeu devient le centre de leur univers où s’implante tranquillement le plaisir.  Le plaisir est fondamental dans le développement.  Sans le plaisir, nous n’existerions pas.  La vie doit être un plaisir en soi pour qu’elle ait un sens.       

Puis, vers dix ans, en principe, le jeune découvre, grâce à ses hormones, que son petit zizi ne sert pas qu’à pisser ; mais aussi à procurer beaucoup de plaisir.  Le plaisir passe de l’affection, de la tendresse à une forme plus recherchée, à la génitalité.  Le plaisir est alors perçu à des zones plus spécifiques, quoique le corps entier soit demeuré objet de sexualisation. 

Le sexe devient un plaisir qu’il cherche à partager et dont l’orientation sexuelle lui échappe totalement.  Il n’y a pas de mal tant que tu respectes l’autre puisque ton désir est inconscient et qu’à moins de te servir de violence ce ne peut être qu’un plaisir qui se multiplie.       
 
Dans mon cas, je dois avoir été adolescent jusqu’à 30 ans puisque jusque-là ma vie était complètement réglée en fonction de la survie et du plaisir.  Quand tu es adolescent, c’est difficile de trouver un métier qui te convienne et qui te force à te surpasser.  Peut-être que je me serais découvert homosexuel plus tôt si j’étais né dans un monde moins débile et plus ouvert.  J’aurais peut-être été hétéro si j’avais rencontré la femme de ma vie.  J’étais ouvert à tout.             

Même si je n’ai pas eu de grands sermons pour me faire peur des homosexuels, ce que les adultes et les journaux affirmaient suffisaient pour que je m’en fasse une idée affreusement laide.  Les homosexuels étaient des psychopathes et tout ce qui les intéressait c’était la sodomie.  Pas d’homo, sans enculage.  Puis, les poignets cassés se sont ajoutés à cette perception que la société véhiculait pour nous forcer à ne pas être homosexuel.  La honte d’être différent devait nous servir de rempart aux tentations. Puis la culpabilité.  Le plaisir est plus fort que la peur.  La haine de soi et celle des autres.  Alors, la religion devenait une raison d’haïr les autres plutôt que de les aimer.  Et, c’est ce qui m’a le plus écarté de la religion parce que je préférais l’amour.      

Avec le temps, le plaisir à cédé le pas à la responsabilité.  Puis, en rencontrant Grand Gabriel je franchissais un autre pas.  Je constatais que les gais peuvent être extraordinaires, très sensibles et amoureux du Beau.  Et, un pénis, ça fait aussi partie du beau.

J’en avais un culte disproportionné par ma curiosité.  Apprendre l’existence de la Grèce Antique, c’était comme apprendre qu’on m’avait menti depuis des décennies…  De là, j’ai décidé de proclamer ma pédérastie : pour qu’elle soit comprise, pour combattre le fanatisme ani-homosexuel.

Je n’ai jamais nié que pour la multitude des gens cette attirance vers les petits gars est maladive, sale, mauvaise ou perverse.  La vie m’apprenait le contraire et je préfère croire ce que je vis à tous ces mensonges qu’ils nous font avaler comme étant la Vérité.  Les religions sont toutes malades quand il est question de sexualité.       

Je ne sais pas pourquoi, mais parler de cul maintenant, c’est plus intéressant que la campagne électorale. 

Grand Gabriel, le généreux.      

Grand Gabriel n’était pas qu’un mentor.  C’était aussi un amant très généreux.  Avec lui, je bénéficiais du privilège de ce qu’apporte une renommée internationale, moi, qui doutais même de ma capacité à survivre.

J’ai toujours été financièrement pauvre.  Je vis depuis toujours à la cenne près et je venais de découvrir comment il était facile de se faire cruiser dans les bars gais.

J’adorais être objet de la lutte à savoir lequel des deux ou plusieurs prétendants m’amènerait dans son lit.  Il fallait être très gentil pour m’intéresser.  J’étais jusque-là le petit gars « objet  » et ça me plaisait énormément.   

Grand Gabriel venait tout changer.  Avec lui, je rêvais de stabilité. J’adorais me sentir aimer pour vrai.             

Grand Gabriel était d’une générosité sans borne et m’offrait des repas tels que je n’aurais jamais su m’offrir.  Il n’y a peut-être pas que les femmes qui se servent de la nourriture pour séduire.  On ne désire peut-être pas ce qu’on ne connaît pas ; mais en faire la connaissance est une petite richesse, une petite tentation de plus.   

Je n’avais pas besoin de me demander si je lui plaisais, ses regards répondaient à la question.  Son attention pour mes progrès à l’université témoignait de son intérêt pour moi.  Pourtant, je demeurais parfaitement libre.  Il me savait pédéraste et incapable de résister à la beauté d’un petit gars.            

C’était donc nouveau de croire que je pouvais avoir une certaine importance existentielle pour un autre individu, un attrait qui soit différent de la recherche exclusive de mon petit pénis.  Grand Gabriel n’avait aucun intérêt envers la sodomie.  Ce qui faisait bien mon affaire.  Je déteste la sodomie.  Je n’aime pas souffrir pour jouir.   

Ce fut probablement important quant à ma capacité à jouer le rôle du «désiré».   Contrairement, à ce que l’on disait, je ne ressentais aucune honte de me sentir parfois un petit prostitué, simplement parce que ce choix de vie me permettait au moins de vivre une nouvelle expérience et de me revaloriser.  J’étais désiré. Une valeur profondément féminine, mais qui existe aussi chez les gars quand on se connaît et l’on sait l’admettre.  J’aimais plaire.  Aimer et être aimé est un besoin tout aussi essentiel à la vie que l’oxygène.    

D’autre part, la «petite vite» était tout ce que m’avait apporté la drague dans les milieux gais.  Voir et laisser voir.  Au mieux une étude des chiffres 6-9.  Tu allais avec des gars, tu baisais et le lendemain ni vu, ni connu.  Next!           

Avec Grand Gabriel, je me sentais aimé.  Le lit avait bien évidemment une grande importance : on n’était pas deux masochistes qui ne se touchent pas.  Le lit, c’était notre terrain de jeu.  Mais, l’affection se poursuivait autrement en dehors du lit.               

Mes études avaient autant d’importance pour lui que mes inondations éjaculatoires.  Et, je me sentais grandi dans cette relation.  J’étais en train de me transformer en adulte.             

Je n’avais plus à me demandais comment un petit gars peut réagir à mes désirs.  Cette fois, j’étais dans sa situation, j’étais le jeune.  J’avais aussi toutes les raisons de constater la preuve que la pédérastie vécue avec amour est la plus belle des choses, même si elle est interdite.  J’étais ravi d’être le «serin».  C’est tellement bon de se sentir désiré.       

Par ailleurs, nous avions tous les deux nos petits défauts.  Nous aimions tous les deux le vin, bien manger et jouir de la vie.  Nous buvions trop.  

Quand Trudeau faisait des coups de cochon au Québec, mes brosses se terminaient dans un langage extrêmement violent parce que Grand Gabriel connaissait Trudeau.  Ce n’était pas sa faute, ils avaient fréquenté les mêmes jésuites. Ils allaient au collège ensemble.  Quand Trudeau a rapatrié la constitution canadienne et écrasé tous les désirs du Québec en trouvant toutes les hypocrisies possibles pour nous rejeter, je suis verbalement monté aux barricades.  Ainsi, Grand Gabriel disait que si j’avais tué tous ses amis, comme je le souhaitais ce soir-là, nous serions morts noyés dans leur sang.  Effectivement, nous nous étions tellement saoulés que le lendemain matin nous nous sommes réveillés dans les bras l’un de l’autre, couchés sur le plancher.   

Grand Gabriel compensait mes grands élans révolutionnaires par sa patience et sa détermination à me maintenir à l’université.  Il emporta d’ailleurs son pari.  J’ai complété mes études.  Et, j’ai commencé à trouver ridicule mes grands élans patriotiques, car je crois fondamentalement dans la non-violence et la démocratie. 

Même si j’étais noir de rage contre Trudeau, personne ne bougeait et on avalait son arrogance.  Comme on le fait présentement avec Charest.  Grand Gabriel me calmait le pompon en me disant que Trudeau voulait l’indépendance tout autant que moi, mais à cause de sa position, il devait écraser le Québec pour garder l’emploi.          

Grand Gabriel connaissait mes professions de foi pour ne pas dire mon fanatisme en faveur de l’indépendance du Québec. 

J’avais réuni tous les changements dont je rêvais sous le terme vague de révolution. 

Pour moi, la révolution c’était un synonyme absolu du mot « changement».  J’étais envahi par le mauvais sort des individus et je croyais que je pouvais aider à le changer.  C’est un des aspects positifs de la religion : créer un idéal.      

D’autre part, toutes les réflexions m’amenaient à constater que la violence n’a rien à voir avec la révolution.  La violence est l’acte des faibles.  Elle sert le système parce qu’elle justifie la répression et les gens se tournent toujours plus vers la droite, vers le père répressif.  Ils s’imaginent qu’il rétablira la sécurité, même si pour cela, il doit vendre votre linge sur la place publique. 

Ce n’est pas pour rien qu’il y a des services secrets.  Ils effectuent les coups de cochon pour les attribuer à l’ennemi. Ça justifie d’augmenter les impôts pour retrouver la sécurité.  On retrouve cette tactique en prison et c’est comme l’anti-virus 2009.  Tu dois payer pour te protéger de lui parce qu’il t’a infecté en te proposant de te protéger.

En d’autres termes, j’évoluais et j’en étais bien content. 

Radioactif 492

septembre 10, 2022

Radioactif 492

Texte de 2008, p. 931

Tout s’explique…

Quoique je ne comprenne pas encore ce qui s’est passé chez mon amie, elle m’a affirmé qu’elle savait maintenant que je n’y suis pour rien.    

Ça me rappelle le cas de mon ami Paul – Hervey qui est presque mort de peur parce qu’il apparaissait des photos obscènes sur son ordinateur, sans aller voir les sites pornos.  Ça l’insultait.  Il se croyait piégé par la police.            
    
Je ne connais pas assez l’internet pour pouvoir l’expliquer, mais ça semble s’être dissipé comme c’était venu.  Je me suis toujours demandé pourquoi on fait un plat avec les voyeurs si de telles images peuvent t’arriver dans la face sans jamais les avoir commandées. Est-ce vrai?  Est-ce possible?  Un moyen de propager la peur? 

Une chose est certaine si on vivait dans une société qui n’exagère pas les dangers de la pornographie (qu’on mélange souvent avec la nudité) on n’aurait pas de campagnes de scrupuleux (es) qui nous empêchent de vivre comme on veut tant qu’il n’y a pas de violence.         

Pour ce qui est de l’anti-virus 2009, c’est vraiment un virus.  Il est tellement performant qu’il faut avoir recours à des spécialistes.  Ce fut ce matin à Magog l’alarme générale.  Pourquoi?   Je ne sais pas, mais plusieurs avaient été infectés.  Dans un petit coin, on propose d’acheter le logiciel.  Certains se seraient fait prendre.  Belle affaire!  Une arnaque.  Payez nous pour être protégés contre nous.  Malheureusement on ne peut même pas prévenir les gens efficacement, car dès que ce virus apparaît sur nos écrans, c’est trop tard, il est déjà dans notre machine.  Heureusement, on ne peut pas le passer aux autres.  Il n’est pas contagieux.       

Encore plus curieux, j’ai eu un courriel intitulé : Obama children kidnapping.  Je n’ai pas osé l’ouvrir.  J’aurais peut-être dû. C’est bien la première fois que je souhaite qu’un policier lise vraiment mes blogs.  Était-ce un avertissement?  Obama, c’est l’espoir, un monde nouveau.  Je crains pour les USA, ils sont assez fous pour laisser tout le monde s’armer et maintenant on est durant une crise. 

 Le super capitalisme.     

Je viens de terminer de lire un livre plus qu’intéressant pour comprendre, en partie du moins, le comment fonctionne l’économie capitaliste.  Il s’agit d’un livre de Robert Reich, professeur à l’université de Berkeley, le super capitalisme — Le système choc entre le système économique émergent et la démocratie. — C’est aux Éditions VUIBERT, à Paris. 

Bien évidemment quand j’y ajoute ma petite touche personnelle,  même si le bon professeur demeure un bon chrétien convaincu, c’est une confirmation que notre système est un nid de bandits légalisés, sauf qu’il nous fait bien comprendre que nous en sommes presque prisonniers à vie, car non seulement nous sommes les consommateurs qui veulent que tout coûte le moins cher possible, mais aussi et en même temps, les investisseurs qui veulent que ça rapporte le plus .  

Même nos croyances religieuses, à cause des lobbies extrêmement riches qu’elles entretiennent, jouent un rôle primordial dans la grande marche mondiale du marché des concurrences.  Les religions font toutes les différences et gèrent la planète en nous forçant à agir selon telle ou telle morale qui elle appuiera telle ou telle industrie ou tel ou tel système politique.  Le fanatisme est devenu un instrument économique privilégié dont le nombre fait la force.          
 
Il aurait suffi de parler de la réalité cybernétique (bourse, transaction de concentration, devenir la grenouille et le bœuf) pour comprendre la crise économique actuelle : la supercherie du millénaire.  Les pauvres qui sauvent les riches par l’intermédiaire des gouvernements.

Il sera intéressant de voir quelle sorte d’état dirigera Obama, car on est plus prêt que jamais de l’implosion.  Une trop grande partie de notre économie n’est qu’une bulle cybernétique.  S’il n’arrive pas à modérer les pompons des riches, il est bien évident que ça éclatera.  Et, si les États-Unis se ramassent dans une guerre civile, nous aurons bien de la difficulté à empêcher les acteurs extérieurs (Russie, Iran, magnats du pétrole, Chine, etc.) de vouloir reprendre le contrôle perdu. 

En ce sens, même si M. Sarkozy ne m’apparaît pas comme le grand Moïse des temps modernes, il a prôné un élément essentiel du changement qui doit venir : s’il veut survivre le capitalisme doit s’humaniser.  C’est vrai partout dans le monde, même dans les pays communistes ou chez les magnats du pétrole.  La misère a atteint un niveau de saturation intenable.  Est-ce qu’on peut encore changer ou si tout va éclater d’un coup?        

Dans ce livre, on entrevoit que nous vivons dans une fausse démocratie.  Qu’on le veuille ou non, les multinationales ont plus d’influence sur nos vies que nos propres gouvernements.  Le pire modèle de système, c’est la fédération.  Le système fédératif concentre les pouvoirs entre les doigts de quelques-uns et élimine la possibilité de gérer la vie de façon originale.

C’est d’ailleurs le problème du Canada.  Qu’on le veuille ou non, il faut en venir à l’évidence : le fédéralisme renouvelé, c’est un échec absolu.  Et ce système est bel et bien celui que défend Jean Charest.       

Il semble que le gouvernement Charest veut éliminer les cours d’arts au secondaire.  Si c’est le cas, c’est une décision à décrier le plus tôt possible.  Les arts servent aux jeunes quant à leur développement individuel.  Avant de couper les arts, on devrait se débarrasser de toutes formes de cours de religion ainsi que de l’anglais écrit avant le secondaire. 

La religion n’a pas d’affaire à l’école.  Si on veut exercer notre religion et que nos enfants apprennent ce qu’elle préconise, on a qu’à la vivre chez soi et dans le temple de sa communauté.  L’état doit être laïc.             

Ça ne contrevient en rien aux droits individuels.  Tout individu a droit à la religion de son choix et le droit de la vivre dans sa communauté ; mais aucune religion n’a le droit au prosélytisme.  L’adhérence est libre, aucune religion n’a le droit de forcer les gens à respecter des rites qui ne leur conviennent pas.  Il y a une différence entre les dogmes et les rites.         

Nos grands savants du Québec font mine de l’ignorer, car le respect de la religion se traduit strictement dans le choix suivant : le multiculturalisme fédéraste ou le Québec français et laïc.     

Le Québec a assez souffert de la noirceur de la censure pour se rappeler que la morale que l’on nous a imposée est un viol de conscience collectif.

Radioactif 491

septembre 9, 2022

Radioactif 491

Texte de 2008, p. 926

Mme Marois : premier ministre.            

Aujourd’hui, avec la nationalisation de l’Hydro, Mario Dumont a droit au prix de l’idée la plus idiote de la journée; mais ça permet de mieux comprendre les libéraux qui crient contre une possible éventuelle augmentation des tarifs d’électricité alors qu’il n’y en a jamais eu autant depuis qu’ils sont là. 

Beaux hypocrites !  J’ai déjà hâte au 9 décembre. 

(Aujourd’hui, j’ai beaucoup de respect pour Mario Dumont. Je comprends mal aussi pourquoi Robert Bourassa était mon ennemi puisqu’on partageait bien des points de vue. Je suis probablement devenu moins fanatique. 8 septembre 2022)

 
La maladie religieuse

En Afrique, une jeune fille de 13 ans a été violée.  Les responsables religieux de ce pays demandent maintenant qu’elle soit lapidée.  Jusqu’où la folie ira-t-elle?  Faudrait-il interdire l’Islam fanatique à travers le monde?  Qu’attend l’ONU pour intervenir contre cette stupidité déguisée en religion?  Faudrait-il que seuls les pays qui respectent la séparation de l’Église et de l’État aient droit de participer à l’ONU?   La Charia devrait être interdite partout dans le monde. Les religions sont une forme de maladie mentale.  Une schizophrénie.        

Nous ne vivons plus au temps de Mahomet.  D’ailleurs, on ne retrouve aucune de ces folies dans le Coran.  Nous avons, ici, au Québec, les féminounes qui nous cassent les pieds avec la police sur la pornographie et le refus au droit individuel de vivre ta sexualité comme on l’entend.  Elles respectent le droit des autres d’y participer ou pas ; ça n’a rien à voir avec cette folie religieuse qui permet de condamner à mort pour des raisons sexuelles.  Tu n’es pas violée parce que tu l’as demandé. C’est arriéré pas à peu près ; vouloir imposer la mort contre une jeune fille de 13 ans violée, c’est de la folie furieuse.       

Qu’on emprisonne le gars qui l’a violée, je suis bien d’accord.  C’est tout ce qu’il mérite ; mais pas la victime.  Qu’est-ce que l’ONU attend pour reconnaître l’égalité des sexes? Aucun mâle n’a le droit de violer.              

Les lois de la Charia sont un déni des Droits de la personne et tous les musulmans de ce monde devraient dénoncer cet abus religieux.  C’est à cause de ces stupidités que les Occidentaux se détournent de la religion musulmane qui soit dit en passant, sans la Charia, vaut bien la religion catholique ou protestante. 

Cette folie n’a rien à voir avec la religion, c’est un fanatisme maladif, politique autant que religieux.  Le religieux est une sorte de frontière non inscrite.  Un endroit où l’on vit en fonction de ce que l’on croit.  Plus on est fanatique, plus on est fermé aux autres.  

La Charia peut se répandre en Afrique parce que ce continent est la terre par excellence de la domination des dictateurs aidés par les pays impérialistes dont la Russie et la Chine. Les pays occidentaux ne sont pas mieux.

Qu’on le veuille ou non, il faudra un jour : ou éliminer définitivement la guerre en renouvelant définitivement la carte géographique par idéologies religieuses ou une quatrième guerre mondiale.            

Poutine est un malade qui croit encore dans la domination soviétique.  Par contre, les esprits libres en Russie le sont tout autant que dans n’importe quelle partie du monde.  Qui l’emportera?   Les vieux rêves du passé ou l’avenir de l’humanité? 

La justice sociale se situe entre le communisme et le capitalisme, un peu des deux.    Si on laisse les religions nous mener par le bout du nez, on s’en va inéluctablement vers la quatrième guerre mondiale.  Qui sera capable de mettre un peu d’intelligence dans la tête de nos dirigeants ? 

Bizarre de problème.       

Par hasard, j’ai commencé à avoir de drôles de problèmes d’ordinateurs…

Mon ordinateur serait infecté par le virus anti-virus 2009. On y retrouve entre autres Microsoft .Windows Security center.  Un peu normal parce que de temps en temps, j’aime aller me rincer l’oeil.  Par contre, je n’en sauvegarde aucun. 

Tout a commencé quand la première page fut totalement modifiée.  Il y est apparu des couleurs que je n’ai jamais demandées.  Par contre, je suis assez nul sur internet que j’ai pensé avoir touché un endroit qu’il ne fallait pas, introduisant ce changement.  Puis, j’ai commencé à recevoir une page pour éliminer les virus. 

Si je ne le fais pas, je perds tout.  C’est pourquoi, je ne pouvais pas écrire mes carnets (blogs).  Les textes n’apparaissent plus après le manège de l’anti-virus 2009.  J’ai donc communiqué avec le service de protection de Cogéco puisque je paye pour être protégé par eux.  On m’a dit que quelqu’un essayait de prendre possession de mon ordinateur et que celui était infecté. 

Cependant, aucun danger pour ceux avec qui je communique, dont mon carnet.Mais, vu qu’il disparaît après un certain temps, j’ai constaté que je peux en écrire des petits bouts, sauvegarder et le texte apparaît.  C’est que je fais présentement, en attendant qu’un spécialiste vienne voir ce qui se passe.

Comique, car je suis à lire un livre sur l’économie et le fait que les maisons comme Google et Yahoo ont décidé de coopérer pour dénoncer les dissidents en Chine.  Pour avoir le marché, ces services doivent moucharder les dissidents ainsi que les gens qui s’intéressent trop aux choses dites sexuelles. (À date, j’ai recommencé deux fois, c’est la troisième). 

Jusque-là, c’est presque normal. C’est évident qu’il doit y avoir une gagne de policiers qui surveillent ce que j’écris. (C’est carrément parano).  Le hasard fait qu’on est en campagne électorale (double parano).  Ce serait une farce si la chose s’arrêtait là ; mais on étend le problème.         

Depuis quelque temps, j’ai rencontré une ancienne amie.  On a fait du théâtre ensemble.  J’ai souvent couché chez elle dans la salle de travail.  J’ai dû ainsi parfois sauté l’habitude de créer un texte à tous les jours.  J’ai cependant commencé à écrire mon carnet à partir de cet endroit. 

Ce soir, elle m’appelle pour me dire que j’ai regardé de la pornographie sur son appareil internet.  Une affaire que je n’ai et ne ferais jamais.  Mais, elle dit qu’elle a des preuves sur son bureau et qu’on y retrouve aussi mon nom.  Comment cela pourrait-il être possible parce que je sais ne l’avoir jamais fait.

Je regarde de la porno chez moi, sur mon ordi et je paye pour le nettoyer quand il y a des pépins. 

Une petite maladie mentale qui coûte un peu cher, mais qui permet de te soulager en voyant quelque chose d’agréable à regarder.   Le plaisir manuel existe jusqu’à ta mort, selon ce que l’on dit.

Comment est-ce possible que cela se ramasse sur son ordi sans que je l’aie fait?  Qui peut faire le lien entre elle et moi puisque personne ne le sait.  Très très bizarre !

Radioactif 490

septembre 8, 2022

Radioactif 490

Texte de 2008, p. 926

Retour à l’école.    
       
À Québec, mon premier retour à l’école fut difficile pour des raisons financières.  Je devais gagner mes études et personne ne voulait m’aider.  Je me décidai d’aller passer le chapeau au bureau du ministre de l’Éducation, accompagné d’un bon communiqué de presse.    

Cette démarche a ouvert le compte de banque du gouvernement qui ne voulait pas de publicité négative. Pire, les examens me donnaient raison.  Y paraît que je suis intelligent.  J’ai étudié en 11è année pour une deuxième fois afin d’avoir une 11è scientifique, à Jean-François Perrault, à Québec,  puis, chez les Jésuites, à Québec également.  Je me suis rendu ensuite à l’école normale pour Hommes à Sherbrooke ; mais j’étais devenu beaucoup trop indiscipliné pour réussir des études.         

Le hasard s’est chargé à Montréal de la rencontre avec Daniel, lequel m’a assez enflammé assez pour virer le monde à l’envers.  Je savais dorénavant que des petits gars pouvaient être friands d’une expérience sexuelle parce que c’est tout simplement le « fun ». Premier livre, Hymne à l’amour, le vice et la révolte ainsi que le prix Canada-Normandie pour un de mes poèmes.  La poésie me menait par le bout du nez entre l’idéal et la révolte.    

Le hasard encore une fois, dans la décennie 1980, m’a fait rencontrer un homme merveilleux, Gabriel Charpentier que j’appellerai Grand Gabriel pour le distinguer de Gabriel Deshaies, un jeune qui habita avec moi durant plusieurs années.

Il est à noter que Petit Gabriel était en fin de vingtaine quand il revint vivre avec moi; mais je l’avais connu alors qu’il était mineur. Nous avions d’ailleurs fait le tour des États-Unis ensemble.  Pouvais-je devenir simplement gai comme me l’avaient recommandé les psys ?       

Grand Gabriel a réussi à me mettre dans la tête de retourner à l’école.  Cette fois, c’était l’université et je devais choisir une profession qui me permettrait de gagner ma vie. 

Mon aventure avec Suzanne et les deux enfants m’avait permis d’avoir la certitude de pouvoir vivre heureux avec des enfants, sans les toucher s’ils ne voulaient pas.  Je savais que je pouvais apporter énormément à travers cette vocation d’enseignant.  De plus, elle me permettait de vivre en contact quotidien avec ce que Dieu a créé de plus beau… s’il a déjà créé quoique ce soit. 

Les études furent sans grand événement.  Sauf, un cours où l’on nous apprenait à lire les phrases, en les schématisant en arbre.  Plus ça allait, plus c’était incompréhensible.  J’avais beau lire toutes les suggestions de lecture, m’arracher cellule par cellule dans le cerveau, rien à faire, je n’y comprenais rien.  Comme tout le monde, je me suis mis à penser que c’était la faute du prof.  Quand on ne comprend pas, c’est toujours la faute du prof.   Je suis même devenu agressif à son égard.    

Grand Gabriel essayait de me calmer les pompons.  Puis, par hasard, on dut couper la classe en deux, car il y avait trop d’élèves.  Le nouveau était tout jeune et expliquait les choses différemment.          
 
Un jour, j’osai lui demander à quoi rimait toute cette connerie.  Il m’expliqua qu’un Américain, un certain Chomsky voulait trouver le pattern qui génère toutes les langues pour l’appliquer à l’ordinateur.  Ce fut comme si je venais de me faire engrosser par le Saint-Esprit.  Tout devint clair et de l’échec, je suis passé au A+. 

Quand j’ai enseigné et j’ai constaté qu’on changeait les analyses grammaticales de mon époque par ces forêts, j’étais en furie.  C’était compliquer encore une fois l’enseignement du français.  Si on avait de la difficulté, comme adulte universitaire, à comprendre tous ces chichis pourquoi essayait-on de les faire gober par les enfants ?  Probablement, qu’un élève universitaire a été fasciné par cette méthode et que pour faire le fin ou la fine a décidé de l’incorporer dans les livres d’exercices du secondaire.  Les réformes exigent toujours de nouveaux livres et coûtent une fortune pour permettre aux nouveaux élèves de moins comprendre.  Nous évoluons vers le bas. 

Dans l’ensemble, je fus un bon étudiant.  J’ai pu constater un goût certain pour la recherche, mais j’ai toujours d’abord été un bon vivant.  J’ai toujours follement aimé le vin et le sexe.         

De mes cours, je me rappelle une autre anecdote.  Un prof essaya de nous faire croire que l’écrivain, le Dr Ferron, avait repris le petit Chaperon Rouge pour lui donner une teinte tout à fait sexuelle.         

Connaissant Ferron, je ne pouvais pas avaler cette explication.  Puisqu’on n’arrivait pas à s’entendre, j’ai téléphoné à Ferron pour avoir son point de vue.  Sa réponse endossait ma conception à trois mille milles à l’heure. 

Quand j’en ai avisé le prof, celui-ci a maintenu son interprétation farfelue, en me disant qu’une fois un livre publié, le texte et son interprétation n’appartiennent plus à l’auteur, mais à celui qui lit. 

Comme débilité, on ne peut pas inventer mieux.  Je me suis mis à craindre quant à ce qu’on comprendrait de mes livres.

La stabilité de l’arrogance.        

En nous lançant dans une élection précipitée, Jean Charest nous montre son vrai visage. Il est arrogant. Il se fiche de ce que la population pense.  Il est trop hypocrite pour reconnaître que sa conception de l’économie est justement la responsable de la fraude mondiale légalisée que constitue la crise économique actuelle.          

La crise est le résultat naturel et inéluctable du capitalisme sauvage et des guerres pour le soutenir.  Le capitalisme est comme un lacet de caoutchouc, il faut des crises, mais juste assez pour lui permettre de ne pas sauter. On prévoit que ça arrivera cependant très bientôt.  

Selon Charest, le capitalisme sauvage, la mondialisation, c’est meilleur que l’indépendance.  C’est ce que Charest nous a dit quand il a reconnu que le Québec avait assez d’argent pour se permettre de créer un pays indépendant.  Il prétendait que pour nous, c’était préférable de coucher avec les grands du G8.           

La mafia légale n’est pas assez vaste au Québec, il faut frayer avec ceux qui se fichent de la mort des individus et des droits de l’homme. 

De plus, Charest, a une bande d’amis que je qualifierais de sangsues (Paul Desmarais, en tête) qui nous garantissent la stabilité dans la capacité de ce gouvernement de plumer la population.                      

Ces gens ne pensent qu’à leur intérêt personnel.   La crise justifie une fraude de 714 milliards $ pour des banques milliardaires.  Pour mieux goûter à ces fruits, il faut pouvoir se débarrasser de ceux qui croient dans la démocratie et reprendre seul les guides permettant de nourrir les  » capitalistes affamés » de son entourage.  Voilà la réalité.        

Les bandits mondiaux ont créé un vide qui ne peut se combler qu’en aspirant, en siphonnant les poches des plus pauvres, qu’ils crèvent de faim ou pas.  Pour échapper à une récession, il faut redorer le pouvoir d’achat de la majorité. 

Charest peut se vanter de ses travaux d’infrastructures, mais ceux-ci n’existaient pas tant que le viaduc de la Concorde ne s’affaisse.  La majorité des sous viennent d’Ottawa qui se met ainsi encore le nez dans un champ de compétence provincial comme en éducation.  

Quand je me suis présenté comme Rhinocéros, à Sherbrooke, en 1972, j’avais clairement établi que les Chambres de commerce sont les lieux de rassemblement de tous les patronneux qui viennent téter celui qui pourra bientôt les engraisser.  Je vois que ça n’a pas changé.  Par exemple. L’ex-président de la Chambre de commerce de Magog fait un retour dans le dossier d’Orford.       

La seule stabilité que je connaisse des libéraux c’est de savoir vider les poches des contribuables pour nourrir leurs amis.   La destruction de l’hôpital St-Luc?  Le privé : n’est-ce pas devenir un peu comme les Américains ? 

On ne peut pas justifier une fraude comme nous vivons maintenant, sans prétendre qu’on ne doit pas aller chercher de l’argent des contribuables pour s’en sortir.  On essaie de justifier un déficit.  C’est peut-être pareil avec tous les partis politiques.   Des institutions de patronage.   Il faudra peut-être un jour se débarrasser des partis politiques pour vivre une vraie démocratie.  Ils sont rendus comme les religions.  Pas étonnant qu’on n’arrive pas à se comprendre. On ne sait jamais qui est le pire ou le plus grand voleur, qui nous ment le plus.  On est loin du discours rassembleur d’Obama.  Que doit-on faire ensemble pour se sortir du pétrin dans lequel le système nous a placé avec Bush?    

Je trouve que le OUI du slogan libéral nous met aussi en garde contre le fait que qu’ils veulent nous faire réintégrer la Constitution canadienne pour consacrer l’impossibilité éternelle pour le Québec de devenir un pays.    

Voter Charest, c’est voter OUI au Canada.  C’est remettre le pouvoir à Ottawa.  NON !  Non à se faire baiser par les médias d’une façon aussi permanente puisque l’image de Charest est purement médiatique. 

Reid, le député d’ici, dont on n’entend jamais parler, a recommencé à être sur toutes les photos des journaux locaux.   Kid Kodak is back Charest ne défend pas le français.  OU il y a un référendum : croyez-vous que le Québec doit être français?  Si OUI que doit-on faire pour le permettre?   Qui peut le mieux le réaliser. 

Le vieux discours économique nous casse les pieds.  Non au mépris de Charest pour le peule !  Dommage, il s’en venait bien.  

Radioactif 489

septembre 7, 2022

Radioactif 489

Texte de 2008, p. 924

Pauline Marois, premier ministre.

Un vent d’optimisme a soufflé, hier, sur toute l’Amérique : l’impossible est arrivé, un noir est maintenant président des États-Unis.  

Il a tellement de choses à faire pour réparer les bêtises de Bush que je ne voudrais pas être dans ses culottes.  Son message, nous invitant à ne plus croire qu’on est impuissant,  à changer le monde, venait nous prendre au ventre comme les discours de Kennedy.    

Serait-ce que de belles paroles ?  Les États-Unis passeront-ils au mode pacifique?  Respecteront-ils la démocratie?  Omar Khadr sera-t-il rapatrié au Canada?   Dénoncera-t-on les bavures d’Israël? 
 
Une pacifiste, Rachel Connie, vient d’être écrasée par un bulldozer qui détruit les maisons dans la bande de Gaza, en Palestine.  De tels gestes pourront-ils encore être commis sans qu’Israël ait des comptes à rendre?  Les États continueront-ils les guerres ou combattront-ils la misère dans le monde, comme on serait en lieu d’attendre d’une grande nation?  Les vrais changements ne sont pas pour demain.  À preuve le résultat négatif du référendum sur le mariage gai en Californie. Les religions minent encore les réflexions.           

Il faut aussi éliminer la crise économique et pour cela, il faut créer un nouvel ordre dans lequel les dirigeants auront du respect pour tous les individus, le moindre des humains est aussi important que le président.  La vie doit devenir plus importante que le portefeuille. 

Obama sera-t-il forcer le capitalisme à se démocratiser?  Est-ce que la planète sera encore complètement dirigée par des bandits, des assassins légaux comme Poutine, Bush ou certains chefs d’état africains et asiatiques?   Militaires ou agents secrets dans l’âme, imbus de pouvoir.  Les terroristes continueront-ils de jouer le jeu des puissants du pétrole?      

Pour que la lessive soit complète, il faut que ça change ici aussi.   Harper y a échappé en faisant des élections précipitées, même si ça ne respecte pas ses propres lois.  Il est coincé.            
 
Le petit Charest a ce matin demandé à ce qu’on aille en élections seulement parce qu’il est certain que cette fois, grâce à la peur d’une crise, comme avec la Brinks, les gens lui donneront un gouvernement majoritaire.  Sa soif de pouvoir vaut bien celles de ceux de qui je viens de parler.  Pourquoi dépenser 77 millions pour des élections inutiles?  Je me contenterais bien d’un million et je suis certain qu’autour de moi, je ferais autant de bien que lui.       

M. Charest semble oublier que la crise est justement le fruit du système super capitaliste dans lequel il nous maintient.   Sera-t-il parmi les pourris qui se servent de cette fraude mondiale pour augmenter son pouvoir?             

En prison, les attaquants viennent te voir pour te proposer de te défendre.  Si tu ne plies pas, c’est évident que son autre bras t’étampera. C’est la même gang de couillons qui te vident les poches.  Les Québécois sont-ils assez niaiseux pour ne pas s’en apercevoir?  L’économie est-elle plus importante que la langue?  Où logeons-nous?  Pourquoi le coût de la vie augmente-t-il aussi brusquement?  Les bandits au pouvoir sont nombreux.  C’est ce qu’il faut changer.

À première vue, M. Charest présente la meilleure équipe.  Il semble être le seul assez fort pour maîtriser la situation ; mais c’est aussi un leurre médiatique.  Il prépare cette élection depuis des mois.  Il s’arrange pour que chaque journée ait sa petite annonce d’un bon coup.  C’est fort comme stratégie de communication, surtout qu’on n’entend jamais parler des autres ou que Mario Dumont nous prône une idée de fou par jour.  Il n’y a même pas une bonne nouvelle dans un bulletin de nouvelles. 

L’information est si triste qu’elle nous induit au suicide quotidiennement parce que les magnats de la presse ne veulent rien dépenser et empocher tous les profits.   Ainsi, on parle que de ce qui se passe en Cour, un moyen de nous faire perdre de vue ce qui se passe dans la vraie vie.          
 
Mais, la campagne électorale risque de le ramener à la réalité.  Si nous avons une crise économique, c’est qu’on a navigué à l’aveugle. 

La crise est la suite logique des moyens employés pour se faire plus de profits, plus vite, sans égard aux besoins de plus faibles.  

Alors que le gouvernement doit prévenir, on a laissé les choses se détériorer parce qu’en réalité la crise se passe à un niveau qui n’a rien à voir avec notre statut de province.  On est rien là-dedans. 

Charest peut-il mieux que les autres nous sortir du trou en encourageant le secteur privé au détriment du public?  Tous les requins de l’immobilier refont surface autour du projet du mont Orford.  Ils n’attendent qu’à avoir un gouvernement libéral majoritaire pour faire ce qu’ils veulent.

J’espère que les souverainistes sont assez conscients pour se rendre compte qu’exiger maintenant un référendum, c’est s’assurer de perdre.  Si la souveraineté en mène si peu large, c’est que le projet n’est plus porteur de changements fondamentaux puisqu’il y a toujours un groupe de fédérastes qui nous empêchent d’être un pays ou une confédération.  C’est qu’on est encore poigné avec les états d’âme de la religion.           

Dans mon comté, je n’ai pas le choix que d’être péquiste puisqu’à date Michel Breton est le candidat le plus compétent. 

Jean Charest mérite d’être battu parce qu’il vient de nous montrer son petit visage de Dracula.   Il ne mérite que ça puisque les intérêts personnels et du parti passent avant celui du Québec.   On n’a pas besoin de participer à cette fraude mondiale. (La crise de 2008) Réélire Charest, c’est ouvrir les poches des libéraux pour y laisser couler les surprofits d’une crise économique organisée par ceux qui prétendent en souffrir.  Je suis en tabarnak de vivre encore une élection.  

Jean Charest avait commencé à m’épater avant de se lancer dans une course au pouvoir absolu.         



Radioactif 488

septembre 6, 2022

Texte de 2008, p. 922

Grand Gabriel : mon Socrate.


Grand Gabriel (Gabriel Charpentier), c’était  mon Socrate à moi. 

Il m’éblouissait.  J’avais une espèce de vénération inconsciente à son égard. D’ailleurs, je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui s’intéresse plus à mon avenir et aux meubles de mon petit cerveau qu’à la longueur de mon pénis et la rondeur de mes fesses.           

On aurait dit qu’à cette époque, l’amour se mesurait qu’au lit.  On était tellement obsédé à combattre le péché qu’on oubliait que la vérité est très profondément inscrite dans la nature.  Que ce soit une déviation du but premier ne change rien à la réalité,  elle n’est pas contre nature, si elle n’est pas un appel à la mort.  La libido, c’est la force du plaisir, elle nous mène par le bout du nez jusqu’à notre mort. 

La société québécoise vivait dans la peur de la sexualité comme ses curés.  On était encore en couche qu’on nous apprenait comment il était abominable de jouer avec son corps.  Être homosexuel était une infamie.  Des sodomites automatiques !       

C’était d’ailleurs la seule idée que je me faisais de l’homosexualité.  On vivait une vie en couple gai qu’à travers la sodomie.  Les paroles de la Bible obligent à cette réduction.  Ce qui me répugnait et m’en éloignait.  Le monde gai ne pouvait être constitué que de pervers.  C’était le discours réducteur des hétéros, des personnes dites « normales » qui pensaient qu’on devenait gai parce qu’on essayait ça et qu’on aimait tellement ça qu’on ne pouvait plus s’en passer.   Les gais sont des sexes compulsifs.            Même si c’est de la pure diffamation, c’est ce que l’on croyait à cette époque au Québec.
 
Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi les gais ont tant besoin de reconstituer une cellule sociale nucléaire, une famille, une structure qu’ils ont décriée. 

Pourquoi la vie en couple gai n’aurait pas des motifs qui soient propres aux gais?  S’aimer pour combattre la solitude, par exemple.  Deux hommes, ça ne fait pas des enfants bien forts. 

Un peu plus tard, je ne serai pas en couple, mais j’adopterai deux garçons, ce qui me permettait la farce si souvent répétée : « une femme pourquoi faire, j’ai déjà assez de problèmes avec deux garçons ». J’étais très fier d’être pédéraste et d’avoir quand même adopté des garçons. Des travailleurs sociaux venaient à la maison pour voir comment cela se vit et s’il est possible dans ce cas que les enfants soient réellement heureux.

En fait, c’est qu’en réduisant l’homosexualité à l’expression animale de sa sexualité, qu’on éjectait la principale raison pour laquelle on est gai : l’amour, être attiré par quelqu’un.   Rien de différent d’avec les hétéros, sauf que ça ne se passe entre deux êtres de même sexe.     
 
Mais, à l’époque, juste y penser était déjà une raison suffisante pour être damné.   On vivait à défendre le droit d’avoir des rapports sexuels entre hommes, sans se sentir des déchets de la société.  Le sexe était le summum de la déchéance, oubliant qu’il n’y a rien de plus naturel. 

C’était évident que le plaisir qui accompagnait l’accouplement avait été créé pour nous attirer afin d’avoir des enfants, donc, perpétuer la race ; mais les féministes, elles, réclamaient de plus en plus le droit au plaisir sans enfanter.        

Un discours qui avait pleine résonance chez les gais.  On était tellement hypnotisé par le péché de la chair qu’on ne pensait même pas à répliquer que le plaisir sexuel fait partie intégrante de notre nature comme celle de tous les animaux.  Les curés nous faisaient croire que l’homme est supérieur à la bête.   

Le monde gai détestait les pédérastes, même si à cette époque, on ne connaissait pas encore la paranoïa féminoune contre les pédophiles.  

En général, on croyait que les gais étaient pour corrompre la jeunesse.

Cette partie du discours des gens dits normaux, nuisait à la chance des gais de se voir reconnaître le droit de s’aimer entre personnes consentantes, car dès qu’on parle de la protection des enfants, on passe en mode sentimental.  Cette vieille partie du discours hétéro fait encore partie des peurs véhiculées à l’encontre de la philosophie de l’autonomie individuelle.  Au lieu de protéger les enfants, on les surprotège, on les étouffe.       

En fait, le système véhiculait que les gais étaient tous des pervers qui s’attaquent à  « nos enfants ». 

Une belle conception hypocrite et hystérique pour rejeter la réalité gaie et le droit de reconnaître très jeune ton orientation sexuelle.  Dans la réalité, les hétéros s’attaquent plus souvent aux enfants que les gais.  Une claque sur une fesse est ainsi classée comme une agression sexuelle. Une caresse devient un geste criminel, oubliant toute la notion de violence contenue dans le mot viol..      

A-t- on  évolué vers une conscience personnelle et une responsabilité sexuelle?
     
Si pour moi, la pédérastie c’était partager la beauté, le jeu, le rire, avec celui qui me fascinait, avec Grand Gabriel, c’était découvrir le besoin de planifier sa vie pour devenir quelqu’un.  J’adorais cette nouvelle dimension parce qu’elle rejoignait mon plaisir d’écrire et j’éculais autant de ma plume que mon petit appareil de reproduction.  Pour Grand Gabriel, j’étais le fleuve St-Laurent.         

Je réapprenais que la vie n’est pas seulement un effort pour survivre financièrement. Il existe des tonnes de questions existentielles plus intéressantes, une curiosité qui dépasse la beauté des corps, une sexualité qui se vit plutôt que de se raisonner. 

C’est dans ce sens que je décidai d’aller chercher mon diplôme universitaire pour enseigner.          

Je n’adorais pas me retrouver avec Grand Gabriel que pour des raisons intellectuelles, il m’attirait physiquement.  Je me sentais respecté avec lui et ses caresses me plaisaient.  Par contre, je me demandais pourquoi.  Est-ce que sa stature me référait sans cesse inconsciemment à mon père que je venais de perdre ?  Est-ce qu’il m’attirait parce que j’avais besoin d’un père ?    

Socrate avait beau nous prêcher de se connaître soi-même, ce n’est pas toujours facile d’identifier le personnage qui joue en nous. 

Quelle que soit la raison, je me sentais bien à ses côtés et comme il le disait si bien :  « aimer, c’est être bien avec quelqu’un ».   

Radioactif 487

septembre 5, 2022

Radioactif 487

Texte de 2008, p. 918

De la pédérastie à l’homosexualité.    

La plus belle époque de l’humanité fut sans contredit celle de la Grèce Antique et des grandes écoles de pensée et de création.                     

Aujourd’hui, on inculque la peur de l’étranger à tous les jeunes, oubliant qu’il fut un temps où le maître choisissait son élève en fonction de sa beauté et de son intelligence.  Et, l’élève choisissait son maître en fonction de son désir d’apprendre et de le séduire.   La transmission des connaissances était une affaire d’amour.  Le maître lui apprenait tout, même à jouir, et le jeune se laissait modeler. 

Malheureusement, les femmes étaient encore considérées comme inférieures, tout comme les esclaves.  Ce qui ne pouvait pas durer éternellement, fort heureusement, puisque tous les humains devraient être égaux quoiqu’il faille cependant définir ce que c’est : être l’égal de l’autre. 

Ce n’est pas numérique et qu’on le veuille ou non, on ne naît pas tous égaux.  On a qu’à penser aux différences de QI.  L’égalité existe donc du fait d’être un humain.  Les différences individuelles n’ont aucune importance quant à ce que l’on est fondamentalement.

L’égalité doit nécessairement se résumer à la chance pour tous de se développer au maximum à tous les points de vue.   
     
Ainsi, se transmettait la connaissance. 

Quand j’ai fait mon classique, je me suis mis à rêver de trouver un jour mon Léonard de Vinci ; mais je n’étais pas beau.  Je n’avais pas de talent en musique, ni en peinture.  Je n’avais même pas de talent littéraire même si j’écrivais déjà comme si j’en avais.  Pire, j’étais attiré par les plus jeunes que moi d’où l’impossibilité de trouver à cet âge « un maître», un individu qui m’insufflerait un grand idéal de vie. 

Je ne crois pas que la vie soit intéressante si elle n’a pas un idéal à réaliser.  C’était le beau côté de la religion quand elle réussissait à sortir de ses obsessions antisexuelles.

Ado, je me trouvais le roi des cons et j’avais peur de l’avenir. 

Le journalisme m’a un peu dégourdi et a accompagné mon apprentissage sexuel, grâce aux salaires qui me procuraient une grande liberté et la chance d’aller chercher dans mon portefeuille ce qui manquait pour séduire ceux qui me plaisaient.  Tout était jouissance.  J’étais ouvert à toutes les expériences, en autant que ça ne me mettait pas en danger.  Il n’y avait pas de limite de sexe ou d’âge, même si les très jeunes, étaient automatiquement en dehors du champ des tentations.    

Mon Léonard de Vinci fut Grand Gabriel Charpentier.  Pour la première fois, je pouvais goûter aux joies incommensurables d’être clairement désiré par quelqu’un. Et encore mieux, ce rapport n’était pas que génital quoiqu’il commença ainsi.  J’étais allé «cruisé» dans un bar gai. 

Si j’avais le désir de séduire un bonhomme plus âgé que moi, ma préférence demeurait les jeunes garçons.   Mais, des jeunes de cet âge qui recherchent déjà une aventure ne sont pas légion.  C’est le fruit du hasard.       

Avec les jeunes, ce n’était pas qu’un attrait purement physique, c’était plutôt la recherche de l’énergie que l’on a de vivre à cette âge.  Le plaisir.  La découverte. La curiosité.  Le jeu. 

Grand Gabriel apportait quelque chose de fondamentalement différent : le besoin de retourner à l’école.  Et, c’est que qui se passa.  J’ai repris mes cours à partir de la fin du secondaire avant d’entreprendre mon bac.  

Mon expérience avec Suzanne, les enfants et l’école libre me poussait à devenir un enseignant.  Quand je me suis embarqué dans la réalisation de ce rêve, je n’aurais jamais cru que ça me ferait presque totalement abandonner la pédérastie parce que j’aimais trop enseigner pour prendre le risque de ne pas pouvoir réaliser ce rêve juste pour une question de sexe.  Pourquoi perdre sa vie pour un petit trente minutes de jouissance ?   
 
Je devrais apprendre à vivre pédéraste en dehors de l’enseignement et me contrôler absolument avec mes élèves.  Tout un défi.  Je savais qu’on naît pédéraste et qu’on meurt pédéraste.   J’éprouvais trop de joie à être avec les jeunes pour ne pas essayer de vaincre mes attirances génitales et découvrir une beauté sexuelle encore plus profonde.   La sexualité ne se vit pas qu’entre les jambes.  C’est l’expression de tout son corps.  Ce fut aussi un très long apprentissage. 

Pédéraste, la sexualité est aussi une attraction intellectuelle.  Le plaisir de voir le jeune se développer et s’ouvrir comme une fleur.  Je n’étais plus en amour compulsif avec les petits pénis ; en enseignant, je me laissais séduire par l’intelligence, les qualités et les défauts.  Je m’éveillais à la beauté de l’âme.             


Trois vies sur quatre.      

En fait, j’ai déjà vécu à date trois de mes quatre vies, avant de passer à la formule définitive de décomposition.       

Je deviendrai comme tous : une simple énergie perdue parmi les innombrables énergies qui se promènent dans notre univers.  Une toute petite lumière ou un tout petit nuage de chaleur, échappé d’un corps qui ne peut plus se renouveler.   En serais- je conscient ?  J’en doute, à moins qu’il y ait un niveau de conscience qui nous échappe et qui soit à l’extérieur de nous, comme une âme, mais formée selon  » le nous de notre je », car le corps est dans un monde matériel, un support indispensable à la conscience.             

On ne peut pas avoir conscience d’une situation qui ne change pas.  À chaque instant nous sommes déjà un autre.  La mort c’est une restriction imposée par l’espace- temps : le mouvement, le changement, dû à la perte de l’équilibre qui est à la base de notre existence. Nous sommes une toute petite onde, un tout petit frisson dans un univers infiniment grand.          

J’imagine la mort comme un immense trou, un vide absolu, dans lequel on est ni bien, ni mal.  On ne sait tout simplement pas qu’on est.  On ne sent rien, on ne sait même pas qu’on existe.         

Ça ne change rien à ma foi en Dieu, car, s’il existe, mon âme s’évanouirait pour reprendre conscience, mais cette fois dans une dimension qui n’a pas besoin de changement pour savoir qu’on existe.  Une conscience d’âme à Dieu, totalité de toutes les énergies. Une dimension comme si l’électricité pouvait exister sans une structure électromagnétique.  Ce serait comme dans mon rêve, où je n’étais qu’un orgasme éternel qui se sentait en totalité un orgasme.  Un trou noir d’orgasme qui se suffit d’être, de se percevoir un geste de conscience.  Si beau, si grand, qu’il n’y a pas de mot pour le définir.  C’est ça ou rien. 

Tout dépend de notre degré de perméabilité, de notre ouverture à sentir ce qui nous est extérieur.  Je trouve ça plus réaliste que de croire en une résurrection des corps.  À moins que …    

Peu sont revenus pour nous dire ce qui se passe après la mort, d’où je crois encore plus qu’il n’y a absolument rien.    

On dira que vue ainsi la mort n’a pas de sens.  Totalement faux.  La vie est là pour être goûtée sous toutes ses formes. 

Quand j’ai assisté mon aveugle, il voyait plus clair que moi.  Il savait jouir de ce qui se passait en lui. Un aveugle connaît le bonheur, la misère et la souffrance comme la joie.  Il est assez intelligent pour profiter de ce qu’il ressent pour évaluer la vie et il est souvent plus heureux que nous qui avons des infinités de beautés à admirer alors que nous qui passons à travers sans nous y arrêter.  

Même dans le malheur, la vie prépare la beauté et la jouissance.  La souffrance n’est qu’une mesure-étalon, un vide profond, une noirceur à faire peur, un tiraillement.           

Quand j’étais jeune, je vivais l’énergie d’un enfant. Quelle merveille que de découvrir la beauté de la vie.  Des jeux. Des jeux.  Puis, l’adolescence.  La découverte d’un jeu encore plus passionnant : son pénis. 

Puis, parce que je ne m’en servais pas comme les autres –il s’était transformé en curiosité — ce fut le premier coup de matraque social.  Je m’en suis sorti en prenant conscience que l’empreinte du péché avec laquelle on avait voulu couvrir la candeur de mon âme était comme les cataractes.  Il suffit de les enlever pour retrouver le plaisir de voir. 

Même Dieu, qui est le hasard des hasards, m’a présenté mon petit vietnamien pour que je comprenne ce que signifie le mot pureté.  Dieu fut si content qu’il me donna deux fils adoptifs.  La pureté est un mot qui n’a rien à voir avec le sexe, mais il faut presqu’une vie pour s’en rendre compte.   

J’ai vécu au maximum ma libido, malgré ses infirmités, plus attirée par les garçons que par le besoin de transmettre la vie physiquement.           

Je me suis révolté contre l’univers à cause de mes différences jusqu’à ce que je m’aperçoive de la richesse de ces différences.  Elles me procuraient la joie alors que, selon les autres, j’aurais dû rougir de honte. 

L’étroitesse d’esprit de mon passé m’a permis de comprendre que la vie est bien au-delà de ces scrupules maladifs.   Et, cette fois, pour retrouver le contact d’énergie à énergie, je suis passé à la philosophie de la jouissance totale. Plus de corps. D’esprit à esprit.  C’est plus agréable de donner que de recevoir. 

Je l’ai vécu jusqu’à Benji. La présence muette.  L’attachement discret.

J’ai compris que ma morale est une maladie qui me permet de vivre en dehors de leur paranoïa, dans la vraie paix intérieure.  Ce fut une très belle seconde vie. Une autre découverte.  L’Amérique de la liberté.            

Maintenant, avec ma grosse bedaine, la découverte de la souffrance physique, j’entreprends mon quatrième volet.  Au lieu de jouir dans mes culottes, je jouis dans les ravissements que mon petit cerveau me procure.  Je bande des neurones comme mon ami Frédéric le disait : avec toi, on ne regarde pas ton pantalon pour savoir si tu bandes, tu bandes des yeux.    

Radioactif 486

septembre 4, 2022

Radioactif  486

Texte de 2008, p. 914

Le jeu des riches  

La crise économique actuelle est directement liée à l’industrie du pétrole et au réajustement que les multimilliardaires doivent faire pour ajuster le capitalisme afin de l’adapter à la mondialisation.        
 
La crise actuelle est le fruit direct de la mondialisation.
  Le gigantisme des institutions qui se fusionnent ne peut entraîner que la banqueroute de ceux qui ne sont pas encore assez riches.   Ce n’est qu’un début, car bientôt la crise portera sur l’eau et à ce moment-là, ce sera une question de vie ou de mort ou plutôt une question de survie.        

Les trois axes économiques : le capitalisme démocratique, le communisme et les émirats doivent revoir la position financière mondiale et économique pour permettre au système de continuer d’opérer et se rentabiliser, sans passer par une guerre mondiale et sans entraîner la misère.  Les religions ne servent plus qu’à alimenter les fanatismes.  Elles prouvent qu’elles ont échoué dans leur nouveau rôle de modération. 

L’industrie du pétrole ne s’intéresse pas aux individus.  Elle a déjà presque tout détruit l’Afrique, la Tchétchénie, etc. ; ce qui suffit à nous prouver que les cadavres n’inquiètent pas les multimilliardaires en autant que le profit continue à s’engranger dans les mains des mêmes qui possèdent déjà pratiquement tout le pouvoir.       

Il est impossible comme Bush de provoquer une nouvelle guerre régionale pour continuer de remplir les coffres alors pourquoi ne pas créer une crise qui rapporte des milliards en simulant un manque de liquidité.  Il faut aller chercher ce qui manque dans les poches de la classe inférieure.          

La situation actuelle est une crise de réajustement qui fait l’affaire des trois axes idéologiques, car elle empêche une lutte mondiale armée pour le pétrole.  Nous en sommes déjà rendus là.  On réajuste ou tout « pette ».  

Puisque la grogne part d’en-haut, (du plus riche au plus pauvre), il est inévitable qu’elle ait des répercussions jusqu’aux plus petits de la planète.  On se fiche que des gens soient dépossédés du jour au lendemain, l’important c’est de re- balancer la finance et l’économie de manière à éviter les confrontations planétaires.  
 
En ce sens, M. Sarkozy a un peu raison : c’est le temps idéal pour redonner un «coeur» au système avant que tout saute.  Restreindre le besoin en pétrole, c’est restreindre la possibilité pour une multitude de continuer à vivre au-dessus de leurs moyens.  C’est aussi se couper du superflu, pour le redonner à qui?  Aux stratèges de ce vol mondial, de cette arnaque.   Ou le redonner aux plus pauvres afin à moyen terme de relancer l’économie avec plus de souplesse. 

Le temps de l’esclavage est fini.  Si on veut sauver la planète, il faut combattre la misère que ce soit dans n’importe quel continent.  Il faut se donner un nouvel ordre mondial qui tient compte des réalités des pays existants et à naître pour éviter les conflits superflus ainsi qu’à un nouvel ordre moral qui écarte la violence et les dictatures religieuses, surtout sexuelles.  

Le droit à la vie de tous les individus ainsi qu’à leur épanouissement doit être au centre de cette réforme, basée sur le respect de la vie. 

Le capitalisme est démocratique ou voué à son éclatement.  Il ne peut pas y avoir de démocratie sans liberté, sans responsabilité.  Ou on négocie un nouvel ordre ou ça pette. 

Au Québec, on vient juste de démontrer que l’intérêt des partis politiques passe bien avant celui de la population.  Serait-ce que nos dirigeants sont tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils ne peuvent pas s’entendre?   La crise est là pour aller chercher le fonds des petites économies, des petites gens, qu’ils crèvent de faim ou pas.    

Au Québec, ça signifie que nos dirigeants sont des profiteurs qui n’arrivent même pas, trop orgueilleux à s’entendre sur ce qui serait le vrai bien du peuple.  Les dieux et les rois font festin grâce au peuple qui crève de faim.  C’est inévitablement la doctrine de fond de ce qui anime le système financier et économique si on ne le change pas.    
 
M. Charest semble oublier que la crise économique actuelle existe à cause de l’ordre mondial qu’il défend.         

Pas certain que les Québécois soient assez naïfs pour croire que ce petit «coup d’orgueil» passera comme une lettre à la poste.  Je ne parierais pas pour un gouvernement majoritaire libéral et 70 pour cent des gens ne veulent pas d’élections.  

Il suffit de regarder ce qui passe pour le projet d’Orford pour comprendre le vrai visage des libéraux.  La lutte a porté strictement sur le fait de remettre les terres entières au parc comme avant.  Rien de changer.  Les élections libérales n’ont pas encore eu lieu que tous les requins antécédents de l’immobilier se re-montrent les dents sur La Tribune.        
  
Paul Desmarais ne doit pas être très loin. Je n’ai pas changé d’avis à son sujet depuis que j’ai écrit Il était une fois dans les Cantons de l’Est.  Les requins sont plus gros quand ils nagent dans l’océan des portefeuilles du Canada.      

Les fonds de retraite.      

Au lieu de perdre leur temps dans des jeux de pouvoir, les partis politiques du Québec devraient avoir la sagesse de réviser leurs façons d’agir afin de circonscrire tous les problèmes charriés par la mondialisation.       
           
Par exemple, les dirigeants de la gestion des fonds de pension devraient avoir des ordres très clairs à l’effet qu’on ne met pas les fonds de pension des travailleurs en jeu pour permettre à quelques joueurs pathologiques de se servir de l’argent du peuple pour jouer à la bourse. 

Il devrait y avoir une proportion au-dessus de laquelle on ne peut pas jouer ces argents en bourse, au cas où les placements ne rapportent pas assez et ne pas mettre en danger ce qui est versé comme contributions aux retraités.          

Par contre, ce qu’il y a, en plus, peut alors servir pour accélérer les revenus.  Si Loto-Québec crée des joueurs pathologiques, notre système crée des haut-fonctionnaires à l’esprit tout aussi pathologique.  Ces gars-là sont habitués à voir de l’argent plein les poches et ne savent pas ce que ça veut dire de retrancher un petit cent dollars par mois pour survivre.  S’ils vivaient un peu plus pauvres, ils sauraient ce que c’est d’avoir de la difficulté à joindre les deux bouts.  Ils ne joueraient pas la sécurité des travailleurs en bourse.  Ils ne laisseraient pas n’importe qui s’approprier de nos richesses naturelles.  Mais, René Lévesque est mort.
 
Si la distribution des revenus vise à éliminer la pauvreté et assurer une vie décente à ceux qui se sont payés de bons fonds de pension, les fonctionnaires auront la décence de ne pas prendre de risques inutiles avec l’argent des contribuables. 
 
Au lieu de nous casser la tête avec des élections, on devrait commencer par se demander pourquoi les problèmes que nous vivons aujourd’hui sont exactement ce qu’ils étaient potentiellement il y a 40 ans?  A-t-on manqué de perspectives?            

On dénonçait les villes mono-industrielles, on insistait sur la nécessité de varier le marché et ne pas mettre tous nos œufs dans le commerce avec les États-Unis.  Le ministre Garon nous avait fait comprendre l’avantage d’avoir une agriculture qui nous permette d’être autosuffisants pour tout ce qui est de l’alimentation afin de ne dépendre de personne en cas de crise ; mais on a écouté des Paul Desmarais et Jean Chrétien qui ne pensaient qu’à la survie de la fédération canadienne, même si elle oublie les besoins particuliers et différents du Québec.  La diversion pour pouvoir faire ce que l’on veut. Une diversion qui connait son apothéose dans les bulletins de nouvelles…                  
 
Desmarais joue encore ce petit jeu de faux mentor auprès de Sarkozy, comme les Simard avec Bourassa, oubliant qu’il appartient au peuple du Québec de décider s’il veut créer un pays.  Si la France ne veut pas voter pour créer ce pays lorsqu’on votera en faveur, qu’elle cesse de nous faire croire qu’elle a un attachement particulier pour ses petits cousins outre-Atlantique et affirme clairement qu’elle a un béguin pour le portefeuille des Américains et que nous pouvons lui servir de pont continental.  Pourquoi tant d’hypocrisie?         
 
Il est urgent qu’on cesse d’administrer le Québec comme une bande de bourgeois et qu’on identifie nos forces et nos faiblesses pour les dix prochaines années.  Si l’économie est fondamentale, il faut se rappeler qu’il n’y a pas que ça dans la vie.  Il y a des valeurs encore plus importantes : la vie communautaire, la survie de la planète, par exemple.          

C’est ahurissant que nos dirigeants se comportent comme des enfants et se chicanent à savoir qui a le plus une tête de cochon et qui se prend le plus pour un autre.   C’est le temps de se débarrasser des esprits obtus comme Desmarais et d’examiner ce qui est vraiment le plus profitable pour le PEUPLE du Québec.  Desmarais est un des grands penseurs du parti libéral.             

Je peux difficilement oublier Il était une fois dans les Cantons de l’Est que j’ai publié en 1972.  C’est un livre strictement politique, mais on ne le retrouve pas sur les tablettes des bibliothèques de Sherbrooke, même dans le rayon des adultes. Et. On nous parle de la liberté de parole.        

Radioactif 485

septembre 3, 2022

Radioactif 485

Texte de 2008, p. 913

Falardeau à raison.

Pierre Falardeau nous a rappelé une très grande vérité, lors de son passage à « Tout le monde en parle.»  Nous sommes un peuple entièrement culpabilisé par son passé religieux et sa bourgeoisie.           

Les bourgeois du Bas-Canada ont toujours baisé le derrière du Haut-Canada, dans l’espoir de faire partie de la bourgeoisie plus riche du Haut-Canada.  On en est encore là et nous y resterons tant qu’on ne se sera pas libérés de cette culpabilité malsaine qui tient de l’image que l’on se fait de nous comme nation et comme individu.  Quand la valeur fondamentale de notre vie, c’est d’être plus riche, ça vole bas.   Même si l’argent est nécessaire, il n’est pas essentiel au bonheur.

Notre aliénation est telle qu’il suffit qu’on nous dise qu’on est telle ou telle chose pour qu’on s’écrase et qu’on demande pardon d’exister. 

C’est pourquoi on pense que les souverainistes sont des racistes alors qu’ils sont juste un peu moins colonisés que les autres. 

Les vrais racistes ce ne sont pas nous ; mais les immigrants qui ne nous respectent pas assez pour appuyer notre projet de créer un pays qui d’ailleurs leur serait tout aussi profitable qu’à nous. 

On s’en fiche qu’ils parlent telle ou telle langue maternelle à la maison, s’ils savent assez le français pour le parler à l’extérieur. S’ils sont Québécois, ils doivent nous appuyer et non nous empêcher d’évoluer.  

Ils se font laver la cervelle par les médias anglais fédérastes comme nous, mais aussi par les curés politiques du parti libéral.

Chez les aliénés, les autres ont automatiquement raison.  

La crise économique est sûrement une malédiction du ciel qui s’appelle bourse et pétrole.  Il faut souffrir pour être sauvé.  Mais, les capitalistes et leurs serviteurs (Bush, Sarkozy, Harper, Dumont et Jean Charest — même une bonne partie des politiciens de toutes les allégeances confondues)  ont créé la crise économique et jouent maintenant aux pompiers pour nous faire croire qu’ils veulent nous protéger de leur soif insatiable de profits.  

La crise économique est un vol légalisé et mondial.  Les bandits sont au pouvoir.  Ce sont ceux qui nous dirigent. Ce sont des assoiffés d’argent et d’énergies qui se fichent de répandre la misère pour augmenter leurs profits et leur pouvoir.

L’esprit québécois est encore un esprit aliéné. Un aliéné, c’est celui qui embrasse ses chaînes et qui se croient méchant de rêver à sa liberté. C’est un gars qui croit que tous les autres sont supérieurs à lui.  C’est une personne qui souffre d’un très profond sentiment de culpabilité inconscient.  C’est la raison profonde de ma lutte pour la liberté sexuelle : nous permettre de nous de nous désaliéner.  Notre approche sexuelle nourrit notre sentiment d’infériorité.  

Les Québécois ne sont pas racistes, mais des individus qui souffrent d’un très fort sentiment de culpabilité, au point de bouffer une bonne partie de leur personnalité.  Ce trouble de la personnalité leur vient des curés et de la bourgeoisie pour qui tout ce qui est naturel dans la sexualité fut perçu comme une perversité.On est à peine sorti du berceau, on n’est pas encore capable de réfléchir, qu’on se sent des affreux : on est un animal.      
 
Eh oui, on n’est pas sorti de l’école qu’on est psychologiquement invalide : on ne peut pas avoir confiance en nous.   On commence à percevoir la vie comme si elle était une saloperie. 

Étant incapable de penser par nous-mêmes, on se fie aux prétendus spécialistes des affaires politiques dont le but ultime est de modeler l’opinion publique.   Ceux qui décident du rang que vous occuperez dans la société.  Les vedettes ou les politiciens sont des créatures des médias. 

Pas étonnant que le nombre de gens qui cessent de voter augmente : on constate que tout est organisé d’avance, qu’on est absolument impuissants.  La majorité pense comme les médias nous disent ce dont il faut penser.          

Les Québécois conscients exigent seulement d’être respectés dans leur réalité et n’acceptent pas que l’avenir de leur propre pays leur échappe parce que des étrangers ont le droit de décider de leur avenir.   Ils ne sont pas racistes parce qu’ils n’aiment pas les étrangers ; mais parce que ces étrangers les empêchent de créer leur propre pays et leur propre rêve. 

Les Québécois ne rejettent pas les immigrants ; ils demandent seulement que les immigrants ne soient pas la cause de leur impuissance politique.  Le Québec n’est pas le Canada.  Ce n’est pas compliqué à comprendre.  Ils continuent d’agir en étrangers dans leur nouvelle patrie, sans respecter ceux qui les accueillent parce qu’ils se veulent canadiens, donc anglophones.  S’ils veulent être canadiens qu’ils déménagent au Canada.             

Par contre, s’ils veulent être Québécois comme nous. Francophones.   Super. Gros becs. On est contents de vous avoir.     

Mon frère croit qu’on n’a jamais voulu faire l’indépendance du Québec parce qu’on a refusé de prendre les moyens pour y arriver.  Selon lui, personne n’aurait dû avoir le droit de vote au référendum, sans être installé au Québec depuis au moins 10 ans.  C’est un raciste crieront tous les faiseurs d’images et d’opinions de Power Corp. (qui a changé de nom pour éviter d’être identifié aux gros méchants, comme les Simard du temps de Bourassa).  

Les péquistes feront de l’angélisme et diront comme d’habitude que ce n’est pas beau de penser ainsi.   Comme si c’était mieux d’être aussi constipé que Paul Desmarais (qui soit dit en passant est vue par Charest -Sarkozy comme une imminence grise)  

Et, nous les aliénés nous diront qu’ils ont raison et nous nous frapperons la poitrine durant des siècles pour avoir osé exiger ce qui est tout à fait normal pour n’importe qui : Être nous-mêmes.      

Si les immigrants n’apprennent pas le français, ce sont eux les perdants, mais nous aussi.  Ils ne sont pas plus intelligents que nous, ils se font laver l’esprit par le rêve d’être plus riche, s’ils sont du côté des anglophones.           

Les souverainistes se fichent totalement que les immigrants parlent une autre langue que le français à leur arrivée, en autant qu’ils aient l’intelligence de faire l’effort d’apprendre le français pour communiquer avec les autres parce qu’ils viennent s’installer dans un territoire francophone. 

La décence, le respect exigent que les immigrants essaient de s’intégrer à leur nouveau pays. 

C’est vrai que les immigrants n’ont rien à voir avec la guerre perpétuelle anglo-française, Canada-Québec. Mais, la décence exige qu’ils respectent la société qui a la bonté de les accepter et non de toujours chercher à les empêcher de créer leur pays.           

Bien des immigrants pensent de plus en plus ainsi.  Quand tu t’installes chez des gens, c’est pour avoir du plaisir de vivre avec eux et n’ont les caller.

Radioactif 484

septembre 2, 2022

Radioactif 484

Texte de 2008, p. 910

Les séparatistes : les anglais.

Depuis 40 ans, le Canada nous prouve que les vrais séparatistes sont les anglophones du reste du Canada.       
 
Il suffit d’ouvrir la bouche pour exposer une demande légitime, puisque nous sommes une nation, une minorité francophone dans une mer anglophone, pour que le Canada anglais monte sur ses grands chevaux et prétendent qu’on est des enfants gâtés.  Qu’on demande n’importe quoi d’important pour nous, c’est NON, NON, NON !     

Et, comme Mario Dumont, on fait dans nos frocs et on donne raison à Ottawa parce qu’on est divisé. 

Pour ouvrir la constitution, il faut d’abord se tenir tous ensemble au Québec et avoir une liste d’épicerie dans laquelle la langue, la culture, la démocratie, par exemple, sont non négociables. 

Pour que le fédéral, nous prenne au sérieux, il faut nécessairement tenir un jour, quand on sera prêt, un autre référendum dans lequel une majorité claire dira nous voulons que le Québec devienne un pays,   Après tout, ce n’est qu’un changement de structure.           

Ce n’est qu’à ce moment-là qu’Ottawa négociera sérieusement avec nous. C’est même une obligation fixée par la Cour Suprême par la loi de la clarté par un Stéphane Dion qui croyait que ça vaut la peine d’être canadien.  Il y aura négociations sérieuses, qui nous donnent une chance de remporter la mise, que le jour où ce sera un « c’est à prendre ou à laisser ».    

Par contre, il faudra avoir assez d’ouverture d’esprit pour entrevoir la possibilité de créer une véritable confédération, si cette structure est plus avantageuse pour le Québec, mais tout indique que le reste du Canada refusera de négocier en ce sens.  

La Confédération est une toute autre structure, dans laquelle le vrai pouvoir appartient aux provinces.  On demeure canadien ; mais pour y arriver, il faut d’abord avoir l’intelligence de se donner les moyens de négocier en étant déjà un pays.  Le Canada devait à la rigueur être une confédération.  C’est ainsi que ça devait être, mais notre pays s’est muté en fédération, à notre grand désavantage. 

Une véritable confédération est un projet envisageable par tous les partis politiques du Québec.  C’est plus qu’un simple réaménagement de la constitution.  L’indépendance est une étape obligatoire.  

Pour la réaliser, il faut qu’on reprenne foi dans notre valeur.  Il faut qu’on cesse de se diviser. Pour le réaliser, il faut aussi un consentement du reste du pays     
 
Il suffit de nous dire qu’on est des racistes pour qu’on s’écrase comme des petits chiens.  Si l’ADQ semblait une solution en 1994, la solution est déjà dépassée.  L’ADQ, sauf pour la démocratie, est devenu un boulet.  C’est l’avenue de celui ou de ceux qui ne savent pas se brancher entre le fédéralisme et l’indépendance. 

Dommage, car le rapport Allaire était un début de solution qui aurait pu nous unir et forcer le fédéral à reculer dans son invasion des pouvoirs du Québec.  

C’est devenu impossible, car on se divise trop en partis politiques.  Pour faciliter le choix, on devrait implanter immédiatement des élections proportionnelles.    

Le Québec existe seulement quand il y a danger de référendum pour le Canada.  C’est alors pour eux, contrairement à tout ce qui se passe habituellement, le moment de crier son amour au Québec.  Le temps qu’on vote NON et qu’on puisse s’affaiblir encore plus parce que la majorité a été assez stupide pour voter strictement émotivement plutôt qu’avec une part de raison. 

Si le Québec n’était pas une vache à lait, pourquoi en 1970 était-on prêt à faire intervenir l’armée pour empêcher la sécession ?             

Personne ne peut nier qu’on se porte toujours mieux quand on prend soi-même les décisions en ce qui nous concerne.  On pense à notre intérêt.  Et, c’est là, le problème avec le Canada : chaque partie du Canada a des intérêts convergents pour ne pas dire strictement opposés.  On nous ment encore à pleine gueule grâce aux journaux et on nous manipule.  Ce n’est pas avec le fanatisme de Paul Desmarais et Power Corp. qu’on peut avoir une vue objective.  Desmarais est un obsédé fédéraste parce que c’est l’intérêt de son portefeuille personnel.         

Quant au Journal de Montréal et TVA, ils perpétuent la paranoïa sexuelle et l’aliénation.  Avec Arthur, à TQS, on peut juste voir qu’on est rendu au fond du baril.  On ne peut plus aller plus bas.  Les gens de Québec ne sont pas pour l’ADQ pour rien.  Les gens qui l’appuient sont à droite et voudraient retourner complètement aux années 1950.  Au temps où l’Église nous menait par le bout du nez. C’est l’impression qu’on nous donne. 

J’avoue que c’est surprenant quand on voit des gens de valeur comme l’ancien ministre de l’agriculture, M. Garon, et M. Allaire, dans ce parti.  Comment devenir plus adultes quand on nous traite comme des voyeurs et des arriérés ?  Quand on sème la peur ?  C’est le jeu des médias.  On ne pense plus par soi-même, on pense comme ceux qui sont payés pour nous faire penser de telle ou telle façon.               
 
La souveraineté n’est pas un geste infantile et ne peut pas être posé tant qu’on maintient cet état d’esprit.           

L’indépendance n’est pas qu’un geste économique, mais surtout un choix, une fidélité à des valeurs profondes.  La liberté. La responsabilité. La justice sociale. La démocratie.  L’égalité entre tous les individus, la non-violence, etc.  C’est pourquoi le fanatisme des « partis politiques » est contre le bien-être du Québec.  

Il n’y a pas un parti fondamentalement pourri. Il y a du bon dans chacun.  Il est temps qu’on cesse de mentir pour se trouver supérieur.  Le gouvernement est là pour s’assurer que chaque citoyen a les moyens de se réaliser.   Le gouvernement n’est pas qu’un administrateur, c’est celui qui doit assurer une justice sociale.
 
Avec le fanatisme des partis politiques, on se rend vite compte que les Québécois en refusant de se parler sérieusement se tirent dans les pieds.  Il ne sera jamais possible de négocier avantageusement avec le Canada tant que les Anglophones ne croiront pas que l’indépendance du Québec leur pend vraiment au nez.  On a qu’à voir la panique à la suite du référendum de 1995.  La loi de la clarté et le besoin de certains de s’en mettre plein les poches au cas où la tirelire éclaterait (les commandites).  Le fédéralisme a permis d’établir un niveau supérieur de bourgeoisie locale.  Point à la ligne.   

Par contre, il est évident que la moitié des Québécois veulent absolument demeurer à l’intérieur du Canada, car ils ne peuvent pas penser une seconde sans se référer à l’économie et se faire croire que plus on est gros, plus on est riche. La crise économique actuelle est le premier fruit de la mondialisation.  La solution vient d’en-haut, donc, elle sera favorable à ceux qui sont plus riches. 

Depuis 40 ans, non seulement on est impuissant à faire valoir nos droits, mais on perd du terrain à chaque année avec la concentration des pouvoirs à Ottawa.  Ottawa veut que les provinces ne soient que de simples succursales

Ceux qui se battent contre l’indépendance ne pensent pas au bien de tous les Québécois, ils pensent économie. 

Pour eux, l’indépendance n’est qu’une affaire de gros chiffres.  Ils ont aussi raison jusqu’à un certain point.  C’est idiot de vouloir se séparer si du jour au lendemain on se ramasse dans la misère.  Tout le monde sait maintenant que c’est absolument absurde.  Le Québec est riche. Même Jean Charest reconnaît que le Québec a les moyens financiers pour devenir un pays, mais prétend-il, cela ne nous rapporte rien de plus.  (Il s’informe à Paul Desmarais)   Il est préférable d’être partie prenante de la mondialisation et de profiter de la crise économique, selon eux.  Même si c’est faux de dire que c’est plus payant d’être dans le Canada, on n’a pas de chiffres fiables pour nous le prouver le contraire.  Mais, comment le prouver si on nous présente toujours des chiffres contradictoires.  Qui nous ment ?  Il me semble que c’est tellement important qu‘aucun politicien ne devrait avoir le droit de nous mentir.          

Si le Québec est indépendant, il sera assez riche pour garantir un avenir brillant à tous ces citoyens.
  C’est une condition essentielle.  Comment des politiciens peuvent-ils avoir assez peu de conscience pour prétendre à des mensonges ?  Le Québec est-il riche ?  On a le droit de le savoir pour prendre une décision éclairée. 

Le fanatisme des partis politiques doit être mis de côté quand il s’agit d’un point aussi important.    

On veut avoir la vérité. Quelque chose de clair et de facile à comprendre.  C’est un droit des citoyens.    

Petit vol.

septembre 1, 2022

En écoutant les nouvelles, je me suis rappelé un petit incident.  Je revenais de voyage. Il y avait des élections. Je suis allé prendre une bière avec mon ami Réginald Dupuis, un excellent peintre. À notre retour au local du Parti Québécois, il n’y avait plus de peintures faites par Réginald. Disparues. Les libéraux ont fait courir que je les avais volées pour le faire passer sur leur dos.  Après les élections, la police a trouvé les peintures dans le local du parti libéral.

Radioactif 483

septembre 1, 2022

Radioactif 483

Texte de 2008, p. 905

Y a de l’amour dans l’air…

Je m’amuse parfois à consulter la liste des écrits faits sur ma noble personne. 

C’est un exercice est peu plaisant, car je constate que bien des gens scandalisés créent un blog exprès pour me dénoncer.  La photo fournie, s’il- vous-plaît, ou encore c’est un critique qui se contente de dire qu’il n’aurait rien de bien à dire au sujet de l’Homo-vicièr

On me dit que j’ai une belle plume ; mais malheureusement, je n’écris pas ce qu’on voudrait entendre.  Il me suffirait de dire ce que veut entendre notre morale perverse, car elle dénigre les beautés de la sexualité, pour devenir un écrivain populaire.  Merci.  Je ne suis pas une putain littéraire !    

Évidemment, ça fait partie de l’exercice démocratique de l’écriture.  Ils ont droit à leur opinion. Ils ont droit de me décrier, sauf, si c’est faux. 

Malheureusement pour moi, je devrais conclure que je n’ai pas de talent.  Mais, heureusement, à tort ou à raison, je suis assez fier de ce que j’ai écrit, en essayant de montrer un autre visage de la sexualité.  Les pervers doivent être pervers pour identifier la perversité. 

Quant à moi, je ne vois rien de pervers dans la sexualité tant qu’il n’y a pas de violence ou de domination.  Je trouve qu’un hétéro qui bat sa femme est encore plus pervers que moi.  

La perversité sexuelle est une invention des religions, un jugement qu’on vous inculque avant même de savoir décider par soi-même. La perversité est un résidu d’ignorance.       
     
La répression sexuelle a engendré l’Inquisition, nourrit la bourgeoisie et, selon le psychiatre W. Reich, elle a permis l’éclosion du fascisme,  Une feuille de route moins reluisante que mes efforts dans la vie pour rendre des gens heureux.  Il n’y a du mal que pour ceux qui veulent en voir absolument.        

Je base mes écrits sur ce que j’ai vécu et je suis heureux d’avoir échappé à l’ignorance et l’étroitesse d’esprit de ceux qui me condamnent sans même pouvoir justifier leurs interdits.   Ils peuvent se lamenter tant qu’ils voudront, ils ne sauront jamais ce qu’ils ont manqué.

Cette hypocrisie est justement ce que l’Évangile dénonçait.  Lisez La vie sexuelle des jeunes, de W. Reich, et vous comprendrez peut-être à quoi sert la répression sexuelle.  C’est une morale qui n’a rien de très édifiant.   Il y a sûrement plus de gens qui ont découvert la sexualité dans le bonheur et le plaisir que de scrupuleux qui ont passé le reste de leur vie à pleurer sur la disparition d’une chasteté qui n’a rien de bien naturel , même selon Freud.   

La perversité de la morale.

J’ai toujours rejeté la censure comme étant un moyen d’éduquer les gens. 

Je dénonce la paranoïa féminoune qui définit notre perception et notre compréhension de la vie sexuelle, particulièrement chez les jeunes.   Leur pensée est basée sur les anciens discours des curés et le rejet de notre nature profonde humaine et animale.  Nier notre animalité, la décrier, c’est plus pervers ou schizophrénique que d’admettre qu’on est constitué par la nature.   Et qui dit nature, dit sexe.           
 
Il est normal qu’en cours de route, notre réalité subisse des changements, des améliorations comme des défections. 

Personnellement, je crois que l’homosexualité est un geste de la nature pour combattre la surpopulation.  Notre petit cerveau n’est pas assez développé pour comprendre que la surpopulation met la survie de l’espèce en danger.     
 
Être gai, c’est quand même mieux que de se servir des guerres pour éliminer la surpopulation et alimenter notre système économique en dépenses inutiles.           

Qu’on le veuille ou non, notre libido nous définit, elle caractérise notre curiosité et notre personnalité.  Nous n’avons même pas un mot à dire sur ce que nous sommes en naissant.   Nous sommes tributaires de notre ADN et de nos hormones.  On ne le savait pas, il y a un siècle ; c’était normal de croire dans les interventions diaboliques ; mais il faut revoir ce que l’on croit au fur et à mesure que la science nous révèle ce que nous sommes.             

Qu’on le veuille ou non, pour une question de survie de l’espèce, notre sexualité fait partie de l’instinct de vie et repose sur le plaisir. 

Nous naissons des polymorphes pervers, selon Freud.  La nature a été assez intelligente pour accompagner la procréation de plaisir.  Et, ce plaisir n’est pas ni bon, ni mauvais, mais essentiel.  Toute la création repose sur le principe de l’attraction, du rut, qu’on appelle de l’amour, chez les humains. C’est ce même principe de besoin qui s’applique.  On ne choisit pas ceux qui nous attirent. Ça se passe bien inconsciemment.      

Notre animalité est ce qu’il y a de plus naturel contrairement à ce que nous enseignent les visions religieuses et le prétendent mes détracteurs. 

Être vicieux, ce n’est pas sexuel, quoiqu’on essaie de nous le faire croire.  La violence, la domination, l’irresponsabilité, l’exploitation, ça c’est vicieux.  C’est le contraire de ce que j’ai connu dans la pédérastie quoiqu’en pense nos moralisateurs constipés.  

Écrire sur le sujet, c’est loin d’être une invitation ; c’est le meilleur moyen de s’assurer de ne jamais pouvoir concrétiser une telle relation.   J’admets que certaines personnes (c’est arrivé très rarement), ont trouvé que j’avais du courage et ont voulu coucher avec moi ; mais c’étaient des adultes.  Je ne me promène pas dans les écoles pour inciter les jeunes à rejeter leur sexualité et essayé de leur faire croire qu’il n’y a que ça dans la vie.  Le péché, la honte, la culpabilité naissent de la morale religieuse.

La sexualité consciente, génitale, n’occupe que cinq pour cent (maximum) de nos intérêts.  La tendresse et ses manifestations sont beaucoup plus importantes.  Aujourd’hui, il ne faut toucher personne et tout le monde est malheureux.    

Je ne prône pas les initiations jeunes-vieux, je dis simplement qu’on exagère et on ment quant aux résultats parce qu’on ignore la réalité profonde des jeunes.  Si tu ne crois pas déjà qu’un attouchement sexuel est mal, tu ne peux pas être traumatisé quand ça arrive parce que c’est le fun.  C’est souvent le jeune qui choisit son vieux.     
 
Prétendre qu’un jeune souffre quand il se masturbe ou qu’il est masturbé, c’est strictement mentir.  Le jeune ne voit pas la sexualité comme des adultes qui deviennent hystériques dès qu’il en est question.  Une relation sexuelle jeune-vieux n’est pas nécessairement néfaste.  Je base mon verdict sur l’expérience de ma vie.  J’écris pour dénoncer le regard unidimensionnel de la sexualité.     
 
Je dénonce le fait que des scrupuleux essaient toujours de contrôler la sexualité des autres.  Mêlez- vous de vos affaires. On n’est pas tous obligés de croire que la sexualité est perverse, mauvaise.  Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours des gens pour nous forcer à abonder dans le même sens qu’eux ?       
 
Quand j’étais jeune on faisait la chasse aux revues osées.  C’est l’affaire de personne si j’aime ça.  Si vous n’aimez pas ça, regardez ailleurs.  Ne les acheter pas pour les regarder afin de mieux les décrire.  Vivre et laissez vivre!  Permettre aux individus de se créer leur propre vison de leur sexualité et de leur vie.  Chercher l’autonomie et la création d’une conscience personnelle.           

Voilà tout ce que je prône dans mes écrits.  Je n’incite personne.  C’est à chaque individu qu’il revient de vivre sa sexualité comme il l’entend, en autant qu’il n’y ait pas de violence, de domination, mais de l’amour et de la complicité. 

Si on veut que j’arrête d’en parler, qu’on cesse d’essayer de m’écraser et de me faire disparaître comme écrivain.  Les jeunes sont moins niaiseux et peuvent se faire leur propre idée.  Ils n’ont pas besoin de censure pour savoir quand respirer.      

Il suffit de s’intéresser un peu à la politique pour savoir que les adultes n’ont pas de leçons à donner aux jeunes en ce qui a trait à se faire influencer.  Paul Desmarais et Québecor sont des spécialistes, ils pensent pour la population qui les suit.
 
La perversité, c’est la crise économique actuelle, car c’est un vol mondial.


Radioactif 482

août 31, 2022

Radioactif 482

Texte 2022, p. 903

L’AAACE : fasciste et féminoune.

L’Association des auteurs(es) des Cantons de l’Est ne change pas : c’est un mouvement qui regroupe des féminounes en chaleur et, par conséquent, de fascistes réactionnaires.     

La ville de Magog organise des événements littéraires et personne n’est entré en contact avec moi, par exemple, même si on sait que j’ai participé deux fois à la Flambée des couleurs.   En réalité, je devrais être tout à fait indifférent.  Pas surprenant que les choses se passent ainsi puisque nous nous trouvons aux antipodes.        

En principe, je devrais m’en ficher.  C’est ce que je vivais jusqu’à ce qu’on me mette sur le nez jusqu’à quel point on essaie de censurer tout ce que j’ai écrit et me faire oublier comme si je n’avais jamais existé.  Même à la Bibliothèque nationale, on essaie de décourager ceux qui veulent me lire.          

On a fait tout un plat avec la loi de Harper sur la censure et pourtant on vit et on véhicule cette même philosophie dans notre littérature. 

La littérature pour la jeunesse existe pour que la sexualité ne touche pas les jeunes et maintenant on voudrait empêcher les adultes d’avoir une vision différente de la sexualité hétéro. Une belle société d’hypocrites !  Être écrivain, c’est d’avoir un point de vue différent.  C’est permettre à tous d’explorer un autre monde.  Rien de plus faux quoique ça devrait être ça.     

Je ne comprends pas pourquoi qu’on se rappelle de moi après ma mort est devenu pour moi important.  C’est complètement idiot.  Quand je serai mort, il n’y aura plus rien pour moi.  Le vide total et éternel ou un changement de dimension tel que ce que j’aurai écrit n’aura aucune importance. 

Je voulais faire comprendre une différence. Je l’ai fait. Pourquoi est-ce que je m’y accroche ?  Une autre de mes contradictions émotives.  

On est appelé à disparaître comme tout le monde, mais on le refuse comme si on pouvait y faire quoi que ce soit.  Ça doit tenir à ce qu’étant jeune, on nous faisait croire qu’il faut accomplir de grandes choses durant notre vie.  Complètement idiot : la raison fondamentale de vivre, c’est le bonheur, l’expérience.

Cette année, j’ai décidé que mon livre Autobiographie d’une révolte sera publié un jour avec les dernières retouches, même si pour moi, la pédérastie est une réalité qui n’existe plus depuis longtemps, sauf, pour me rincer l’œil.  On n’élimine pas ce qui nous attire.

Je crois que ces écrits sont encore pertinents, même si les sujets sont de plus en plus dépassés.  Ces textes ont été écrits (la très grande majorité) au début des années 1970, à l’époque où je croyais qu’être poète, ça voulait dire quelque chose. 

Je n’écris plus de poésie depuis très longtemps et je ne crois plus dans une écriture qui peut être censurée par les valeurs bourgeoises.  Les jeunes le croient aussi, car ils ont créé le slam comme j’avais créé la poésie de jet qui n’a rien de sexuel quoiqu’en pense les féminounes.  À cette époque, je crachais plutôt comme un volcan.         

Cette association ne veut pas se mêler de politique, donc elle doit être libérale, c’est leur façon d’agir.  On me l’a vite rappelé quand j’écrivais une série d’articles dans leur journal.  J’ai toujours, semble-t-il la réputation du gros, mauvais révolutionnaire, travesti en Rhinocéros.          

Ces dames veulent encore moins évoluer dans le sens d’une libération des consciences et se débarrasser des niaiseries que les religions nous apprennent quant à la sexualité.  Leur paranoïa devrait être celle de tout le monde, oubliant que pour les féminounes, la sexualité est un danger alors que pour les gars, c’est un plaisir.  

Les féminounes ont cru qu’elles pouvaient faire disparaître la pédérastie en s’appuyant sur la mafia (les raclées en dedans) et le politique de droite (les lois comme l’âge de consentement de Harper, les obsessions de l’ADQ) .Erreur.  La pédérastie fait partie de la nature et quoiqu’on fasse, ça existera toujours.  Le seul problème est de créer un environnement d’où la violence et la domination seront totalement exclues.         

La majorité des garçons échappent à la morale bourgeoise basée sur la honte et la peur de la sexualité et savent la différence entre le plaisir et la douleur. Heureusement, les psychopathes qui s’attaquent à des enfants sont très rares, malgré les nouvelles de TVA (ce ne sera encore rien à côté de RDI).  Et, bien évidemment, tous les jeunes, sans devenir parano, doivent être conscients du problème et du danger. 

Il y a un monde entre un petit jeu de fesses entre des gens qui se connaissent et le psychopathe qui est prêt à tuer pour le plaisir de faire souffrir ou le marché mondial des organes ou des adoptions illégales (enlèvement des enfants en bas âge). 
 
En ce sens, l’émission les Parent, à Radio-Canada, nous a montré exactement ce que je veux dire : les jeunes ne sont plus des niaiseux.  Ils ne se font plus embarquer par des peurs qui ne sont pas justifiées.  Les gars ont une approche totalement différente de la sexualité. 

Pendant qu’on apprend à une fille à vivre dans la peur, les gars apprennent le plaisir de découvrir les joies du sexe.  Il suffit pour eux de bander pour avoir un premier professeur personnel.   Ils trouvent vite ce qui se passe.  Malheureusement, on ne leur inculque pas les devoirs et les responsabilités que ce plaisir implique lorsqu’il se transforme en paternité ou même en drames émotifs. (Même si les filles sont plus hystériques, ce sont les gars qui se pendent quand ils se sentent rejetés).  Apprendre à gérer sa sexualité, c’est apprendre à gérer ses émotions.   

Dans cette émission, on a aussi fait ressortir un des pires problèmes de générations : alors que les jeunes ne s’en font pas avec une sexualité qui est merveilleuse (transmettre la vie) les parents véhiculent hypocrisie et mensonge parce qu’ils ont été élevés dans un monde qui a toujours décrié la sexualité plus que la violence.

C’est un fossé inévitable tant qu’on n’aura pas compris que la sexualité, c’est la force vitale la plus importante qui existe dans le monde animal.  Tous les moyens pour l’éliminer le plaisir sexuel sont contre nature et pourtant ils sont utilisés pour asseoir notre morale débile venue des curés.  On n’est pas vite à comprendre.      

Le monde de demain devra apprendre à respecter même les diversités de la nature (une sexualité en dehors de la procréation) parce que c’est préférable d’être homosexuel que d’être culpabilisé, honteux et malheureux.  

Cette réalité ne commence pas à 16 ans, mais elle nous habite dès la naissanceFreud avait raison.           

Radioactif 481

août 30, 2022

Texte de 2008, p. 901

La mafia internationale.  

Le blanchiment d’argent passe surtout présentement par l’immobilier (USA) et le pharmaceutique (la Chine et l’Afrique). 

La crise financière actuelle est une preuve éloquente que notre système a été assez idiot pour oublier que pour acheter des produits, les consommateurs doivent avoir de l’argent pour les payer.  Il paye pour son insensibilité à la misère des pays pauvres…        

Non seulement la fraude (subventionner des milliardaires, des banques, pour les sauver d’un délit d’initiés) est mondiale ; mais elle est purement artificielle, grâce à la bourse. 

Le marché perd de la valeur, mais l’argent est toujours là.  Quand une industrie ferme, ce sont les travailleurs qui écopent.  Pour eux, la crise est vraie.  

La mondialisation n’a qu’un avenir dans le capitalisme : une révolution mondiale comme en 1789.  Parce que les riches n’ont aucune sensibilité à la misère des autres. 

La crise alimentaire a été maintenue presque seulement en Afrique jusqu’à maintenant ; mais à force de serrer le citron des plus pauvres, la misère s’installe partout, comme la mondialisation.            
 
La mondialisation, c’est permettre à un plus petit nombre de riches déjà établis de mieux exploiter les plus pauvres avec la bénédiction des états (les privilèges, les subventions, etc.).  

On exploite le danger de convertir la crise (la fraude) financière en crise économique, c’est-à-dire en perte d’emplois.          
 
C’est une honte que nos gouvernements appuient le fait que l’on puisse jouer nos fonds de retraite à la bourse, simplement pour avoir un plus grand profit.  On risque que nous nous (les vieux) ramassions avec moins d’argent alors que le coût de la vie augmente. 

Qui paye pour une augmentation du coût de la vie?  Ceux qui n’ont pas d’argent.  Les gens dans la misère.  Les riches sortiront plus forts de cette crise.  Ils auront vidé les poches de la classe moyenne.   Et, sous prétexte de protéger les gens juste un peu plus riches, on fait des coupures dans tous les programmes sociaux aptes à assurer un minimum de vie décente aux indigents.  Il faut couper les dépenses.  Nos gouvernements parlent déjà de déficits.   

Plus t’es pauvre, plus tu es condamné à l’impuissance. Un affamé se bat mal.  Ce n’est pas important ce sont des pauvres et les pauvres sont improductifs.  Ils ont une valeur négative dans le portefeuille.             

Pour éviter que ce soit plus dangereux (1789, ça déjà existé), nos gouvernements entretiennent la peur d’Al qu’Aïda ou des Talibans (qui nous viennent des producteurs de pétrole autant que de la religion qu’ils entretiennent) ainsi que de la manipulation des médias d’information d’ici, ce qui permet d’investir plus d’argent dans la répression.  (On voit la mauvaise influence de Desmarais sur Sarkozy). 

Les bons emplois (surveillants de prison, policiers) créent de bons salaires, donc, l’argent qui circule bien.  Il faut entretenir la construction pour avoir d’autres prisons.

Sauf, que le système capitaliste est rendu au bout de son rouleau avec l’endettement.  Pour que les choses reprennent vie, il faut resserrer les finances, donc, créer une crise financière.  Éliminer les dettes, en diminuant la valeur des biens.    Une solution artificielle pour les plus riches (ils vendent et rachèteront quand le temps sera venu).  Les plus pauvres chez les plus riches seront éliminés comme s’ils avaient eu trop de poids et qu’on les aurait mis au régime. 

L’endettement, c’est de l’embonpoint financier

Et, le système recommencera comme avant dès que les excès auront été résorbés pour une autre décennie.     

Le problème : notre système n’a pas de cœur. 

La vie, les humains ne sont rien s’ils ne sont pas un profit à retirer d’une exploitation plus facile, car, mondiale.  Le marché est un terme pour indiquer la facilité d’y exploiter les gens plus pauvres.  

Et dire que le capitalisme est un la sublimation d’une sexualité qui n’est pas assumée.  Une formule contre-nature de la jouissance. Le sexe et la piastre sont comme la matière et l’antimatière.  La piastre ne comblera jamais complètement nos vides intérieurs.

Radioactif 480

août 29, 2022

Radioactif 480

Texte de 2008, p. 899

Les riches et la faim.        

Québec tient, cette année, le sommet de la francophonie.  C’est merveilleux !  Si on veut que le français demeure une langue universelle, il faut se réveiller.   Mais, le plus grand problème des organisateurs de cet événement nous indique clairement ce qu’est la folie de notre système économique.      

Le problème à Québec est le manque de limousines, quelle chose affreuse ! Quand plus d’un milliard d’humains sont condamnés dans l’immédiat à mourir de faim.  Imaginez le drame.  On n’a pas assez d’autos de luxe, même après avoir réquisitionné toutes les limousines du Québec. 

C’est la vraie crise : l’homme, la vie sont- ils plus importants que l’argent ?   

Peut-être que nos chefs d’état, s’ils étaient moins snobs, pourraient prendre des automobiles ordinaires ou l’autobus, comme tout le monde, comme René Lévesque. 

Même si on ne partage pas nécessairement les mêmes idées, ici, aucune personne en autorité risque de se faire attaquer.  C’est ça la démocratie et l’égalité ; mais les gouvernements continuent de se prendre pour d’autres pendant que le peuple crève de faim.          

Si on veut un système intelligent, il faudra lui implanter un coeur.  Quand on pense à Staline ou les droits individuels, on sait que ces abus ne sont pas que l’apanage du capitalisme sauvage.            

Le bien des États et de ses habitants doit prévaloir sur les profits des multinationales.  Le monde a un grand besoin de retrouver un équilibre entre les riches et les pauvres.          

Pour s’assurer que les riches aient raison de la politique des pays, les multinationales engagent une multitude d’avocats pour protéger leurs intérêts.  Le système judiciaire est comme le système politique une classe au service des plus riches. C’est ce qu’il faudrait changer.    

On n’a pas besoin de ces parasites, on a besoin de médecins, d’infirmières, de travailleurs.  Les hockeyeurs gagnent 27 millions pour frapper une rondelle et on manque d’argent pour avoir des systèmes de santé et d’éducation de première classe.  On a un petit problème de valeurs, non ?     

Les vrais décisions se prendront à l’ONU puisque l’autorité part d’en haut vers le bas. 

C’est la raison pour laquelle le Québec n’a aucune importance dans le grand réseau mondial : ce n’est pas un pays, même si on ne pense pas du tout comme le reste du Canada.  Quand le Canada parle, il parle à notre nom et dit le contraire de ce que l’on pense.  Voilà une des raisons pour vouloir être indépendant.


Sarkozy : Québec-Canada = $$$.        

Le président de la France vient de nous dire tout bonnement et tout bêtement que la France est plus intéressée aux piastres du Canada qu’au fait français du Québec; mais petite nouvelle pour lui : ce fut toujours ainsi.         

Plus hypocritement, pour maintenir la vieille approche tout en ne nous choquant pas, Sarkozy ajoute que les Québécois sont des frères alors que les Canadiens sont des amis.   Un frère avec qui tu t’engueules, c’est toujours moins important, moins présent, moins plaisant qu’un ami avec qui tu t’engraisses. 

Pour ce disciple du capitalisme, de cet esprit de supériorité intrinsèque des grandes puissances, l’argent n’a pas d’odeur.   Les petits cousins du Canada sont un marché intéressant.  Point à la ligne.         

Le Canada est un marché capitaliste plus intéressant que le Québec (plus de 20 millions au lieu de huit).  Vu sous cet angle, il a parfaitement raison.  Mais, ça nous prouve qu’il fait partie de la mafia internationale (tous les G de ce monde : sept, huit, 20 ou autres) où l’argent est plus important que la vie.     

La France vient encore de renier son cousin en baisant les fesses de son allier, l’ami inséparable de Georges Bush, Stephen Harper, premier ministre du Canada.  

Harper vient d’être réélu minoritairement, donc, il est le premier ministre légitime du Canada ;    même si seulement 59 pour cent des gens ont voté. Il a été réélu parce qu’il n’avait pas d’adversaires de taille, mais c’est la démocratie.     

Grâce à ses minorités francophones, folkloriques, le Canada peut se prétendre un pays francophone, bilingue ; mais la réalité de l’assimilation prouve que les Québécois avaient raison : le bilinguisme institutionnel sert à nous assimiler.  On essaie de nous le cacher derrière les grands discours à la Charest.       

Les Québécois dorment et s’enflamment dès qu’il est question de souveraineté.  Pourquoi Sarkozy serait-il plus séparatiste que les souverainistes?  Au moins c’est clair : la France ne nous soupèse que selon notre poids économique.  Ce fut toujours ainsi ; le reste, c’est du théâtre.            

Et, sauf, espérer qu’advenant un OUI catégorique pour créer un pays du Québec, la France nous reconnaisse immédiatement, on a rien à retirer de cette grande famille. La France est devenue le marché et les beaux discours.  C’est à nous de nous tenir debout si on veut sauver le français au Québec.       
 
Ce qui est étonnant c’est que le président de la France ne sait pas que pour la majorité, la très grande majorité des Québécois, c’est normal, naturel que la France ait des relations économiques avec le Canada.  C’est même bien vu ; mais qu’à chaque fois que la France a un traitement le moindrement plus étroit avec le Québec, tous les ambassadeurs du Canada s’enflamment et créent des crises comme une bande de bébés jaloux, c’est insultant.     

N’est-il pas normal que la France ait plus d’affinité avec les francophones d’Amérique qu’ils soient du Québec de l’Acadie ou du Manitoba qu’avec le Canada anglais ?            

Une guerre qui ressemble plus à des enfantillages qu’au bien-être de notre culture.

Radioactif 479

août 28, 2022

Radioactif 479

Texte de 2008, p. 896

Élections.

Je ne peux plus commenter les élections puisque je suis assermenté et je deviens ainsi temporairement un fonctionnaire impartial. Je me contenterai de dire que la votation est un processus démocratique.  Ici, on peut dire avec fierté que c’est une réalité.  Je recommencerai à écrire le 15 octobre. 


La crise économique : une fraude mondiale.

Les riches se fichent des pauvres.  L’Afrique en est une preuve.  Les banques font des milliards de profits chaque année, et là, d’un coup, pour rien (sauf des élections) les pauvres banques sont en danger de faillite.

Nous prend-ton pour des crétins ?  La crise actuelle est une fraude mondiale.  Vous payez plus ou on vous fait crever de faim.  C’est ça la réalité.  Le système, c’est la mafia.  Après l’Irak, on a les pauvres financiers … comme la Brinks !

La démocratie en danger ?       

La démocratie, ce n’est pas seulement avoir le droit de vote une fois de temps en temps.  La démocratie, c’est avoir un choix actif dans le développement de son pays, un choix qui est sans discrimination. 

La démocratie, c’est l’absence de censure.  C’est la transparence.  C’est la participation.  C’est le droit individuel de créer.  Qu’est-ce qu’on a à dire ou que peut-on faire une fois qu’on a voté?  Rien.  Attendre au prochain vote.   

La démocratie peut s’exercer de bien des façons.  Le vote, même s’il est très important n’est pas le seul moyen, ni la seule façon d’être démocratique.  La démocratie c’est de laisser le droit d’occuper l’espace de son choix dans notre aide au développement de la race humaine.  C’est faciliter le développement individuel pour le bien de la communauté.      

Il y a probablement des problèmes de démocratie présentement, mais c’est dû au fait de se sentir impuissant et inutile devant cette grosse machine, sans âme (politique et technocrate). 

La nouvelle forme de démocratie sera plus égoïste dans le sens qu’elle s’exercera plutôt dans l’engagement individuel en faveur de la valeur de son choix : le bénévolat, la lutte dans des mouvements communautaires, mais une action qui nous permettra d’être satisfaits de soi.         

Que le système le veuille ou non, plus ça ira plus nous serons individualistes, soit jusqu’à ce qu’on comprenne que l’on peut se réaliser soi-même qu’au moment où on essaie d’améliorer la vie de sa communauté, celle où nous vivons.      
  
Si on veut sauver la démocratie dans notre système politique, il faut immédiatement : cesser de toujours nous faire vivre des guerres de partis politiques (de pouvoir ou de personnalité).  Il faut des élections proportionnelles (pour que le vote ait un sens) et si nous avons un gouvernement minoritaire que les règles soient appliquées de la façon suivante :

Que l’on cesse de présenter des obstructions aux projets qui visent vraiment le mieux-être du peuple (qu’on oublie ses petits intérêts personnels ou de partis) ; qu’une loi battue ne fasse pas tomber un gouvernement.  On passe à une autre préoccupation et voilà.       

S’il y a une loi avec un vote de confiance, si elle est défaite, la gouverneure générale appelle les membres de l’opposition à former un nouveau gouvernement.  Les élections sont à date fixe.  Voilà !  Ce n’est pas compliqué.         
 
On passe son temps à nous faire croire qu’un référendum ça coûte trop cher et on vient de dépenser plus de 350 millions$ pour absolument rien.  On peut bien avoir peur que la prochaine élection soit encore plus délaissée par les électeurs.  On est tannée d’avoir l’impression que notre choix est de «choisir celui qui nous fourrera le moins».      

Mario Dumont.

Mario Dumont déçoit un peu plus à toutes fois qu’il ouvre la bouche.  Il ne sait pas de quoi il parle et s’imagine avoir très bien compris le système.  Il ne danse que sur la musique de la chanson : « il faut le pouvoir à tout prix » dont le refrain est : « moi, seul ai la solution», mais devant un problème il a toujours des demi-solutions ou des idioties pures à présenter.  Les dernières élections le démontrent encore une fois.   

Mario Dumont n’est que l’aile droite du parti libéral.  C’est l’évidence même.  Plus il s’en éloigne petit à petit, plus il devient une copie conforme des Conservateurs (la loi et l’ordre, l’appui aux féminounes). 

Parfois, quand je me fâchais parce que je trouvais que le Parti québécois était trop à droite, je disais que le PQ ne valait pas le Q ; mais avec les élections fédérales ont eu la preuve que l’ADQ vaut encore moins.           

La réflexion de MARIO est toute simpliste et parfaitement ridicule.  Le parti libéral a nui au Québec en soutenant les souverainistes.     
 
Le travail de Jean Charest comme premier ministre est de faire valoir les intérêts de la population du Québec auprès du gouvernement fédéral.  Ce sera ainsi tant qu’on sera dans la fédération qui se prétend être une confédération.  C’est ce qu’il a fait en faisant parvenir à tous les chefs des partis fédérastes ce qui, à son avis, est essentiel pour le Québec.           

Même si je ne suis pas un fan de Jean Charest (y en demande pas assez), je dois reconnaître que c’est un geste intelligent et digne d’un premier ministre.  On devrait tous exiger au moins ce minimum, faute de mieux.  

Cette solidarité québécoise n’arrivera que le jour où les libéraux pourront parler avec des souverainistes et vice-versa.  Le jour, où sera moins fanatique. Chaque chef de parti fédéraste était apte à prendre position et à faire valoir ses réponses.   Harper a dit comme toujours : NON.  RIEN.  Je vous aime !  Mais vous n’aurez jamais rien de valable. 

La reconnaissance de la nation et notre siège à l’Unesco, ce n’est que de la poudre aux yeux.  Il est le seul à penser qu’on est assez dupe pour avaler sa couleuvre.   C’est un insulte de croire que nous sommes assez caves pour prendre ça pour une solution sérieuse.          

Idiots, on dirait qu’on a fait un grand pas dans la compréhension mutuelle Québec-Canada alors qu’au contraire, ça nous a permis de prouver une fois de plus que les fédérastes ne veulent rien savoir de nous, sauf, avoir nos votes, dans une élection.         

Si j’avais été un libéral québécois, j’aurais été insulté de la réponse de Harper à la lettre de Jean Charest.   C’est quand même le premier ministre du Québec et prétendre, comme le disait Harper, répondre directement aux gens, c’est encore une fois de plus nous prendre pour des idiots et nous signifier que ceux qui nous représentent ne savent pas autant que les Conservateurs ce que nous attendons de nos gouvernements.        

Ça fait plus de 40 ans que ça ne débouche pas, qu’on fait semblant de nous écouter.  Et, bien évidemment, le Conseil de la Confédération, n’a absolument aucun pouvoir, sinon nous mettre sous le nez que le gouvernement Harper est le gouvernement de l’Ouest Canadien et une partie de l’Ontario.              
 
Ce n’est pas pour rien que bien des gens sont devenus souverainistes, en se disant : «pas nécessairement l’indépendance ; mais l’indépendance, si nécessaire». 

Le jour où la majorité des Québécois auront compris que menacer le Canada de séparation, c’est le seul moyen qui force Ottawa à nous donner quoique ce soit , ne serait-ce que des peanuts, nous nous unirons pour formuler les exigences minimales pour demeurer au sein du Canada, sinon ce sera l’indépendance.  Ce n’est pas un chantage, mais une réalité.        
 
Il faut avoir assez de couille pour que ce soit clair.  Avant on nous disait qu’un référendum, ça coûte trop cher et on vient de dépenser 350 millions pour rien, absolument rien, comme si on n’existait pas dans ce pays…           

On a au moins la preuve qu’on est différent et si on se tenait (2/3 des comtés ont voté Bloc) on pourrait faire déboucher les choses après 50 ans.  On n’a pas encore compris que les fédérastes cèdent aux demandes du Québec seulement s’ils ont peur que ça aboutisse à la séparation… Pas vite notre affaire… 


Cette solidarité ne sera possible que le jour où nous serons assez intelligents pour accepter que le bien du Québec prévaut sur le bien des partis politiques.  Et, si nous ne voulons pas devoir faire une révolution armée, il faut nécessairement remporter le référendum sur l’indépendance. 

Même la Cour suprême reconnaît qu’Ottawa devra négocier l’indépendance du Québec, si le Québec se dit OUI clairement dans un référendum.  Tuer le désir d’indépendance, c’est nous enlever notre seule capacité de négociation avec Ottawa.  Facile à comprendre.          

Il est inutile de rappeler à Mario Dumont qu’au moment où le gouvernement fédéral a choisi Mirabel au lieu de Drummondville pour construire l’aéroport international devant remplacer Dorval, le député du comté de Drummond au fédéral était aussi ministre du Commerce au fédéral, soit Smiley Pépin.  Il a fallu une manifestation, une semaine ou deux avant la décision, pour que le ministre local s’aperçoive que la solution proposée touchait son propre comté.  La solidarité ministérielle … vous savez.          
 
On sait fait baiser même si le Québec avait des ministres.  La décision finale a été prise par Pet Trudeau et Jean Marchand, deux fédérastes québécois.         

C’est bien la preuve que ça donne rien d’avoir des ministres du Québec, s’ils n’ont pas de couille ou s’ils ne sont pas assez éveillés pour défendre les intérêts du Québec, en se prenant pour des héros canadiens… 

On ne peut pas dire que la mémoire est la force du peuple du Québec …

Les armes de poing.

août 27, 2022

La violence à Montréal à cause des armes à feu est d’abord un problème fédéral qui n’a pas besoin de 225 millions pour être solutionné.  Le fédéral n’a qu’à mettre ses culottes et interdire les armes de poing et de hausser les peines pour les détentions illégales. On devrait avoir davantage peur des armes que des pédophiles si on veut réellement protéger les jeunes.  Il y en en a bien plus.

Radioactif 478

août 27, 2022

Texte de 2008, page 890

La structure économique planétaire. 
       
Dans notre système, Dieu est le pouvoir et le pouvoir, c’est l’argent.  L’argent mène tout, même la foi.             

Chaque système a sa religion.  Les capitalistes sont judéo-chrétiens ; les dirigeants du pétrole sont islamiques et les communistes, au lieu d’avoir une religion ont une idéologie, ce sont des athées (un nouveau dieu par absence).       
    
La situation mondiale est créée par la guerre des intérêts entre ces différentes façons de diriger les peuples.  La religion est le mode par excellence pour dominer les individus. Chaque culture a donc sa religion.        

La crise actuelle est un simple réajustement de pouvoir.  Ce pouvoir est bien au-delà de nos idéologies et même des frontières de nos pays.  Les richissimes essaient de faire le ménage pour être encore plus riches.  Tous les systèmes (communisme, capitaliste, islamique) sont sur le bord de l’implosion.   La pénurie d’énergie ne fait que commencer à se faire sentir. 

Avec la mondialisation, c’est l’œcuménisme des portefeuilles, sans tenir compte de notre valeur humaine.  Aucune des très grandes puissances ne doit nous conduire à une guerre nucléaire, mais chacune doit dominer son petit empire. 
 
Le vrai jeu se joue entre ceux qui ont le plus d’argent et dominent dans ces trois systèmes.  Ils décident du sort du monde selon leurs propres intérêts.  Pour faire de l’argent, ils n’ont aucun scrupule.  Ils ont un semblant de gouvernement, l’ONU, pour éviter que tout bascule comme avec Hitler.   

L’ONU doit maintenir un certain équilibre pour éviter les guerres mondiales.  Avec le temps, l’ONU devrait devenir un gouvernement mondial qui assure aux gens un minimum vital pour vivre et appliquer des règles reconnues universellement.           

Pour que ça paye, il faut des petites crises régionales, sinon le système va s’écrouler.   

Le commerce d’armes, celui de la drogue et la pharmacologie sont actuellement les industries les plus payantes sur la planète.    

Contrairement aux jeunes, les vieux ont amassé de l’argent qu’il faut récupérer avant qu’ils meurent.  Le marché de la mort sera pour quelques années un des marchés très lucratifs. 

La crise mondiale actuelle essaie de récupérer une partie des fonds de retraite.  Pour repartir, il faut éliminer la consommation à crédit, car elle empêche le système de fonctionner.              

D’autre part, pour maintenir l’industrie de la guerre (de la peur), il faut qu’il y ait des petites guerres locales.  Les grandes puissances les organisent par en arrière.  Le Darfour est un exemple.  La Géorgie, un autre. 

Le refus de l’indépendance du Québec en est un autre.  Les «services secrets», servent à créer des situations qui orientent le cours des choses.  Ce n’est pas pour rien qu’il y a des guerres, c’est parce que ça paye. Il faut rebâtir.  Les morts n’existent pas en économie.       

La raison fondamentale d’exister des fédérastes (même Jean Charest ne parle plus que de ça), c’est l’économie. 

Selon Charest, il faut courir dans le champ où s’exerce la richesse, dans le système capitaliste, pour y avoir droit (ceux qui ont déjà de l’argent évidemment). 

Le fédéralisme est un niveau d’institutions pour contrôler une zone de richesse.   C’est une structure capitaliste qui permet de faire de l’argent aux dépens des plus pauvres, tout en faisant croire qu’elle est démocratique.  Le communisme est simplement une répartition différente de l’argent.  Tout comme les propriétaires du pétrole sont un empire.  Chaque empire crée ses structures de survie et d’épanouissement.            

Ceux qui nationalisent à outrance ne font que consacrer l’esclavagisme des individus en faveur d’un parti au pouvoir.  En prétendant s’occuper du peuple, on s’occupe plutôt des poches du peuple. Tous les systèmes ont leurs classes sociales. 

Le communisme était l’ennemi du capitalisme ; mais aujourd’hui, tous ces grands adversaires font partie de la grande famille de la mondialisation et la crise actuelle est une redistribution des richesses et des pauvretés entre ces riches.  Un autre membre essaie de se mettre à table avec les grands : les propriétaires du pétrole.    
 
Tout le monde a besoin de pétrole.  Leur chantage ne peut pas passer inaperçu et ils ont même leur religion pour établir leur domination. Leur armée est Al Qu’Aïda.  Mon frère croit même que Ben Laden est caché aux États-Unis sous la protection de Bush.  Ça ne me surprendrait pas.  Ils avaient des « parts » dans les mêmes compagnies de pétrole.  Pas de Ben Laden, pas de guerre en Irak et en Afghanistan.

Dans notre système, les vrais grands boss sont ceux qui ont le plus de capitaux et que l’on retrouve au haut de la pyramide.  Leurs décisions affectent toute la planète.  Ils sont peu nombreux, mais ce sont eux qui contrôlent ou gèrent le monde.  Toutes leurs décisions se répercutent du haut vers le bas alors que les profits eux passent du bas vers le haut. 

Plus tu es riche, plus tu le seras.  Il faut de l’argent pour faire de l’argent.        
Les gouvernements sont au centre, c’est-à-dire ceux qui en principe doivent voir à créer un certain partage.  Il est impossible de vendre des biens, si les gens n’ont pas assez d’argent pour consommer.   C’est de ça dont il était question quand on parlait du dialogue nord-sud.  Certains pauvres doivent devenir assez riches pour soigner un système de consommation déficient.     

Généralement, les plus riches sont ceux qui ont l’exclusivité d’un bien essentiel à la survie de tous (pétrole, matières premières, etc.)   Ils possèdent la matière qu’ils vendent pour être transformée et alors on y ajoute aussi son petit profit… la valeur ajoutée.    Quand le produit est sur le marché, toute une série de gens ont déjà engrangé leurs profits.  Ainsi, les produits dispendieux sont rares parce qu’ils sont à la portée d’un groupe restreint de gens.    

Plus les salaires sont bas, moins le produit coûte cher à produire, d’où on essaie de maintenir les salaires les moins onéreux pour produire.  On y ajoute le plus de valeurs ajoutées possibles quand on veut le vendre. La rareté mêlée avec la nécessité en crée le prix.  C’est ce qui se passe présentement dans la crise économique.  Les bourses ne sont qu’un moyen moderne de voler.  

C’est la guerre du pétrole et de ses dérivées.  Elle se joue à la bourse.  Donc, encore à un niveau auquel les pauvres n’ont pas encore accès.  Mais, la modification du paysage affecte tous ceux qui ont assez d’argent pour jouer à la bourse et ceux qui dépendent d’eux.  Les très riches ne sont pas touchés, ils sont déplacés ; mais ceux qui dépendent des compagnies en bourse, eux, écopent.  En fait, la crise actuelle est un moyen pour redonner l’argent aux super-riches qui ont permis que la majorité de la société vive à crédit.  On remet les pendules du crédit mondial à date et on faitpayer la facture par les plus pauvres comme d’habitude.           
 
Mais, pour empêcher que les gens comprennent l’injustice due au fait que les riches sont de plus en plus riches (ils en ont jamais assez) et les pauvres de plus en plus pauvres, il faut leur faire valoir des raisons qui permettent de leur calmer les nerfs.  Les religions et les systèmes judiciaires entrent en opération.     

Plus on joue sur la peur et l’instabilité, plus on mène les gens par le bout du nez, car, personne ne comprend pourquoi on vit.  Le sens de la vie, outre vivre.  On crée des philosophies.  Leur perception de la vie sert à justifier cette mise en scène qui exige de créer le bien et le mal et évoluer à la fois collectivement et individuellement.        

Le collectif a l’avantage de permettre de créer une pensée unique, une manipulation de masse, par contre, la liberté individuelle nous classe et nous permet de prendre notre place dans la société.  Pour garder le contrôle, on a créé une morale collective qui écrase la conscience individuelle, trop difficile à contrôler, vu le nombre grandissant d’individus.        

Le fédéralisme est une des structures de la pyramide capitaliste et la confédération en est une autre (celle que je préfère, car elle est de loin beaucoup plus démocratique). 

Il faut avouer qu’un capitalisme plus socialiste ; plus respectueux de la nature est ce qu’il y a de plus prometteur. 

Le communisme, un jour, sera confronté aux mêmes révoltes que le capitalisme.  Parce que c’est finalement la même pyramide de richesses, mais le communisme est plus sanguinaire que le capitalisme.  Ces doctrines économiques et financières se retrouvent toutes dans la même doctrine qu’on appelle la mondialisation. 

La mondialisation a créé une classe supérieure qui a tous les pouvoirs.  La planète devient un simple instrument de production qu’elle en crève ou non, pour eux, ça n’a pas d’importance.  Plus on consomme, plus ils sont riches.  Plus on consomme, plus on devrait être riches.          

Les moins bien nantis sont ceux qui travaillent pour faire fonctionner l’économie, car non seulement, ils permettent aux compagnies qui les exploitent de se faire des revenus fabuleux, mais aussi de donner à ces mêmes riches plus d’argent, grâce aux réductions d’impôts pour les compagnies et plus de taxes pour les consommateurs. 

Ce n’est pas pour rien que nos grosses compagnies vont s’installer en Chine : la main-d’œuvre est moins coûteuse.   Cela permet aussi de faire du dumping : vendre les produits de ces compagnies ici, ce qui force la montée des prix pour maintenir un certain seuil de rentabilité ou c’est la faillite pour l’industrie d’ici.  Pour empêcher leur faillite, on leur verse des subventions ; mais l’argent va toujours dans les poches des riches et vient toujours de celles des contribuables.   
 
Par exemple, Bombardier a grossi grâce à l’aide des fédérastes (subventions de toutes sortes), des travailleurs d’ici ; mais pour faire plus d’argent, il s’installe au Mexique et ferme les usines ici.  C’est ça le système : une bande de bandits légaux.   Faut que ça paye. 

Les plus riches changent leur façon de voir et ignorent de plus en plus ce que ça veut dire de devoir se battre à tous les jours pour survivre.  Évidemment, malgré tout, nous sommes dans une situation enviée par la majorité des gens sur la planète.  Même si on est indépendantiste, il faut admettre qu’on vit bien au Canada.  C’est peut-être pour ça que l’indépendance semble inutile pour plusieurs.           

La crise économique actuelle nous démontre une fois de plus comment il aurait été important, particulièrement, avec l’alimentation, d’avoir une conscience québécoise d’achat chez-nous.          

Il n’y a qu’un moyen de sauver l’espèce humaine : c’est de devenir responsable.  De comprendre que son petit sort personnel est celui de la planète entière.  Tout est lié, tout est relatif en ce bas monde.             
   
(À suivre, après correction, car je n’ai plus assez de temps pour dire tout ce que j’ai envie de commenter.  Quand on vieillit, tout est en accéléré.) 

Maudite politique !

Quand Stéphane Dion a voté de manière à garder Harper au pouvoir, je ne me suis pas gêné pour traiter sa position de tata.  Quand Harper a proposé la loi sur la censure, je l’ai traité de dictateur. Mais, que les Conservateurs se servent d’une publicité où Dion a de la difficulté en anglais pour l’abaisser, je trouve ça vraiment trou-du-cul.   

Je trouve admirable que nos chefs de partis politiques fassent autant d’efforts pour apprendre les deux langues majoritaires au Canada.  Et, comme quand j’étais jeune, j’ai toujours trouvé idiot que quelqu’un se moque d’un autre qui essaie d’apprendre une autre langue. Au contraire, on doit les féliciter. C’est vrai pour tous les chefs de parti. 

C’est un handicap que d’avoir cette difficulté, mais les règles, les lois, tout le travail politique n’est pas la chose exclusive d’un politicien.  Il peut se faire traduire tout ce dont il a besoin.  C’est une insulte aux francophones de prétendre que Dion ne peut pas être premier ministre du Canada parce qu’il ne parle pas bien l’anglais.  Ce serait aussi stupide pour les anglophones que de dire que Harper ne peut pas être premier ministre parce qu’il ne sait pas assez bien parler français.  Aucun politicien ne devrait s’attaquer aux autres d’une façon aussi personnelle.           

Quand je dis que Harper est un dictateur potentiel, je crois évident que je parle de son équipe.  Individuellement, c’est probablement un bon gars comme les autres.  Il faudrait cesser d’être aussi fanatique, même s’il est évident qu’un chef d’état canadien ne peut pas être unilingue (français ou anglais).   Ils font tous un effort… ils n’ont pas le choix. L’important c’est qu’on comprenne ce qu’ils veulent nous dire…  la politique commence à me tomber sur les nerfs.  C’est trop sale !          

C’est comme la manie des Conservateurs de baver les Blocs, sous prétexte qu’ils sont plus vieux.  Si on n’avait pas évolués, si on n’était pas devenus plus respectueux de la démocratie, vieux ou pas, ils auraient une bonne raclée.  Les Conservateurs sont venus distribuer des pamphlets quand nous avons eu une soirée contre les coupures dans la culture.  C’est une façon hypocrite de faire lire leur message.  Puis, quand Gilles Duceppe est venu, le candidat conservateur s’est pointé.  Aujourd’hui, on a évolué. On ne sent plus le besoin d’être fanatique ; mais s’il avait fait ça en 1970, il aurait eu une maudite bonne rangée de coups de pied au cul.  Qu’ils fassent des activités, ça fait partie de la démocratie ; mais essayer de créer des chicanes en provoquant, c’est dépassé. 

Les Conservateurs ont dépensé inutilement dans un mois tout ce que le Bloc peut nous avoir coûté depuis son existence, grâce à la démocratie, laquelle nous donne le droit de défendre toutes nos idées.  Les Conservateurs en précipitant des élections présentent une facture de plusieurs centaines de millions pour absolument rien.  On aura encore un gouvernement minoritaire.

Dans une démocratie, le gouvernement minoritaire essaie de trouver une entente pour que le pays prospère. Dans une démocratie, un gouvernement minoritaire signifie qu’on est écœuré de l’absence de dialogue entre les partis.  Si une loi est rejetée, ce n’est pas une raison de faire de nouvelles élections parce que les élections ça coûte aussi cher qu’un référendum.  Il n’a pas à faire des élections à chaque fois qu’une de ses idées est rejetée.  Dans une vraie démocratie, on devrait juger les lois qui sont présentées par tous les partis et appuyer celles qui sont vraiment bonnes pour toute la population.  Aucun parti n’est assez génial pour avoir toutes les bonnes idées… Mais, la politique c’est aussi une affaire de gros sous.  
 
Je préfère encore me rincer l’oeil, au moins, j’en jouis, même si les féminounes sont pires que les conservateurs.  Elles sont vraiment folles avec leur connerie de sexisme lorsque tu montres une belle femme supposément nue (malheureusement trop peu d’hommes).          

Depuis quand sommes-nous nus avec un costume de bain ?  Je pense que les féminounes sont simplement jalouses des belles femmes.  Leur crise ressemble de plus en plus à la honte de leur aspect et leur jalousie.  C’est rendu complètement malade.  

Radioactif 477

août 26, 2022

Radioactif 477

Non à la censure !

Pour moi, ce sera une fin de semaine très occupée pour dire non à censure de tous les genres, de tous les partis, de toutes les associations ; cependant, ce sera aussi la fin de semaine pour aller voter. 

Voter pour le bien du Québec, c’est, une fois de plus, viser l’unanimité en faveur du Bloc québécois pour que le Québec ait le meilleur rapport de force possible avec Harper.       

Si les libéraux avaient été plus forts, ce serait différent, on aurait pu se dire avec raison que c’est le seul parti qui peut numériquement emporter le pouvoir puisque l’Ontario a presque toujours été libérale ; mais selon les sondages, ce n’est pas ce qui se passe. 

Quant à moi, l’objectif, c’est battre le Reform party (conservateurs), le parti des religieux et du pétrole.  N’importe quel parti, sauf les Conservateurs, là, où le Bloc ne passe pas.            

Idéalement, ce serait que le Bloc fasse un lavage historique qu’il n’y ait pas un fasciste Conservateur (Reform party) d’élu au Québec parce que c’est le meilleur moyen de s’assurer que Stephan Harper ne soit pas majoritaire et le forcer à respecter les résultats des votes aux Communes sans déclencher de nouvelles élections… un geste de pure dictature.    
 
Si Harper gagne et que les Républicains sont élus (ce qui est possible) c’est continuer le règne des Bush, sous d’autres noms.  Juste cette possibilité nous oblige de voter contre Harper.  Et, le pire premier ministre pour solutionner la crise économique serait Harper puisqu’il favorisera toujours les magnas du pétrole.
 
Les Québécois qui votent pour Harper votent pour le grand capital qui, lui, se fiche de ce qui arrive aux individus, aux humains, qui ne cherche que des solutions pour remplir son portefeuille. 

Les crises économiques sont un moyen de remettre la masse à sa place et de réajuster la liste de ceux qui peuvent piger dans le menu du grand banquet mondial.  Puisqu’ils ont le pouvoir, c’est-à-dire l’argent, ce sont eux qui déterminent l’emploi ainsi que le coût de la vie des gens plus pauvres. 

Ceux-ci dépendent toujours des décisions qui sont prises au sommet sans tenir compte de leurs besoins. Quand ils n’arrivent pas à s’entendre, c’est la guerre.  La guerre en Afghanistan est dû au refus de partager les profits des pétrolières, selon le bon vouloir de Ben Laden.       

En plus d’aller voter, demain soir, je participerai à la soirée de poésie de la Flambée des couleurs, à Magog.  Là, où il n’y a pas de censure.   En principe, ce devrait être ma dernière participation poétique.  Je refuse toute censure, même celle des écrivains eux-mêmes et je n’écris plus de poésie depuis des années.  

Donc, dès que j’aurai le temps, je copierai ce que je réciterai et bien évidemment, inutile de préciser qu’il n’y aura pas d’autres textes en fin de semaine puisque le dimanche, je me rends à la manifestation contre la censure, à Montréal.  Ce sera une fin de semaine très chargée.  On revient à la lutte pour la liberté.       

Manifestation contre Harper.    

Je m’excuse, mais je dois retarder la publication de mes textes, lors de la soirée de poésie de la Flambée des couleurs, si je veux pouvoir me rendre à Montréal participer à la manifestations contre les coupures, la censure de la culture de Stephen Harper.  Ce sera fait dès mon retour.  Il faut manifester : c’est encore temps… Voter pour arrêter les Bush !

Radioactif 476

août 25, 2022

Radioactif 476

Texte de 2008, p. 886

Stéphane Dion et la censure.

Je n’ai jamais aimé Stéphane Dion.  Je le trouve pédant.  Je ne partageais évidemment pas son opinion sur la partition.  Je considérais que d’inciter des gens à se créer de petits îlots fédérastes dans un Québec indépendant, c’est inciter les gens à la guerre civile.             

Le fédéral peut reconnaître une double citoyenneté pour respecter les vieux anglophones qui veulent mourir au Canada, même s’ils vivraient dans un Québec indépendant.  C’est un choix individuel et une simple question de sensibilité et de respect pour les individus, collectivement, c’est inacceptable.  Mais, ce fut politiquement rejeté par les fédérastes pour forcer les Anglophones à devoir absolument voter contre l’indépendance du Québec.           

Je l’ai alors dit.  Je leur ai même écrit en les traitant de chefs de la mafia légale (Chrétien et Martin).  Et, évidemment, je me suis ramassé dedans (en prison) quand Stéphane Dion a présenté la loi sur la clarté.  Comme disait mon avocat, c’est une cause éminemment politique.  Je fus donc prisonnier politique.           
 
Le petit pseudo-felquiste était ainsi désarmé. Ce n’était pas politique, prétendait-on, mais les ordres venaient d’en-haut (c’est ce que les policiers m’ont dit) et ces ordres avaient une très grande insistance pour que mon arrestation soit rapide. Il paraît qu’on était tout aussi en maudit quand j’ai obtenu la permission de passer Noël chez-moi pour aider ma mère très âgée alors que la loi de la clarté n’était pas encore totalement votée.     

On me croyait un mauvais terroriste, ce que je n’ai jamais été, même si je suis très radical et indépendantiste.  En d’autres termes, j’ai une grande gueule.  Par contre, je pense comme René Lévesque quant à la démocratie.   Je suis pour la liberté individuelle totale, tant qu’elle ne nous conduit pas à la violence.       
     
Me condamner pour avoir déposé la main sur le petit zizi de Mathieu me faisait perdre à jamais toute crédibilité et surtout mon poste d’enseignant.  Plus de salaires, plus de pouvoir. Ce n’est pas pour rien que Richard Martineau a prétendu que je suis pédophile même si je me dis pédéraste. 

Ce petit con ne sait pas que ma seule activité sexuelle depuis très longtemps est de me passer un poignet de temps en temps.   Depuis, je suis exclu de partout.  J’ai perdu, grâce à Martineau, le peu d’amis que j’avais.  Mais plus je vieillis plus le sexe ne m’intéresse plus. La vengeance encore moins.  

Mais, je n’accepterai pas de me taire, car les jeunes ont droit de savoir où conduit la censure.         

Donc, j’ai toutes les raisons du monde de ne pas me ranger derrière Stéphane Dion. 

Cependant, la censure contre la culture de M. Harper m’a amené à me dire :       « n’importe qui au pouvoir tant que ce n’est pas ce Bush miniature (Harper) qui nous fait dépenser des milliards pour ses maudites guerres organisées dans les hautes sphères de ceux qui ont le pouvoir ». 

De plus, il essaie de nous ramener à cette époque de la grande noirceur où le sexe était le diable».           

Si on mettait autant d’énergie à combattre la violence et les drogues que l’on met contre la sexualité (comme on l’a appris à l’église), j’en serais très heureux.   La société serait plus en sécurité.   Je trouve ça beaucoup plus prioritaire.  La lutte à la pauvreté est le meilleur moyen de combattre la criminalité.   

Depuis, à ma grande surprise,M. Dion est le seul au Québec à avoir l’honnêteté de dire que les coupures dans la culture sont d’abord et avant tout des gestes de censure. 

On veut empêcher les gens qui ne pensent pas comme les « bushiens » religieux de Harper de pouvoir parler.  La majorité des artistes au Québec, même si on a une renommée mondiale, en arrachent pour se produire.  Notre ouverture d’esprit est unique. 

Mais, les artistes vivent souvent au jour le jour, de contrat en contrat. 

Pire, pour certains, comme moi, écrire c’est une dépense plutôt qu’un revenu.  Avant on me versait environ 1,000$ par année pour mes 20 livres parce qu’on peut presque tous les trouver à la bibliothèque de l’UQAM (à Montréal).  Pas un sou venant du Québec.

Puis, on a changé pour l’université de Montréal, donc on a réussi à couper de moitié.  On me donnait comme prétexte qu’on y trouve moins de mes livres,  puis, on a encore changé et depuis deux ans, j’ai environ 300$. 

Ça signifie que mes écrits (je passe au moins l’avant-midi à écrire) ne me rapportent rien, au contraire, je dois dépenser beaucoup plus que les 300$ pour continuer.  La publication d’un livre me coûte environ 2,000$.   Il faut payer le papier, envoyer ce qu’on écrit.  Ça coûte des sous.  Trop pour ce que je peux me permettre.  Tu payes pour avoir le droit d’écrire et ce même si on refuse de te publier parce qu’on ne partage pas tes idées. 

En plus, les fédérastes contrôlent complètement l’édition.  Tu n’es pas publié. On ne parle pas de toi.  

Dans mon cas, on m’élimine des associations d’auteurs celles qui nous reconnaissent comme écrivain.  Ainsi, on ne parle ne parle jamais de moi, un moyen pour que je sois très vite oublié.  Et voilà comment fonctionne la censure.  1984.   

C’est comme la manipulation de l’information.  

Qu’il y ait un choix effectué par le Conseil des arts, pour obtenir une bourse, c’est tout à fait normal ; mais qu’on s’acharne contre toi parce que tu ne tiens pas le même discours que les autres, c’est de la censure.  Même si tu parles d’un sujet aussi tabou que la pédérastie.  C’est ce que fait l’Association des auteurs(es) des Cantons de l’Est ainsi que l’Union des écrivains du Québec (UNEQ).  C’est difficile après ça de manifester contre la censure de Harper. On préfère parler des coupures et de la survie.  Belle hypocrisie !           

Donc, je me dois en toute honnêteté de reconnaître que Stéphane Dion quand il parle de la culture est le plus honnête que les indépendantistes puisqu’il parle de la censure.  Il a au moins compris que les coupures ne sont pas qu’une réalité économique ; mais un geste politique (il faudra juger les œuvres selon les règles de l’ordre établi) et l’argent étant le nerf de la capacité de créer, refuser d’en donner c’est te bâillonner.  Te mettre à la porte de leur association, c’est te condamner au silence, car tu ne peux plus être publié ou récité nulle part.                   
 
Malheureusement, je dois dire que ce ne sont pas les indépendantistes qui ont le plus gueulé quand je les ai informés de la situation.  Je ne rapporte pas de votes.  Comme on disait, ma position sur le sexe ne crée pas de liens, au contraire, elle divise.  La pédophilie que l’on confond avec la pédérastie est un tabou.  Pas un mot.             

La pédérastie mise à nu est un essai.  Donc, un livre pour apporter un autre son de cloche dans les discussions alors qu’Autoportrait d’une révolte est strictement mon histoire par sujets, par tranches de vie, par poèmes.  Je sais que bien des gens me détestent à cause de ce que j’écris ; mais la vérité a des droits et les nouvelles lois sur l’âge de consentement sont des lois contre la «vraie nature des petits gars» et une intrusion dans leur droit, surtout en ce qui concerne la vie privée.   À ce niveau, le Québec est un état policier.        

Je ne pleure pas sur mon sort.  Je sais que ma position est détestée par la très grande majorité de la population qui s’est fait laver le cerveau par les religions ; mais c’est mon expérience, ce que j’ai vécu et je crois qu’elle peut servir les jeunes.  

C’est donc ma vocation d’écrivain de l’écrire.  Autrement, je n’ai qu’à prendre ma retraite complète comme je le ferai de la poésie.  De la poésie censurée, pour moi, ce n’est plus de la poésie.  La poésie n’est pas vide et insipide.  J’en écris plus depuis longtemps.  Je veux dire les choses telles qu’elles sont et non à travers un déluge verbal qui nous empêchent de comprendre ce qu’on veut se dire.

Donc, bravo à Stéphane Dion, même si je ne partage pas sa conception fédéraste.    Je ne suis pas certain, mais je crois que le chef du NPD, M. Jack Layton a aussi cette position.  C’est ma nouvelle manie d’oublier.  Je vieillis très vite d’où ma retraite prend plus d’espace.  L’avenir est aux jeunes !       
     


Radioactif 475

août 24, 2022

Radioactif 475

Texte de 2008, p. 884

La manipulation de masse.

Le système se perfectionne de plus en plus dans la manipulation de masse.  Plus celui-ci sera capable de faire « gober » de choses à la population, plus la mafia, organisée, mondiale, pourra créer de crises susceptibles de renflouer la perte des riches et les maintenir dans la sphère des profits exorbitants. 

Faute de guerre, il faut organiser des crises.  Les pauvres étant trop faibles pour résister seront prêts à céder encore une partie de leur petite pitance pour sauver les riches qui continueront à exploiter la peur pour en avoir encore plus.  C’était pareil avant, mais à plus petite échelle. 

Quand des milliers de Québécois ont perdu leurs économies dans la Thérèsa Gold Mine, la peur entretenue était celle des communistes.  On en voyait partout.  Aujourd’hui, on est passé au péril jaune, une nouvelle version des communistes.          

La crise financière actuelle se joue à un niveau très élevé ; mais elle n’est pas encore celle qui est susceptible de faire sauter le système capitaliste.  Cette crise est artificielle, elle est un déplacement de richesses.  Les banques et la bourse demeurent encore à un étage assez inférieur pour que l’on puisse se permettre d’en éliminer un certain nombre, sans nécessairement créer la perte de tous.  Évidemment, si on peut trouver tout l’argent dans les poches de ceux qui sont encore un peu plus pauvres et ainsi sauver ceux qui ont agi avec trop d’avidité, c’est l’idéal. 

Le capitalisme est rendu au bout de son rouleau et Bush dans l’espace de deux mandats aura réussi à créer une guerre complètement inutile en Irak et un vol, une fraude légale de plus de 700 milliards, pour renflouer une catégorie de riches. 

C’est comme ça se produisait avec la mine d’or, La Thérèsa, qui devait permettre aux gens d’ici de devenir très riches, très rapidement. 

Cette aventure a été possible seulement parce que les gens étaient aveuglés.  La mine ne pouvait pas faillir parce qu’elle était garantie par la foi religieuse, la divine Providence, et plus strictement par Ste-Thérèse.  Mais, Dieu ne veut rien savoir des finances.  Il est plus intelligent .    

Par contre, la foi des investisseurs étaient telles qu’on refusait de voir la réalité : la mine n’était pas assez riche pour être rentable.  Mais, malheur à ceux qui le disaient, à ceux qui essayaient d’ouvrir les yeux aux aveugles, en leur démontrant que cette aventure était devenue la fraude du siècle. 

Sur la mine, on élimina le communiste, qui s’est avéré aujourd’hui être un curé dans une paroisse du Nord de l’Ontario ; mais ça permettait d’entretenir le mythe et la peur que la haute finance voulait mettre la main sur la mine.  On parla même de sabotage. Cela permettait d’unir encore plus ceux qui croyaient à la mine des Caouette, en créant des victimes.         
 
Au Québec, où se trouvaient les actionnaires (Lac St-Jean, la Beauce, St-Hyacinthe, Sherbrooke, Magog, etc.) toutes ces manœuvres permettaient de continuer à amasser des sous.  On devait construire une basilique à Hearst, on vendait des briques pour réaliser ce projet, mais on s’est aperçu que les dons avaient servis à payer le personnel de la mine. 

Toute cette ambiance prenait même des formes loufoques.  À une assemblée des actionnaires à Drummondville, des dames se promenaient avec une statue pour chasser le démon de l’assemblée et protéger la mine.    
 
C’est la même chose aux États-Unis.  On se sert de la peur des gens (perdre leur fonds de retraite) pour voler légalement 710 milliards, la plus grosse fraude de l’histoire de l’humanité ; mais ce ne sera pas la seule, ça va empirer.         

Dans la prochaine décennie, il y aura les riches, les pauvres et les miséreux.  Pour se faire de l’argent avec les miséreux, les gouvernements couperont dans les programmes sociaux.  Les taxes et les impôts seront augmentés pour les pauvres (la classe moyenne).  

Bientôt, il ne suffira plus d’avoir deux salaires qui entrent à la maison pour s’occuper de la famille, il ne faudra plus avoir d’enfants ou d’animaux.  Nous sommes dans une spirale dans laquelle il n’y aura que les riches qui pourront profiter de la situation.            

La situation est mondiale.  Ceux qui ont les moyens de survivre sont ceux qui ont aussi les armes pour imposer leurs caprices.  C’est peut-être un peu plus hypocrite que ça, mais ça revient au même.  On se met à avoir confiance en celui qui prétend nous aider, mais qui organise notre viol économique

En ne parlant que du danger de la liberté sexuelle, en montrant un monde de plus en plus dangereux, on est plus peureux et apte à nous laisser glisser dans leurs tentacules.  La foi fait le reste.   La paranoïa est nationale.          

Quand nous irons voter, nous choisirons celui qui semble avoir le plus d’aptitudes à nous protéger, oubliant que celui-ci doit faire partie de l’organisation qui nous vole. 

Le système économique agit exactement comme les Conquérants espagnols en Amérique du Sud…  La vie ne change pas chez les humains : une grande évolution technologique ; mais rien d’autre.    Il y a deux façons de percevoir le monde : à travers la sexualité ou l’économie.          

La censure, c’est tuer l’intelligence et l’esprit critique.     

Radioactif 474

août 23, 2022

Radioactif 474

Texte de 2008, p. 881

La violence et Harper.     

Il faut se demander comment Stephen Harper peut expliquer qu’il soit contre le registre des armes à feu, un outil essentiel pour combattre la violence, et se montrer aussi incompréhensif pour les jeunes de 14 ans et moins qui commettent un crime grave : un viol, une tentative de vol ou un vol par effraction, un meurtre.             

C’est bien évident que si on réfléchit au problème qu’avec ses émotions, on est tenté de ne leur laisser aucune chance, surtout si la victime est une personne qui nous est proche.  Mais, si la vengeance nous calme peut-être, elle ne solutionne rien.  Un jeune peut se réhabiliter.  Il manque peut-être de moyens adéquats dans notre système.  Il faut un endroit où il est détenu et où on s’occupe plus spécifiquement de son cas.        

C’est comme avec la schizophrénie … un malade qui prend ses médicaments et qui est suivi par son médecin, a bien des chances de ne pas rechuter. 

Cependant, les moyens pour l’accompagner sont nettement insuffisants.  Le problème est très souvent lié à la consommation de drogues.  Donc, la première chose,  il faut arriver à empêcher toute consommation de drogue.  On ne peut pas les laisser simplement seul décider.  Ils feront la pluie et le beau temps auprès de leurs proches et quand ils consomment ils peuvent être dangereux d’où la nécessité de trouver un endroit qui s’en occupe vraiment (pas la prison) d’eux et où aucune drogue n’a accès (ce qui n’est pas le cas en prison).          

De plus, les autres prisonniers doivent être de la même catégorie pour empêcher que ce sauvetage soit plutôt une école du crime.  

Avec la réhabilitation, il faut des exemples de personnes qui ont réussi.  Il faut obtenir une écoute quasi permanente au début pour le laisser se défrustrer.  Puis, il faut que le jeune trouve un idéal. 

Quand tu enseignes t’apprends vite que si tu veux rétablir la discipline dans une classe, le meilleur moyen c’est d’établir qui est le chef et d’en faire ton allier.  Pour qu’un jeune se réhabilite, il doit pouvoir commencer à rêver.  Il doit sortir de la haine contre lui-même pour concevoir le plaisir d’être correct avec les autres.            
 
La formule de Monseigneur Harper est le gage que ce jeune sera à jamais un bandit.  Pire, en s’élevant contre le registre des armes à feu (comme si on était des Américains), il permet à un plus grand nombre de gens de détenir des armes.  C’est évident qu’on ne peut pas totalement enrayer la violence et que certaines colères peuvent être bonnes, mais en ne contrôlant pas les armes on risque de se ramasser avec des tueries comme aux États-Unis.  Ce registre est normal puisque personne ici n’a besoin d’arme pour aller à la chasse afin de se nourrir. 

D’autre part, la répression ne donne aucun résultat positif, sinon une vengeance plus ou moins mesquine.               

Il est évident qu’un jeune ne peut pas être relâché tant qu’il n’est pas absolument guéri.   Il faut tenir compte de la dangerosité aussi.  Mais, à date, la réhabilitation a toujours été la meilleure solution.   Le Québec a le plus bas taux de crimes violents.  

Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait de la violence si on laisse les armes circuler librement.

Fédéralisme vs souveraineté.  

S’il n’y avait pas le danger de voir grossir l’appui aux souverainistes, les partis fédérastes ne s’occuperaient même pas de l’existence du Québec.      
 
Tout ce que le fédéral donne au Québec depuis des décennies a pour but fondamental de combattre l’indépendance du Québec. 

Les partis fédéralistes comptent des points, en cassant du sucre sur le dos des indépendantistes.  Plus le Québec est fort, plus les fédérastes sont forcés de céder un petit peu d’argent ou de pouvoir.     

Tous les partis fédérastes doivent prouver qu’ils contrôlent le Québec pour aspirer au pouvoir.  Le parti qui semble le plus anti-Québec est celui qui a le plus de chance de prendre le pouvoir.  Ce n’est pas nouveau. 

Aussi longtemps que je me rappelle, il en était ainsi.   Avant les fédérastes se servaient du pouvoir des francophones (Trudeau, Chrétien, etc.) comme d’un mur de protection, en essayant de faire croire que le Québec ne voulait pas ce que les Lévesque-Parizeau exigeaient.  Certains indépendantistes se sont mis à rêver à Mulroney et Clark pour négocier avec les vrais Anglais, mais tous les partis fédéralistes veulent que tous les vrais pouvoirs soient entre les mains d’Ottawa, même le NPD.          

Le reste, c’est de la poudre aux yeux agitée par les médias d’information.  Pour battre les libéraux, les Conservateurs ont dû s’allier avec le Reform Party, un équivalent des Républicains de George Bush.  Pour conserver les votes de l’Ouest — qui s’imaginait que le pays était dominé par les Français du Québec — les Conservateurs ont dû inclure leurs politiques de droite.           

D’ailleurs, Stephen Harper a promis que même s’il était minoritaire, son programme serait intégralement appliqué : coupure dans la culture, les jeunes en prison pour des crimes graves avec les adultes, avortement (par la porte de derrière), etc.  Quel respect de la démocratie !         

Par exemple, l’idée de la « nation » nous vient de M. Ignatief qui a dû diluer sa pensée pour faire plaisir aux libéraux et fort probablement que cette idée lui a coûté la direction du parti libéral.  Il a commencé sa chute quand il a exprimé cette notion et la division a permis à Stéphane Dion de devenir chef. 

Puis, les Conservateurs ont repris le thème pour embêter le Bloc québécois.  Puisque le Bloc ne voulait pas voter en faveur de cette nouvelle formulation qui ne veut rien dire (le Québec n’a aucun pouvoir de plus en se faisant appeler nation), il s’est fait piéger en croyant que les gens seraient assez allumés pour comprendre la notion de nation ainsi employée. Ça ne veut rien dire, même Jean Charest sait ça.  Et, Charest se fiche éperdument que l’on parle français, lui, ce qui compte, c’est l’économie.     

On a juste à regarder ce qui se passe chez nos voisins du Sud pour comprendre ce que veut dire « économie » …  Mettre bien de l’argent dans ses poches aux dépends de ceux qui en ont moins.  Quoiqu’il faut admettre que pendant les prochaines années, la protection économique du Québec sera au coeur des débats, même si l’indépendance, c’est beaucoup plus qu’un portefeuille. 

Avec la crise financière, même si on est partiellement à l’abri, nous devrons d’abord sauver les meubles.  Il faut pour s’en sortir éliminer plus que jamais la pauvreté et la spéculation.  Il nous faut jouer « safe» comme on dit.

S’il n’y avait pas de souverainistes, c’est une lutte verbale et  politique qui n’existerait même pas. 

C’est la même chose pour le déficit fiscal, le pouvoir de dépenser.  On dirait que les fédérastes ont compris qu’Il est facile de faire croire n’importe quoi aux Québécois.  Il suffit de leur dire n’importe quoi, ils seront crus, même si le passé nous démontre que leur grande priorité est de fourrer le Québec.   Pas étonnant que les libéraux du Québec se préparent à une élection très rapide.  Ils veulent profiter de la crise comme Harper.  C’est la seule chose qui préoccupe les gens.  Pas d’argent, pas de liberté.  Juste de l’argent, pas d’âme. C’est le sort des pauvres et maintenant, en prime, de la classe moyenne.
 
Les prochains mois risquent d’apporter de très profonds chambardements, car les riches ne voudront pas se ramasser seul en enfer. 

Nous commençons une nouvelle ère qui doit aboutir à un meilleur partage des richesses et un plus profond respect de la nature et des droits individuels, sinon nous risquons de voir notre espèce disparaître. 

a planète ne peut pas en prendre davantage.

Nous sommes à l’heure d’un grand examen de conscience.   Qu’est-ce que la vie et que devons-nous faire pour garantir l’avenir ? 

Le monde est formé de 10 pour cent de riches et 90 pour cent de pauvres.   Il faut tout remettre en question pour le bien général de tous les humains, pas juste pour engraisser une petite poignée d’individus.