Radioactif 483
Radioactif 483
Texte de 2008, p. 905
Y a de l’amour dans l’air…
Je m’amuse parfois à consulter la liste des écrits faits sur ma noble personne.
C’est un exercice est peu plaisant, car je constate que bien des gens scandalisés créent un blog exprès pour me dénoncer. La photo fournie, s’il- vous-plaît, ou encore c’est un critique qui se contente de dire qu’il n’aurait rien de bien à dire au sujet de l’Homo-vicièr.
On me dit que j’ai une belle plume ; mais malheureusement, je n’écris pas ce qu’on voudrait entendre. Il me suffirait de dire ce que veut entendre notre morale perverse, car elle dénigre les beautés de la sexualité, pour devenir un écrivain populaire. Merci. Je ne suis pas une putain littéraire !
Évidemment, ça fait partie de l’exercice démocratique de l’écriture. Ils ont droit à leur opinion. Ils ont droit de me décrier, sauf, si c’est faux.
Malheureusement pour moi, je devrais conclure que je n’ai pas de talent. Mais, heureusement, à tort ou à raison, je suis assez fier de ce que j’ai écrit, en essayant de montrer un autre visage de la sexualité. Les pervers doivent être pervers pour identifier la perversité.
Quant à moi, je ne vois rien de pervers dans la sexualité tant qu’il n’y a pas de violence ou de domination. Je trouve qu’un hétéro qui bat sa femme est encore plus pervers que moi.
La perversité sexuelle est une invention des religions, un jugement qu’on vous inculque avant même de savoir décider par soi-même. La perversité est un résidu d’ignorance.
La répression sexuelle a engendré l’Inquisition, nourrit la bourgeoisie et, selon le psychiatre W. Reich, elle a permis l’éclosion du fascisme, Une feuille de route moins reluisante que mes efforts dans la vie pour rendre des gens heureux. Il n’y a du mal que pour ceux qui veulent en voir absolument.
Je base mes écrits sur ce que j’ai vécu et je suis heureux d’avoir échappé à l’ignorance et l’étroitesse d’esprit de ceux qui me condamnent sans même pouvoir justifier leurs interdits. Ils peuvent se lamenter tant qu’ils voudront, ils ne sauront jamais ce qu’ils ont manqué.
Cette hypocrisie est justement ce que l’Évangile dénonçait. Lisez La vie sexuelle des jeunes, de W. Reich, et vous comprendrez peut-être à quoi sert la répression sexuelle. C’est une morale qui n’a rien de très édifiant. Il y a sûrement plus de gens qui ont découvert la sexualité dans le bonheur et le plaisir que de scrupuleux qui ont passé le reste de leur vie à pleurer sur la disparition d’une chasteté qui n’a rien de bien naturel , même selon Freud.
La perversité de la morale.
J’ai toujours rejeté la censure comme étant un moyen d’éduquer les gens.
Je dénonce la paranoïa féminoune qui définit notre perception et notre compréhension de la vie sexuelle, particulièrement chez les jeunes. Leur pensée est basée sur les anciens discours des curés et le rejet de notre nature profonde humaine et animale. Nier notre animalité, la décrier, c’est plus pervers ou schizophrénique que d’admettre qu’on est constitué par la nature. Et qui dit nature, dit sexe.
Il est normal qu’en cours de route, notre réalité subisse des changements, des améliorations comme des défections.
Personnellement, je crois que l’homosexualité est un geste de la nature pour combattre la surpopulation. Notre petit cerveau n’est pas assez développé pour comprendre que la surpopulation met la survie de l’espèce en danger.
Être gai, c’est quand même mieux que de se servir des guerres pour éliminer la surpopulation et alimenter notre système économique en dépenses inutiles.
Qu’on le veuille ou non, notre libido nous définit, elle caractérise notre curiosité et notre personnalité. Nous n’avons même pas un mot à dire sur ce que nous sommes en naissant. Nous sommes tributaires de notre ADN et de nos hormones. On ne le savait pas, il y a un siècle ; c’était normal de croire dans les interventions diaboliques ; mais il faut revoir ce que l’on croit au fur et à mesure que la science nous révèle ce que nous sommes.
Qu’on le veuille ou non, pour une question de survie de l’espèce, notre sexualité fait partie de l’instinct de vie et repose sur le plaisir.
Nous naissons des polymorphes pervers, selon Freud. La nature a été assez intelligente pour accompagner la procréation de plaisir. Et, ce plaisir n’est pas ni bon, ni mauvais, mais essentiel. Toute la création repose sur le principe de l’attraction, du rut, qu’on appelle de l’amour, chez les humains. C’est ce même principe de besoin qui s’applique. On ne choisit pas ceux qui nous attirent. Ça se passe bien inconsciemment.
Notre animalité est ce qu’il y a de plus naturel contrairement à ce que nous enseignent les visions religieuses et le prétendent mes détracteurs.
Être vicieux, ce n’est pas sexuel, quoiqu’on essaie de nous le faire croire. La violence, la domination, l’irresponsabilité, l’exploitation, ça c’est vicieux. C’est le contraire de ce que j’ai connu dans la pédérastie quoiqu’en pense nos moralisateurs constipés.
Écrire sur le sujet, c’est loin d’être une invitation ; c’est le meilleur moyen de s’assurer de ne jamais pouvoir concrétiser une telle relation. J’admets que certaines personnes (c’est arrivé très rarement), ont trouvé que j’avais du courage et ont voulu coucher avec moi ; mais c’étaient des adultes. Je ne me promène pas dans les écoles pour inciter les jeunes à rejeter leur sexualité et essayé de leur faire croire qu’il n’y a que ça dans la vie. Le péché, la honte, la culpabilité naissent de la morale religieuse.
La sexualité consciente, génitale, n’occupe que cinq pour cent (maximum) de nos intérêts. La tendresse et ses manifestations sont beaucoup plus importantes. Aujourd’hui, il ne faut toucher personne et tout le monde est malheureux.
Je ne prône pas les initiations jeunes-vieux, je dis simplement qu’on exagère et on ment quant aux résultats parce qu’on ignore la réalité profonde des jeunes. Si tu ne crois pas déjà qu’un attouchement sexuel est mal, tu ne peux pas être traumatisé quand ça arrive parce que c’est le fun. C’est souvent le jeune qui choisit son vieux.
Prétendre qu’un jeune souffre quand il se masturbe ou qu’il est masturbé, c’est strictement mentir. Le jeune ne voit pas la sexualité comme des adultes qui deviennent hystériques dès qu’il en est question. Une relation sexuelle jeune-vieux n’est pas nécessairement néfaste. Je base mon verdict sur l’expérience de ma vie. J’écris pour dénoncer le regard unidimensionnel de la sexualité.
Je dénonce le fait que des scrupuleux essaient toujours de contrôler la sexualité des autres. Mêlez- vous de vos affaires. On n’est pas tous obligés de croire que la sexualité est perverse, mauvaise. Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours des gens pour nous forcer à abonder dans le même sens qu’eux ?
Quand j’étais jeune on faisait la chasse aux revues osées. C’est l’affaire de personne si j’aime ça. Si vous n’aimez pas ça, regardez ailleurs. Ne les acheter pas pour les regarder afin de mieux les décrire. Vivre et laissez vivre! Permettre aux individus de se créer leur propre vison de leur sexualité et de leur vie. Chercher l’autonomie et la création d’une conscience personnelle.
Voilà tout ce que je prône dans mes écrits. Je n’incite personne. C’est à chaque individu qu’il revient de vivre sa sexualité comme il l’entend, en autant qu’il n’y ait pas de violence, de domination, mais de l’amour et de la complicité.
Si on veut que j’arrête d’en parler, qu’on cesse d’essayer de m’écraser et de me faire disparaître comme écrivain. Les jeunes sont moins niaiseux et peuvent se faire leur propre idée. Ils n’ont pas besoin de censure pour savoir quand respirer.
Il suffit de s’intéresser un peu à la politique pour savoir que les adultes n’ont pas de leçons à donner aux jeunes en ce qui a trait à se faire influencer. Paul Desmarais et Québecor sont des spécialistes, ils pensent pour la population qui les suit.
La perversité, c’est la crise économique actuelle, car c’est un vol mondial.