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Radioactif 564

novembre 24, 2022

Radioactif 564
Textes de 2009, p1249

30 Novembre 2009
Le consentement.

Laisser les jeunes décidé eux-mêmes ce qu’ils aiment ou n’aiment pas en matière de sexualité, en autant qu’il n’y a pas de danger, ça fait partie, qu’on aime ça ou pas, de la confiance.            

On dirait qu’au Québec, on nous a appris qu’on ne parle pas avec les enfants, sous prétexte qu’ils ne sont pas assez intelligents pour comprendre.  Ils comprendront en vieillissant.  En agissant ainsi, on ne les aide pas dans leur connaissance d’eux-mêmes et le besoin d’exprimer leurs goûts et leurs valeurs.  C’est une manière de les brimer dans leur droit à la différence, de retarder leur expérience de la vie.       

Le fait de voir la sexualité comme quelque chose de mal, c’est handicaper dès le départ ta perception de toi, car tout individu viendra un jour ou l’autre, à se percevoir sexué.           

Dès l’adolescence, les hormones s’en chargeront bien.  Tu ne vivras jamais la même chose, selon que tu as appris que la sexualité est bonne ou mauvaise.  Donc, si c’est mal ; sans même savoir pourquoi, tu t’en voudras d’avoir manqué à une chasteté que l’on t’a imposé enfant, sans que tu n’y comprennes quoique ce soit et que tu as accepté comme allant de soi.   

C’est vrai qu’il y a des étapes dans le développement physique et intellectuel, raison de plus d’en discuter avec son enfant pour qu’il se fasse une idée réaliste de la situation.  Je ne dois pas être le seul qui veut comprendre pourquoi.  Beaucoup de notre conception du bien et du mal, pour ne pas dire à peu près tout, vient du comportement de nos parents, de la religion.        

J’ai beau être libre, pourtant, je n’aurais pas accepté de voir ma mère ou mes sœurs nues, par exemple.  Stricte question d’éducation.            

Pour moi et Suzanne ainsi que presque tous nos amis, la nudité était acceptée à la maison, ça n’avait pas d’importance.  On ne voyait plus ça comme quelque chose de mal.  Ni une provocation ou de l’exhibitionnisme ; mais une forme de confort. 

Que tu le veuilles ou non, t’es plus confortable quand tu te baignes nu.
  C’est aussi plus agréable.  Ce sont les esprits obtus, les bornés qui ont créé le besoin de se vêtir pour ne pas avoir honte de son corps.          

Il y a des choses que tu ne peux pas changer comme ton orientation sexuelle ; mais d’autres, comme tes valeurs, ta façon d’interpréter la vie, sont des acquis au fur et à mesure que tu grandis. 

Au fur et à mesure que je lisais et surtout ce que je vivais, L’interdit sexuel est devenu de plus en plus fou à mes yeux.     

Le dimanche à Vancouver, les familles allaient en groupe se baigner nus.  Personne n’attachait d’importance à cette nudité, personne ne pouvait penser que c’était mal parce que dans notre esprit il n’y avait pas de mal.  Le mal germe dans la tête de ceux qui peuvent l’identifier comme tel.  On pouvait aller se baigner ensemble et si une des personnes n’acceptaient pas de se mettre nue, so what, c’est son droit.  Ça devrait être partout ainsi. 

Pour moi, voler, c’est automatiquement mal.  Si je vivais dans un pays très pauvre, ce serait peut-être un moyen de survie.  On ne nous a pas assez appris que tout est relatif.  Les circonstances ont une importance.  Même libre, je n’irais pas me promener nu dans le métro ; mais pourquoi l’interdirais-je aux autres ?  Je n’ai qu’à regarder ailleurs si ça ne fait pas mon affaire.     

Mon expérience me prouvait qu’il n’y a rien de bien ou de mal dans la sexualité.  La nature, ta nature, c’est ce que tu es.  Être contre-nature, c’est de toujours vouloir agir contrairement à ce que tu es ou en exagérant. La chasteté est du pur masochisme.     

C’était déjà une vérité du temps de la Grèce antique.  On croyait que tu devais toujours obéir à ta nature profonde.  On faisait même une distinction entre les besoins du corps (sur le plan sexuel) et de l’âme.  Vider le trop plein de sperme est un besoin naturel, d’où la masturbation était un phénomène normal du corps, différent des besoins de l’âme : des désirs.  Pour contrôler ses désirs, il faut contrôler son corps.    

Pour respecter ta santé, tu devais contrôler tes désirs pour qu’ils correspondent vraiment à tes besoins corporels.  Si tu t’excites à regarder, rien de mieux pour attiser tes désirs ; mais faire l’amour dans le noir avec ta maîtresse, sa physionomie le matin avant le maquillage , sera possiblement le meilleur moyen de te rendre plus fidèle à ton épouse, si tu ne crois à la fusion du couple.          

Comme en amour, on faisait la distinction entre la nécessité d’engendrer une descendance et celle de trouver un partenaire, un égal pour te fusionner et ainsi combattre avec le temps le problème de la solitude.  Pas si bête !  Non seulement les enfants sont un but, mais tu dois chercher et trouver une personne avec qui tu t’entends à merveille pour t’entraider à jouir de la vie.  Deux fins fondamentales du mariage.       

On revient aux enfants.    

Combien ont été élevés dans ce rapport de silence adulte-enfant ?  Tous ou presque tous.          

Aujourd’hui, c’est différent, semble-t-il ; mais on agit «by the book».   Tout repose sur les psychologues qui eux apprennent que le sexe est un problème.  On fait plus confiance dans leur capacité de comprendre, mais on est plus paranoïaque à cause de la télévision.       

On viendra bien un jour à trouver un juste milieu.  Une chose est certaine, le meilleur moyen de protéger les enfants, c’est d’être très près d’eux.  Qu’ils puissent se sentir en confiance et discuter de n’importe quoi sans déclencher de tsunami émotionnel.               

C’est plus difficile qu’interdire, car à ce moment-là, on pose la nécessité de comprendre avant d’intervenir.  Règle générale, pouvoir laisser vivre les jeunes en liberté, c’est croire qu’ils sont plus intelligents que ce que la société leur accorde maintenant.  C’est aussi apprendre qu’ils ont droit au respect, malgré leur âge. Les enfants ne sont la propriété de personne.         

C’est sans contredit l’aspect le plus positif que j’ai rencontré à l’école libre. Apprendre l’égalité des êtres, être homme ou femme ça n’a pas d’importance.Reconnaître le droit de l’autre à gérer sa vie et de devenir autonome le plus rapidement possible, c’est appliquer la philosophie de l’école libre.
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Cette liberté m’a permis de comprendre comment un jeune qui entend toutes sortes de conneries peut s’imaginer les pires folies.  La confiance du jeune est proportionnelle à la possibilité de communication entre les enfants et les parents. 

Il a fallu un certain temps pour que le jeune ait la force et le courage de dire ce qu’il ressentait vis-à-vis de moi. Sa peur de se faire enculer à cause de ce que l’on disait de moi était réelle, même si elle était non fondée.  Il lui a fallu le temps de constater que les rumeurs et la réalité étaient contradictoires et complètement disproportionnées.  Il fallait ça pour me faire confiance.  Dans le fond, il vivait comme tous les autres, il dut un jour décider ce qui lui semblait la vérité.  La peur est le pire ennemi de l’intelligence.          

L’école libre faisait aussi ressortir le besoin de bien se connaître pour vraiment interpréter les décisions d’un jeune.  Si ce n’est pas toujours clair entre adultes, c’est encore pire avec un enfant, car les sentiments sont parfois bien contradictoires, mais bien réels et tous présents en même temps.        

C’est ce qui m’a amené à penser que la pédophilie ne sera et ne devra jamais être acceptée d’emblée.  Tout le monde sait ça, allez-vous me dire.  Oui, mais la différence, c’est que je sais pourquoi. Je sais aussi la différence invraisemblable entre le cerveau d’un jeune de cinq ans et de onze ans… deux mondes tout à fait différents, jusque dans leur perception de la réalité.  Voilà la différence fondamentale entre la pédophilie et la pédérastie.    

Si j’avais tenté d’influencer le jeune à mon avantage, j’aurais risqué de créer encore plus un mélange dans ses valeurs, car dès l’enfance tu es gai ou hétéro.  Les autres noms (pédophilie, pédérastie, etc.) sont des différences de noms pour indiquer les nuances.   Il était hétéro et par conséquent, je devais faire attention pour l’accepter comme tel, question de respect.  

Ça aurait été tout aussi pire d’agir comme s’il n’existait pas, car les jeunes, même tout le monde, ont un très grand besoin de se sentir aimés par ceux qui les entourent. 

Nous avons créé des liens à partir de notre vérité et non des rumeurs, c’était bien différent.  Je l’adorais et je sais qu’il m’appréciait aussi.

La vie privée : le cas Tiger Wood.

La saga autour de la vie sexuelle de Tiger Wood démontre jusqu’à quel point le public aime se fourrer le nez dans des choses qui ne le regarde pas, mais pas du tout.  Ce n’est pas parce que tu as une vie publique que tu n’as pas une vie privée.

J’ai le droit de savoir ce qui se passe dans sa profession, j’ai le droit d’obtenir des entrevues sur sa vie ; mais qu’on se mêle de savoir s’il a ou pas des maîtresses, c’est justement ce dont on doit éviter au Québec et au Canada tant qu’on en fera partie.         

De quel droit puis-je être informé de ses relations de couple ?  Les États-Unis, avec leur perception maladive de la sexualité, permettent ce geste dégueulasse. Ça ne nous regarde pas. Les médias ne devraient pas avoir le droit, ici, de transmettre de telles stupidités.  On dirait qu’on devient de plus en plus américain, seulement dans ce qu’ils ont de défauts.    

Puisque le monde ne sait pas se mêler de ses affaires, il faudra dans un Québec indépendant que l’on définisse clairement ce que l’on entend par vie privée.  La liberté de presse et d’expression a ses limites.  Tout individu a droit à sa réputation.  

On me censure depuis des années comme si j’étais le pire des criminels et on s’arrange pour que personne ne me connaisse parce que je parle de pédérastie. 

Malgré cette stupidité, la Commission des droits de la personne ne respecte même pas la Charte dont le Québec s’était doté.  Aussi, ne faut-il pas croire dans la bonne volonté de ceux qui nous dirigent.  Même la Commission est devenue pourrie.     

Heureusement, ici, personne n’osera toucher la vie privée ; mais on n’est pas à l’abri de la folie américaine.  Il faut envisager au civil des recours qui coûteront assez cher pour que personne n’aie la tentation de s’engager dans cette voie.  Il faut s’assurer que la vie privée soit respectée que ce soit sur la scène politique, sportive ou autre.   Ça ne nous donne rien de savoir ce qui se passe en cour ou dans les culottes du voisin. Par contre les médias doivent pouvoir rendre compte des jugements. 

On dirait qu’il n’y a aucune vie en dehors des Palais de justice.  C’est une information qui coûte pas cher, mais qui ne vaut pas cher.  À Rome, on avait de grands spectacles, aujourd’hui, ces mêmes mises à mort se font à la télévision.       

Qu’est-ce qu’on a à nous remémorer le cas de la Polytechnique depuis 20 ans.  C’est un cas à part, un déséquilibré qui en voulait aux femmes.  Il faut que les féministes n’aient pu grand argument à présenter pour nous faire comprendre le droit des femmes que nous le rappeler à chaque cinq minutes, comme on parle des Juifs. 

Le seul élément à retenir de cette déplorable situation est l’obligation d’avoir un registre des armes.   Ça ne change rien pour un chasseur, sauf qu’il a une petite démarche à faire pour la sécurité de l’état.

Traitement n’est pas scénario…

J’aurais besoin de quelques heures de plus pour arriver à faire ce que je veux dans une journée.  Les deux carnets (blogs), la marche obligatoire pour la santé, la télévision avec mon frère Roland, question d’avoir une vie sociale et de communiquer entre frères.  Puis, il faut bien faire dodo, car on se fatigue vite.  Qu’importe ! C’est la vie.      

C’est mieux que de ne pas savoir quoi faire.  Par contre, écrire me coûte une fortune et je ne vends rien, car je n’ai aucun livre de disponible.  Les quelques-uns en ma possession sont pour les bibliothèques quand je mourrai, si elles en veulent. 

L’an prochain, je commencerai peut-être une grande campagne contre la censure québécoise et féminoune.  Question de reprendre une pancarte et de faire réfléchir les «accrochées au péché »… Un combat pour ne pas revenir à une vision paranoïaque de la sexualité.    

C’est comique d’être surpris moi-même par ce que j’ai écrit puisque ça fait quelques années et je ne me rappelle pas de tout.  C’est ainsi que je ne suis pas certain que je conserverais l’incipit, écrit hier.  Ce n’est pas une question morale, mais de respecter le sujet ciblé. 

Que les Indiens aient été exploités par les blancs, qu’ils ont perdu leur culture quand des idiots voulaient absolument les habiller, je suis bien d’accord ; mais ce n’est pas le propos principal de La Thérèsa.      

Si on vient qu’à faire un film, on verra quoi faire avec cet incipit.  Je ne me rappelle pas s’il a une incidence avec la fin du film, ce qui est possible.  Ça changerait tout, mais pour le moment, je le trouve de trop.         

J’aimerais souligner qu’un traitement, ce n’est pas un scénario ; mais l’étape précédente.  Le scénario est un produit fini, ce qui n’est pas le cas avec un traitement quoiqu’on sache déjà exactement ce qui se passera dans le film.   Pour qu’il y ait un scénario, il faudra ajouter les paroles aux différentes scènes suggérées.

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