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Radioactif 587

décembre 17, 2022

Radioactif  587,   
Textes de 2010, p. 1377/1708

11 Octobre 2010

           
 Ti-Zoune 1. Tentative de nouveau roman.  

J’ai quatorze ans. Je suis en secondaire. Je n’ai pas de difficulté à l’école, mais je n’aime pas mon prof de français. Il me fait chier. Je devrais peut-être laisser l’école. Après tout, ça ne donne rien. Les « manuels » gagnent plus d’argent que les intellectuels. Et, j’aime bien faire du travail manuel, question de remplir le Saint-Laurent de mes petits spermatozoïdes à la recherche d’ovules pas trop difficiles à pénétrer.                              

Malheureusement, pour eux, ils ne savent pas encore à quoi ressemble l’autre sexe. Il ne faut pas se fier sur les adultes pour leur apprendre. Les adultes sont des constipés, pour qui le plaisir est synonyme d’enfer. Ils ont été happés par la religion et ne sont jamais sortis de sa jupe.      

Je me demande bien ce que je vais faire dans la vie. Personne ne veut de moi, je suis plus délaissé qu’un vieux chiffon. On peut bien se parler. Essayer d’impressionner, mais il y en a toujours un de meilleur que moi. Ce n’est pas facile de décider ce qu’on sera, quand on sent qu’on est déjà rien. On ne peut même pu fuir ailleurs. Ailleurs est déjà pire qu’ici.        

Ils peuvent bien faire des grands programmes pour éliminer les décrocheurs.

Quand ils parlent d’école, ma réalité est toute autre.  Je suis décrocheur de la vie, de leur maudit monde de fous.

Dans le fonds, il se fiche bien de moi. Tout ce qui les intéresse je suis un payeur de taxes potentiel.            

Je devrais peut-être entrer dans l’armée. Avoir pour job de mourir, c’est bien la seule place où on n’exige pas d’expérience.

13 Octobre 2010

Ti-Zoune 2.  

Maudit que je suis fatigué ce matin.  À 6 h.30, maman était déjà à la porte à me crier après, comme d’habitude : «Tu vas être en retard.».

C’est quoi cette idée de devoir passer deux heures dans l’autobus pour se rendre à l’école. On pourrait aussi bien apprendre, assis devant notre ordinateur. On pourrait au moins se lever à 9h.30.

Je comprends que mes parents devaient marcher, eux, deux trois milles dans la tempête pour aller se « piller » dans une petite cabane chauffée au bois. Y étaient comme moi, obligés d’y aller.  Pourquoi je devrais leur dire merci d’avoir aujourd’hui des autobus pour aller à l’école?  Je dois me lever avant le coq.  Que je sois prêt ou pas.      

Je n’arrive pas à comprendre le plaisir qu’il y a à vivre, si je dois toute ma vie me lever pour aller travailler. On se demande après pourquoi on n’aime pas l’école. Je n’ai jamais le droit de manquer une journée.            

Je devais être fatigué puisque je me suis endormi en chemin. Heureusement que Claude m’a réveillé. Il ne pourrait pas aller pisser sans que je sois avec lui. Une vraie galle. « Ah non, maudit, pas vrai ! Pas un cours de français en entrant. »   


C’est toujours la même maudite affaire avec lui. Tu entres, tu corriges les fautes du texte précédent et tu dois en pondre un autre immédiatement. Quinze minutes plates !  Quinze minutes à t’arracher cellule par cellule pour avoir une idée. Tiens, je vais l’avoir ce coup icitte. Je vais lui écrire dans mon journal de bord que je ne rêve que de moyens pour tuer mon prof de français. Il va paniquer, le vieux tabarnache…. »

31 Octobre 2010    
Les hypocrites du Québec.

Je me suis toujours demandé en quoi la guerre contre la pédophilie servait le gouvernement fédéral contre le Québec.   

Évidemment, je suis un des rares à avoir posé l’hypothèse que nous assistons à travers cette guerre à une lutte entre le catholicisme et le protestantisme.  

Le chemin entre les deux est court. Pas grand changement d’articles de foi, mais une campagne efficace de recrutement pour les protestants à toutes les fois qu’un curé catholique est accusé d’avoir mis la main sur le saint siège d’un petit gars.. Et, si on y réfléchit un peu, c’est aussi un moyen formidable pour attaquer une institution particulière au Québec.   

La religion est ce qui nous caractérise autant que la langue. On ne va plus à l’église, mais on pense comme l’Église nous a habitués à penser. Le sexe est le péché des péchés, une réalité plus que féminine, à cause de l’éducation.          

À la télévision, des experts sont venus nous dire qu’il faudrait s’en prendre au code de Napoléon, les lois civiles du Québec, parce qu’on ne veut pas qu’il y ait de différences dans la façon de traiter les crimes de nature sexuelle à travers le Canada. On ajoutait même que la prescription au Québec avait permis à l’Église catholique de se sauver d’avoir à payer les victimes.     

On pense même qu’une pipe, un coup de poignet, devrait être considéré comme un crime contre l’humanité avec ou sans consentement du jeune.   J’ai toujours pensé que c’est AGRÉABLE. Mais, je dois être seul à le ressentir ainsi.           

C’est comme l’UNEQ qui fera campagne au Salon du livre de Montréal pour le droit à l’expression, tout en me mettant dehors de ses instances  » syndicales ».      


Où l’UNEQ va-t-elle chercher sa liberté d’expression puisqu’on ne peut pas donner notre opinion sur la sexualité au Québec sans être ostracisé ? Bande d’hypocrites !

01 Novembre 2010

La seule chose qui compte : l’indépendance du Québec.          

M. Gilles Duceppe a absolument raison, il ne faut plus perdre notre temps à essayer de réformer le Canada de manière à ce que le Québec ait sa place à l’intérieur de la fédération, ce n’est plus possible.            

Les états associés, c’est du passé.  Le partenariat, c’est se leurrer.  Jamais le Canada ne nous considérera tant que nous n’aurons pas le courage politique d’agir comme un pays indépendant. Mais, si on veut faire l’indépendance, il faut prendre le pouvoir. Une étape à la fois.  

C’est vrai que le parlement pourrait déclarer l’indépendance seul, mais notre sens démocratique exige que le peuple soit d’accord. Y a des pressés (j’en suis), mais il y a aussi certains qui doutent encore et dans un référendum tout le monde vote. On parlera du référendum plus tard quand on sera certain de le gagner.  Par contre, il faut parler maintenant de l’indépendance si on veut que ça arrive un jour.    

Finies les guerres de pouvoir.  Ensemble, on doit se tenir vers un seul même objectif : on fait l’indépendance maintenant, dès qu’on le peut.  Chacun son rôle, chacun sa place. Le projet d’indépendance doit déborder les limites d’un parti politique. En ce sens, on a besoin de tout le monde pour réussir. Se battre entre nous, c’est encore retarder l’indépendance.            

Il n’y a qu’une solution : on fait l’indépendance du Québec ou on s’écrase et on devient de parfaits Canadiens, c’est-à-dire qu’on disparaît plus ou moins vite, dans la marée anglophone de l’Amérique.           

Les rêves comme le Rapport Allaire ne sont plus possibles. Mon livre Le temps d’agir que j’ai écrit, est dépassé, c’est du passé. Je terminais mon livre en disant que si le rapport Allaire bonifié était refusé, il fallait faire d’urgence l’indépendance. Or, tout accommodement avec le Canada est impensable.   

La présente constitution ne nous permet même pas l’ombre d’un espoir (sauf un bonbon somnifère). Rêver de l’ouvrir, c’est de l’inconscience.

Pire, tout est fait pour rendre le Québec complètement inoffensif, minoritaire. La Cour suprême est devenue un dictateur qui abolit nos droits les uns après les autres. Nous sommes condamnés à être de plus en plus minoritaire. C’est plus qu’urgent de faire l’indépendance.          

Par conséquent, la gouvernance péquiste doit axer complètement son travail dans un seul sens, soit comment préparer le référendum gagnant.  

Comment poser des gestes qui nous fassent comprendre qu’on a plus le choix, qu’il ne nous reste que l’indépendance ou disparaître.  

En ce sens, et en ce sens seulement, en attendant nous n’avons qu’une option prendre le pouvoir pour enfin reprendre en mains notre destinée. Et, ce n’est pas en se chicanant entre nous que nous y arriverons. Qu’on parle d’indépendance plutôt que de fronde contre Mme Marois, ce qui fait bien l’affaire des journaux fédérastes. Ce sera plus profitable.      

Voici comment je vois la gouvernance : le gouvernement du Québec rétablit la loi 101 telle qu’elle était auparavant et si la Cour suprême veut s’en mêler on agit comme si elle n’existait pas. Notre seul patron, c’est le parlement du Québec. Un gouvernement responsable qui a le dernier mot sur notre façon de vivre et qui n’a pas à se plier aux contre-ordres du gouvernement fédéral ou de ses instruments.

On est plus des moutons, mais un peuple fier qui sait ce qu’il veut pour lui.

06 Novembre 2010           
Écœurement total.

Je pense avoir atteint le summum de l’écœurement.  J’ai été mis à la porte du RRQ  (Réseau de résistance du Québec) parce que je suis pédophile (ce qui n’est pas vrai, je suis pédéraste).  On craint que mon statut sexuel entache la bonne réputation du RRQ.        

C’est paranoïaque, mais je comprends. En politique, tout est sale, avoir une tache de plus, ce peut être très négatif, si ça tombe entre les mains d’un journaliste à l’affut de sensation forte.

Je serai donc un militant de l’indépendance du Québec sacrifié à l’imbécilité.

C’est comme si je n’avais pas le droit de faire de la politique parce que je suis pédéraste. On ne vote pas avec son sexe à ce que je sache. Comme on écrit pas avec nos pénis.   

Ce n’est pas tout.  Maintenant, c’est Blog Sherbrooke qui me met à la porte parce que j’ai voulu parler de pédérastie, en résumant les trois tomes du livre d’un des plus grands philosophes français contemporains, Michel Foucault.  Il s’agit de l’histoire de la sexualité, tome 1, La volonté de savoir ; tome 2 : L’usage des plaisirs et tome 3 : Le souci de soi.    

La liberté d’expression n’existe tellement pas, qu’on ne peut même pas faire le résumé d’un livre s’il parle de pédérastie.   

La folie n’a pas limite, le besoin de conserver les gens ignorants aussi.  

Donc, pour me venger, j’ajoute à ma série Un sourire d’enfer, un livre écrit en 1978, les textes que j’aurais voulu publier sur blog Sherbrooke.  Les trois premiers textes furent acceptés.

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