Radioactif 485
Radioactif 485
Texte de 2008, p. 913
Falardeau à raison.
Pierre Falardeau nous a rappelé une très grande vérité, lors de son passage à « Tout le monde en parle.» Nous sommes un peuple entièrement culpabilisé par son passé religieux et sa bourgeoisie.
Les bourgeois du Bas-Canada ont toujours baisé le derrière du Haut-Canada, dans l’espoir de faire partie de la bourgeoisie plus riche du Haut-Canada. On en est encore là et nous y resterons tant qu’on ne se sera pas libérés de cette culpabilité malsaine qui tient de l’image que l’on se fait de nous comme nation et comme individu. Quand la valeur fondamentale de notre vie, c’est d’être plus riche, ça vole bas. Même si l’argent est nécessaire, il n’est pas essentiel au bonheur.
Notre aliénation est telle qu’il suffit qu’on nous dise qu’on est telle ou telle chose pour qu’on s’écrase et qu’on demande pardon d’exister.
C’est pourquoi on pense que les souverainistes sont des racistes alors qu’ils sont juste un peu moins colonisés que les autres.
Les vrais racistes ce ne sont pas nous ; mais les immigrants qui ne nous respectent pas assez pour appuyer notre projet de créer un pays qui d’ailleurs leur serait tout aussi profitable qu’à nous.
On s’en fiche qu’ils parlent telle ou telle langue maternelle à la maison, s’ils savent assez le français pour le parler à l’extérieur. S’ils sont Québécois, ils doivent nous appuyer et non nous empêcher d’évoluer.
Ils se font laver la cervelle par les médias anglais fédérastes comme nous, mais aussi par les curés politiques du parti libéral.
Chez les aliénés, les autres ont automatiquement raison.
La crise économique est sûrement une malédiction du ciel qui s’appelle bourse et pétrole. Il faut souffrir pour être sauvé. Mais, les capitalistes et leurs serviteurs (Bush, Sarkozy, Harper, Dumont et Jean Charest — même une bonne partie des politiciens de toutes les allégeances confondues) ont créé la crise économique et jouent maintenant aux pompiers pour nous faire croire qu’ils veulent nous protéger de leur soif insatiable de profits.
La crise économique est un vol légalisé et mondial. Les bandits sont au pouvoir. Ce sont ceux qui nous dirigent. Ce sont des assoiffés d’argent et d’énergies qui se fichent de répandre la misère pour augmenter leurs profits et leur pouvoir.
L’esprit québécois est encore un esprit aliéné. Un aliéné, c’est celui qui embrasse ses chaînes et qui se croient méchant de rêver à sa liberté. C’est un gars qui croit que tous les autres sont supérieurs à lui. C’est une personne qui souffre d’un très profond sentiment de culpabilité inconscient. C’est la raison profonde de ma lutte pour la liberté sexuelle : nous permettre de nous de nous désaliéner. Notre approche sexuelle nourrit notre sentiment d’infériorité.
Les Québécois ne sont pas racistes, mais des individus qui souffrent d’un très fort sentiment de culpabilité, au point de bouffer une bonne partie de leur personnalité. Ce trouble de la personnalité leur vient des curés et de la bourgeoisie pour qui tout ce qui est naturel dans la sexualité fut perçu comme une perversité.On est à peine sorti du berceau, on n’est pas encore capable de réfléchir, qu’on se sent des affreux : on est un animal.
Eh oui, on n’est pas sorti de l’école qu’on est psychologiquement invalide : on ne peut pas avoir confiance en nous. On commence à percevoir la vie comme si elle était une saloperie.
Étant incapable de penser par nous-mêmes, on se fie aux prétendus spécialistes des affaires politiques dont le but ultime est de modeler l’opinion publique. Ceux qui décident du rang que vous occuperez dans la société. Les vedettes ou les politiciens sont des créatures des médias.
Pas étonnant que le nombre de gens qui cessent de voter augmente : on constate que tout est organisé d’avance, qu’on est absolument impuissants. La majorité pense comme les médias nous disent ce dont il faut penser.
Les Québécois conscients exigent seulement d’être respectés dans leur réalité et n’acceptent pas que l’avenir de leur propre pays leur échappe parce que des étrangers ont le droit de décider de leur avenir. Ils ne sont pas racistes parce qu’ils n’aiment pas les étrangers ; mais parce que ces étrangers les empêchent de créer leur propre pays et leur propre rêve.
Les Québécois ne rejettent pas les immigrants ; ils demandent seulement que les immigrants ne soient pas la cause de leur impuissance politique. Le Québec n’est pas le Canada. Ce n’est pas compliqué à comprendre. Ils continuent d’agir en étrangers dans leur nouvelle patrie, sans respecter ceux qui les accueillent parce qu’ils se veulent canadiens, donc anglophones. S’ils veulent être canadiens qu’ils déménagent au Canada.
Par contre, s’ils veulent être Québécois comme nous. Francophones. Super. Gros becs. On est contents de vous avoir.
Mon frère croit qu’on n’a jamais voulu faire l’indépendance du Québec parce qu’on a refusé de prendre les moyens pour y arriver. Selon lui, personne n’aurait dû avoir le droit de vote au référendum, sans être installé au Québec depuis au moins 10 ans. C’est un raciste crieront tous les faiseurs d’images et d’opinions de Power Corp. (qui a changé de nom pour éviter d’être identifié aux gros méchants, comme les Simard du temps de Bourassa).
Les péquistes feront de l’angélisme et diront comme d’habitude que ce n’est pas beau de penser ainsi. Comme si c’était mieux d’être aussi constipé que Paul Desmarais (qui soit dit en passant est vue par Charest -Sarkozy comme une imminence grise)
Et, nous les aliénés nous diront qu’ils ont raison et nous nous frapperons la poitrine durant des siècles pour avoir osé exiger ce qui est tout à fait normal pour n’importe qui : Être nous-mêmes.
Si les immigrants n’apprennent pas le français, ce sont eux les perdants, mais nous aussi. Ils ne sont pas plus intelligents que nous, ils se font laver l’esprit par le rêve d’être plus riche, s’ils sont du côté des anglophones.
Les souverainistes se fichent totalement que les immigrants parlent une autre langue que le français à leur arrivée, en autant qu’ils aient l’intelligence de faire l’effort d’apprendre le français pour communiquer avec les autres parce qu’ils viennent s’installer dans un territoire francophone.
La décence, le respect exigent que les immigrants essaient de s’intégrer à leur nouveau pays.
C’est vrai que les immigrants n’ont rien à voir avec la guerre perpétuelle anglo-française, Canada-Québec. Mais, la décence exige qu’ils respectent la société qui a la bonté de les accepter et non de toujours chercher à les empêcher de créer leur pays.
Bien des immigrants pensent de plus en plus ainsi. Quand tu t’installes chez des gens, c’est pour avoir du plaisir de vivre avec eux et n’ont les caller.