Radioactif 512
Radioactif 512
Textes de 2009, p. 1008
La mafia judiciaire légale.
Le chantage est une nouvelle industrie légale qui repose sur le rejet de la sexualité (le discours féminoune et religieux) et la générosité innée des gens face à ceux qui ont de la misère à vivre.
Il faut bien trouver des causes pour nourrir tous ces nouveaux avocats. Le système judiciaire est le parasite du siècle. Il suffit d’inventer un crime sexuel pour « tuer » ceux que l’on accuse d’être des « activistes ».
Habituellement, le chantage à partir des aventures sexuelles vient des gens qui ont des problèmes à trouver l’argent. Les dénonciations servent à payer leur consommation de drogues ou des vengeances politiques. Ils choisissent ce qui apporte le plus facilement des résultats puisque des journaux jaunes ou des réseaux de télévision qui se cherchent des sujets intéressants seront toujours friands de scandales.
Auparavant, les curés étaient les parasites par excellence. Les gens étaient pauvres comme la galle, mais les curés avaient des presbytères, des églises et des servantes 24 heures sur 24. Nous avons tout simplement changé les appels de la vocation : au lieu de se faire vivre en jouant les psychologues-curés, il est plus opportun maintenant de devenir avocat et de se nourrir des chicanes des autres, comme les Américains.
Il suffit d’être scrupuleux à l’os pour représenter la tendance paranoïaque qui jouit actuellement de la préférence médiatique. La vie des gens accusés n’a pas plus d’importance que celle des gens qui vivent avec eux. Plus le scandale est gros, plus il est payant, plus on peut l’exploiter longtemps. Et il en faut peu pour scandaliser certaines personnes. Une paire de bobette ne vaut pas un costume de bain… on est nu en bobette … les mots de nature sexuelle sont devenus des «indécences» pour moumounes. Qu’il faille garder une petite gêne, comme le dit Francine Ruel, dans ses livres, je suis bien d’accord ; mais les mémères de la famille Péladeau exagèrent . (Ce n’est rien à côté de RDI, la chaîne féministe de Radio-Canada, 2022).
Ceux qui crient contre le Bye Bye n’ont qu’à se rappeler que les journaux ou autres médias nous cassent les oreilles avec Bernier et Simard, comme si c’était plus important que la fraude mondiale à laquelle nous sommes actuellement confrontés. On est comme les Romains dans les arènes. J’ai hâte qu’on n’en n’entende plus parler.
Ce n’est pas pour rien qu’on ramène sans cesse sur le tapis le cas de Nathalie Simard… pas de scandale, pas d’intérêt, pas de revenus. Si on n’en parle pas d’une manière ou d’une autre, ça ne paye plus.
Tous ces mouvements parasitaires moralistes prennent plus de 50% des dons. Si on n’en parle pas assez, les argents n’entrent pas. C’est aussi le cas de la victimologie. Plus on peut passer pour une victime, plus on peut se permettre ensuite n’importe quoi et exiger davantage de compensations.
Les médias jouent donc un rôle essentiel dans la manipulation psychologique des masses, car ils permettent de véhiculer la morale de ceux qui veulent s’imposer. La morale est le produit des curés, donc de gens qui vivent leur sexualité contre-nature, et la bourgeoisie, qui a toujours peur de ce que les autres pensent d’eux. On a inventé les lits pour séparer les bourgeois du peuple… (L’histoire de la répression sexuelle).
Même si la science a définitivement déterminé que tout être normal est sexué dès sa prime enfance, on continue de croire ce que les religions ont inventé dans leur délire de sacrifices et de combat de l’esprit contre le corps.
On ne tient absolument pas compte des recherches qui indiquent nettement que les plus jeunes ne ressentent et ne vivent pas la sexualité comme des adultes, celle-ci étant un jeu, une découverte, plutôt que la responsabilité d’élever une famille et le droit à la jouissance pour les adultes.
Au lieu d’informer les jeunes sur leur corps, sur leur réalité, on préfère ne plus en parler comme dans ma jeunesse. Alors, ça prend une éternité avant de se créer une morale personnelle, autonome.
Si on nous en cachait moins, qu’on nous mentait moins, qu’on nous apprenait pas à nous détester parce qu’on «se sent », on ne vivrait pas des années à se culpabiliser pour des choses qui sont sommes toutes tout à fait normales.
Le silence, la culpabilisation, l’infantilisation, c’est plus payant que de développer l’autonomie individuelle. L’autonomie, ça met ceux qui nous exploitent en danger.
On ne me fera jamais croire qu’on a raison de poursuivre un vieux de 93 ans pour une affaire qui est arrivée 50 ans auparavant alors que le proxénétisme a une prescription de deux ans. Ce vieux n’a pas d’excuses s’il a vraiment violé ( tout ce qui est sexuel avec violence ou peur) , mais c’est trop tard pour le dénoncer. C’est de la folie furieuse, une vengeance personnelle qui n’a rien de très glorieux, à moins que le bonhomme soit riche? Les curés ont payé des fortunes pour avoir eu les doigts trop longs. Normal que tous les profiteurs essaient de les faire chanter.
Si on ne peut pas poursuivre un «pim» après deux ans, pourquoi peut-on poursuivre des gens qui ont eu des activités sexuelles jouissives, il y a 30 ans et plus? Faut-il être dans la pègre pour jouir de la clémence de la justice?
Obama : l’espoir.
L’investiture de Barak Obama permet d’espérer que l’humanité vivra de meilleurs jours, mais saura-t-il passer de la parole aux actes? Saura-t-il freiner notre déchéance? (Celle-ci n’a rien à voir avec nos conceptions de la sexualité, mais avec la gourmandise du capitalisme.)
Le principal atout d’un politicien, c’est d’être charmeur. Obama dit tout ce que nous voulons entendre, mais peut-il vraiment changer les choses? Le système est une mafia mondiale qui n’acceptera certainement pas facilement que l’idéal l’emporte sur les bénéfices. Les États-Unis doivent réapprendre le respect de la volonté des dirigeants des autres pays et redéfinir l’importance de la démocratie. C’est plus que l’égalité entre les sexes, c’est l’égalité entre les individus, même entre les peuples.
.
Obama a les mots justes pour rassembler les gens derrière son besoin de changement. Il faut lui laisser sa chance de prouver qu’un président des États-Unis a plus d’influence que l’argent. Obama nous laisse espérer que le capitalisme saura être plus humain. Il doit avoir le pouvoir de changer les choses, en éliminant la misère de milliards d’individus juste en modifiant les règles du jeu de façon à ce que la violence et l’exploitation des plus pauvres soient vues comme le pire des crimes. L’humanité doit comprendre que sa survie dépend de sa capacité à s’adapter aux lois de la nature.
Si je pouvais lui suggérer deux ou trois changements à apporter d’urgence, je lui conseillerais ceci : le rapatriement d’Omar Khadr en fermant la prison de Guantanamo afin de marquer son opposition à se servir des enfants pour faire la guerre. Évidemment, Stephen Harper demeure un obstacle puisqu’il n’a pas assez de coeur pour exiger son rapatriement. Faudra-t-il lui indiquer la porte de sortie dès la fin de janvier, ça semble inévitable. Il est un Bush de second ordre.
Ce geste (rapatrier Omar Khadr) pourrait aussi être un signal de l’esprit de réconciliation avec le respect des enfants à travers le monde. Il est inconcevable qu’autant d’enfants n’arrivent même pas à vivre jusqu’à l’âge adulte. Si le présent nous appartient, l’avenir est aux enfants. Chaque geste que l’on pose, les enferme dans une nouvelle prison ou les libère des chaînes de notre civilisation.
Si nous avons réalisé des merveilles sur le plan technique, on ne peut pas se vanter d’avoir amélioré notre psychologie et ses applications. Le sens de la responsabilité est indissociable à la liberté. Il exige un respect absolu de l’autre, de la justice et du partage. Par exemple, toutes les industries devraient être obligées de payer pour le même travail, le même salaire partout dans le monde. La compétition doit en être une de savoir et de qualité et non un mode d’esclavage moderne.
Il faut une preuve que le nouveau président a vraiment dans la peau la justice sociale. Si le patriotisme est une vertu plus nécessaire que jamais pour les Américains qui doivent se sortir de la pire arnaque financière et économique de leur existence, leur humilité est encore plus nécessaire pour le reste de l’humanité.
Les Américains doivent faire dorénavant la différence entre le bien pour leur pays et le bien pour les multinationales et les multimilliardaires. Le monde n’attend rien de moins que la preuve que les États-Unis cesseront comme la Russie de se conduire comme les vieux empires et que les chefs des nations seront moins corrompus.
En ce sens, Obama devrait assurer l’ONU que les États-Unis contribueront financièrement à son bon fonctionnement. Sans être un gouvernement mondial, l’ONU doit remplir la mission de police mondiale. Elle doit avoir assez d’influence pour s’interposer à des décisions dignes des SS, comme Israël vient de le faire. Par contre, l’ONU doit pouvoir faire incarcérer les dirigeants de ces pays s’ils conduisent à des gestes qui coûtent la vie à des civils innocents. Les autorités responsables doivent répondre de leurs gestes.
L’ONU doit aussi pouvoir mettre un frein au capitalisme sauvage et assurer que les changements climatiques ne signifieront pas l’extinction de la race humaine. Partout dans le monde, la peine de mort (par guerre, légale ou assassinat) doit être complètement éliminée.
On n’attend rien de moins de Barak Obama. Si c’est ce qu’il désire, nous devons tous, même en dehors des États-Unis, supporter ses actions. Mais attention, Obama peut aussi se tromper. C’est parfois impossible de passer de la parole aux actes. Le chemin du ciel est pavé de bonnes intentions…