Radioactif 592
Radioactif 592.
Texte de 2010, p. 1412/1708
14 Décembre 2010
L’éducation sexuelle à l’école.
Magog
11 décembre 2010
Mme Lyne Beauchamp,
Ministre de l’Éducation.
Québec.
Madame,
C’est avec joie que j’ai appris que le Ministère de l’Éducation envisageait un retour des cours sur la sexualité. C’est un premier pas vers une société laïque responsable.
Cependant, il faut que ce changement soit positif et non un nouveau moyen pour appuyer une morale qui historiquement condamne la sexualité par ignorance et sans tenir compte de la compréhension scientifique que nous en avons maintenant.
Il faut cesser de mentir aux jeunes pour préserver une culpabilité religieuse fondée sur des connaissances qui se sont avérées inexactes, même fausses. Il est temps qu’on cesse d’appuyer une morale de castration et de paranoïa. Une morale de culpabilisation. Une morale basée sur la mésestime de soi pour améliorer le rendement économique. (Voir Reich)
J’espère que le but premier de ces cours sera de bien informer les étudiants, de répondre à toutes leurs questions et non de présenter une nouvelle formule de lavage de cerveau comme ce fut le cas par le passé.
Présenter la sexualité comme quelque chose de sale, de mauvais, comme un danger, c’est aussi pire que de refuser d’en parler. La censure tue toutes formes d’intelligence et d’évolution. Laver le cerveau des jeunes, c’est aussi criminel.
Si on a si peur de parler de sexualité aujourd’hui, c’est que nous subissons encore le ravage d’une éducation basée sur l’ignorance du corps humain et qui avait pour but de nous culpabiliser, si on dérogeait du but fondamental de la sexualité : la procréation.
Heureusement, les féministes ont fait valoir que le sexe est aussi un plaisir et une partie intégrante du développement de notre personnalité. Bien des sociétés ont des valeurs différentes et plus intelligentes que les nôtres à ce sujet.
Il faut cesser de croire que la sexualité est mauvaise, sale et honteuse à cause des religions qui l’ont ainsi présentée parce qu’elles niaient la valeur de la matière au détriment de l’âme. On est plus au temps où l’homme croyait que le sperme était une partie de son cerveau ou de la moelle épinière, comme dans la Grèce antique, ce qui justifiait leur besoin de tempérance.
Il faut examiner les connaissances que nous ont apportées les études sur la sexualité de Foucault, W.Reich et Freud ainsi que l’histoire de la répression sexuelle pour éviter que cette folie se perpétue.
La répression sexuelle est le moyen par excellence pour amener les jeunes adolescents à se suicider (un problème québécois) d’où la nécessité d’une éducation sexuelle libre et plus ouverte d’esprit. La sexualité est la base de la vie privée.
J’espère que l’on aura la sagesse d’enseigner la sexualité dans sa réalité, c’est-à-dire un des plus beaux aspects de la création, un mystère fascinant, et surtout un élément essentiel dans le développement de la personnalité pour l’autonomie individuelle.
Si les hommes n’avaient pas été sexués comme tous les animaux, la race humaine serait disparue depuis bien longtemps. Il faudra aussi avoir un état d’esprit ouvert pour reconnaître qu’il n’y a pas qu’une façon de vivre sa sexualité. Sans violence, avec consentement et responsabilité, dans le plaisir, la sexualité ne peut que nous grandir.
Malheureusement, ce n’est pas ce que l’on nous appris. On a autant le droit de dire «oui» que «non», si on veut créer une conscience personnelle responsable et une autonomie individuelle.
Il faudrait également tenir compte de l’enseignement de Freud quant au rythme de développement chez les jeunes et ainsi s’assurer que ces cours arrivent au bon moment.
À mon sens, l’enseignement de la sexualité avant la fin du primaire, pour préparer les jeunes aux changements qu’apporte l’adolescence, relève strictement des parents. Pourquoi parler d’un sujet qui n’a pas d’importance avant une dizaine d’année.
J’espère finalement que l’on portera plus d’attention à combattre la violence que la liberté sexuelle.
Qu’on le veuille ou non, le sexe est un plaisir et les séquelles ne sont que les produits d’une société trop scrupuleuse.
18 Décembre 2010
Tuer les institutions québécoises.
En se servant des féminounes, le gouvernement fédéral et la Cour Suprême du Canada s’acharnent à tuer les institutions typiquement québécoises qui constituent notre particularité, notre identité.
Après la religion catholique, on s’attaque maintenant au Code de Napoléon.
Sous prétexte que le crime sexuel doit être puni de la même façon d’une marre à l’autre, on veut changer les lois civiles propres au Québec. On veut que l’Église paye. Elle est multimillionnaire, elle peut se le permettre. Pourquoi pas, si on n’a pas a changé les lois civiles ? C’est encourager le chantage, mais l’Église a couru après.
C’est une tempête dans un verre d’eau qui ne me fatigue pas particulièrement, en autant qu’on ne fasse pas croire que « se faire ronger un peu l’appendice» créera des séismes des dizaines d’années plus tard.
Ce n’est pas aussi grave que le fait qu’on ait essayé d’anéantir la vie culturelle des autochtones. Un génocide culturel. Ça c’est vraiment dégueulasse, bien pire que d’avoir trouvé des petits volontaires à la jouissance, en autant qu’ils étaient consentants. Personne ne pourra jamais justifier le viol.
Croire dans les séquelles sexuelles, c »est méconnaître le cerveau et ses capacités de résilience. Si les adolescents peuvent reprendre le dessus après avoir vécu l’enfer, s’être fait battre dans la famille pendant leur enfance, à la condition qu’ils puissent dorénavant vivre dans le calme et la sécurité, il est étonnant que juste avoir du fun les rendraient malades des dizaines d’années plus tard.
Il ne faut pas oublier que ces situations sont généralement fondues dans l’empire de la drogue. Qui a déclenché quoi ?
Pour que ces sévices soient possibles, il faut recréer une atmosphère propice à une culpabilisation telle que le couvercle de la marmite saute comme dans les histoires d’Edgar Poe. Pour que cela soit possible, ça veut dire qu’on vit dans un état de scrupule tout à fait survolté, démesuré.
Si tous ceux qui ont joué aux fesses dans li illégalité dans leur enfance sont devenus totalement traumatisés quelques années plus tard, c’est qu’ils sont demeurés assez ignorants pour développer un trouble de la personnalité qui ne peut pas être strictement lié aux simples petites aventures sexuelles. Ils ont une mésestime d’eux qui vient autant, sinon plus de leur éducation que de leurs aventures sexuelles. La famille est souvent responsable de notre facilité à être écrasé par les autres.
C’est ainsi que la guerre des féministes, qui étaient tout à fait justifiée, à l’effet que les femmes devraient accéder au sacerdoce, a abouti dans une guerre de dénonciation féminoune de tous les curés qui ont joué aux fesses au cours des quarante dernières années. Une mode de pureté qui se poursuit aux États-Unis où les religions ont de plus en plus d’emprise.
Non seulement ce fut très payant pour les petits gars ou les victimes en général (ou leurs familles) qui s’étaient faits masturber ou sucer et qui sont devenus des adultes traumatisés parce que la société est plus frileuse maintenant qu’elle l’était dans les années 1970. Plus de 100,000$ de redevance pour chacun, ça vaut la peine de devenir victime. Sans oublier que certains curés ont été tués en prison.
Si la lapidation est stupide et criminelle pour l’adultère, le meurtre de curés l’est tout autant pour des pipes faites 30-40 ans plus tôt. C’est inexcusable, mais ça ne mérite pas d’être tué en prison, comme ce fut le cas aux États-Unis. Rien n’est assez dégueulasse pour le faire payer au prix de la vie.
L’Inquisition faisait de même. Ce qui était important n’était pas ce qui s’était passé. L’essentiel, c’était d’arriver à le faire avouer, de se reconnaître coupable. L’accusé même s’il disait la vérité mentait parce que ses juges pensaient autrement. Ce qui comptait c’était l’aveu (Voir Foucault). Ce n’est pas tellement plus intelligent que les règles sexuelles de la Charia.
Ces dénonciations-confessions publiques visaient à démolir la réputation du clergé catholique, de tuer la religion catholique, au Québec et ailleurs. L’Église trop bornée refuse d’admettre que sans violence le sexe n’a aucune importance dans l’ordre du mal. Au contraire, c’est bien plus anormal de ne pas se sentir.
Sous prétexte de rendre les crimes sexuels (qui sont bien le fun sans violence) aptes à être compensés financièrement, le fédéral cherche à ouvrir le code de Napoléon, nos lois civiles. Ces lois nous sont propres. Elles diffèrent de celles en application dans le reste du Canada. Elles nous ont été léguées pour empêcher le Québec de se ranger du côté des États Unis quand ceux-ci se sont révoltés contre l’Angleterre. Ce fut toujours ce qui nous rendait différents au Canada.
D’autre part, cette campagne contre le catholicisme à l’étranger permettait le recrutement des gens scandalisés par les autres religions, qui elles n’ont que des crimes sexuels bien cachés. On a qu’à penser aux preachers pour deviner toute l’hypocrisie de la situation.
La condamnation de l’Église, ça passe bien ici ; toute la population ou presque fut scandalisée en apprenant l’étendue du scandale associé à la lutte féminoune quant à la pornographie et la pédophilie.
L’autre élément est l’affaire Lola. Encore une fois, on a recours à la Cour Suprême du Canada, sachant très bien qu’elle écorchera nos lois civiles et se mettra le nez dans un domaine strictement réservé aux compétences du Québec.
On sait que le fédéral ne veut que nous affaiblir assez pour empêcher que le Québec devienne la République du Québec. C’est à dire qu’on ait un gouvernement qui a assez de couille pour dire au fédéral que sa Constitution ne s’applique pas au Québec, parce qu’on n’a jamais signé leur nouvelle constitution.
Si être politicien est totalement négatif maintenant, c’est rien à côté de la déchéance d’être avocat.
23 Décembre 2010
Quand on exagère, au point de dire des conneries.
Me Campagna et les demi-vérités
Lettre ouverte
Magog
23 décembre 2010
Me Campagna,
Je suis scandalisé du fait que vous préconisiez un changement au code criminel contre les agressions sexuelles, en ayant même pas l’honnêteté intellectuelle de présenter les faits tels qu’ils sont.
Vous prétendez que l’accusé Kanaan a été envoyé en prison pour 11 ans, juste pour invasion de domicile alors qu’un individu a été laissé entre la vie et la mort. Une petite différence, non, entre le plaisir d’être masturbé et la peur d’être tué ?
À ce que je sache, il y a des crimes qui portent sur le viol (15 ans de prison) et qui sont très sévèrement punies à juste titre, car, il y a violence.
Dans la majorité les cas, les agressions sexuelles ne portent que le nom car, elles surviennent sans violence physique, mais par fascination Quant aux séquelles, elles résultent plus du scrupule de la société que de la réalité. On reproche habituellement à l’accusé des incitations, des attouchements sexuels, de la masturbation, des fellations, toutes des accusations qui sont plutôt de l’ordre du plaisir que celui de la violence.
D’ailleurs, les victimes de prêtres catholiques furent très bien compensées, parfois jusqu’à plus de 100,000$ et des prêtres ont été tués en prison. Vive la religion de la charité ! On est plus supposé vivre (à part chez les Talibans) à l’époque de l’Inquisition, où l’aveu était plus important que la réalité. (Voir L’histoire de la sexualité, Alain Foucault). Combien de gens furent tués sous prétexte d’être le mal en personne ? C’est payant de dénoncer aujourd’hui. Un vrai racket. Comme je disais : «notre société est meilleure à protéger les pénis que les cerveaux». Les drogues tuent plus que le sexe.
Selon le psychiatre W. Reich, que vous auriez intérêt à lire, la répression sexuelle sert à créer des travailleurs serviles et peu rémunérés. Selon A. S.Neil, de l’école de Summerhill, la répression sexuelle sert à faire des enfants serviles, écrasés quant à la créativité. N’a-t-on pas un problème de décrochage ?
Dans la Grèce antique, la pédérastie n’était pas tolérée, mais encouragée. Chez les autochtones, la pédérastie était le moyen de pouvoir garantir la survivance de la race car le plus vieux allait porter la semence à l’intérieur du garçon.
Au Moyen-âge, le garçon était pris en charge par un plus vieux afin de lui transmette la connaissance, même sexuelle. Les avocats sont-ils si ignorants ?
C’est vrai qu’avec la censure on refuse d’en parler. Quand on n’en parle pas, on peut dominer.
Me Compagna, vous êtes probablement un très bon avocat, mais vous ne savez pas de ce que vous parlez quand il est question de sexe. La religion ne mène plus tout. Vous devriez lire un peu. Il y a beaucoup de sociétés primitives, où les adultes caressent les plus jeunes et comme par hasard ces sociétés ne comptent aucun cas de suicide. Le Québec avec vos lois antinaturelles, malheureusement, ne peut se vanter que de tuer ceux qui ne pensent pas comme la majorité. Comme le Petit Prince était tué par l’ignorance. Lisez Trois essais sur la sexualité, de Freud, vous apprendrez que tous les humains naissent d’abord polymorphes sexuels, vous y compris, quelle que soit votre religion.