Radioactif 603
Radioactif 603
Textes de 2011, p. 1472/1708
21 Juin 2011
La crise au PQ
Je me rappelle qu’avant la prise du pouvoir par le PQ, on mangeait la raclée quand on était trop fervent révolutionnaire.
J’ai passé ma vie à me battre pour deux causes essentielles : la liberté sexuelle et l’indépendance du Québec. C’est beaucoup plus lié qu’on le pense. C’est là où se situent les premiers balbutiements, les premières différences entre une pensée progressiste ou de droite religieuse.
J’ai toujours cru que le Québec serait indépendant avant ma mort, mais plus ça va, plus j’en doute.
On n’a pas besoin d’ennemi, on s’étrangle entre nous sur la place publique. De nous voir tourner en rond, impuissants, ça fait l’affaire des fédérastes.
Il est évident qu’à l’intérieur des souverainistes, nous avons eu des carriéristes de l’indépendance. Nous avons même eu des membres surtout au Bloc qui n’étaient pas souverainistes ; mais on croyait dans la cause, dans l’intérêt supérieur de la nation comme disait M. Robert Bourassa. Ils se convertiront au moment de voter. On l’a vu aux dernières élections fédérales.
Ça fait plus de dix ans que je crois dans le danger d’une implosion du mouvement indépendantiste. On ne sait pas écouter les autres. Comment voulez-vous que les gens soient pour l’indépendance quand on n’arrive même pas à s’entendre dans un même parti ?
Je ne comprends pas qu’on soit toujours à se chicaner entre nous, à nous tirer dans le pied. Ce qui compte : c’est que chaque jour on fasse un pas de plus vers la création de la République démocratique du Québec. Tout ce qui va dans ce sens est bon. Chacun ses moyens et on y arrivera. Il n’y a pas que notre façon de voir qui soit la bonne.
La réalisation du plan Marois, si on la voit dans l’optique que nous ne sommes pas membre de la fédération canadienne, est essentielle pour la victoire du prochain référendum. Il faudra se tenir debout pour arriver à le réaliser. Mais, si on n’a pas le courage de nous tenir debout pour créer ces instances qui nous garantissent un oui fortement majoritaire, on n’y arrivera jamais. On n’est pas encore dans un monde de scrutin proportionnel pour se permettre de se diviser et de tous voter de la même façon lors d’un référendum. Notre façon d’agir ressemble plus à des arrangements funéraires qu’à une noce.
Je croyais que la chicane sur la date du référendum est une guerre pour nous empêcher d’expliquer ce que sera un Québec indépendant, un moyen de détourner l’attention.
L’indépendance ce n’est pas un mot creux. C’est plus qu’une structure, c’est essentiellement ce qui permettra aux Québécois de pouvoir mieux se réaliser collectivement et individuellement.
Ce n’était pas la seule avenue tant qu’on croyait dans l’honnêteté du fédéral. Ça fait deux référendums qu’on voit où se situe le respect des lois pour le fédéral.
Avec ce qui se passe, on dirait qu’on n’est pas encore assez intelligent, assez évolué pour apprendre à nous aider plutôt qu’à nous entretuer. Je comprends que certains se prennent pour le nombril du monde, mais la cause ne doit-elle pas primer sur les carrières individuelles ? Y a tellement de choses à faire qu’il me semble qu’on n’a pas de temps à perdre dans des chicanes de garderies.
Par contre, il est normal qu’on se pose des questions quant à la possibilité de Mme Marois de gagner les prochaines élections. Sur le terrain, elle ne passe pas ; c’est évident, mais au lieu de l’aider on chiale contre elle à tel point qu’un Legault peut rêver de pouvoir. C’est encore pire que le plan Marois.
Legault me rappelle un petit conservateur fédéraste qu’on a amené dans le parti libéral du Québec. Un petit Jean Charest.
D’autre part, ceux qui ont démissionné ont raison de demander des changements dans notre façon de faire de la politique au lieu de la politicaillerie. Il faudrait se parler.
J’espère qu’avec l’été, tout le monde va réfléchir et finir par choisir un moyen pour faire avancer la création du pays du Québec. Actuellement, on retarde l’indépendance d’une génération.
20 Juin 2011
Nouveau terminus d’autobus à Magog
18 juin 2011 (lettre ouverte)
Magog : mangeoire pour riches ?
C’est invraisemblable que l’on veuille que le terminus d’autobus soit situé en dehors de Magog. Il faut vraiment prendre les gens pour des imbéciles pour essayer de nous faire croire que ça ne changera rien ? La compagnie d’autobus paiera-t-elle le taxi pour se rendre au nouveau terminus ou diminuera-t-elle ses tarifs en conséquence ?
Normalement, les gens qui prennent l’autobus sont ceux qui n’ont pas les sous pour s’acheter une auto. C’est un service public. Un transport en commun. Or, arrangé de cette façon cela devient simplement un moyen capitaliste pour que le propriétaire empoche un peu plus de revenus. C’est une honte !
On semble apprécier à Magog que les gros dévorent les petits. Tout le monde est à genoux pour remercier M. L’espérance qui a eu le courage d’investir son argent dans le mont Orford. Les contribuables du Québec lui ont versé un petit 23 millions$ pour essuyer de présumés manques à gagner du temps qu’il était propriétaire. Et, notre M. l’Espérance investit dans un bateau, — super !–, mais qui paye le quai et la gare qui servira aux voyageurs de son bateau et de son train ? Encore les pauvres contribuables de Magog ou du Québec. Qui profitera encore de la manne ? Le propriétaire. En quoi ces investissements ont-ils des retombées permettant aux contribuables de payer moins de taxes ?
Personne ne trouve pas cela anormal. Il y aura des retombées touristiques, mais pour qui ? Qui en profitera ?
Si ce sont vraiment de bons projets pour les pauvres citoyens de Magog, il faudrait nous en faire la démonstration. On sait que des statistiques ça ne veut pas toujours dire ce qu’on leur fait dire.
C’est drôle comme les riches sont pauvres et doivent toujours diminuer leurs services pour se faire un peu plus de profits.
Ou on fait comme Péladeau, on ferme l’imprimerie de Magog et on a le front de distribuer gratuitement un journal par la suite. D’une manière ou d’une autre, les pauvres ne peuvent pas dire un mot qui ait des conséquences véritables.
Voici toutefois des informations supplémentaires concernant la saga du Mont Orford qui vous permettront de mieux saisir la situation :
La première tranche de 10 M $ versée en 2007 remboursait les actifs achetés ainsi que les actifs découlant des investissements effectués depuis la signature du bail. Il n’y avait pas de cadeau là-dedans.
Pour ce qui est du règlement final, il tient compte des pertes de revenus anticipés. Du montant payé, il faut en toute objectivité soustraire les déficits des années d’opération. Quiconque a le moindrement suivi le dossier reconnaît que ces pertes devaient se chiffrer entre 1 et 1,5 M $ par année x 5 ans : Ce ne fut sûrement le placement le plus rentable de M. L’Espérance.
18 Juin 2011
L’indépendance du Québec
L’indépendance du Québec ou la création de la République démocratique du Québec appartient ni au PQ, ni à QS, mais à tous les Québécois.
C’est à chacun de nous de travailler à améliorer la vie autant individuelle que collective. Croire dans l’indépendance, c’est avoir la certitude que l’on se développera davantage comme nation en choisissant d’être assez responsable pour nous gouverner nous-mêmes.
L’indépendance, c’est une structure qui se doit d’améliorer le sort de ceux qui la choisissent. Une chose est certaine dans un monde moderne, l’indépendance ne peut s’obtenir que par un référendum (voie démocratique) ou la révolution (les armes). Or, la principale caractéristique des Québécois c’est je crois la non-violence, la liberté (même si ceux qui mènent l’oublient- je pense à l’UNEQ). Donc, il s’agit de rendre le projet d’indépendance tellement attirant que tous voudront y mettre la main. Chacun son chemin, nous y arriverons bien, disait la chanson.
Malheureusement, il faut reconnaître que les interventions d’Ottawa spécialement dans le domaine de la langue et de la culture cherchent toujours à écraser la fierté des Québécois, de les empêcher de s’assurer que le Québec est et sera un état francophone.
Si Ottawa a donné quoique ce soit au Québec sur le plan économique, c’est que les fédérastes avaient peur que la population suive ceux qui préconisent l’indépendance du Québec. Il faut aussi lire un peu son histoire. Cette connaissance nous prouve hors de tout doute raisonnable que plus ça ira, moins nous serons chez nous dans le Canada.
Bientôt notre poids sera amoindri avec les lois de M. Harper. Tout pourra fonctionner sans nous.
02 Juillet 2011
De beaux parasites !
Kate et Willie sont un couple attachant, beau, mais ce sont quand même des parasites.
Au lieu de dépenser des millions pour devoir assurer leur sécurité, on aurait plutôt besoin de cet argent pour la banque alimentaire, les femmes battues, combattre le cancer, n’importe quoi pour aider les pauvres.
C’est ça la monarchie, le symbole de l’autorité divine. On a qu’à regarder les Tudors pour comprendre jusqu’à quel point la monarchie est une institution corrompue.
C’est évident qu’on essaie de nous faire avaler cette couleuvre (l’institution monarchique) en nous présentant des jeunes, beaux, différents. Une image. Un mirage.
Quelle fille ne rêvera pas de devenir une seconde Kate ? Pendant ce temps, les femmes gagnent un salaire moindre que celui des hommes. Rêvez toujours ! Ça ne vous arrivera jamais de trouver un prince, mais le temps que vous rêvez vous voterez pour maintenir cette institution parasitaire.
S’ils aiment le Québec à ce point, ils viendront incognito (deux ou trois gardes du corps très discrets), à Magog. Personne ne les attaquera et ils auront la chance de vivre une vraie lune de miel.
Ce ne sont pas eux qu’on ne veut pas, mais la monarchie.
29 Juillet 2011
Apparences trompeuses
L’arc-en-ciel littéraire lance son septième titre intitulé Apparences trompeuses
Montréal – (Le 28 juillet 2011) L’arc-en-ciel littéraire, la vitrine de la littérature LGBT au Québec, procédera au lancement du septième titre de l’organisme intitulé Apparences trompeuses, le dimanche 28 août 2011 de 14 heures à 16 heures à la terrasse du Citibar Pub-Cabaret, située au 1603 rue Ontario est à Montréal.
Le Président fondateur de L’arc-en-ciel littéraire, Réjean Roy, est fier d’annoncer que plusieurs des auteurs ayant contribué au collectif de nouvelles et de récits seront présents lors de l’événement. Il s’agit de : Maryse Bisson, Jean-François Collard, Alein Ortegon Gomez, Robin Gravel, Gengis Grenier, Sandy Harquail, Karol Ann Ladouceur, Laurent Maurice Lafontant, Claudel Massé, Guy Paradis, Marc-André Patry, Luc-Alexandre Perron, Jean Simoneau, Julie Vaillancourt et Réjean Roy.
Pour monsieur Roy, ce septième titre, qui aborde des thèmes reliés au mode de vie gai, est un jalon posé dans la bonne direction. « C’est un autre pas gigantesque vers une œuvre plus complète et plus riche. D’ailleurs, L’arc-en-ciel littéraire publie régulièrement des œuvres littéraires collectives afin d’enrichir notre bagage culturel», a-t-il soutenu.
« Depuis trois ans, L’arc-en-ciel littéraire a permis à 30 auteurs de publier et de connaître les joies de l’édition. C’est ce qui garantit notre succès en tant que communauté. Écrivains passionnés, nous sommes les ardents défenseurs de notre conscience collective. Notre verve est le reflet de notre réalité en tant que gais et lesbiennes. Il est vrai que nous aimons différemment. Mais au-delà de nos ébats amoureux et de notre quête incessante de bonheur, nous avons également des préoccupations et des rêves qui sont nôtres et qui sont à l’image de notre volonté d’être et de grandir », a-t-il précisé.
Celui-ci a tenu à confirmer le succès obtenu avec les ouvrages antérieurs, soit Sortir de l’ombre, Pulsions poétiques, Le retour, Délice interdit, Les voisins d’à côté et De vers et de prose. D’ailleurs, grâce à un partenariat avec Ebook Editions, http : //ebook-editions.net/, le seul éditeur numérique LGBT en Europe, tous les titres de L’arc-en-ciel littéraire sont maintenant disponibles sur toutes les plateformes numériques.
Les collectifs de L’arc-en-ciel littéraire sont également en vente chez Ménage à trois, la seule librairie LGBT au Québec, et distribués dans toutes les librairies du Québec. Les gens peuvent également en faire l’achat par l’entremise de paypal sur le site de l’organisme.
On retrouve sur le site WEB de L’arc-en-ciel littéraire (http://arcenciellitteraire.voila.net) des informations plus précises sur les activités de l’organisme, sur ses membres et sur le Concours de création littéraire Marcel F. Raymond.
Dans Apparence trompeuse, je publiais Sophie veut savoir. C’est une nouvelle version, bien meilleure à mon avis, de La psychose que j’ai publié dans mon dernier livre Le temps des cauchemars. Comme le voulait l’original, cette version devait avoir au moins 20 pages pour être acceptée.