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Radioactif 550

novembre 10, 2022

Radioactif  550

Texte de 2009, p. 1162

La formule 1

C’est incroyable comment les gens deviennent complètement fous dès qu’il est question de sports.  Le sport et l’armée sont les deux seuls endroits où nos gouvernements peuvent agir stupidement sans être blâmés.  Pendant que les joueurs de hockey gagnent des millions, on a des gens qui dorment dans la rue. Ce n’est pas en Afrique, c’est chez nous.

Il faut manquer totalement de respect pour soi-même pour aider financièrement le millionnaire qui s’occupe du grand prix à Montréal alors qu’il nous a envoyé promener il n’y a pas bien longtemps.  Ce n’est ni un prêt, ni encore moins une subvention qu’il mérite, mais une bonne rangée de coups de pied au cul.  Garde-les tes hosties de formules 1.  Ah !  Ça amène de l’argent.  Vous payez combien d’impôts de moins, grâce aux revenus de la Formule 1 ? Qu’on demande aux commerçants qui en profitent d’investir à la place de nos gouvernements.  Nous avons déjà assez de pollution.   
 
Et, voilà maintenant que Labeaume tombe sur la tête à son tour.  Il veut 350 millions.  On dirait que la politique rend fou.  Nous sommes dans une période où les travailleurs ont perdu leur emploi.  Ils ont bien plus besoin d’argent que relancer la stupide guerre du hockey Québec-Montréal.          

L’homme n’a pas tellement évolué depuis l’époque des cavernes !   Sauf, qu’au début, on se servait des sports chez les jeunes pour leur faire oublier le besoin de se masturber. Les athlètes étaient nus et ils ont commencé à se couvrir quand leurs corps ne répondirent plus aux critères de beauté dans la sculpture.  On s’est mis à avoir honte de ne pas être aussi parfaits.          

Dire que plutôt de jouer aux fesses certains se sont mis à vouloir ramasser de l’argent et que c’est ainsi qu’est né le capitalisme.   

Les jeux permettent de ne pas s’apercevoir de ce qui se passe dans sa vie.   Un gros vide. Quand on paiera un médecin ou un prof au même salaire qu’un hockeyeur, on commencera à avoir plus de bon sens.  La vie est plus importante que le profit. 

La pointe de l’iceberg ?

Les libéraux ne veulent pas d’une enquête comme la CECO sur la construction parce qu’ils savent très bien que leur main tendue à « l’économie » est simplement une porte d’entrée à toutes formes de collusions pour que les petits amis se fassent plus d’argent. 

Une crise économique doit profiter à ceux qui l’ont provoqué et à ceux qui la maintiennent. Les banques.  L’économie à l’échelle mondiale.    

Pouvoir = pourriture= profits= insensibilité= système.           

Pire, ce n’est pas seulement une affaire de parti politique, mais d’individu.  La corruption a toujours existé et existera toujours. Par contre, c’est simplement une excellente raison pour mettre en place tous les mécanismes possibles pour la limiter.  Ce sont les contribuables qui payent la note.        

D’une certaine manière, c’est normal de toujours en vouloir plus.  Cependant, il faut s’assurer qu’avant que nos petits bourgeois se gavent, qu’au moins chez nous, il n’y a pas de misère.  C’est un minimum.           

Le chat n’est pas encore sorti du sac complètement : on accepte des travaux qui sont au-delà de nos moyens, comme si on était une société qui gagne en moyenne 100,000$ par année.  Par exemple, les subventions ne devraient plus exister pour les multinationales, quoique des prêts sont un moyen acceptable pour les attirer, en autant qu’elles les remboursent avant de partir.  Le sport doit faire ses frais, les gouvernements n’ont pas à donner un sou pour le sport professionnel qui vit déjà grassement.   Si les commerces profitent des retombées tant mieux.  Les études qui se succèdent sur un même projet sans jamais aboutir sont aussi très dispendieuses. Les hôpitaux.  Les routes. Les infrastructures.  Il faut agir en fonction de nos moyens et de nos besoins.          

En fait, c’est ça une société bourgeoise.  Elle pète plus haut que le trou.  Alors qu’on oublie de se serrer la ceinture quand on construit, ceux qui s’occupent des plus pauvres crient à la famine.       

Je n’ai rien contre le fait de construire des choses grandioses et belles, au contraire ; mais quand on aura d’abord aidé ceux qui sont dans la misère.         Ceux qui dirigent les multinationales gagnent des salaires si élevés que personne ne peut s’y comparer.  Ils sont portés à nous faire payer pour un luxe qui dépasse nos capacités de payer sans endetter l’avenir de ceux qui nous suivent. . Il n’est pas normal que les parents travaillent tous les deux comme des esclaves et n’arrivent pas.  Le besoin d’arriver ne doit pas détruire les familles.   

Par contre, on est loin de ce qui se passait quand j’étais jeune.  Notre société s’est incroyablement améliorée.  Ce pourrait être mieux, mais pour cela, il faut que ceux qui nous administrent saisissent que la majorité des gens sont plus pauvres qu’eux.  Le problème avec la bourgeoisie : elle sert d’exemple sur le comment vivre, les pauvres veulent le même traitement alors que c’est carrément impossible quand tu en as pas les moyens.      

Les dits professionnels devraient s’interroger sur l’augmentation des coûts de la vie avant de toujours augmenter le coût de leurs services souvent essentiels.  Ce sont tous les individus qui créent une société.  On ne peut pas grand-chose, seul, mais il faudrait commencer à penser aux besoins des individus. Kennedy disait que l’individu doit se demander ce qu’il peut faire pour son pays. 

Dans une société juste, l’individu donne de lui-même, mais en retour, il a tout ce qu’il faut pour vivre. Dans une société juste, il ne peut pas y avoir d’indigents.  Aujourd’hui, ça coûte même trop cher pour même pouvoir se permettre de mourir dans la dignité.          

Par contre, il faut faire attention de ne pas tomber dans le discours religieux : l’argent vient du diable.  Où est le diable ?  Ça prend de l’argent pour se réaliser. Travailler pour gagner sa vie. C’est tout naturel et c’est souvent ce qui donne un sens à sa vie.         

J’aurais dû faire un curé.


Bush à Montréal : une honte !  

Eh oui ! L’artisan des guerres de l’Irak et de l’Afghanistan, le sinistre George Bush, ami de la famille Ben Laden et de Steven Harper, porte-privilèges des pétrolières, est invité chez nous par la Chambre du patronage officiel du Québec, la Chambre de Commerce, section Montréal.      

C’est une vrai honte que le Québec reçoive comme conférencier un gars qui a provoqué des guerres, qui a incité à la torture, qui par ses lois a conduit le monde à la crise économique mondiale actuelle et qui serait arrêté pour crimes de guerre, s’il se présentait au Vermont.  Bush, c’est le capitaliste dans ce qu’il a de plus véreux.       

D’une certaine façon ce n’est pas étonnant.  Les Chambres de commerce sont le «tabernacle» de tous les patronages existant en politique.  Un plus haut-lieu de « rencontres » aussi reconnu que celui même de la construction. 

Quand il y a une élection, les Chambres de commerce ramassent tout ce qui est « patronneux » pour rencontrer les  » candidats sérieux ».  Une institution.  C’est une des premières choses que j’ai apprise en me présentant comme candidat Rhinocéros, à Sherbrooke, en 1972.  Tout ce qu’il y a de merdeux dans notre système politique tient à cette soif capitaliste.  Les communistes ne sont pas mieux, ce sont des talibans idéologiques.       

Les Chambres de commerce sont membres permanents du parti libéral principalement et probablement de tous les partis politiques au cas où ils prendraient le pouvoir. C’est un des haut-lieux du patronage.  Ceux qui assistent à ces conférences ont de l’argent et peuvent se le payer, car c’est une façon honnête de mousser et de joindre une culture qui nous identifiait à l’époque de Duplessis : le patronage.   

Qui dit économie dit petite passe par en arrière.  Comment combattre cette réalité ?   C’est un des éléments qui, à mon sens, m’a été légué par René Lévesque, la recherche d’honnêteté en politique.  On pourrait aussi citer nul autre que Réal Caouette.  Même si le créditisme était une formule économique sautée, Caouette essaya de nous débarrasser du pire ennemi de l’honnêteté en politique : les lobbys.            

Ce qui est ahurissant c’est qu’on demandera à cette ordure (George Bush) de nous dire ce qui arrivera demain.  Il est probablement bien placé pour nous indiquer les tendances, car un jour, son gang reprendra le pouvoir.  L’histoire est une pendule.

Conspiration ou voleur naturel ?

Quand on dit que le système est une mafia mondiale, on nous accuse immédiatement de croire dans la théorie de la Conspiration pour nous ridiculiser.  Comme si on était des rêveurs quand on croyait dans l’indépendance du Québec.   Le crime parfait : on voulait un monde meilleur.   

La théorie de la conspiration croit que le système est pourri parce qu’il est organisé comme ça.  Notre système sert les intérêts de quelques personnes qui détiennent tout le pouvoir avec leur argent ou à cause de leur poste.          

C’est pratiquement ça quand on apprend que le système fait surtout son argent grâce à la guerre, la vente de drogues, l’immobilier, le pharmaceutique, les assurances et la peur.  Plus les gens ont peur, plus ils sont disposés à investir pour retrouver leur sécurité.  Les riches investissent dans tous les partis politiques, car ainsi, quel que soit le parti au pouvoir, ils conservent leur « mot  » à dire dans la gérance du portefeuille national. C’est le lobbying. 

Avec la théorie de la Conspiration, le système gère le bien et le mal, de manière à ce qu’il empoche, en les opposant, en les manipulant tous les deux, afin de retirer le plus de profits possibles.  Il faut une mafia solide pour que la police réclame de plus grandes subventions pour contrer la mafia.

C’est pour ça que l’on essaie de faire croire que chaque poteau de téléphone est un pédophile en puissance et que tous les lieux de discussions sur internet sont des « cruising bar ».  La paranoïa.   Les féminounes s’énervent et pendant qu’elles occupent les bulletins de nouvelles, on ne parle pas des voleurs, des passeurs de drogue, de politique, des vrais problèmes, etc.  On essaie de nous faire croire que tu souffres le martyr quand tu te fais faire une pipe.  Le mal c’est de ne pas respecter la nature.  C’est naturel d’avoir du plaisir, en autant que tout le monde concerné est d’accord.     

On maintient ce qui nous a toujours été prêché : le sexe est le mal absolu et l’argent le vrai pouvoir.  Les deux mènent le monde.  Vouloir être riche, c’est aussi très mal.  Si on écoutait les religions, juste exister c’est déjà péché. Carrément malade, mais on aime ça de même. Seuls les pures, les chastes, les personnes dites dignes peuvent avoir le pouvoir.      

Ça permit aux bandits en cravate de s’infiltrer dans le système et de contrôler les lois, grâce aux marionnettes politiques, qui créent des zones grises dans les lois pour leur permettre d’agir en toute impunité.   Une loi sans vide intérieur gère qu’un côté de la médaille. Elle n’est pas aussi rentable si elle n’offre pas la possibilité d’être contestée (ce qui fait vivre le système judicaire).  Vouloir seulement le bien ou le mal, c’est comme mettre tous ses œufs dans le même panier. L’humain est contradictions.           

Selon la théorie de la Conspiration, les tours de New York n’ont pas été détruites simplement parce que des terroristes les ont fait sauter, mais parce que les Américains au pouvoir (l’administration Bush) ont comploté pour que ça arrive.  Bush avait besoin d’une guerre pour être réélu.  Rien de mieux que d’avoir un ennemi à combattre, un ennemi qui nous menace tous pour que tout le monde te suive au combat. Bush reste assis dans son bureau et fait combattre les autres.      

Cette théorie n’est pas assise sur des rumeurs, mais basée sur des faits.  Par exemple, on sait que George Bush était un ami intime de la famille Ben Laden, qu’il a des parts dans les mêmes compagnies de pétrole que Ben Laden qui d’ailleurs a vécu longtemps sous la protection de la CIA.    

Au Québec, les indépendantistes étaient vus comme les terroristes parce qu’ils voulaient se séparer du Canada. Ce n’était pas le seul groupe à vouloir son indépendance dans le monde, mais les séparatistes sont les mauvais parce qu’on leur impute les crimes des terroristes. Ici, les libéraux confondaient le Parti Québécois et le FLQ, pourtant à l’opposé.  Jamais le Parti Québécois n’a accepté et n’acceptera que l’on fasse l’indépendance par la violence.   

On accusait Lévesque d’être un communiste.  On dirait qu’en politique la Vérité, la sincérité, l’authenticité, c’est un défaut. On dirige selon les rumeurs et les sondages.

La politique est une grande pièce de théâtre jusqu’à ce que cette pièce devienne de la télé réalité. Quand tu entres en prison, t’es jamais certain que tu ne feras pas passer durant ton séjour.  Le propre de la prison, c’est l’insécurité.           

Donc, ce n’est pas aussi bête qu’on voudrait bien nous le faire croire.  Si les gens se mettent à réfléchir avec leur tête plutôt qu’avec leurs sentiments et le lavage de cerveau subi quand on est jeune, ça pourrait amener de vrais changements.  Ils voteraient autant pour des valeurs que pour des programmes.

Les changements viennent des élus honnêtes, en assez grand nombre, pour modifier les règles du jeu.    

Par exemple, Obama.  Il arrive au moment où les États-Unis ont besoin d’un sauveur, où les deux principales idéologies sont presque nez à nez, où le danger de guerre civile est proportionnel avec le droit de port d’armes.  Il arrive au moment où on peut s’apercevoir clairement que la crise est créée par « un système économique qui n’est pas assez encadré. »      

Donc, tout peut être vu sous cet angle : la conspiration.      

Mais, ce qui est vrai avec la répression sexuelle, l’ait aussi en économie.  La perception de la répression sexuelle ressemble étrangement avec le phénomène de la théorie de la Conspiration.  Ça me rappelle le livre que j’ai lu   » L’histoire de la répression sexuelle » où en plus de l’Église on imputait la répression sexuelle à la bourgeoisie.  On peut se demander si la répression est (comme en Chine) responsable de l’état dominant, à son service, ou si cette répression n’est pas tout simplement une réalité automatique due à la corruption de certains. 

Si on vit dans ce merdier, est-ce parce qu’on refuse d’aller au fond du problème et essayer de trouver des règles qui empêchent cette corruption de se répandre?  Pourquoi faut-il de la violence pour que les gouvernements commencent à réfléchir ? Qu’est-ce qui est pourri : le système ou certains croches qui naviguent dans le système ?      

Il ne faut pas oublier que notre société est une un modèle en évolution comme dans la théorie de Darwin.  Si c’est le cas, notre société est comme notre corps : plus il vieillit plus il est susceptible d’avoir le cancer.     

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