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Radioactif 599

décembre 29, 2022

Radioactif  599

16 Mai 2011

Mon rapport avec les jeunes.

2.- J’ai toujours cru qu’il faut être vrai avec les jeunes. Si tous les humains sont égaux sans conteste, il y a une différence évidente entre un gars et une fille sur le plan émotif particulièrement.

Nous ne pouvons pas vivre la même complicité, car nous n’avons pas les mêmes goûts et les mêmes valeurs. Ça devrait être corrigé en vieillissant. Les filles sont aussi intelligentes que les gars. Elles aiment autant le sexe que nous, mais les religions leur ont appris à avoir honte de leur corps.

Une relation sexuelle peut changer toute leur vie alors que ce n’est pas le cas pour un gars, qui n’a qu’à jouir. Ce doit être pour ça que la majorité des femmes ne s’acceptent pas comme elles sont. On en fait des bibelots ou des tableaux.      

J’admire, pour ne pas dire j’adore, la beauté physique et surtout émotive d’un garçon. Autant j’adore cet élixir d’éternité en leur présence, cette complicité d’âme à âme, autant j’ignore ce que sont les filles.            

À part, les trois femmes avec qui j’ai vécu une année chaque environ, je n’ai jamais eu de femmes dans ma vie.  Je déteste leur manière de nous étouffer.  Quand ce n’est pas le « look », c’est ce que les autres pensent de nous.   

Impossible de trouver quelqu’un beau sans une crise de jalousie et de les entendre brailler sur les machos qui leur ont rendu la vie impossible. À les entendre parler, les hommes sont tous des cochons parce qu’elles sont trop scrupuleuses pour entendre la moindre allusion grivoise. Elles sont le produit parfait des religions.

Non seulement elles se sentent inférieures, mais elles aiment ce masochisme nombriliste. Elles adorent crier leur état de victimes. Peut-être est-ce une perception due au fait que je suis toujours tombé en amour avec des féministes ? Il me semble qu’un gars n’a pas toujours besoin de se dire un gars et de vouloir protéger la masculinité de tous les mâles de la planète.   

Les féministes avaient raison à l’effet que les anciens mâles québécois étaient machos. Ils me font penser aux mâles musulmans qui s’imaginent que les femmes et leurs enfants sont à leur service ou pire leur propriété.  Un bon nombre de machos se faisaient obéir par la violence. En ce sens, j’étais féministe, car je partageais absolument leur point de vue. J’admirais leur façon de se voir quand elles affirmaient : mon corps et mon esprit n’appartiennent qu’à moi. Ce désir de liberté individuelle correspond exactement à ce que je privilégie dans la vie. L’autonomie individuelle, la conscience personnelle. J’étais un petit polymorphe sexuel maudit.      

Par contre quand j’enseignais, j’essayais de ne pas manifester la moindre différence entre un gars et une fille. Les filles ont peut-être des valeurs différentes, mais elles sont d’une richesse intellectuelle renversante. Il faut corriger des compositions de jeunes de cet âge pour saisir la beauté du cheminement intellectuel et émotif des jeunes. Enseigner, c’est le plus beau cadeau de Dieu. C’est être face à face avec la beauté quotidienne. Mais, c’est aussi être témoin de leur devenir bon ou tout croche.

J’essayais d’être proche de mes élèves, mais tout en demeurant le « boss absolu ».


Tout en étant un prof ouvert, j’essayais de mettre des barrières de respect mutuel. De ce côté, les anglophones sont mille fois plus performants que les francophones devenus trop féminins par les valeurs (moumounes), émotivement insécurisés ou carrément baveux à l’os.    

C’est pourquoi, pour moi, ma vie en dehors de l’école ne concernait que moi. La seule règle que je m’obligeais de respecter : le consentement mutuel et le respect de l’orientation sexuelle de mes petits partenaires.

Gai, on était encore rarement en couple. Je n’avais pas à me proclamer pédéraste ou gai, tout ce que je vivais sexuellement la majorité du temps, c’était le bon petit coup de poignet dans la plus stricte solitude. Les aventures qui se présentaient en dehors de l’école me suffisaient.   

Si je m’étais déclaré pédéraste à l’école, je n’aurais jamais pu enseigner durant 15 ans. Les gens sont trop fous pour admettre qu’au secondaire les jeunes savent ce qu’ils veulent et savent se défendre contre les adultes. Et, maintenant, les jeunes ont encore plus l’écoute que jamais. Ce sont les jeunes qui ont le pouvoir et non les personnes en autorité. Une rumeur suffit pour tuer n’importe quel prof.            


D’ailleurs, quand la GRC est venu faire enquête pour mon Pardon, la directrice m’avait dit qu’il suffirait d’un soupçon pour que je sois immédiatement congédié.

Le fédéral a refusé mon pardon parce qu’on avait vu Ti-Gab rentrer un peu ivre à la maison. Le pardon avait d’abord été accepté, mais il a été refusé quand on l’a étudié au Conseil des ministres fédéral.            

Pourtant, j’avais même arrêté de boire pour donner le bon exemple. Ça ne m’a jamais rien donné d’essayer d’être un bon gars. Au contraire, je me suis privé de bien des plaisirs pour rien. Mais, c’était moi. J’ai toujours été l’imbécile qui cherche à être le bon gars, comme j’avais été le petit gars qui voulait devenir un saint. 

16 Mai 2011

Le miracle du 2 mai dernier…


Je crois que le vote du 2 mai dernier est le cri d’un ras-le-bol collectif contre le “système”. Un système pourri à l’os. Capitaliste-socialiste, c’est devenu du pareil au même. Tout ce qu’on entend ce sont des fraudes et des crimes sexuels. Les nouvelles avaient de quoi nous rendre de plus en plus malades.            

Layton a eu la sagesse de faire croire dans l’espoir. Au Québec, on a une passion des chefs. On leur obéit les yeux fermés. Et, les journalistes nous répétaient depuis quelques élections qu’avec le Bloc, on tourne en rond. On aura jamais le pouvoir.      

On a voulu un peu d’air, un peu d’espoir, on n’a même pas réfléchi, car si on avait réfléchi on aurait eu une plus grosse vague bloquiste que jamais. Mais, on voulait s’en sortir à tout prix. Tous les partis sont pareils. Nos analystes politiques sont nos nouveaux curés. On les écoute comme on écoutait les curés dans leur sermon. Et avec notre fond religieux (on ne va plus à la messe, mais on obéit les yeux fermés à la morale judéo-chrétienne), on a cherché le miracle.

M. Bouchard n’y était pas cette fois, Layton l’a remplacé… 

Le Québec est profondément d’esprit de gauche, mais tout aussi profondément de droite de coeur et d’actions.           

Il a voté pour respirer, mais en le faisant, il devra s’apercevoir que le Québec compte pour rien dans le Canada. Si on est lucides, l’indépendance peut être plus proche que jamais ou ce sera notre disparition définitive.     

On a un bon examen à faire. C’est mieux que la vague arrive maintenant qu’aux prochaines élections provinciales. (Depuis les fédérastes ont inventé Legault pour diviser les souverainistes.)          

La meilleure preuve on a immédiatement blâmé l’ex-président de la CSN, M. Larose comme on a crucifié Jacques Parizeau au lendemain du référendum.  Pourtant, il n’a que dit tout haut ce que tous pensent tout bas : on vit dans un monde de crosseurs… mais il ne faut pas le dire en ces termes.      

On a encore un peu trop l’esprit religieux pour faire une nuance entre ceux qui nous aiment et ceux qui nous exploitent.      

En quoi le discours féminoune est-il différent de celui qu’avaient les curés ? Le péché de la chair les envahit et elles courent à la confession (dénonciation) publique. Un moyen de nous cacher la réalité.

17 Mai 2011

Mathieu prend de la place.

3.-    Ainsi Jean-Paul m’amenait son gars pour que je le « dompte ». Il croyait que j’avais plus de talent que lui dans l’enseignement de la discipline.         

Si au début, je refusais de m’engager vis-à-vis Mathieu, c’est que même s’il n’était pas de mon goût et encore un peu trop jeune, je savais que se fréquenter souvent crée une intimité qui rend n’importe qui spécial.         

La curiosité et les désirs s’installent. Les sourires deviennent de vrais romans et la première chose que tu sais, tu es prisonnier d’un amour qui t’envahit un peu plus chaque fois. Il devient plus beau et tu t’imagines que ce peut être un parfait amant. Tu es en amour par-dessus la tête. Tu espères avoir au moins une petite chance, tu le déshabilles en rêve.  

Rouhed me manquait affreusement. Ti- Gabriel compensait bien, mais il n’était pas toujours là. Je me sentais comme si la vie m’avait abandonné, qu’elle avait décidé de me punir de ne pas toujours avoir été aux côtés de Rouhed. Je savais que c’est ce qu’il voulait avant de mourir. Il m’avait reproché de toujours travailler en dehors de Montréal et j’essayais de me faire rapatrier comme prof à Montréal. Sa mort était un coup d’hache dans ma bonne conscience.           

Que Mathieu prenne de l’importance, non seulement ça risquait d’arriver, mais le contraire aurait été contre-nature.

Une seule chose pouvait me sauver : qu’il soit déjà assez hétéro, car alors ce serait lui qui me remettrait vite à ma place, si je me trompais.

Les jeunes savent très bien se défendre et savent parfaitement te dire tes quatre vérités sans que ça fasse nécessairement un drame. Ils te connaissent par cœur peu de temps après avoir essayé différents moyens pour t’aborder et te contrôler.   

Mathieu était je crois parfaitement hétéro. Il savait que parfois alors que je lui frottais la bedaine, je faisais semblant de vouloir me rendre plus loin, question de voir sa réaction et le merveilleux sourire qu’il avait alors, se contentant d’affirmer son non, en serrant assez sa ceinture assez pour lui couper le ventre en deux. Je n’aurais même pas pu passer un doigt. C’était une autre façon de se taquiner.

Il connaissait très bien son pouvoir de séduction. Il savait que ça faisait partie de notre relation, de notre manière de se comprendre et de se respecter. C’était toujours la limite qui provoquait des éclats de rires. C’est merveilleux un enfant qui rit.        

J’ai parlé à Jean-Paul de ma pédérastie, en lui montrant mes poèmes. Je le savais assez intelligent pour faire un lien entre moi et Mathieu. Il comprit effectivement assez pour que je puisse savoir pourquoi il laissait Mathieu venir avec moi. Je pouvais maintenant en parler à Mathieu puisque s’il réagissait avec colère, il y avait quelqu’un d’autre sur lequel il pouvait compter : son père. 

À mon point de vue, je n’étais encore qu’un portefeuille. Celui à qui on peut demander n’importe quoi.

Puis, sa mère lui écrivit pour savoir pourquoi il venait avec moi et demandant si je faisais ça souvent avec d’autres garçons. Les femmes savent se mettre le nez dans les affaires des autres et tout briser par pure jalousie. Avec la religion, elles perdent tout ce qui leur reste de sens critique et s’imagine faire un travail de soldat pour la chasteté.

Pourtant, selon Jean-Paul, elle avait été accusée dans le procès pour la garde des enfants de se caresser nue devant la petite. C’était encore pire que moi.  

Avant de partir pour Montréal, j’ai averti Mathieu que je couchais nu et qu’on serait peut-être parfois obligé de partager la même pièce. Il me dit que cela le laissait complètement indifférent. Il se sentait quand même en pleine sécurité.

Selon le contrat, il avait réussi à l’école et je devais maintenant remplir ma promesse. On passerait la fin de semaine chez moi à Montréal ensemble. Une tentation qui était déjà au-delà de mes forces. Ce n’est qu’en autobus que j’ai compris qu’en acceptant ce voyage je venais de me condamner d’une manière ou d’une autre. Sa mère inventerait une situation, même s’il ne se passait rien.

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