Radioactif 548
Radioactif 548
Textes de 2009, p. 1149
Charest : un fédéraste aveugle et sourd.
Le problème du parti libéral de Jean Charest, c’est d’être tellement fédéraste qu’il ne peut pas penser québécois de peur de faire avancer la souveraineté. Il a un pied sur le gaz, un autre sur les freins et les deux yeux bouchés pour ne pas voir ce qu’il pourrait éventuellement frapper. Il conduit au son, surtout quand il s’agit de la langue et de la laïcité ; mais il a les radars défectueux.
La Commission Bouchard-Taylor n’a été qu’un exercice pour faire accepter aux Québécois que nous aurons absolument besoin d’immigrants dans très peu de temps pour répondre aux besoins de la main-d’œuvre. Pas de problème avec ça, c’est une vérité mathématique, mais un gouvernement éclairé essaie de voir venir les problèmes.
Un des problèmes fondamentaux sera l’identité québécoise dû au fait que nos gouvernements ne mettent pas leur culotte. Ils ont peur du lobby féminoune qui change de valeurs dès que l’on entrevoit que la vie sociale pourrait changer si on voit les choses autrement. Et, ce lobby est restreint à la peur de la sexualité.
La laïcité, c’est un problème parce qu’on est trop moumoune pour fixer des balises acceptées par tous ceux qui demeurent déjà ici et non en fonction de ceux qui pourraient venir.
Même certains musulmans demandent aux gouvernements fédéral et provincial de bannir le port des voiles islamiques (la burka et le hijab). Comme pour les autres religions, aucun signe religieux dans un endroit public de l’état ne doit être toléré, excepté au temple. Le Québec est laïc.
La raison pour laquelle je dis « public de l’état « , c’est qu’à mon avis, un voile qui permet de voir la figure ne brime personne s’il est porté, par exemple, lorsqu’une femme sort de chez elle et va magasiner. C’est comme porter un autre signe religieux quand tu ne représentes pas le personnel de l’état. T’as le droit d’indiquer tes valeurs personnelles.
La peur des cheveux existe comme objet sexuel et nous rappelle que cette guerre en fut une de symbole, puisque la longueur des cheveux était considérée comme un signe sexuel. L’habillement est de même nature.
L’école doit être absolument neutre. Aucun cours de religion avant le CEGEP. Si tu veux suivre des cours religieux va à ton église. C’est simple, simple.
Par contre, les lois islamiques doivent se conformer aux lois d’ici. L’excision est totalement interdite. Elle ne doit pas exister au Québec et les parents ne devraient pas avoir le droit d’envoyer leurs petites filles en dehors du pays pour que cette barbarie soit possible. On sait que ça se fait. On a beau rire d’Hérouxville, mais c’est une réalité. On devrait d’ailleurs exiger le consentement du jeune homme pour la circoncision d’un garçon. Ce n’est pas au père ou la famille de choisir, mais le jeune lui-même quand il est devenu assez vieux pour le faire.
Ayant vécu aussi près des musulmans que des catholiques, puisque les deux jeunes que j’ai adoptés étaient musulmans, je sais que tu peux être musulman sans être un fanatique. Ce n’est pas pire de devoir ne pas toucher l’écriture du Coran que de ne pas toucher l’hostie (une règle disparue depuis mon enfance).
Tous les rites religieux ont une signification. On y croit ou pas. Il y a de grands avantages à connaître les autres religions. Quand on dit que ça peut créer de la confusion chez les jeunes, on oublie que les valeurs des parents dépeignent sur les enfants. Les enfants apprennent par imitation.
Les immigrants doivent être obligés de fréquenter l’école française et doivent apprendre le français. Le Québec est français. Aucun immigrant n’est obligé de s’installer au Québec. S’il veut apprendre l’anglais qu’il s’installe dans une province anglaise, y en manque pas au Canada. C’est une exigence normale pour tout individu qui se respecte.
Le gouvernement et la mafia.
La mafia, c’est le système. Le système, c’est l’économie. L’esclavage de l’économie, c’est la religion. L’intérêt sur ta vie, c’est le travail. Pour permettre à l’économie d’être prospère, il faut un ensemble d’institutions et des règlements
qui couvrent aussi bien la notion de bien que de mal, de permis ou interdit.
Le système global, mondial, s’active selon plusieurs vecteurs (horizontal- vertical, droite et gauche) et chaque niveau s’interpénètre comme dans une spirale.
Le système est toujours au-delà de la loi, donc, du monde qu’il a créé par la loi et qu’il maintient en vie par la loi. La loi, c’est le karma… l’environnement, l’acquis contrairement à l’innée, dans lequel on a le droit de se déplacer. Un lieu qui peut être modifié, selon ceux qui nous entourent. On ne vivra pas la même vie si on naît au Pakistan ou au Québec.
Le haut de la pyramide « siphonne » tout ce qui se passe en bas de lui. Chaque empire économique, dans le deuxième degré ou deuxième étage supérieur, si l’on veut, est sous la direction d’une religion. La religion est la première manifestation de la loi et de la tradition.
Les religions perdent des plumes maintenant aux mains des pouvoirs civils (sciences et mémoire) qui les remplace. Le judiciaire remplace les lois religieuses ainsi que les médecins, les psychos ou psychiatres, etc.
La loi et les religions permettent le contrôle des individus…La police remplace les Inquisitions. Ce n’est pas pour rien que le sexe soit encore la première chose sanctionnée. On ne s’attaque pas à la violence, car la violence est la base du pouvoir.
Depuis, le début de la communauté humaine, les religions ont toujours eu le premier pouvoir. Ce sont elles qui ont financé les guerres et justifier les conquêtes.
C’était facile à faire : pour un européen, par exemple, l’autochtone d’Amérique ou d’ailleurs, ne croyait pas dans le même dieu et par conséquent, n’était pas humain. L’Africain n’avait même pas la même couleur, ce qui justifiait l’esclavage. On a pu les exploiter et on le fait encore, même si maintenant on s’aperçoit que nos religions qui prônent la charité sont des armées assassines.
Les religions maintenaient le pouvoir de l’esprit aristocratique et depuis la révolution française, celui de la bourgeoise. Ces deux classes se sont scindées dans un seul corps, une seule identité, un bourgeois fait ceci, mais ne fait pas cela. Un bourgeois n’est pas un pauvre. Il est plus propre, moins cochon, plus raffiné, plus hypocrite, plus exploiteur. Le bourgeois est la vérité toute crachée. L’intelligence absolue. L’être de tous les droits à cause de sa très grande valeur ; ce qui ne l’empêche pas d’exploiter tous les autres pour préserver son image. Le bourgeois se préoccupe de son avoir pour être estimé.
La structure globale ressemble à notre galaxie dans le sens que chaque particule compte. L’individu ou l’institution est aspirée du haut vers le bas pour ce qui est des règles (un idéal, un rêve), mais du bas vers le haut pour ce qui est des profits.
Cette spirale fait en sorte que le plus petit joue autant un rôle que le plus grand dans la richesse exclusive du riche. Le riche est un vampire d’énergies. Le pauvre vend sa vie pour y donner un sens. Il doit avoir un avenir puisque le présent est invivable parce qu’il est trop occupé à survivre. .
Pour devoir rebâtir une région dévastée, il faut détruire avant, c’est le rôle des guerres. La guerre permet de dépenser et aux pays alliés de participer à cette restauration, donc de mieux faire fonctionner leur économie locale, après la victoire. La guerre c’est tout un effort exigé à son peuple, c’est la raison de la chute de bien des empires ; mais à la victoire, c’est une plus grande richesse. On vit encore selon les lois de la jungle et notre émotivité est encore embryonnaire. Difficile de sortir de son nombril.
Il faut d’abord que tous soient en partie ou complètement satisfaits de leur existence pour chercher un autre sens à leur vie. Les règles religieuses sur le sexe permettent de créer une mythologie, un roman sur ce que l’on a été et notre devenir. Ça permet d’oublier la réalité de notre libido, une force centrale basée sur le plaisir. Son plaisir de vivre, l’instinct de vie. Ça permet l’esclavage individuel, grâce au péché créé par les religions.
Évidemment, dans un système, les règles viennent du haut vers le bas. Les gens en haut de la pyramide sont très peu nombreux, mais ce sont ceux qui reçoivent à peu près tout.
Pour prospérer le système a souvent besoin de changer les règles (ce qui est loin d’être la caractéristique principale du judiciaire et des religions) aussi, avons-nous besoin d’un gouvernement docile aux demandes de l’économie. C’est à quoi servent les gouvernements. Modifier les lois pour permettre à la mafia légale de faire encore plus de profits. Une modification de loi équivaut souvent à une augmentation de taxe.
Qu’on le veuille ou non, les pouvoirs locaux sont sous l’autorité du mondial, plus précisément, des banques. Si l’économie s’effondre, notre monde s’effondre. Le danger est de plus en plus là parce que les voleurs n’ont plus de limites. Les arnaqueurs sont devenus des professionnels.
Le vrai dieu dans notre monde actuel, c’est l’économie, la finance.
Si la banque mondiale n’aime pas votre façon de voter ou d’agir, elle n’a qu’à vous couper les vivres. C’est un peu ce qui vient de se passer dans la crise actuelle. C’est le rééquilibrage des forces des empires. L’arrivée des économies émergentes. La tarte mondiale est répartie autrement, au détriment des USA. On n’est pas encore à la fin du processus, car on peut se demander comment les USA réagiront à cette cure minceur ?
Obama n’est pas sorti du trou, mais quel homme extraordinaire… Si la droite est trop forte (les Bush sont très nombreux, un esprit en soi) ça va nécessairement éclater un jour. Il faudrait prévenir cette catastrophe…
La structurite fédéraste…
Le Québec est pris dans le piège de la structurite.
C’est pourquoi le Québec doit sortir du Canada. Le Canada est une fédération et non une confédération. La structure même et la répartition des richesses naturelles des régions du Canada engendrent une économie qui exige en soi une rivalité entre le Québec et le reste du Canada. Et, plus le temps passe, moins nous partageons les mêmes valeurs.
Les structures du pouvoir dans le gouvernement canadien permettent au gouvernement central de recevoir plus de taxes et d’impôts, tout en essayant de fournir le moins de services.
C’est le premier problème, le plus évident qui me soit apparu quand j’étais journaliste. Pour le gouvernement central, quand il s’agit d’obtenir une aide, qui est notre droit, qui nous est due, puisqu’il paye avec notre argent, c’est toujours très lent et ça se termine souvent au compte-goutte.
La structure économique du Canada et son développement font que l’Ouest a des besoins qui se confrontent presque toujours aux besoins du Québec. C’est pourquoi, le fédéralisme centralisateur est de plus en plus contre nous : nous serons très bientôt devenus d’éternels minoritaires. Nous sommes des pacifistes alors que les Canadiens voudraient que l’on soit comme les grands, ceux qui imposent leur point de vue. On a délaissé notre marque internationale de pacificateurs.
Par contre, je crois que ce sera de plus en plus difficile de se séparer parce que nous n’avons pas solutionné le problème alors que c’était facile de le faire pacifiquement. Le Canada essaiera de nous y retenir de force.
Le problème avec la structurite, le nom le dit, on multiplie les structures. On a quatre niveaux de gouvernements : fédéral, provincial, municipal et scolaire. C’est le paradis pour chacun : tu demandes une chose à l’un, il peut te référer à l’autre. Tu es une balle de ping- pong.
Si au moins, la hiérarchie serait à l’inverse, selon l’accessibilité, on aurait plus de chance que les décisions nous soient favorables. Autant de gouvernements permet de toujours se laver les mains, sans régler les problèmes. C’est ce qui m’avait amené à préconiser de créer des gouvernements régionaux et concevoir que le fédéral est un pallier de trop. Il ne nous donne rien, il ne fait que nous remettre en partie l’argent que nous lui versons.
Advenant un Québec indépendant, ça demeure une des solutions importantes. Ramener les centres de décision, là où les gens vivent. Un Québec décentralisé et déconcentré (les budgets).
En ce sens, je trouve particulièrement brillante la priorité apportée par le candidat du Parti Québécois, à Magog, M. Michel Breton : le Québec devrait recueillir tous les impôts et toutes les taxes et payer sa part des dépenses nationales, si le Québec choisit de vivre dans une vraie Confédération. Par ailleurs, si le Québec choisit d’être un pays, pas besoin de s’associer au fédéral pour partager ce qui est avantageux. Tout le budget nous appartient.
Pour l’instant, il faut sérieusement se demander ce que fera le fédéral quand il n’aura plus besoin de nous. Est-ce que ça reviendra aux années 1970 où on nous ignorait complètement ? Quand nous n’aurons plus de voix pour nous faire entendre est-ce qu’on acceptera de payer sans avoir de services en retour? Est-ce qu’on se réveillera avant qu’il ne soit trop tard ?
P.S. : J’ai lu au restaurant, le texte de Martineau à l’effet que notre gouvernement (libéral pour ne pas le nommer) n’a pas de couille et essaie encore de nous assimiler avec de nouvelles lois sur l’immigration. Ce n’est pas étonnant, car plus nous aurons les mêmes valeurs que le reste du Canada, plus nous serons Canadiens… Les valeurs fédérastes ne sont pas les miennes. Peut-être qu’il serait temps que l’on reprenne la rue pour se faire entendre ?