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Radioactif 607

janvier 7, 2023

Radioactif  607

21 Novembre 2011

Félicitations M. Charest…


Ce n’est pas tous les jours que je félicite Jean Charest, mais cette fois, je me dois de le faire puisqu’il vient de décider de s’attaquer à l’homophobie.           

J’espère qu’il comprend que le suicide des jeunes pour l’orientation sexuelle existe à cause de la censure, de la morale judéo-chrétienne. La honte des parents de traiter du sujet est pour les jeunes la preuve que de vivre ta sexualité fait de toi un pervers. D’ailleurs, si on parle de sexe à l’école c’est pour montrer ses dangers plutôt que de nous permettre de comprendre une des plus grandes beautés de la nature : notre sexualité. Un élément qui ne peut exister sans intelligence, sans le plus grand attribut de l’homme : sa liberté.           

Comment un jeune peut-il se sentir valoriser quand on paye des sommes faramineuses pour dénoncer ? Si on doit dénoncer, c’est qu’il y a quelque chose de croche à dénoncer. Or, notre société a toujours cru que la sexualité est mauvaise, un élément dont on avoir honte. On a toujours confondu pureté de l’enfant et la chasteté. Une obsession religieuse qui nous a lavé la cervelle.           

On a jamais été capable faire la différence entre une partouze et un viol. Le Québec est devenu tellement scrupuleux que l’on doit maintenant plutôt parler de paranoïa sexuelle.

Combattre l’homophobie, c’est cesser de présenter la sexualité comme un objet de honte, de violence.

Le sexe c’est un plaisir comme le prétendait la Grèce antique. Il est temps que l’on cesse de mentir aux jeunes et qu’on leur apprenne à être fiers de leur corps.

Les éditions de l’ARC-EN-CIEL LITTÉRAIRE.

Cette année, l’Arc-en-ciel littéraire est supposé publier trois livres dans lesquels je participerai, soit le collectif de nouvelles littéraires et le collectif de poésie.

J’ai beaucoup hésité pour le choix des textes, car j’ai pris ceux qui ont été écrits quand j’étais encore très jeune.  Je dissimulais la pédérastie à travers Satan. Ce qui signifie que j’acceptais d’une certaine façon que le sexe était un péché. Je passais d’ailleurs mon temps à me confesser à l’adolescence. Pas question de me masturber le soir et communier le lendemain matin sans d’abord m’être confessé.

                2012

02 Janvier 2012

Un saut

Puisque le livre de Jean Ferguson est aussi du nombre de ceux mis en marché, j’ai décidé d’éliminer la première partie des blogues de 2002 qui se répète dans l’autre livre. Je tiens cependant à présenter l’œuvre de Jean Ferguson. Il s’agit de la Petite anthologie des textes érotiques masculins, dont j’ai écrit la préface.  Par ailleurs, j’ai gardé ma participation poétique dans ce livre.


Jean Ferguson      
Petite anthologie de textes érotiques masculins 71   
Préface de Jean Simoneau        


JEAN SIMONEAU
(Québécois, 1943- )          

Ce poète journaliste-enseignant québécois s’est fait connaître surtout par son livre Laissez venir à moi les petits gars, livre qui eut beaucoup de succès dans les années soixante-dix. Auteur controversé, Simoneau a toujours prôné l’indépendance du Québec par tous les moyens et il a toujours propagé l’idée d’une liberté sexuelle totale et absolue, mais consentie. Il est l’auteur de livres politiques, de romans et de poésie, une poésie intimiste, caractérisée par une sensualité adolescente et par une tendresse émotive assez particulière. Il a travaillé à la Tribune de Sherbrooke de 1968 à 1972. Ce journaliste, frôlant la marginalité, choque parce qu’il a toujours dénoncé l’hypocrisie idéologique de nos sociétés qui ne recherchent que le contrôle et l’exploitation.          

Simoneau n’a jamais nié son goût pour les garçons et il a souvent écrit sur cet amour particulier. Pour cette raison, il a été démis de sa fonction d’enseignant en Abitibi et il a été emprisonné après un procès qui s’est déroulé sur une période de trois ans, jugé beaucoup plus, semble-t-il, pour ses idées politiques extrêmes sur l’indépendance du Québec – allant jusqu’à l’approbation du FLQ des années ’70 -, et l’exploitation des peuples par le capitalisme, que pour ses prétendues liaisons avec un adolescent.

Malgré qu’il s’agisse de pure fiction, sa sentence tint surtout à une page prise hors contexte de son livre l’Homo-vicièr ainsi qu’un texte intitulé Pour en finir avec l’hypocrisie ou Manifeste pour une liberté sexuelle absolue, consentie, dans lequel Simoneau prétend que la pédérastie est moins dangereuse et tue moins de jeunes que la drogue.

Ainsi, Simoneau se considère comme un «prisonnier d’opinion». Par hasard, Simoneau fut emprisonné pendant qu’Ottawa promulguait la loi sur la clarté référendaire. Craignait-on plus sa pédérastie que sa réputation surfaite de felquiste ?            


JORDAN

Petit Cri        
adorable enfant      
mi- Chine, mi- Amérique  
je t’offre mes larmes           
pour te baigner nu 
dans mes yeux éblouis.    
Parqué dans ta réserve    
tu étouffes sous la morale           
toute sénile toute blanche           
monde qui nie l’essence même  
le but ultime de la vie:       
JOUIR.

Petit Cri        
pour ta beauté        
je te rends ta LIBERTÉ.     


BEAU GARÇON    

Je veux mourir pour toi     
mourir d’amour et de volupté       
mourir condamné de t’avoir caressé      
d’avoir déchiré le voile de la haine        
pour entrevoir le ciel toujours bleu         
toujours chaud des caresses du soleil  
hypnose permanente de beauté            
de soif de ton corps de douze ans.        

Ange, je serai enfin en toi            
la mort est une porte d’entrée      
un accès interdit aux hypocrites
une bouche chaude qui t’aspire
dans l’infini qui se révèle
indifférent à la haine des hommes        
drogués de pouvoir et d’argent.  

Je mourrai    
fier de t’avoir fait connaître           
la jouissance et la liberté.

PRIÈRE D’UN PÉDÉRASTE     

Rien n’est plus beau         
qu’un petit gars nu, bandé,          
sinon le sourire de Dieu   
qui l’observe ainsi magnifique.   
Rien ne vaut la jouissance          
dans ses yeux allumée     
par ma langue sur son corps       
par mes lèvres sur son gland      
par mes doigts sur sa peau          
sinon Dieu qui se réjouit  
de m’entendre le remercier          
de m’avoir offert l’extase   
d’avoir créé tant de vie et de beauté …  

J’aimerais mourir d’aimer  
ce Dieu qui se mire en moi          
que j’adore dans notre jouissance         
à travers l’illumination de nos sens,      
la passerelle de notre matière     
avec l’amour de vivre sans délai
de toi, de toi, beauté infinie …     

Dieu est beau         
Dieu est extase       
Dieu est sourire      
Dieu est amour       

Tu es le chemin qui m’y conduit …         
Pourquoi son accès par ton corps         
sa lumière à travers ton regard    
sa vie au rythme de notre jouissance    
nous seraient-ils interdits?          

Si Dieu est amour  
t’aimer comme je t’aime     
est la plus belle des prières …     
Et, le mal: argent égoïste  
Père de la violence …        

PASSION

Quand ton corps sous mes yeux            
chante la gamme des sourires    
Tout ce que je hais du monde     
je le bannis avec tes lèvres          
Je ranime le vert de ta salive       
de ta voix, je chante le printemps           
Avec toi        
Au-delà du bien tout est noir       
au-delà de la folie tout est musique.      


BEL INCONNU      

Ton sourire m’a envoûté   
malgré les distances, les paysages       
je trouve en toi les couleurs de la vie    
L’hiver nous enivre            
sans soleil de Floride        
la neige nous enveloppe
nous grise de se revoir     
De boire à tes douze ans
de gamin exalté      
ta puissance naissante.   


UN AMOUR DU VIETNAM          

À l’aube de ton oeil            
juste sous la paupière       
je dansais au vertige         
d’un temps tué de désir.   
Tu étais là toi           
toi que ma voix avait rejoint         
à l’autre bout du monde    
à travers les obus, triste à mourir            
un cri de désespoir et de révolte
un cri de pas éclatés         
qui t’ont fait marcher jusqu’à moi.           
Le creux de tes mains portait       
nos vies, nos espoirs, nos hantises       
ces mains si petites, si frêles       
sous le poids de vivre.      
Tu nageais sur la mort      
oublié sur une plage entre les cadavres          
et l’écho de ton nom, crié sans te connaître     
t’as fait naître ici dans le plaisir   
et nous avons bien ri d’avoir déjoué      
enfin, malgré nous, un destin     
qui se prenait pour un autre.       
Que ferons-nous maintenant      
de tes 14 ans?        
À pas feutrés sans l’ombre d’un doute  
nous plongerons nos doigts dans la vie           
nous jouerons sur la plage jonchée de cadavres       
à rire de la folie et à boire l’ivresse         
d’un autre temps                
d’un autre pays       
d’une autre main.   
Une caresse tendre …       
Sans frontière à nos rires
sans murs entre nous       
nous installerons dans la vie      
la semence d’un âge d’or.            



MON VRAI PAYS   

Mon pays n’a pas de nom            
je suis de race pédéraste  
je contemple la vie
rivé à l’extase sourire        
des premières éjaculations          
d’un petit bonhomme qui me plaît.         
Mon pays n’a pas de nom            
je suis de race pédéraste  
Je bois l’amour et le bonheur      
au bout de petits pénis     
qui apprennent en soubresauts
le chemin de la jouissance.         
Mon pays n’a pas de nom            
je suis de race pédéraste  
De ceux prêts à mourir      
pour un regard        
pour un toucher     
pour juste un peu d’amour.          
Mon pays n’a pas de nom            
je suis de face pédéraste  
Et c’est pour ça       
que l’on m’exclue   
que l’on me chasse           
que l’on m’accable             
qu’on me condamne.        
Je n’aurai jamais de pays
sinon le corps d’un gamin           
que je découvre      
avec ma langue …  

26 Février 2012

Hésitation


Devrais-je essayer d’écrire un petit texte tous les jours comme avant ? Ou reproduire le roman que j’ai écrit sans le savoir en 2009, Platon, Virus et Diogène?

Je ne suis plus le bagarreur d’antan. Je préfère me défiler plutôt que foncer. Ce doit être ça vieillir.

Arrêter de croire dans l’humain.

28 Février 2012

Pensée de base.

Je dois faire réparer mon ordinateur. Je ne sais pas combien de temps cela prendra, mais je reviendrai dans quelques jours. En attendant, je vous laisse avec cette grande pensée : le jour où le système combattra autant la violence (sous toutes ses formes) que la sexualité, le monde changera.

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