Radioactif 577
Radioactif 577
Textes de 2010, p. 1315/1708
05 Mars 2010
Qui veut se cacher le visage ?
Le fait de porter un voile ou quoique ce soit qui cache le visage entier est loin d’être seulement un rite religieux, mais c’est un des instruments politiques dans une guerre religieuse entre les islamistes et les autres religions. Qui fomente cette chicane ? Qui nous dit que la dame qui porte le voile est vraiment musulmane ? Qui nous dit que ce voile ne cache pas un bandit ou un terroriste ? Pourquoi serions-nous plus purs en étant voilés ? C’est ignoble de voir le corps comme une saleté.
En réalité, le voile religieux où on voit le visage vaut bien les couettes des petits juifs d’Outremont ou les capuches de nos sœurs. Nos prêtres portent bien la soutane. Est-ce que ces rites constituent la religion ? Pas du tout. Les religions peuvent s’adapter elles aussi à la vie moderne. Les rites peuvent changer, sans mettre la religion en danger. Les gens ont la mémoire courte.
Que des dames refusent de montrer leur visage, c’est leur droit, mais c’est aussi notre droit de penser que ce sont une bande de malades. Si elles ont ce droit, j’ai aussi le droit de les qualifier d’idiotes. J’ai aussi le droit de penser et de m’exprimer. Ça ne les respecte pas, mais elles ne me respectent pas non plus en portant leur décoration de vierge offensée, car elles veulent dire que je suis trop cochon pour voir le visage d’une femme sans venir dans mes culottes.
Peut-être que le meilleur moyen de se débarrasser de cette folie furieuse serait de débarrasser des religions qui tournent toujours autour de leur interprétation de la sexualité.
T’as le droit d’être niaiseuse. La Commission des droits m’a répondu qu’en écrivant La pédérastie mise à nu, je cherchais moi-même les embêtements. Donc, que ça ne les regardait pas. Elle existe pourtant pour défendre l’individu comme la majorité.
Selon elle, les mouvements d’écrivaines (qui reçoivent les subventions) avaient le droit de me refuser parce qu’elles ne partageaient pas mes valeurs. Donc, le port des vêtements religieux ne regarde pas plus la Commission, car elles savent qu’elles vont créer un paquet de malaises.
Un rite n’est pas fondamental dans une religion. On a bien cessé de nous envoyer en enfer parce qu’on mange de la viande le vendredi.
Il faut arrêter de se laisser dicter comment on doit vivre chez nous par les nouveaux arrivants.
Si elle n’est pas contente, qu’elle veut absolument porter son voile qui lui cache le visage, qu’elle prenne l’avion et qu’elle retourne chez elle. Quand tu t’en vas ailleurs, tu respectes les règles du pays qui te reçoit. Si tu viens d’ici et que tu portes ces vêtements, c’est que tu as vraiment besoin d’un psychiatre.
Que l’on puisse voir le visage n’est pas qu’un élément religieux. Les religions s’en servent (comme les accommodements religieux) pour faire de la politique.
Le nombre de fidèles correspond à l’argent qui entre dans l’assiette de la quête.
Mais, il y a plus important : la sécurité. Or, au nom de la sécurité, ici, tout le monde est à visage découvert. Personne ne veut d’armes non enregistrées à moins d’être dans la pègre ou un policier. Qui nous dit que derrière ce masque ne se cache pas un bandit armé ? C’est de la folie furieuse que de tolérer ce manque de respect pour « nos us et coutumes». Ici, une femme, un homme, un enfant, c’est égal. C’est un humain.
Si nos politiciens ont encore un peu de cervelle, ils exigeront tous ensemble que la loi et les mœurs du pays soient respectés. Ta religion tu la fais chez toi et dans ton lieu de culte. Point à la ligne. Et, la religion ne doit ne doit pas être de la politique.
Des écoles religieuses, ça ne devrait pas exister pas au Québec. C’est une décision qui a même été entériné par le gouvernement fédéral. Nous avons des écoles linguistiques et non religieuses. Et s’il faut avoir recours au retrait absolu du Québec par une loi nonobstant, qu’on le fasse, ça presse.
Qu’est-ce qu’on attend pour faire payer le fédéral pour avoir des universités sous financées ? C’est un pouvoir partagé, on ne parle des obligations d’Ottawa, on préfère s’en prendre aux étudiants du Québec.
06 Mars 2010
Les religions pour mieux s’haïr.
Je discutais avec Ginette, une de mes belles-sœurs, une femme très intelligente, qui me fit remarquer qu’en fait au Québec, on considère la religion comme étant strictement personnelle. On ne veut pas de gens qui viennent nous inciter à changer, à pratiquer ou à croire de telle ou telle façon quelle que soit la religion. .
On ne veut pas d’accommodements pour les religions au détriment de nos règles sociales, en dehors de la garantie que toutes les religions soient permises sur notre territoire : à la maison et dans son lieu de culte.
On voulait garantir le droit de culte pour tenir tête au communisme. C’est dépassé. Ce n’est pas très difficile à comprendre, sauf, que nos politiciens ont des votes à aller chercher, surtout les fédérastes, car les immigrants votent surtout «non». C’est justement ça ne pas pouvoir s’élever au-delà des intérêts des partis politiques.
C’est en effet un élément extrêmement important : le droit de croire ce que l’on veut. Je ne peux pas être d’accord avec un système de justice qui met en prison un gars qui nie que les juifs ont été tués par millions par les fascistes d’Hitler. C’est son droit de le penser, de le dire ; c’est à moi d’être assez intelligent pour décider si je le crois ou pas.
J’ai vu des camps de concentration et je ne crois pas qu’on les a inventés. J’ai aussi le droit de croire que les visites sur la lune ont été créées en laboratoires à Hollywood. Ceux qui écoutaient les simulations faites dans les émissions de Disney pourraient vite le croire. C’était plus vrai que le vrai. Tout est permis dans le monde des idées. Tant qu’on ne préconise pas la violence ou qu’on ne s’attaque pas à la réputation d’un individu, tout peut être dit.
Les religions essaient bien de nous faire voir la sexualité comme un péché. On devrait les interdire, on sait qu’elles mentent.
Pire, le fanatisme issu des religions crée toutes les ségrégations imaginables. Les religions prêtes à accepter la violence pour imposer leur morale sont dangereuses. Ces religions approuvent encore la nécessité de la violence et la guerre pour dominer. Nous sommes passés du pouvoir du dieu « religieux » au pouvoir du dieu « économie ».
Pourquoi ne trouve-t-on pas moyen d’améliorer l’éducation de millions d’analphabètes ? Parce que c’est payant d’avoir des gens qui ne connaissent rien. Ça permet de dominer les individus.
Le fanatisme religieux ne peut reposer que sur la naïveté. On aime ça se faire diriger par des illuminés…
Lesmédias sont employés pour nous faire accepter l’inacceptable. Le contrôle de la Vérité par une bande de pourris. Ceux qui dominent la mafia mondiale. Qui dit mafia dit économie.
12 Mars 2010
L’indépendance : un choix actuel ?
Depuis quelques temps, tout le monde s’en prend à Lucien Bouchard comme s’il était devenu un ennemi de l’indépendance. Il représente seulement l’aile vieux-jeu du Québec. Un Québec religieux, à quatre pattes. Une chose est certaine, il n’a jamais été un radical.
Cependant, je me rappelle qu’au dernier référendum, M. Bouchard a pratiquement fait tourner le vent en faveur du OUI. Mais, M. Bouchard ne semble pas comprendre que le fédéral, lui, ne respecte pas nos valeurs et nos lois quand il s’agit du Québec.
Ce que j’aimais du discours de M. Bouchard (je fus l’un de ceux qui voulait qu’il vienne à Val-d’Or), il rassemblait historiquement tous les Québécois. Il arrivait à nous montrer notre évolution vers la nécessité de créer un pays. Il préférait souveraineté à indépendance parce qu’il était, j’imagine, plus près de la nécessité de réformer le Canada que de l’indépendance du Québec. Ce n’était pas un séparatisse comme nous appelait Jean Crétin.
C’est mon impression. Il devait être le négociateur si on gagnait le référendum et les journaux ayant forcé M. Parizeau à démissionner, il est devenu notre négociateur de la défaite. A-t-il vraiment vendu le Québec parce qu’il avait trop peur de la mafia mondiale financière ? Je ne le sais pas. Mais, j’aimerais qu’une personne qui nous dise une chose aussi évidente que demain matin, s’il y avait un autre référendum, dans l’état dans lequel on est, ça ne passerait jamais, ne soit pas vu comme le discours d’un traitre. C’est une réalité. Il nous appartient de la changer.
L’indépendance se fera seulement quand les francophones seront plus unis et cesseront de penser que ce n’est pas le moment par excellence. Ils doivent comprendre que si l’indépendance se fait ce sera nécessairement le fruit d’un référendum gagnant ou d’une révolution.
On ne sera jamais indépendant, si on ne vend pas la nécessité de faire l’indépendance à une très forte majorité de gens. Malgré mes 67 ans, je vais la voir de mon vivant. Dès que les gens comprendront l’importance de l’indépendance pour le Québec, ne serait-ce que pour protéger nos richesses naturelles, l’indépendance se fera pacifiquement. On ne peut pas être assez fou pour toujours choisir le pire pour nous.
J’ai aussi l’impression d’avoir été trahi depuis le référendum. On nous a fait payer la défaite. Mais, on a découvert les commandites et dites-vous bien que ce sera de la petite bière si on arrive à forcer Jean Charest à tenir une vraie commission d’enquête sur la corruption généralisée de notre système. Privé le Québec de milliards volés alors qu’il y a des gens qui souffrent de leur situation économique, c’est quand même pire que de mettre la main sur le zizi d’un petit gars qui ne demande pas mieux.
16 Mars 2010
Sexe, religion et politique.
Nos grosses têtes semblent avoir bien de la difficulté à différencier les rites religieux des religions. Les rites sont plutôt d’ordre sexuel et politique que religieux. En ce sens, il appartient aux religions de veiller à ce que leurs rites n’entrent pas en conflit avec les institutions civiles. L’égalité entre tous les humains, entre autres.
Les rites sont des actes à accomplir pour mieux vivre sa religion, mais ne sont pas des obligations civiles ou criminelles. Les religions ont créé ces rites pour nous indiquer comment on devrait normalement agir. C’est aussi un moyen émotif pour nous rendre plus croyant.
Ainsi, quand on était plus jeune, on ne devait plus manger à partir de minuit pour aller communier. Aujourd’hui, cette obligation n’existe plus, comme ne pas toucher au ciboire ou au calice. Ça ressemble à la règle selon laquelle on ne met pas le Coran dans le bas de sa bibliothèque pour respecter les paroles du prophète. À remarquer que le prophète ce n’est pas Allah, mais bien Mahomet, un homme comme nous. Cette règle existe pour Allah et non Mahomet, à moins qu’on ne le prenne pour Allah, ce qui dans leur religion équivaut à un blasphème. Toutes les religions ont leur lot de contradictions.
Ces rites s’expliquent et se comprennent facilement. Le respect. Ne pas être sale dans la mosquée d’où le lavage de mains et de pieds avant de participer aux cérémonies. Un rite ça s’explique toujours, mais dans le fond un dieu qui n’a rien de matériel se fiche éperdument de ces règles.
C’est comme le débat qui existe actuellement chez certains musulmans qui aimeraient que les femmes puissent participer aux prières dans la même salle que les hommes. On hésite parce qu’on a peur que la présence des femmes distraie les hommes dans les prières comme si les musulmans étaient plus cochons que les catholiques qui eux reçoivent les deux sexes dans la même salle. J’ai été agréablement surpris d’apprendre que le débat est commencé. Serait-ce que l’on a décidé d’évoluer ?
Les rites sont créés par les religieux. Ils peuvent changer sans attaquer le fond religieux. C’est comme une mode. Des règles qui aboutissent à cause d’une réflexion. Ça rien à voir avec ce que l’on doit croire ou ne pas croire. Quand tu es accepté chez les musulmans, il n’y a que deux questions : Croyez-vous en Allah (Dieu) ? Croyez-vous que Mahomet est son prophète? On ne vous dit pas qu’il faille prier tant de fois à telles heures. Mahomet a suggéré un certain nombre de fois, mais il n’a jamais dit que cela doit se passer absolument à telle ou telle heure. Il parle de matin, après-midi, soir, cinq fois. Il ne dit pas dans le Coran à 3heures ou huit heures. C’est la religion qui a ajouté ça. C’est ce sur quoi on se base pour avoir des endroits pour prier. Tout dépend de ton fanatisme dans l’application de ta religion.
À moins d’être fanatique, un rite n’est pas une obligation dont on ne peut pas déroger. C’est comme t’asseoir sur la toilette ou pisser debout. Ça fait aussi partie des recommandations religieuses.
Quant au voile, on ne peut rien avoir de plus avec une connotation sexuelle. Mais, on sait que toutes les religions sont arriérées, stagnantes et fascistes quand il s’agit de sexualité. C’est de la pure hypocrisie que de parler de pureté quand on se cache des pieds à la tête. C’est directement lié aux rapports entre les hommes et les femmes. Pour elle, les hommes sont des cochons. Elle confond chasteté et pureté. C’est une convention, un rite. C’était un moyen pour combattre la trop grande libido des mâles guerriers.
Non seulement c’est strictement sexuel, mais c’est aussi pleinement politique.
Ça n’a rien à voir avec la religion, sinon permettre de faire de la publicité sur sa présence dans la société. On veut des femmes voilées pour montrer que la religion musulmane est populaire. Les juifs font la même chose avec les « couettes et le sprignage ».
Au Québec, on ne veut pas de campagne de recrutement religieux, de prosélytisme.
Tu fais ta religion et tu laisses les autres faire la leur comme ils le veulent. Tu fais ta religion dans la maison chez toi et dans ton temple. Le reste, c’est neutre. Pas de religion ou de signes religieux.
Cependant, pas question de t’empêcher de vivre ta religion, c’est un droit consacré par la Charte.
J’ai donc le droit d’être tantriste et par conséquent ne pas avoir la même approche de la sexualité. Les jeunes ont aussi des droits à la vie privée et à l’intégrité physique, donc, le droit de décider de leur vie sexuelle.
Là, est toute la question. Une femme d’ici qui a autant peur de sa féminité est directement envoyée chez un bon psychologue. Ou c’est culturel ou c’est une maladie.
Refuser de voir le problème sous cet angle, c’est tout simplement de l’hypocrisie.