Radioactif 500
Radioactif 500
Textes de 2008, p. 958
Harper dehors.
Enfin, l’opposition commence à réfléchir à Ottawa. Harper veut noyer le Québec dans un océan de députés d’ailleurs jusqu’à ce que le Bloc n’ait plus de pouvoir, même de sens. Ce sinistre personnage rêve de revenir aux temps des enveloppes, des lobbys, pour diriger le pays.
Il sait très bien qu’en cessant de payer chaque parti pour les électeurs obtenus aux élections, il vient de tuer tous ses adversaires, mais la démocratie aussi. Il est aussi dangereux que Poutine et Bush. Charest est juste un peu plus hypocrite. Les deux ne pensent qu’à la majorité pour nourrir leur fan club.
La crise économique est une diversion. Ils ne pensent qu’à la majorité et si on est intelligent on leur rappellera qu’ils sont là pour le bien du peuple et non celui de leur parti politique .
Si les partis d’opposition ont encore une âme, ils voteront contre le projet conservateur et demanderont à la gouverneure générale Michaël Jean de créer un gouvernement de coalition. La gouverneur générale serait utile pour au moins une fois dans sa vie. Et, Harper retournerait là où il devrait être.
Il suffit que les chefs de parti oublient un peu leur égo et pensent au bien du pays. Ce que Harper fait là, c’est du chantage. Il devrait avoir honte.
Comment les gens ont-ils pu être assez niais pour redonner le pouvoir à cet émule de Bush? Qu’adviendra-t-il s’il y a en plus un Jean Charest majoritaire? On n’est pas sorti du bois.
La pauvreté.
Le gouvernement ne peut pas se substituer à l’individu quand il est question de lutte à la pauvreté. Il y a des générations d’assistés sociaux, un manque de vision et de responsabilité, de père en fils dans plusieurs familles.
Par contre, le gouvernement doit s’assurer que les mouvements s’occupant des plus démunis aient les ressources nécessaires pour effectuer leur mission. Il faut un mécanisme pour s’assurer que les fonds pour aider les plus démunis servent vraiment ces individus et non une bureaucratie qui se nourrit de la pauvreté des autres. Il est inadmissible que des démunis ne trouvent pas quotidiennement un gîte et de quoi manger.
Par contre, il faut associer le problème de la pauvreté chez certains à celui de la maladie mentale. Il faut reconnaître aussi que la maladie mentale est souvent associée à celui des drogues. Et, à celui de la drogue vient s’ajouter le problème du décrochage.
Il est urgent que le Québec ait une réflexion profonde sur ces sujets. Il faudrait que ce soit moins superficiel que ce que nous venons de vivre avec les accommodements raisonnables. Avant même de relancer le projet de créer un pays, il faut débattre de ces enjeux fondamentaux. L’indépendance doit apporter quelque chose à tous et non seulement qu’à une petite bourgeoisie.
C’est ce qu’il y a de choquant dans les élections : on a inventé les dangers d’une crise économique mondiale qui ne nous touchera que dans quelques mois (à cause de ce qui se passe aux États-Unis) pour améliorer sa majorité. C’est un manque de respect flagrant de notre intelligence, un mensonge éhonté. Le pire est probablement déjà passé dans les secteurs manufacturiers et de la foresterie.
La crise n’est pas une raison pour asseoir sa domination politique, mais le moment de chercher une unité, de trouver écho de nos problèmes pour tous ensemble arriver à les solutionner de façon permanente. C’est le temps d’un bon examen de conscience collectif. Si on veut s’en sortir honorablement, il faudra que nos professionnels s’interrogent sur les sacrifices qu’ils doivent aussi consentir pour que le Québec se dote d’une structure sociale qui met tout le monde à l’abri des tempêtes. Ne pourrait-il pas demander moins pour leurs services afin de diminuer le coût de la vie?
L’emploi est au coeur de la solution, c’est évident ; mais il ne faudrait pas oublier que la « consommation » l’est tout autant. Il faut revenir à l’achat chez-nous. Il faut retrouver une autonomie alimentaire locale. Ce qui nous sauve probablement c’est d’être un petit pays ; car, même si elle risque de se répandre, la présente crise se vit d’abord chez les plus riches. On essaie de redistribuer les territoires. Poutine n’est pas avec Chavez seulement pour narguer les États-Unis, ce malade voudrait bien que la Russie reprenne l’importance internationale que la Russie avait. Tout est dans la tête de ceux qui jouent la guerre du pétrole. Le besoin d’énergies ne diminuera pas. Ce ne sera que de pire en pire. Le problème est mondial et doit trouver une solution mondiale. Il faut revoir l’ONU.
Le monde de demain doit reposer sur des règles simples, générales et universelles : pas de peine de mort, pas de torture, pas de guerres mêmes régionales, une éducation sexuelle pour prévoir les effets de la surpopulation. On y arrive ou on disparaîtra comme espèce.
Si la technique a évolué, la morale humaine pique du nez. Ce sera ainsi tant qu’on ne remettra pas en cause les religions.
Le 8 décembre, on vote pour l’unité, on vote pour le chef le plus rassembleur. Jean Charest s’est éliminé lui-même.
Stabilité = Pauline Marois.
OUI si le Québec veut un gouvernement stable pour les prochaines années, il votera Parti Québécois.
Nous nous devons bien ça. Nous en avons assez du trio : Bush-Harper-Charest, en passant par Paul Desmarais dont le seul but est de détenir seul le pouvoir pour mieux plumer les plus pauvres.
Que le Parti Québécois ne puisse pas faire l’indépendance au cours d’un premier mandat est une réalité quasi absolue ; mais si nous avons pu attendre 40 ans, on peut sûrement pouvoir attendre encore quelques années. Le temps d’avoir réalisé l’unité nécessaire pour réaliser notre rêve. On ne peut pas se permettre de reperdre encore une fois.
Personne ne sait comment iront les choses dans trois ans. Obama aura-t-il jugulé la crise économique ? Aurons-nous atteint un degré de sagesse qui permette une révolution mondiale à travers l’ONU? L’ONU pourrait-elle orienter davantage son action sur la planète en fonction de la pauvreté et des droits de l’homme? Les capitalistes auront-ils compris que leur insatiabilité les fera éclater comme la grenouille de la fable de Lafontaine? Les États-Unis seront-ils à feu et à sang?
Si le Québec récupère totalement, sans partage avec Ottawa, au cours du prochain mandat, tout ce qui touche la culture, la langue et l’immigration, nous aurons fait un pas énorme.
Nous devons envisager qu’au cours des 20 prochaines années, un très grand pourcentage de Québécois auront disparu. Comment gérer ces 20 prochaines années de façon à ce que les jeunes ne soient pas trop endettés? Comment s’assurer qu’il n’y aura pas une crise de main-d’œuvre par manque de personnes compétentes?
La crise économique actuelle est tout à fait artificielle : une crise de la bourse. Elle se joue au niveau des investisseurs. Ces salauds se fichent que les trois quarts de l’humanité crèvent de faim alors qu’eux ne rêvent qu’à grossir leurs rendements. A-t-on besoin de la bourse? Ne pourrait-on pas trouver quelque chose de plus honnête? De plus responsable ? Ne serait-il pas temps de revoir la justice sociale : l’équilibre entre pauvres et riches?
La crise peut nous toucher, mais il faut éviter que ce soit encore les plus petits qui payent. Une telle crise nous oblige de remettre nos économies » en forme » pour garantir des réformes qui assureront leur stabilité financière avec un peu plus d’humanisme.
On se doit de créer un système qui soit capable de se priver du pétrole, qui en consomme le moins possible. Il faut ici penser à diversifier, le mot miracle. Il faut que sur un plan mondial, la majorité des humains cessent de crever de faim, d’être exploités. Faire une belle vie, c’est pour tous. Être heureux, c’est le but de la vie.
Par exemple, l’ONU doit avoir les pouvoirs pour empêcher les superpuissances de vendre leur vieux matériel de guerre à des plus faibles. La planète doit être désarmée.
Rien à voir avec le Québec, direz-vous. Erreur ! Pour avoir un mot à dire dans le concert des nations, il faut d’abord être un pays. Pour connaître la prospérité, il faut étendre notre marché au-delà des superpuissances qui elles nous placent dans une situation d’esclavage perpétuel. Il faut comprendre que notre sort est celui de la planète, car si nous ne nous réveillons pas, l’espèce humaine sera anéantie par elle-même. C’est une réalité scientifique.
Dans le monde actuel, on ne peut gérer que l’espace de son territoire. C’est d’ailleurs dans cet esprit de vengeance que Stephen Harper a révélé son vrai visage et qu’il doit partir, pour le bien non pas des pétrolières, mais celui des Canadiens. Cet esprit qui veut tout dominer est aussi ce qui anime Jean Charest et son grand ami Paul Desmarais. Au moment, où on commençait à lui faire confiance, il nous rappelle ses vraies motivations : le pouvoir, l’argent, le pouvoir, en d’autre termes : l’économie, les finances.
Depuis la dernière élection, les médias essaient de nous obliger à penser que Charest a changé. Il nous annonce quotidiennement une bonne nouvelle et met de côté tout ce qui pourrait éventuellement créer un problème. Ce petit jeu des médias est de plus en plus clair. Regardez l’espace et le poids accordés à chaque chef. Il n’est pas égal. Au contraire, chaque jour, Charest a la grande part du lion, presque le double. La réélection de Charest devait se faire via les médias, en essayant de nous faire croire qu’avec Charest tout est beau.
Les patrons des médias veulent Charest. Tout doit nous amener à penser que Charest est notre sauveur. Comme pour Orford, on a rien changé et on essaie de nous faire croire que c’est un nouveau plan de sauvetage. On y retrouve les mêmes requins. On prend les Québécois pour des crétins. Ont-ils raison? Nous le saurons le 8 décembre. Dommage, nos politiciens devraient apprendre à travailler ensemble pour le bien du peuple plutôt que de se crêper continuellement le chignon.
Je n’ai pas laissé tomber ma lutte pour la liberté sexuelle ; mais j’ai déjà écrit l’essentiel, même la grippe sert à nous asexualiser.
17 septembre 2022
Pas grand-chose à changer pour que ce soit totalement actuel.