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Radioactif 545

novembre 5, 2022

Radioactif  545

Textes de 2009, p. 1127

La censure : une forme de débilité.

La censure n’est pas née d’hier.  La censure a surtout été exercée par les religions et ensuite, par les bourgeois.  La pire fut celle des médecins concernant la sexualité.  Elle existe encore et elle est toujours un processus religieux.            

La censure, c’est rejeter la possibilité d’évoluer.  Elle porte surtout, à 90%, sur la sexualité ou la religion. On dirait que l’index est un phénomène qui existe encore dans certaines de nos bibliothèques, même s’il est plus caché. 

Je me rappelle que des équipes spécialement recrutées vérifiaient pour être certain qu’il n’y avait aucune allusion sexuelle dans les livres neufs que l’on remettait aux enfants.  On a même institué une catégorie spéciale de livres  » la littérature pour la jeunesse » pour écarter toutes références sexuelles.  On veut, en plus, s’assurer que la liberté de parole sur ces sujets n’existe pas, même chez les adultes, au cas où il y aurait peut-être un jeune qui lise cet ouvrage.  Où va s’arrêter cette bêtise ?   Être scrupuleux, c’est une voie vers la maladie mentale plus ou moins grave (paranoïa, psychose).     

Par contre, c’est plus difficile de censurer qu’auparavant, car les gens aiment de plus en plus connaître toutes les facettes d’une multitude de sujets.  Avec l’internet, la censure est encore plus difficile, mais tout autant possible.  Par exemple, j’ai envoyé la photo de   «  Portrait », la page couverture de mon livre de poésie,sur le site Wayne, un site qui m’a été présenté par un ami poète.  La photo a été refusée sous prétexte qu’elle est pornographique.  Je dirais plutôt qu’il s’agit d’étroitesse d’esprit.            

Pourquoi des photos, des films ou des vidéos violents n’influencent pas les jeunes, mais voir de la nudité les rendrait absolument fous ?  C’est stupide. Tout le monde a un corps.           

La censure de la nudité a commencé chez les Grecs quand les athlètes ont cru que leur physique était moins beau que les sculptures de gars parfaits.  Les femmes qui braillent parce qu’on montre des femmes bien faites sont, règle générale, jalouses de la beauté des autres (elles sont vieilles et grosses ou poignées dans la honte de la nudité entretenue par les féminounes).  Le plus fou, c’est de commencer à prétendre qu’une femme est nue alors qu’elle est en costume de bain. Qui sont les plus dépravées ?             

Comment peut-on se protéger de cette manie de ne rien parler au cas où un jeune pourrait nous entendre ? C’est le meilleur moyen de créer une société d’irresponsables et d’hypocrites.  Si tu ne veux pas voir, ne regarde pas, mais soit assez intelligent pour ne pas essayer d’empêcher les autres de voir.       

La liberté de conscience est l’élément de base des droits de la personne.   

Pourquoi les gens ont-ils si peur de cette réalité humaine ?   Est-ce qu’un regard tue ? Blesse ? Enlève quoique ce soit ?  Non, mais on réagit comme si on venait d’être volé.  Une forme de manque de confiance en soi ou d’une surévaluation de sa valeur.             

L’interdit sexuel est une adoration perpétuelle de son ignorance.  Le refus que le corps ait un mot à dire dans le phénomène intellectuel et émotif.  Continuer de refuser de parler de la sexualité, c’est maintenir l’obscurantisme dans lequel les religions ont toujours essayé de nous garder. Ce n’est pas étonnant puisque les religions dictent des règles qu’elles prétendent tenir de dieu et nient l’évolution selon Darwin.           

La censure fut d’abord exercée contre les philosophes, car ceux-ci remettaient en question les dogmes religieux.       

La deuxième raison d’exister de la censure est d’ordre politique.  Empêcher les idées de circuler.  Protéger son pouvoir.  Cette forme de censure est habituellement associée à la propagande.  Faire croire qu’on est les meilleurs et que ceux qui ne pensent pas comme nous sont des bandits. Asseoir son pouvoir sur l’ignorance.      

La répression sexuelle est un phénomène tout aussi bourgeois que religieux.  Les bourgeois se croient trop importants pour pouvoir mélanger leur virus aux gens ordinaires.  Les lits ont d’ailleurs été inventés dans cet esprit, car auparavant tout le monde dormait à la même hauteur, dans la même pièce, tout le monde collé les uns sur les autres pour se réchauffer.  On a inventé la promiscuité comme terme pour enlever les pauvres qui sont trop près de nous.  Nous les supérieurs.  À force d’être trop propre, on tue nos systèmes immunitaires,  c’est ce que viennent de découvrir une foule d’américains…    

Il n’y a aucune différence à être condamné par l’Inquisition qu’à l’être par un juge aujourd’hui.  C’est la même guerre contre le plaisir. 

Sauf, qu’aujourd’hui, on doit aussi répondre de son agir par rapport aux autres, ce qui est un point positif dans l’évolution.  T’as le droit de faire à peu près tout ce que tu veux, en autant que ça n’interfère pas avec le Bien de l’Autre.  Est-ce que la liberté sexuelle prive qui que ce soit, si elle est exercée avec le consentement mutuel, sans violence ou intimidation ?  Ce devrait être la seule chose qu’on puisse exiger.        

Y sont fous, ces humains.         

La censure est un moyen d’empêcher les autres de penser différemment de nous
et ceux qui l’appliquent sont probablement plus malades que ceux qui la subissent.    

Il y a une revue plus qu’intéressante qui a été publiée dans le groupe Le point hors-série de janvier et février 2009 sur la censure.  Je me permets de relever quelques exemples qui prouvent comment la censure est idiote et s’attaque directement à la création d’une conscience personnelle.      

Comme je le disais, la censure est surtout un phénomène qui touche la sexualité (à cause de la religion) et la politique (pour contrôler les gens, le pouvoir).  Ce n’est pas parce que tu penses d’une telle façon que tu peux obliger les autres à penser comme toi.  
     
Voici quelques exemples tirés de cette revue :  
 
En 1970, les colonels grecs, qui voulaient proscrire la grève et la minijupe, ont fini par interdire Sophocle, Euripide, Aristophane, c’est-à-dire les fondements même de la culture grecque.    

— Le faux succès qui annexe divers auteurs à la mode reste aujourd’hui le meilleur moyen d’exclure des littératures plus authentiques.        

—  Julien vient de trouver le moyen de censurer le christianisme : interdire l’enseignement, c’est empêcher la transmission du savoir ( pas étonnant qu’on retrouve aucun de mes livres en bibliothèque, même si je ne vis pas à cette époque)

— L’Église qui a de longue date le souci du contrôle des consciences, via notamment l’Inquisition, s’adapte au livre avec la création en 1559 de L’Index librorum prohibitorum et la mise en place de la Congrégation de l’index , chargée de répertorier les livres  «pernicieux », c’est-à-dire coupables d’hérésie et d’immoralité.           

— Les religions ne peuvent tolérer la liberté de pensée : en un mot, hors des dogmes, point de salut et surtout pas le droit à la parole.         

 — Le 24 février 1616, le Saint-Office condamne officiellement le système de Copernic.

— Claude Le Petit, brûlé vif sous Louis X1V : Le Petit aggravait son cas : il ne faisait point mystère de son homosexualité.        

— L’idée que la « jeunesse » doit être sortie du lot commun pour bénéficier d’une protection spéciale a conduit le législateur de plusieurs pays libéraux à voter des lois rétablissant, de fait, la censure de l’imprimé.            

— Rien de tel que de faire faire le travail de censure par les agents culturels eux-mêmes, sans que la puissance publique ait à se salir les mains        

— D’où trois instances «modernes» de censure : le lobby, l’entreprise privée et le particulier lui-même. 

Un des moyens modernes de censure, c’est aujourd’hui, l’octroi des subventions.  Si un auteur est ruiné, y a bien des chances qu’il ne soit pas lu, car, il ne pourra pas publier, à moins qu’il ait des connexions… Pour agir, il faut de l’argent.           

L’autre moyen pour tuer un auteur : c’est la langue sale.  S’attaquer autant que possible à sa réputation.  Une méthode qui existe depuis très longtemps.  Cette méthode permet d’isoler la personne…            

Le monde change, mais n’évolue pas.

Peur de quoi ?

Quand j’ai fait la demande pour un pardon, il y avait deux raisons : participer à l’activité qui consiste à pouvoir lire chez les aînés et voyager.  Je voulais servir ma société.  Être utile aux autres.  Quelle idée de fou !          

Je m’étais dit que l’on ne pourrait quand même pas m’empêcher d’aller faire de la lecture chez les aînés, si c’est ma pédérastie qu’on me reproche.  Alors quand j’ai entendu dire qu’on cherchait des bénévoles à cette fin, je me suis aussitôt offert.  Eh bien non, on ne doit pas avoir de dossier.  J’ai demandé un pardon, donc, automatiquement déclencher une enquête sur moi.      

Puisque je n’ai aucun contact sexuel depuis 1996 (ou quelques adultes;  même si je me rince l’oeil sur l’internet, ce qui ne regarde personne), j’étais convaincu qu’il n’y aurait pas de problème à ce qu’on tienne une enquête à moins qu’on retourne à l’époque où la sexualité voulait encore dire quelque chose pour moi.                 

Depuis, le président de la Fondation de la bibliothèque, M. St-Roch, un libéral aux idées ADQ, a exigé ma démission, ce qui doit avoir fait le tour des associations.  Je ne parle pas de mon carnet (blog) et pourtant on m’en parle.  Aussi, pas de lecture chez les adultes puisque je n’ose plus donner mon nom aux organismes qui crie   « urgence  » pour avoir des bénévoles.  Je ne peux pas compter sur le monde gai, car ma présence ferait fondre les possibilités de subventions.  Puisque je n’ai pas d’argent, je ne peux pas publier de livre.  Qui serait assez brave pour oser s’attaquer à cet ordre d’ostracisme?  Les moralistes sont des fascistes. Le pire notre planète plonge directement dans cette idéologie bourgeoise.  Entretenir la peur est le nouveau mot d’ordre.  

Je n’ai jamais compris ceux qui me combattent avec un acharnement aussi débile et aussi fanatique.  On m’a déjà refusé d’accompagner des aveugles adultes.  En quoi puis-je être aussi dangereux ?  Je crois de plus en plus qu’il y en a bien des gens au pouvoir qui sont plus fous que moi.          

Les gens sont très fiers de me connaître, me trouve pas si mal, peut-être même un peu gentil, mais parce que j’écris et que je parle d’un sujet que je connais  » la pédérastie », tout le monde capote et me fuit.  Je dois sûrement avoir les crocs de Dracula. …  

Je ne leur demande pas de devenir pédéraste et si ce sont des adultes je ne leur demande pas de jouer aux fesses avec moi.  Bizarre le monde.  On est prêt à coller ta photo sur tous les poteaux pour que tout le monde sache que t’es pédéraste et dès que tu dis que tu l’es, on est prêt à te tuer parce qu’on ne peut pas entendre parler de ça.  La pédérastie est un mot qui fait à lui seul trembler la terre. Où est la logique ? 

Les hommes ont évolué techniquement, mais ils sont demeurés prisonniers de la période des cavernes quand il est question de sexe ou de sentiments, d’émotions.  Pas de compassion, pas de tolérance, même pas de tentative de comprendre.  Je ne demande à personne de partager mon opinion.  Je ne suis pas obligé de faire du bénévolat, même si on crie qu’on manque de bénévoles.   

J’ai une maîtrise en français, 15 ans de journalisme, j’ai été 15 ans professeur et je dois me contenter d’entendre brailler les gens parce qu’il y a des décrocheurs et on doit engager des profs sans diplôme.  On fait tout pour qu’il en soit ainsi. 

Les jeunes détestent les moumounes.   Et, à part moi, quel gars serait assez cave pour s’en aller en éducation s’il aime les jeunes ?

On a des décrocheurs parce que ceux qui régissent l’éducation sont ceux qui ont obtenu une maîtrise pour s’en aller fonctionnaire au ministère et surtout parce qu’ils ne pouvaient plus endurer les jeunes. L’incompétence au pouvoir.    

J’étais scandalisé de découvrir la haine que certains profs alimentaient envers leurs étudiants ne cachant pas vouloir être promu au ministère. Moi, j’avais de la difficulté à dormir car je m’interrogeais sur ce que j’aurais dû faire pour être un meilleur prof. Mais, j’aime les garçons, ça passe pas.   J’ai pourtant scrupuleusement respecter le « never on the job ».

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