Radioactif 565
Radioactif 565
Textes de 2009, 1249/1708
Le délire sexuel.
Pour un gars habitué à vivre pleinement libre, après avoir parcouru deux fois le Canada sur le pouce, avec presque rien dans mes poches, des jeunes qui ne demandent pas mieux que de se laisser « visiter » dans leur petite intimité, la réalité québécoise avait de quoi me surprendre à mon retour.
C’était plus difficile de survivre en étant sédentaire. Il fallait trouver un emploi, car c’est le seul moyen de manger et avoir une place certaine où loger. Je n’accepte pas de vivre aux dépens des autres. Pourtant, souvent on travaille, mais après avoir payé les impôts et les nécessités de la vie, il en reste juste assez pour devoir te précipiter à nouveau au travail. Le coût de la vie augmente, les salaires baissent.
À part, certains clans ou groupes de marginaux, on n’avait pas évolué d’un pouce. Je venais de l’apprendre en perdant mon emploi à la Ronald Federated Graphics pour avoir écrit en français. J’avais probablement beurré un peu trop la croûte, je l’avoue, mais c’était une réaction normale après avoir vécu viscéralement la haine des Anglophones pour les Québécois. Je croyais avoir compris comment on s’y prenait pour nous assimiler. Un petit peu à la fois, sans jamais s’arrêter et c’était exactement le bill 22. Une loi d’hypocrite. Le propos était spectaculaire : faire du français la langue officielle du Québec. J’aurais embrassé Bourassa, si ce n’eut été que les détails nous conduisait vers une assimilation silencieuse.
Les Anglophones veulent toujours demander un pouce de plus et crier au meurtre dès que les Francophones veulent s’affirmer. Ils sont comme les féministes qui nous rappelle année après année, jusqu’à saturation, l’histoire de la polytechnique afin de mettre la majorité en larmes devant leur pauvre état de « martyres des mâles ».
C’est un événement affreux, mais on pourrait nous ficher la paix avec ça. C’est dépassé comme le sort des Juifs dans les camps allemands. C’est affreux, mais on y peut rien.
C’était ce que donnait la loi 22 : on proclamait le Québec français, mais on s’arrangeait pour que l’assimilation soit facilitée. L’avenir du français avait encore pris plus d’importance pour moi avec les voyages. Je me sentais responsable de mon nouveau savoir.
Être bohême à ce point m’avait fait perdre de vue ce qu’on nous enseignait plus jeune à l’école. La vie était assez difficile pour ne pas chercher à être heureux quand même. Le plaisir avait plus d’importance que les examens de conscience dans lesquels on trouve toujours moyen de se blâmer.
J’étais probablement un peu moins stupide dans ma façon d’aborder ceux qui me plaisaient. J’avais appris que de toucher à un jeune qui ne veut rien savoir ou n’a pas été consulté, ça peut vouloir dire une bonne raclée de sa gang. Ceux qui pensent que les jeunes n’ont pas de défense sont ignorants : les jeunes ont la gang. Ils ont aussi le pouvoir absolu de dire non puisqu’ils peuvent te dénoncer à tout moment. D’ailleurs, c’est devenu un instrument de chantage extraordinaire et très payant. Les jeunes qui ont été pris avaient souvent d’abord été d’accord, mais qui serait assez fou pour l’avouer quand tout le monde autour de toi devient fou ?
C’était encore plus éblouissant de rencontrer une femme qui croyait autant dans l’école libre. Je pouvais surtout recommencer à vivre chez moi ce qui m’avait habité depuis presque toujours : la liberté.
Par contre, je savais que le petit Patrick avait peur de moi au début d’où je devais encore plus me faire aimer pour ne pas le rendre malheureux. Le petit est toujours ce qu’il y a de plus important dans une relation pédéraste. On est à l’écoute de tout ce qu’il ressent.
J’étais aussi content d’avoir une femme dans mon lit, car j’ai toujours désiré devenir père un jour. J’ai été déçu d’apprendre plus tard qu’elle prenait la pilule. Je suis un père assassiné avant même d’éjaculer.
À cette époque, j’étais convaincu qu’il fallait changer le monde, éliminer la corruption financière et économique de la vie politique, ce qui gardait les gens dans la misère.
Ma vie me prouvait que l’on nous mentait effrontément quand on parlait de pédérastie. Des jeunes intéressés à une expérience sexuelle en « saucette » étaient assez nombreux pour me contenter sans que j’aie à essayer d’inventer des artifices. Je n’en ai jamais vu qui n’ont pas aimé ça, mais pour ça, leur consentement est essentiel. J’avais aussi appris que le consentement ne se dit pas, mais se vit. C’était assez facile de deviner celui que ça intéressait de celui qui ferait une crise d’apoplexie juste si tu le regardais trop longtemps. Les erreurs existaient, mais elles étaient très rares. Plus je prenais de l’expérience, plus je pouvais être certain de ma perception de l’autre.
Dans l’ensemble, les femmes que je connaissais m’acceptaient comme j’étais, car elles me connaissaient et savaient qu’elles n’avaient rien à craindre pour leur petit rejeton. Elles leur faisaient aussi confiance. C’était à eux de décider et non à elles. L’aile étouffante de la mère poule ou de la grand-mère, encore perdue dans ses religiosités, n’existait pas.
On agit avec un jeune parce qu’on l’aime et non pour lui faire du mal. Les adultes qui gèrent la sexualité des autres n’existaient pas dans notre milieu d’amis. Nous n’aurions jamais accepté qu’un jeune soit forcé ou amené contre son gré à participer à des jeux sexuels. Une telle domination peut entraîner des peurs ou des culpabilités dans l’avenir.
Elles (les mères) ne limitaient pas les jeunes dans leur découverte de la vie à l’obligation de dire non. Comme si ce« non» obligatoire respecte leur liberté. Elles étaient capables de savoir s’ils étaient heureux d’être en ma compagnie. Le fait de dire que je suis pédéraste permettait de s’assurer qu’aucun ne se sentirait pris au piège. En pouvant parler carrément de sexe avec eux, ils n’avaient pas besoin de cacher quoique ce soit. C’était parfait ainsi. (Avec le dénonce actuel, on a tué toutes les possibilités de pouvoir vivre dans la vérité. Dire que tu es pédéraste est devenu de la folie. Il faut vivre ses amours sans se faire prendre, mais s’en cacher. Les gens ne sont pas assez intelligents pour comprendre. Ils sont incapables de sortir de leur émotivité d’aliéné.)
Tu ne pouvais pas forcer ou induire un jeune en erreur. En ayant pas à avoir honte ou peur de passer pour un pareil, il n’aurait pas hésité à dire automatiquement s’il se sentait mal dans la relation. L’avantage de la vérité ; mais bien des gens sont tellement accrochés au mal qu’ils tueraient leur flo plutôt que de les laisser vivre leur vie, si ce n’est pas celle qui leur est imposée.
La très grande majorité au Québec était très loin d’accorder la liberté de conscience et de confiance aux jeunes. On s’imaginait encore les propriétaires des jeunes et on voulait les préserver d’un plaisir qu’on prenait pour un mal honteux.
Gilles Carle.
Bon voyage ! Tu nous as laissé un bel héritage en cinéma. Ta passion pour les femmes ressemble à la mienne pour les petits gars. Un moteur. Le film de toi que j’ai le plus apprécié est La vraie nature de Bernadette. Si j’avais été une femme, je pense que j’aurais été comme elle. Elle rejoint le petit côté féminin en moi, comme chaque homme a en lui.
Un cerveau névrosé.
C’est drôle de voir comment ça fonctionne un cerveau névrosé. Du moins, un cerveau névrosé dans le sens d’éparpillé, incapable de centrer son attention sur un sujet donné, qui a besoin d’espace et de respiration, à la recherche du plaisir d’où le besoin de faire 10 choses intellectuelles à la fois.
C’est un peu ainsi que l’on m’avait décrit quand j’ai passé tous les tests pour savoir si j’étais fou. Négatif, mais capable de rendre tous les autres fous. Il suffit de ne pas penser comme tout le monde. Je dois être un produit de la semence de Socrate ou d’Aristote, car je crois seulement ce que j’ai vécu. Platon était trop conservateur. Aristote était trop aux femmes. Socrate a été tué parce qu’il ne voulait pas mentir, il aimait les jeunes garçons et lui aussi se prenait un petit peu pour un autre comme tous les grands de cet univers d’ailleurs.
La névrose a l’avantage de réfléchir à partir de la réalité alors qu’une psychose est une maladie mentale profonde qui prend ses rêves pour une réalité. Le monde des bibittes. Si ces rêves vous placent toujours comme cible, cette peur de l’Autre devient une paranoïa. C’est plus près de la religion. Le martyr éclate en vous. Si vous êtes femmes vous devenez féminounes et si vous êtes un gars vous rêvez de devenir pape. Qui est plus riche qu’un chef religieux ?
C’est ainsi que je schématise les troubles de la pensée. Vu sous cet aspect, on peut se demander si l’homme n’est pas naturellement un malade mental. Rare sont ceux qui sont équilibrés. Par exemple, un libéral ne rêve que de portefeuille ; un souverainiste que de pays. Ils ont de la difficulté avec la réalité, car ils sont tellement centrés sur leur fixation qu’ils n’arrivent pas à se fondre dans la peau des autres. Alors, le peuple passe d’un mécanisme de défense à l’autre. Effet balançoire, appelle-t-on ça. On régresse, on avance. Mais on fait surtout émotivement du sur place.
La pensée de la Grèce antique était plus profonde que tout ce que l’on entend aujourd’hui. Pourtant, elle reposait sur des erreurs fondamentales quant à la connaissance de notre corps. Mais, au moins, on essayait de réfléchir alors qu’aujourd’hui, on essaie seulement de s’enrichir. Il n’y a pas de mal à être riche, c’est moins difficile pour voyager.
Première grande constatation de la marche quotidienne après avoir été réveillé par des hélicoptères qui accompagnaient la flamme olympique. J’ai eu le privilège de voir deux flammes olympiques à la fois. Une jeune fille est arrivée avec son flambeau entourée d’une foule de policiers. Elle l’a immédiatement cédé à une autre dame qui a allumé son propre flambeau, avant de repartir aussitôt avec la même flamme, mais sur un autre flambeau. La Ste-Trinité a probablement été conçue ainsi. Les deux étant allumés, je peux affirmer sans mentir l’avoir vu en double sans avoir pris une goutte de boisson.
De la flamme en route vers Vancouver, je suis passé à l’étendue de la gloire puisque je me suis rappelée qu’une année après la mort de ma petite chienne Benji, les gens me demandent encore ce que j’ai fait de mon chien. Une raison pour en vouloir à l’humanité qui ne se rappelle que d’une petite chienne en panier qui regardait tout autour d’elle comme si elle avait été reine ou papesse. Un fait inusité. Pourtant, je la poussais dans son panier et personne ne se rappelle de moi. Je vaux moins que ma chienne.
Un tel délire ne peut que nous conduire à l’image de la souillure. Est-ce l’effet de la pornographie qui s’entête à toujours présenter des scènes dégueulasses de sodomie plutôt que de hausser nos standards vis-à-vis la beauté d’une belle petite gueule ? Ou est-ce une préoccupation dominicale, une profonde réflexion à savoir comment les chrétiens en sont venus à identifier le sexe à la souillure. Facile. Ils ont pensé que tout ce qui sort du corps est une souillure dans le fond de leur pantalon. Pipi, caca, sperme, ovule, tout ce qui a été sali en empruntant nos canaux intérieurs. L’homme est la souillure parfaite. C’est stupide, mais c’est la base même de notre morale. Son ADN.
Depuis ce temps que des moumounes essaient de laver l’humanité de ses péchés, oubliant que le feu et la torture en général produisent une émanation de gaz toxiques qui fut si prodigieuse que nous en sommes rendus à nous battre contre les changements climatiques. Honte à Harper, ce fucké « bushien », ce survivant de l’imbécilité dans les glaces des sables bitumineux de l’Alberta.
Tout ça pour constater qu’il fait beau et que ça fait beaucoup de bien de prendre une petite marche avant d’écrire mon journal de bord. Une exigence dont tous mes élèves doivent se rappeler.
07 Décembre 2009
Copenhague : dernière chance.
Les Conservateurs sont des assassins de la planète ! Harper la honte ! Sauvons la planète !
14 Décembre 2009
Sauvons la planète !
Ce qui se passe présentement à Copenhague prouve encore une fois la nécessité criante que le Québec devienne un pays.
Actuellement, le Québec, l’Ontario et le Bloc Québécois se sont rendus à cette conférence de dernière chance pour éliminer les changements climatiques. Le Canada fait rire de lui à la grandeur de la planète parce que Harper défend les sables bitumineux aux dépens de la qualité de l’environnement. Un autre exemple prouvant qu’il faut réformer le système capitaliste, car le profit est plus important que l’humain.
Par contre, si le Québec était un pays indépendant, il aurait directement voix au chapitre. Le Québec peut être fier de ce qu’il a accompli, contrairement, au Canada.
Un Québec indépendant chercherait les avantages du Québec dans cette lutte aux changements climatiques et ne serait pas insensible aux nations, aux peuples menacés de disparaître, avec le réchauffement de la planète.
La situation actuelle fait ressortir très clairement que les intérêts du Québec sont à l’opposé de ceux du Canada et même de certaines parties de la planète. Que faisons-nous encore dans cette fumisterie ?
Malheureusement, Charest est fédéraste, donc, soumis au pouvoir fédéral. Même s’il a l’appui de l’Ontario, la réalité est que le Canada est une fédération très centralisée et non une confédération. Pour un avocat, Charest n’est très vite à comprendre la différence.
Dans une vraie Confédération, ce sont les provinces qui décident ; sauf dans les champs de compétence très limités du gouvernement central ; mais ce n’est pas le cas d’une fédération. Le fédéral décide et partage ensuite.
L’idéal serait que l’Amérique devienne une confédération, mais on en est encore loin. C’est même de plus en plus impossible
Du temps de Pearson, le Canada avait une très bonne réputation. Maintenant avec Harper, un reliquat de l’ère de l’administration Bush, nous avons perdu notre raison d’être fier. Le Canada est dirigé par une bande de faux religieux (le Reform Party). Et, aucun parti fédéraliste ne vaut la peine d’être au pouvoir. Il suffit habituellement de cracher sur le Québec pour avoir les ailes du pouvoir. Et ici, on s’est tellement fait endoctriner par la religion que l’on s’imagine que si l’on ne fait pas partie du grand Canada, on va mourir de faim.
La crise est le fruit de la mondialisation. Va-t-on un jour finir par le comprendre. Les riches créent les crises et forcent les gouvernements à les renflouer. Or, les gouvernements ce sont nos taxes et nos impôts. L’économie est notre véritable enfer. Est-ce que les banques et les religions payent des taxes et des impôts ?
Des valises ?
Jean Charest doit être sérieusement en perte de vitesse pour qu’il aille jouer au matador avec le fédéral à Copenhague. Bravo ! Mais quelle sera la suite ?
C’est la nouvelle stratégie fédéraste : entretenir une petite chicane avec le fédéral, juste pour faire croire qu’on défend d’abord les intérêts du Québec. C’est ma perception. Si Jean Charest est sérieux, il devrait pousser son analyse à savoir : qu’est-ce qu’on fait dans un pays qui peut nous sentir qu’au moment où il y a des référendums sur la séparation.
Non seulement nous n’avons pas la même culture, mais l’avenir du Québec est dans l’électricité alors que celle du Canada est dans le pétrole. Le Canada a autant de contradictions qu’il a d’habitants.
On ne peut pas être nationaliste à moitié. On met la chicane et ensuite on se sauve quand il s’agit de passer aux discussions sérieuses. M. Charest a déjà dit que le Québec peut économiquement devenir un pays. Si c’est le cas, qu’attend-il pour porter ses culottes… exiger que l’immigration et la culture soient des compétences exclusives au Québec.
Il est temps que tous les partis politiques cessent le jeu du chat et de la souris et passe à une offensive contre le fédéral pour obtenir les changements que l’on veut et si le fédéral dit toujours non, d’avoir le courage de dire Bye ! Bye ! Vive le pays du Québec !
Sauvons la planète !
Que les pays prennent des mesures pour éviter un échauffement de la planète, ce n’est pas un sacrifice qu’on leur demande, mais une prise de position liée àla responsabilité de contribuer à la survie de peuples entiers.
C’est tout à fait dégueulasse que les faux preachers conservateurs se laissent séduire par le revenu des sables bitumineux sans tenir compte de ce que cet argent du pétrole signifie pour des millions d’êtres humains sur terre. Mais, c’est la personnalité de tous ceux qui ne parlent que de religion : oublier que l’homme doit se comporter charitablement envers les autres.
On n’est pas sorti de la croyance dans notre supériorité qui existe depuis fort longtemps. Les noirs américains étaient des esclaves, il y a à peine quelques décennies. Nous avons toujours cru en notre supériorité face aux autochtones jusqu’à les exterminer. Nous vivons encore des guerres religieuses. On dirait que l’homme est encore en route pour identifier ce que sont les humains, car ils ne savent même pas que la femme est l’égale de l’homme.
Qu’on le veuille ou non, nous sommes des mortels et la planète a une limite dans sa capacité de nous nourrir. Si nous ne changeons pas, nous ne faisons qu’accélérer notre fin qui viendra d’une manière ou d’une autre, mais dans des milliers d’années.
C’est intéressant de voir que nos dirigeants ne savent même pas faire la différence entre «la vie» et «l’économie».
Depuis le début de l’humanité, comme si on était encore un animal sans cerveau, les besoins de l’économie, donc, les profits de quelques-uns l’emportent sur la valeur des êtres humains. Serait-ce que l’humain est encore une bête inconsciente ? Qu’il ne sait pas comprendre que le bonheur devrait être la fin pour laquelle nous existons tous, chacun autant que nous sommes ?
Si nos dirigeants peuvent ainsi se comporter comme une bande d’irresponsables, c’est que nous les mettons au pouvoir. Qu’est-ce qu’on attend pour se réveiller ? Que pouvons-nous vraiment faire ? C’est toute la question de l’évolution de notre civilisation que l’on doit remettre en question.
C’est impérieux, ça presse, que des autorités planétaires aient le pouvoir d’exiger que notre avenir vise notre bien collectif et non la destruction de millions d’humains pour permettre à un petit groupe de faire une piasse de plus.