Radioactif 479
Radioactif 479
Texte de 2008, p. 896
Élections.
Je ne peux plus commenter les élections puisque je suis assermenté et je deviens ainsi temporairement un fonctionnaire impartial. Je me contenterai de dire que la votation est un processus démocratique. Ici, on peut dire avec fierté que c’est une réalité. Je recommencerai à écrire le 15 octobre.
La crise économique : une fraude mondiale.
Les riches se fichent des pauvres. L’Afrique en est une preuve. Les banques font des milliards de profits chaque année, et là, d’un coup, pour rien (sauf des élections) les pauvres banques sont en danger de faillite.
Nous prend-ton pour des crétins ? La crise actuelle est une fraude mondiale. Vous payez plus ou on vous fait crever de faim. C’est ça la réalité. Le système, c’est la mafia. Après l’Irak, on a les pauvres financiers … comme la Brinks !
La démocratie en danger ?
La démocratie, ce n’est pas seulement avoir le droit de vote une fois de temps en temps. La démocratie, c’est avoir un choix actif dans le développement de son pays, un choix qui est sans discrimination.
La démocratie, c’est l’absence de censure. C’est la transparence. C’est la participation. C’est le droit individuel de créer. Qu’est-ce qu’on a à dire ou que peut-on faire une fois qu’on a voté? Rien. Attendre au prochain vote.
La démocratie peut s’exercer de bien des façons. Le vote, même s’il est très important n’est pas le seul moyen, ni la seule façon d’être démocratique. La démocratie c’est de laisser le droit d’occuper l’espace de son choix dans notre aide au développement de la race humaine. C’est faciliter le développement individuel pour le bien de la communauté.
Il y a probablement des problèmes de démocratie présentement, mais c’est dû au fait de se sentir impuissant et inutile devant cette grosse machine, sans âme (politique et technocrate).
La nouvelle forme de démocratie sera plus égoïste dans le sens qu’elle s’exercera plutôt dans l’engagement individuel en faveur de la valeur de son choix : le bénévolat, la lutte dans des mouvements communautaires, mais une action qui nous permettra d’être satisfaits de soi.
Que le système le veuille ou non, plus ça ira plus nous serons individualistes, soit jusqu’à ce qu’on comprenne que l’on peut se réaliser soi-même qu’au moment où on essaie d’améliorer la vie de sa communauté, celle où nous vivons.
Si on veut sauver la démocratie dans notre système politique, il faut immédiatement : cesser de toujours nous faire vivre des guerres de partis politiques (de pouvoir ou de personnalité). Il faut des élections proportionnelles (pour que le vote ait un sens) et si nous avons un gouvernement minoritaire que les règles soient appliquées de la façon suivante :
Que l’on cesse de présenter des obstructions aux projets qui visent vraiment le mieux-être du peuple (qu’on oublie ses petits intérêts personnels ou de partis) ; qu’une loi battue ne fasse pas tomber un gouvernement. On passe à une autre préoccupation et voilà.
S’il y a une loi avec un vote de confiance, si elle est défaite, la gouverneure générale appelle les membres de l’opposition à former un nouveau gouvernement. Les élections sont à date fixe. Voilà ! Ce n’est pas compliqué.
On passe son temps à nous faire croire qu’un référendum ça coûte trop cher et on vient de dépenser plus de 350 millions$ pour absolument rien. On peut bien avoir peur que la prochaine élection soit encore plus délaissée par les électeurs. On est tannée d’avoir l’impression que notre choix est de «choisir celui qui nous fourrera le moins».
Mario Dumont.
Mario Dumont déçoit un peu plus à toutes fois qu’il ouvre la bouche. Il ne sait pas de quoi il parle et s’imagine avoir très bien compris le système. Il ne danse que sur la musique de la chanson : « il faut le pouvoir à tout prix » dont le refrain est : « moi, seul ai la solution», mais devant un problème il a toujours des demi-solutions ou des idioties pures à présenter. Les dernières élections le démontrent encore une fois.
Mario Dumont n’est que l’aile droite du parti libéral. C’est l’évidence même. Plus il s’en éloigne petit à petit, plus il devient une copie conforme des Conservateurs (la loi et l’ordre, l’appui aux féminounes).
Parfois, quand je me fâchais parce que je trouvais que le Parti québécois était trop à droite, je disais que le PQ ne valait pas le Q ; mais avec les élections fédérales ont eu la preuve que l’ADQ vaut encore moins.
La réflexion de MARIO est toute simpliste et parfaitement ridicule. Le parti libéral a nui au Québec en soutenant les souverainistes.
Le travail de Jean Charest comme premier ministre est de faire valoir les intérêts de la population du Québec auprès du gouvernement fédéral. Ce sera ainsi tant qu’on sera dans la fédération qui se prétend être une confédération. C’est ce qu’il a fait en faisant parvenir à tous les chefs des partis fédérastes ce qui, à son avis, est essentiel pour le Québec.
Même si je ne suis pas un fan de Jean Charest (y en demande pas assez), je dois reconnaître que c’est un geste intelligent et digne d’un premier ministre. On devrait tous exiger au moins ce minimum, faute de mieux.
Cette solidarité québécoise n’arrivera que le jour où les libéraux pourront parler avec des souverainistes et vice-versa. Le jour, où sera moins fanatique. Chaque chef de parti fédéraste était apte à prendre position et à faire valoir ses réponses. Harper a dit comme toujours : NON. RIEN. Je vous aime ! Mais vous n’aurez jamais rien de valable.
La reconnaissance de la nation et notre siège à l’Unesco, ce n’est que de la poudre aux yeux. Il est le seul à penser qu’on est assez dupe pour avaler sa couleuvre. C’est un insulte de croire que nous sommes assez caves pour prendre ça pour une solution sérieuse.
Idiots, on dirait qu’on a fait un grand pas dans la compréhension mutuelle Québec-Canada alors qu’au contraire, ça nous a permis de prouver une fois de plus que les fédérastes ne veulent rien savoir de nous, sauf, avoir nos votes, dans une élection.
Si j’avais été un libéral québécois, j’aurais été insulté de la réponse de Harper à la lettre de Jean Charest. C’est quand même le premier ministre du Québec et prétendre, comme le disait Harper, répondre directement aux gens, c’est encore une fois de plus nous prendre pour des idiots et nous signifier que ceux qui nous représentent ne savent pas autant que les Conservateurs ce que nous attendons de nos gouvernements.
Ça fait plus de 40 ans que ça ne débouche pas, qu’on fait semblant de nous écouter. Et, bien évidemment, le Conseil de la Confédération, n’a absolument aucun pouvoir, sinon nous mettre sous le nez que le gouvernement Harper est le gouvernement de l’Ouest Canadien et une partie de l’Ontario.
Ce n’est pas pour rien que bien des gens sont devenus souverainistes, en se disant : «pas nécessairement l’indépendance ; mais l’indépendance, si nécessaire».
Le jour où la majorité des Québécois auront compris que menacer le Canada de séparation, c’est le seul moyen qui force Ottawa à nous donner quoique ce soit , ne serait-ce que des peanuts, nous nous unirons pour formuler les exigences minimales pour demeurer au sein du Canada, sinon ce sera l’indépendance. Ce n’est pas un chantage, mais une réalité.
Il faut avoir assez de couille pour que ce soit clair. Avant on nous disait qu’un référendum, ça coûte trop cher et on vient de dépenser 350 millions pour rien, absolument rien, comme si on n’existait pas dans ce pays…
On a au moins la preuve qu’on est différent et si on se tenait (2/3 des comtés ont voté Bloc) on pourrait faire déboucher les choses après 50 ans. On n’a pas encore compris que les fédérastes cèdent aux demandes du Québec seulement s’ils ont peur que ça aboutisse à la séparation… Pas vite notre affaire…
Cette solidarité ne sera possible que le jour où nous serons assez intelligents pour accepter que le bien du Québec prévaut sur le bien des partis politiques. Et, si nous ne voulons pas devoir faire une révolution armée, il faut nécessairement remporter le référendum sur l’indépendance.
Même la Cour suprême reconnaît qu’Ottawa devra négocier l’indépendance du Québec, si le Québec se dit OUI clairement dans un référendum. Tuer le désir d’indépendance, c’est nous enlever notre seule capacité de négociation avec Ottawa. Facile à comprendre.
Il est inutile de rappeler à Mario Dumont qu’au moment où le gouvernement fédéral a choisi Mirabel au lieu de Drummondville pour construire l’aéroport international devant remplacer Dorval, le député du comté de Drummond au fédéral était aussi ministre du Commerce au fédéral, soit Smiley Pépin. Il a fallu une manifestation, une semaine ou deux avant la décision, pour que le ministre local s’aperçoive que la solution proposée touchait son propre comté. La solidarité ministérielle … vous savez.
On sait fait baiser même si le Québec avait des ministres. La décision finale a été prise par Pet Trudeau et Jean Marchand, deux fédérastes québécois.
C’est bien la preuve que ça donne rien d’avoir des ministres du Québec, s’ils n’ont pas de couille ou s’ils ne sont pas assez éveillés pour défendre les intérêts du Québec, en se prenant pour des héros canadiens…
On ne peut pas dire que la mémoire est la force du peuple du Québec …