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Radioactif 446

juillet 26, 2022

Radioactif 446

Texte de 2008, p. 800

La pédérastie et la poésie.

Assassiner la poésie, c’est tuer le genre humain.         
Janou St-Denis
        
 
J’ai publié mon poème « Espace pédéraste » sur « jepoème », un site pour les poètes.

Inutile de dire que les réactions ont été très vives, mais un peu moins que sur l’autre site qui m’a tout simplement évincé comme l’Association des auteures des Cantons de l’est.  En passant, par respect, pour les féministes avec lesquelles j’ai vécu et été heureux, j’ai trouvé une nomination pour les féministes d’aujourd’hui qui traduit bien leur esprit d’arriérées : les féminounes. 

Je vous livre ma réponse sur le site poétique :           

« Je ne suis pas étonné des réactions.  J’écris ces poèmes pour expliquer une réalité humaine qui existe qu’on le veuille ou non : ce que ressentent les pédérastes. 

Je suis contre la pédophilie, car l’individu ne peut pas décider aussi jeune s’il aime ça ou pas.  Et, l’enfant a une façon différente d’aborder la sexualité et encore plus une mémoire sélective quand on veut parler des séquelles.   Bizarre qu’on prétende qu’un enfant secoué n’est pas traumatisé alors que si on lui a mis la main sur le zizi, il est mort de peur et traumatisé à jamais. Violence ou pas, pas de différence.   

C’est le contraire de ce que bien des peuples « dit primitifs » ont vécu (éliminant le problème postérieur de suicides chez les adolescents).  La répression face à cette réalité tient de la démence religieuse et bourgeoise.  Il est temps qu’on fasse comprendre que la stigmatisation des gens est exactement ce qui fut le moteur du fascisme.  Il y a une différence entre la pédophilie et la pédérastie (un amour en Grèce antique). 

La pédophilie est un rapport sexuel génital entre un enfant de moins de dix ans et un adulte ;   la pédérastie est un rapport volontaire, sexuel, génital et culturel avec un jeune de plus de dix ans.  Puisque la libido existe depuis la naissance, c’est un droit individuel que ne respectent pas les adultes.  L’âge de consentement varie selon les cultures.   

Quelques réflexions, car j’écris pour ça : quand je parle de race pédéraste, je veux dire que la stigmatisation des individus pédérastes est la même que celle pour la race (la couleur de la peau).  T’es noir.  T’as rien à dire. T’es un subalterne et un esclave.  C’est tant pis pour toi. 

Tu n’as pas choisi d’être pédéraste, mais tu payes pour en être.  Malade?  Pas plus que celui qui impose sa religion ou sa morale par des guerres.  La pédérastie est une question de «gêne» comme l’homosexualité.  Les religions ont tué toute forme d’humanisme, dont l’égalité envers les femmes, mais on s’est fait tellement laver le cerveau qu’on s’imagine qu’être intolérant ou fasciste, c’est la norme acceptable.  

Pour ce qui est des enfants, j’en ai eu deux et ma paternité est aussi valable que la surprotection de bien d’autres parents.  J’ai respecté assez mes enfants pour leur faire confiance et leur donner le droit de vivre leur sexualité comme ils le voulaient.  Sans que moi, l’adulte, je leur dise comment penser et vivre.  Il y a deux mondes : la tolérance et le fascisme.  Je suis de la tolérance.

(Excusez le retard, je suis allé voir un spectacle de Marco Calliari.  C’est le Québec de demain : il parle français, chante en italien et nous transmet comme québécois la fierté d’avoir des Italiens dans notre pays.)  À quand les auteurs espagnols, grecs, asiatiques, russes, chinois, etc. ?  Nous avons besoin de connaître les autres pour avoir le pays que nous méritons


Re-Benji.

Ça fait une semaine que j’ai perdu ma petite chienne.  C’est drôle de dire que cette mort crée un trou affreusement énorme.  C’était ma principale amie, ma préoccupation quotidienne.  Cependant, en une semaine, j’ai aussi pu constater que cette façon de toujours l’avoir avec moi était une forme de prison.  Je me privais de bien des activités juste pour qu’elle soit avec moi le plus possible.  C’est un peu comme un enfant.  Je m’en voulais un peu à toutes les fois que je la laissais seule.      

Quand ça arrivait elle allait dans ma chambre, je la mettais sur le lit et je lui donnais un os en lui disant qu’il fallait qu’elle m’attende et qu’elle garde l’os.   Je lui demandais si je pouvais me fier à elle. Je savais qu’elle avait compris quand elle se mettait à gronder quand je me rapprochais et que je faisais semblant de vouloir prendre l’os. Grogner voulait dire qu’elle avait compris.

Sa mort m’a aussi fait prendre conscience de notre perméabilité aux dires des autres.  Par exemple, malgré les années, je me dépêchais toujours pour faire mes commissions, car l’ex-propriétaire de Benji trouvait que je n’étais pas assez prudent dans le sens qu’elle pouvait, par exemple, se faire voler durant que j’étais au magasin.  C’est peut-être une réalité à Montréal, pas nécessairement à Magog.  Ce n’était pas n’importe qui pouvait approcher Benji quand je n’étais pas là.  Elle n’était pas maligne ou dangereuse, mais elle jappait pour rendre la ville consciente qu’elle avait peur.  Dès que j’arrivais toute redevenait normal. 

Benji c’était une préoccupation à la minute près.  Je comprends que les parents deviennent à moitié fou de peur quand ils écoutent les informations, car on leur rappelle à la seconde près que nous vivons de plus en plus dans un monde de fou.  Mais, dans ce monde malade, il n’y a qu’une préoccupation morale : la sexualité comme à l’époque où les curés nous mentaient et nous menaient par le bout du nez.   

J’ai eu cette peur qu’une seule fois avec mes jeunes.  Shuhed n’arrivait pas à la maison et il était passé une heure du matin.  Il devait avoir seize ou dix-sept ans.  Je pensais devenir fou tellement j’étais inquiet.  Puis, à son arrivée, il m’a fait croire qu’il avait dû rester avec ses amis plus tard, car, il y avait un bonhomme dans le métro qui lui faisait de l’œil.  Probablement une invention.            

Au fur et à mesure que je le grondais, que j’essayais de lui faire comprendre mon anxiété, il riait de moi. C’est la seule fois où je lui ai donné une gifle.  Le lendemain, je braillais comme un veau et j’avais la peur de ma vie : pourrais-je devenir un batteur d’enfant ?  Quel con j’étais !  Mais j’aime mieux ça que de m’en ficher, c’est une preuve que j’ai une conscience. 

Chez nous, il y a une chose qui n’est pas tolérée : battre une femme ou un enfant.  J’ai vu mon père assommer un gars parce qu’il serrait le bras de son enfant et qu’il ne voulait pas arrêter.  Je retiens ça de mon père.     

Quant à la sexualité j’ai appris que 99 pour cent du temps c’est une peur qui n’est pas fondée.  La drogue et la violence sont bien plus dangereuses, mais ça ce n’est pas de la «bonne nouvelle à sensations».  On devrait interdire de couvrir les activités des Palais d’injustice…  Cet automne, je raconterai comment je me suis fait embarquer politiquement plus que moralement à Val-d’Or.  Je ne crois pas pour rien que le système est une mafia.     

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