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Radioactif 440

juillet 20, 2022

Radioactif 440

Texte de 2008, p. 783

Le 400è de Québec.         

D’abord, joyeux 400è à la ville de Québec!   Bravo à Mme Pauline Marois de ne pas s’être laissée entraîner dans ces chicanes de bébé lala.  Bienvenue à l’ex-Beatles dont j’ai eu le plaisir de traduire en français la chanson «No where man» et, encore une fois, je constate qu’on se comporte en bébé gâté quand il s’agit des frictions entre Montréal et Québec.          

Si en France, on pense que la ville de Québec, c’est le Québec ; encore pire, on pense que le Québec c’est le Canada, et, c’est notre faute. 

On se laisse appeler « nos petits cousins du Canada» sans leur expliquer que le Canada est un pays anglophone, avec des îlots francophones, une télévision d’état bilingue. Le Québec  ne sera plus bientôt une majorité francophone, parce qu’on n’a pas pris les moyens pour le demeurer. On s’auto-anglicise soi-même par snobisme.  Le Québec se suicide à petit feu comme la France.          

Ceci étant dit, cette histoire me rappelle l’époque où l’on se battait pour la visibilité des drapeaux alors que j’étais président de la Société nationale des Québécois, à Val-d’Or. En soi, ce sont des enfantillages qui cachent le vrai problème.  Les fédérastes essaient de nous voler notre culture francophone pour nous empêcher d’avoir notre propre pays : le Québec.              

Pire, dans le cas des drapeaux, c’étaient les autorités de mon école qui refusaient de respecter la loi pour promouvoir le fédéralisme canadien. Les commandites, on connaît?     Pour être honnête, je dois vous informer que je travaillais pour une école anglophone, Percival,  de la Commission Western Québec. (Par hasard, la même qui a organisé le scénario pour combattre la loi 21, en 2021

Pendant ce temps, le fédéral subventionnait des classes du secondaire dans le cadre du projet scolaire «L’école, avant tout ».  Et oui !  Le fédéral subventionnait des cours au niveau de l’école secondaire, un champ de compétence exclusivement provincial.  Et, on se servait, (nous, les francophones, de la religion pour fréquenter une école anglaise qui avait un secteur français.   J’y enseignais le français d’où je pouvais prouver mes informations quand j’ai présenté mon mémoire à Ottawa pour obtenir que les écoles soient dorénavant linguistiques et non plus religieuses.            
 
Malgré cette victoire, grâce à l’apathie de nos dirigeants, on en est encore au même point aujourd’hui : les écoles sont encore confessionnelles, mais privées.  Ils ne devraient pas y avoir d’écoles privées subventionnées au Québec.       

Tout le monde veut ce qu’il y a de mieux pour son enfant.  C’est très bien ; mais les écoles privées contournent la loi, en continuant d’être religieuses et en continuant de créer des privilégiés.  Il devrait plutôt y avoir des écoles à vocation diverses, mais toujours à l’intérieur du secteur public. Par contre, aucune école subventionnée ne devrait enseigner une religion.         

Sir Paul n’a rien à voir dans la lutte indépendantiste-fédéraste. Il chante en anglais depuis toujours et c’est un Beatles.  J’étais plutôt un fan de John Lennon. Qu’on le veuille ou non, d’Angleterre ou pas, c’est une voix qui a bercé une partie de notre adolescence.  On l’a en cadeau (peut-être qu’il est très dispendieux, je n’en sais rien) mais pourquoi ne pas en profiter ?   J’espère qu’il sera assez intelligent pour parler français dans la mesure du possible.       

La conquête des Plaines d’Abraham est loin derrière nous.  La France nous a cédé à l’Angleterre et son président actuel semble vouloir réécrire l’histoire dans le même sens.  Il y a eu les Plaines d’Abraham, la révolution de 1837, mais les vrais vainqueurs, c’est nous puisque 400 ans plus tard, malgré tous les efforts des Britanniques pour nous faire arracher à nos racines, on est toujours de fiers francophones en Amérique du Nord. 

La révolution de 1837 est loin d’être terminée, car, le gouvernement du Québec n’a pas     » la responsabilité» des nombreux champs de compétence qui nous reviennent.  Québec est de plus en plus une succursale d’Ottawa (surtout avec Charest) plutôt qu’une nation qui sait ce qu’elle veut pour elle et ses enfants.  On fait l’indépendance pour créer un pays pour nos enfants.  Pour leur laisser quelque chose de mieux.              
 
Ce ne sont pas les luttes symboliques qui feront avancer la cause de l’indépendance.  C’est un combat beaucoup plus sérieux que ça.  La vraie lutte actuellement, c’est de se doter d’un projet qui corresponde aux vœux de la majorité de la population, un projet précis qui permettra à chaque citoyen du Québec de s’y reconnaître et d’y tirer profit.  Les gens doivent hors de tout doute raisonnable voir que l’indépendance, c’est leur intérêt, issu de notre façon particulière de vivre, de nos valeurs et qu’un tel projet ne peut pas se réaliser à l’intérieur du Canada parce que le Canada n’acceptera jamais que l’on soit une nation libre, même à l’intérieur du Canada. 
 
Voulons-nous être nos propres maîtres, être assez matures pour vouloir être autonomes et partager notre existence avec le reste du monde?         

L’indépendance, c’est une question de valeur autant que d’économie. 

L’indépendance est un sujet tellement sérieux que ça devrait être discuté au-delà des intérêts des partis politiques.  Si on est mieux au Canada, qu’on le prouve ; (ce n’est quand même pas la pire place à vivre sur terre) mais personne ne me fera croire que le Canada est une Confédération.       

L’indépendance se réalisera quand la population saura ce qu’elle veut et sera prête à se tenir debout derrière le gouvernement du Québec.  L’intérêt du Québec est plus important que les intérêts des partis politiques. Nous en sommes encore à la lutte pour être maître chez-nous.        

Les Falardeau et cies n’ont pas tort.  Le gouvernement fédéral s’est mis le nez dans une fête qui ne le regarde pas, en invitant Mme Michaël Jean.  Même si elle est belle, parle bien le français et est une féministe notoire, elle représente quand même le colonialisme.  Elle est l’image de celle qui s’est fait acheter puisqu’elle se tenait avant avec des felquistes connus.  «Une putain politique pour avoir le vote des Haïtiens», diraient les mal polis, qui sont quand même justes dans leur évaluation. 

Si Ottawa avait eu une once minimale de respect pour le Québec, nous ne serions pas encore à nous chicaner au lieu de fêter.             

Pire, on a presque viré le monde à l’envers pour les propos du premier ministre de France à Québec.  Si ce n’est pas une preuve de l’hypocrisie et de la malhonnêteté d’Ottawa, je ne sais pas ce que c’est. 

Le fédéral est né en 1867, après qu’on eut la séparation du Haut et du Bas-Canada… Mais, il fallait que les fédérastes essaient de faire leur petite commandite encore une fois.  Ils donnent beaucoup d’argent à Québec, sachant qu’à Québec la majorité est poignée dans la religion comme à Sherbrooke, d’où  la plupart ont tendance à être plus fédérastes.  Le Canada est un pays dont j’ai de plus en plus honte des dirigeants.

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