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Radioactif 439

juillet 19, 2022

Radioactif 439

Texte de 2008, p. 780

Le kidnapping du petit gars.     

Je suis toujours affreusement touché pour ne pas dire, bouleversé, quand j’entends une nouvelle comme celle du kidnapping du jeune garçon et de la dame brutalisée par deux jeunes voisins qui l’auraient agressée sexuellement à 76 ans.   Dans quel monde de fou vivons-nous ? 

J’ai beau être pédéraste, pour moi, battre un enfant ou une femme, c’est le pire des crimes.  La violence, c’est inacceptable. Ça devrait être la mesure-étalon du degré de criminalité et non le sexe.            
 
Je ne le répéterai jamais assez, à moins d’être malade, pour un gars du moins, te faire caresser ou te faire sucer, ça ne fait pas mal, bien au contraire.        Mais, dès qu’il y a violence ou domination, c’est un crime,

Cependant, toutes ces campagnes pour la vertu sont organisées maintenant par les féminounes au lieu des curés.  Ce sont les meilleurs moyens de faire croire aux jeunes que la sexualité est mauvaise, le mal en soi.  La sexualité est ainsi dangereuse.  On garde les jeunes dans une atmosphère castrante.  Ainsi, ils seront traumatisés si l’occasion se présente, même s’il n’y a pas de violence. 

Ce n’est pas l’expérience sexuelle qui crée les séquelles, mais l’atmosphère religieuse, anti-sexe, entretenue par la bourgeoisie qui en est la première responsable.  Mon Dieu, j’ai commis un péché, vais-je aller à l’enfer?  Cette débilité persiste même si on ne se rend plus à l’église.  Pourtant, ce même monde de fous est sagement entretenu par nos médias d’information.  On propage une forme de paranoïa.     

On semble oublier que des événements comme le kidnapping du jeune ou le viol de cette vieille sont très, très rares heureusement, mais très communicatifs, comme le suicide.        

Or, il faut toujours un journaliste, à mon sens irresponsable pour ne pas dire crapuleux, qui essaie de nous faire croire que c’est monnaie courante.  On essaie d’entretenir la peur et l’insécurité parce que c’est une industrie très payante. Mais, c’est aussi préparer la prochaine crise.       
 
Ce fut le cas du tata qui remplaçait François Paradis, hier, à TVA.   Il insistait comme un voyeur affamé sur la statistique à l’effet qu’il y a 43 pour cent de plus de cas de disparitions au Québec.  Une statistique effectivement très, très troublante.  Par contre, tout de suite dans un autre tableau, on apprenait que la très grande majorité des cas étaient des cas de fugues. Ce sont des personnes qui ne se sentent pas assez aimées pour vouloir demeurer dans leur milieu souvent trop sévère ou qui cherche l’aventure amoureuse ou à rassasier son besoin de drogue. Tout un phénomène de détresse humaine qui n’a pas qu’une seule cause, mais l’incompréhension et l’incapacité de dialoguer sont certes les plus importantes.            

Quand j’étais à Montréal avec mon jeune qui était malade, schizophrène, il avait des crises et il se sauvait.   À chaque fois, je devenais complètement fou d’inquiétude et je devais attendre de la retrouver dans une cellule en quelque part.  Pas de recherche avant tant d’heures.  Stupide, me direz-vous, mais je croyais absolument que ces fugues étaient dues à sa maladie et ça m’inquiétait à en mourir.       

Aujourd’hui, je sais, qu’en plus de sa maladie, c’était une histoire de drogue.  Il sautait la coche quand il se droguait.  Plus ça allait, pire c’était ; mais il était impossible de trouver une solution.  Étant reconnu malade, la police ne pouvait rien sans que ceux de la santé mentale interviennent alors que les gens de la santé mentale ne voulaient rien faire parce qu’il consommait.   Même si j’ai manqué d’être tué ; nos moralistes disaient que c’était probablement parce que j’avais déjà joué aux fesses avec lui et que c’était un acte de justice divine, soit  l’agresseur agressé.    

Ça n’avait aucun rapport.  Une mentalité de malades encore pire que celle de ce pauvre jeune qui s’est détruit le cerveau par la drogue.  Ce sont justement ces gens qui ne connaissent rien, qui se croient les nouveaux curés modernes qui ont la parole de nos jours.   
 
L’autre grosse part du gâteau dans ces statistiques tenait au kidnapping de ses propres enfants à la suite d’un divorce.  Les enfants paient le déséquilibre affectif et mental de leurs parents.  Un problème très, très lié aux croyances religieuses. Finalement, on disait qu’il y avait seulement un pourcent de cas criminels.  Même un psychiatre expliquait que dans le cas du petit gars de Lévis, en plus de la pédophilie probable, c’était surtout les gestes d’un psychopathe, donc, c’était déjà une exception. 

Ce bonhomme était tellement décroché de la réalité qu’il a heureusement commis son crime de plein jour, ce qui a permis dans les circonstances de sauver la vie du jeune.  C’est affreux, personne ne peut dire le contraire.  Je ne voudrais pas une seconde être dans la peau de ce pauvre petit gars.             

C’est exactement parce que j’avais peur de devenir un jour un gars comme ça que j’ai commencé à écrire et à participer à des ateliers afin d’expliquer ce qu’est la pédérastie, la différence avec la pédophilie et le besoin qu’on ne traumatise pas les gens face à la sexualité pour empêcher que la peur les entraîne dans des comportements de violence.  Ça n’a pas donné grand-chose.   

Notre « tarla) à la télévision en deux secondes venait de traumatiser encore une foule de gens et ainsi élever encore plus haut le mur de l’incompréhension.  Ces journalistes ne savent donc pas que leurs interventions et leurs interprétations sont exactement ce qu’il faut pour que ça commence à se produire en série.  Plus on maintient la peur élevée, plus on oblige ceux qui ne se contrôlent déjà pas, à paniquer et à se servir de violence.

Je devais avoir tort puisque personne ne s’érige contre cette manie de cultiver l’insécurité à travers l’information. On confond jaunisme et droit à l’information.  

Je n’ai jamais été aussi bien, qu’au cours des derniers jours, car depuis quelques jours, à part certaines émissions ciblées, je n’écoutais pas la télévision.  J’étais seul et j’avais mieux à faire. 

Je suis convaincu que les grandes campagnes de féminounes «malades, paranoïaques, figées de scrupules et de peur » sont une des causes de ces situations de violence.  Malheureusement, je n’y peux rien.  Je suis au banc des accusés.  Je disparais de la littérature.   
 
Je peux en toute sincérité affirmer que j’ai toujours voulu le bien de ceux qui m’entourent et que j’ai aimés, même si je suis pédéraste .  Au contraire, ma pédérastie a fait que j’ai été simplement plus généreux.  Mais ça n’a aucune importance. 

Je sais seulement que je suis heureux et fier de moi, malgré les langues sales et demain sera un autre jour .  
           

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