Radioactif 425
Radioactif 425
Texte de 2008, p. 741
Guerre d’intellos.
Le pire cauchemar du Québec et du Canada, c’est d’être dirigé par des avocats. Ces individus prônent sans cesse la morale, mais ne cherchent qu’une chose : gagner à tout prix. C’est ce qu’on constate quand on lit la biographie de nos ex-premiers ministres.
Le problème ce n’est pas qui avait raison afin de pouvoir vanter sa perspicacité, mais, le bien des individus qui demeurent dans tel ou tel territoire. Il n’y a pas que l’économie qui compte, même si nous allons tout droit vers une super-crise économique mondiale. On se fiche que des millions de gens crèvent de faim, on est ébloui par la crise du pétrole.
On oublie que pour l’or noir et les diamants, on a pratiquement détruit des pays africains, tué des millions de gens et ça continue. Le pétrole n’a pas de prix, il est un dieu.
Le seul changement appeler à survenir : quand il n’y aura plus de pauvre pour payer taxes et impôts, on devra bien » laver » des gens un peu plus riche, la classe moyenne. Mais, cette classe est un peu plus instruite et peut-être que la situation dans laquelle la mondialisation nous entraîne créera la première révolution mondiale? Quand il n’y aura plus d’argent pour payer le « militaire » peut-être que les dirigeants du monde commenceront à trembler dans leurs culottes?
Et pendant ce temps au Québec, on se demande si on est des Québécois de souche ou des Canadiens français?
C’est une question que se posait mon bon ami l’écrivain Raoul Roy, mais la perspective était différente. Raoul disait que le Canada a tellement volé le Québec qu’il lui avait même volé son propre nom. Pour lui, le Canada c’était le Québec et les Anglais devraient se trouver un autre nom. Les Québécois, terme qui viendrait du RIN et de Bourgault, ça voulait dire pour M. Roy, les habitants de la ville de Québec. Je trouvais ça très comique.
On est devenu des Québécois d’appellation, il ne nous manque plus que le pays.
On ne peut pas toujours revenir en arrière comme on vient de le faire avec la sexualité. On est revenu aux années 1950 en changeant l’âge de consentement à 16 ans et avec la loi C-10, on recrée le trône de la censure.
Pendant ce temps, Stéphane Dion ne trouve rien de mieux que de laisser Harper nous enliser dans la merde religieuse de l’Ouest canadien américanisé. Au moins, on aura la chasteté. Quand on comprendra, le Québec deviendra un pays.
Toutes ces guerres d’intellos n’ont d’intérêt que pour eux ; mais ce sont les gens en général qui payent la note.
La folie humaine.
Pendant que des millions de personnes sont condamnées à crever de faim à cause de la crise alimentaire, empirée par l’explosion du coût du pétrole, nos gouvernements dépensent des milliards de dollars pour la guerre.
Selon l’institut international de la recherche pour la paix à Stockholm, ces dépenses ont atteint 1339 milliards de dollars en 2007, la part des États-Unis représente 45 % du total. Washington a dépensé 541 milliards, soit 3.6 % de plus qu’en 2006. La Grande-Bretagne occupe la deuxième position (59.7 milliards de dollars) suivi de la Chine (58.3 milliards de dollars), la France (53.6 milliards) et la Russie 35.4 milliards. Les huit puissances nucléaires possèdent 25,000 ogives nucléaires en 2008. Peut-on être plus fou ?
Est-il normal que les moins bien nantis n’aient pas droit à une toute petite part du gâteau? Si on prenait 5% de l’argent dépensé pour les armes, tout le monde sur la terre serait nourri, logé, soigné et éduqué.
L’être humain est le seul animal assez fou pour engranger de telles richesses. Quand tu mourras amèneras-tu tes avoirs ?
La richesse est concentrée entre les mains d’environ 500 personnes au maximum qui décident de la vie ou de la mort de millions de gens. Pourquoi cette folie pour détenir le plus d’énergie, de dollars, de pouvoir est-elle possible? Une vraie maladie mentale, car le pouvoir et la richesse ne te feront pas vivre une minute de plus.
Évidemment, la responsabilité première de cette situation revient à ceux qui payent les taxes et les impôts sans s’opposer à cette folie. Comment priver nos gouvernements de l’argent nécessaire pour empirer cette folie collective qu’on retrouve seulement chez l’homme? Sans guerre, notre système ne peut pas survivre, car toutes ces dépenses inutiles sont essentielles au bon fonctionnement de l’économie. Le système économique est comme un serpent qui se bouffe la queue. Plus l’espace entre le bout de la queue et de la tête est grand, plus il est en santé.
Dans La paix indésirable, un livre formulant les raisons pour combattre la guerre présenté à John Kennedy, on disait que la guerre permet une tonne de dépenses inutiles et sans celles-ci le système éclaterait. La guerre permet entre autres la création d’emplois bien payés. La folie militaire engendre la création de toutes sortes de recherches qui finalement servent à l’ensemble de l’humanité.
L’homme est-il une bête si folle qu’elle ne peut pas évoluer sans détruire son environnement pour posséder tout ce qui l’entoure? Pourquoi le pouvoir est-il concentré entre les mains de quelques-uns? Pourquoi la majorité accepte-telle qu’on carbure à la guerre? Les pires causes sont économiques.
Le surplus d’êtres humains crée une surabondance de la consommation, ce qui rend l’énergie plus rare et donc plus coûteuse. Ce même surplus exige que l’on détruise davantage la planète pour répondre aux besoins de consommation des humains. L’argent est concentrée entre les mains de ceux qui détiennent ces richesses ou encore pires les détenteurs artificiels, la bourse. On se fiche de la santé de la planète. Tant qu’il y aura des spéculateurs, des bourses, il y aura des crises ; car ces salauds se fichent du dégât qu’ils causent, ils ne pensent qu’au profit. Une bêtise absolue.
Ça existe simplement parce que nos gouvernements n’ont pas le pouvoir de mettre un système plus humain à la place du capitalisme sauvage ou du communisme. Pire, les religions ont été détournées de leur raison principale d’exister et au lieu de rechercher une amélioration spirituelle des gens, les religions veulent être celles qui dominent (plus d’argent) et pour ce faire, elles créent des règles qui permettent l’aliénation. En contrôlant la sexualité, les religions modifient et contrôlent l’ouverture d’un individu à l’autre. La haine peut être entretenue en se basant sur la supériorité de sa religion. Plus on croit, plus on est fanatique, plus on est prêt à faire la guerre.
Le plus bel exemple se passe au Moyen Orient où la guerre repose d’abord sur la différence de religions. Ce sont les fanatiques religieux juifs et musulmans qui entretiennent la haine. L’homme de la haine, c’est l’homme de la domination des instincts, du rejet de sa réalité, de sa sexualité : le produit des religions. Si les religions se contentaient de s’occuper des raisons spirituelles pour lesquelles elles existent, elles prôneraient l’amour plutôt que la haine de tous ceux qui nous sont différents. Comment renverser la vapeur? Comment revenir au besoin fondamental d’être heureux?
Les Nations Unies doivent exiger des grandes puissances que l’on prenne une partie de ce qui est investi dans les armes et qu’on l’investisse dans la lutte à la misère. Tout individu a le droit d’avoir la chance de se réaliser.
Cette situation existera ainsi tant que la majorité n’en aura pas pris conscience. Faudra-t-il qu’il en meurt encore des millions avant de s’en apercevoir?