Radioactif 406
Radioactif 406
Texte de 208, p. 701
FLQ ou GRC ?
On annonce aujourd’hui la très étonnante résurrection du FLQ. Est-ce un autre stratagème pour discréditer l’indépendance du Québec? Pourquoi? Parce que, même si Trudeau et Chrétien sont des traitres à la cause du Québec, personne n’apprécie le vandalisme dans des cimetières. Il y a des choses qui ne se font pas.
Si on croit que Trudeau est un salaud, il y a des moyens plus appropriés pour le faire savoir que la violence ou le vandalisme. On peut publier des livres, monter des pièces de théâtre, faire des films, etc.
L’indépendance du Québec doit se faire dans la plus absolue non-violence et le seul moyen d’y parvenir est d’établir sans l’ombre d’un doute qu’il est dans l’intérêt du Québec de devenir un pays.
On peut faire ressortir la stupidité de nommer l’ancien aéroport de Dorval, l’aéroport Trudeau, quand on sait que c’est sous son règne que le fédéral a fait construire Ste-Scholastique pour ne pas concrétiser le projet d’aéroport international à Drummondville, consacrant la pauvreté de l’Estrie. La vérité est une arme qui peut faire savoir que c’était une décision prise parce qu’on avait peur que le Québec se sépare.
Trudeau et Chrétien sont les piliers de la dictature fédérale pour combattre le droit du Québec à son autodétermination. Si c’est encore possible de faire croire que l’avenir du Québec est dans le fédéralisme, c’est qu’il y a encore bien des gens qui n’ont pas compris que l’indépendance est non seulement plus favorable pour nous sur un plan économique, mais aussi et surtout, à cause des valeurs. Une question d’éducation et de communication. Un Québec indépendant est basé, selon moi, sur la paix, la non-violence et la tolérance, mais aussi sur le respect des individus.
L’indépendance, c’est constater que le Québec n’aura jamais un mot à dire sur l’avenir de l’humanité s’il demeure sous les griffes du fédéral. Une nation qui ne peut même pas faire respecter la langue de sa majorité, ça ne veut rien dire. Il n’y a pas que les votes qui comptent, il y a la réalité.
Quoiqu’il en soit, le passé nous apprend que la GRC a souvent fait les coups de cochon pour discréditer le Québec, est-ce encore le cas? La question peut se poser.
Harper est bon pour faire adopter des lois sur le sexe et la censure, pour se donner des airs de sainteté, mais il ne respecte même pas les lois. Le fédéral a gelé une partie de ma pension même si c’est illégal.
Il faut juste qu’on se réveille et que l’on vote à la bonne place.
Depuis 40 ans, le fédéral n’a pas essayé de nous comprendre ; mais de nous écraser. Ouvrir la constitution ne donne rien ; il faut maintenant agir à partir d’une seule question : Voulez-vous que le Québec devienne un pays ? Il faut obtenir une majorité incontestable.
TQS.
Que le veuille ou non Jean Charest, le cas de TQS ne se poserait même pas si le Québec était un pays.
Malheureusement, les communications sont maintenant entre les mains du gouvernement fédéral.
Comment peut-on parler d’une nation quand ce sont les autres qui décident des communications sur son territoire? La liberté de presse, c’est la base essentielle d’une vraie démocratie.
Il n’y a pas que les cours de justice qui doivent remplir les bulletins d’information afin d’entretenir une paranoïa collective.
C’est un autre point qui manifeste notre différence d’avec le Canada. Pour nous, les régions ce sont la Gaspésie et l’Abitibi, l’Estrie alors que pour le Canada, c’est la Colombie- britannique, les provinces de l’Est, etc. Nos intérêts ne sont pas les mêmes. Nous serions mieux si nous étions de bons voisins…
Jean Charest, le Canadien…
Je n’ai jamais caché mon appui à l’idée de créer un marché commun avec l’Europe. J’étais bien content de voir que Jean Charest pousse à nouveau cette idée. Mais, j’ai hâte que Jean Charest sache qu’il est premier ministre du Québec et non du Canada. S’il veut négocier avec l’Europe, au nom du Canada, il n’a qu’à se faire élire premier ministre du Canada. En se disant Québécois, il aurait moins de chance que le projet meurt de sa belle mort. Qui, au Québec, pourrait s’opposer à un tel projet ?
On sait que M. Harper n’est pas ce qu’il y a de plus chaud face à cette idée. Harper, c’est la marionnette de George Bush, des pétrolières et des milieux religieux. Il appuie davantage le militaire que la coopération internationale. Un faucon.
Paul Martin avait raison quand il disait que Harper ne respecte pas les valeurs canadiennes. Alors plutôt que de voir s’écrouler cette idée merveilleuse d’un Québec porte d’entrée de l’Europe en Amérique, Jean Charest devrait oublier le Canada et négocier au nom du Québec.
Ce n’est pas constitutionnel, mais on ne fait pas partie du pacte constitutionnel canadien d’une manière ou d’une autre.
Cette idée de porte d’entrée européenne est une idée qui a germé avec celle de l’indépendance du Québec. C’est ça s’affirmer et être autonomiste. C’est un autre projet qui fait ressortir la nécessité pour le Québec de devenir un pays. Peut-être qu’ainsi on créerait une économie qui ne soit pas à la merci du moindre rhume économique des États-Unis.
La Confédération canadienne ça n’existe pas. Une confédération, c’est un gouvernement central qui reçoit certains champs de compétence des provinces parce que les provinces veulent les mettre en commun. C’est plus efficace de regrouper ces services sous une seule autorité que de les gérer individuellement comme province. C’est le cas de la poste, de l’armée, de l’argent.
Cependant, le pouvoir vient d’abord des provinces. Le Canada n’est pas une confédération comme il le prétend, mais une fédération. Le gouvernement central domine tout. On oublie déjà qu’on reprochait à Trudeau-Chrétien leur manie de tout centraliser aux dépens des provinces. Ça n’a qu’empiré.
On essaie d’étouffer le Québec avec l’anglicisation, en se servant de l’emploi et de l’immigration, car en diminuant les différences, on arrive ainsi à faire perdre de vue que le Québec serait mieux en étant un pays.
Si on est tous anglophones, ça donne quoi de se différencier du Canada ? On est qu’une économie quand on est canadien, rien d’autre. La culture québécoise est mieux connue en Europe qu’en Amérique.
Je préfère vivre dans un petit pays que d’être un des G-8 qui se fiche que le reste de l’humanité crève de faim au nom des religions et de l’économie.
On est d’abord un être humain avant d’être de n’importe quelle nationalité, religion ou race. Si on ne se grouille pas, les humains disparaîtront pour nourrir l’économie.
La révolution universelle dont nous avons besoin est plus profonde que juste réajuster des marchés.
On a qu’à regarder l’impuissance de l’ONU pour constater qu’on est loin d’avoir réussi à prioriser le bien-être des humains contre les profits des multinationales ou des dictateurs.
Notre réflexion doit dorénavant tenir compte de la possibilité de rendre la planète invivable parce qu’on n’aura pas su créer la fraternité nécessaire à notre survie.