Radioactif 374
Radioactif 374
Texte 2008
Richard Martineau.
Richard Martineau a produit un texte, il y a plusieurs mois qui a permis de me calomnier quant à mon orientation sexuelle, en disant que je suis pédophile alors que je suis pédéraste.
Il y a une gigantesque différence dont la société ne tient pas compte dont principalement le droit à la vie privée et à l’intégrité absolue des enfants.
Évidemment, cette accusation a été reprise par les Pirates de Jeff Fillion et Québecor – Canoë. C’était et c’est encore une des premières choses qu’on lisait de moi sur le web, lors d’une recherche.
C’est à la suite de cet article que je fus évincé de l’Association des auteures des Cantons de l’Est et de l’UNEQ, sous prétexte que je n’ai pas payé ma cotisation. On avait en fait refusée mon paiement. J’ai appris depuis que c’est une recommandation de leur comité d’éthique.
On dira ensuite que le Québec ne connaît plus la censure. Même l’UNEQ ne respecte pas la liberté d’expression.
L’UNEQ a retiré toutes ses informations à mon sujet du service aux auteurs québécois qui s’appelle «L’Île». On y retrouvait ma biographie, ma photo et la liste de mes écrits.
Cela contrevient à la Charte québécoise des droits de la personne, mais la Commission des droits ne veut pas me représenter et me dit de me trouver « un avocat ». Je n’ai pas le sou pour engraisser la mafia légale, donc, quand je mourrai ce mensonge se perpétuera grâce à l’internet, car ces textes sont encore là. On y retrouve aussi le point de vue d’un sexologue tellement ignorant qu’il ne sait pas la différence entre la pédophilie et la pédérastie.
Un individu qui voulait lire mes livres est parti à leur recherche. Il a constaté que l’on a retiré mon nom de la liste de tous les écrivains existants au Québec.
Quand il est allé à la Bibliothèque Nationale, il a constaté que non seulement on ne peut pas sortir mes livres (c’est normal, les exemplaires sont devenus d’une rareté infinie), mais en plus le préposé lui a infligé une leçon de morale dans le genre : « Vous savez quelle sorte de mauvais garçon vous lisez là? C’est un pédophile ». Un mot qui devrait faire trembler l’univers alors que je tremble d’amertume et de colère quand j’entends Stephen Harper, George Bush, Poutine, la Chine et les Républicains américains défendre la mafia économique.
J’ai porté ma cause à la Commission des droits de la personne, en y croyant pas tellement, parce que la majorité des employés sont des femmes et leur vision de la sexualité est fortement altérée par les féminounes. Les féministes progressistes sont disparues ou devenues les réactionnaires (féminounes) d’aujourd’hui puisque le seul rapport qu’elles ont avec la sexualité est : la peur et la répression.
On m’a dit de prendre un avocat. J’ai pas d’argent a dépensé, sachant très bien que c’est une façon de nourrir la mafia, car les lois actuelles font en sorte que c’est payant pour la police (les subventions), la pègre (parce qu’elle conserve ses droits acquis territoriaux, les clubs, d’où la sexualité est une partie de leur empire), le système judiciaire, grâce aux procès et aux amendes, et les fondations de toutes sortes qui peuvent ainsi s’en mettre plein les poches, en prétendant défendre les opprimés.
L’exploitation de la pauvreté est devenue une industrie comme les autres. La crise du logement en est la preuve.
Cependant, les puritaines semblent manquer de cas, car elles doivent présenter actuellement de la publicité à la télévision pour inciter les gens à dénoncer.
Ce serait parfait si on disait aux jeunes quels sont leurs droits, même sur le plan sexuel, car la vie privée n’existe pas qu’à 60 ans. Les jeunes ont aussi le droit de dire «oui» ou « non », mais ça nuirait à l’industrie légale et illégale de la sexualité. C’est plus payant quand tu ramasses l’argent des deux côtés à la fois.
Pour que la pédophilie soit payante, il faut multiplier les cas afin de justifier les millions versés par les contribuables en impôts qui iront dans les poches de la police qui combat ce fléau artificiel, car seuls les cas de violence justifient une intervention. Sans violence ou domination, le sexe est un plaisir, une réalité corporelle et psychique agréable.
Pendant ce temps, on laisse la mafia s’étendre avec sa violence; c’est moins dangereux de chercher un pédophile sur internet que d’arrêter un membre de la mafia, même si ce dernier est un million de fois plus dangereux.
On refuse de faire la nuance entre la pédérastie et la pédophilie. Autant la première, avec consentement mutuel, est une expérience heureuse quoique pas nécessaire pour tous, alors que la pédophilie, le sexe avec des enfants de moins de 10 ans doit être de facto interdite.
Si les gens sont éduqués sur les réalités sexuelles, le système devra changer ses lois qui datent de la préhistoire et permettre la liberté non violente, le consentement des individus. Mais, ça paie moins, donc, ça n’arrivera pas.
Qu’on le veuille ou non, la liberté est la seule approche progressiste.
Cependant, toute violence physique sexuelle ou autre doit être très fortement réprimée.
Mais, la liberté sexuelle n’est pas assez payante pour justifier la libéralisation de la sexualité. Je ne sais pas quel nouveau sida sera bientôt inventé. Ainsi, la morale bourgeoise et religieuse franchira un pas de plus vers la dictature morale planétaire. On doit déjà commencer à y penser. Cette dictature des bonnes âmes durera le temps de faire sauter la planète, c’est-à-dire le temps que notre consommation devienne telle que notre globe ne pourra plus fournir. Ce sera la guerre partout, car il y aura trop d’humains et la consommation nourrira la crise climatique. La surpopulation, tout comme la mondialisation, ne sert qu’à augmenter les revenus d’un petit nombre aux dépends de la majorité.
Si on veut légiférer quant à la pornographie, on devrait rendre illégal les scènes de sodomie. Ainsi, on pourrait cesser de prétendre qu’être gai c’est automatiquement être sodomite.
Quant à moi, je ne suis pas de taille à me battre contre tout un système. Je me dois d’être heureux pendant les quelques années qu’il me reste. Avec la loi que fédéral vient de passer sur la culture, le Québec sera étouffé et ne sera jamais assez fort, solidaire, pour devenir un pays.
J’espère me tromper. Les mesures de guerre morales permanentes permettront au fédéral de contrôler la création ou du moins de diminuer sa participation financière à la culture québécoise.
Puisque ça prend de l’argent pour produire, ceux qui ne prôneront pas les valeurs fédérastes seront appelés à disparaître. C’est ce qu’on m’applique déjà en se servant de ma lutte sexuelle pour éliminer un séparatiste… le temps que tu parles de cul, tu n’as pas le temps de convaincre les autres que l’indépendance est la seule façon de demeurer un Québec français..
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Richard Martineau(2).
Voici le texte publié dans ma page personnelle avant qu’on l’interdise et qu’on me donne une telle nouvelle adresse si compliquée que je ne sais même plus moi-même comment y avoir accès.
Avant d’écrire la réponse que j’ai faite parvenir à Richard Martineau, je tiens à préciser que l’on ne se connait pas personnellement. Ainsi, en citant un extrait de mes livres, on peut me condamner et me faire passer pour le monstre que je ne suis pas. En effet, je ne crois pas qu’une pipe, à n’importe quel âge à partir de la pré-puberté, ça fasse bien mal. C’est assez irréfutable.
Cette situation me fait penser à un événement qui est survenu au moment où je vivais avec Suzanne qui envoyait ses deux enfants à l’école libre. Nous croyions tous les deux dans la liberté des enfants pour permettre un plein apprentissage de l’autonomie, car le plus beau cadeau que tu puisses faire à un jeune, c’est de lui offrir la possibilité de créer sa propre conscience personnelle, sans se faire empoisonner le cerveau par les péchés ou l’approche maladive de la sexualité par les religions.
Je travaillais donc à la construction de la Maison des enfants. Un Summerhill, in Québec… Un jeune garçon, qui était au premier étage, voulut monter au deuxième. Malheureusement, il n’y avait pas encore d’escaliers. Or, on s’est entendu que je le lèverais pendant qu’un autre adulte au deuxième le tirerait par les mains pour lui permettre de monter.
Quand il fut en haut, une bonne femme s’est mise dans tous ses états et me traita de cochon et encore pire. Je me demandais bien qu’elle mouche l’avait piquée. Je ne pouvais pas monter le jeune sans le pousser par les fesses pour qu’il lève assez haut pour être accroché par l’autre adulte au deuxième étage.
Cette scrupuleuse savait que j’étais pédéraste puisque je ne m’en cachais pas. Elle savait aussi fort bien qu’il ne pouvait pas y avoir d’autres moyens pour l’aider à monter et qu’il n’y avait aucun mal, à moins de voir du mal partout. Tout le monde le fait sans jamais se poser de question et personne y trouve quoique ce soit à redire. Mais, elle, elle piqua sa crise. Selon elle, j’étais un cochon parce qu’elle avait vu dans mes yeux que j’adorais ça.
Je n’y avais jamais réfléchi, car c’est un geste banal sans conséquence morale. Je n’ai pas réalisé que j’étais plus heureux et encore moins que je devais en avoir honte. C’est fou, mais j’ai vraiment cru cette personne complètement déséquilibrée pour voir ainsi apparaître le mal là où il n’y en a pas.
Je n’ai probablement pas le droit, moi, un homme, d’être heureux en présence d’un garçon. Et, après on pleure parce que les hommes sont assez intelligents pour ne pas vouloir d’enfants trop près d’eux. Ils ne veulent pas se faire accuser faussement d’être pédophile. Il y a des gens qui en voient jusque dans leur soupe et rêve encore au bon temps où durant l’Inquisition, les âmes pures faisaient brûler les impurs.
J’ai d’abord été insulté de la voir projeter ses problèmes psychologiques sur une situation aussi banale. Puis, j’ai compris que la perception que ces gens ont, vient de l’éducation qu’ils ont reçue et des scrupules qu’ils se sont créés.
Avoir une conscience aussi vite torturée explique bien que si tu vis ainsi 20 ans, il soit possible que tu craques un jour et que tu souffres de séquelles. Il n’y a pas de séquelles sans culpabilisation d’avoir eu du plaisir en dehors des balises maladives, sexuellement admises et fixées par les religions.
C’est une situation éducative qui n’est rien d’autre que le viol de la conscience des enfants en introduisant la peur du péché et l’interdit. Des millénaires de peur ça déforme, ça crée une norme qu’on n’a pas l’intelligence de remettre en question, car ce serait un effort colossal de rééducation.
Je n’ai vu M. Martineau, qu’une fois et je ne suis même pas certain que c’était lui. C’était dans l’unique défilé gai auquel j’ai assisté. Il était déguisé en évêque, comme je le fus durant ma campagne Rhinocéros, pour montrer qu’il n’était pas homophobe. J’ai trouvé ça drôle. Tout comme j’ai toujours bien aimé ses chroniques.
J’ai assez d’admiration pour lui, pour pardonner le fait qu’il ne s’est pas mieux renseigné avant d’écrire à mon sujet. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je n’ai pas engagé de poursuites judiciaires contre lui.