Aller au contenu principal

Radioactif 372

mai 12, 2022

Radioactif 372

Texte de 2008

Le français en danger.

Après 40 ans, on n’a pas encore eu l’intelligence de trouver une solution qui nous permettra d’assurer d’une façon définitive que l’avenir du Québec se déroulera en français.  Il faut toujours faire des compromis qui, avec le temps, nous entraîne dans l’assimilation anglaise à la petite cuillère. 

Quand le Parti Québécois a pris le pouvoir, on devait présenter la loi 1, qui était encore plus radicale que la loi 101.  On a plié l’échine pour donner la chance aux Anglophones d’accepter ce compromis ; mais la Cour suprême force depuis, la tenue d’un striptease de notre belle Charte de la langue française, invalidant article par article. 

Il faut noyer les francophones de sorte qu’ils restent chez eux à prendre une bière plutôt que de reprendre le combat d’un Québec français.  Quand on passera au crible la loi 104 et que l’on redonnera aux parents le choix de choisir les écoles de la langue de leur choix, on sera fait à l’os.  Comme il y a 40 ans. 

De toute façon, les Québécois s’imaginent que le problème de l’assimilation, ça ne regarde que Montréal. 

Non seulement on manque de couille, mais on n’a pas assez de respect envers nous-mêmes pour affirmer qu’il est temps de forcer ceux qui nous dirigent à trouver une solution définitive.  Le fédéral doit être écarté de tout ce qui touche de près ou de loin à notre culture.   

Qu’on appelle ça, la souveraineté culturelle, comme Robert Bourassa, si l’on veut.  Être maître absolu et unique de notre immigration.  Tout immigrant qui s’installe chez nous doit apprendre le français dans les trois premières années ou déménager au Canada (un pays qui se dit bilingue, mais qui est majoritairement pour ne pas dire de plus en plus uniquement anglais). 

Si l’on ne cesse pas de toujours ramener le problème de la fréquentation scolaire en français, il faudra opter pour une solution encore plus radicale : avoir des institutions scolaires unilingues françaises au Québec. 

Le Canada ce n’est pas mon pays, parce qu’il ne veut pas respecter notre francité. 

Sa constitution a été imposée par Trudeau qui s’accaparait de tous les projets au Québec pour les implanter au fédéral, en prétendant que ces idées venaient de lui et son gouvernement.  Ou Trudeau voulait par son arrogance réveiller les Québécois ou c’était le roi des trous- de- cul.  Le temps nous oblige à pencher pour la dernière hypothèse. 

Le problème fondamental est l’existence des partis politiques qui doivent se déculotter de leurs principes pour avoir un peu de pouvoir de séduction.   La Cour suprême doit cesser de mettre son nez dictatorial dans les lois du français au Québec. 

Si on touche encore à la loi 101, on n’a pas le choix, il faudra se séparer par n’importe quels moyens

Quand j’étais plus jeune, on me disait que nos gouvernements laissent les situations pourrir jusqu’à ce que ça explose

Faire respecter le français, c’est le seul héritage que nous a laissé le FLQ. D’ailleurs, Raoul Roy prétendait que seule la première vague du FLQ était authentique parce qu’elle mettait en priorité la situation du français.  Pas besoin de FLQ, mais des élections qui demandent de mettre au pouvoir des gens qui ont le sort du français à cœur.  La priorité des priorités. 

Il faut quelqu’un qui mette ses culottes et qui force Ottawa à ne plus jamais mettre le nez dans notre vie culturelle. 

Ça implique aussi la mort dans l’œuf des nouvelles lois omnibus. Ce qui ferait bien mon affaire à cause des règles débiles sur la sexualité que l’on veut nous imposer. 

Les partis politiques ne pensent pas à l’intérêt des Québécois.  L’exemple de Stéphane Dion est très éloquent.  Non seulement, il n’exige pas d’élections, sous prétexte que son parti n’est pas prêt ; mais il se vend corps et âme aux conservateurs pour gagner du temps, espérant une seule chose : reprendre le pouvoir. 

C’est évident que pour agir, tu as besoin d’être au pouvoir ; mais si tu es assez pourri pour nier tes principes pour éviter des élections, qu’est-ce que tu ne feras pas quand tu seras au pouvoir?  Il mérite avec son parti qu’il n’y ait pas un seul libéral d’élu au Québec aux prochaines élections.

Je maintiens l’idée de faire un X pour chaque parti.  Pas un seul parti, cette fois, ne mérite mon respect. 

D’ailleurs, depuis trois ans, mon chèque annuel comme écrivain est passé de 1,200$ à 300 $.  Je suis prêt à perdre ce 300$ pour voir le Québec devenir un pays français. 

Le fédéral et nos valeurs.

Le fédéral n’a jamais eu, encore moins aujourd’hui, de respect pour le Québec. 

Non seulement, le fédéral nous a-t-il nui dans notre développement économique (le vol légal de l’assurance-emploi, son implication moribonde pour gérer la crise manufacturière et forestière, l’aide inappropriée aux cultivateurs, etc.) ; mais il est devenu, comme les Américains de Bush, un ennemi des valeurs québécoises.        

L’exemple le plus flagrant est la façon d’aborder la délinquance juvénile.  Le fédéral est le roi des rois de la répression (dans les années 1970, la GRC mettait le feu à une grange, volait les listes de membres du Parti Québécois, faisait comme Hitler la chasse aux homosexuels qu’on prétendait des terroristes et l’agent Samson a sauté en allant déposer une bombe, etc. …  Qui a tué Mario Bachand en France?

La GRC et les services secrets canadiens sont faits de vrais bandits légaux qui opèrent encore au Québec.

Même si les provinces peuvent en théorie choisir leur façon d’appliquer les lois, comment peuvent-elles le faire si elles n’ont pas l’espace nécessaire pour conserver leur autonomie?  Il y a un lien direct entre ces nouvelles lois fédérales et les campagnes contre tout ce qui est sexuel par les médias.  Ça nous force à se demander pour qui, quels intérêts, se font toutes ces croisades quasi-religieuses et qui ressemblent à ce qui se passe chez nos voisins du Sud.  Est-ce pour la politique? Pour protéger l’espace réservé dans la sexualité au crime organisé? 

En ayant une approche religieuse ça permet de maintenir la liberté sexuelle comme un crime.  Pour vivre une sexualité plus éclatée, il faut absolument avoir recours au crime, à l’illégalité.  Ça permet de ne pas protéger les femmes qui sont sous les ordres de leur «pim».  Créer l’interdit, c’est créer le crime.  Tant que la prostitution individuelle ne sera pas permise le système protégera le crime organisé.  Belle mentalité d’hypocrisie religieuse. 

D’autre part, en se rapprochant des États-Unis qui combattent toute forme de tolérance sexuelle, on nous force à avaler les choix de la politique des États-Unis.  Notre Harper national n’a-t-il pas devancé les USA dans son appui à Israël?  La guerre Israël et Palestine est une guerre de fanatiques religieux : les juifs vs les musulmans. Ce qui nous amène avec le pétrole à la guerre en Afghanistan (la Russie n’est pas très loin). 

Le Canada veut être une puissance militaire n’est-ce pas incompatible avec nos valeurs québécoises?   Les libéraux de Stéphane Dion s’écrasent honteusement avec aucun respect pour leurs principes.  Nous sommes les proies des Conservateurs et leur politique de droite religieuse. 

Cette politique englobe aussi les actions des féminounes qui mènent leur guerre contre tout ce qui est sexe (pornographie, tourisme sexuel, etc.) plutôt que de trouver une approche qui engendre le respect de soi et l’autonomie individuelle. 

Ces valeurs millénaires et basées sur l’ignorance finissent par diviser la société entre les purs et les démons, à un point tel qu’au Québec on peut créer des partis politiques à partir de cette peur entretenue par les média.  On applique ainsi la loi du «divisez pour régner…».  Plus on continue de se diviser, moins l’indépendance est possible. 

On a maintenant une autre voie pour les plus jeunes : moi, je ne fais pas de politique. Quelle belle démocrassie! 

Le fédéral est une institution financière comme les autres. On veut garder le Québec non pas parce qu’on nous aime, mais bien parce qu’on est payant.

Le sexe n’est pas péché.

À mon retour de voyage, grâce à mes expériences, j’avais déjà évolué.  Je ne voyais plus la sexualité comme quelque chose de mauvais ou de criminel, en autant qu’elle ne soit pas violente ou une forme de domination.  En d’autres termes, toute expérience sexuelle doit être consentie et apporter du plaisir, voire du bonheur.   Le bonheur repose surtout sur l’estime de soi et de la vie.  Il est intemporel.  Il se construit minute par minute. 

Pour moi, il était évident que Dieu ne pouvait pas savoir de ce dont il parlait quand il condamna la sexualité.  Le péché est un manque d’amour.  Dans mes expériences sexuelles, je tends au contraire à donner de l’amour aux autres. Y a-t-il de bons ou de mauvais amours?   Tous les amours sont bons, mais à des niveaux différents. 

Souvent quand on est plus jeune, une expérience sexuelle est un geste d’égoïsme, l’autre est inconsciemment un symbole, mais il n’y a rien de mal à cela, ça fait partie de notre développement.  La Bible, le Coran, les Évangiles ou toutes autres idéologies sont des inventions humaines.  

Cependant, si on veut respecter la liberté des autres, il est faut aussi leur permettre d’être scrupuleux.  Ça fait partie du droit à dire oui ou non, à se créer une morale personnelle.  C’est une question d’expériences et de conscience. 

Le scrupule naît de notre éducation depuis la tendre enfance.  L’empreinte primaire est tracée selon la façon dont on perçoit le comportement de ses parents, surtout durant la petite enfance, face à la nudité, la merde, la tendresse, la violence et l’opinion des autres.  

Tout dépend de son éducation, d’où la répression sexuelle est surtout vécue chez les bourgeois ou les fanatiques religieux. Un jeune de deux ans qui se fait joliment rabrouer parce qu’il est nu devant des invités, qui se sent profondément humilié ou rejeté, sera traumatisé pour le reste de sa vie.  Ou il aura une soif irrésistible et surprenante de se déshabiller adulte à certains moments, juste pour se prouver qu’il en vaut la peine, qu’il est libre ; ou il fera partie de toutes les organisations qui s’insurgent contre la nudité.  Tout dépend de sa propre force intérieure, de sa libido. 

Sauf que devenu adulte, on confond facilement être à sa place, se respecter et être scrupuleux.  Ce que les autres pensent de nous devient très important, d’autant plus qu’on se croit plus pur que les autres. 

Les scrupuleux sont souvent divisés entre les désirs qui les assaillent et les règles qui ont régné sur eux depuis leur enfance.  Des bombes à retardement d’hypocrisie.  Le problème avec les scrupuleux, c’est qu’ils se pensent si parfaits qu’ils se doivent de gérer le comportement sexuel de tout le monde.  De vrais jaloux. 

Je me savais pédéraste, mais je ne m’aimais pas à cause de la culpabilité engendrée par la morale de mon enfance. 

En fait, j’avais peur de ne pas avoir raison, que mes amours soient négatifs pour les jeunes avec qui je le pratiquais.  Je me croyais le seul pédéraste de l’humanité, une erreur de la nature.  Mais la vie m’a prouvé qu’être pédéraste, c’est tout à fait bien et normal, c’est-à-dire la réponse à ce qu’est ma nature profonde. 

Pour la majorité, je suis un malade…parce que je ne suis pas hétéro.  Et je suis aussi rejeté des gais parce qu’ils ont peur de ce que les autres penseront de l’homosexualité vue comme cause de perversion chez les jeunes.

Selon mes gênes et mes hormones, je suis tout à fait normal puisque exactement ce que commande ma nature.  La seule limite intelligente quant à mon comportement est le respect de la réponse de l’autre. 

J’avais encore besoin de me justifier, de me prouver que je n’étais pas plus mauvais qu’un autre  D’ailleurs, je vivais sans aucun rapport sexuel avec la majorité des jeunes qui m’entouraient.  J’aimais leur présence, leur énergie, leur spontanéité, leur chaleur et surtout leur authenticité. Ça me nourrissait et ça me suffisait. 

Je n’étais pas assez fou pour ne pas percevoir que la très grande majorité des gens, incapables de réfléchir sur la morale qui les oppresse, ne me pardonnera jamais, même si le jeune aura été le plus heureux des gars durant cette liaison.  Selon le système, aucun jeune ne peut être heureux de vivre une expérience sexuelle hors-norme. Heureusement, de plus en plus d’enquête profonde prouvent le contraire si on laisse les jeunes s’exprimer. Les adultes oublient ce qu’ils ont vécu quand ils étaient jeunes, ils préfèrent ne pas penser… C’est idiot, mais c’est comme ça. 

On refuse la réalité pour qu’elle se plie aux enseignements, aux règles qui nous dirigent aveuglément depuis des millénaires.  On est dû pour une réflexion profonde sur la sexualité et surtout d’avoir la sagesse de modifier les lois, en retrouvant la liberté.

Qu’on le veuille ou non, le problème de surpopulation trouvera sa meilleure et sa plus naturelle solution dans l’homosexualité, intergénérationnelle ou pas.  La nature est plus dégourdie que nos grands penseurs religieux.   Quand on sera assez intelligent pour ne pas classer la sexualité dans les perversions, la vie changera pour le mieux. 

No comments yet

Laisser un commentaire

Entrer les renseignements ci-dessous ou cliquer sur une icône pour ouvrir une session :

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueueurs aiment cette page :