Radioactif 365
Radioactif 365
Texte de 2008
L’intelligence mexicaine.
Après Mexico, nous avons pris l’autobus pour Guadalajara. Je n’avais jamais vu de routes longer ainsi les montagnes et nous donner autant l’impression qu’on va sauter dans le précipice. Tout un chauffeur !
Un autre fait surprenant était de voir les gens se promener avec leurs animaux dans les autobus. Puis, ce fut Puerto Vallarta. La mer, la beauté et les petits gars qui commencent à tourner autour de moi comme dans une parade de mode qui m’était spécialement dédiée.
Avec ce qui s’était passé à Tijuana, David refusait de vivre toute cette liberté. Il était même devenu paranoïaque. Ça ne faisait pas tellement mon affaire parce qu’avec autant de beauté, j’aurais voulu me noyer davantage dans l’euphorie des petits Mexicains. Si cette fascination n’était pas arrivée, je me demande encore si j’aurais même su qu’il y a la mer à Puerto Vallarta.
Pour David, plus on était à l’intérieur de l’hôtel, plus on était en sécurité. Malgré mon espagnol plus que déficient, je me suis permis de me rendre aux toilettes pour constater avec stupéfactions trois petits sourires qui m’offraient de voir ce dont rêve tout pédéraste : Un voyage culturel appelé « constater sur place ».
Ces petites tentations vivantes m’ont entraîné jusqu’au bord de la mer où un groupe de petits gars s’amusaient à plonger et me ramener des crustacés qu’ils m’offraient avec leurs sourires et beaucoup de délicatesse. Je n’arrivais pas à communiquer avec eux, malgré mes quelques mois d’apprentissage de l’espagnol au cégep de Sherbrooke. Puis, ils m’ont amené à leurs parents ou du moins ce que j’ai pensé être leurs parents. C’était la foire sur la plage.
J’ai voulu essayer de remettre les pendules à l’heure avec un «faltudo dinero» (je n’ai pas d’argent). Puis, une réponse sembla quand même les rassurer quand ils me demandèrent : « Tu ères Gringo ? (Es-tu Américain ?)» qui fut suivi immédiatement avec beaucoup d’expression de ma part : « No. No. Francès! De Québec ! Révolution ! » J’avais la certitude que tous les Mexicains étaient des travailleurs de la révolution.
Au début, je croyais me mêler à leur révolution pour savoir comment on fait ça; mais j’ai vite préféré la jouissance à la célébrité. Le message doit quand même être passé puisque ceux qui étaient partis revinrent avec un quarante onces de boisson. Même si j’ai fait attention, pour ne pas déplaire et profiter de la présence des petits gars, je me suis mis à boire avec eux. Ce fut une soirée extraordinaire.
J’étais ravi de cette visite au Mexique d’autant plus fasciné que je me croyais en présence des parents de ces petits gars. Plutôt que de paranoïer comme nos bourgeoises féminounes, ils prenaient très clairement plaisir à me voir regarder avec admiration leurs jeunes s’amuser devant moi, peut-être même un peu trop pour moi, car ils semblaient attacher beaucoup d’importance à mes regards. Si tous les parents se comportaient ainsi, il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter de la santé sexuelle des jeunes. Les relations ne pourraient jamais être violentes parce qu’il y a un frustré dans la place. Ils étaient assez intelligents pour ne pas voir de mal là où il n’y en a pas.
Le lendemain, je voulais aller voir un film. Le maître d’hôtel m’informa que tous les films à l’affiche étaient américains. J’ai pris plaisir à lui faire comprendre que si j’étais venu au Mexique ce n’était pas pour voir des productions américaines.
Je ne serai jamais, à nouveau, assez riche pour y retourner et ça me chagrine beaucoup. Quoique la folie de la peur des touristes sexuels est comme un cancer ça se répand dans toutes les têtes saines qui voyagent autour du monde, alors peut-être que les Mexicains en seront atteints ?
Quand nous sommes remontés en Californie, un autre voyageur me fit la leçon et essaya de me faire comprendre que c’est le moyen utilisé habituellement pour nous faire les poches. Je n’étais absolument pas d’accord. Ils étaient trop gentils pour avoir réellement voulu me voler.
Un Mexicain qui écoutait la conversation, lors d’un arrêt, s’empressa d’aller chercher de la tequila pour me féliciter de mon amour des petits Mexicains. Il me confia que les parents avaient probablement réagi ainsi à cause de l’attention que je portais pour leurs petits gars, car , au Mexique , le plus grand compliment que tu peux leur faire c’est de savourer la présence de leurs enfants. Ils n’avaient pas encore le cerveau brûlé par la peur bourgeoise des prédateurs sexuels. J’étais déjà un Mexicain.
D’ailleurs, je crois que la plus grande révolution à venir sera de pouvoir s’installer dans le pays qui nous conviendra le mieux et qui saura offrir une vie selon nos valeurs. Pour le moment, il y a surpopulation et on juge les gens selon leur portefeuille ou leur excès de pudeur religieuse.
Un jour on reconnaîtra que toute passion non-violente est une richesse. Peut- être voyagerons-nous pour connaître des aventures amoureuses avec des représentants de tous les pays du monde ? Quand cela arrivera, l’homme aura enfin compris que l’Homme est la plus belle des créations. Physiquement, s’il est jeune, et intellectuellement, s’il est plus âgé.
J’aimerais vivre cette liberté, mais je suis trop vieux. Je peux seulement affirmer que ce sera le plus beau cadeau que l’on fera à l’humanité que de se débarrasser de l’Inquisition sexuelle.
Québec français.
Vive le pays du Québec! Avec cette fois Mme Marois, c’est reparti : on peut recommencer à rêver qu’un jour le Québec sera un pays francophone. Parler français, c’est le premier argument pour vouloir un pays qui soit bien à nous, dans lequel on se retrouve.
Il faut en toute priorité assurer l’avenir du français au Québec. La situation risque de devenir à nouveau très explosive quand la Cour Suprême se prononcera quant au droit de choisir son école (la loi 104). Ça risque fort d’être la goutte qui fait déborder le vase. Faudra-t-il pour riposter déclarer l’unilinguisme français au Québec ? Nous ramener à la guerre linguistique ? Si la Cour nous ramène au libre choix de l’école, il faudra revenir aux manifestations de masse et prouver que cette fois on ne nous passera pas sur le corps sans rien dire. Il faudra cesser de blâmer les autres et avoir le courage de se séparer du Canada.
Par contre, je demeure toujours d’avis qu’un Québec indépendant devra être un Québec tolérant ; mais encore pour l’être faut-il être un pays.
Si la Cour veut nous ramener en arrière, à l’époque de l’assimilation, il faudra choisir, si on veut survivre ou disparaître. Et, l’indépendance deviendra le seul moyen de non seulement survivre, mais de s’émanciper. Il faudra poser des gestes urgents pour ne pas dire désespérés afin d’assurer la survie future du français au Québec. Ce n’est certainement pas la politique de l’ADQ (pour qui le choix de la langue a moins d’importance que la qualité de la main-d’œuvre) ou celle du parti libéral (plus t’es riche, plus tu es un immigrant intéressant) qui garantira le français comme langue majoritaire chez-nous.
Le français doit être un prérequis pour s’installer au Québec et tous les immigrants qui désirent s’installer chez-nous doivent le savoir. Attendrons-nous qu’il soit trop tard ? Savons-nous assez compter pour comprendre qu’au fédéral, on a plus de poids politique? Il n’y a pas que l’économie qui compte, même si c’est la colonne vertébrale.
Quand le Québec n’aura plus à craindre son assimilation linguistique, nous saurons vivre en harmonie, être heureux et recevoir avec plaisir tous ceux qui nous aurons choisi.
Ce ne sont pas les immigrants qui créent un problème, c’est nous qui refusons de nous prendre en main. On n’est jamais allé au fond des choses.
Les fédérastes.
Le vote fédéral est d’une certaine façon redevenu un vote de protestation inutile et insignifiant, c’est -à-dire que pour ne pas se le faire voler, on vote Bloc ou Rhino automatiquement. Auparavant, tant qu’on pouvait croire détenir un minimum de pouvoir, ça avait un certain sens. Mais, aujourd’hui, Bloc et NPD confondus, ça ne veut rien dire. Tout se passe entre les Conservateurs et les Libéraux, comme aux États-Unis entre les Républicains (unis) et les Démocrates (s’entre-déchirant).
Par contre, ici, l’absence de couilles des libéraux font des conservateurs, un parti majoritaire, poigné aux commandes du Canada, jusqu’en 2009.
Comment voter pour un nouveau gouvernement quand le parti de l’Opposition ne se respecte pas assez pour défaire le gouvernement au pouvoir même si celui-ci passe des lois complètement contraires à ses principes ? Même le Bloc et le NPD (qui en a proposé le compromis) ont été assez stupides pour voter en faveur d’une loi qui finit par faire grimper l’âge de consentement sexuel à 16 ans, avec toutes sortes de nouvelles règles qui font en sorte que les jeunes d’aujourd’hui auront deux ceintures de chasteté plutôt qu’une.
Un recul dans l’évolution des mœurs parce que le Bloc québécois est devenu un parti comme les autres. Même la censure passe par la porte de derrière. Un peu trop bourgeois pour comprendre le « pauvre peuple ».
Ce soir, on saura si Stéphane Dion devra céder sa place à son concurrent, l’ancien premier ministre NPD de l’Ontario, M. Bob Ray, dont les ambitions ressemblent à Paul Martin quand le baveux de Shawinigan était au pouvoir. Je vais bientôt lire sa biographie au risque d’en devenir un fan…ah ! ah !
Bob Ray ne semble pas se soucier d’enterrer les Libéraux pourvu qu’il accède bientôt au siège réservé jusqu’ici au père de la loi de la CLARTÉ. Il peut être trou-de-cul qu’envers les Québécois. Y a toujours un petit quelque chose qui fait qu’on se fait leurrer, laver, lessiver par les politiciens. Les peuples sont sous hypnose. Trop de gaz nocifs dans l’atmosphère. C’est pour ça que la politique, ça ne vaut pas grand-chose.