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Radioactif 359

avril 28, 2022

Texte de 2008

Les seins.   

Je ne comprends pas pourquoi on fait tant de chichis quand il est question de sexe et qu’il n’y a pas de violence ou de domination.  On est loin de la réalité féministe « ton corps t’appartient».  Personne ne meurt ou n’est blessé par la nudité. 

Quand j’étais jeune. Il y avait toujours une bande de folles qui s’évertuaient à dénoncer les revues cochonnes.  Il fallait les cacher comme les cigarettes De quel droit ces malades décident-elles de la morale des autres?  Si elles sont scrupuleuses, c’est leur problème. Qu’elles s’enferment chez-elles. On ne doit pas se priver de tout,  juste à cause de ces esprits étroits et malades. 

Je n’arrive pas non plus à m’imaginer comment un professeur d’éducation physique puisse être accusé pour attouchements sur des fillettes de neuf ans environ.  Qu’est-ce qu’il peut avoir touché?  Il leur a mis la main entre les cuisses?  Comment peut-il toucher des seins qui n’existent pas encore?  Jeune, des seins pouvaient nous exciter, mais au moins il y avait déjà des bourrelets.  À neuf ans, autant que je me rappelle, il y a encore absolument rien.  La planche ne peut pas être plus planche, alors comment peux-tu toucher des seins qui n’existent pas encore ?  Quel intérêt? Ou ce sont les femmes qui sont assez malades pour s’imaginer que c’est déjà mal.

Les gens et les autorités qui appuient ce qui me semble un excès de pudeur ont une façon de voir qui est carrément vicieuse et débile.  Pourquoi vouloir nous imposer une morale déphasée?  C’est de la pure paranoïa, selon les informations fournies dans les bulletins de nouvelles. 

Je comprends que les seins sont ce qu’il y a de plus tentant et excitant chez une femme, tout comme je comprends qu’il doit y avoir un accord, une permission, avant d’y mettre la patte, mais une fille de neuf ans, ça pas de sein qui suscite de l’intérêt.  Peut-être y a-t-il des détails dans ces attouchements que l’on n’a pas?  Je ne suis pas juge, Je n’ai pas leur paye, mais je sais que des causes de ce genre-là, ça coûte une fortune.   

La cour doit servir à des causes plus sérieuses, d’autant plus qu’on crie à l’engorgement comme dans nos urgences. 

Je pense que ça entretient la folie de la peur.  Il faudrait plutôt avoir recours à des psychologues pour soigner celles qui maintiennent la sexualité dans un état de psychose nationale.


Égalité : homme-femme. 

Eh oui ! J’ai toujours appuyé l’égalité entre les hommes et les femmes, même si je suis pédéraste.
  C’est une réalité qui va de soi. Un homme ou une femme, c’est un être humain. 

Je trouve d’ailleurs incroyable qu’il a fallu des siècles avant qu’on s’aperçoive que les hommes et les femmes sont des êtres humains.  Nous voyons là l’effet pervers de l’éducation religieuse qui prétend que la femme doit être soumise à l’homme et qu’elle est objet de péché ou de mal.  En établissant les rôles sociaux de l’homme et de la femme, les religions ont consacré la soumission de la femme à l’homme. Toutes les religions sont misogynes parce qu’elles ont été inventées par des prêtres et que les femmes n’avaient même pas le droit de parole, pour ne pas dire le droit d’exister. 

Les religions ont été les premières à introduire la notion de la femme inférieure, tentation perpétuelle pour l’homme incapable de diriger les élans de son pénis.  Les religieux intégristes étaient déjà assez malades pour ne pas permettre aux femmes de vivre sans être cachées derrière des vêtements.  Il ne fallait pas voir un pouce de leur chair pour ne pas être tenté ou pour conserver le droit exclusif de propriété.  Femmes et enfants étaient les esclaves du bonhomme que celui-ci soit un bon individu ou le pire des salauds. 

Cacher ainsi la femme est une vision qui sous-tend aussi que tous les hommes sont trop cochons pour pouvoir maîtriser leur instinct sexuel.  

Une des plus belles réalisations au Québec est cette égalité femme- homme ; même si on la confond encore parfois à une égalité mathématique.  Il sera impossible de définir une véritable égalité tant et aussi longtemps que l’on ne modifiera pas la base de nos philosophies qui engendrent nos personnalités.  La discrimination nous vient souvent de l’exemple donné par les adultes.

Il faut proclamer sans réserve l’égalité, dès la naissance, de tous les êtres humains, les enfants y compris.  « Ton corps et ton esprit n’appartiennent qu’à toi ».  Voilà ce qui mérite d’être retenu de la lutte des féministes. 

Cette lutte ne sera valable que si l’on remplace l’approche religieuse de la sexualité par une approche scientifique. 

Malheureusement, sous prétexte de défendre les jeunes, on leur impose une morale bourgeoise et paternaliste comme les curés d’antan.  Leur lutte est un retour à la pensée maladive de la sexualité par les religions.  Maladive, car elle nie l’essentiel nous sommes tous, sans exception, mortels et sexués.

Le nier ne peut que semer la mésestime de soi et le rejet des façons minoritaires de vivre sans violence sa sexualité. 

Quand les sociétés comprendront-elles le droit de se créer individuellement une morale sexuelle personnelle dont les balises sont simples et claires : le consentement mutuel, la non-violence, la responsabilité et le plaisir d’aimer. 

Chaque individu a le devoir de fixer sa morale.  Quand on aura dépassé ce stade qui nous enferme dans la sexualité des autres, on pourra commencer à agir sur les vrais problèmes dans le monde : la misère, la violence et les drogues.  On pourra revivre des idéaux qui ne sont pas qu’une recherche de profits financiers et qui nous rendent conscients de notre responsabilité envers la planète. 

Dès lors, on aura compris que notre seule raison de vivre est le bonheur individuel et non d’être les esclaves de systèmes économiques.  Nous vivons pour vivre le plus d’expériences possibles, car elles constituent notre intériorité.  La seule chose qui compte est qu’à la fin de notre vie, on puisse dire: ma vie est une expérience qui en valait la peine. 

Et, ceux qui croient ajouteraient que pour cela il faut en être reconnaissant envers son Dieu, car la vie sur terre est juste un apprentissage quant à savoir reconnaître ce qu’il a fait pour nous. 

Pour les autres, la mort ‘est le vide absolu. Ainsi, le moment présent est tout ce qui compte.  On ne saura jamais laquelle des deux vérités est la bonne et ça n’a pas grand importance.

Vancouver, la belle !        

Vancouver, c’est le contraste absolu avec le Québec, et pourtant, émotivement c’est ce qui nous ressemble le plus au Canada.

Comme tous les pouceux, je me suis ramassé à l’Hostel du gouvernement, à Vancouver, un endroit où on pouvait aller coucher gratuitement, en autant qu’on y entrait assez tôt le soir.  On nous donnait aussi un billet pour aller manger au restaurant chinois bien entendu.    

C’est fantastique que déjà à cette époque, on pouvait parcourir le Canada d’Est en Ouest, sans jamais avoir de misère.  La pauvreté ne devrait pas exister dans un pays comme le Canada.  On chiale contre le « bien-être», mais on oublie les millions que nos gouvernements donnent en subventions à des multinationales ou des industries qui n’ont pas eu la présence d’esprit de se moderniser.  Un bien-être social pour millionnaires. 

J’ai aimé Vancouver à cause du parc Stanley et de la plage de nudisme. 

Une de nos différences apparaissait déjà dans les discussions : si le Québec a le droit d’être francophone, est-ce que Vancouver a le droit de parler mandarin?Il y avait déjà plus de Chinois que de Francophones.  Mais, Vancouver n’est rien à côté de l’Île de Vancouver et sa « Rain forest trail».  C’est une merveille.  Dans cette forêt, t’as l’impression d’être sur une autre planète.  À cause de la hauteur des arbres, toute la végétation est d’un vert différent. 

De plus, sur l’île, il y a des fleurs partout.  J’ai visité le Bushhard Garden (quelque chose du genre), grâce à un homme qui voulait que je retourne au Québec avec une belle impression de sa province.  Il m’a payé l’entrée. 

Les gens qui t’embarquent sur le pouce sont extrêmement gentils ou certains sont un peu plus vicieux.  L’homme qui m’a fait visiter Victoria, la riche, se donnait toutes les raisons du monde pour se pencher sur moi et me passer les doigts dans la région de la braguette, sous prétexte qu’il me montrait une architecture particulière.  Je n’avais pas peur, car c’était évident qu’il n’était pas violent, même si c’est un risque à prendre.  J’étais déjà assez vieux pour décider.  À vrai dire, j’aimais ça.  Je suis agace-pissette. 

À Vancouver, j’en ai profité pour travailler pour le journal le Soleil, un hebdomadaire francophone. 

Je n’avais pas un sou, je vivais d’assistance publique et j’étais certainement plus heureux que la moyenne des hommes.  J’étais libre.  J’ai écrit et publier un texte dans les journaux pour demander comment Paul Rose pouvait être condamné pour le meurtre de Laporte alors qu’il n’y était même pas?  C’est ce que j’avais lu et ce que je croyais. 

Quand je suis revenu, j’ai presque fait le trajet en trois coups.  Un moment donné, je m’étais adjoint un petit Trudeau pour voyager avec moi.  La police nous a arrêtés.  Quand on nous demanda qui nous étions, je leur dis de bien faire attention, que le petit Trudeau était le cousin du premier ministre PET lui-même.  Ce fut très expéditif, au cas où. 

Par contre, j’ai appris qu’un autre Jean Simoneau parcourait le pays et volait, se battait et faisait les 400 coups.  Heureusement, grâce à mon numéro d’assurance sociale, on a pu établir que c’était un autre gars. 

J’ai peut-être tous les défauts du monde, mais j’essaie d’être honnête.  Même ma façon d’aborder la sexualité sera un jour celle qui prévaudra dans le monde… question de temps. Ce sera libre, mais avec consentement et non-violence. Un plaisir.

La censure fédéraste.     

On va peut-être un jour me croire et comprendre.  La censure que l’on m’inflige depuis quelques années, sous prétexte que j’ai le malheur d’écrire que je suis heureux d’être pédéraste, est maintenant la même, à l’échelle de toute la culture québécoise, autant straight que gai. 

C’est maintenant claire : la lutte à la pornographie pour la supposée protection morale des jeunes contre les prédateurs sexuels, n’est qu’hypocrisie pour restaurer LA CENSURE par la porte de derrière. 

Évidemment, pour fermer la gueule à un individu qui a la trappe trop grande, rien de mieux que de l’accuser d’attouchements sexuels.  Il sera aussitôt détruit à jamais.  Il ne pourra plus travailler, ni voyager, il ne pourra même plus faire de bénévolat jusqu’à la fin de sa vie.  On va même essayer de l’écraser financièrement pour qu’il n’ait jamais les moyens de se relever.  C’est automatique. Tout le monde s’insurgera contre lui. 

Toutes les âmes affamées de médisances et de calomnies, comme les vampires dans les films d’Hollywood, vont lui sauter dessus pour l’exterminer, jusqu’à faire disparaître toute trace de passage dans cette vie. 

Là, on risque de s’apercevoir que tout ce que l’on veut c’est revenir à la bonne vieille société puritaine d’antan.  Non seulement on ne veut pas que les jeunes entendent les moindres propos sur la sexualité comme si on était des bouts de bois de sa naissance à ses 18 ans ; mais on veut priver les adultes des toutes les scènes, de tous les mots, qui pourraient leur rappeler qu’ils sont sexués. 

On a enlevé les cours de sexualité de nos écoles, on a créé une littérature de la jeunesse où aucune connotation sexuelle ne doit apparaître et on a inventé une télévision qui nous gave quotidiennement d’attentats à la pudeur ou à la décence pour nous faire croire que c’est un grave problème de société.  Ainsi, la police peut avoir plus de subventions pour s’attaquer à ce danger pour la jeunesse. 

Maintenant, que tout le monde dort, il ne reste plus qu’à partir en guerre contre Le danger est dans la tête de ceux qui voient du mal dans la sexualité. On enlève toutes les scènes osées sexuellement dans toutes les productions, en attendant de revenir à la censure politique comme avec ON EST AU COTON.  La loi est passée en troisième lecture.  Qui cherche-t-on à exterminer ainsi ?  Le Québec récalcitrant. 

Ce maudit adolescent qui ne boit pas toutes les paroles de Poutine-Bush-Harper (agents des pétrolières) et qui croit encore que les délinquants peuvent être réhabilités.  Paranoïaque?  Le sénat ne le sera jamais assez fort pour tuer dans l’œuf cette censure supposément apte à établir une dictature bénévole. 

Fermons encore les yeux et laissons-nous guider par ceux – là même qui n’ont pas vu passer l’éléphant de la censure. 

On revient au temps où l’on n’avait même pas le droit d’avoir une pensée de nature sexuelle.  Quelqu’un qui a une morale de soumis sexuellement est soumis politiquement.  On appelle ça des aliénés.  Des gens qui embrassent leurs chaînes.  

Nos partis politiques sont bien trop occupés dans leurs stratégies pour aller chercher des votes et le pouvoir pour voir comment on s’y prend pour nous passer un sapin qui anéantit toute liberté. 

Le fascisme s’introduit ainsi pernicieusement jusqu’à ce que ses dirigeants aient pris le contrôle. La peur est la drogue universelle.    

Paul Martin avait probablement raison : Harper est pire que le diable.  Mais ce n’est que la tête de l’iceberg.

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