Radioactif 131
Radioactif 331
Texte de 2008
La pédophilie.
J’ai discuté avec une représentante de la Commission des droits, ce matin. J’ai compris qu’on ne peut rien dire pour accélérer l’émancipation du Québec. Nous sommes encore inconsciemment prisonniers de la morale religieuse, même si nous n’allons jamais à l’église. .
Pour la Commission des droits quelle que soit la réalité sexuelle chez les adolescents, toute personne qui a une relation sexuelle avec un enfant de moins de 14 ans est un pédophile. C’est aberrant que des gens en autorité soient aussi bornés. On peut bien n’être qu’une province. Je maintiens mon point de vue. La pédophilie s’intéresse aux enfants de moins de 10 ans et les pédérastes ceux de plus de 10 ans. C’est basé sur le concept de développement chez Freud. Normalement, la période de latence se termine vers 10 ans. Chaque individu est différent.
Si l’on veut respecter la Charte quant à l’intégrité de l’enfant, il faut qu’à tous les âges , il puise se former une conscience personnelle en vue de l’autonomie qu’il devrait acquérir avec la vie adulte.
Idéalement, il ne devrait pas y avoir d’âge de consentement parce que le rythme de développement de chaque individu est différent. La sexualité est la base la plus fondamentale de la liberté et de la vie privée.
Par contre, pour empêcher les abus, il devrait y avoir des cours de sexualité à la fin du primaire qui explique le fonctionnement du corps, les transformations à l’adolescence , les maladies vénériennes et les moyens de contraception, et surtout, un cours qui leur apprend à dire oui ou non à des relations sexuelles. Le fameux « j’aime ou je n’aime pas ». Ce cours doit tenir compte de notre réalité émotive et les dangers qui s’en suivent. Le fameux savoir vivre ensemble.
Par ailleurs, plus de propagande, de procès dans les médias, fini le temps des grandes hystéries et des procès où les victimes doivent raconter ce qui s’est passé.
La Cour ne devrait prendre en considération seulement le fait qu’il y a eu violence ou pas, consentement ou pas. D’où l’importance d’insister sur un oui ou un non clair, sans nuance et sans interprétation possible. Tout ça pour respecter l’autonomie du jeune et lui apprendre qu’il est le seul propriétaire et maître de son corps. Le bien psychologique de l’enfant sera au coeur de toutes les dénonciations et de toutes les solutions. Le jeune aura son mot à dire pour la suite des choses. On respectera aussi son émotivé et son cheminement. Il y a une différence entre un jeune qui a une relation sexuelle dans laquelle il s’est amusé et l’autre qui a ressenti cela comme un viol. Les deux sont possibles.
Avant la fin du primaire, même si des livres devraient être là pour la consultation des enfants plus curieux, l’éducation sexuelle ne devrait pas se faire à l’école ; mais être la responsabilité des parents. Les lois sont là pour les protéger, pas les écraser. Je suis convaincu que dans 40 ans, le Québec aura encore régressé, mais je n’y serai plus .
Pour appuyer leur mauvaise foi et leur irrespect du droit des jeunes à leur sexualité, on fait remarquer qu’il y a une tonne d’autres lois qui contournent l’âge de consentement, par exemple, sur la pornographie. De cette façon, le véritable âge de consentement est de 18 ans. Ottawa nous a encore fourrés. On ne se réveille pas vite par chez-nous…
Les aveugles.
Personne ne m’a informé des 800$ que j’aurais eus en trop du BS lorsque je travaillais pour aider les aveugles en vendant des objets de promotion.
J’avais vendu un gilet 27$. La dame ne voulait pas qu’on y aille le soir même pour livrer son gilet. Elle ne se sentait pas bien. Le lendemain, je l’ai rappelé. Quand on passa ramasser l’argent en échange du gilet, la madame donna un chèque de 1,000$. On vérifia pour être certain que tout était correct. La dame nous avait choisis pour donner un don à la suite de la mort de son mari. J’ai demandé à mes patrons de lui envoyer des photos avec des gros mercis. J’ai eu une commission de 300$ comme c’était la norme. Ça m’a permis de changer mon frigidaire qui venait de rendre l’âme.
Entre temps, ma nièce m’avait parlé d’une petite fille battue dans une garderie de Magog et devenue aveugle à la suite de cet événement. Je suis de ceux pour qui la violence faite à un enfant est strictement interdite. Je suis bien d’accord avec ceux qui croient que les responsables doivent être sévèrement punis et suivis pour que ça ne puisse jamais se reproduire.
Puis, la madame a décidé de redonner 5,000$ à la Fondation des aveugles. On devait me remettre le tiers, selon leurs règles, soit 1,300$. Or, on m’a dit que si on me remettait tout ce montant, on ne pourrait pas organiser la visite du Père Noël pour les enfants aveugles de famille pauvre. C’est pourquoi, j’ai ré accepté une commission de 300$ pour que les jeunes ne soient pas privés de cet événement.
Un des patrons a même fait une enquête pour être sûr que la dame était bien en santé de corps et d’esprit, ce qui avait d’ailleurs bien choquée la pauvre dame. Et, j’ai exigé pour faire ce sacrifice que la petite aveugle dont on m’avait parlé à Magog puisse venir chercher ses cadeaux. On a d’abord hésité parce qu’elle n’avait pas l’âge requis, mais on a fait exception.
Le dimanche, avant la visite du Père Noël à ces enfants pauvres et aveugles, j’ai envoyé un fax à tous les média. À notre surprise, il n’y avait pas que le Père Noël, mais une tonne de journalistes. Probablement que la fondation a écrit qu’elle avait reçu les 6,000$, mais oublié de changer ce qui m’avait été versé, soit 600$ et non 2,000$. C’est ce que le gouvernement veut que je leur rembourse.
Je ne crois pas que je leur dois. J’ai toujours été pauvre : pas seulement parce que j’ai bien vécu ; mais parce que j’ai aidé bien des gens.
Je n’ai jamais pu m’en sortir parce qu’on m’a trouvé coupable d’attouchement sexuel. Je ne suis pas mieux, ni pire que d’autres, mais je n’aime pas l’impression d’être volé surtout si c’est par le gouvernement.
Cocktail explosif.
La fin des années 1960 jusqu’à 1972 fut une période particulièrement explosive dans ma vie. Premières publications, premiers essais de marijuana, première femme, première visite en prison, premier journaliste engagé.
J’ai d’abord compris que la morale que l’on nous force à respecter au Québec (c’est encore vrai de nos jours) est celle du mensonge religieux, de l’hypocrisie et de l’intolérance, le tout chapeauté par la censure.
Même si je suis très peureux de nature, j‘ai commencé à penser que si Jésus est un homme-dieu, il se devait d’assumer qu’il était sexué, sinon il ne comprendrait pas grand-chose à l’être humain. Puis, je le soupçonnai d’avoir eu une liaison avec Marie-Madeleine jusqu’à ce que l’écrivain Raoul Roy arrive à me convaincre que Jésus avait aussi un amour illimité pour son petit cousin, l’apôtre Jean, qui n’avait que 15 ans.
Loin de me scandaliser, ça me fortifia dans ma quête de déculpabilisation. Cette révélation et la rencontre de Daniel ont tout chambardé. J’ai décidé d’affirmer ma pédérastie à travers mes écrits et de la vivre ouvertement, ce qui à mon sens, m’assurait que je ne pouvais pas brimer la volonté d’un jeune puisque non seulement il le savait, mais ceux qui l’entouraient aussi. Une protection contre la peur, la violence, contre moi-même.
Par ailleurs, je suis devenu plus politisé parce qu’en perdant la construction d’un aéroport international à Drummondville pour sauver la région d’une situation économique catastrophique, j’ai clairement compris que le fédéral nous domine, nous exploite et nous ignore pour ne pas dire nous méprise.
Les libéraux devaient nous sauver au fédéral, grâce au French Power, mais ce n’était que mensonge. Ils sont là pour créer une bourgeoisie fédérale au Québec et se la couler douce à nos frais.
Dans le journalisme, j’appris à recommander les actions qui attirent l’attention et qui font avancer les dossiers. Je parle de plus en plus de révolution, même si pour moi, c’est encore pacifique. Je suis une grenade ambulante. On me craint parce qu’on ne me connait pas et qu’on ne sait pas que je suis non-violent. Je me sens responsable des causes que j’endosse.
Définition.
Le Québec a toujours réagi très / trop émotivement, presque maladivement, dès qu’il est question de sexe.
C’est bien normal puisque nous avons été traumatisés par la dictature de l’Église, remplacée aujourd’hui, par une député adéquiste qui veut remplacer la police, en poursuivant l’Inquisition contre un danger hautement exagéré : les prédateurs sexuels.
Notons aussi que personne, moi y compris, accepte la violence dans une relation sexuelle (même entre adultes) et je suis d’accord pour que les contrevenants soient plus sévèrement punis, s’il y a violence.
Un de mes points de vue, c’est justement le besoin de reconnaître la différence entre des gestes à caractère sexuels consentis ou sans violence et ceux qui sont imposés par la violence, les viols.
Du temps de Freud, les femmes en chaleur qui voulaient revirer le monde à l’envers avec leur imaginaire trop puritain étaient soignées. Leur état était souvent causé par un manque de rapports sexuels ou leur peur de la sexualité. Eh oui! Pas assez de sexe peut te rendre aussi déséquilibré que trop.
Avec notre libération, on aurait dû apprendre que la censure a pour but évident de nous garder dans l’ignorance et le mensonge.
On prétend qu’il n’y a pas de différence entre la pédophilie et la pédérastie, tout simplement parce qu’on a arbitrairement décidé contre tous les dictionnaires, contre les constatations médicales et psychologiques, qu’il n’y a pas de différence. L’adolescent n’a pas les mêmes considérations qu’un jeune garçon de moins de 10 ans. C’est normal à cause de sa constitution physique qui se modifie. Le nier, c’est irresponsable et pourtant, c’est ainsi qu’au fédéral, on a fixé l’âge de consentement légal. C’est vraiment d’une malhonnêteté intellectuelle incroyable.
C’est ne pas tenir compte la réalité sexuelle des jeunes. C’est leur refuser le droit d’avoir un rythme différent dans leur développement sexuel. La sexualité est un droit individuel encore plus fondamental que la religion et le refuser aux jeunes, c’est de la discrimination, c’est une gifle à leur droit à une vie privée, malgré leur âge.
C’est incroyable que ce ne soit pas le point de vue de la Commission des droits. Essayer de nous imposer cette définition légale, c’est oublier que notre droit évolue au moins cent ans en arrière de la réalité. C’est ridicule.
Par contre, je suis content que la Commission reconnaisse que c’est de la discrimination que de me classer pédophile, mais on ajoute que je devais bien m’attendre à de mauvaises réactions en traitant de la pédérastie.
Pourquoi les religions sont-elles protégées, elles ? Personne n’est obligé d’être d’accord avec la pédérastie. Je ne l’ai jamais contesté. Cependant, j’ai le droit d’émettre mon opinion. Je trouve inconcevable que l’on ajoute qu’ayant été journaliste, j’aurais dû comprendre que l’on n’a pas le droit de tout dire.
La censure politique dans nos journaux, c’est connu de tous. J’ai déjà perdu mon emploi à cause d’elle. C’est un raisonnement parfaitement débile venant des représentantes de la Commission des droits de la personne. Serait-ce qu’aucune femme n’est capable d’objectivité quand il est question de la sexualité des jeunes?
Ce n’est pas fort comme raisonnement sur la démocratie. Malheureusement, il faudrait me défendre à partir d’un avocat. Je n’ai pas d’argent. J’en aurai encore moins quand on m’aura plumé, le 5 février prochain ou à ma sortie de prison.
En dedans, il peut arriver n’importe quoi, personne n’a le droit à l’information dans notre pays qui donne des leçons de démocratie aux autres.
Notre civilisation.
Si je croyais beaucoup au paranormal, je dirais que je fus dans une vie antérieure un disciple de Socrate ou de Platon, d’où mon amour pour la philosophie, la vérité, les petits gars et la vie intellectuelle.
Je n’ai pas le courage de Socrate parce que j’ai compris que ça ne donne rien de mourir pour un idéal. Le système est un tas de pourris : t’en changes un, il y en a 10 pour le remplacer.
Nous en avons contre la pédérastie parce que nos ancêtres ont choisi de se développer dans la civilisation romaine plutôt que grecque. Chez les Grecs, comme chez plusieurs autochtones, la pédérastie est un passage à l’âge adulte. En principe, t’en sors vite, dès que tu as été initié, mais le pédéraste, lui, demeure pris à ce stade de développement. C’est un éternel enfant ou ado. Il deviendra facilement prêtre.
Nous, notre civilisation est celle des Romains : l’hypocrisie, le vol, l’assassinat, le pouvoir, l’argent dont la principale vocation est avocat.
C’est une civilisation décadente. Nous vivons profondément dans a pourriture sociale. Les dirigeants peuvent détruire la planète pourvu que ça les paye.
Je parlais de ma pédérastie à certaines personnes de mon environnement immédiat, des gens en qui j’avais une confiance absolue tout simplement parce que dans ma petite tête, c’était une façon de m’assurer que je ne serai pas assez fou pour violenter un garçon afin d’avoir un rapport sexuel avec lui. Je n’avais pas encore fait le lien entre la violence sexuelle chez un garçon et la sodomie.
La fascination sexuelle est question d’ondes. L’aboutissement normal de l’amour entre personnes de même sexe est une très profonde amitié. Très souvent elle ne comporte pas de contacts génitaux.
Puisque je m’intéressais au petit zizi, selon ce j’avais lu, j’étais un pervers, un fou. Je ne voulais pas prendre le risque de devenir assez méchant pour faire mal à un plus petit que moi.
Au fur et à mesure que je vivais et que je savais exactement comment ça se passe, je m’apercevais qu’on nous ment à pleine gueule quand il est question de sexe.
Je pouvais comprendre, moi, le descendant grec, dans une civilisation romaine, ce que Jésus voulait dire dans son procès quand il dit : «mon royaume n’est pas de ce monde». Je suis un intellectuel perdu dans un monde matériel..
On ne nous a jamais dit au Québec que la pédérastie était le sommet de l’amour dans une des plus grandes civilisations humaines.
Que les plus grands génies Verlaine, Tchaïkovski, Léonard de Vinci étaient pédérastes. On le cache pour ne pas donner le mauvais exemple. Et, on pense qu’on est évolué, en étant de purs hypocrites. Aucun humain peut vivre dans sexualité.