Radioactif 324
Radioactif 324
Textes de 2008
Constitution
Un autre bel exemple d’hypocrisie politique est d’offrir la possibilité que le Québec soit reconnu comme nation à l’intérieur du Canada alors que cette reconnaissance est fondue dans une Constitution canadienne qui est encore plus rigide qu’un corset.
Ils doivent croire les Québécois très stupides pour oser proposer une formule vide, qui ne veut rien dire.
C’est le statut que le Québec gagne pour l’éternité après 40 ans de lutte pour s’affirmer.
Chaque année, le Québec perd un peu d’espace et de pouvoir à l’intérieur du fédéralisme. Chaque année, le Québec se voit noyer par l’anglais qui reprend le terrain, grâce au fédéral. C’est comme nous demander d’organiser des fêtes nationales pour marquer la disparition du fait français en Amérique.
Plus nous adhérons aux valeurs des soaps Américains à la télévision, plus nous nous enlisons dans notre disparition comme peuple. Qui les écoute le plus : les femmes. Pas étonnant que la campagne morale contre la pornographie nous frappe autant, c’est l’arme choisie par les protestants et les Mormons pour conquérir la population américaine et combattre le catholicisme, en accusant ses curés aux doigts trop longs.
Une croisade réactionnaire reprise par les mouvements féminounes incarnant chez nous l’âme conservatrice par excellence. C’est le contraire de l’égalité des sexes. Les femmes sont encore les victimes. Elles nient une partie d’elles-mêmes. Au lieu de s’ouvrir à la sexualité, elles la combattent et créent même une forme de paranoïa quant à la sexualité des jeunes.
Poésie de jet.
Les changements dans ma poésie ne tenaient pas autant à mon talent qu’à l’atmosphère poétique dans laquelle je nageais et je voulais nager. Sauf que dans mon temps, la morale débile qui anime nos scrupuleux (es)et féminounes issues de la religion, était vertement contestée. On en avait assez de leurs mensonges et de leur hypocrisie, de leur lavage de cerveau.
C’était le début de la prise de la parole. On le faisait les fesses serrées, à moins d’être gelés comme des balles. Ou c’était pour le kick plus que par conviction. C’était notre coup de poing dans l’infâme censure sexuelle.
C’est en ce sens d’ailleurs que ça n’a pas changé. Il suffit simplement d’évoquer une «poésie de jet» pour que nos vieilles paranoïaques pensent que c’est une poésie pédophile. Aucun rapport. Ça marque simplement leur ignorance, car, je vous assure qu’un jeune de seize ans n’a rien à envier dans la production spermatique à un petit vieux de la cinquantaine qui a besoin de sa pilule viagra pour produire sa gouttelette. Le fleuve St-Laurent ne coule pas qu’à travers nos terres, mais les âges y jouent un rôle prépondérant.
Un jeune c’est plus un volcan qu’un jet. Sauf, que je me politisais. C’était peut-être très comique d’exiger que j’aie le droit d’avoir une photo de Réjean sur mon bureau, à la Tribune, au même titre que mes patrons exposaient celles de leur femme et de leurs enfants ; mais c’était une conversation, une discussion en trois ans de contestation. Pourquoi n’aurais-je pas le même droit de voir mon petit amant aussi souvent qu’eux regarde leur épouse ? Ça n’enlève rien à personne, sauf à moi, si j’en suis privé.
Je n’ai jamais compris de quoi ces gens se mêlent. C’était le même phénomène pour l’avortement : en quoi la décision d’une jeune fille les regardaient-elles? Un paquet de gens manifestaient contre ce droit individuel. Certains scrupuleux rendus malades par leur morale ont même commis des actes criminels pour empêcher les autres de choisir.
Heureusement, les féministes ont remporté leur combat pour le droit des femmes de diriger leur sexualité et ça amorcé un profond changement dans notre société. Malheureusement, on n’a pas encore complètement appris à se mettre le nez dans nos affaires et respecter la liberté des autres. Les fascistes sont de retour pour régler la vie sexuelle de tous et chacun à partir d’une interprétation farfelue de la sexualité par les religions.
À moins qu’il y ait violence, la sexualité d’un individu ne regarde que lui. La sexualité libre est le premier élément d’une politique de respect de la vie privée. C’est même son fondement. Si on ne peut pas le concevoir, on ne peut pas comprendre le sens du mot démocratie ; car on veut imposer notre point de vue à tout le monde, surtout aux jeunes.
Ça paye, le sexe .
Les pseudos séquelles que l’on subit en ayant des relations sexuelles, sans domination et sans violence, entre un jeune et un adulte, sont une invention des «psys» pour s’en mettre plein les poches et ruiner l’Église catholique. Les Mormons et les preachers ont parti le bal, dès que les féminounes ont commencé à se servir de la pédophilie pour essayer d’écraser l’Église catholique parce qu’on voulait que les femmes puissent devenir prêtres.
De la protection de l’enfance, on est passé à l’arnaque facile et communautaire, en ce sens, que tous les acteurs peuvent vite et facilement se graisser la patte. Il suffit de dire que vous avez eu du plaisir durant un certain temps avec un petit vieux pour prétendre que ça vous a traumatisé et, pour le reste de votre vie, l’argent vous inonde.
Si vous avez été traumatisé, c’est plutôt que vous avez été élevé dans une atmosphère trop puritaine et que vous n’avez pas su faire la part de choses, croyant que vous étiez la personne visée dès qu’il était question de sexe. Un petit problème de personnalité est définitivement à la base de tels traumatismes. Vous réagissez comme si tout le monde savait avec qui vous avez joué aux fesses.
Le délire religieux est bien plus dangereux qu’un attouchement sexuel; car, le plaisir d’un attouchement sera une invitation à recommencer tandis que le délire religieux est la porte d’entrée de la schizophrénie et de la paranoïa.
En fait, ce n’est pas la personne avec laquelle vous avez un contact sexuel qui est la principale responsable, elle n’est que l’élément déclencheur de votre instabilité affective, le principal responsable est l’éducation que vous avez reçue.
Vous auriez eu tout simplement besoin d’une personne assez ouverte pour être capable de vous en parler. Ce n’est pas une relation sexuelle qui rend un individu méchant ou sale, indigne ou autre qualificatif du genre ; mais sa façon de concevoir la sexualité.
Les cochons sont ceux qui voient du mal dans la sexualité.
Que dire de l’entrée en scène de tout ce cirque judiciaire dès qu’il est question de sexe. C’est assez pour rendre n’importe quel enfant fou.
En tous cas, recevoir 100,000$$ pour s’être fait faire une pipe par un curé, c’est mauditement bien payé. Je suis persuadé que n’importe quel travailleur du sexe aimerait que ça le paye autant.
Les pieux mensonges.
Quand je suis allé dedans, j’ai rencontré un des gars qui venait d’être présenté à la télévision comme une victime d’un prêtre qui était aussi ébloui par son petit zizi que les prêtres incas par le soleil.
Il m’a d’abord raconté comme à la télévision qu’il s’était éveillé alors qu’un mauvais curé aux doigts longs venaient de s’emparer de son petit goupillon et qu’il lui avait crié de manière à éveiller les soupçons des autres et ainsi sauver sa «josephtée». Cet incident l’aurait marqué encore plus que la révélation de son homosexualité quelques années plus tard.
Quand on est ignorant, on croit qu’une orientation sexuelle ça s’attrape dans sa soupe. Une autre fois, nous sommes revenus sur le sujet. Cette fois, le curé avait entrepris une petite fellation qui lui procura assez de plaisir pour le réveiller. Il ne lui mordait pas le gland comme un écureuil, il le léchait comme un cornet de crème glacée. Choqué, il aurait asséné un coup de poing sur le nez du curé, mais il serait resté encore plus traumatisé que la première fois qu’il a essayé la cocaïne.
En fait, ce n’était jamais arrivé. Tous les jeunes qui se font prendre essaieront de faire croire qu’ils ont été forcés ou qu’ils n’en ont pas eu connaissance, tout simplement pour se disculper. C’est normal. Ils font croire que leur vie a été un enfer parce qu’ils ont participé à une activité sexuelle (qu’ils avaient alors pourtant bien aimée) parce que plus ils ont été malheureux, plus l’Église va payer.
Dénoncer, c’est moche. C’est vouloir reprendre de la valeur auprès de ses siens en se proclamant victime comme si d’avoir du plaisir traumatise autant que de souffrir.
Puisque la sexualité est encore mal vue et que les adultes deviennent fous dès qu’il est question de prédateurs sexuels comme s’ils étaient nécessairement tous dangereux, il y a peu de chance qu’on ne devienne pas un héros de la lâcheté.