Radioactif 307
Radioactif 307
26 décembre 2007
Un texte idiot.
Les filles du Québec.
Les filles du Québec jouent aux artistes
l’œil vide, elles regardent nulle part
et, mortes de peur, font semblant d’aimer tout.
Elles voudraient bien de leurs doigts de fantômes
tâter un peu l’amour, qu’elles consument en désir.
Elles rient, elles pleurent, elles dansent
au plateau des momies. Pauvres hypocrites !
Filles du Québec, adorables beautés,
l’amour vous dit merde et merde encore
vous qui ne savez gonfler vos seins
sans laisser tomber de bourrures.
26 décembre 2007.
Un poème stupide.
On n’écrit pas toujours des textes extraordinaires, certains sont mêmes carrément stupides, même s’ils reflètent un sentiment passager. C’est le cas de ce poème sur les filles du Québec.
C’est une petite vengeance personnelle généralisée à la gent féminine.
À ma défense, je dois cependant rappeler que durant des années, j’ai expérimenté la «douleur intérieure», grâce aux filles. Je m’étais si souvent fait refuser, humilier, lors des danses, que c’est là que j’ai commencé à remplacer les filles par la bouteille de bière.
Puis, j’ai eu des blondes qui auraient voulu passer jour et nuit, dans le lit, à faire l’amour, ce qui n’était pas désagréable, mais épuisant à la longue. C’était peut-être bien intéressant, mais ça manquait souvent de profondeur.
Les rapports humains ne sont pas que sexuels. De toute façon, on dirait que le moment où tu as ce que tu désires, ça perd en intérêt.
Si j’aimais bien m’amuser, j’aurais bien voulu devenir père. La paternité change toute ta vie, car tu dois t’occuper de quelqu’un d’autre que toi. Être parent, c’est plus qu’acheter des cadeaux, c’est accepter la responsabilité que tout ce que tu fais marquera l’avenir de ton enfant. C’est la différence fondamentale entre la pédérastie et la paternité.
Le père est automatiquement un représentant de l’ordre. L’éducation, ce ne sont pas que des paroles en l’air. C’est surtout donner l’exemple. C’est exigeant. On m’a toujours dit que je ferais un bon père jusqu’à ce que je le devienne par adoption, de deux garçons, sans femme.
Je fus un papa gâteau et j’en suis bien content. J’ai été gâteau parce que j’étais tout à la fois : le père et la mère. En riant, je disais à ceux qui me demandaient qui était la mère : j’en ai déjà assez d’endurer les deux gars, pour ne pas y ajouter une femme.
Une farce qui fait montre d’étroitesse d’esprit ; mais j’étais ainsi.
La gent féminine a été en réalité une découverte formidable pour moi sur le plan émotif. J’aime encore les femmes qui m’ont accompagné dans la vie.
26 décembre 2007
Les scrupuleuses.
Et, j’en ai aussi connues des filles qui, tout en étant scrupuleuses au boutte, passent leur temps à te provoquer par leur façon d’agir. Elles jouent aux offusquées dès que tu veux passer à l’acte. C’est ce que j’appelais des agace-pissette.
Ce fut le cas de Jackie à qui était dédié ce poème. Elle m’a quitté sous prétexte que j’étais trop idiot pour passer à l’acte alors que je cherchais à la respecter parce que je voulais la marier.
Avec les filles, j’étais souvent noyé dans les contradictions. Je voulais me marier, donc, il me fallait préserver ma pureté et leur virginité; mais on me mettait de côté parce que j’étais trop niaiseux.
Je voulais jouir un peu trop vite de la vie, alors on me mettait encore de côté, mais cette fois parce que j’étais trop cochon. J’étais exaspéré par ces contradictions féminines à deux vitesses.
Par contre, j’avais peur que les curés aient raison et qu’en faisant l’amour je n’arrive pas à éjaculer, parce que je m’étais trop masturbé. Une insécurité qui tuait souvent le plaisir. J’étais loin de vivre un tel problème avec les gars.
Avec eux, c’était clair «oui ou non » et leurs réponses ne souffraient aucune ambiguïté. Quand ils t’envoyaient promener en te traitant de tapette, tu savais à quoi t’en tenir. Avec eux, j’ai appris le sens des sourires, des yeux doux, des démarches lascives, des « ça m’intéresse» et « des fiche-moi la paix».
Assez curieux, dès que les femmes apprenaient que je suis pédéraste, je prenais de la valeur comme malade à guérir. C’est comme si elles ne pouvaient pas endurer l’idée qu’un gars puisse vivre sans s’intéresser aux filles, à elle, en particulier.