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Radioactif 294

février 18, 2022

Radioactif 294

6 décembre 2007   
L’américanisation.

Si on jette un coup d’œil sur ceux qui dominent l’information, on se rend compte qu’en dehors de Montréal, c’est Gesca, anciennement Power Corporation, ami de la famille Trudeau et des libéraux. 

Puis, il y a l’empire Quebecor.  Un empire qui ne renifle que le profit et qui exacerbe notre côté petits voyeurs, pour avoir une bonne côte d’écoute, sans que ça coûte trop cher : ils appellent ça le droit à l’information. 

Les femmes représentent 52 pour cent du marché.  Il faut faire semblant de les protéger pour avoir leur appui et surtout leur écoute.  De quoi les femmes ont-elles peur, mais veulent toujours en entendre parler?  De sexe, bien évidemment.  Pas le leur, mais celui des générations futures.

La peur est une tâche d’encre ou d’huile dans l’océan des relations humaines.  Elle est noire de la glue de l’ignorance.  Elle se répand et prive tout de la vie.  Durant qu’on s’énerve sur les prédateurs sexuels, on oublie qu’il y a des dangers beaucoup plus graves pour la jeunesse : les drogues, les gangs, la violence sous toutes ses formes. 

D’autre part, les Québécois qui ont osé remettre l’Église en question seront très bientôt confrontés à la peur suprême : la mort.  Pas étonnant que nous retournions 40 ans en arrière.  Ils veulent quand même aller au ciel et se tournent vers une stabilité qui leur permet de rasséréner un peu leur état d’âme.  Ils redeviennent conservateurs pour ne pas dire jansénistes comme le préconisent nos médias qui tentent d’harnacher l’opinion publique. 

Les médias, en soutenant la morale archaïque religieuse sèment notre américanisation  et indirectement notre désir de s’identifier de plus en plus au Canada. 

Plus le Québec est différent , moins il y a de chance de se faire hara-kiri . 

La morale joue un rôle primordial dans la perception de sa personnalité et sa fierté d’être authentique.   Beaucoup de luttes inconscientes y sont inhérentes.


16 décembre 2007 
Fond catholique.

Qu’on le veuille ou non, notre rapport avec la vie est le même que celui que nous entretenons avec notre corps et notre esprit.  Notre fond moral, conscient ou non, justifie nos actions.  Nos bibittes collectives nous suivent. 

Même si ce n’est pas la seule raison, André Boisclair avait un handicap insurmontable : il était gai et tout le monde le savait.   Plusieurs ont voté consciemment ou non contre la tapette.  Une homo phobie qui a une plus longue histoire chez nous que la tolérance. 

Le Québec profond est encore beaucoup trop religieux — même si on ne va plus à l’église — pour permettre à un gai avoué d’être premier ministre. Le plus comique, il n’y a pas si longtemps ceux qui voulaient détruire Trudeau ou Bourassa  alimentaient les rumeurs voulant qu’ils soient gais, voir même pédérastes. 

On tolère l’homosexualité pour ne pas passer pour des arriérés, mais on ne sait pas pourquoi.  On vit ça comme une mode.  Il n’y aura plus de « retour en arrière » seulement le jour où l’on n’aura pas à se justifier pour exprimer son orientation sexuelle. 

Être gai va être extrêmement secondaire pour ne pas dire sans importance, car ce sera perçu comme allant de soi. 

Au-delà de nos allures de gens ouverts, nous sommes demeurés des conservateurs en ce qui a trait à la sexualité parce que  » la voix intérieure » que l’on nous a implanté dès notre enfance n’est pas morte.  Nos consciences assaisonnées à la soupe catholique résonnent encore à la morale archaïque et fasciste. 

Dans une période de régression, de remise en question, il est bien normal que ça refasse surface. On peut même carrément revenir complètement en arrière : je souffre déjà de cette inquisition.


16 décembre 2007 
Nous définir.

Puisque nous sommes à nous définir, notre discours semble stupide, mais je le crois incontournable et fondamental dans le questionnement à savoir ce que sont les humains ? 

La pédérastie n’est pas qu’une réalité québécoise.  Quel jeu inconscient la sexualité joue-t-elle dans notre identité individuelle et collective?  Comment peut-on rêver de rapports égalitaires homme- femme, si on refuse de scruter les différences et adapter une morale qui convient aux deux?  Qui respecte ces différences? 

Quand l’égalité force d’exiger une égalité numérique et d’appliquer une discrimination positive, cette égalité ne devient-elle pas une forme de  domination? 

Les hommes ont toujours été les grands absents, les pourvoyeurs, dans l’imaginaire québécois : disparaîtront-ils bientôt?  Les femmes sont-elles les seules à avoir droit à l’accès à la jeunesse?  Quand les hommes auront-ils droit d’être en compagnie d’un enfant sans passer pour un dépravé et jugé à partir de ses prétendus intentions que les femmes lui collent au corps?  Comment repenser la structure familiale en respectant tous ceux qui la forme, le père y compris? 

La Commission Bouchard- Taylor est le début de la réflexion d’où naîtra le Québec de demain.  Sera-t-elle à la hauteur ? Notre pseudo-élite peut-elle suivre et adapter un discours réellement égalitaire?   Si une femme te frappe à la figure, as-tu le droit de lui rendre sa claque?  L’égalité ou est-ce qu’être égal c’est de les laisser nous dominer ?

17 février 2022

J’ai plusieurs fois vécus en couple et jamais, à ma connaissance, il y a été question de pouvoir. On s’arrangeait pour être heureux d’être ensemble.  On ne faisait pas de sacrifices, on faisait les compromis nécessaires pour que tout soit bien pour les deux.

Je ne comprends pas le besoin de domination qu’il soit mâle ou femelle.

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