Radioactif 280
Radioactif 280
Crise économique.
Il y a 40 ans, c’était la même crise que nous vivons présentement : les textiles et les forêts étaient particulièrement touchés.
Ma première prise de conscience du problème fut la Penman’s, à Coaticook. Une usine de textile qui fermait. Non seulement, c’était très près de Barnston où j’ai été élevé, mais mes reportages portaient sur la réaction des gens à cette réalité. Ils touchaient donc à mon émotivité.
Denis Arcand faisait un film sur le sujet en même temps. Évidemment, pour taire le problème, on a censuré On est au coton. À cette époque, on ne parlait pas de la Chine comme la responsable de tous les crimes économiques de la terre, mais de Taïwan.
Avec le temps, on a appris que les industries qui nous faisaient concurrence à l’étranger étaient les mêmes compagnies qui criaient famine ici et qui s’installaient là-bas sous un autre nom. Un moyen d’avoir plus de subventions.
L’économie crée ses propres problèmes, ses propres crises, car, en étant partout sur la planète, les compagnies sous différents noms peuvent inventer des crises.
Ces multinationales se font elles-mêmes concurrence. En fermant les usines ici, elles peuvent en ouvrir dans d’autres pays où elles paieront moins cher le nouveau personnel.
L’économie n’a aucun respect pour l’homme et pour la vie.
L’économie est la principale responsable de la destruction de la planète.
Nos dirigeants se fichent de la destruction de la terre en autant que les multinationales (particulièrement le pétrole, les forêts, l’immobilier et le pharmaceutique) se fassent un maximum de profits. Ils se fichent bien de la planète, leur esprit a l’étroitesse de leur portefeuille. Ce n’est pas qu’au Canada, c’est partout.
Comment solutionner le problème ? Ce sera impossible tant que les grandes puissances agiront hypocritement par derrière pour créer des crises afin d’alimenter leur commerce et leur économie.
L’ONU serait une solution pensable, si l’ONU avait un mot à dire partout sur la planète. Qui peut combattre l’abus des multinationales qui voguent au-dessus de toutes les lois ? Elles ont créé une force judiciaire d’avocats capables de se moquer de la souveraineté de tous les pays.
Si on se bat pour la libre circulation des biens partout dans le monde, la mondialisation, on enterre de plus en plus l’Homme sous les liasses de papier-monnaie. Le dieu actuel est comme du temps d’Hitler : l’argent. Pour des profits, nos dirigeants sont prêts à tout.
Ce qui est étonnant, 40 ans plus tard, on se retrouve avec des problèmes dans les mêmes genres d’industries. On préconisait alors de diversifier notre économie pour ne plus dépendre de la mono industrialisation, attachée à l’exploitation des richesses naturelles, sans transformation, et de tenter d’installer de nouvelles énergies à travers les industries de pointe et de haut savoir.
Tout le monde savait que les textiles est un secteur qui est périodiquement en crise. C’est un moyen employé par ces industries pour changer d’endroits et trouver de la main d’œuvre à meilleure marché (le cheap labor). C’est aussi, dans les pays riches, un moyen de récolter des subventions afin de conserver des emplois.
Pas de crise, pas de gouvernement qui paye. Les multinationales vivent au profit des petits à travers ces aides gouvernementales ou l’absence des impôts à payer.
Dans le temps, on parlait de dumping, aujourd’hui, on devrait appeler cela de l’exploitation pure et simple. Produire aux coûts les plus bas pour vendre le plus cher possible.
06 décembre 2007
Les Vaucouleurs.
Quand je suis revenu de Québec, la chose qui me surprit le plus fut la beauté des Cantons de l’Est, de l’Estrie ou des Vaucouleurs. Ce sont tous des noms qui défilent pour nommer la même région. Personnellement, je préfère Vauxcouleurs . Il n’y a rien de politique.
Ce nom a été donné par l’écrivain socialiste, Raoul Roy que j’ai très bien connu.
Notre région se démarque des autres par ses couleurs (spécialement en automne) et ses vaux.
J’avais amené mon ami Paul-Hervé Bénard (un petit suisse, poète) qui croyait que nous n’avions rien de spécial à offrir comme paysages. Il y a reconnu des régions de l’Europe si belles, à couper le souffle comme à Baie St –Paul.
Le Québec est un joyau. Pas une région n’est pareille et chacune a de quoi nous séduire par sa spécificité.
J’aimerais être assez riche pour passer ma vie à voyager, mais je suis pauvre comme la galle. Tant pis, j’ai encore des milliers de photos dans la tête à partir de mes voyages antécédents. Voyager, c’est vivre la liberté. C’est s’instruire en rencontrant d’autres gens.
Il faut avoir été libre penseur pour bien peser tout le sens du mot «liberté».
Un mot qu’on bannira sans doute bientôt de nos dictionnaires, car on lui fait perdre tout son sens. La liberté n’existe pas sans la responsabilité.