Radioactif 269
Radioactif 269
28 Novembre 2007
Les Jésuites.
J’ai bien ri quand les Jésuites ont entrepris de dénoncer mes propos tenus dans le journal étudiant, LE GARNIER, en classe, car selon eux, ça s’attaquait au fondement de notre civilisation.
Même la religion mangeait une claque, car je disais que le paradis terrestre était le but ultime des humains et que par conséquent, on devrait lire la Bible à l’envers pour comprendre notre réalité.
J’ai compris que Dieu n’a jamais rien dit et que la Bible est l’histoire, une espèce de mémoire collective, du peuple juif.
La Bible, c’est un beau roman avec des poèmes parfois tout à fait extraordinaires. C’est une réflexion sociale pour aider à la création du nouveau paradis juif qu’on appelle aujourd’hui : Israël.
Si on sait que les religions sont le fruit des réflexions de celles qui existaient auparavant , on se rend compte que la guerre entre les juifs et les arabes a presque toujours existé et est encore inévitable, car on prétend au dieu unique, en voulant donner prépondérance à son dieu.
Les guerres juives et musulmanes sont le fruit des religieux les plus fanatiques des deux pensées. L’histoire de ce coin du monde est une suite de guerres pour la domination de son dieu. C’est encore cet esprit de guerre qui anime toute la planète aujourd’hui pour permettre à un petit groupe de tout détenir et de tout dominer.
Les institutions ne sont que des regroupements pour y parvenir.
Il y a près de 10 ans, j’avertissais les dirigeants de la ville de Montréal qu’on transplantait chez nous les guerres du Moyen-Orient. Les USA appuient Israël avec Harper alors que la Russie et la Chine sont derrière l’Iran.
Guerre de pétrole, guerre d’eau, guerre de fanatisme, autour de Jérusalem.
C’est d’ailleurs ce dont je traitais dans Spirale intra projective, un texte écrit à ma sortie de prison après avoir tenté de pondre une constitution.
28 Novembre 2007
mai 1968.
Le plus drôle, les étudiants venaient me raconter les efforts de persuasion des professeurs pour essayer de mettre en pièces ce que j’écrivais dans le journal étudiant.
La meilleure fut celle de mon professeur de sciences sociales, celui même qui avait dit à Madeleine que j’étais parti dans le but de me suicider, juste pour savoir comment elle réagirait.
Avec mai 1968, il commença à encenser les Français et démontrer comment la France était plus évoluée que le Québec, ce à quoi on lui demanda quelle différence il y avait dans le discours de la nouvelle révolution et ce que j’avais écrit. Pourquoi tout ce que je disais était de la folie pure alors que venant de la bouche de la France, c’était génial ?
Je ne me suis jamais mêlé de ces débats, mais j’en ai bien ri.
Freud, Platon et Dostoïevski furent les auteurs les plus importants que j’ai découverts avec les Jésuites. Par la suite, quand j’ai travaillé au Journal de Magog, mes lectures portaient sur Ovide et les poètes grecs. Je signais mes écrits sous le pseudo de Jean-Pierre Patrice.
Il y a de magnifiques poèmes d’amour pédérastes chez tous ces auteurs que même les siècles n’ont pas su faire taire.
28 Novembre 2007
Études.
C’était évident que j’avais les émotions à fleur de peau.
Comme le disait le curé Laurencelle : j’étais une petite Volkswagen avec un moteur de Cadillac.
La philosophie était pour moi toute une découverte, une science extraordinaire ; car, c’est une réflexion perpétuelle sur le sens, le pourquoi de la vie. Quelle révélation!
Avec la philosophie, les sciences sociales et la psychanalyse, on essaie de comprendre ce qui arrive non seulement dans le monde, mais dans notre propre vie.
Avec le temps, j’ai compris que les religions sont à la base des guerres et que le rôle de la répression sexuelle est de manipuler les masses à travers les émotions des individus, en opposant leur libido aux règles sociales pour les contenir.
La libido est la seule force qui, si on essaie de l’endiguer, se transformera pour continuer à se réaliser. Elle est comme l’eau d’une rivière venue du haut des montagnes, rien ne l’arrête.
C’est ainsi qu’est né le capitalisme : une sublimation de la sexualité. Dans notre vie, il n’y a pas que notre sexualité qui se transforme et s’enrichit au fur et à mesure que nous vieillissons, il y a aussi notre intelligence. Y en a pour qui la phase des symboles, moteur de l’agir inconscient, prend du temps à se développer.
Je me demande même s’il y en a qui n’y arrive jamais.
J’avais à Montréal, un médecin juif , le Dr Goldberg , un vrai «bolé» , qui me dit que je n’étais pas très vite, car il m’a fallu toute une vie pour constater que les religions sont à la base de toutes les guerres.
Grâce à la pédérastie et sa curiosité, je peux en toute sincérité aimer autant un petit juif qu’un petit arabe. Je suis bien content qu’il en soit ainsi. Je sais aussi qu’ils sont circoncis tous les deux à cause de leur foi. Un peu de diversité aurait peut-être pu créer une curiosité qui débouche souvent à l’amitié.
28 Novembre 2007
Religieux, malgré tout…
Si je n’étais pas allé en prison, je ne me serais peut-être jamais autant interrogé sur mes valeurs. J’avais une âme de missionnaire. Je me serais donné corps et âme pour améliorer le sort de mes frères humains. Je croyais aveuglément que rien nous arrive de mal et qu’il suffit de trouver pourquoi c’est comme ça pour comprendre ce que cet événement vient faire dans notre cheminement spirituel.
La prison m’a forcé à me chercher encore plus profondément. C’était quand même bizarre, qu’après tant d’années à croire que le Dieu que l’on m’avait enseigné était un sadique, en qui pourtant je continuais de croire et de craindre. Étais-je devenu masochiste ?
La foi est un regard aveugle.