Radioactif 230
Radioactif 230
04 Novembre 2007
L’Aiglon.
Par miracle, j’ai découvert un emploi de journaliste dans un hebdomadaire de Lac-Etchemin, l’Aiglon. M. Turmel était de l’Union nationale à cause de sa famille. J’ai adoré travailler pour lui. Je devais remplir seul le journal de la semaine, apprendre à faire la mise en page, à photographier et conduire une petite volks. J’étais tout dévoué à mon nouveau travail et patron. J’avais même une émission de radio à Saint-Georges de Beauce où je commentais l’actualité.
Je descendais souvent les libéraux qui ne voulaient pas construire un tunnel entre Québec et Lévis.
Puis, j’ai rencontré un petit gars d’une quinzaine d’années avec qui j’ai entretenu une très profonde amitié. Nous avions pris l’habitude, quand la nature était trop exigeante, de nous soulager mutuellement. Et, j’ai rencontré un autre qui cette fois exigea 0.25$ ou la dénonciation.
Par principe, on n’achète pas l’amour, j’ai refusé et je me suis ramassé dedans. Ainsi les motifs d’incarcération dans Laisser venir à moi les petits gars sont faux, inventés pour rendre ça encore pire et ainsi essayer de mieux expliquer comment je voyais la pédérastie. La vie en prison est réelle.
J’en ai arraché toute ma vie, mais je suis bien content d’avoir écrit ces livres. J’ai respecté mon idéal d’écrivain.
Le système a tellement peur que les gens comprennent qu’il n’y a pas de violence dans les cas de pédérastie qu’il est prêt à inventer n’importe quoi. La chasse aux pédophiles est une raison majeure pour justifier que notre gouvernement dépense des millions de dollars pour une sécurité qui n’est même pas mise en danger par eux.
Si les acteurs de notre système de bandits légaux peuvent vendre leurs mères pour des chansons, croyez-vous qu’ils s’arrêteront à se demander si leur obsession est justifiée. Si les gens ne croient pas dans ce danger, les autorités ne pourront plus y dépenser leurs millions. Payez !
04 Novembre 2007
L’après – prison. À 19 ans.
Plutôt que de me révolter contre l’idiotie des lois en ce qui concerne la sexualité, j’ai plaidé coupable. J’ai même plaidé coupable à des relations avec des garçons que je ne connaissais même pas. J’étais assez idiot pour croire que je devais payer pour mes péchés.
Le journaliste du Soleil n’a pas voulu en parler dans le journal sous prétexte que j’étais un trop bon gars pour mériter de gâcher ainsi ma vie. Je me suis converti. Je me suis senti coupable, J’ai cru que mon seul avenir possible serait d’aller mourir dans un monastère.
Puis, je suis retourné dans ma famille. Je suis allé travailler à la Dominion Textile, à Magog. Ma culpabilité a duré le temps de rencontrer un autre beau garçon susceptible de m’exciter les sens. J’avais même fondé un mouvement chrétien appelé Les Disciples de la Croix.
Aujourd’hui, je crois sans compromis , sans hésiter, qu’il n’y a que les imbéciles pour croire que de se masturber à deux ou plus , c’est un mal plus grave que d’agresser des vieillards et les priver de l’argent dont ils auront absolument besoin pour survivre.
Je n’ai pas la même échelle de valeurs que le système que je qualifie de mafia légale. Juste avec ce que j’écris dans ce blog (carnet) on pourrait me garder en prison pour le reste de ma vie parce que la liberté d’un esprit libre pour un système de bandits légaux, c’est le pire danger.
Selon les juges, des ignorants ou des pauvres, tu peux faire ce que tu veux avec ça.
On pourrait prétendre que je suis un danger public qui se croit moins dangereux que Georges Bush et qui par conséquent devient un délinquant à vie… Les bandits ne sont pas toujours ceux que l’on pense…Ceux qui font les lois sont parfois les pires bandits.
04 Novembre 2007
Mes certitudes.
Pour la deuxième fois, en deux jours, je viens de perdre un article que j’avais écrit et que la machine n’a pas sauvegardé. Ça fait chier, mais c’est la vie.
Plus je vieillis, plus j’ai hâte que ce soit fini. Trop d’humains n’en valent pas la peine avec leur intolérance.
Donc, Victoriaville m’a permis de mieux connaître mon ¨je¨ profond. Je détestais la jalousie et le «bitchage» des femmes, tout autant que la censure de tout ce qui s’écrit en dehors de la pensée acceptée par tous, à partir des paroles d’un dieu qui a jamais dit un mot. Les vagins ne m’intéressaient pas plus que les gros pénis que je trouvais dégoûtants.
Que je le veuille ou non, tout mon être s’émerveillait devant la beauté de certains garçons dont Jimmy, devenu mon idole. Je ne me rappelle plus pourquoi j’ai quitté cet emploi, mais il me semble que la Tribune ne voulait pas parler d’un petit coup de cochon politique, ce qui engendra un problème d’autorité avec mon patron immédiat.
J’admets que j’étais fanatique quand il s’agissait d’écrire ce qui me semblait la vérité. Je croyais dans l’idéal et la mission du journaliste. Je me retrouvais comme à l’adolescence : dans l’insécurité absolue quant à savoir comment j’arriverais à survivre sans cet emploi et hors de ma famille. Tout ce que je connaissais : le journalisme.
Et, à tout bout de champs, j’étais trop niaiseux pour faire les compromis qui m’auraient permis de garder mes emplois.
Quand tu veux être trop propre, tu étouffes dans ton savon…