Radioactif 225
Radioactif 225
01 Novembre 2007
René Lévesque.
René Lévesque fut le plus grand premier ministre du Québec. Loin d’être un petit bourgeois, il avait à cœur autant les pauvres que la richesse de notre société.
Un de ses plus grands monuments a certainement été la lutte à la corruption politique (qui risque d’entrer à nouveau dans nos mœurs par la porte arrière, sous le vocable de PPP).
Si vous voulez vous amuser et connaître sous forme de fiction jusqu’où était étendue la corruption politique, lisez le gros roman de Roch Carrier : De l’amour dans la ferraille. C’est très drôle et dramatique, pathétique, en même temps.
Il dénonce notre supériorité pour former des gouvernements corrompus comme à l’époque de Maurice Duplessis. Â cette époque, le beau Maurice Duplessis qui mangeait dans la main de notre très sainte mère l’Église racontait toutes sortes de bêtises au sujet de l’implantation du communisme au Québec.
Les communistes faisaient autant trembler que les Talibans et Maurice Duplessis avait l’art d’entretenir ses petits «chums». L’Église claironnait : Hors de l’Église, point de salut!
Cet héritage d’intolérance profonde catholique fonctionne encore à plein régime lorsqu’il est question de gais et plus particulièrement de pédophiliques. Il suffit d’entendre le mot pour ne pas avoir l’intelligence de savoir ce qu’il veut dire. Aussi, on continue d’ignorer la différence entre pédophile et pédéraste.
01 Novembre 2007
Les libéraux.
Le parti libéral a certes été le plus grand parti politique au Québec au cours des années 1960, tant que René Lévesque en fut membre.
Malheureusement, à la fin de la décennie, René Lévesque présenta un projet d’association avec le Canada qui fut refusé par le parti, en congrès. Puis, René Lévesque a créé son propre parti politique : le Parti Québécois. Qu’on le veuille ou non, c’était vraiment l’équipe du Tonnerre.
Les libéraux, d’avant la constipation, était à l’avant-garde dans tous les domaines. Que ce soit avec Lévesque quant à la nationalisation de l’électricité, le bien-être, les autochtones, le français ou Paul Gérin-Lajoie qui a modifié complètement notre système d’éducation, donnant à chaque Québécois la chance de s’instruire. On avait tous une raison d’être fier de notre gouvernement.
Par la suite, les libéraux se sont emprisonnés dans leur portefeuille et n’ont plus jamais eu une autre vue que leurs billets du Dominion. Ce ne serait pas grave, si ça ne se faisait pas au détriment de notre âme : notre langue.
Si Robert Bourassa avait voulu faire l’indépendance au lendemain de Meech, il aurait eu tous les appuis nécessaires, mais il manqua de couilles. Nous avons eu droit qu’à un très beau discours, vraiment très beau.
01 Novembre 2007
Une idole.
Pour moi, René Lévesque est le plus grand politicien de tous les temps au Québec. Je ne l’ai pas rencontré très souvent et il a répondu à un ami qui lui demandait s’il me connaissait, par un haussement d’épaules et un « connais pas pan toute».
Une chance, car j’étais le mauvais garçon qui avait présenté une résolution d’urgence demandant que l’on reconnaisse Paul Rose comme un prisonnier politique et non un prisonnier de droit commun. Ma demande était fondée sur mon sens de la justice. Tous disaient que Paul Rose n’était pas là quand Pierre Laporte fut assassiné et leur geste était politique, qu’on le veuille ou non, qu’on soit d’accord ou pas.
Notre système judiciaire dès qu’il s’occupe de politique est foncièrement malhonnête. Avec la Cour Suprême, on peut même parler de la dictature des juges contre le Québec.
Je l’ai aussi rencontré à mes débuts en politique et à différentes occasions où j’avais l’honneur de lui serrer la main. Ce fut ainsi pour pratiquement tous les premiers ministres du Québec. Même si plusieurs m’ont perçu comme un fanatique de l’indépendance, le plus comique est que j’ai surtout connu Pierre-Elliot Trudeau, à cause de mon implication journalistique dans le projet de l’aéroport international à Drummondville et non Ste-Scholastique, le scandale qui m’a fait pencher à jamais pour que le Québec devienne un pays… une république.
9 décembre 2021
Aujourd’hui, mon admiration va à Jacques Parizeau. J’ai entendu parler pour la première fois de « La république assassinée de Daniel Johnson » qu’en lisait le livre de Pierre Schneider. Une vraie mine d’informations.
Quand j’étais tout jeune, mon père m’avait amené avec lui et un groupe d’amis écouter Daniel Johnson. Papa était pour l’Union nationale. Il avait ensuite demandé ce que je pensais de son discours devant ses amis certain que je ne pouvais que proclamer sa justesse, mais ma réponse fut : « C’est très beau, mais c’est trop beau pour être vrai. » J’étais très jeune et ébloui par ce rêve, mais je ne croyais pas que c’était possible à réaliser.
Je suis devenu indépendantiste à cause la décision concernant l’aéroport international de Drummondville. Je ne croyais pas que le gouvernement fédéral puisse assez haïr le Québec pour condamner son développement économique. J’avais dit au chef de cabinet du ministre des Transports que si on ne choisissait pas Drummonville, c’était la preuve que le Québec ne peut pas compter sur la justice économique. Si cela se produisait, lui avais-je dit, je dois donner raison aux séparatistes et j’achèterai ma carde du Parti québécois.
Papa m’a aussi présenté John Diefenbaker, mais je ne me rappelle que son branlement de tête et qu’il ne parlait qu’anglais.