Radioactif 223
Radioactif 223
31 Octobre 2007
Le samedi de la matraque.
Je ne croyais rien de ce que l’on racontait contre Lévesque. À mon avis, René Lévesque était un ministre intègre qui cherchait seulement une solution à la haine des Canadiens-anglais qui s’exprimait de plus en plus à notre endroit.
Un beau samedi, la reine Élizabeth s’est présentée à Québec et ça sauté de partout. Le samedi de la matraque, a-t-on appelé cela. Des indépendantistes ne voulaient pas que la reine vienne à Québec.
Comme membre de l’exécutif de l’école secondaire Joseph-François-Perrault, j’ai écrit une lettre ouverte, affirmant que l’on devrait enseigner le français aux ministres du gouvernement fédéral d’Ottawa plutôt que de contester la reine qui parle assez bien le français.
Les journaux anglais ont applaudit ce petit québécois qui osait défendre la reine, mais ils oubliaient facilement les raisons qui motivaient ce choix et l’ironie de la situation.
Je suis devenu membre de la SSJB-de Québec, croyant que c’était un mouvement d’avant-garde, ce qui s’avéra totalement faux.
On y vivait déjà la guerre éternelle Montréal – Québec. Québec demeurant des siècles en arrière du progrès, trop écrasé par la religion.
D’ailleurs, trente ans plus tard, Québec n’avait pas évolué et vota majoritairement NON à l’indépendance.
31 Octobre 2007
Éric Kierans.
J’avais pris l’habitude d’écrire de longs mémoires pour solutionner tous les problèmes du Québec.
Aujourd’hui, je rougirais d’avoir été l’auteur de certains de ces textes, mais ils représentaient ce que je pensais à cette époque. Tout le monde riait de moi de dépenser autant d’énergies.
Un soir, au souper, je reçus un téléphone. C’était le ministre Éric Kierans qui se disait intéressé par mon petit côté gauchiste et qui voulait me rencontrer. Puis, nous nous sommes rendus chez Lesage qui voulait m’apprendre à faire des discours. J’ai refusé l’invitation parce que je ne voulais pas être le jeune dont on se servirait pour sortir les crucifix des écoles et surtout je voulais rester libre de mes opinions. Je n’ai pas grande aptitude comme perroquet.
Par contre, je suis devenu le président des Jeunes libéraux de Limoilou. J’ai pondu une longue résolution pour le congrès général.
À mon grand étonnement, on ne parlait que du méchant René Lévesque. C’était un communiste qui voulait détruire le Canada. Je n’avais jamais vécu une telle hystérie paranoïaque.