Radioactif 205
Radioactif 205
19 Octobre 2007
Définir sa sexualité.
Ma sexualité fut une révélation au fur et à mesure de mes expériences dans la vie. Au compte-gouttes
Une chose était indéniable : on y trouvait une mine de plaisirs. Je découvrais le sens, la profondeur des sentiments ainsi que leurs nuances au fur et à mesure que je vivais une nouvelle expérience avec un lot de nouvelles interrogations.
C’était bien intéressant de baisser ses culottes, mais plus je vieillissais, plus j’apprenais l’existence de responsabilités jusqu’alors impensables.
Puisque je travaillais sans arrêt, les réflexions philosophiques se faisaient au ralenti.
Quand j’étais jeune, on ne parlait pas de faire des enfants, on ne savait même comment on naissait. On n’avait encore fait aucun lien entre la sexualité et la vie.
À 17 ans, j’avais tous les éléments nécessaires pour créer un nouvel être. Des outils que je ne m’étais servi qu’avec des garçons pour découvrir de nouvelles sensations de plaisir. Étais-je prêt à sacrifier tous mes moments de plaisir à travailler davantage pour prendre en charge une famille?
Ces responsabilités poussaient en nous tout naturellement comme l’herbe sur le gazon.
Dans notre temps, les services secrets miliaires n’avaient pas encore entrepris des recherches en Afrique qui accidentellement créèrent le sida. Le sida serait né durant les recherches pour mettre au point une arme bactériologique pouvant venir à bout des petits Vietnamiens communistes. Le grand singe qui le transportait était bien un homme.
Je ne sais pas si c’est à cause de l’automne, mais ma foi en l’intelligence humaine est en panne totale. J’ai l’impression que nous fonçons tête première vers une nouvelle guerre mondiale.
19 Octobre 2007
Silence maudit.
Le plus grand problème quant à la sexualité que nous ayons connu quand nous étions jeunes, c’est le silence absolu et stupide quant aux vraies choses de la vie.
Quand à 30 ans , on a jamais osé t’apprendre que le pénis se rapetisse et que la poche (scrotum , c’est pas tellement joli) se contracte quand tu te laves simplement pour permettre aux testicules de toujours être suspendues , à la même température, pour préserver ses petits spermatozoïdes parce qu’on prétend que c’est un sujet pervers, on vit dans une société malade.
Qu’y a-t-il de plus beau et de plus mystérieux que cette réaction de notre corps qui dépasse même notre conscience? Comment peut-on traiter ça aussi mal? Le rejet absolu du corps? Une chasteté malsaine?
Sur le plan des individus, la vie était belle. La nature poursuivait son élan malgré cette folie religieuse de considérer comme abject tout ce qui touche de près ou de loin à la sexualité. Tout se vivait, mais à la cachette. Une société d’hypocrites.
La sexualité exprimait merveilleusement notre insécurité devant les sentiments. On s’arrêtait à l’ombre d’une pensée, car, elle était déjà un péché. La folie ne tient pas qu’à la schizophrénie.
Grâce à Harper et son âge de consentement à 16 ans, nous retournons dans ces profondes ténèbres de dédain de tout ce qui est notre corps. Il nous fait revivre la maladie mentale de nos religions face à la sexualité et nous sommes trop niaiseux pour l’arrêter.