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Radioactif 156

octobre 2, 2021

Radioactif  156

25 Septembre 2007

Retour de Renald.

J’attendais avec frénésie toutes les lettres de Rénald. Il était le centre de mes préoccupations.  Les jours étaient longs sans lui.  Et, il revint. 

Je n’existais quasiment plus.  Il avait son auto. On aurait dit qu’il avait tellement vieilli dans l’Ouest que je n’étais plus qu’un ti-cul qu’il ne tenait plus à connaître.  J’étais foncièrement déçu. 

Un soir, je m’aperçus qu’avec Jack,  il m’observait me masturber parce que je n’avais pas totalement descendu le rideau de la chambre de bain.  Le lendemain, je vérifiai si mes appréhensions étaient fondées.  C’était possible.

Dans nos discussions au cours desquelles j’essayais de trouver pourquoi je ressentais de plus en plus un vide à l’âme, Jack m’avoua que je devais agir plus comme un homme si je voulais retrouver le bonheur. Il m’offrit ce qu’il appelait une drogue et qui devait venir à bout de toutes mes inhibitions, me permettant ainsi de retrouver la confiance en moi . 

Croyant que cette potion magique me permettrait de revivre heureux, je me suis mis à voler pour en obtenir.  En fait, ce mélange bizarre qui n’avait aucun effet était confectionné par Jack. 

Pour quelques mois, la vie fut un calvaire, car en plus, ma curiosité intellectuelle m’avait permis de trouver des livres où je commençais à comprendre que je n’étais peut-être pas si anormal que ça.

25 Septembre 2007

Amours meurtris.  

Comme à peu près tous les adolescents, le début de mon adolescence fut teinté par les premières peines d’amour. 

Mon expérience des baisers semaient un doute quant à ma pureté.  Avec le besoin de recommencer je me sentais poursuivi par le mal.  Imaginez quand j’ai découvert que se masturber faisait intégralement parti du péché de la chair. 

De plus, même les garçons, mes meilleurs amis, semblaient ne plus me percevoir comme un être intéressant.  Le pire, quand il y avait des soirées de danse, j’étais toujours mis de côté, ce qui arrivait à mon avis parce que j’étais laid.  Ce fut le début de ma déconstruction

Comment plaire aux filles ?  C’était ce que tout le monde devait faire.  Heureusement, Fern, l’ami de ma sœur aînée, arriva d’Europe avec une connaissance extraordinaire du rock.  J’avais les jambes comme des «deux par quatre».  Il m’a fallu bien du temps, des heures et des heures pour devenir un bon danseur. 

D’ailleurs, je le dois spécialement à ma cousine Concon (Constance Langlois) qui, elle, prenait plaisir à danser avec moi.  Mais, les autres filles m’ignoraient ou pire m’envoyaient promener dès que je les invitais à danser. 

Pour oublier le mal intérieur que ça créait, j’ai commencé à boire.  J’ai beaucoup bu pour oublier les filles. Oublier la catastrophe d’être laid.   Je dois avouer qu’aujourd’hui je regrette bien plus d’avoir pris l’habitude de boire que d’être amourajeux. 

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