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Radioactif 148

septembre 23, 2021

Radioactif  148

21 Septembre 2007

Priorités d’enfance.         

Mes deux plus grandes priorités quand j’étais tout jeune étaient de jouer dehors et l’amitié.  J’ajouterais que ma plus grande qualité était ma curiosité, même sexuelle. Je ne comprenais pas encore ce qu’était le mal, cette déformation mentale des adultes concernant le sexe. 

J’étais haut comme deux pommes et déjà j’étais prêt à mettre toutes mes énergies pour défendre mes amis.  Bien évidemment, je m’opposai de toutes mes forces quand les mangeuses de balustres et le curé commencèrent à faire pression sur mes parents pour que moi et mes frères choisissions mieux nos amis.  Vers 12 ans, mon meilleur ami était Galen, un petit anglophone, donc, un protestant.

Quand nous sommes arrivés à Barnston, il y avait encore beaucoup d’anglophones. Un catholique ne peut pas avoir d’amitiés avec quelqu’un d’une autre religion. Cela me révoltait, malgré mon âge.

Je me rappelle le père de Galen, un fusil à la main, criant contre nous.

Dire que cette famille a donné  naissance à une de mes plus profondes amitiés.

Avec Galen, on imitait les films de science-fiction présentés à la télévision. Une petite cabane était notre vaisseau spatial.

Heureusement, mes parents n’en faisaient pas un drame.  On ne pouvait pas concevoir un bon petit catholique capable de se tenir avec un méchant protestant anglophone par-dessus le marché et encore moins un communiste venu d’Europe quand ce fut le tour de Raymond, un belge, et de Patrice, u petit français de France.

Quand t’es jeune, ce sont des différences dont tu  ne t’occupes même pas . Tu partages le plaisir d’inventer des jeux, voilà tout.  Ces pressions me mettaient en rogne, car, ces deux garçons, mes amis,  étaient toute ma raison de vivre en dehors de ma famille. 

Je n’ai jamais été approché par un adulte pour des raisons sexuelles dans mon enfance. Le sexe c’était entre nous du même âge et sporadiquement selon les humeurs. Les échanges étaient extrêmement rares et survenaient de la manière la plus naturelle du monde.

Je ne comprenais pas ce qu’il y avait de mal, encore moins ce qui était dangereux puisqu’on avait toujours du plaisir à visiter nos différences. Pourquoi dès qu’il en était question, le adultes en faisaient tout un plat. Personne ne sortait blessé ou diminué par ces petits jeux de vérification.

Les réactions des adultes m’apparaissaient comme une espèce de folie religieuse, ce que je crois encore.

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