La nouvelle inquisition.
La nouvelle inquisition.
Le système judiciaire devient de plus en plus fou quand il est question de protéger sexuellement les enfants. On a décidé que le sexe en dehors du mariage est un péché et que l’âge pour s’y livrer peut constituer un crime. Point à la ligne.
Ce principe religieux est peut-être légal, mais tout à fait illégitime. Le sexe n’est pas une violence, mais un plaisir.
Pire, au nom de cette croisade religio-judiciaire, on oublie toutes les autres règles pour essayer de faire peur aux pédophiles et aux pédérastes comme si la Cour suprême faisait partie de la courser électorale actuelle et qu’il faille quelques exemples pour attirer le vote des féminounes.
Les Conservateurs ne sont pourtant pas encore au pouvoir.
« Pas d’appel pour un pédophile qui a dessiné 78 enfants nus », Journal de Montréal, 28 août, page 38.
À première vue, tu ne peux qu’être d’accord; mais quand tu lis l’article, tu te demandes si les juges ne sont pas tombés sur la tête.
D’abord, les dessins étaient faits à partir de scènes sexuelles violentes prises sur le web. Donc, aucun jeune n’était vraiment directement impliqué. On pourrait prétendre qu’un des jeunes pouvaient se reconnaître sur les dessins. Là encore, c’est encore plus fou.
Le gars a été dénoncé en 2013 par un membre de sa famille qui a vu ses dessins au crayon de plomb chez lui. Comment peut-il contribuer à l’exploitation sexuelle d’enfants, en ayant chez lui des dessins qu’il a lui-même dessinés? S’ils avaient été rendus publics, je comprendrais, mais là ils ne sont pas sortis de son domicile. Belle parenté que de dénoncer parce que tu vois des dessins dégueulasses. À quoi tient cette vengeance?
Mais, le droit à la vie privée, c’est aussi une loi. C’est aussi dans la Charte des droits. Tout comme le droit des jeunes à leur intégrité physique et donc sexuelle.
Le crime a été commis par la compagnie qui a mis ces photos ou vidéos en public et non par celui qui les regarde.
Le gars prétendait se soigner ainsi de son homosexualité.
J’avoue que je n’ai jamais entendu parler d’une cure qui t’engage à faire des dessins sexuels surtout violents, ce qui manifeste le problème mental de ce cet individu. Il ne voulait vraisemblablement pas en faire un commerce.
Plutôt que de sévir, la Cour devrait lui présenter un bon psychologue puisque c’est évident que sa solution réside dans une bonne thérapie. Il pourrait ainsi comprendre que l’on n’est plus en 1950 lorsqu’on croyait que l’homosexualité était une maladie mentale punissable par la prison et que même les homosexuels ne dessinent jamais de telles images pour vivre leur homosexualité, encore moins pour la nier.
Bientôt, il faudra craindre de s’être promené nu chez soi quand on avait trois ans, il y a 70 ans, car le nombre d’années ne semble pas arrêter cette folie monstrueuse de retourner dans la vie des gens pour leur faire payer de vivre leur vie sexuelle.
Il faut simplement se rappeler que le sexe ne peut pas être agréable avec de la violence et que le consentement est la limite de tes droits.
Mais, qu’il y a aussi une loi pour protéger ton droit à la vie privée.