Radioactif 113
12 Septembre 2007
Dieu a-t-il un zizi ?
Pour que l’approche religieuse de la sexualité ait un sens, il faudrait que Dieu est une connaissance et une expérience d’être limité, sexué, pour pouvoir nous offrir des règles morales intelligentes. Or, c’est impossible. La partie ne peut pas contenir le tout.
Comment Dieu peut-il savoir qu’une petite branlette, c’est très plaisant, lui, qui n’est qu’énergie ? À moins qu’il nous ait caché qu’il a une sexualité.
Comment la plus puissante énergie humaine, la sexualité, peut-elle être considérée comme perverse? Qui a inventé la perversité ?
Le péché n’existe que dans la tête de ceux qui peuvent le concevoir.
Un enfant ne voit aucun mal dans la nudité et encore moins dans la sexualité. Il ne se pose même pas la question, mais il adapte son comportement face à cette réalité à travers les réactions de son environnement.
Seuls, les adultes n’arrivent pas à voir la sexualité avec nuance et positivement. Pour eux, c’est trop émotif, d’où prétendent-ils que la nudité est de la pornographie, qu’une caresse est douloureuse comme un coup de poing.
Une perception assez malade de la réalité, n’est-ce pas ?
Si le Christ était dieu, il nous a appris la tolérance dans sa relation avec Marie-Madeleine.
12 Septembre 2007
Scrupule =séquelles.
Selon ma théorie, notre approche janséniste de la sexualité est la première cause des fameuses séquelles dont on nous emplit l’esprit depuis quelques années comme si tu t’asséchais quand tu te masturbes ou que tu te fais sucer (on dira ce que l’on voudra, ça ne fait pas physiquement mal, au contraire).
Ces séquelles sont dues à tes problèmes de conscience, car tu te crois un salaud d’avoir dérogé aux saintes règles à l’effet que la sexualité n’existe pas en dehors de la procréation. Une castration hors-nature exigée par les religions en-dehors du mariage.
Avec ces interdits, il est impossible de s’aimer, d’avoir de l’estime de soi, quand ta nature est considérée comme étant anormale du simple fait d’être comme elle est.
Qu’on le veuille ou non, on naît sexué et on meurt sexué.
Cette haine de soi pour avoir répondu à sa nature profonde est incompréhensive à l’adolescence et c’est sûrement cette chasteté maladive qui est une des principales causes de suicide chez les jeunes.
On paye des centaines de milliers de dollar pour enlever la discrimination contre les gais, mais on prêche que la sexualité est un problème si on la ressent trop jeune. On oublie que l’on est déjà sexué dès la naissance.
L’indentification première, c’est ton sexe, d’où la nécessité que les petits gars puissent avoir des hommes qui les entourent. L’égalité homme-femme ne se fait pas en éliminant la présence des hommes plus âgés des gars plus jeunes. Et ce simplement parce que le harcèlement sexuel est devenu une forme d’hystérie généralisée.
5 août 2021
Le pire, mais le plus raisonnable à mon âge, est d’accepter que le monde d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui dans lequel j’ai survécu.
Dans mon enfance, nous avons été la première famille à avoir la télévision dans le village. Depuis, l’avancement technologique n’a de cesse. Ces changements font que tranquillement ce qui est une niaiserie pour tout le monde m’apparaît comme la fin du monde.
Presque tous mes anciens amis sont morts.
Il y a quelques années, je rêvais sans cesse aux pays à visiter. Maintenant, je préfère être sagement assis devant le téléviseur ou à jouer sur internet, car écrire ne me semble plus une responsabilité puisque je suis censuré au point de ne même plus avoir un livre en vente libre.
Éditer signifie pour moi une dépense inutile puisque personne ne consulte ce que j’écris. Et, on nous chante le grand refrain de la liberté d’expression dans le monde libre capitaliste.
À travers mon dernier livre « Un sourire arraché à l’enfer, tome 1 »publié, mais non en vente ou même distribué, j’ai constaté que j’ai toujours vécu en parallèle avec le parti libéral.
Si dans les années 1970, je me prenais pour un grand révolutionnaire, la vie a fait que j’ai rencontré un ami d’enfance de Pierre-Elliot Trudeau, qui a modifié absolument mes élans de colères politiques. J’ai perdu du radical et j’ai dû réaliser que somme toute, je n’étais qu’un électron libre dans une masse d’énergies volumineuse sur lesquelles je n’ai aucun pouvoir.
En fait, je suis dépassé; mais encore moins que Richard Martineau qui dans le journal d’aujourd’hui (Journal de Montréal), nous invite à voter conservateur.
On peut dire que ses neurones ont pris du vieux encore plus que les miennes. Qu’est-ce que les conservateurs nous apporteraient au Québec ? L’interminable besoin de dépenser moins, de revenir au déficit zéro et sur le plan moral de revenir à genoux devant le Seigneur comme dans les années 1950. Malheur à tous ces pécheurs qui osent rechigner.
Maintenant, au Québec, la priorité des priorités est de sauver la langue et la culture francophone. Cet automne, il y aura le dépôt de la loi 96, qui ne va pas assez loin pour nous garantir un bon avenir, et, fort probablement un jugement pour neutraliser la loi 21 pour faire plaisir aux musulmans de l’Ontario.
Est-ce que M. Legault saura se tenir debout et devenir le capitaine de l’équipe qui forcera le Canada à nous respecter ou faudra-t-il tenir un troisième référendum sur l’indépendance du Québec? L’idée de bulle-nation québécoise francophone et laïque est plus que jamais l’avenir à exploiter.
Je suis toujours de ceux qui pense que la solution passe par le respect de notre identité et les mesures pour en assurer l’avenir avec une seule petite nuance : avec ou sans le Canada.
La réaction canadienne actuelle nous force à envisager encore une fois une bataille avec Ottawa, même si Justin Trudeau semble plus censé envers le Québec que ne l’était son père.