Radioactif 94
Radioactif 94
31 Août 2007
Souveraineté culturelle(1).
Il n’y a pas que l’immigration qui devrait immédiatement être un pouvoir exclusif du Québec, mais dans l’immédiat, tous les partis politiques du Québec devraient réclamer d’une seule voix la souveraineté culturelle du Québec comme le voulait Robert Bourassa.
Si le Québec est une nation, ce n’est pas qu’un mot vide des Conservateurs pour déculotter le Bloc Québécois. Ce n’est pas non plus une nouvelle revendication du Québec.
Si Ottawa n’avait plus rien à dire sur l’essence même de notre personnalité, nous pourrions créer les règles qui régissent une société qui n’a pas à s’interroger sans cesse sur sa survie. Ottawa n’a qu’à se retirer immédiatement des pouvoirs sur la langue, la culture et les communications et les remettre aux provinces qui veulent les assumer.
Il doit aussi confirmer qu’il n’y remettra pas le nez dedans. Ce devrait être un combat unanime de tous les membres de l’Assemblée nationale.
La souveraineté culturelle devrait être le minimum exigé dans l’immédiat du gouvernement fédéral. C’est même plus important que le déficit fiscal (facile à régler : les provinces ramassent les impôts et payent leur participation aux dépenses fédérales) .
Si on continue comme maintenant, il ne sera jamais possible de survivre comme nation francophone autonome en Amérique. Nous sommes une minorité. Même pire, la culture nous échappe.
Les livres de France, des USA, de n’importe où ont plus de vitrines que les œuvres du Québec. Pas étonnant qu’on perd ainsi notre âme commune. On se vautre dans les valeurs des autres.
Depuis que la loi 101 est créée, il y a toujours un individu pour en remettre une partie en cause. Pire, les immigrants croient que l’anglais est essentiel pour obtenir un emploi parce que nous ne pouvons pas contrôler la langue de travail.
Sommes-nous sous le pouvoir dictatorial de la Cour Suprême ? J’ai l’impression que depuis 40 ans, on nous fait rêver d’un pays ; mais on s’arrange pour que ce ne soit pas possible. Tant qu’on croira qu’Ottawa va se comporter en respectant les règles, nous continuerons à nous enfoncer sur l’autoroute de la disparition.
13 juillet 2021
Quand le Québec sera reconnu comme nation et qu’il aura tous les pouvoirs pour assurer sa survivance culturelle, ce sera moins important d’être un pays ou une nation à l’intérieur du Canada ou, si l’on veut, être une bulle francophone et laïque à l’intérieur du Canada, ayant tous les pouvoirs pour assurer son développement.
Le problème est que jamais le ROC, Canada anglais, consentira ces pouvoirs au Québec parce que le Canada a toujours l’esprit colonialiste anglais. Il veut angliciser le Québec. C’était l’idée Durham et ça demeure le programme fédéral. Et, le seul moyen de l’éviter, dans les mêmes circonstances que maintenant, c’est de faire du Québec un pays.
La CAQ sera l’instrument pour nous sortir du colonialisme anglo-saxon en tenant un référendum sur l’indépendance du Québec , si le Canada refuse de nous céder ces pouvoirs essentiels à notre survie.
Avec tous les pouvoirs culturels dont l’immigration, on pourra survivre au confort et à l’indifférence, sans devenir une deuxième Louisiane où Montréal sera comme Sudbury, en Ontario; c’est-à-dire, là, où on aura un titre francophone, la métropole du français en Amérique, mais où on entend que de l’anglais et des média anglophones. Nos francophones lapident déjà le français, on a qu’à continuer à s’auto-fragiliser.
Contrairement aux francophones hors-Québec, ce n’est pas l’Église catholique qui mène au Québec d’où la loi 21. Les religions ont été mises à leur place. Elles doivent être égales d’où la loi 21. Les signes religieux extérieurs sont du prosélytisme et rien d’autre.
Aucun professeur au Québec n’est obligé d’aller à la messe pour avoir droit d’enseigner. Et, l’Église ici n’est pas à la merci des gouvernements. L’histoire nous a appris que le pouvoir religieux travaille de pair avec le pouvoir politique.
À Edmonton, en Alberta, quand j’ai dénoncé cette situation en 1973, deux journalistes, soient ceux qui m’avaient laissé parler à la radio, ont été congédiés. M. et Mme Jeff Brown.
À la radio, tout ce qui venait de France était présenté alors que tout ce qui arrivait du Québec était interdit. Est-ce que ça vraiment changé?
Le gouvernement de la CAQ doit informer les citoyens à savoir si le problème de la main-d’œuvre au Québec n’est pas une création fédérale, surtout à partir de l’immigration.