Radioactif 77
Radioactif 77
25 Août 2007
La télévision.
Nous fûmes les premiers à Barnston à avoir la télévision. Inutile de vous dire que le salon se bondait quand venaient les finales du hockey. L’atmosphère était tout simplement électrique.
Mon frère Marcel ressortait souvent gonflé à bloc des résultats puisqu’il était, rien de moins, que Maurice Richard. Quant à moi, je grugeais mon frein de constater que mon personnage, pourtant un excellent joueur, n’avait pas la «cote», même s’il s’appelait Godie Howe.
Quand on jouait au hockey, j’avais parfois un petit problème à saisir le fil qui transforme l’imaginaire en réalité. Étais-je méprisé parce que j’étais moi ou parce que j’étais Godie Howe ? J’étais souvent naïf, du moins pas très vite à saisir certaines réalités.
25 Août 2007
Droit de religion.
Le Québec est un pays laïc.
Le problème d’identité au Québec n’est pas dû à la population, mais à nos dirigeants politiques qui face à Ottawa, n’ont pas de couilles.
La seule vraie et unique solution au problème religieux est un état laïc, non violent, avec la reconnaissance de l’égalité d’essence de tous les humains.
Elle reconnaît à tous les individus le droit de choisir sa religion et de la vivre sur une base personnelle à la maison ou dans son temple. Même le tantrisme. Rien d’autre.
Que les religions cessent de s’occuper de sexualité et il n’y aura plus de problème. Nos lois ne font que continuer à nous imposer les vues sexuelles des institutions religieuses, même si elles n’ont aucun fondement.
Les religions sont devenues des institutions carrément commerciales. C’est à elles de s’adapter aux lois civiles.
25 juin 2021
Le Canadien va en série finale, depuis sa victoire, hier soir, soir de la fête de la Saint-Jean, notre fête nationale. C’est notre nouveau nationalisme à en juger combien de gens étaient en délires.
Suivre le hockey parce que mon ami aime ça a régénéré en moi l’amour de ce sport. Je ne croyais pas que c’était possible. Par contre, je suis toujours manifestement contre les « débordements » quoique je ne monte plus dans les rideaux quand il y a de sérieuses mises en échec. Si je veux assister à des combats de boxe, ce ne doit pas être au hockey. J’adore quand c’est rapide et intelligent. Et je dois avouer que c’est le cas maintenant.
J’ai aussi reçu les 100 premières copies de mon livre « Un sourire arraché à l’enfer, tome 1» dans lequel je raconte la phase felquiste de ma vie, tout en racontant comment je vivais alors mon amourajoie (ma pédérastie).
Je trouve que j’en parle trop, ce qui me fait perdre des lecteurs, mais il est maintenant imprimé, c’est un peu tard pour vouloir y changer quoi que ce soit. Le deuxième tome est sous correction, mais je ne sais pas si je le publierai parce que ça me coûte une fortune et aucune librairie, aucun médium n’en parlera comme d’habitude.
C’est ce que j’appelle ma folie : publier des livres quand personne n’est intéressé à lire ce que j’écris. Je devrais prendre cet argent pour voyager plutôt que je jouer au gars qui veut absolument faire triompher « sa vérité ».
Vieillir commence à me travailler. Je dois sortir de mon esprit missionnaire et prendre plaisir à raconter simplement comment j’ai eu une vie fascinante quoique difficile. Je me sens comme un politicien : beaucoup de mots inutiles
J’étais un gars d’action, écrire me fait plutôt me sentir comme un prêcheur quand j’aborde le sujet de la liberté sexuelle. À mon âge, c’est ridicule, car je n’ai plus de vraie vie sexuelle depuis longtemps. Pourtant, je me sens obligé de continuer mes prédications comme si ce que j’écris permettrait de changer les choses.
Au moins en recevant ma deuxième dose de vaccins, hier, je sais que dans deux semaines, je pourrai recommencer à vivre comme la vraie vie plutôt que de toujours agir comme si on était un virus ambulant ou en danger d’en rencontrer un. C’est tellement important de pouvoir se toucher.