Radioactif 59
Radioactif 59
16 Août 2007
FLQ épuisé.
Je ne suis pas un FLQ dangereux, mais un FLQ épuisé, comme disait Léon Dion, le père de Stéphane Dion, en parlant des fédérastes. C’est tellement ma marque que je suis foncièrement non violent.
J’admets qu’en 1970, j’ai crié à la fin d’un de mes poèmes : Vive le FLQ ! Vive le Québec libre, libre, libre… même si on pouvait se faire ramasser pour cinq ans. C’est très dangereux de s’afficher.
La poésie ça vous détruit presqu’autant qu’une fellation. Ça vous vide de l’intérieur. Je n’ai pas la police et l’armée pour me protéger comme le président américain , lui , il a juste permis d’envahir des pays pour son maudit pétrole, tuant des centaines de milliers de personnes pour de l’argent.
Je ne veux pas qu’on laisse les USA venir vider nos réserves d’eau potable. Pensez-vous que ce sera Harper qui dira non à «Bouche» ? Il est à genoux devant lui
Je serai très bientôt à la retraite et si c’est vrai qu’on vit dans une démocratie, je pourrai continuer d’écrire sans toujours avoir à craindre les mouvements des fédérastes ou de leurs subalternes.
Donc, on n’a rien à craindre, sauf ce que je crois être la vérité.
6 juin 2021
Je suis tombé en bas de ma chaise quand j’ai commencé à corriger mon prochain livre (mi-juin) Un sourire arraché à l’enfer, soit mon autobiographie de mes dernières années de journalisme. J’avais écrit le texte avant 1978 pour être certain de ne pas oublier.
Finalement, avant de devenir indépendantiste, j’ai été très près des libéraux. J’ai connu toutes les grandes figures de mon époque, mais je n’ai joué aucun rôle important en politique ou autrement.
Jeune, j’étais une espèce de peace and love, Et, je crois, que de m’être senti infériorisé parce que je suis amourajeux, même si je n’ai pas été en compagnie d’un jeune depuis plus de 20 ans, a aidé à me radicaliser contre le système qui demeure à mon avis, l’instrumentalisation de l’esclavage individuel.
La pauvreté est toujours présente et l’étroitesse d’esprit prend de l’ampleur.
Pour comprendre que je me sois radicalisé, il faut savoir qu’à cette époque les relations des Québécois éveillés avec le fédéralisme systématiquement raciste des autorités canadiennes faisaient que nous étions littéralement en guerre.
Je regrette cependant d’avoir donné autant de place à l’amourajoie dans ce dernier livre parce que je pense que jamais rien ne changera en ce qui a trait à notre prise de conscience sur le plan sexuel. Les scrupuleux(es) l’ont emporté et en plus de vivre une époque où l’existence même de la race humaine se jouera, on continuera de vivre en hypocrite si on est le moindrement marginal.
Il sera intéressant de savoir si Justin Trudeau continuera l’œuvre diabolique de son père ou s’il profitera de la chance inouïe qu’il a pour reconnaître le Québec et sa culture et ainsi permettre que cette partie du Canada soit assurée de garder son héritage français, laïc et humain.
La Cour suprême qui tranchera en dernier essor est là pour interpréter la Constitution et non l’écrire d’où l’importance que le parlement du Canada reconnaisse le Québec comme société distincte, francophone et laïque.
On est vraiment plus dans le même esprit qu’en 1970. Avec la loi 10, on a la preuve qu’il ne faut absolument pas remettre le pouvoir aux mains des Conservateurs.
Au Québec, s’il y a élections, tout se décidera entre le Bloc et les libéraux. Mais, pour aucune raison, il ne faut que cette rivalité permette aux Conservateurs de prendre le pouvoir.
Personnellement, je trouve complètement inapproprié de tenir des élections à l’automne.
Les libéraux doivent prouver que l’ouverture au Québec n’est pas que de la frime ou une stratégie pour nous mentir encore une fois.
Pierre-Elliot nous disait que voter non c’était comme voter oui pour le changement. On se rappellera que le changement a été à 500% contre le Québec et ses intérêts. Il nous a même imposé la reine d’Angleterre dans notre constitution.
L’unité canadienne dépend de ce que fera le reste du Canada devant la nécessité de mettre de la chair autour de l’os quant à l’idée que « Québec est une nation».