Radioactif 58
Radioactif 58
16 Août 2007
Mémoire qui fesse.
J’ai reçu l’invitation du Gouverneur général alors que j’étais en prison et que le beau Stéphane Dion faisait accepter sa loi sur la clarté.
Je ne me pensais pas assez important pour qu’on s’assure que je sois, sous surveillance, tant que notre grand tata Dion passe sa loi pour tuer l’indépendance du Québec.
Le Québec est, comme dit M. Bouchard, un état de droit, mais on oublie de nous dire que ce sont les fédérastes qui font la loi du pays. La mafia légale.
J’ai répondu en envoyant une photo de moi et Pierre Trudeau et un petit texte : On ne m’empêchera jamais d’être indépendantiste, pour parodier une page de mon meilleur roman de fiction L’homo-vicièr, écrit en 1967 et publié en 1972.
16 Août 2007
Mémoire qui fesse.
Comme par hasard, je venais d’être ramassé par la police de Montréal pour aller expier les plaisirs savourés en attouchements sexuels, une faute que l’on attribue habituellement aux professeurs qu’on aime pas; mais, je n’enseignais pas à Mathieu
Ce n’était pas non plus une vengeance, mais la police de Val-d’Or avait menacé son père de lui faire perdre la garde de son fils, s’il ne signait pas cette dénonciation.
C’est bizarre, le petit s’est vanté depuis de m’avoir bien organisé la face et je ne sais toujours pas s’il est circoncis.
On m’a dit à différentes reprises que mes problèmes venaient du fait que l’on voulait me faire payer d’avoir été felquiste, l’un des seuls à leur avoir échappé durant 20 ans.
Pour savoir si c’était vraiment un coup monté, j’ai fait parvenir mon mémoire «Pour en finir avec l’hypocrisie» au mari de la Gouverneur générale. Trois jours plus tard, la police était chez-moi. Ça venait vraiment du fédéral. Les policiers me dirent qu’ils n’avaient pas le choix vu l’insistance persistante d’en haut…
Le bureau de Dion a possiblement pensé que j’étais un bon libéral du Québec puisque je m’étais informé à son bureau à savoir comment présenter un mémoire à la commission sur les commissions scolaires linguistiques.
On élimina de la liste un mouvement jugé « trop nationaliste » pour me permettre d’être entendu à leur place. Quelle surprise les attendait ! J’étais trop pauvre pour me rendre à Ottawa et personne ne voulait m’aider à y aller, même pas les députés du Bloc.
J’ai fait parvenir mon mémoire à la dernière minute par fax. La loi des commissions scolaires linguistiques fut acceptée. Le Gouverneur général du Canada organisa une grande réception pour fêter cet événement.
Quand le fédéral examina en Commission, la loi fédérale acceptant de modifier la Constitution de façon à ce l’on crée les commissions scolaires linguistiques, sous la présidence de Stéphane Dion, il n’était pas question du pouvoir de fréquenter les écoles anglaises en inscrivant «autre religion».
J’ai donc décidé de présenter un mémoire à la suite de mon expérience à Val-d’Or. Le secteur français a été créé en se servant de ce moyen, malgré la loi 101 ; mais il connut un tel succès qu’il y avait plus de francophones qui fréquentaient cette école secondaire anglophone, Percival High School, que d’anglophones. Un témoignage accablant qui ne pouvait pas passer sous silence.
4 juin 2021
En 1996, je fus accusé, à la suite d’un interrogatoire de Mathieu qui a duré de nombreuses heures. Sa maman aurait été celle qui aurait déposé la plainte. La travailleuse sociale était une amie personnelle de Michaël Jean qui devint gouverneur générale du Canada. On connait sa lutte contre la pédérastie et le FLQ.
Mathieu a menti très souvent et son père n’a guère été mieux, même si tout cela arrivait parce que Jean-Paul (père de Mathieu) voulait que je l’aide à obtenir une certaine discipline sur son fils. Mathieu ne voulait pas aider son père à faire le ménage d’où l’intérieur de la maison avait l’allure d’une vraie porcherie. Je n’avais jamais vu ça de ma vie.
Jean-Paul disait que si j’étais parvenu à changer Gabriel d’un petit voleur en gars honnête, je pourrais l’aider à s’approcher de son fils.
Il arrivait sans avertir avec Mathieu et me débitait toutes les horreurs jusqu’à ce que Mathieu se repente et qu’il accepte d’aider un peu son père. Gabriel, le garçon qui vivait chez moi, m’avait dit qu’il trouvait louche cette soudaine amitié devenue une forme de support. Je récompensais Mathieu quand j’avais la preuve qu’il avait tenu parole. Je pensais que Gabriel était jaloux.
Au cours des festivités de la fête nationale, Jean-Paul est arrivé en pleurs me disant que la police avait enlevé ses deux enfants, qu’il ne pouvait plus leur parler, ni les voir et qu’ils étaient gardés dans un centre de jeunesse. Je l’ai aidé à préparer la dénonciation à la déontologie policière. Selon Jean-Paul, Mathieu et sa sœur ont été amenés au poste parce que la maison était trop sale. Moi, je voyais ça comme un kidnapping légal. Jean-Paul était en guerre avec son ex pour la garde des enfants.
J’ai été accusé d’attouchements sexuels, Je n’ai pas témoigné comme me le proposait mon avocat. Les propos de Mathieu n’étant pas contredits, je fus condamné à neuf mois de prison. Ce furent les mois les plus politisés de ma vie. Mathieu n’a dit la vérité qu’à mon procès préliminaire, décrivant ce qui c’était passé. Le reste est une pure fabulation. Il devait dire ce qu’on lui avait dit de dire.
Mon premier avocat m’avait clairement dit que je ne payais pas 10,000$, j’aillais en prison. Il a été écarté pour subir une désintoxication et m’a présenté son remplaçant. J’étais trop pauvre donc je suis allé faire un tour à Bordeaux Beach.
Mathieu est venu chez moi avant que je reçoive ma sentence, Il voulait être rassuré et être certain que je ne lui en voulais pas. Ça même sorti dans mon procès, mais ça n’a rien changé. C’est tellement affreux de ne pas voir le sexe comme un crime.
Selon mes amis, on visait l’ex-felquiste que j’étais. Je me suis rappelé plus tard que des étudiants m’avaient demandé en classe s’il était vrai que j’avais posé des bombes. Plus de 20 ans plus tard, on voulait me faire payer pour mon passé felquiste. Je le raconte dans mon prochain livre Un sourire arraché à l’enfer qui paraîtra bientôt.
Jean Ferguson, un ami Micmac de moi et Jean-Paul, prétendait que Jean-Paul avait fait ça pour de l’argent. Ferguson refusa jusqu’à sa mort d’adresser à nouveau la parole à Jean Paul.
Mon ami Pierre, un ancien policier, me disait que dans un coup monté, il faut voir l’utilisation des « je ne me rappelle pas » pour évaluer si le procès est vraiment un coup monté. Il y en a eu des centaines de réponses équivoques. Avant de mourir, il me dit qu’il se reprochait de ne pas avoir témoigné à mon procès, car je n’aurais pas fait de prison si cela était arrivé. J’aurais été innocenté. Il ne voulait pas témoigner parce qu’il en voulait à la police pour ce qu’il aurait subi quand il travailla dans les forces de l’ordre.
Le juge lui, affirma que je n’étais pas un danger pour les garçons, mais que je mettais les institutions du pays en danger.
Qu’importe! J’ai dû laisser le travail que j’adorais.
L’enquête de la police n’a pas pu relever même l’ombre d’un seul cas où un de mes élèves aurait pu me dénoncer pour des actions sexuelles ou des propositions indécentes. J’adorais trop être enseignant pour mettre mon métier en danger, ce qui sera en lien avec une autre accusation 20 ans plus tard, en 1994, quand mon plus jeune fils adoptif se suicida et que je reçus la visite d’un cousin.
Le judiciaire me retrouve à toutes les fois que la vie politique s’agite un peu.
Si je n’avais pas eu ce dossier judicaire, je me serais présenté, malgré mes 78 ans, pour enseigner puisqu’il y a un manque affreux de professeurs.
Difficile d’oublier le sujet quand un de tes meilleurs amis s’est suicidé quand il fut accusé de délits sexuels.