Radioactif 51
Radioactif 51
09 Août 2007
Contes et films.
La culture quand j’étais enfant, à Barnston, se résumait à peu de choses.
Nous avions parfois des films qui étaient présentés au soubassement de l’église, dont Laurel et Hardy. Je me rappelle aussi un film qui narrait l’histoire d’un petit gars qui avait une dévotion toute spéciale pour Ste-Thérèse Évidemment, ça me touchait parce que le petit gars s’appelait Jean.
Les films complétaient bien mes sessions de narcissisme. Il y avait aussi les contes de Ti- Charles Bergeron.
Mon père avait une boucherie en plus du magasin qui était tenue par M. Charles Bergeron.
Quand il n’avait rien à faire de particulier, son plaisir était de s’entourer de petits et de leur raconter des contes. Il avait toujours la sagesse de choisir le héros parmi les jeunes qui l’écoutaient et disons que mon tour revenait plus souvent qu’autrement. Et, pour solidifier cette atmosphère ludique qui me marquait jusque dans le bout des orteils, on présentait parfois à l’église des films de la légende de Ti -Jean, faits par l’ONF.
Ces moments m’ont tellement marqué que j’ai déniché des copies des Ti-Jean pour enseigner le conte. Parfois, j’ai aussi raconté, de peine et de misère, un des contes de M. Bergeron à mes élèves.
Quand je racontais ce conte, on pouvait entendre siffler les mouches. Je me servais aussi d’un conte d’un de mes excellents amis, Jean Ferguson. Son livre Valdabie était une des lectures obligatoires.
Jean est même parfois venu rencontrer mes étudiants pour parler de son livre. J’adorais enseigner, j’avais l’impression de faire quelque chose de ma vie.