Radioactif 43
Radioactif 43
05 Août 2007
Sexualité = curiosité.
La sexualité pour moi s’est très vite affirmée autour de ma curiosité. Comment gros, comment long, comment courbé…un jeu de devinettes, sans réponse. Un puzzle de questions sur les proportions et la beauté du corps. Quel zizi pouvait bien aller avec une telle sorte de visage ? J’imaginais tout puisqu’aucune photo n’était disponible. Un nombril était déjà une scène affreusement pornographique.
La pudeur excessive est une déformation de la personnalité. Trop poussée, elle peut même devenir une psychose, ce qui est encore bien pire que toutes les névroses.
Je dirais que 95% de ma pédérastie était un ravissement, un éblouissement devant la beauté des visages des petits gars. Tous les livres sur lesquels je mettais la main me faisaient découvrir un nouvel aspect de leur beauté. J’examinais, dans tous les détails, en quoi chaque garçon de toutes les races était beau et différent des autres.
Plus j’explorais, moins j’avais la possibilité de vérifier mes hypothèses, plus cette quête de questions-réponses me hantait. J’étais amoureux fou de la beauté. Puis, je m’intéressai à la vie de ces gens différents de moi. Je voulais tout savoir d’eux. Je rêvais de voyages et de jeux.
Mon univers était un immense point d’interrogation et de fascination habité par le visage des garçons.
06 Août 2007
Le mal.
À cette époque, juste regarder une braguette, nous valait déjà l’enfer et d’être classés chez les irrécupérables pervertis. Ça n’a pas beaucoup changé.
Le Québec s’enlise dans la peur du sexe. Juste pensé d’en parler, c’est un crime. Les féminounes ne rêvent que de pédophiles. Ce sont peut- être elles les pédophiles, car elles ne pensent qu’au sexe des enfants, sous le couvercle de devoir les protéger.
On cherche à restaurer la censure, l’omerta en propageant la peur et en criant à la nécessité de dénoncer. On est rendu tellement fou qu’un simple toucher peut anéantir le corps qui expérimente la jouissance.
Le Québec est en pleine régression vers la droite… On veut réinstaurer la censure plutôt que de nous laisser vivre en paix, tant qu’il y a consentement mutuel, non-violence et du « fun en prime».
Redevenir castré, semble être perçu comme un de nos phénomènes identitaires… une société de féminounes, c’est un monde sans sexualité.