Radioactif 19
Radioactif 19
28 Juillet 2007
Indépendantistes.
On a la mémoire courte. On nous fait croire que l’indépendance est en perte de vitesse parce qu’il n’y a seulement que 30% des gens qui voteraient demain matin pour que le Québec devienne un pays indépendant. C’est pourtant la même chose, même un peu plus qu’il y a 40 ans.
À cette époque, il y avait 30% de séparatistes (un terme inventé par un brillant fédéraste pour déstabiliser émotivement les Québécois), 30% de fédérastes (un autre terme inventé par moi quand j’étais plus fanatique) et 30% de ceux qui espéraient autre chose, soit un renouvellement de la constitution (l’ADQ d’aujourd’hui ou les fédéralistes fatigués de M. Dion, père).
Les Québécois veulent faire partie du Canada, tout en étant un pays indépendant. Ils croient encore dans la sincérité d’Ottawa et l’implantation d’une vraie confédération.
Ce n’est pas de l’indépendance ou du fédéralisme que les gens sont tannés d’entendre parler, mais le carriérisme des différentes causes. Ça n’accouche pas.
On veut savoir la vérité : les jeunes du Québec de demain vivront-ils mieux dans un Québec indépendant ou dans une fédération centralisatrice canadienne ?
Ce n’est pas qu’une question d’argent, mais de langue, de religion (même si on ne va plus à l’église), de valeurs, en d’autres mots, c’est une façon de penser, de sentir, de réaliser la vie.
Quel genre de société voulons-nous être demain ?
28 Juillet 2007
La morale Harper.
Avec Harper, nous replongeons 60 ans en arrière. Nous inoculer la morale de son voisin du Sud est le meilleur moyen de nous rembarquer dans le bateau fédéraliste en nous amenant à nous dire qu’après tout, on est comme ils sont. Même dieu, mêmes valeurs, mêmes guerres.
Il est préférable d’être dans le G8, du côté des riches, même s’il faut tuer pour des causes qu’on ne comprend pas. Être indépendantiste, c’est dire non à toute cette merde Notre culture, notre tolérance, valent mieux que les milliards qu’on vient d’engouffrer dans les poches des multinationales pour continuer à opérer le commerce des armes, une industrie très payante.
La vraie guerre, c’est de nourrir et soigner ces populations, leur redonner l’espoir, leur permettre de s’éduquer. Le terrorisme à la Taliban ne peut pas exister si les jeunes sont instruits et dé fanatisés.
Même si, ici, quelques excentriques veulent porter la burka parce qu’elles ont honte d’être femmes, ce sont des cas dignes des psychologues.
Dans mon enfance, ce fut la guerre entre les Anglais et les Français jusqu’à l’adolescence, là, on a découvert la beauté de la musique et le plaisir de jouer aux fesses … la jouissance de la langue … Je préfère ça à l’ignorance.
25 avril 2021
Quatorze ans plus tard, rien n’a changé. Pour une poignée de femmes, on est encore en cour pour la laïcité. Elles sont évidemment appuyées par une cohorte de mouvements religieux venus d’en dehors du Québec pour nous dire comment on doit vivre en communauté ici.
On oublie que le Canada est profondément raciste face aux autochtones et aux francophones. On nous parle de société distincte pour le Québec, mais en autant que ça ne veuille rien dire.
Tout ce que ça prouve : on ne peut pas s’en sortir, sans faire l’indépendance du Québec.
Les fédérastes n’acceptent pas que les Québécois aient une culture différente d’eux. Pour eux, tout ce qui compte est le dollar, l’argent.
Jamais, si ce n’était de ce maudit procès et du jugement Blanchard, ce juge vendu au multiculturalisme, le Québec ne pouvait enfin revivre sans cette obsession débile qui caractérise les guerres de religion.
La loi 21 est une compromis extraordinaire. Les gens qui préconisent la laïcité sont satisfaits, quoiqu’il faille regarder ce que l’on enseigne aux jeunes quant aux religions, le mieux serait de ne pas en parler, et les musulmans n’ont plus à craindre de discriminations puisqu’on n’en parle plus, donc qu’il n’y a plus d’huile à jeter sur le feu. Les femmes musulmanes peuvent se promener dans l’espace civil en voile et pratiquement personne ne dit un mot parce que c’est accepté par une majorité.
Mais non, il faut que le fédéral vienne encore embrouiller les cartes et ce qu’il ne peut pas faire politiquement, il le fait faire par la Cour suprême du Canada. On n’est pas encore assez niais pour ne pas s’en rendre compte.
La haine du Canada pour les valeurs québécoises n’a pas de borne.
Au Québec, on a trois choix : le fédéralisme centralisateur des libéraux de Trudeau, la souveraineté étatique à l’intérieur du Canada (les États associés) un élargissement culturel de la notion de nation québécoise ou la séparation nette et pure, soit l’indépendance.
Il est urgent que ce problème soit résolu pour que l’on passe à autre chose.