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Radioactif 2

avril 7, 2021

Radioactif 2

30 Juin 2007

Les années 2000. 

Si 1970 est le début des années de la prise de parole pour échapper à la misère, les années 2000 sont celles du retour à la censure, sous prétexte de retrouver un certain équilibre. 

La machine est devenue mondiale, digne de Kafka, où tout est commerce comme dans l’Homo-vicièr.  Il faut se resituer pour garder notre place. 

Dans 1984, l’auteur marquait la nécessité, pour établir une bonne dictature, d’éliminer la mémoire.  C’est pourquoi depuis quelques temps je me livre au «caressage» de nombril pour comprendre le chemin qu’il faudra emprunter si on veut que le mot liberté ait encore un certain sens. 

Aurons-nous échappé aux griffes de la religion pour nous retrouver dans celles de George Bush ou des Talibans ?  La Chine remplacera-t-elle Taiwan dans notre itinéraire des peurs inventées par le système ?  Il faut se le «rappeler» pour ne pas s’y faire reprendre. 

La mondialisation est peut-être un plagiat du dumping ? Qu’est-ce qui marque notre époque ? Le profit à tout prix.    

L’ingrédient essentiel à l’effervescence culturelle des années 1970 en Estrie fut le plaisir, l’amitié et la mort.  Si les soirées de poésie ont révélé l’étendue des talents poétiques (et pour certains le pouvoir de la drogue), elles seraient demeurées lettres mortes si elles n’avaient pas engendré des rencontres chez Gisèle Morissette, à Richmond, au Cercle littéraire de l’Amiante, autour de Jean Grondin, ou les soirées chez Réginald Dupuis, à Sherbrooke. 

La littérature d’alors tournait autour de Gaston Gouin, Gaétan Dostie, Jean Simoneau, Jocelyn Fournier, Hélène Gutmann, Alexandre Turcotte, Jim Corcoran ainsi que Jacques Labrecque, Pierre Brisson et les Auteurs réunis. 

La poésie s’étendait en dehors de Sherbrooke, laissant espérer la naissance d’une âme régionale.  On assistait chez nous au mariage artistique de la poésie, de la peinture et de la musique que tentaient de provoquer les littérateurs du Grand Montréal, notamment Janou St-Denis.        

La vie littéraire d’ici s’est revêtue d’un manteau politique quand le poète Gaston Gouin fut mystérieusement victime d’un accident de motocyclette : un simple drame pour certains, un assassinat politique pour d’autres. 

 Nous ne faisons qu’assister à un changement de garde : qui sera au pouvoir à la fin de la course ?


01 Juillet 2007        
Circoncision.

Question : Si Dieu, Yahvé, Allah est un être immatériel et spirituel, pourquoi a-t-il demandé à l’homme d’être circoncis?    

Réponse possible : Les religieux qui prétendaient parler au nom de Dieu pensaient qu’il en était du pénis comme des plantes : taillé, il repousserait plus gros et plus long.

Avril 2021

La littérature a changé. Il y a des milliers d’écrivains.

Dans les années 1970. On se croyait seul au monde à jouer avec l’écriture, plus particulièrement la poésie. . On la croyait immortelle, mais elle a été remplacée par un langage qui s’adapte mieux aux jeunes et qui prouve qu’à mon âge, on n’a plus grand-chose à dire dans la littérature contemporaine. Heureusement, il y a des David Goudreault, vrai génie.

J’ai  découvert  que je ne suis qu’une particule littéraire au Salon du livre de Montréal. C’est incroyable. Des écrivains, il y en a des tas. Et que tu aimes cela ou pas, ton genre fait que tu es aimé ou pas aimé, recherché ou ignoré.   

Plus il y a de monde, plus il y a de talents différents et c’est ce qui fait la merveille de l’être humain.

Malheureusement, dans mon temps. on ne nous apprenait pas à s’accepter comme on est, mais à se conformer aux règles. Aujourd’hui, on crie la liberté d’expression alors qu’elle est devenue une denrée rarissime.

La seule chose qui n’a pas changé : il était très difficile de trouver une maison pour distribuer tes œuvres et aujourd’hui, c’est encore pire. Le choix d’auteurs est immense et les rayons de librairies ont droit qu’à un certain espace.

Ce besoin de saupoudrer  de l’anglais partout me choque ainsi que le manque d’enseignement à l’école de ceux qui nous ont précédés. Combien connaissent Miron ou Gilbert Langevin ?  Une culture repose sur cette mémoire essentielle.

La vie artistique s’est déplacée sur internet.

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