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Simoneau.Théâtre 16. La Thérèsa 1

janvier 18, 2021

Théâtre 16

La Thérèsa Gold Mines 1

                       Traitement


Puisque la Thérèsa Gold Mines semble intéresser plus d’une personne, je vais publier en rafale le traitement que j’ai préparé dans le but de créer un film. Le traitement, c’est la phase juste avant de terminer un scénario. Tout y est presque, il suffit d’inventer les dialogues. 

Évidemment, l’histoire a été dramatisée. J’ai ajouté des éléments qui ne sont pas historiques. Je me suis servi de mes connaissances sur le sujet pour donner vie à ce texte, tout en étant le plus près possible de cette réalité. Peut-être un jour, un scénariste voudra bien retoucher le traitement pour en faire un scénario et un film. 
 

                         Déclaration d’intention



1.1- Les intentions

La Thérèsa est une fiction, basée sur une histoire réelle. Une mine d’or religieuse située à Longlac, Ontario.
 
Au début des années 1950, le clergé du Nord-Ontario, avec l’aide d’un prospecteur, M. Alphonse Caouette, a décidé d’exploiter un gisement d’or dont l’existence lui avait été révélée par les Autochtones.

Caouette et le clergé voulaient créer un village catholique et francophone qui serait un exemple de foi pour tout le reste du Canada.

La Thérèsa devait montrer aux Anglophones qu’il est possible de créer une entreprise rentable, grâce à la foi et la coopération des travailleurs-actionnaires.

Selon Alphonse Caouette, il fallait faire la preuve que l’on peut construire une entreprise rentable, autant avec le signe de la croix qu’avec le signe de piastres.

La mine devait être aussi un moyen de continuer l’œuvre de colonisation du curé Labelle et de l’Abitibi, en ayant des francophones plus sédentaires dans le Nord-Ontario, ce qui permettait de créer les institutions civiles, grâce aux structures religieuses.

Le village minier vit le jour et connut même ses moments de gloire.

Tous les mineurs (ou presque) venaient du Québec, plus particulièrement, de la Beauce alors que tous les actionnaires étaient Québécois, venant surtout de l’Estrie, de la région de Drummondville et St-Hyacinthe, du Lac St-Jean et de la ville de Québec.

Mon père était non seulement un actionnaire important, mais aussi un directeur du club Thérèsien. Il me traînait partout, dans toutes ses sorties. Je fus sans le vouloir un témoin privilégié, même si j’étais âgé seulement d’une dizaine d’années, de cette merveilleuse aventure, car, même si tous ont perdu leur argent, la Thérèsa a créé des amitiés indissolubles.

 Ce n’est que 30 ans plus tard, alors que je montrais à un ami, le grand compositeur de musique Gabriel Charpentier, les nombreuses photos que notre famille gardait de la Thérèsa que l’idée de reconstituer l’histoire est apparue. 

 Dans les années 1980, j’ai ainsi, grâce à une subvention dans le cadre du projet EXPLORATIONS au Conseil des Arts du Canada, fait enquête sur l’histoire fascinante de la Thérèsa.

 J’étais plus intéressé à connaître tous les détails qu’à trancher à savoir si la Thérèsa avait été ou non une vaste fraude.

 J’ai appris la participation à cette entreprise de beaucoup de personnages connus au Québec au fur et à mesure que mon enquête progressait : Bombardier, Casavan, Mgr Charbonneau, le ministre unioniste Bégin, membre du gouvernement Duplessis, et les archevêques de Québec et de Sherbrooke.

La Thérèsa fut même citée dans le scandale du gaz naturel, lequel entraîna la chute de Duplessis. On y fit aussi allusion dans le Crime d’Ovide Plouffe, de Roger Lemelin

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