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Mario 3

décembre 6, 2020

Mario 3

Mario chéri!  Aujourd’hui, plus puissant que la tempête. Le sable élève entre nous le mur des siècles à ne jamais aimer, des siècles à toujours proclamer l’hypocrisie du péché et du mensonge de nos gestes, de nos baisers.

Même le papier, notre autel des poèmes, est profané et le vert chandail de la mer s’étend en camisole de force sur nos cœurs. Ne pouvons-nous pas nous aimer? Malgré ton jeune âge? Ne pouvons-nous pas renverser toutes les règles qui, entre nos lèvres, sèment des frimas et du givre? Je voudrais restituer aux baisers de nos regards le vrai sens de la vie : aimer et créer.          

S’aimer tout est là. Envers et contre tous. Hors des règles. Comme des fous. S’aimer à renverser le pouvoir des tyrans qui auscultent nos cœurs muets de peur. S’aimer à feindre la mort pour vivre notre union secrète. 25 avril.  Ce sera le jour de ta fête et celle de ceux qui refusent le compromis vicieux de la gloire et du plaisir.

Ce sera jour de fête pour tous ceux qui croient dans l’amour et la liberté. Jour de ta fête. Jour qui proclame notre amour par la liberté que nous nous accordons.     
S’aimer malgré notre impuissance à se le dire, à le proclamer à la face du monde. S’aimer, malgré les ronces qui écorchent nos doigts et crèvent nos yeux. S’aimer à briser le cycle de l’enfer.

 À chaque rouage, il faudra substituer ta salive pour que coule sur nos langues l’ombre de tes joues roses du printemps. 25 avril.  Et nous serons grands. Nous serons des fantômes qui préparons les champs de blé. Nous serons semeurs de sourires pour qu’au jour où nous serons réunis naisse la jouissance. 25 avril.  Nous serons grands. Sous serons des fantômes qui préparent les champs de blé. Nous serons des semeurs de sourires. Le jour où nous serons réunis naîtra la jouissance. 25 avril. Et tout nous sera permis.      

Nous serons plus puissants que les dieux et plus sages que les démons.

« Je » sera l’Homme d’hier, d’aujourd’hui et de toujours. L’Homme que l’on a tenté d’étouffer, mais qui résiste à la nuit, derrière les pierres tombales sculptées à nos noms. L’Homme attend sa résurrection dans les corps fantômes de nos ruelles et de nos usines. Nous nous éveillerons à la jouissance de vivre. 

Nous sommes de boue et de glaise. Sur nos lèvres languit le temps. La vie déjà nous possède, combattants du midi, dormeurs du VAL. Nous, soldats de quinze années-lumière. Les chiffres magiques se forment avec nos doigts. Un. Trois. Sept. Neuf, Treize. Où est le deux de tes treize ans? Le deux policier et ses nombres pairs. La répression aurait-elle disparue ?

Où marche dans le froid de notre double amour de la Vérité et de la Liberté? Où commence le un? Le un de la Vie, de l’Amour, de la Liberté. Le un au temps d’être Homme.

Moi, qui ne suis que le trois. Le système nouveau. Le triangle à la base de toutes pyramides. Je suis l’enfant. Je me forme à la musique des gitans.

Comme un serpent, je suis charmé par le ruisseau qui coule à la mer pour la nourrir et nous impressionner. L’oxygène est si rare dans nos villes. 

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